Fabio Scotto.Traduction Qu`une lueur 2
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Fabio Scotto.Traduction Qu`une lueur 2
1 Francis Catalano POESIE Traduzione e Nota critica di Fabio Scotto 2 Ce touchant appel des distances (paume de dos: Côte est) LA 90 L’AMÉRIQUE DU NORD le plus beau livre animé ouvert sur les tablettes dans les grandes surfaces livres en trois dimensions où les décors s’étendent se replient lorsqu’ on tourne les pages lorsqu’ on l’ouvre ou le referme ainsi donc la péninsule de la Floride se rabat sur le lac Michigan qui se rabat sur la baie d’Hudson la Gaspésie péninsulaire reprend la forme de l’un des cinq Grands Lacs les Finger Lakes en dessous entrent à merveille dans le gant géant renversé de territoires invisibles l’Europe est un rappel de l’Amérique toponymique elle s’y plaque se dédouble se duplique la Rhénanie en Pennsylvanie le Yorkshire en New York Hameln en Mechanicburg la planète Terre copie rectoverso de la planète bleue trouvera un jour en creusant dans ce minipoème les premiers germes d’un copier/coller géodésique appelé aussi théorie du dépliement: (Tectonique dans un atlas) 3 Quel toccante richiamo delle distanze (dorso della mano: Costa est) LA 90 L’AMERICA DEL NORD il più bel libro animato aperto sui ripiani nelle grandi superfici libri tridimensionali nei quali gli scenari s’estendono si ripiegano quando si girano le pagine quando lo si apre o lo si richiude così allora la penisola della Florida si piega sul lago Michigan che si piega sulla baia di Hudson Gaspé peninsulare riprende la forma di uno dei cinque Grandi Laghi i Finger Lakes al di sotto entrano a meraviglia nel guanto gigante rovesciato dei territori invisibili l’Europa è un richiamo dell’America toponimica vi s’incolla si sdoppia si duplica la Renania in Pennsilvania lo Yorkshire in New York Hameln in Mechanicburg il pianeta Terra fotocopia fronteretro del pianeta blu troverà un giorno scavando in questa minipoesia i primi germi di un copia-incolla geodesico detto anche teoria dello spiegamento: (Tettonica in un atlante) 4 LA 89 ENTRANT À MANHATTAN ou a Manhatte c’est identique une nouvelle Amsterdam indemne cul par-dessus tête le paradis sur terre l’enfer céleste géographies muées en musées pas beaucoup plus la foule qu’un seul et meme poète divisible à l’infini sur Avenue of the Americas et il pro-duit son texte inapaisé rédigé à la milliardième personne du pluriel les clochers gothiques font rêver à des clous oxydés tournés vers le haut de gamme nous dans tel wok info-tomahawks en course sur les bandes défilantes aucun pépin dans la Big Apple qu’une pénurie d’Indiens une inflation de chefs chaque matin nous partons travailler avec de New Yeux enchâssés dans nos visages anonymes lorsque le jour se lève sur l’Hudson sur des iroquoisies et des huronies des uchronies et des utopies lorsque nous entrons-sortons du hall d’une maison longue enfumée et qui a la forme d’une boîte noire: (Disparu des écrans) 5 89 ENTRANDO A MANHATTAN o a Manhatte è identico una nuova Amsterdam indenne sottosopra il paradiso in terra l’inferno celeste geografie mutate in musei non molto più la folla di un solo e stesso poeta divisibile all’infinito sull’Avenue of the Americas e pro-duce il suo testo implacato redatto alla miliardesima persona del plurale i campanili gotici fanno pensare a dei chiodi ossidati rivolti verso il gran lusso noi in un tal wok info-tomahawks in corsa sulle strisce che sfilano nessun seme nella Grande Mela se non una penuria d’Indiani un’inflazione di capi ogni mattina noi partiamo al lavoro con dei New Occhi incassati nei nostri visi anonimi quando il giorno spunta sull’Hudson su delle irochesie e delle uronie delle ucronie e delle utopie quando noi entriamo-usciamo dalla hall di una casa lunga affumicata e che ha la forma di una scatola nera: LA (Scomparso dagli schermi) 6 Surseoir à un autre enjambement (en l’air: Nord) III UNE VILLE, QUÉBEC, du vingt-cinquième étage, ressemble à un collisionneur de particules. Un type fait son jogging dans la rue. Je suis très grand, lui très petit. On dirait un oiseau minuscule sautillant entre les branches d’un arbre d’antimatière. Il se déplace entre deux edifices, disparaît dans un trou noir, réapparaît dans cette rue, disparaît derrière un pâté de maisons, rapplique derrière un autre immeuble, réapparaît plus loin… Moi en équilibre et prêt à provoquer un événement quel qu’il soit, je sens, d’ici, le poids de chacun des petits pas du joggeur et la terre de vibrer, légèrement d’abord, puis de façon accrue. Fébrile, je tombe, j’entraîne dans ma chute le paysage, le fleuve, les plaines, la Basse-Ville d’abord, la Haute ensuite. Lequel de ce battement de cœur dans le parc ou de ce pas de course est venu déclencher une catastrophe dans la chambre 2515? (Le Concorde) 7 Soprassedere a un altro enjambement (in aria: Nord) III UNA CITTÀ, QUÉBEC, dal venticinquesimo piano, somiglia a un anello di accumulazione di particelle. Un tizio fa jogging nella via. Io sono molto alto, lui molto piccolo. Si direbbe un minuscolo uccellino che saltelli tra i rami di un albero di antimateria. Si sposta tra due edifici, scompare in un buco nero, riappare in questa via, scompare dietro un isolato, va dietro un altro edificio, riappare poco oltre… Io in equilibrio e pronto a provocare un evento qualsiasi, sento, da qui, il peso di ciascuno dei passettini del jogger e la terra vibrare, dapprima leggermente, poi in modo crescente. In preda alla febbre, cado, trascino nella mia caduta il paesaggio, il fiume, le piane, inizialmente la Città Bassa, in seguito la Alta. Quale di questo battito del cuore nel parco o di quel passo di corsa è giunto a scatenare una catastrofe nella camera 2515? (Il Concorde) 8 V À L’OPPOSÉ DES LAPSUS LINGUÆ, comme les lapsus linguæ, nous présumons qu’il existe des lapsus oculi qui lèvent le voile sur un coin de l’inconscient désengendré, laissant entrevoir des régions sans bord, sans mémoire, des vallées arrivées jusqu’à nous invalidées. Une zone interdite, déclarée sinistrée. Aucune forme d’interprétation n’y serait bienvenue. Nous, parvenus au stade zéro de la représentation, à l’heure de la liquidation des stocks. La chose vue telle qu’elle serait la chose à l’état brut, non plus un concept, un symbole, une ombre. Nous serions en présence de lapsus oculi quotidiens où l’hallucination serait réelle et le réel, une hallucination. Impossible d’échapper à cette condition, car nous vivons déjà dans un lapsus mundi. (Cuba – réalisme magique appelé mojito). 9 V AL CONTRARIO DEI LAPSUS LINGUÆ, come i lapsus linguæ, noi presumiamo che esistano dei lapsus oculi che alzino il velo su un lato dell’inconscio degenerato, lasciando intravedere regioni senza confini, senza memoria, vallate giunte fino a noi invalidate. Una zona proibita, dichiarata sinistrata. Nessuna forma d’interpretazione vi sarebbe la benvenuta. Noi, pervenuti allo stadio zero della rappresentazione, al momento di liquidare gli stocks. La cosa vista come sarebbe la cosa allo stato grezzo, non un concetto, un simbolo, un’ombra. Saremmo in presenza di lapsus oculi quotidiani dove l’allucinazione sarebbe reale e il reale, un’allucinazione. Impossibile sfuggire a questa condizione, poiché viviamo già in un lapsus mundi. (Cuba – realismo magico detto mojito) 10 Parce que l’oint rend élastique (au sol: Sud) EN APNÉE J’ENTRE DANS LE LANGAGE des poissons à queue jaune et des poisons-flûtes m’engage sur la pente en équilibre et transformé en autre chose immunisé contre les méduses place sur cette crête effilée entre deux versants à pic aussi loin que loin peut être loin je pense à cela au-dessus de l’abysse au fait que les poissons dans leur milieu ne sont pas exactement des poissons pas plus que moi immergé je suis parfaitement