Fabio Scotto.Traduction Qu`une lueur 2

Transcript

Fabio Scotto.Traduction Qu`une lueur 2
1
Francis Catalano
POESIE
Traduzione e Nota critica
di Fabio Scotto
2
Ce touchant appel des distances
(paume de dos: Côte est)
LA 90 L’AMÉRIQUE DU NORD
le plus beau livre animé ouvert
sur les tablettes dans les grandes surfaces
livres en trois dimensions
où les décors s’étendent
se replient lorsqu’
on tourne les pages lorsqu’
on l’ouvre ou le referme ainsi donc
la péninsule de la Floride
se rabat sur le lac Michigan qui
se rabat sur la baie d’Hudson
la Gaspésie péninsulaire reprend la forme
de l’un des cinq Grands Lacs
les Finger Lakes en dessous entrent à merveille dans le gant géant renversé
de territoires invisibles
l’Europe est un rappel de l’Amérique toponymique elle s’y plaque
se dédouble se duplique
la Rhénanie en Pennsylvanie
le Yorkshire en New York
Hameln en Mechanicburg
la planète Terre copie rectoverso de la planète bleue
trouvera un jour en
creusant dans ce minipoème les premiers germes
d’un copier/coller géodésique
appelé aussi théorie
du dépliement:
(Tectonique dans un atlas)
3
Quel toccante richiamo delle distanze
(dorso della mano: Costa est)
LA 90 L’AMERICA DEL NORD
il più bel libro animato aperto
sui ripiani nelle grandi superfici
libri tridimensionali
nei quali gli scenari s’estendono
si ripiegano quando
si girano le pagine quando
lo si apre o lo si richiude così allora
la penisola della Florida
si piega sul lago Michigan che
si piega sulla baia di Hudson
Gaspé peninsulare riprende la forma
di uno dei cinque Grandi Laghi
i Finger Lakes al di sotto entrano a meraviglia nel guanto gigante rovesciato
dei territori invisibili
l’Europa è un richiamo dell’America toponimica vi s’incolla
si sdoppia si duplica
la Renania in Pennsilvania
lo Yorkshire in New York
Hameln in Mechanicburg
il pianeta Terra fotocopia fronteretro del pianeta blu
troverà un giorno
scavando in questa minipoesia i
primi germi
di un copia-incolla geodesico
detto anche teoria
dello spiegamento:
(Tettonica in un atlante)
4
LA 89 ENTRANT À MANHATTAN
ou a Manhatte c’est identique une nouvelle Amsterdam indemne cul par-dessus
tête le paradis sur terre l’enfer céleste
géographies muées en musées
pas beaucoup plus la foule
qu’un seul et meme poète divisible à l’infini sur Avenue of the Americas
et il pro-duit son texte inapaisé rédigé à la milliardième personne du pluriel
les clochers gothiques font rêver à des
clous oxydés tournés vers le haut de gamme
nous dans tel wok
info-tomahawks en course
sur les bandes défilantes
aucun pépin dans la Big Apple
qu’une pénurie d’Indiens
une inflation de chefs
chaque matin nous
partons travailler avec de New Yeux
enchâssés dans nos visages anonymes lorsque le jour se lève sur l’Hudson
sur des iroquoisies et des huronies
des uchronies et des utopies
lorsque nous entrons-sortons
du hall d’une maison longue
enfumée et qui a la forme
d’une boîte noire:
(Disparu des écrans)
5
89 ENTRANDO A MANHATTAN
o a Manhatte è identico una nuova Amsterdam indenne sottosopra il paradiso in terra l’inferno celeste
geografie mutate in musei
non molto più la folla
di un solo e stesso poeta divisibile all’infinito sull’Avenue of the Americas
e pro-duce il suo testo implacato redatto alla miliardesima persona del plurale
i campanili gotici fanno pensare a dei
chiodi ossidati rivolti verso il gran lusso
noi in un tal wok
info-tomahawks in corsa
sulle strisce che sfilano
nessun seme nella Grande Mela
se non una penuria d’Indiani
un’inflazione di capi
ogni mattina noi
partiamo al lavoro con dei New Occhi
incassati nei nostri visi anonimi quando il giorno spunta sull’Hudson
su delle irochesie e delle uronie
delle ucronie e delle utopie
quando noi entriamo-usciamo
dalla hall di una casa lunga
affumicata e che ha la forma
di una scatola nera:
LA
(Scomparso dagli schermi)
6
Surseoir à un autre enjambement
(en l’air: Nord)
III
UNE VILLE, QUÉBEC, du vingt-cinquième étage, ressemble à un collisionneur de particules. Un type
fait son jogging dans la rue. Je suis très grand, lui très petit. On dirait un oiseau minuscule sautillant
entre les branches d’un arbre d’antimatière. Il se déplace entre deux edifices, disparaît dans un trou
noir, réapparaît dans cette rue, disparaît derrière un pâté de maisons, rapplique derrière un autre
immeuble, réapparaît plus loin… Moi en équilibre et prêt à provoquer un événement quel qu’il soit,
je sens, d’ici, le poids de chacun des petits pas du joggeur et la terre de vibrer, légèrement d’abord,
puis de façon accrue. Fébrile, je tombe, j’entraîne dans ma chute le paysage, le fleuve, les plaines, la
Basse-Ville d’abord, la Haute ensuite. Lequel de ce battement de cœur dans le parc ou de ce pas de
course est venu déclencher une catastrophe dans la chambre 2515?
