Liceo Ginnasio Statale Aristosseno

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Liceo Ginnasio Statale Aristosseno
Liceo Ginnasio Statale Aristosseno
con indirizzi classico, linguistico, scientifico, internazionale
tel.099/4539332 (presidenza)- 0994534895 (segreteria e fax)
CF. 90014930730 Viale Virgilio, 15 74123 Taranto www.liceoaristosseno.it
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DIPARTIMENTI: FRANCESE/STORIA dell’ARTE/ITALIANO
A.S.2013-2014
U.d.A 1:Thèmatique culturelle: TRANSFORMATIONS SOCIALES; POLITIQUES ET
IDEOLOGIQUES DANS LA SECONDE MOITIE DU XIXème SIECLE
Niveau B2:cinquième classe (quinta classe)-lycée linguistique/scientifique international Esabac.
Typologie: parcours pluridisciplinaire sur corpus de cinq documents.
Objectif: analyse, compréhension, interprétation et réflexion sur des sujets faisant partie d’un
parcours pluridisciplinaire.
Présentation de l’activité: Itinéraire 1 : « CONDITIONS DE TRAVAIL ET CONTESTATION
SOCIALE”
Cette séquence pédagogique à dimension interculturelle et interdisciplinaire a pour objectif celui de
faire découvrir aux élèves un évènement qui marque un tournant dans l'Histoire du XIXe.
Tout en abordant la dimension historique de l'évènement, nous nous attacherons en particulier à des
écrivains et artistes qui ont bien exprimé en littérature et en peinture les importantes contestations et
aspirations de cette époque. Le travail fait en classe se prolonge naturellement par une invitation à
la lecture en autonomie de plus larges extraits des romans étudiés.
Problèmatique abordée :L’écriture réaliste : contestation sociale ou transfiguration du réel ?
Objectifs disciplinaires
B1 vers B2.
Références au programme
-Palier 1 : « L'approche culturelle accroît la compréhension de la langue, elle étend le champ de son
étude et de sa pratique à de nouveaux domaines; elle entretient et développe l'intérêt pour la
pratique du français »
-Palier 2 : Dans la continuité des apprentissages du palier I, le palier II vise à développer la
sensibilité aux différences et à la diversité culturelle par la découverte de la réalité française et
italienne (REALISME/NATURALISME/VERISMO).
Histoire des Arts : REALISME
Niveaux de compétence en langue
Expression orale en Expression orale en Compréhension de
continu : B2
interaction : B2
l'écrit :B1
Niveau visé par la séquence
Expression
écrite :B1
Compréhension de
l'oral :B1
B1 vers B2.
Principaux supports documentaires utilisés lors de la séance
-Film « Germinal »
Tâche finale
La tâche finale permettra aux élèves de réactiver les compétences développées au long de la
séquence et sera évaluée à l'écrit.(REFLEXION PERSONNELLE/ESSAI BREF)
Tout au long de la séquence, les élèves ont appris à trouver et développer des arguments à propos
des thèmes abordés.
La tâche finale leur donnera l'occasion de mettre en œuvre toutes les compétences développées dans
les différentes activités proposées.
Fiche analytique
Dimensions culturelle/interculturelle/interdisciplinaire
 Dans les années 1840-1850, on voit se développer une attitude d'esprit de plus en plus
critique à l'égard du Romantisme. Le monde ouest occidental (Angleterre, Allemagne,
France, Belgique) s'industrialise et les chimères se présentent de plus en plus décalées par
rapport au réel.
 Comme en peinture avec Courbet pour qui le réalisme apparaît comme une réaction contre
la peinture de genre et qui incarne la protestation contre le goût convenu, on discerne un
rapport entre la modernité et le réalisme. La littérature se veut plus attentive au quotidien.
Ce qui est important pour l'artiste c'est de trouver des champs de nouveauté (on sait que
l'idée de modernité prend corps à peu près à cette époque) et des écrivains comme
Champfleury se font les défenseurs du réalisme qui souligne une insatisfaction politique.
Vers la moitié du siècle, il y a un incontestable appel d'écriture réaliste, conforté par le
développement de la science et de la pensée scientifique. On voit se développer en effet une
philosophie de la science, de la connaissance, une épistémologie générale qui met au centre
de tout l'étude du"fait", ce qu'on va appeler le Positivisme et dont Auguste Comte apparaît
comme le grand maître .Après 1848, après ce qui semble marquer l'échec du Romantisme, il
y a partout le sentiment qu'on ne peut plus continuer à rêver. Il faut sacrifier à d'autres
valeurs. Quel regard adopter sur le réelet pas seulement sur le réel, sinon celui des sciences?
 Quand Flaubertveut écrire une histoire qui ne soit pas seulement belle mais vraie sur
l'homme, comment ne serait-il pas fasciné par la science? Il est tenté d'aller lui demander un
certain nombre de méthodes car c'est la vérité générale qui le fascine et l'objectivité de la
science lui paraît susceptible de la lui donner. Flaubert emprunte donc à la science un esprit
et des méthodes, sans être pour autant un écrivain réaliste.
 A partir des savants comme Berthelot, Claude Bernard s' élabore une vision scientiste de
l'homme à laquelle Taine et aussi Renan vont collaborer. C'est le moment où Zola est en
train de conceptualiser le Naturalisme.
 Apparu dans l'histoire des lettres après le Réalisme, le Naturalisme en diffère quant au fond
car si le premier est une technique littéraire, le second est une idéologie : idéologie de la
science qui était essentiellement à l'époque une science physiologique favorisant une
certaine vision matérialiste de l'homme (Cf Claude Bernard).
Période douloureuse et sanglante pour le peuple, c'est une période favorable aux bourgeois.
La littérature réaliste qui se développe illustre bien ce contraste.


1848
Année de grand changement. Crise économique et morale dans le pays.
Une réunion populaire est interdite (l'armée tire sur le peuple) et conduit à la Révolution des
ouvriers : un gouvernement socialiste vient au pouvoir : abolition de l'esclavage, suppression
de la peine de mort... Les petits bourgeois mécontents font une campagne qui aboutit : le
nombre des électeurs passe de 240.000 à 1M.
1851-1870
Le Second Empire (très autoritaire). Napoléon III, du " parti de l'ordre ", est élu président. Il
usurpe le pouvoir et institue un régime politique autoritaire (emprisonnement des opposants
/exil de Victor Hugo, contrôle de la presse, interdiction du droit de grève), fortement
capitaliste. Napoléon III devient empereur et fortifie son pouvoir personnel, avec une
certaine popularité (malgré l'opposition déterminée des libéraux). Il a du succès dans la
guerre contre la Russie, entreprend des grands travaux dans Paris (Haussmann crée de larges
avenues à travers la ville), développe les grands travaux nationaux (chemin de fer). Période
de progrès matériel et scientifique qui contraste avec une grande misère sociale.
Parution desFleurs du Mal deBaudelaire et de Madame Bovary de Flaubert : les deux
auteurs sont jugés pour immoralité.
