Thème - Etudiants d`Italien (Stendhal, Grenoble 3)
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Thème - Etudiants d`Italien (Stendhal, Grenoble 3)
LCE Italien Première année Université Stendhal Semestre 2 (2009) THÈME TEXTES ET CORRECTIONS TESTI E CORREZIONI ANTONIO CASAMENTO A. CASAMENTO LUCA DI BARI -0- L. DI BARI INDICE Bibliografia. ............................................................................................................................. 2 Texte 1. Albert Camus, L’étranger. ......................................................................................... 3 Testo 1. Albert Camus, Lo straniero. ....................................................................................... 4 Texte 2. Albert Camus, L’étranger. ......................................................................................... 5 Testo 2. Albert Camus, Lo straniero. ....................................................................................... 6 Testo 3. Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince (VIII). ..................................................... 7 Texto 3. Antoine de Saint-Exupéry, Il Piccolo Principe (VIII). .............................................. 8 Testo 4. Jean Anouilh, Antigone. ............................................................................................. 9 Testo 4. Jean Anouilh, Antigone. ........................................................................................... 11 Testo 5. Georges Brassens, Les sabots d’Hélène. .................................................................. 13 Texte 5. Georges Brassens, Gli zoccoli di Hélène. ................................................................ 14 Testo 6. Georges Brassens, Gare au gorille. ......................................................................... 15 Texte 6. Georges Brassens, Attenti al gorilla. ....................................................................... 16 Testo 7. Courrier International, Gaza. ................................................................................... 17 Texte 7. Courrier International, Gaza. ................................................................................... 18 Testo 8. Reggae.fr, Capleton Live à L'Élysée Montmartre 2008. .......................................... 19 Texte 8. Reggae.fr, Capleton Live all' Élysée Montmartre 2008. .......................................... 20 A. CASAMENTO -1- L. DI BARI BIBLIOGRAFIA Dizionari. Vocabolario della lingua italiana, Zingarelli (ed. Zanichelli) Dizionario Italiano Sabattini Coletti (CD) (ed. Giunti) Le Petit Robert de la langue française Le Robert & Signorelli, dictionnaire bilingue Grammatica e ortografo. Précis de grammaire italienne, G. Ulysse (ed. Hachette) Grammaire de l’Italien, M. Ferdeghini et P. Niggi (ed. Nathan) Le bon usage, M. Grevisse Dictionnaire d’orthographe et des difficultés du français, J. Y. Dournon (ed. Hachette) Dictionnaire Bordas des pièges et difficultés de la langue française, J. Girodet (ed. Bordas) Coniugazione. Les verbes Italiens, Bescherelle (ed. Hatier) L’art de conjuguer, Bescherelle (ed. Hatier) Vocabolario. Vocabulaire de l’Italien moderne, J. F. Bonini, J. G. Lepoivre, V. D’Orlando (ed. Pocket) Les mots Italiens, S. Camugli et G. Ulysse (ed. Hachette) A. CASAMENTO -2- L. DI BARI TEXTE 1 Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J'ai reçu un télégramme de l'asile: « Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués. » Cela ne veut rien dire. C'était peut-être hier. L'asile de vieillards est à Marengo, à quatre-vingts kilomètres d'Alger. Je prendrai l'autobus à deux heures et j'arriverai dans l'après-midi. Ainsi, je pourrai veiller et je rentrerai demain soir. J'ai demandé deux jours de congé à mon patron et il ne pouvait pas me les refuser avec une excuse pareille. Mais il n'avait pas l'air content. Je lui ai même dit : « Ce n'est pas de ma faute. » II n'a pas répondu. J'ai pensé alors que