(Le Concorde)
7
Soprassedere a un altro enjambement
(in aria: Nord)
III
UNA CITTÀ, QUÉBEC, dal venticinquesimo piano, somiglia a un anello di accumulazione di
particelle. Un tizio fa jogging nella via. Io sono molto alto, lui molto piccolo. Si direbbe un
minuscolo uccellino che saltelli tra i rami di un albero di antimateria. Si sposta tra due edifici,
scompare in un buco nero, riappare in questa via, scompare dietro un isolato, va dietro un altro
edificio, riappare poco oltre… Io in equilibrio e pronto a provocare un evento qualsiasi, sento, da
qui, il peso di ciascuno dei passettini del jogger e la terra vibrare, dapprima leggermente, poi in
modo crescente. In preda alla febbre, cado, trascino nella mia caduta il paesaggio, il fiume, le piane,
inizialmente la Città Bassa, in seguito la Alta. Quale di questo battito del cuore nel parco o di quel
passo di corsa è giunto a scatenare una catastrofe nella camera 2515?
(Il Concorde)
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V
À L’OPPOSÉ DES LAPSUS LINGUÆ, comme les lapsus linguæ, nous présumons qu’il existe des lapsus
oculi qui lèvent le voile sur un coin de l’inconscient désengendré, laissant entrevoir des régions sans
bord, sans mémoire, des vallées arrivées jusqu’à nous invalidées. Une zone interdite, déclarée
sinistrée. Aucune forme d’interprétation n’y serait bienvenue. Nous, parvenus au stade zéro de la
représentation, à l’heure de la liquidation des stocks. La chose vue telle qu’elle serait la chose à
l’état brut, non plus un concept, un symbole, une ombre. Nous serions en présence de lapsus oculi
quotidiens où l’hallucination serait réelle et le réel, une hallucination. Impossible d’échapper à cette
condition, car nous vivons déjà dans un lapsus mundi.
(Cuba – réalisme magique appelé mojito).
9
V
AL CONTRARIO DEI LAPSUS LINGUÆ, come i lapsus linguæ, noi presumiamo che esistano dei lapsus
oculi che alzino il velo su un lato dell’inconscio degenerato, lasciando intravedere regioni senza
confini, senza memoria, vallate giunte fino a noi invalidate. Una zona proibita, dichiarata sinistrata.
Nessuna forma d’interpretazione vi sarebbe la benvenuta. Noi, pervenuti allo stadio zero della
rappresentazione, al momento di liquidare gli stocks. La cosa vista come sarebbe la cosa allo stato
grezzo, non un concetto, un simbolo, un’ombra. Saremmo in presenza di lapsus oculi quotidiani
dove l’allucinazione sarebbe reale e il reale, un’allucinazione. Impossibile sfuggire a questa
condizione, poiché viviamo già in un lapsus mundi.