Activité(s) langagière(s) dominante(s) travaillée(s) au cours de la séquence

Compréhension de l'oral :
-Les élèves seront amenés à travailler en autonomie sur le film en salle multimédia et pourront donc
progresser à leur rythme. (B2)
-On attendra des élèves qu'ils sachent reconnaître le sens général et le contenu thématique d'une
histoire.( B2)
-Ils devront être capables d'identifier le sujet traité.

Compréhension de l'écrit :
-On attendra des élèves qu'ils sachent comprendre les textesécrits proposés et tout d’abord trouver
les renseignements généraux et détaillés et ensuite souligner les thèmes abordés. (B2)
Expression orale en continu :
-Dans le cadre de l'entraînement à l'EOC, les élèves présenteront un exposé sur les thématiques
connues avec préparation préalable. ( B1 vers B2)
Production écrite :
-Les élèves seront amenés à rédiger une réflexion personnelle et un essai bref.
Interaction orale :
-La première activité de la séquence permettra aux élèves d'interagir afin de compléter des textes
lacunaires (classe divisée en deux groupes) sur Germinal .
Technologies de l'Information et de la Communication pour l'Enseignement (TICE)
Les deux activités suivantes permettent de valider certains items du B2 :
1. Travail en autonomie en salle multimédia sur le film » Germinal ».
2. Réactivation des données historiques sur les célèbres événements historiques de la contestation
sociale du XIXe. Les élèves travaillent en autonomie et peuvent accéder à leurs résultats en ligne et
obtenir des précisions sur les réponses.
A l'issue de ce travail, les groupes présentent le résultat de leurs recherches à la classe et les autres
élèves doivent écouter et compléter des fiches.
Objectifs du B2 à atteindre :
-Adopter une attitude responsable face à l'outil informatique.
-Traiter des données sur un document et organiser le travail.
-Chercher des informations par voie électronique et lire des documents.
Exploitation pédagogique
Démarche pédagogique
La séquence s'ouvre sur le film « Germinal » qui invite les élèves à découvrir les données
essentielles du thème. Les élèves sont acteurs de l'apprentissage dans la mesure où ils doivent
chercher les information lacunaires .
A l'issue de cette première phase, deux extraits seront étudiés plus particulièrement : « Ce demisiècle de servitude » Madame Bovary,II,8de Flaubert et « Pas une parolen’était changée »
Germinal,I,4 de Zola . L'entraînement à la CE permet aux élèves d'appréhender le contexte
historique et d'acquérir les outils nécessaires pour réussir l'activité d'EOI.
Critères d'évaluation :
-Pertinence des arguments proposés .
-Expression de l'opinion personnelle .
-Organisation du discours de manière complexe avec des connecteurs tels que « d'abord », « ensuite
», « enfin ».
-Prononciation et intonation (respect du schéma intonatif des questions et du prétérit).
Enfin, la tâche finale permettra aux élèves de réactiver les compétences développées au long de la
séquence mais cette fois en évaluation de l'écrit (EE). Cette tâche finale permettra d'apprécier le
degré de maîtrise de l'élève dans les champs suivants :
-Connaissances historiques de base sur le thème abordé et utilisation de références historiques dans
le travail (personnages, lieux, dates) +mise en contexte avec les idées de l'époque.
-Capacité à argumenter et à défendre une idée et employant l'expression personnelle.
-Capacité à rédiger une réflexion personnelle et un essai bref.
-Capacité à travailler en groupe, à s'organiser et à répartir le travail de manière équitable.
Ouverture et approfondissement
Ouverture
Poursa dimension universelle, le thème de la condition du travail et de la contestation sociale au
XIXe sièclepeut être abordé dans de multiples disciplines. Loin d'être exhaustive, cette liste ne
donne que des pistes d'exploitation à développer avec les enseignants des disciplines concernées et
en adéquation avec les instructions et programmes officiels de chaque discipline.
Littérature italienne: Possibilité d'approfondir et d'enrichir le thème avec l'étude des œuvres de
Verga : »I Malavoglia”
Histoire de l'art: Il Realismo: G. Courbet(Un enterrement à Ornans)
Storia italiana /Histoire :La Prima e la Seconda Rivoluzione industriale; Le risorse umane e la
questione sociale; Agricoltura e demografia; La società di massa; Ensemble doc: Travailler en
usine.
Présentation du corpus de documents
1-« Ce demi-siècle de servitude », Gustave Flaubert, Madame Bovary, 2ème partie,
chap.8 (page 421 « Alinéa »)
2-«Pas une parole n’était échangée » Germinal,I 4 (Alinéa p.447 )
3)- Madame Bovary ,III,10 (photocopie)
4)-Giovanni Verga, da Testo chiave:I “vinti” e la “fiumana del progresso”Prefazione a
“I Malavoglia”
5)-Tableau de Gustave Courbet :Un enterrement à Ornans(1819-1877)
Première Séance
Cette activité de lecture méthodique est menée conjointement entre le professeur de littérature
française et le professeur de conversation française.
Support documentaire :Film: Germinal
Réalisateur : Claude BERRI
Scénario : Claude BERRI et Arlette LANGMANN, d’après le roman d’Emile ZOLA
Durée : 2h40’
Sortie : 1993
Principaux interprètes : RENAUD (Etienne Lantier), Gérard DEPARDIEU (Maheu), MIOU
MIOU (la Maheude), Jean CARMET (Bonnemort), Judith HENRY (Catherine), Jean-Roger
MILO (Chaval), Laurent TERZIEFF (Souvarine), Jean-Pierre BISSON (Rasseneur), Bernard
FRESSON (Deneulin), Jacques DACQMINE (M.Hennebeau), Anny DUPEREY (Mme
Hennebeau)
Musique : Jean-Louis ROQUES
DICTIONNAIRE
Le Voreux: nom de la fosse
La fosse: terme désignant l'ensemble d'une exploitation minière
Les corons: ensemble des maisons d'habitation des mineurs construites
par les compagnies houillères.
Le grisou: gaz qui entraine des rîsques d'explosion.
La berline: wagonnet pour transporter le charbon.
La ducasse: fête populaire dans le nord de la France.
Le porion: contremaître dans la mine.
Enfin, le titre Germinal dont la racine vient du mot germe et qui était aussi le mois d'avril dans le calendrier
républicain, évoque un printemps révolutionnaire.
AVANT LE VISIONNEMENTon pourra situer:
1) le lieu où se passe l'action: l'Artois et la Flandre, régions minières du nord de la France
2) l'époque: La fin du second empire, période d'agitation sociale avec la montée du mouvement
prolétarien et la propagation des idées marxistes
APRÈS LE VISIONNEMENT
I/LE TITRE GERMINAL OU ????
Parmi ces titres, lequel vous semble impropre (barrez l'intrus):
1) Germinal ou l'histoire d'une grève de mineurs.
2) Germinal ou les mineurs de la colère.
3) Germinal ou l'exploitation des mineurs dans les mines du nord.
4) Germinal ou "la lutte du capital et du travail"(Zola)
5) Germinal ou un drame psychologique.
6) Germinal ou la recherche d'une société plus juste.
II/ L'HISTOIRE
A/ Remettez les différents événements dans l'ordre chronologique:
1) Etienne Lantier tue Chaval.