amphibie handicapé tendant la main à des boissons exotiques: (Surdimensions aquatiques) 11 Perché il grasso rende elastici (a terra: Sud) IN APNEA ENTRO NEL LINGUAGGIO dei pesci a coda gialla e dei pesci flauto imbocco la salita in equilibrio e trasformato in altro immunizzato contro le meduse posto su questa cresta affilata tra due versanti a picco lontano tanto quanto lontano può essere lontano penso a questo al di sopra dell’abisso al fatto che i pesci nel loro ambiente non sono esattamente dei pesci non più di me immerso io sono perfettamente anfibio handicappato tendente la mano a delle bevande esotiche: (Sovradimensioni acquatiche) 12 NE PAS CONFONDRE «RIEN» ET «PERSONNE» ici culminent les lieux possibles à moins qu’ici ne soit proprement la fin des lieux sur cette plage vierge et déserte en forme de U qu’il n’y ait personne ne signifie pas qu’il n’y ait rien il y a bien des falaises la mer ces busards appelés zopilote des cactus des agaves sans compter les nuages la courbe des montagnes la Bahía Cacaluta il n’y a donc pas rien et même s’il n’y avait rien il y aurait encore quelque chose: quel bonheur de se retrouver aux frontières de la langue dans sa substance ligneuse et pouvoir crier à tuetête sans être entendu de personne ni de rien… là sur cet antépénultième vers prêt à plonger dans l’infini: (La fin des lieux) 13 NON CONFONDERE «NULLA» E «NESSUNO» qui culminano i luoghi possibili a meno che qui non sia propriamente la fine dei luoghi su questa spiaggia vergine e deserta a forma di U che non ci sia nessuno non significa che non ci sia nulla ci sono pur delle scogliere il mare quelle albanelle dette zofiloti dei cactus delle agavi per non parlare delle nubi della cresta delle montagne la Bahía Cacaluta quindi c’è qualcosa e anche se non ci fosse nulla ci sarebbe comunque qualcosa: che gioia ritrovarsi ai confini della lingua in questa sostanza lignea e poter gridare a squarciagola senza essere udito da nessuno né da nulla… qui su questo terzultimo verso pronto a tuffarsi nell’infinito: (La fine dei luoghi) 14 N’auront eu lieu que les lieux (coupe trasversale: en porte-voix) III JUSQU’OÙ ALLER, dis-le moi, à l’envers, à l’endroit, jusqu’à quelle forme? Tu dis que nous allons jusqu’où la limite ne s’est pas enroulée. Toi et moi tournons, n’est-ce pas, sur cet orbe, autour de ce noyau? L’amour autour, la mort autour, tour à tour l’amour, la mort, la mort, l’amour. Un trajet ondulatoire, densissime, elliptique, sinon cet énoncé n’existe pas. Limite revenue au point de départ, de son déroulement. Jusqu’où aller, jusqu’à quelle ligne? Voilà la ligne. Elle n’y est plus. (La ligne n’y est plus) 15 Non avranno avuto luogo che i luoghi (taglio trasversale: come megafono) III FIN DOVE ANDARE, dimmelo, a rovescio, per il dritto, fino a quale forma? Dici che andiamo fin dove il confine non si è avvolto. Io e te giriamo, non è vero, su quest’orbe, attorno a questo nucleo? L’amore attorno, la morte attorno, in successione l’amore, la morte, la morte, l’amore. Un tragitto ondulatorio, densissimo, ellittico, se no questo enunciato non esiste. Limite tornato al punto di partenza, del suo sviluppo. Fin dove spingersi, fino a quale linea? Eccola la linea. Non c’è più. (La linea non c’è più) 16 IV ENFIN EN CAROLINE, et du Sud en sus, après plusieurs pistonnades, pintes d’huile, quelques pancakes au beurre. Ah! Caroline! Vos lignes, vos jambes, vos hanches, tournant dans le formol. Blondes qui vous faites les ongles, dos aux ondes, avec des lifeguards à coiffe de blé. Caroline, suis-je toujours en ligne? Sur la bouteille Coppertone, c’est vous, et c’est moi le chien de compagnie tirant sur votre tanga avec mes dents, moi, sur la bouteille bien tannée mettant à nu vos petites fesses nautiques. (Caroline à la page) 17 V FINALMENTE IN CAROLINA, e per di più del Sud, dopo varie pistonate, pinte d’olio, qualche pancake al burro. Ah! Carolina! Le