(Cuba – realismo magico detto mojito)
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Parce que l’oint rend élastique
(au sol: Sud)
EN APNÉE J’ENTRE DANS LE LANGAGE
des poissons à queue jaune et
des poisons-flûtes
m’engage sur la pente
en équilibre et transformé
en autre chose immunisé contre les méduses
place sur cette crête effilée entre deux versants à pic
aussi loin que loin peut être loin
je pense à cela au-dessus
de l’abysse au fait que les poissons
dans leur milieu ne sont pas
exactement des poissons
pas plus que moi immergé
je suis parfaitement
amphibie handicapé tendant la main à des
boissons exotiques:
(Surdimensions aquatiques)
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Perché il grasso rende elastici
(a terra: Sud)
IN APNEA ENTRO NEL LINGUAGGIO
dei pesci a coda gialla e
dei pesci flauto
imbocco la salita
in equilibrio e trasformato
in altro immunizzato contro le meduse
posto su questa cresta affilata tra due versanti a picco
lontano tanto quanto lontano può essere lontano
penso a questo al di sopra
dell’abisso al fatto che i pesci
nel loro ambiente non sono
esattamente dei pesci
non più di me immerso
io sono perfettamente
anfibio handicappato tendente la mano a delle
bevande esotiche:
(Sovradimensioni acquatiche)
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NE PAS CONFONDRE «RIEN» ET «PERSONNE»
ici culminent les lieux possibles
à moins qu’ici ne soit
proprement la fin
des lieux
sur cette plage vierge et
déserte en forme de U
qu’il n’y ait personne ne signifie pas
qu’il n’y ait rien
il y a bien des falaises la mer
ces busards appelés zopilote
des cactus des agaves
sans compter les nuages
la courbe des montagnes la Bahía Cacaluta
il n’y a donc pas rien et
même s’il n’y avait rien
il y aurait encore quelque chose:
quel bonheur de se retrouver aux
frontières de la langue
dans sa substance ligneuse
et pouvoir crier à tuetête sans être entendu de personne ni de rien…
là sur cet antépénultième vers prêt à plonger
dans l’infini:
(La fin des lieux)
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NON CONFONDERE «NULLA» E «NESSUNO»
qui culminano i luoghi possibili
a meno che qui non sia
propriamente la fine
dei luoghi
su questa spiaggia vergine e
deserta a forma di U
che non ci sia nessuno non significa
che non ci sia nulla
ci sono pur delle scogliere il mare
quelle albanelle dette zofiloti
dei cactus delle agavi
per non parlare delle nubi
della cresta delle montagne la Bahía Cacaluta
quindi c’è qualcosa e
anche se non ci fosse nulla
ci sarebbe comunque qualcosa:
che gioia ritrovarsi ai
confini della lingua
in questa sostanza lignea
e poter gridare a squarciagola senza essere udito da nessuno né da nulla…
qui su questo terzultimo verso pronto a tuffarsi
nell’infinito:
(La fine dei luoghi)
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N’auront eu lieu que les lieux
(coupe trasversale: en porte-voix)
III
JUSQU’OÙ ALLER, dis-le moi, à l’envers, à l’endroit, jusqu’à quelle forme? Tu dis que nous allons
jusqu’où la limite ne s’est pas enroulée. Toi et moi tournons, n’est-ce pas, sur cet orbe, autour de ce
noyau? L’amour autour, la mort autour, tour à tour l’amour, la mort, la mort, l’amour. Un trajet
ondulatoire, densissime, elliptique, sinon cet énoncé n’existe pas. Limite revenue au point de départ,
de son déroulement. Jusqu’où aller, jusqu’à quelle ligne? Voilà la ligne. Elle n’y est plus.
(La ligne n’y est plus)
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Non avranno avuto luogo che i luoghi
(taglio trasversale: come megafono)
III
FIN DOVE ANDARE, dimmelo, a rovescio, per il dritto, fino a quale forma? Dici che andiamo fin
dove il confine non si è avvolto. Io e te giriamo, non è vero, su quest’orbe, attorno a questo nucleo?
L’amore attorno, la morte attorno, in successione l’amore, la morte, la morte, l’amore. Un tragitto
ondulatorio, densissimo, ellittico, se no questo enunciato non esiste. Limite tornato al punto di
partenza, del suo sviluppo. Fin dove spingersi, fino a quale linea? Eccola la linea. Non c’è più.
(La linea non c’è più)
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IV
ENFIN EN CAROLINE, et du Sud en sus, après plusieurs pistonnades, pintes d’huile, quelques
pancakes au beurre.
Ah! Caroline! Vos lignes, vos jambes, vos hanches, tournant dans le formol. Blondes qui vous faites
les ongles, dos aux ondes, avec des lifeguards à coiffe de blé.
Caroline, suis-je toujours en ligne?