2) La Maheude redescend dans la mine et Lantier quitte la région.
3) Lantier fait de la propagande pour une caisse de solidarité en vue d'une grève.
4) Maheu est tué par les gendarmes au cours d'une manifestation.
5) La grève échoue, Les mineurs détruisent la mine.
6) L'anarchiste Souvarine sabote la mine.
B/ Au cours de l'évolution du drame les mineurs passent par différents sentiments, reliez le
sentiment aux scènes qui les illustrent.
1) La frustration
a) La foule avance devant les gendarmes.
2) La colère
b)Sa fille morte dans les bras, La Maheude hurle de douleur.
3) Le courage
c)La Maheude redescend dans la mine.
4) La rage
d)La vengeance des femmes sur Maigras, l'épicier.
5) La détresse
e) Manifestations pour la grève.
6) La résignation
f)Les scènes de misère.
III/LES PERSONNAGES
A/ Les hommes:
*Il aime Catherine.
Bonnemort
*Il meurt, tué par la police.
*Il tue Cécile, la jeune bourgeoise.
*Il est le père de Maheu.
*Il est le père d'une famille nombreuse.
Maheu
*Il va vivre chez Maheu.
*Il a travaillé à la mine pendant 50 ans.
*Il est le porte parole des grévistes auprès
du directeur.
*Il vient d'ailleurs.
Etienne Lantier
*Il est malade.
*C'est un travailleur bon et sérieux.
*Il pousse les mineurs à la grève.
B/ Les femmes:
*Elle lutte quotidiennement contre la misère.
*Elle meurt dans la mine.
La Maheude
*Elle est la fille aînée des Maheu.
*Elle refuse d'abandonner la lutte quand les
hommes sont découragés.
*A la fin, résignée et brisée, elle redescend
dans la mine.
Catherine
*Passive et soumise, elle va vivre chez Chaval.
*Elle est attirée par Lantier.
*Elle perd tout dans le drame.
IV/ LES THÈMES ET LES SYMBOLES
Objectif et consigne :
A la fin du XIXème siècle, le sort des ouvriers et des mineurs était peu enviable. Petit à petit, des
voix s’élevèrent pour améliorer cette situation injuste. Dans le film, vous verrez trois
personnages qui incarnent chacun un courant différent de ces idées nouvelles.
A/ Le café ou les idées révolutionnaires:
La lutte ouvrière est représenté par trois hommes. Reliez le personnage à l'idée qu'il défend:
1) Rasseneur
 Il est pour la grève, pour obtenir des améliorations
(le patron de café)
pour une plus grande justice sociale.
2) Souvarine
Il pense qu'il faut se contenter d'améliorations
(l'intellectuel)
immédiates et partielles. (contre la grève).
3) Etienne Lantier
Il est anarchiste, il veut tout détruire pour
(le héros du roman)
reconstruire un monde nouveau.
B/ Reliez le lieu et son symbole:
1) La mine
a) Les idées révolutionnaires.
2) La maison des Maheu
b) Le monde bourgeois.
3) Le café
c) La misère.
4) La demeure des Hennebeau
d) Le monde ouvrier.
Aidez-vous des exercices précédents pour trouver le (ou les) thème/s .
Deuxième Séance :(CE/PO/PE)
Cette activité de lecture méthodique est menée conjointement entre le professeur de littérature
française et le professeur de conversation française.
Document de support : Extrait : » Pas une parole n’était échangée » Germinal,I 4 (Alinéa
page 447)
lecture analytique
Pas une parole n'était échangée. Ils tapaient tous, on n'entendait que ces coups irréguliers, voilés et
comme lointains. Les bruits prenaient une sonorité rauque, sans un écho dans l'air mort. Et il
semblait que les ténèbres fussent d'un noir inconnu, épaissi par les poussières volantes du charbon,
alourdi par des gaz qui pesaient sur les yeux. Les mèches des lampes, sous leurs chapeaux de toile
métallique, n'y mettaient que des points rougeâtres. On ne distinguait rien, la taille s'ouvrait, montait
ainsi qu'une large cheminée, plate et oblique, où la suie de dix hivers aurait amassé une nuit
profonde. Des formes spectrales s'y agitaient, les lueurs perdues laissaient entrevoir une rondeur de
hanche, un bras noueux, une tête violente, barbouillée comme pour un crime. Parfois, en se
détachant, luisaient des blocs de houille, des pans et des arêtes, brusquement allumés d'un reflet de
cristal. Puis, tout retombait au noir, les rivelaines tapaient à grands coups sourds, il n'y avait plus
que le halètement des poitrines, le grognement de gêne et de fatigue, sous la pesanteur de l'air et la
pluie des sources.
Objectifs : Il s'agit de montrer que la description réaliste, en se transformant en vision monstrueuse
et épique, se charge d'une dimension symbolique et critique.
Activité :1) Questions :
a)Observez les articles et les pronoms dans la description des mineurs.Les individus aparaissent-ils
dans ce portrait de groupe? Pourquoi? En quoi semblent déshumanisés?
b)Étudiez les lignes, les couleurs et les lumières du tableau. En quoi ce texte est-il à la fois réaliste
et poètique?
2) On mène l'analyse du texte sur:
a – Sa visée réaliste
Visée réaliste évidente dans le choix de la description de la réalité sociale ouvrière du XIXe.
Description précise, presque didactique, du fonctionnement d'une mine.
Plusieurs effets de réels sont à noter :vocabulaire spécialisé et technique (celui de la mine).
b –Sa focalisation interne
La description se limite à ce que le personnage Etienne peut voir et entendre, et à ce qu'il connait de
la mine. C'est cette focalisation interne qui permettra de dépasser le simple réalisme en
ouvrant vers un imaginaire monstrueux.
c- la métamorphose de la réalité en vision inférnale
La réalite du puits se change en une vision monstrueuse.
a – Une mine monstrueuse
Le nom du ≪Voreux ≫évoque d'emblée un monstre dévorateur. Un monstre insensible et froid
:aspect machinal d'une dévoration
L'image de la descente ainsi que l'obscurité évoquent une veritable plongée dans le néant, une
descente aux enfers.
d - Le registre épique
Exagérations / hyperboles
Termes collectifs ou pluriels présentant les ouvriers comme une masse indifférenciée et passive.
e- Une vision infernale révélatrice de la condition ouvrière du XIXe.
Les mineurs sont présentés comme une masse anonyme, passive et résignée, simple nourriture pour
la mine :symboliquement, on peut y voir le destin des ouvriers du XIX
condamnés à une vie très dure et miséreuse, exploités par le Capital à la fin, invite à une
lecture symbolique globale).
Enfin, on peut voir ici a l'oeuvre le déterminisme du milieu recurrent chez Zola, sensible dans la
résignation des ouvriers et une forme de fatalisme qui predomine dans le passage.
Conclusion : réalisme depasse par l'imaginaire zolien (vision monstrueuse et épique de la
mine) et la visée symbolique (le ≪Voreux ≫: symbole du Capital qui exploite les ouvriers) et
critique (dénonciation de la condition ouvrière et du systeme capitaliste).
