Rassemblement du dimanche 11 janvier en hommage aux victimes

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Rassemblement du dimanche 11 janvier en hommage aux victimes
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Rassemblement du dimanche 11 janvier en hommage aux victimes des attentats terroristes
(Charlie Hebdo, prises d’otages du 9 janvier).
Discours du Consul général
Mes chers compatriotes,
Cari amici italiani,
Nous sommes en deuil aujourd’hui et, comme toutes les
familles, nous avons besoin de nous retrouver pour,
ensemble, faire face au drame qui vient de frapper notre
pays. Merci chère Annie et merci à Milan accueil
d’avoir pris l’initiative de ce rassemblement qui nous
permet d’être en communion avec les millions de nos
compatriotes descendus aujourd’hui dans les rues de
France pour des marches républicaines.
Vorrei anche ringraziare tutti i nostri amici italiani che
da mercoledì scorso ci hanno manifestato con grande
commozione tutta la loro solidarietà e la loro amicizia.
Grazie per questa importante testimonianza di
solidarietà e di sostegno al nostro paese ed ai valori
della democrazia. In questa prova siamo uniti come
fratelli europei.
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Mesdames et messieurs,
En nous réunissant aujourd’hui, nous voulons tout
d’abord rendre hommage aux 17 victimes de la barbarie
des terroristes, sans oublier les très nombreux blessés et
les familles des victimes vers lesquelles vont nos
pensées. Je voudrais donc lire les noms de ces 17
victimes :
-
-
Le dessinateur Stéphane Charbonnier, dit Charb
Le dessinateur Jean Cabut, dit Cabu
Le dessinateur Georges Wolinski, dit Wolinski
Le dessinateur Bernard Verlhac, dit Tignous
Le dessinateur Philippe Honoré, dit Honoré
Le professeur Bernard Maris, économiste, dit
« oncle Bernard »
M. Michel Renaud, fondateur du festival "Rendezvous du carnet de voyage" de Clermont Ferrand,
invité exceptionnel de la rédaction de Charlie
Hebdo
Mme Elsa Cayat, psychanalyste, collaboratrice
régulière de Charlie Hebdo
M. Mustapha Ourrad, correcteur de Charlie Hebdo.
M. Frédéric Boisseau, agent de maintenance de la
société Sodexo.
M. Franck Brinsolaro, brigadier de police, chargé
de la protection de Charb.
M. Ahmed Merabet, policier du commissariat du
XIe arrondissement de Paris.
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- Mme Clarissa Jean-Philippe, jeune policière
municipale de Montrouge qui venait juste de
rejoindre la métropole depuis sa Martinique natale
- et les quatre otages d’un supermarché Kacher de la
porte de Vincennes, victimes d’un acte clairement
antisémite :
o M. Yoav Hattab,
o M. Philippe Braham,
o M. Yohan Cohen
o M. François-Michel Saada.
Mesdames et messieurs,
En descendant aujourd’hui dans les rues, partout en
France et dans des centaines de villes du monde entier,
nous manifestons avec force notre condamnation de ces
lâches attentats et notre rejet de la peur que les
terroristes veulent nous imposer.
Nous manifestons notre attachement aux valeurs
universelles que les assassins veulent nier : la liberté,
l’égalité, la fraternité.
Des valeurs fondamentales auxquelles nous nous
sentons peut-être encore plus attachés aujourd’hui
qu’hier. Des valeurs fondamentales dont la France est
porteuse avec l’Italie, avec l’Union européenne, avec les
pays du monde démocratique et avec des millions de
femmes et d’hommes du monde entier qui se battent
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chaque jour avec courage pour les défendre ou les
conquérir. Pensons notamment à ces journalistes et à ces
caricaturistes tués chaque année.
En proclamant : « je suis Charlie », nous ne disons pas
que nous adhérons à tout ce qu’écrivait et à ce que
continuera d’écrire, nous l’espérons, Charlie Hebdo.
Mais nous disons avec force que nous voulons que les
Charlie du monde entier, quels qu’ils soient, puissent
exister, créer librement, nous faire rire, nous choquer,
nous critiquer, nous provoquer parce ce que sans la
liberté d’expression, la tyrannie menace.
Je suis Charlie, je suis Français ou je ne suis le pas, je
suis juif, je suis musulman, je suis chrétien, je suis
athée, je suis de droite, je suis de gauche : je suis libre et
je veux vivre en paix.
Alors aujourd’hui, en nous réunissant par millions,
quelle que soit notre origine, quelles que soient nos
convictions religieuses, nos choix politiques, nous
voulons manifester notre unité et notre fierté d’être
Français et Européens, porteurs de ces valeurs
universelles pour lesquelles 17 des nôtres viennent de
perdre la vie. Nous disons notre volonté de vivre
ensemble, en paix dans cette république démocratique et
laïque qui garantit à chacun la liberté.