Sur la bouteille Coppertone, c’est vous, et c’est moi le chien de compagnie tirant sur votre tanga
avec mes dents, moi, sur la bouteille bien tannée mettant à nu vos petites fesses nautiques.
(Caroline à la page)
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V
FINALMENTE IN CAROLINA, e per di più del Sud, dopo varie pistonate, pinte d’olio, qualche
pancake al burro.
Ah! Carolina! Le tue linee, le tue gambe, i tuoi fianchi, passati nel formolo. Bionde che vi fate le
unghie, spalle alle onde, con dei lifeguards dalla chioma color grano.
Carolina, sono ancora in linea?
Sulla bottiglia Coppertone, sei tu, e sono io il cane di compagnia che ti strappa il tanga con i denti,
io, sulla bottiglia ben abbronzata che mette a nudo le tue chiappettine nautiche.
(Carolina in spiaggia)
da: Qu’une lueur des lieux, Éditions l’Hexagone, Montréal, 2010, pp. 20, 21, 27, 29, 45, 50, 57, 58.
Nota critica
di
Fabio Scotto
Un duplice moto mi pare animare la ricerca di Francis Catalano: da un lato una vocazione
centrifuga all’erranza, al nomadismo mentale e intellettuale che associa la scrittura a un movimento
esperienziale di deriva e di smarrimento di sé nella ricerca di una simbiosi con il fluire metamorfico
della materia e degli eventi; dall’altro un movimento di ritorno verso un luogo originario che è nel
contempo quello degli affetti (si vedano, ad esempio, le struggenti poesie per la madre di
M’atterres, 2002, e quelle più recenti scritte dopo, ma meglio sarebbe dire durante, la morte del
padre, dal titolo simmetrico con il precedente Patères, 2013, ed. fuori commercio) e dell’origine
della civiltà, di una sorta di archeologia della presenza umana nei luoghi abitati dagli animali e dai
vegetali, il che non sorprende in un poeta canadese la cui terra d’origine è caratterizzata da una
bassa densità umana, oltre che da una prevalenza preponderante della forza degli elementi naturali
(foreste, mare, ghiacci, laghi) sull’uomo. Terra vocata a una forte oralizzazione della cultura e della
scrittura nella cultura indiana, della quale pur rimangono tracce nell’odierna ricerca poetica in
Québec, ma anche terra d’emigrazione dall’Europa, come avviene anche per Catalano, figlio
d’emigrati di origini italiane. Ecco allora in lui un complesso ibridarsi di culture: la latina delle
origini paterne e della cultura europea di area romanza (Romamor, 1999), la franco-canadese della
sua lingua-madre d’adozione nella quale cresce e si esprime, e l’anglosassone del Nuovo Mondo
nordamericano nel quale vive e con la quale anche culturalmente quotidianamente si confronta.
Lungi dall’essere un problema, tale ibridazione produce effetti singolarmente positivi sulla sua
scrittura, nella quale concorrono stilemi e temi, oltre che influenze, di matrice assai diversa,
dall’influsso formalista delle avanguardie, particolarmente visibile in Panoptikon (2005), che lo
declina serialmente in un’accezione ora visivo-pittorica, ora grafo-ritmica o segnica, al diario intimo
frammentario (On achève parfois ses romans en Italie, 2012), al testo di viaggio (Qu’une lueur des
lieux, 2010), che solo in parte è cronaca di un attraversamento, ma anche occasione e pretesto per
delle rêveries mentali e trasfigurative che confondono realtà e surrealtà con effetti assai suggestivi,
quando non anche ironico-dissacratori.
Inevitabile che a tale motilità tematica faccia eco una variabilità delle forme e degli stilemi, in una
efficace alternanza o mistione di verso e prosa che ben si attaglia alla sua vocalità scrittoria e alla
matrice transgenerica della sua ricerca.
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La scelta di poesie che qui propongo in mia traduzione italiana è tratta interamente da uno stesso
libro, Qu’une lueur des lieux, ad oggi per la poesia il più recente in edizione corrente dell’Autore,
nel quale egli sembra immergersi nella materia viva di un quotidiano colto nel dinamismo del suo
costante dipanarsi fatto di accelerazioni e pause, di presenze e dissolvenze, di slanci vitali e
d’impulsi di morte. Catalano abita il mondo attraverso le sue poesie, ne ausculta il respiro fin quasi
a metamorficamente imitarne il suono, di qui un uso particolarmente insistito nella raccolta delle
figure foniche della ripetizione e della paronomasia, che echeggiano dentro il corpo stesso del testo
come vere cellule materico-significanti, e che la traduzione non può permettersi di eludere, se
intende rendere la phonè, cui molto deve la ritmica epidermica (e per ciò stesso profonda) di queste
poesie.