Troisième Séance
Cette activité de lecture méthodique est menée conjointement entre le professeur de littérature
française et le professeur de conversation française.
Document de support: « Ce demi-siècle de servitude », Gustave Flaubert, Madame Bovary,
2ème partie, chap.8 (page 421 « Alinéa »)
lecture analytique
(Catherine Leroux va recevoir une distinction pour récompenser cinquante années de dur travail)
" Où est-elle Catherine Leroux ? répéta le conseiller .
Elle ne se présentait pas, et l'on entendait des voix qui chuchotaient :
- Vas-y.
- Non .
- A gauche .
- N'aie pas peur .
- Ah ! qu'elle est bête .
- Enfin y est-elle ? s'écria Tuvache .
- Oui ! la voilà !
- Qu'elle approche donc .
Alors on vit s’avancer sur l’estrade une petite vieille femme de maintien craintif, et qui paraissait se
ratatiner dans ses pauvres vêtements. Elle avait aux pieds de grosses galoches de bois, et, le long
des hanches, un grand tablier bleu. Son visage maigre, entouré d’un béguin (sorte de coiffe qui
s'attachait sous le menton) sans bordure, était plus plissé de rides qu’une pomme de reinette flétrie,
et des manches de sa camisole rouge dépassaient de longues mains à articulations noueuses. La
poussière des granges, la potasse des lessives et le suint des laines les avaient si bien encroûtées,
éraillées, durcies, qu’elles semblaient sales quoi qu’elles fussent rincées d’eau claire ; et, à force
d’avoir servi, elles restaient entrouvertes, comme pour présenter d’elles-mêmes l’humble
témoignage de tant de souffrances subies. Quelque chose d’une rigidité monacale relevait
l’expression de sa figure. Rien de triste ou d’attendri n’amollissait ce regard pâle. Dans la
fréquentation des animaux, elle avait pris leur mutisme et leur placidité. C’était la première fois
qu’elle se voyait au milieu d’une compagnie si nombreuse ; et, intérieurement effarouchée par le
drapeaux, par les tambours, par les messiers en habit noir et par la croix d’honneur du Conseiller,
elle demeurait tout immobile, ne sachant s’il fallait s’avancer ou s’enfuir, ni pourquoi la foule la
poussait et pourquoi les examinateurs lui souriaient. Ainsi se tenait, devant ces bourgeois épanouis,
ce demi-siècle de servitude..."
Activités :(CE/PO/PE)
Objectifs : Il s'agit de montrer que la description réaliste c’est l’expression de la réalité sociale.
Questions :
Analyser :
1) Comment l’auteur dramatise-t-il l’entrée en scène de Catherine Leroux ?
2) Quel glissement de pointe de vue narratif remarquez- vous dans les lignes 17 à 36 ?
Pour quel effet ?
3) Repérez dans la dernière phrase la métonymie et l’antithèse et commentes-les.
Comprendre :
4) Dans quel détail descriptif se résume et se sacralise presque ce démi- siècle de
servitude ?
5) Relevez dans le portrait de la paysanne les éléments réalistes. Quels sont les signes
les plus révélateurs de sa condition ?
Eléments d'explication du texte :
1°) La scène évoque la remise d'une médaille d'argent et d'un prix de 25 francs à une vieille
servante, Catherine Nicaise-Elisabeth Leroux, en récompense de 54 ans de services dans la même
ferme.
2°) Le personnage principal est Catherine Leroux ; les mots et les expressions qui précisent son
identité et sa fonction sont : "une petite vieille femme", "la poussière des granges, la potasse des
lessives et le suint des laines les avaient si bien encroûtées", "à force d'avoir servi", "l'horrible
témoignage de tant de soufrances subies", "Dans la fréquentation des animaux", "ce demi-siècle de
servitude".
3°) La scène est rapportée par l'auteur, Gustave Flaubert ; narrateur externe (hétérodiégétique),
point de vue externe/interne :
a) "alors on vit s'avancer..." (point de vue externe)
b) "elle demeurait tout immobile, ne sachant s'il fallait s'avancer ou s'enfuir, ni pourquoi les
examinateurs lui souriaient." (point du vue interne)
4°) la cérémonie se déroule en trois parties qui correspondent au plan du texte :
a) Catherine Leroux est appelée
b) elle s'avance
c) on lui remet les récompenses
6°) le narrateur insiste sur la timidité et la gaucherie de la vieille servante ; elle est perçue comme
une personne que l'on peut se permettre de rudoyer (elle l'a toujours été quand elle était à la peine,
et elle l'est même ce jour-là, alors qu'elle est à l'honneur). Irrespect, rudesse, manque d'égards des
paroles qu'on lui adresse, familiarité rude et condescendante.
7°) La vieille servante est vue par l'assemblée, les notables, les bourgeois ("on" = pronom indéfini) ;
organisation du portrait (il fonctionne en fait comme un récit) :
a) allure générale
b) les vêtements
c) le visage
d) les mains (le narrateur insiste particulièrement sur ce détail)
e) l'expression du visage
f) le regard
g) le comportement (mutisme, placidité)
9) Les champs lexicaux :
Catherine Leroux est "craintive", "humble, "usée" ; le narrateur insiste particulièrement sur la
notion d'usure : "servi, "durcies", "éraillées, "plissé", "flétrie", "encroutées"
10) Les comparaisons et les métaphores :
"Son visage maigre (...) était plus plissé de rides qu'une pomme de reinette flétrie." (comparaison) comparé : le visage de la vieille servante - comparant : une pomme de reinette - élément commun :
les rides.
"Quelque chose d'une rigidité monacale relevait l'expression de sa figure." (métaphore) - comparé :
sa physionomie - comparant : une religieuse contemplative - élément commun : la maigreur,
l'ascétisme.
"Dans la fréquentation des animaux, elle avait pris leur mutisme et leur placidité." (métaphore) comparé : la vieille servante - comparant : les animaux - élément commun : le mutisme.
11) Les mains de la vieille servante (métonymie = la partie pour le tout) symbolisent le travail, la
servitude, la longue description des mains racontent son humble histoire ; elle a une fonction à la
fois narrative et critique ; témoins silencieux et irréfutables, elles "racontent" à celui qui sait les
déchiffrer une longue histoire d'exploitation et de mépris.
12) "Elle se voyait" (verbe pronominal) ; le narrateur adopte le point de vue de Catherine Leroux.
D'objet, elle est élevée à la dignité de sujet.
13) "Ainsi se tenait devant ces bourgeois épanouis un demi-siècle de servitude." La voix de l'auteur
prend ici le relai de celui du narrateur pour soustraire le récit/description à l'anecdote et en montrer
la dimension sociale, en la condensant dans une "clausule" particulièrement lapidaire et frappante.
Flaubert est un conservateur par scepticisme en politique ; il ne croit pas au "progrès", ce n'est pas
un "révolutionnaire", ni même ce que l'on appellerait aujourd'hui un "homme de Gauche", comme le
montre sa correspondance avec George Sand.