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Aujourd’hui, en nous réunissant par millions, nous
manifestons notre attachement à la liberté d’expression,
à la liberté de penser et à la liberté de croire.
Aujourd’hui, en nous réunissant par millions, nous
manifestons notre rejet du racisme et de l’antisémitisme.
Mesdames et messieurs,
Je vous proposerai dans quelques instants que nous
entonnions notre hymne national, la Marseillaise. Cet
hymne que tous ceux qui se sont battus pour la liberté
depuis la Révolution française, ont chanté, en France et
ailleurs.
Mais avant d’entonner notre hymne national, je vous
invite à respecter 1 mn de silence en brandissant hauts
ces crayons, symboles de notre liberté.
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Mes chers compatriotes,
Cari amici italiani,
Nous sommes en deuil aujourd’hui et, comme toutes les familles, nous
avons besoin de nous retrouver pour, ensemble, faire face au drame
qui vient de frapper notre pays. Merci chère Annie et merci à Milan
accueil d’avoir pris l’initiative de ce rassemblement qui nous permet
d’être en communion avec les millions de nos compatriotes descendus
aujourd’hui dans les rues de France pour des marches républicaines.
Oggi è una giornata di lutto, e come in ogni famiglia proviamo il
bisogno di ritrovarci insieme per affrontare il dramma che ha appena
colpito il nostro paese. Ringrazio Annie e Milan Accueil di aver
iniziato questa riunione che ci permette di comunicare con milioni di
connazionali scesi in piazza per tutta la Francia in una grande marcia
repubblicana.
Vorrei anche ringraziare tutti i nostri amici italiani che da mercoledì
scorso ci hanno manifestato con grande commozione tutta la loro
solidarietà e la loro amicizia. Grazie per questa importante
testimonianza di solidarietà e di sostegno al nostro paese ed ai valori
della democrazia. In questa prova siamo uniti come fratelli europei.
Mesdames et messieurs,
En nous réunissant aujourd’hui, nous voulons tout d’abord rendre
hommage aux 17 victimes de la barbarie des terroristes, sans oublier
les très nombreux blessés et les familles des victimes vers lesquelles
vont nos pensées. Je voudrais donc lire les noms de ces 17 victimes :
Signore e signori,
Riuniendoci oggi, vogliamo innanziutto rendere omaggio alle 17
(diciasette) vittime della barbarie terrorista, senza dimenticare i
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numerosi feriti e le loro famiglie a cui rivolgiamo i nostri pensieri.
Vorrei dunque leggere i nomi di queste 17 vittime :
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-
-
Le dessinateur Stéphane Charbonnier, dit Charb
Le dessinateur Jean Cabut, dit Cabu
Le dessinateur Georges Wolinski, dit Wolinski
Le dessinateur Bernard Verlhac, dit Tignous
Le dessinateur Philippe Honoré, dit Honoré
Le professeur Bernard Maris, économiste, dit « oncle Bernard »
M. Michel Renaud, fondateur du festival "Rendez-vous du
carnet de voyage" de Clermont Ferrand, invité exceptionnel de la
rédaction de Charlie Hebdo
Mme Elsa Cayat, psychanalyste, collaboratrice régulière de
Charlie Hebdo
M. Mustapha Ourrad, correcteur de Charlie Hebdo.
M. Frédéric Boisseau, agent de maintenance de la société
Sodexo.
M. Franck Brinsolaro, brigadier de police, chargé de la
protection de Charb.
M. Ahmed Merabet, policier du commissariat du XIe
arrondissement de Paris.
Mme Clarissa Jean-Philippe, jeune policière municipale de
Montrouge qui venait juste de rejoindre la métropole depuis sa
Martinique natale
et les quatre otages d’un supermarché Kacher de la porte de
Vincennes, victimes d’un acte clairement antisémite :
o M. Yoav Hattab,
o M. Philippe Braham,
o M. Yohan Cohen
o M. François-Michel Saada.
Mesdames et messieurs,
En descendant aujourd’hui dans les rues, partout en France et dans des
centaines de villes du monde entier, nous manifestons avec force notre
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condamnation de ces lâches attentats et notre rejet de la peur que les
terroristes veulent nous imposer.
Signore e signori,
Scendendo oggi in piazza per tutta la Francia e in centinaie di città
per il mondo, manifestiamo con forza la nostra condamna di questi
attentati vigliacchi e il nostro rifiuto della paura che i terroristi
vogliono imporci.