Cronache di viaggio, in viaggio (e vien di evocare il bourlinguer cinetico di Blaise Cendrars, ma
anche l’on the road di Kerouac), questi testi spesso fin dal titolo identificano una posizione
geografica nello spazio («Costa est»), un’autostrada («La 90»), se è poi alla similitudine fra il libro
e il mondo che si ricorre (i luoghi si piegano come pagine, la terra è carta: «il pianeta Terra
fotocopia fronte-/retro del pianeta blu»). Il riferimento topologico è anche pretesto per rapidi
accostamenti fra luoghi distanti (ad esempio qui quello fra Manhattan e Amsterdam) e fra epoche
diverse, se dallo scenario newyorchese d’un tratto affiorano memorie di civiltà amerindiane antiche
(«una penuria d’Indiani/ […]/ su delle irochesie e delle uronie/ delle ucronie e delle utopie»).
Altrove, grazie alla prosa, è un’aneddotica vagamente kafkiana e inquietante a palesarsi, come in
Soprassedere a un altro enjambement, dove un moto di caduta trascina con sé anche il luogo del
cadere, fino a presagi di catastrofe, nati da una banale osservazione dall’alto di un jogger che
saltella sull’asfalto. E sono distonie della vista e della loro rifrazione mentale sulla percezione del
mondo a originare tali visioni, non a caso descritte all’incrocio fra «lapsus linguæ» e «lapsus
oculi», ovvero fra dire e vedere, in una rivisitazione personalissima dell’allucinazione-illuminazione
di matrice rimbaudiana. Coerentemente quindi il linguaggio è descritto come un mare in cui
immergersi ( «In apnea entro nel linguaggio»), diventando a proprio volta un essere anfibio, per
scrivere sempre dal di dentro nel campo osservato, anche per ironica mimesi.
Ma ciò non può non condurre alla messa in discussione stessa, questa di matrice mallarmeana, della
nozione di luogo (Non avranno avuto luogo che i luoghi), se il poeta parla esplicitamente della
«fine/dei luoghi» e di quel «qualcosa» che nonostante tutto permane pur nell’apparente dissolversi
di tutto, «ai/confini della lingua». Al progressivo scivolamento dal luogo al linguaggio, solo argine
sostanziale pare essere la voce, qui peraltro resa ancora più tangibile da sottotitoli di tipo
sovrasegmentale, quasi come note di regia performative: «(taglio trasversale: come megafono»).
All’estremo limite del dire vi è il dissidio fra «amore» e «morte», diade classica per eccellenza qui
declinata chiasticamente («in successione l’amore, la morte, la morte, l’amore»), fino alla
cancellazione della linea («la linea non c’è più)», e forse anche della scrittura.
Tuttavia, pur fra implicazioni teoriche sulla natura del discorso e del linguaggio che le sono sottese,
la scrittura poetica di Francis Catalano, cede ancora alla tentazione dei richiami del mondo, come ad
esempio nel godibile rimando alla metafora pubblicitaria della Coppertone, celebre marca di oli
solari, che lo porta come in un cartoon ad entrare nell’iconografia pubblicitaria e nei suoi
personaggi, forse mordendo nel tanga della ragazza dalle natiche in bella vista sulla bottiglietta, alla
carne stessa del mondo del quale la poesia tenta di essere non la mera imago, ma la più autentica,
anche quando ironica, sostanza.
Fabio Scotto
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Notizia biobibliografica
Francis Catalano è nato a Montréal in Québec nel 1961 da madre franco-quebecchese e da padre
italiano originario di Benevento. Ha compiuto studi universitari di lettere presso l’Université du
Québec di Montréal. A partire dal 1980 ha pubblicato poesie nelle riviste d’avanguardia « Nouvelle
Barre du Jour » et « Écritoîre » e ha co-fondato la rivista «Influx » (1980-85), dedicata
esclusivamente alla giovane generazione. Ha partecipato alla realizzazione di eventi letterari tra i
quali Poésie Ville Ouverte et Poésie-Minute, lavorando nel gruppo di ricerca universitaria
« l’Indien imaginaire ». Nel 1986, ha ottenuto una borsa del Ministero degli Esteri italiano che gli
ha permesso di studiare per due anni letteratura italiana alla Sapienza di Roma. Durante questo
soggiorno ha stretto vari contatti con autori italiani e pubblicato articoli su «Il Veltro » e « Annali
accademici canadesi ».