tue linee, le tue gambe, i tuoi fianchi, passati nel formolo. Bionde che vi fate le unghie, spalle alle onde, con dei lifeguards dalla chioma color grano. Carolina, sono ancora in linea? Sulla bottiglia Coppertone, sei tu, e sono io il cane di compagnia che ti strappa il tanga con i denti, io, sulla bottiglia ben abbronzata che mette a nudo le tue chiappettine nautiche. (Carolina in spiaggia) da: Qu’une lueur des lieux, Éditions l’Hexagone, Montréal, 2010, pp. 20, 21, 27, 29, 45, 50, 57, 58. Nota critica di Fabio Scotto Un duplice moto mi pare animare la ricerca di Francis Catalano: da un lato una vocazione centrifuga all’erranza, al nomadismo mentale e intellettuale che associa la scrittura a un movimento esperienziale di deriva e di smarrimento di sé nella ricerca di una simbiosi con il fluire metamorfico della materia e degli eventi; dall’altro un movimento di ritorno verso un luogo originario che è nel contempo quello degli affetti (si vedano, ad esempio, le struggenti poesie per la madre di M’atterres, 2002, e quelle più recenti scritte dopo, ma meglio sarebbe dire durante, la morte del padre, dal titolo simmetrico con il precedente Patères, 2013, ed. fuori commercio) e dell’origine della civiltà, di una sorta di archeologia della presenza umana nei luoghi abitati dagli animali e dai vegetali, il che non sorprende in un poeta canadese la cui terra d’origine è caratterizzata da una bassa densità umana, oltre che da una prevalenza preponderante della forza degli elementi naturali (foreste, mare, ghiacci, laghi) sull’uomo. Terra vocata a una forte oralizzazione della cultura e della scrittura nella cultura indiana, della quale pur rimangono tracce nell’odierna ricerca poetica in Québec, ma anche terra d’emigrazione dall’Europa, come avviene anche per Catalano, figlio d’emigrati di origini italiane. Ecco allora in lui un complesso ibridarsi di culture: la latina delle origini paterne e della cultura europea di area romanza (Romamor, 1999), la franco-canadese della sua lingua-madre d’adozione nella quale cresce e si esprime, e l’anglosassone del Nuovo Mondo nordamericano nel quale vive e con la quale anche culturalmente quotidianamente si confronta. Lungi dall’essere un problema, tale ibridazione produce effetti singolarmente positivi sulla sua scrittura, nella quale concorrono stilemi e temi, oltre che influenze, di matrice assai diversa, dall’influsso formalista delle avanguardie, particolarmente visibile in Panoptikon (2005), che lo declina serialmente in un’accezione ora visivo-pittorica, ora grafo-ritmica o segnica, al diario intimo frammentario (On achève parfois ses romans en Italie, 2012), al testo di viaggio (Qu’une lueur des lieux, 2010), che solo in parte è cronaca di un attraversamento, ma anche occasione e pretesto per delle rêveries mentali e trasfigurative che confondono realtà e surrealtà con effetti assai suggestivi, quando non anche ironico-dissacratori. Inevitabile che a tale motilità tematica faccia eco una variabilità delle forme e degli stilemi, in una efficace alternanza o mistione di verso e prosa che ben si attaglia alla sua vocalità scrittoria e alla matrice transgenerica della sua ricerca. 18 La scelta di poesie che qui propongo in mia traduzione italiana è tratta interamente da uno stesso libro, Qu’une lueur des lieux, ad oggi per la poesia il più recente in edizione corrente dell’Autore, nel quale egli sembra immergersi nella materia viva di un quotidiano colto nel dinamismo del suo costante dipanarsi fatto di accelerazioni e pause, di presenze e dissolvenze, di slanci vitali e d’impulsi di morte. Catalano abita il mondo attraverso le sue poesie, ne ausculta il respiro fin quasi a metamorficamente imitarne il suono, di qui un uso particolarmente insistito nella raccolta delle figure foniche della ripetizione e della paronomasia, che echeggiano dentro il corpo stesso del testo