Nous manifestons notre attachement aux valeurs universelles que les
assassins veulent nier : la liberté, l’égalité, la fraternité.
Manifestiamo il nostro amore dei valori universali che gli assassini
cercano di negare : libertà, uguaglianza, fratellanza.
Des valeurs fondamentales auxquelles nous nous sentons peut-être
encore plus attachés aujourd’hui qu’hier. Des valeurs fondamentales
dont la France est porteuse avec l’Italie, avec l’Union européenne,
avec les pays du monde démocratique et avec des millions de femmes
et d’hommes du monde entier qui se battent chaque jour avec courage
pour les défendre ou les conquérir. Pensons notamment à ces
journalistes et à ces caricaturistes tués chaque année.
Valori fondamentali a cui siamo ancora più legati oggi che ieri.
Valori fondamentali difese dalla Francia insieme con l’Italia,
l’Unione Europea ed altri paesi democratici. Penso anche ai milioni
di donne e di uomini per il mondo che combattono ogni giorno per
difenderli o per acquisirli. Pensiamo più particolarmente a questi
giornalisti e caricaturisti uccisi ogni anno.
En proclamant : « je suis Charlie », nous ne disons pas que nous
adhérons à tout ce qu’écrivait et à ce que continuera d’écrire, nous
l’espérons, Charlie Hebdo. Mais nous disons avec force que nous
voulons que les Charlie du monde entier, quels qu’ils soient, puissent
exister, créer librement, nous faire rire, nous choquer, nous critiquer,
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nous provoquer parce ce que sans la liberté d’expression, la tyrannie
menace.
Chi proclama « sono Charlie » non per questo dice che aderisce a
tutto quello che è stato e che verrà scritto nel futuro, speriamo, da
Charlie Hebdo. Ma afferma che vuole che tutti i Charlie del mondo
possano esistere, creare nella libertà, far ridere, scioccare, criticare,
perché senza la libertà di espressione siamo minacciati dalla tirania.
Je suis Charlie, je suis Français ou je ne suis le pas, je suis juif, je suis
musulman, je suis chrétien, je suis athée, je suis de droite, je suis de
gauche : je suis libre et je veux vivre en paix.
Sono Charlie, sono Francese o no, sono ebraico, sono musulmano,
sono cristiano, sono atea, sono di destra, sono di sinistra : sono libero
e voglio vivere in pace.
Alors aujourd’hui, en nous réunissant par millions, quelle que soit
notre origine, quelles que soient nos convictions religieuses, nos choix
politiques, nous voulons manifester notre unité et notre fierté d’être
Français et Européens, porteurs de ces valeurs universelles pour
lesquelles 17 des nôtres viennent de perdre la vie. Nous disons notre
volonté de vivre ensemble, en paix dans cette république
démocratique et laïque qui garantit à chacun la liberté.
Oggi, riuniendoci a milioni, qualunque siano la nostra origine, le
nostre convinzioni religiose, le nostre scelte politiche, vogliamo
mostrare la nostra unità e il nostro orgoglio di essere Francesi e
Europei, difensori di questi valori per i quali 17 connazionali hanno
perso la vita. Affermiamo la nostra volontà di vivere insieme, in pace,
in questa repubblica democratica e laica che guarantisce la libertà di
ciascuno.
Aujourd’hui, en nous réunissant par millions, nous manifestons notre
attachement à la liberté d’expression, à la liberté de penser et à la
liberté de croire.
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Oggi, riuniendoci a milioni, manifestiamo il nostro attaccamento alla
libertà di espressione, alla libertà di pensiero e alla libertà di
credenza.
Aujourd’hui, en nous réunissant par millions, nous manifestons notre
rejet du racisme et de l’antisémitisme.
Oggi, riuniendoci a milioni, manifestiamo il nostro rifiuto del
razzismo e del antisemitismo.
Mesdames et messieurs,
Je vous proposerai dans quelques instants que nous entonnions notre
hymne national, la Marseillaise. Cet hymne que tous ceux qui se sont
battus pour la liberté depuis la Révolution française, ont chanté, en
France et ailleurs.
Signore e signori,
Vi proporrò fra un istante di cantare il nostro inno nazionale, la
cosidetta Marseillaise. Si tratta di un inno cantato da tutti coloro che
hanno combattuto per la libertà dalla Rivoluzione francese in poi, in
Francia e altrove.
Mais avant d’entonner notre hymne national, je vous invite à respecter
1 mn de silence en brandissant hauts ces crayons, symboles de notre
liberté.
Comunque, prima di cantare l’inno nazionale, vi invito ad osservare
un minuto di silenzio, brandendo alto le vostre matite, simboli della
nostra libertà.