je n'aurais pas dû lui dire cela. En somme, je n'avais pas à m'excuser. C'était plutôt à lui de me présenter ses condoléances. Mais il le fera sans doute après-demain, quand il me verra en deuil. Pour le moment, c'est un peu comme si maman n'était pas morte. Après l'enterrement, au contraire, ce sera une affaire classée et tout aura revêtu une allure plus officielle. J'ai pris l'autobus à deux heures. II faisait très chaud. J'ai mangé au restaurant, chez Céleste, comme d'habitude. Ils avaient tous beaucoup de peine pour moi et Céleste m'a dit: « On n'a qu'une mère. » Quand je suis parti, ils m'ont accompagné à la porte. J'étais un peu étourdi parce qu'il a fallu que je monte chez Emmanuel pour lui emprunter une cravate noire et un brassard. Il a perdu son oncle, il y a quelques mois. J'ai couru pour ne pas manquer le départ. Cette hâte, cette course, c'est à cause de tout cela sans doute, ajouté aux cahots, à l'odeur d'essence, à la réverbération de la route et du ciel, que je me suis assoupi. J'ai dormi pendant presque tout le trajet. Et quand je me suis réveillé, j'étais tassé contre un militaire qui m'a souri et qui m'a demandé si je venais de loin. J'ai dit «oui» pour n'avoir plus à parler. Albert Camus, L’étranger A. CASAMENTO -3- L. DI BARI TESTO 1 Oggi la mamma è morta. O forse ieri, non lo so. Ho ricevuto un telegramma dall’ospizio: “Madre deceduta. Funerali domani. Distinti saluti.” Questo non significa nulla. Forse è successo ieri. L’ospizio si trova a Marengo, a ottanta chilometri da Algeri. Prenderò l’autobus alle due e arriverò nel pomeriggio. Così, potrò vegliare e tornerò domani sera. Ho chiesto due giorni di congedo al mio dattore di lavoro e non poteva rifiutarmeli con una scusa simile. Ma non sembrava contento. Gli ho anche detto: “Non è colpa mia.” Non ha risposto. Ho pensato allora che non avrei dovuto dirgli questo. Insomma, non dovevo scusarmi. Spettava piutosto a lui farmi le condoglienze. Ma lo farà senza dubbio dopo domani, quando mi vedrà in lutto. Per il momento, è un po’ come se la mamma fosse morta. Dopo i funerali, invece, sarà un affare archiviata e tutto avrà un aspetto più ufficiale. Ho preso l’autobus alle due. Faceva caldissimo. Ho mangiato al ristorante, da Celeste, come al solito. Tutti erano molto dispiaciuti e Celeste mi ha detto: “la mamma è sola una.” Quando me ne sono andato, mi hanno condotto fino alla porta. Ero un po’ stordito perché ho dovuto salire da Emmanuel per prendergli in prestito una cravata nera e una fascia. Ha perso suo zio, qualche mese fa. Ho corso per non mancare la partenza. Questa fretta, questa corsa, è colpa di tutto quello senza dubbio, aggiunto alle scosse, all’odore delle bensina, al riverbo della strada e del cielo che mi sono assopito. Ho dormito durante quasi tutto il percorso. E quando mi sono svegliato, era schiacciato contro un militare che mi ha sorriso e mi ha chiesto se venissi da lontano. Ho detto di “sì” per non aver più nulla da dire. Albert Camus, Lo straniero A. CASAMENTO -4- L. DI BARI TEXTE 2 J'ai pris le tram pour aller à l'établissement de bains du port. […] J'ai retrouvé dans l'eau Marie Cardona, une ancienne dactylo de mon bureau dont j'avais eu envie à l'époque. Elle aussi, je crois. Mais elle est partie peu après et nous n'avons pas eu le temps. Je l'ai aidée à monter sur une bouée et, dans ce mouvement, j'ai effleuré ses seins. J'étais encore dans l'eau quand elle était déjà à plat ventre sur la bouée. Elle s'est retournée vers moi. Elle avait les cheveux dans les yeux et elle riait. Je me suis hissé à côté d'elle sur la bouée. Il faisait bon et, comme en plaisantant, j'ai laissé ma tête en arrière et je l'ai posée sur son ventre. Elle n'a rien dit et je suis resté ainsi. J'avais tout le ciel dans les yeux et il était bleu et doré. Sous ma nuque, je sentais le ventre de Marie battre doucement. Nous sommes restés longtemps sur la bouée, à moitié endormis. Quand le soleil est devenu trop fort, elle a plongé et