La sua prima raccolta, Romamor (Écrits des Forges, Trois-Rivières, 1999) parla della sua esperienza
in Italia e segna l’inizio di un ciclo delle origini che prosegue con Index (Trait d’union, Montréal,
2001) e M’atterres (Trait d’union, Montréal, 2002). Segue Panoptikon (Triptyques, Montréal,
2005), raccolta che rinnova la tematica dell’impegno e la cui peculiarità risiede nella forma e nella
concezione tipografica. Con Qu’une lueur des lieux (L’Hexagone, Montréal, 2010), ottiene il
« Grand prix Quebecor du Festival international de poésie de Trois-Rivières » ed è finalista al
prestigioso « Prix du Gouverneur général du Canada », sezione Poesia. Pubblica un primo libro di
prosa, On achève parfois ses romans en Italie (L’Hexagone, Montréal, 2012), che parla delle
avventure di un giovane borsista a metà degli Anni ’80.
Ha tradotto in rivista numerosi poeti e romanzieri italiani contemporanei, tra i quali Pier Vittorio
Tondelli, Edoardo Sanguineti, Nanni Balestrini, Mario Luzi, così come, di Valerio Magrelli, Le
Vase brisé (Le Noroit, Montréal, 2000) e Instructions pour la lecture d’un journal (Écrits des
Forges/Phi, Trois-Rivières/Luxembourg, 2005), che gli è valso il « Prix John-Glassco »
dell’ « Association des traducteurs et traductrices littéraires du Canada », oltre a Yellow di Antonio
Porta (Le Noroit, Montréal, 2010).
Collabora, come poeta e critico a varie riviste letterarie, antologie e opere collettive in Québec e
all’estero, tra le quali « Moebius », « Estuaire », « Entrelacs », « Liberté », « Zinc », « Spirale »,
« Arsenal » (Francia), « Ritmica », « Action poétique », « Estuaires » (Lussemburgo), « La Otra »
(Messico), « Fornix » (Perù), « l’immaginazione » e partecipa regolarmente a letture pubbliche e a
festivals letterari internazionali, anche tenendo conferenze sulla poesia quebecchese. Dal 2005 fa
parte del Comitato di redazione della rivista di Montréal « Exit » per la quale ha preparato
un’antologia della poesia italiana contemporanea (63-93 et au-delà, nel 2005), della poesia
emergente catalana (Les voix ne dorment jamais, nel 2010) e della giovane poesia peruviana
(Puisque les dieux ne parlent pas, nel 2013).
Fabio Scotto (La Spezia, 1959), poeta, saggista e traduttore, è professore di letteratura francese
all’Università degli Studi di Bergamo dove dirige attualmente il C.I.S.A.M (Centro Internazionale
per gli Studi sulle Avanguardie e la Modernità) e le due collane Testi e Saggi del Centro per
l’editore Cisalpino-Monduzzi. Ha pubblicato i saggi Le Neveu de Rameau di Denis Diderot
(Arcipelago Edizioni 1992), Bernard Noël: il corpo del verbo (Crocetti 1995), La voce spezzata. Il
frammento poetico nella modernità francese (Donzelli 2012), Il senso del suono. Traduzione
poetica e ritmo (Donzelli, 2013). Ha tra l’altro tradotto Hugo, Vigny, Villiers de l’Isle-Adam, B.
Noël e, di recente, ha curato il Meridiano L’opera poetica (Mondadori 2010), Rimbaud. Speranza e
lucidità (Donzelli 2010) e L’ora presente (Mondadori, 2013) di Yves Bonnefoy, oltre che
l’antologia Nuovi poeti francesi (Einaudi 2011). Ha diretto nel 2003 il Cahier Yves Bonnefoy della
rivista parigina «Europe» e nel 2005 il Colloque International de Cerisy Bernard Noël: le corps du
verbe (ENS éditions, 2008).
Le sue principali raccolte poetiche sono, per Passigli, Genetliaco (2000), L’intoccabile (2004),
Bocca segreta (2008), La Grecia è morta e altre poesie (2013), e, per NEM, A riva (2009). Suoi
testi poetici e volumi sono tradotti in una decina di lingue.
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