Programme - Gli angeli genève

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Programme - Gli angeli genève
15
Bach
N
o
Johann
STEPHAN MACLEOD
Intégrale des Cantates
Sebastian
Leipzig 1731
Johann Sebastian Bach
BWV 112 Der Herr ist mein getreuer Hirt
BWV 140 Wachet auf, ruft uns die Stimme
BWV 177 Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ
Heinrich Ignaz Franz Biber
Nisi Dominus (Psalm 127)
Lundi 30 novembre 2009
Temple de la Madeleine, Genève
Programme
Intégrale des Cantates – Concert No 15
Leipzig 1731
Johann Sebastian Bach (1685-1750)
BWV 112 Der Herr ist mein getreuer Hirt
BWV 177 Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ
PAUSE
Heinrich Ignaz Franz Biber
Nisi Dominus (Psalm 127)
Johann Sebastian Bach
Gli Angeli Genève :
(1644 -1704)
BWV 140 Wachet auf, ruft uns die Stimme
concertistes :
Bénédicte Tauran
Alex Potter
Julian Podger
Stephan MacLeod
soprano
alto
ténor
basse
instrumentistes :
Marcel Ponseele
Gilles Vanssons
Christophe Mazeaud
hautbois
hautbois
hautbois
Ermes Pecchinini
Nicole Aubert
cor
cor
Leila Schayegh
Birgit Goris
Caroline Haas
violon et violon piccolo
violon
alto
Emmanuel Balssa
Michael Chanu
Philippe Miqueu
Maude Gratton
violoncelle
violone
basson
orgue
ripiénistes:
Isaline Dupraz
Vanessa Beck-Hurst
Frédéric Caussy
Gaston Sister
soprano
alto
ténor
basse
Place aux jeunes...
Le concert de ce soir a été presque entièrement préparé par des collégiens genevois,
étudiants de troisième année du CEC Madame de Staël ! Ce sont eux qui ont étudié le
calendrier des tâches à organiser, envoyé les demandes d’autorisations diverses, ou encore façonné les billets qui vous ont permis de nous rejoindre ce soir. Ce sont eux aussi
qui ont rédigé les courriers permettant par exemple à l’ensemble de confier sa billetterie
au Service Culturel Migros, ou qui ont écrit une grande partie du programme que vous
tenez entre vos mains... et qui vous accueillent ce soir ! S’ils ont tenu les rênes de l’administration de ce concert depuis la rentrée de septembre, c’est aussi pour le plaisir de
participer pleinement à l’organisation d’une manifestation culturelle, mais avant tout
parce que cela faisait partie d’un cours en option complémentaire musique dans le cadre
de leur cursus scolaire (maturité gymnasiale). C’était l’occasion pour Gli Angeli Genève
– parallèlement à ce que fait déjà l’ensemble pour les classes primaires – d’étendre son
module pédagogique à des élèves plus âgés et de les confronter de manière quasi professionnelle au fonctionnement d’un concert, de A (Angeli) à Z (Zenève). Ainsi, l’histoire de
la cantate, tout comme le suivi d’une campagne d’affichage ou la gestion d’un budget,
les formulaires d’impôts à la source pour les musiciens résidant à l’étranger ou de demande d’affiliation à une caisse de compensation AVS n’ont plus de secrets pour eux !
Durant ce semestre, ils ont pu rencontrer les musiciens, en classe ou lors d’une répétition
et ils ont pu découvrir les réalités de leur monde professionnel. Ce concert, c’est aussi un
peu le leur, et ce soir, ils se réjouissent de vous offrir le fruit de leur travail. Bon concert !