je l'ai suivie. Je l'ai rattrapée, j'ai passé ma main autour de sa taille et nous avons nagé ensemble. Elle riait toujours. Sur le quai, pendant que nous nous séchions, elle m'a dit : « Je suis plus brune que vous. » Je lui ai demandé si elle voulait venir au cinéma, le soir. Elle a encore ri et m'a dit qu'elle avait envie de voir un film avec Fernandel. Quand nous nous sommes rhabillés, elle a eu l'air très surprise de me voir avec une cravate noire et elle m'a demandé si j'étais en deuil. Je lui ai dit que maman était morte. Comme elle voulait savoir depuis quand, j'ai répondu : « Depuis hier. » Elle a eu un petit recul, mais n'a fait aucune remarque. J'ai eu envie de lui dire que ce n'était pas de ma faute, mais je me suis arrêté parce que j'ai pensé que je l'avais déjà dit à mon patron. Cela ne signifiait rien. De toute façon, on est toujours un peu fautif. Albert Camus, L’étranger A. CASAMENTO -5- L. DI BARI TESTO 2 Ho preso il tram per andare allo stabilimento balneare del porto. Ho ritrovato nell’acqua Marie Cardonna, un ex’dattilografa del mio ufficio che avevo desiderato all’epoca. Anche lei, credo. Ma se ne è andata poco dopo e non abbiamo avuto il tempo. L’ho aiutata a salire su un gallegiante e, in questo movimento, ho sfiorato i suoi seni. Ero ancora in acqua mentre era già a pancia ingiù sul gallegiante. Si è tirata verso di me. Aveva i capelli negli occhi e rideva. Sono salito accanto a lei sul gallegiante. Faceva bel tempo e, come per scherzare, ho lasciato cadere la mia testa indietro e l’ho appoggiata sulla sua pancia. Non ha detto niente e sono rimasto così. Avevo l’intero cielo negli occhi ed era azzuro e dorato. Sotto la mia nuca, sentivo il ventre di Marie abbassarsi dolcemente. Siamo rimasti a lungo sul gallegiante, quasi addormentati. Quando il sole è diventato troppo forte, si è tuffata e l’ho seguita. L’ho raggiunta, ho fatto scorrere la mia mano attorno alla sua vita e abbiamo nuotato insieme. Rideva sempre. Sulla banchina, mentre ci asciugavamo, essa mi ha detto: “Sono più abbronzata di Lei.” Le ho chiesto se volesse andare al cinema, stasera. Ha ancora riso e mi ha detto che aveva voglia di vedere un film con Fernandel. Quando ci siamo rivestiti, sembrava molto sorpresa di vedermi con una cravatta nera e mi ha chiesto se fossi nel lutto. Le ho detto che la mia mamma era morta. Come voleva sapere da quando, ho risposto: “Da ieri”. Ha avuto un piccolo passo indietro, ma non ha fatto nessun’osservazione. Ho avuto voglia di dirle che non era colpa mia, ma mi sono fermato perché ho pensato che l’avevo già detto al mio dattore di lavoro. Questo non significava nulla. In ogni modo, si è sempre un po’ colpevoli. Albert Camus, Lo straniero A. CASAMENTO -6- L. DI BARI TEXTE 3 J’appris bien vite à mieux connaître cette fleur. Il y avait toujours eu, sur la planète du petit prince, des fleurs très simples, ornées d’un seul rang de pétales, et qui ne tenaient point de place, et qui ne dérangeaient personne. Elles apparaissaient un matin dans l’herbe, et puis elles s’éteignaient le soir. Mais celle-là avait germé un jour, d’une graine apportée d’on ne sait où, et le petit prince avait surveillé de très près cette brindille qui ne ressemblait pas aux autres brindilles. Ça pouvait être un nouveau genre de baobab. Mais l’arbuste cessa vite de croître, et commença de préparer une fleur. Le petit prince, qui assistait à l’installation d’un bouton énorme, sentait bien qu’il en sortirait une apparition miraculeuse, mais la fleur n’en finissait pas de se préparer à être belle, à l’abri de sa chambre verte. Elle choisissait avec soin ses couleurs. Elle s’habillait lentement, elle ajustait un à un ses pétales. Elle ne voulait pas sortir toute fripée comme les coquelicots. Elle ne voulait apparaître que dans le plein rayonnement de sa beauté. Eh ! oui. Elle était très coquette ! Sa toilette mystérieuse avait donc duré des jours et des jours. Et puis voici qu’un matin, justement à l’heure du