L'auteur de "Madame Bovary" rejoint ici la lignée des moralistes inaugurée au XVIIème
siècle par La Bruyère et son évocation vibrante d'indignation de la misère du monde paysan ;
à travers une formule d'une ironie féroce, la vieille servante devient la personnification d'une
idée, l'allégorie d'une réalité sociale : d'un côté les "nantis", les riches, les puissants, satisfaits
d'eux-mêmes, remplis de bonne conscience et de bons sentiments, tandis qu'ils lui remettent
une récompense dérisoire, de l'autre la vieille servante qu'eux mêmes et leurs semblables ont
exploitée sans vergogne toute sa vie.
2) Activité:On propose ensuite aux élèves de rédiger la suivante réflexion personnelle:
L’écriture réaliste est l’ expression de la contestation sociale de la seconde moitié du
XIXe siècle qui peut transfigurer la réalité même. Développez une réflexion
personnelle sur ce thème en vous appuyant sur les œuvres que vous
connaissez(300mots environ).
Première Séance Interculturelle : Français /Littérature Italienne
Cette activité de lecture méthodique est menée entre le professeur de littérature française, le
professeur de conversation française etle professeur de littérature italienne.
Objectifs :
1) Il s'agit de montrer que la description réaliste c’est l’expression de la réalité
sociale.
2Il s’agit de comparer l’écriture de Flaubert-Zola-Verga pour mettre en
évidence les aspects en commun et les différences.
Documents de support :1) Giovanni Verga, da Testo chiave:I “vinti” e la “fiumana del
progresso”Prefazione a “I Malavoglia”
2 )« Ce demi-siècle de servitude », Gustave Flaubert, Madame
Bovary » (page 421 « Alinéa »)
3) »Pas une parole n’était échangée » Germinal,I 4 (Alinéa p.447 )
Activités :(CE/PO/PE) (Français/Italien)
Présentation du texte italien par le professeur de littérature italienne.
ITALIANO
Testo chiave: I “vinti” e la “fiumana del progresso”
Prefazione a “I Malavoglia”
Questo racconto è lo studio sincero e spassionato del come probabilmente devono nascere e
svilupparsi nelle più umili condizioni, le prime irrequietudini pel benessere; e quale perturbazione
debba arrecare in una famigliuola vissuta fino allora relativamente felice, la vaga bramosia
dell’ignoto, l’accorgersi che non si sta bene, o che si potrebbe star meglio.
Il movente dell’attività umana che produce la fiumana del progresso è preso qui alle sue
sorgenti, nelle proporzioni più modeste e materiali. Il meccanismo delle passioni che la determinano
in quelle basse sfere è meno complicato, e potrà quindi osservarsi con maggior precisione. Basta
lasciare al quadro le sue tinte schiette e tranquille, e il suo disegno semplice. Man mano che cotesta
ricerca del meglio di cui l’uomo è travagliato cresce e si dilata, tende anche ad elevarsi, e segue il
suo moto ascendente nelle classi sociali. Nei Malavoglia non è ancora che la lotta pei bisogni
materiali. Soddisfatti questi, la ricerca diviene avidità di ricchezze, e si incarnerà in un tipo
borghese, Mastro-don Gesualdo, incorniciato nel quadro ancora ristretto di una piccola cittàdi
provincia, ma del quale i colori cominceranno ad essere più vivaci, e il disegno a farsi più ampio e
variato. Poi diventerà vanità aristocratica nella Duchessa di Leyra; e ambizione nell’Onorevole
Scipioni, per arrivare all’Uomo di lusso, il quale riunisce tutte coteste bramosie, tutte coteste vanità,
tutte coteste ambizioni, per comprenderle e soffrirne, se le sente nel sangue, e ne è consunto. A
misura che la sfera dell’azione umana si allarga, il congegno delle passioni va complicandosi; i tipi
si disegnano certamente meno originali, ma più curiosi, per la sottile influenza che esercita sui
caratteri l’educazione, ed anche tutto quello che ci può essere di artificiale nella civiltà. Persino il
linguaggio tende ad individualizzarsi, ad arricchirsi di tutte le mezze tinte dei mezzi sentimenti, di
tutti gli artifici della parola onde dar rilievo all’idea, in un’epoca che impone come regola di buon
gusto un eguale formalismo per mascherare un’uniformità di sentimenti e d’idee. Perché la
riproduzione artistica di cotesti quadri sia esatta, bisogna seguire scrupolosamente le norme di
questa analisi; esser sinceri per dimostrare la verità, giacché la forma è così inerente al soggetto,
quanto ogni parte del soggetto stesso è necessaria alla spiegazione dell’argomento generale.
Il cammino fatale, incessante, spesso faticoso e febbrileche segue l’umanità per raggiungere la
conquista del progresso, è grandioso nel suo risultato, visto nell’insieme, da lontano. Nella luce
gloriosa che l’accompagna dileguansi le irrequietudini, le avidità, l’egoismo, tutte le passioni, tutti i
vizi che si trasformano in virtù, tutte le debolezze che aiutano l’immane lavoro, tutte le
contraddizioni, dal cui attrito sviluppasi la luce della verità. Il risultato umanitario copre quanto c’è
di meschino negli interessi particolari che lo producono; li giustifica quasi come mezzi necessari a
stimolare l’attività dell’individuo cooperante inconscio a beneficio di tutti. Ogni movente di cotesto
lavorio universale, dalla ricerca del benessere materiale, alle più elevate ambizioni, è legittimato dal
solo fatto della sua opportunità a raggiungere lo scopo del movimento incessante; e quando si
conosce dove vada questa immensa corrente dell’attività umana, non si domanda al certo come ci
va. Solo l’osservatore, travolto anch’esso dalla fiumana, guardandosi attorno, ha il diritto di
interessarsi ai deboli che restano per via, ai fiacchi che si lasciano sorpassare dall’onda per finire
più presto, ai vinti che levano le braccia disperate, e piegano il capo sotto il piede brutale dei
sopravvegnenti, i vincitori d’oggi, affrettati anch’essi, avidi anch’essi d’arrivare, e che saranno
sorpassati domani.
I Malavoglia, Mastro-don Gesualdo, la Duchessa de Leyra, l’Onorevole Scipioni, l’Uomo di
lusso sono altrettanti vinti che la corrente ha deposti sulla riva, dopo averli travolti e annegati,
ciascuno colle stimate del suo peccato, che avrebbero dovuto essere lo sfolgorare della sua virtù.
Ciascuno, dal più umile al più elevato, ha avuta la sua parte nella lotta per l’esistenza, pel benessere,
per l’ambizione - dall’umile pescatore al nuovo arricchito - alla intrusa nelle alte classi - all’uomo
dall’ingegno e dalle volontà robuste, il quale si sente la forza di dominare gli altri uomini; di
prendersi da sé quella parte di considerazione pubblica che il pregiudizio sociale gli nega per la sua
nascita illegale; di fare la legge, lui nato fuori della legge - all’artista che crede di seguire il suo
ideale seguendo un’altra forma dell’ambizione. Chi osserva questo spettacolo non ha il diritto di
giudicarlo; è già molto se riesce a trarsi un istante fuori del campo della lotta per studiarla senza
passione, e rendere la scena nettamente, coi colori adatti, tale da dare la rappresentazione della
realtà com’è stata, o come avrebbe dovuto essere.