come vere cellule materico-significanti, e che la traduzione non può permettersi di eludere, se intende rendere la phonè, cui molto deve la ritmica epidermica (e per ciò stesso profonda) di queste poesie. Cronache di viaggio, in viaggio (e vien di evocare il bourlinguer cinetico di Blaise Cendrars, ma anche l’on the road di Kerouac), questi testi spesso fin dal titolo identificano una posizione geografica nello spazio («Costa est»), un’autostrada («La 90»), se è poi alla similitudine fra il libro e il mondo che si ricorre (i luoghi si piegano come pagine, la terra è carta: «il pianeta Terra fotocopia fronte-/retro del pianeta blu»). Il riferimento topologico è anche pretesto per rapidi accostamenti fra luoghi distanti (ad esempio qui quello fra Manhattan e Amsterdam) e fra epoche diverse, se dallo scenario newyorchese d’un tratto affiorano memorie di civiltà amerindiane antiche («una penuria d’Indiani/ […]/ su delle irochesie e delle uronie/ delle ucronie e delle utopie»). Altrove, grazie alla prosa, è un’aneddotica vagamente kafkiana e inquietante a palesarsi, come in Soprassedere a un altro enjambement, dove un moto di caduta trascina con sé anche il luogo del cadere, fino a presagi di catastrofe, nati da una banale osservazione dall’alto di un jogger che saltella sull’asfalto. E sono distonie della vista e della loro rifrazione mentale sulla percezione del mondo a originare tali visioni, non a caso descritte all’incrocio fra «lapsus linguæ» e «lapsus oculi», ovvero fra dire e vedere, in una rivisitazione personalissima dell’allucinazione-illuminazione di matrice rimbaudiana. Coerentemente quindi il linguaggio è descritto come un mare in cui immergersi ( «In apnea entro nel linguaggio»), diventando a proprio volta un essere anfibio, per scrivere sempre dal di dentro nel campo osservato, anche per ironica mimesi. Ma ciò non può non condurre alla messa in discussione stessa, questa di matrice mallarmeana, della nozione di luogo (Non avranno avuto luogo che i luoghi), se il poeta parla esplicitamente della «fine/dei luoghi» e di quel «qualcosa» che nonostante tutto permane pur nell’apparente dissolversi di tutto, «ai/confini della lingua». Al progressivo scivolamento dal luogo al linguaggio, solo argine sostanziale pare essere la voce, qui peraltro resa ancora più tangibile da sottotitoli di tipo sovrasegmentale, quasi come note di regia performative: «(taglio trasversale: come megafono»). All’estremo limite del dire vi è il dissidio fra «amore» e «morte», diade classica per eccellenza qui declinata chiasticamente («in successione l’amore, la morte, la morte, l’amore»), fino alla cancellazione della linea («la linea non c’è più)», e forse anche della scrittura. Tuttavia, pur fra implicazioni teoriche sulla natura del discorso e del linguaggio che le sono sottese, la scrittura poetica di Francis Catalano, cede ancora alla tentazione dei richiami del mondo, come ad esempio nel godibile rimando alla metafora pubblicitaria della Coppertone, celebre marca di oli solari, che lo porta come in un cartoon ad entrare nell’iconografia pubblicitaria e nei suoi personaggi, forse mordendo nel tanga della ragazza dalle natiche in bella vista sulla bottiglietta, alla carne stessa del mondo del quale la poesia tenta di essere non la mera imago, ma la più autentica, anche quando ironica, sostanza. Fabio Scotto 19 Notizia biobibliografica Francis Catalano è nato a Montréal in Québec nel 1961 da madre franco-quebecchese e da padre italiano originario di Benevento. Ha compiuto studi universitari di lettere presso l’Université du Québec di Montréal. A partire dal 1980 ha pubblicato poesie nelle riviste d’avanguardia « Nouvelle Barre du Jour » et « Écritoîre » e ha co-fondato la rivista «Influx » (1980-85), dedicata esclusivamente alla giovane generazione. Ha partecipato alla realizzazione di eventi letterari tra i quali Poésie Ville Ouverte