lever du soleil, elle s’était montrée. Et elle, qui avait travaillé avec tant de précision, dit en bâillant : - Ah ! Je me réveille à peine… Je vous demande pardon… Je suis encore toute décoiffée… Le petit prince, alors, ne put contenir son admiration : - Que vous êtes belle ! - N’est-ce pas, répondit doucement la fleur. Et je suis née en même temps que le soleil… Le petit prince devina bien qu’elle n’était pas trop modeste, mais elle était si émouvante ! - C’est l’heure, je crois, du petit déjeuner, avait-elle bientôt ajouté, auriez-vous la bonté de penser à moi … Et le petit prince, tout confus, ayant été chercher un arrosoir d’eau fraîche, avait servi la fleur. Ainsi l’avait-elle bien vite tourmenté par sa vanité un peu ombrageuse. Un jour, par exemple, parlant de ses quatre épines, elle avait dit au petit prince : - Ils peuvent venir, les tigres, avec leurs griffes ! - Il n’y a pas de tigres sur ma planète, avait objecté le petit prince, et puis les tigres ne mangent pas d’herbe. - Je ne suis pas une herbe, avait doucement répondu la fleur. Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince (VIII) A. CASAMENTO -7- L. DI BARI TESTO 3 Imparai subito a conoscer meglio questo fiore. Ci erano sempre stati, sul pianeta del Piccolo Principe, dei fiori molto semplici, ornati di una sola fila di petali, e che non prendevano un posto importante e che non disturbavano nessuno. Apparivano una mattina nell’erba, e poi si spegnevano la sera. Ma quello era germogliato un giorno da un seme portato da non si sa dove e il Piccolo Principe aveva sorvegliato da vicino questo ramoscello che non rassomigliava agli altri ramoscelli. Poteva essere un nuovo genere di baobab. Ma l’arboscello smise in fretta di crescere, e cominciò a preparare un fiore. Il Piccolo Principe, che assisteva alla nascita di un enorme bocciolo, capiva bene che ne sarebbe uscita un’apparizione miracolosa, ma il fiore non lo smetteva di prepararsi ad essere bello, al riparo della sua stanza verde. Sceglieva con cura i suoi colori. Si vestiva lentamente, sistemava a uno a uno i suoi petali. Non voleva uscire sgualcito come i papaveri. Voleva solo apparire nel pieno splendore della sua bellezza. Eh! sì. Era molto civettuolo! La sua misteriosa toletta era quindi durata giorni e giorni. E poi una mattina, proprio all’ora dello spuntare del sole, si era mostrata. E lui, che aveva lavorato in modo tanto meticoloso, disse sbadigliando: - Ah! Mi sono appena svegliato... Le chiedo scusa... Sono ancora tutto spettinato. Il Piccolo Principe, allora, non poté trattenere la sua ammirazione: - Come è bello! - Vero, rispose dolcemente il fiore. Sono nato insieme al sole… Il Piccolo Principe intuì che non era troppo modesto, ma era tanto commovente! - E’ l’ora, credo, di fare colazzione, aveva aggiunto poco dopo, avrebbe la bontà di pensare a me... E il Piccolo Principe, molto confuso, dopo aver preso un annaffiatoio d’acqua fresca, aveva servito il fiore. Così, l’aveva ben presto tormentato colla sua vanità un po’ ombrosa. Un giorno ad esempio parlando delle sue quattro spine, aveva detto al Piccolo Principe: - Possono venire le tigri, con i loro artigli! - Non ci sono tigri sul mio pianeta, aveva obbietato il Piccolo Principe, e poi le tigri non mangiano l’erba. - Non sono un’erba, aveva risposto dolcemente il fiore. Antoine de Saint-Exupéry, Il Piccolo Principe (VIII) A. CASAMENTO -8- L. DI BARI TEXTE 4 ANTIGONE : Il faut être sergent pour être garde ? LE GARDE : En principe, oui. Sergent ou avoir suivi le peloton spécial. Devenu garde, le sergent perd son grade. Un exemple : je rencontre une recrue de l'armée, elle ne peut pas me saluer. ANTIGONE : Ah oui ? LE GARDE : Oui. Remarquez que, généralement, elle le fait. La recrue sait que le garde est un gradé. Question solde : on a la solde ordinaire du garde, comme ceux du peloton spécial, et, pendant six mois, à titre de gratification, un rappel de supplément de la solde de sergent. Seulement, comme