Milano, 19 gennaio1881
(http://it.wikisource.org/wiki/I_Malavoglia/Prefazione)
(Testo di riferimento: Baldi-Giusso-Razetti-Zaccaria, “Testi e storia della letteratura”, vol.E, p.
388)
PRODUZIONE SCRITTA
Comprensione
1. Il tema che accomuna i romanzi del ciclo dei Vinti è la lotta per la sopravvivenza, basata
sulle teorie sul progresso di Darwin, con la conseguente rottura dell’equilibrio del mondo
tradizionale. Questa tematica è introdotta da Verga con espressioni quali “fiumana del
progresso”, “meccanismo delle passioni. Secondo Darwin, la società intera è regolata da
conflitti di interesse in seguito ai quali è sempre il più forte a trionfare sui più deboli. Il tema
del progresso, dunque, diventa il fulcro di questo ciclo di romanzi ed è indicato, nella
Prefazione, con espressioni quali «fiumana del progresso», «perturbazione», «bramosia
dell’ignoto» che indicano il grande e perentorio processo di trasformazione della realtà
contemporanea, soprattutto dell’Italia, che si sta avviando, successivamente all’unità
nazionale.
2
Il fattore comune a tutti i personaggi del “ciclo dei vinti” è proprio la lotta per la
sopravvivenza che caratterizza tutti gli strati della società, dai più bassi ai più elevati. Questa
lotta è data dalla volontà di vivere sempre più in una condizione di benessere, anche se il più
delle volte questo processo risulta fallimentare, per cui, appunto, si è “vinti” dal sistema.
Essi sono “vinti” nella lotta per la vita, schiacciati dalle leggi inesorabili dello sviluppo
moderno. Occupati nella ricerca del benessere materiale, hanno elevate ambizioni, ma ben
presto «piegano il capo sotto il piede brutale dei sopravvegnenti» (rigo 43-44). L’autore,
nell’illustrare così la complessa struttura dell’opera, introduce il tema dell’evoluzione
dell’umanità rovesciando il trionfalismo positivistico tanto affermato in quell’epoca in cui la
scienza diveniva una fede ed il progresso una speranza.
,
Analisi
3
I termini di questa Prefazione che richiamano la cultura positivista di Verga sono vari:
“studio sincero e spassionato” (rigo 1), “..osservarsi con maggior precisione” (righi 7-8),
“codesta ricerca” (rigo 9), “..seguire scrupolosamente le norme di questa analisi” (righi 2526),oppure “..dimostrare la verità” (rigo 26). Inoltre, le varie metafore che alludono all’arte
figurativa (“Basta lasciare al quadro le sue tinte schiette... ” rigo 8).
4
Le metafore con cui l’autore descrive il progresso e la ricerca del benessere che lo provoca
sono prima di tutto la “fiumana del progresso”, ossia quella del fiume che travolge i deboli; i
vinti che, alzando le braccia in segno di resa, si lasciano sopraffare dal «piede brutale» dei
vincitori di oggi, ma che, in futuro, saranno anch’essi vinti. Allo stesso modo si pongono
anche quelle immagini di “cammino fatale, incessante”, seguita dalla “luce gloriosa” che
allontana, anche se momentaneamente, le fatiche, trasformandole in virtù.
Verga allude alla tecnica narrativa dell’impersonalità quando parla di “studio sincero e
spassionato”, indicando il non coinvolgimento soggettivo dell’autore nell’opera, o anche
nella metafora della pittura, contrassegnata dall’infinito (“Basta lasciare al quadro le sue
tinte” per indicare che lui non intende intervenire all’interno della storia narrata). Anche
quando si rivolge direttamente al lettore, spiega la sua teoria dell’impersonalità dell’arte nel
momento in cui afferma che “Solo l’osservatore... ha il diritto di interessarsi ai deboli... ”
anche se alla fine dell’estratto, al rigo 53 conclude dicendo che il lettore non ha il diritto di
giudicare quest’opera letteraria.
Approfondimenti
5
6
Manzoni e Verga hanno due concezioni diverse di personaggi e di pubblico cui riferire le
proprie opere, che riflettono al meglio i due periodi storici nei quali vivono. Il primo
appartiene all’età romantica, in cui l’artista aveva il compito di guidare e istruire la
popolazione al fine di costituire una società migliore; per questo, il suo atteggiamento nei
confronti del lettore è piuttosto quello di guida, attraverso interventi personali (narratore
onnisciente) nella narrazione. Questo perché il ‘vero’ , oltre che con l’’interessante’, doveva
conciliarsi anche con l’’utile’ e trasmettere nei lettori i giusti valori, contribuendo così a
cambiare la realtà migliorandola, partendo dal proprio pensiero e dalle proprie parole.
Verga, invece, è un rappresentante dell’Italia postunitaria, in cui andavano affermandosi le
nuove teorie positivistiche veicolate tramite le opere di Zola, che prevedevano la completa
scomparsa del narratore onnisciente. Con la tecnica dell’impersonalità dell’arte egli mira a
denunciare in modo costruttivo le dinamiche che coinvolgono tutti gli strati della società
dell’epoca tramite un’opera del tutto obiettiva, ma allo stesso tempo piacevole da leggere,
come se fosse un mix fra un documentario e un romanzo, nel quale l’autore lasciava che i
propri personaggi conducessero la loro esistenza, creando così uno schermo fra la narrazione
e il pensiero dell’autore.
Classe 5 G
a.s. 2013/14
Fiche de synthèse:
Document 1
Document2
Document 3
Résumé de l’idée/des idées
sur le thème.
Caractéristiques
d’écriture(registre, lexique,
modalités des phrases,
figures de style,
focalization….).
Informations données par le
paratexte (auteur,titre,
genre, période, movement
littéraire.
Connaissances sur le
contexte, les mouvements,
etc.
Eléments d'explication de la fiche de synthèse :
Verga reprend de Flaubert: Le premier roman de VergaI Malavoglia réprend les techniques
réalistes et naturalistes de Flaubert en Madame Bovary : l’impersonnalité (le narrateur pour Verga
comme pour Flaubert doit être invisible comme Dieu dans la création), la focalisation interne (le
récit rapporte seulement ce que voit et pense un personnage) et le discours indirect libre (le discours
du personnage devient la narration directe sans les guimet). Verga reprend de Zola et du
Naturalisme: L’idée ducycle de I Vinti est repris des Rougon Macquart de Zola. De Zola il réprend
les théories du déterminisme (race, milieu et moment) et de la sélection naturelle. Différences : Le
Naturalisme parle d’une société citadine (Paris) et industrielle, le Verismo au contraire d’une
société campagnarde (pour Verga la Sicile). Le Naturalisme a foi (fede) dans le progrès, le Verismo
au contraire a une vision négative du progrès (la fiumana del progresso), qui portera les personnages
à s’éloigner de la Sicile (scoglio) et de l’idéal de la famille (ideale delll’ostrica) : Zola est optimiste,
au contraire Verga est pessimiste.
Deuxième Séance Interculturelle : Français/Histoire de l’Art
Cette activité de lecture méthodique est menée entre le professeur de littérature française, le
professeur de conversation française et le professeur d’Histoire de l’Art.