et Poésie-Minute, lavorando nel gruppo di ricerca universitaria « l’Indien imaginaire ». Nel 1986, ha ottenuto una borsa del Ministero degli Esteri italiano che gli ha permesso di studiare per due anni letteratura italiana alla Sapienza di Roma. Durante questo soggiorno ha stretto vari contatti con autori italiani e pubblicato articoli su «Il Veltro » e « Annali accademici canadesi ». La sua prima raccolta, Romamor (Écrits des Forges, Trois-Rivières, 1999) parla della sua esperienza in Italia e segna l’inizio di un ciclo delle origini che prosegue con Index (Trait d’union, Montréal, 2001) e M’atterres (Trait d’union, Montréal, 2002). Segue Panoptikon (Triptyques, Montréal, 2005), raccolta che rinnova la tematica dell’impegno e la cui peculiarità risiede nella forma e nella concezione tipografica. Con Qu’une lueur des lieux (L’Hexagone, Montréal, 2010), ottiene il « Grand prix Quebecor du Festival international de poésie de Trois-Rivières » ed è finalista al prestigioso « Prix du Gouverneur général du Canada », sezione Poesia. Pubblica un primo libro di prosa, On achève parfois ses romans en Italie (L’Hexagone, Montréal, 2012), che parla delle avventure di un giovane borsista a metà degli Anni ’80. Ha tradotto in rivista numerosi poeti e romanzieri italiani contemporanei, tra i quali Pier Vittorio Tondelli, Edoardo Sanguineti, Nanni Balestrini, Mario Luzi, così come, di Valerio Magrelli, Le Vase brisé (Le Noroit, Montréal, 2000) e Instructions pour la lecture d’un journal (Écrits des Forges/Phi, Trois-Rivières/Luxembourg, 2005), che gli è valso il « Prix John-Glassco » dell’ « Association des traducteurs et traductrices littéraires du Canada », oltre a Yellow di Antonio Porta (Le Noroit, Montréal, 2010). Collabora, come poeta e critico a varie riviste letterarie, antologie e opere collettive in Québec e all’estero, tra le quali « Moebius », « Estuaire », « Entrelacs », « Liberté », « Zinc », « Spirale », « Arsenal » (Francia), « Ritmica », « Action poétique », « Estuaires » (Lussemburgo), « La Otra » (Messico), « Fornix » (Perù), « l’immaginazione » e partecipa regolarmente a letture pubbliche e a festivals letterari internazionali, anche tenendo conferenze sulla poesia quebecchese. Dal 2005 fa parte del Comitato di redazione della rivista di Montréal « Exit » per la quale ha preparato un’antologia della poesia italiana contemporanea (63-93 et au-delà, nel 2005), della poesia emergente catalana (Les voix ne dorment jamais, nel 2010) e della giovane poesia peruviana (Puisque les dieux ne parlent pas, nel 2013). Fabio Scotto (La Spezia, 1959), poeta, saggista e traduttore, è professore di letteratura francese all’Università degli Studi di Bergamo dove dirige attualmente il C.I.S.A.M (Centro Internazionale per gli Studi sulle Avanguardie e la Modernità) e le due collane Testi e Saggi del Centro per l’editore Cisalpino-Monduzzi. Ha pubblicato i saggi Le Neveu de Rameau di Denis Diderot (Arcipelago Edizioni 1992), Bernard Noël: il corpo del verbo (Crocetti 1995), La voce spezzata. Il frammento poetico nella modernità francese (Donzelli 2012), Il senso del suono. Traduzione poetica e ritmo (Donzelli, 2013). Ha tra l’altro tradotto Hugo, Vigny, Villiers de l’Isle-Adam, B. Noël e, di recente, ha curato il Meridiano L’opera poetica (Mondadori 2010), Rimbaud. Speranza e lucidità (Donzelli 2010) e L’ora presente (Mondadori, 2013) di Yves Bonnefoy, oltre che l’antologia Nuovi poeti francesi (Einaudi 2011). Ha diretto nel 2003 il Cahier Yves Bonnefoy della rivista parigina «Europe» e nel 2005 il Colloque International de Cerisy Bernard Noël: le corps du verbe (ENS éditions, 2008). Le sue principali raccolte poetiche sono, per Passigli, Genetliaco (2000), L’intoccabile (2004), Bocca segreta (2008), La Grecia è morta e altre poesie (2013), e, per NEM, A riva (2009). Suoi testi poetici e volumi sono tradotti in una decina di lingue. 20