gardes, on a d'autres avantages. Logement, chauffage, allocations. Finalement, le garde marié avec deux enfants arrive à se faire plus que le sergent de l’active. ANTIGONE : Ah oui ? LE GARDE : Oui. C’est ce qui vous explique la rivalité entre le garde et le sergent. Vous avez peut-être pu remarquer que le sergent affecte de mépriser le garde. Leur grand argument, c'est l'avancement. D'un sens, c'est juste. L'avancement du garde est plus lent et plus difficile que dans l'armée. Mais vous ne devez pas oublier qu'un brigadier des gardes, c'est autre chose qu'un sergent chef. ANTIGONE, lui dit soudain. : Ecoute... LE GARDE : Oui. ANTIGONE : Je vais mourir tout à l'heure. Le garde ne répond pas. Un silence. Il fait les cent pas. Au bout d'un moment, il reprend. A. CASAMENTO -9- L. DI BARI LE GARDE : D'un autre côté, on a plus de considération pour le garde que pour le sergent de l'active. Le garde, c'est un soldat, mais c'est presque un fonctionnaire. ANTIGONE : Tu crois qu'on a mal pour mourir ? LE GARDE : Je ne peux pas vous dire. Pendant la guerre, ceux qui étaient touchés au ventre, ils avaient mal. Moi, je n'ai pas été blessé. Et, d'un sens, ça m'a nui pour l'avancement. ANTIGONE : Comment vont-ils me faire mourir ? LE GARDE : Je ne sais pas. Je crois que j'ai entendu dire que pour ne pas souiller la ville de votre sang, ils allaient vous murer dans un trou. ANTIGONE : Vivante ? LE GARDE : Oui, d'abord. Un silence. Le garde se fait une chique. ANTIGONE : O tombeau ! O lit nuptial ! O ma demeure souterraine !... (Elle est toute petite au milieu de la grande pièce nue. On dirait qu'elle a un peu froid. Elle s'entoure de ses bras. Elle murmure.) Toute seule... Jean Anouilh, Antigone A. CASAMENTO - 10 - L. DI BARI TESTO 4 ANTIGONE: Bisogna essere sergente per essere guardia? LA GUARDIA: Normalmente, sì. Sergente o aver seguito il plotone speciale. Diventato guardia, il sergente perde il suo grado. Ad esempio: incontro una recluta dell’esercito, non può salutarmi. ANTIGONE: Ah sì? LA GUARDIA: Sì. Noti che, generalmente, lo fa. La recluta sa che la guardia è graduato. In quanto al salario: si ha la paga ordinaria di una guardia, come quelle del plotone speciale, e, durante sei mesi, per gratificazione, un sollecito del supplemento della paga del sergente. Però, in quanto guardie, si ha altri vantaggi. Alloggio, riscaldamento, sussidi. Finalmente, la guardia sposata con due bambini riesce a guadagnare più del sergente di carriera. ANTIGONE: Ah, sì? LA GUARDIA: Sì, il ciò che le spiega è la rivaltà tra la guardia e il sergente. Ha forse potuto notare che il sergente mostra di disprezzare la guardia. Il loro gran argomento è la promozione. In un certo senso è giusto. La promozione della guardia è più lenta e più difficile che nell’esercito. Ma non deve dimenticare che un brigadiere delle guardie è un’altra cosa che un sergente maggiore. ANTIGONE, gli dice ad un tratto: Ascolta... LA GUARDIA: Sì. ANTIGONE: Sto per morire. La guardia non risponde. Un silenzio. Cammina su e giù. Ad un tratto riprende. A. CASAMENTO - 11 - L. DI BARI LA GUARDIA: Da un’altra parte, si ha più considerazione per la guardia che per il sergente di carriera. La guardia è un soldato, ma è quasi un funzionario. ANTIGONE: Pensi che si soffra nel morire? LA GUARDIA: Non posso dirglielo. Durante la guerra, quelli che erano feriti al ventre avevano male. Io, non sono stato ferito. E, in un certo senso, questo mi ha danneggiato alla mia promozione. ANTIGONE: Come mi faranno morire? LA GUARDIA: Non lo so. Credo di aver sentito che per non sporcare la città del suo sangue, la avrebbero murato in un buco. ANTIGONE: Viva? LA GUARDIA: Sì, prima. Un silenzio. La guardia si fece una cicca. ANTIGONE: O sepolcro! O letto nuziale! O mia dimora sotteranea!... (è piccolissima in mezzo alla grande stanza nuda. Si direbbe che avesse un po’ freddo. Si raggomitola colle due braccia. Mormora). Da sola... Jean Anouilh, Antigone A. CASAMENTO - 12 - L. DI BARI TEXTE 5 1. Les sabots d'Hélène étaient tout crottés Les trois capitaines l'auraient appelée vilaine Et la pauvre Hélène était comme une âme en peine Ne cherche plus longtemps de fontaine toi qui as besoin d'eau Ne cherche plus, aux larmes d'Hélène va-t'en remplir ton seau. 2. Moi j'ai pris la peine de les déchausser Les sabots d'Hélène moi qui ne suis pas capitaine Et j'ai vu ma peine bien récompensée Dans les sabots de la pauvre Hélène, dans ses sabots crottés Moi j'ai trouvé les pieds d'une reine et je les ai gardés. 