Objectifs : Il s'agit de montrer que la description réaliste c’est l’expression de la réalité sociale.
Documents de support :
1) Tableau de Gustave Courbet :Un enterrement à Ornans(1819-1877) (Alinéa page 408) ;
2) Lettre à Madame Sand de Jules Chapefleury,1855 (Alinéa page 409)
3) Madame Bovary ,III,10 (photocopie)
Activités :(CE/PO/PE) (Français/Histoire de l’Art)
Un enterrement à Ornans
Nature de l’oeuvre : huile sur toile
Auteur : Gustave Courbet (1819- 1877)
Titre : Un enterrement à Ornans
Date : 1849- 1850
Dimensions : 315x668 cm
Technique/matière : peinture à l’huile
Localisation : Paris, Musée d’Orsay
FUNERALE A ORNANS
Olio su tela 3,2 metri x 6,6 metri
Autore: Gustave Corbet
Anno di produzione: 1849
Dove si può vedere: Parigi Museo d’Orsay
L’ARTISTA
Gustave Courbet nacque a Ornans nel 1819 da una famiglia benestante ed ebbe numerosi fratelli e
sorelle; nei confronti dei suoi familiari ebbe sempre un grande affetto tanto da rappresentarli in vari
dipinti sia singolarmente sia in composizioni.
Courbet è considerato il padre del Realismo, movimento artistico del XIX secolo che vuole
rappresentare la realtà delle classi povere.
IL QUADRO (storia)
Fu esposto al Salon del 1850/51 e costituisce un’assoluta novità in quanto i quadri di grandi
dimensioni erano stati riservati fino ad allora a soggetti storici, mitologici, biblici; Courbet infrange
questa tradizione dipingendo su una grande tela il funerale di un privato cittadino del suo paese
natale.
Egli rappresenta un mondo familiare dandogli dignità di evento storico poiché pensa che la tutta la
storia contemporanea, anche quella del popolo, meriti attenzione e possa quindi essere rappresentata
su tele di grande formato.
I suoi eroi storici sono i borghesi, i contadini, gli artigiani, la gente, insomma, che egli incontra sulla
strada o nei campi.
IL QUADRO (descrizione)
L’opera ha uno svolgimento orizzontale di grande semplicità: in aperta campagna, un corteo di
personaggi sta assistendo ad un funerale che si svolge a Ornans.
Tutto il paese vi è rappresentato e ogni personaggio è un ritratto: dal sindaco al parroco; dal
sagrestano ai portatori del feretro; dai borghesi ai contadini; dalle donne ai bambini.
A sinistra ci sono soprattutto ecclesiastici e seppellitori; a destra i parenti e gli amici del morto.
Fra i parenti, sono stati identificati il nonno materno di Courbet, Oudot (primo a sinistra); il curato
di Ornans (l’abate Boudet)che, sotto la croce legge l’orazione funebre; Cassard (il becchino di
Ornans).
Al centro in alto c’è l’amico di Courbet, Urbain Cuenot, che guarda lo spettatore; a destra ci sono le
tre sorelle del pittore e la madre che tiene per mano una bambina.
Tutti gli altri personaggi sono abitanti di Ornans che avevano posato volutamente per il quadro; in
tutto si tratta di una cinquantina di personaggi che aspettano che la bara venga interrata.
Sullo sfondo si vedono un cielo cupo, coperto di nuvole, e delle montagne: il paesaggio visibile dal
cimitero di Ornans.
I colori che prevalgono sono cupi: marrone, nero, ocra; a sinistra vi è una luce più viva che illumina
le tuniche dei chierichetti e il piviale del prete; essa sembra rimbalzare a destra sulle cuffie di alcune
donne e sul manto del cane in primo piano.
I personaggi non si interessano della sepoltura: i chierici hanno fretta; alcuni si fanno i fatti loro,
altri chiacchierano e sembrano vivere la sepoltura non come un momento di dolore, ma come un
fatto sociale.
Molti visi, soprattutto quelli dei contadini, sono solcati dalla fatica del vivere e le mani risultano
sporche a causa del duro lavoro quotidiano.
1) Rispondete alle seguenti domande :

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Quali sono i personaggi rappresentati e qual’ è la loro disposizione nella scena ?
Dov’ é ambientata la scena ?
A quale contesto storico rimanda il quadro ?
Perché il pittore dipinge un funerale ?
Quale significato rivestono i due sacerdoti ed il cane in primo piano ?
E’ possibile estrapolare da questa rappresentazione la posizione politica
dell’artista ?L’arte piò avere una funzione politica e sociale secondo Courbet ?
Quali sono i principi sui quli il pittore poggia la sua concezione estetica ?
Abbandonati i temi storici,religiosi, mitologici, quali sono le fonti di ispirazione
dell’artista ?
Che cosa accadde a Parigi in questi anni ? Quali trasformazioni radicali avvengono ?
Nel 1855 quale importante manifestazione viene organizzata in città ?
1) Fiche méthode :
Présenter et analyser un document iconographique.
Présentation :
T = Type de document (tableau, monnaie, photographie, affiche…) donner son titre.
A = Auteur, on dit aussi ce que l’on sait sur lui !
N = Nature, fonction originelle du document (pourquoi on l’a créé)
D = Date de création (et) (ou) de publication (on explique le contexte historique)
D = Destinataire, a qui est-il destiné ?
I = Idée principale, thème du document.
Description :
On écrit point par point ce que l’on voit sans encore analyser pour n’oublier aucun
détail.
Observer attentivement chaque détail.
« Un détail peut être porteur d’une
signification essentielle à l’ensemble de
l’image »
Analyse :
On explique ce que l’on vient de décrire (couleurs, personnages, position…).
A l’aide de :
- Ses connaissances
- En formulant des hypothèses
Conclusion :
On donne ou on rappelle le message de l’oeuvre.
On précise son importance et son intérêt.
Analyse de l’oeuvre
Exposé au Salon de peinture de 1850, ce tableau fait scandale. En effet, Courbet peint
une scène ordinaire, sur un très grand format habituellement réservé aux grands sujets
d’histoire des peintures académiques. Le sujet simple et austère s’inscrit dans une composition
rigoureuse, contrairement aux peintres romantiques qui expriment de grands
sentiments dans des compositions complexes. Le sujet est si trivial et commun que la
critique lui reproche sa « vulgarité » et sa « laideur ». De plus, les personnages sont représentés
de façon très réaliste, ils ne sont ni embellis ni idéalisés. Les dieux et les héros
des peintres classiques ne sont plus que de banals villageois… C’est pourquoi cette
oeuvre, très novatrice et provocatrice, est considérée comme représentative du Réalisme
dont Courbet sera le chef de file.