3. Son jupon de laine était tout mité Les trois capitaines l'auraient appelée vilaine Et la pauvre Hélène était comme une âme en peine Ne cherche plus longtemps de fontaine toi qui as besoin d'eau Ne cherche plus, aux larmes d'Hélène va-t'en remplir ton seau. 4. Moi j'ai pris la peine de le retrousser Le jupon d'Hélène moi qui ne suis pas capitaine Et j'ai vu ma peine bien récompensée Sous le jupon de la pauvre Hélène, sous son jupon mité Moi j'ai trouvé des jambes de reine et je les ai gardés. 5. Et le cœur d'Hélène ne savait pas chanter Les trois capitaines l'auraient appelée vilaine Et la pauvre Hélène était comme une âme en peine Ne cherche plus longtemps de fontaine toi qui as besoin d'eau Ne cherche plus, aux larmes d'Hélène va-t'en remplir ton seau. 6. Moi j'ai pris la peine de m'y arrêter Dans le cœur d'Hélène moi qui ne suis pas capitaine Et j'ai vu ma peine bien récompensée Et dans le cœur de la pauvre Hélène qu'avait jamais chanté Moi j'ai trouvé l'amour d'une reine et moi je l'ai gardé. Georges Brassens, Les sabots d’Hélène A. CASAMENTO - 13 - L. DI BARI TESTO 5 . A. CASAMENTO - 14 - L. DI BARI TEXTE 6 C´est à travers de larges grilles, Que les femelles du canton, Contemplaient un puissant gorille, Sans souci du qu´en-dira-t-on. Avec impudeur, ces commères Lorgnaient même un endroit précis Que, rigoureusement ma mère M´a défendu de nommer ici... Gare au gorille ! « Bah ! soupirait la centenaire, Qu´on puisse encore me désirer, Ce serait extraordinaire, Et, pour tout dire, inespéré ! » ; Le juge pensait, impassible, « Qu´on me prenne pour une guenon, C´est complètement impossible... » La suite lui prouva que non ! Gare au gorille ! Un jour la porte de la prison bien close Où vivait le bel animal S´ouvre, on n´sait pourquoi. Je suppose Qu´on avait du la fermer mal. Le singe, en sortant de sa cage Dit « C´est aujourd´hui que j´le perds ! » Il parlait de son pucelage, Vous aviez deviné, j´espère ! Gare au gorille ! Supposez que l´un de vous puisse être, Comme le singe, obligé de Violer un juge ou une ancêtre, Lequel choisirait-il des deux ? Qu´une alternative pareille, Un de ces quatre jours, m´échoie, C´est, j´en suis convaincu, la vieille Qui sera l´objet de mon choix ! Gare au gorille ! L´patron de la ménagerie Criait, éperdu : « Nom de nom ! C´est assommant car le gorille N´a jamais connu de guenon ! » Dès que la féminine engeance Sut que le singe était puceau, Au lieu de profiter de la chance, Elle fit feu des deux fuseaux ! Gare au gorille ! Mais, par malheur, si le gorille Aux jeux de l´amour vaut son prix, On sait qu´en revanche il ne brille Ni par le goût, ni par l´esprit. Lors, au lieu d´opter pour la vieille, Comme l´aurait fait n´importe qui, Il saisit le juge à l´oreille Et l´entraîna dans un maquis ! Gare au gorille ! Celles là même qui, naguère, Le couvaient d´un œil décidé, Fuirent, prouvant qu´elles n´avaient guère De la suite dans les idées ; D´autant plus vaine était leur crainte, Que le gorille est un luron Supérieur à l´homme dans l´étreinte, Bien des femmes vous le diront ! Gare au gorille ! La suite serait délectable, Malheureusement, je ne peux Pas la dire, et c´est regrettable, Ça nous aurait fait rire un peu ; Car le juge, au moment suprême, Criait : « Maman ! », pleurait beaucoup, Comme l´homme auquel, le jour même, Il avait fait trancher le cou. Gare au gorille ! Tout le monde se précipite Hors d´atteinte du singe en rut, Sauf une vielle décrépite Et un jeune juge en bois brut; Voyant que toutes se dérobent, Le quadrumane accéléra Son dandinement vers les robes De la vieille et du magistrat ! Gare au gorille ! (Nous terminerons cette histoire Par un conseil aux chats-fourrés Redoutant l'attaque notoire Qu'un d'eux subit dans des fourrés: Quand un singe fauteur d'opprob'e Hante les rues de leur quartier Ils n'ont qu'à retirer la robe Ou mieux à changer de métier. Gare au gorille ! A. CASAMENTO - 15 - L. DI BARI TESTO 6 A. CASAMENTO - 16 - L. DI BARI TEXTE 7 Le Hezbollah s’invite dans le conflit. Alors qu’Israël renforce son offensive sur Gaza, des roquettes tirées du Sud du Liban ont touché le Nord d’Israël, pour la première fois depuis 2006. L’armée israélienne a riposté par des tirs d’artillerie. Un nouveau front pourrait s’ouvrir. Plusieurs jours avant qu’Israël ne lance l’opération Plomb durci dans la bande de Gaza [le 27 décembre 2008], le ministre des Affaires étrangères iranien, Manouchehr Mottaki, a contacté nombre de ses homologues européens et les a avertis que l’Etat hébreu, s’il passait à l’attaque, serait obligé de se battre sur un autre front. On peut considérer que les roquettes tirées le 8 janvier au matin au matin, du Liban sur le Nord d’Israël [faisant quelques blessés] concrétisent cette menace iranienne. Il est tout à fait envisageable que des agents palestiniens, travaillant en coordination avec le Hezbollah et soutenus par l’Iran, soient responsables des tirs sur Nahariya [Nord d’Israël] et sa région. Ces attaques permettent également à Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, de se hisser au rang des principaux dirigeants militants arabes. Il ne se contente pas de parler, il agit. Pour l’heure, le Hezbollah est trop habile pour revendiquer les tirs. Des élections doivent se tenir au Liban dans environ six mois, et le Hezbollah ne tient pas à être vu comme le parti qui a, une fois de plus, troublé le calme relatif dont jouit le pays. Le groupe ne souhaite pas compromettre ses chances dans l’isoloir. Quoi qu’il en soit, la rhétorique de Nasrallah, ces derniers jours, est révélatrice. « Nous sommes prêts à toute agression israélienne », a-t-il lancé. Autrement dit, le Hezbollah ne revendiquera pas les tirs de roquettes sur Israël, mais il se targuera d’avoir résisté à toute riposte israélienne éventuelle. Retransmission sur écran géant du discours de Hassan Nasrallah, Beyrouth, 7 janvier 2009 (AFP) Courrier International, Gaza A. CASAMENTO - 17 - L. DI BARI TESTO 7 . A. CASAMENTO - 18 - L. DI BARI TEXTE 8 Capleton Live à L'Élysée Montmartre 2008 (19/11/2008) Mardi 11 novembre 2008. C'est férié aujourd'hui, c'est donc en principe des gens reposés et en pleine forme qui accueilleront le Fireman ce soir ! La première partie est assurée par l'artiste montant de la scène française Maxxo qui offre au public son style particulier de reggae. Le public réagit assez bien, mais est probablement trop impatient de passer à la suite pour se concentrer réellement sur l'artiste. Un peu avant 21 heures, le Prophecy Band qui accompagne Capleton vient s'installer. Capleton n'est pas venu seul, le non moins fameux Jah Tunder est annoncé. Il enflamme rapidement la salle en posant énergiquement sur des gros riddims dancehall comme le Bellyas. Il quittera la scène sur le Martial Arts, sur lequel il aura fait chanter le refrain au public. Un autre membre de la David House débarque sur scène: Kultcha Knox. Son style plus posé séduira moins le public, refroidissant quelque peu celui-ci après le passage mouvementé de Jah Tunder. Il rencontra tout de même un succès avec son "One World" sur le Hard Times Riddim. Reggae.fr, Capleton Live à L'Élysée Montmartre 2008 A. CASAMENTO - 19 - L. DI BARI TESTO 8 . A. CASAMENTO - 20 - L. DI BARI Testi scelti da Antonio Casamento, professore dell’università Stendhal Grenoble 3 Testi corretti dagli studenti di Stendhal Grenoble 3 con l’assistenza di Antonio Casamento A. CASAMENTO - 21 - L. DI BARI