Ornans (en Franche-Comté) est la ville natale de Courbet, on observe d’ailleurs, à l’arrièreplan, des falaises caractéristiques de cette région. Après la Révolution, du fait du
grand nombre de morts et du manque de place dans les petits cimetières situés autour
des églises, on construit de nouveaux cimetières hors des villages. C’est dans un de ces
nouveaux cimetières que se déroule la scène. Trois groupes de personnages se forment
(les officiants à gauche, les hommes au centre et les femmes à droite, comme dans les
églises). Les personnages sont des habitants d’Ornans que Courbet à fait poser un à un
dans son atelier. Tous sont en deuil (vêtements noirs, les femmes tiennent des mouchoirs
et pleurent le mort…). Le curé, habillé en grande pompe, lit son bréviaire (livre
de prières) ; le fossoyeur, un genou à terre, écoute le discours spirituel du curé (le
monde « d’en-haut ») tandis que son corps entraîne notre regard vers la terre, le monde
« d’en bas » ; les porteurs du cercueil détournent leur regard du mort ; dans le groupe
des hommes, on peut reconnaître le maire d’Ornans, des bourgeois, des notables et
même des amis de Courbet. Deux hommes portent le costume des révolutionnaires porté
un demi-siècle plus tôt (correspondant à la Première République). Courbet, qui a assisté
à l’avènement de la Deuxième République (1848), met donc face-à-face la République
et l’Eglise, ce qui témoigne de son engagement politique puisqu’il sera partisan de la
Commune de Paris en 1871. Dans le groupe des femmes, on reconnait la mère de Courbet
et ses deux soeurs. Religion, politique, classes sociales et mort se réunissent dans une
réflexion sur l’au-delà (un crâne est présent sur le sol, à droite de la fosse).
Courbet : « ...la peinture est un art essentiellement concret et ne peut consister que dans
la représentation des choses réelles et existantes (...) de tous les objets visibles ; un objet
abstrait, non visible, non existant n'est pas du domaine de la peinture ».
2) Extrait : Lettre à Madame Sand,de Jules Champfleury, 1855(Alinéa page 410)
M. Courbet est un factieux pour avoir représenté de bonne foi des bourgeois, des paysans, des
femmes de village de grandeur naturelle. Ç'a été là le premier point. On ne veut pas admettre qu'un
casseur de pierre vaut un prince : la noblesse se gendarme de ce qu'il est accordé tant de mètres de
toile à des gens du peuple ; seuls les souverains ont le droit d'être peints en pied, avec leurs
décorations, leurs broderies et leurs physionomies officielles. Comment ? Un homme d'Ornans, un
paysan enfermé dans son cercueil, se permet de rassembler à son enterrement une foule
considérable: des fermiers, des gens de bas étage, et on donne à cette représentation le
développement que Largillière avait, lui, le droit de donner à des magistrats allant à la messe du
Saint-Esprit *. Si Velasquez a fait grand, c'étaient des grands seigneurs d'Espagne, des infants, des
infantes ; il y a là au moins de la soie, de l'or sur les habits, des décorations et des plumets. Van der
Helst a peint des bourgmestres dans toute leur taille, mais ces Flamands épais se sauvent par le
costume.
3) Extrait: L’enterrement d’Emma Bovary, Madame Bobary,III,10 (photocopie)
On se tenait aux fenêtres pour voir passer le cortège. Charles, en avant, se cambrait la taille. Il
affectait un air brave et saluait d’un signe ceux qui, débouchant des ruelles ou des portes, se
rangeaient dans la foule.
Les six hommes, trois de chaque côté, marchaient au petit pas et en haletant un peu. Les prêtres, les
chantres et les deux enfants de chœur récitaient le De profundis ; et leurs voix s’en allaient sur la
campagne, montant et s’abaissant avec des ondulations. Parfois ils disparaissaient aux détours du
sentier ; mais la grande croix d’argent se dressait toujours entre les arbres.
Les femmes suivaient, couvertes de mantes noires à capuchon rabattu ; elles portaient à la main un
gros cierge qui brûlait, et Charles se sentait défaillir à cette continuelle répétition de prières et de
flambeaux, sous ces odeurs affadissantes de cire et de soutane. Une brise fraîche soufflait, les
seigles et les colzas verdoyaient, des gouttelettes de rosée tremblaient au bord du chemin, sur les
haies d’épines. Toutes sortes de bruits joyeux emplissaient l’horizon : le claquement d’une charrette
roulant au loin dans les ornières, le cri d’un coq qui se répétait ou la galopade d’un poulain que l’on
voyait s’enfuir sous les pommiers. Le ciel pur était tacheté de nuages roses ; des fumignons
bleuâtres se rabattaient sur les chaumières couvertes d’iris ; Charles, en passant, reconnaissait les
cours. Il se souvenait de matins comme celui-ci, où, après avoir visité quelque malade, il en sortait,
et retournait vers elle.
Le drap noir, semé de larmes blanches, se levait de temps à autre en découvrant la bière. Les
porteurs fatigués se ralentissaient, et elle avançait par saccades continues, comme une chaloupe qui
tangue à chaque flot.
On arriva.
Les hommes continuèrent jusqu’en bas, à une place dans le gazon où la fosse était creusée.
On se rangea tout autour ; et, tandis que le prêtre parlait, la terre rouge, rejetée sur les bords, coulait
par les coins, sans bruit, continuellement.
Puis, quand les quatre cordes furent disposées, on poussa la bière dessus. Il la regarda descendre.
Elle descendait toujours.
Enfin on entendit un choc ; les cordes en grinçant remontèrent. Alors Bournisien prit la bêche que
lui tendait Lestiboudois ; de sa main gauche, tout en aspergeant de la droite, il poussa
vigoureusement une large pelletée ; et le bois du cercueil, heurté par les cailloux, fit ce bruit
formidable qui nous semble être le retentissement de l’éternité.
L’ecclésiastique passa le goupillon à son voisin. C’était M. Homais. Il le secoua gravement, puis le
tendit à Charles, qui s’affaissa jusqu’aux genoux dans la terre, et il en jetait à pleines mains tout en
criant : « Adieu ! » Il lui envoyait des baisers ; il se traînait vers la fosse pour s’y . Comment donnet-elle une présence intense aux personnages rePrésentz avec elle.
On l’emmena ; et il ne tarda pas à s’apaiser, éprouvant peut-être, comme tous les autres, la vague
satisfaction d’en avoir fini.
Réalisme et provovation (Alinéa page409)
Questions:
a)En quoi le sujet du tableau de Courbet est-il provocateur?
b)Étudiez-en la composition.Comment donne-t-elle une présence intense aux
personnages représentés?
c) Quel ton Champfleury adope-t-il pour défendre le tableau de Courbet? Relevez les
passages les plus signicatifs.
d) Dans Madame Bovary(III,10),Flaubert décrit l’enterrement d’Emma. Lisez
l’extrait et comparez la description de Flaubert avec la représentation de Courbet.
e) Quels points communs relevez-vous dans le traitement de la scène.
Activité interculturelle finale Français/Italien/ Histoire de l’Art.
Rédaction de l’essai bref: Les héros de romans naissent du mariage que le romancier contracte
avec la réalité. » En quoi les paroles ou les pensées des personnages permettent-elles à un auteur de
faire comprendre son point de vue sur le monde réel et sur l’individu ? Vous vous appuierez sur les
textes du corpus, sur ceux que vous avez pu étudier en classe, et sur vos lectures personnelles.