Gli Angeli Genève
ATTENTION : Notre prochain concert de l’Intégrale des cantates, le 4 février 2010,
aura lieu à 20 h 00 au Temple de Saint-Gervais
et non au Temple de la Madeleine, comme annoncé sur nos programmes précédents.
le nouveau CD
de Gli Angeli Genève
Jesu, meine Freude
German Baroque Cantatas Vol.2
SONY
BWV 112
BWV 112
Cantate BWV 112
Der Herr ist mein getreuer Hirt
Le Seigneur est mon fidèle berger
Lorsque Johann Sebastian Bach s’établit à Leipzig, il compose dès 1724 des cycles de
cantates sur mélodies de choral répondant aux principes de Neumeister (généralisation
des parties en arias, récitatifs et chœurs, comme pour un opéra). Parmi celles-ci, trois
cantates pour le Dimanche de Misericordias, le deuxième dimanche après Pâques. La
cantate BWV 112 Der Herr ist mein getreuer Hirt est la troisième composée pour ce jour
particulier. Elle est précédée par la BWV 104 Du Hirte Israel, höre (1724) et par la BWV 85
Ich bin ein guter Hirt (1725). Cette cantate a un style différent de ses consœurs car ses
parties ne comprennent presque pas de récitatif. Elle a été composée pour le 8 avril 1731
et utilise une paraphrase du Lied de Wolfgang Meuslin (1531), d’après le Psaume 23. Le
Christ parle de la Miséricorde de Dieu pour l’humanité. Cette cantate décrit bien l’atmosphère pastorale de la Parabole du Bon Berger. Elle commence par un chœur et se termine
par un choral, qui incluent l’ensemble des instruments de cette cantate : deux hautbois
d’amour, deux cors, deux violons, un alto, une basse continue réalisée ici par un orgue,
un violoncelle, un basson et une contrebasse et enfin, quatre voix (soprano, alto, ténor
et basse). De la présence des deux hautbois d’amour et des deux cors, ainsi que de la
particulière saveur agreste des arias qui habillent les versus 2 et 4, émane une ambiance
pastorale dans l’ensemble de l’œuvre.
Le chœur no 1, Der Herr ist mein getreuer Hirt (Le Seigneur est mon fidèle berger), est
une partie où tous les instruments sont présents. La présence des deux cors concertants
donne une plaisante et vivifiante atmosphère de plein air. L’aria no 2 Zum reinen Wasser
er mich weist (A la fontaine d’eau pure il me mène), est une aria pour voix d’alto avec
basse continue. Cette partie baigne dans une atmosphère pastorale grâce à l’hautbois
d’amour obligé. Elle est chargée de figurations croisées et complexes dans lesquelles la
voix tente de s’affirmer face au hautbois. L’arioso no 3, Und ob ich wandelt finstern Tal (Et
bien que j’erre dans une vallée ténébreuse), s’ouvre sur un arioso de basse. L’imposant
continuo dans son registre grave précède la voix. Il se termine par le seul récitatif du morceau (récitatif tellement accompagné qu’il n’en paraît pas un !). L’aria-duetto no 4, Du
bereitest für mir einen Tisch (Tu apprêtes une table pour moi) est un duo pour soprano et
ténor. Les cordes et la basse continue forment un dialogue. Cette partie est très entraînante et pourrait laisser place à la danse ! Le choral no 5, Gutes und die Barmherzigkeit
(Le bien et la miséricorde), est un choral final harmonisé qui ne manque pas de grandeur.
On trouve deux parties supplémentaires confiées aux cors qui amènent, comme dans le
choral no 1, une présence vivifiante. DDB, FL, DA, PR
1. Coro
Der Herr ist mein getreuer Hirt,
Hält mich in seiner Hute,
Darin mir gar nichts mangeln wird
Irgend an einem Gute,
Er weidet mich ohn Unterlaß,
Darauf wächst das wohlschmeckend Gras
Seines heilsamen Wortes.
1. Choeur
Le Seigneur est mon fidèle berger,
Il me tient sous sa garde,
Afin que je ne me manque de rien,
D’aucun bien,
Il me fait paître sans relâche
C’est là que pousse l’herbe savoureuse
De sa parole salutaire.
2. Aria
Zum reinen Wasser er mich weist,
Das mich erquicken tue.
Das ist sein fronheiliger Geist,
Der macht mich wohlgemute.
Er führet mich auf rechter Straß
Seiner Geboten ohn Ablaß
Von wegen seines Namens willen.
2. Air (alto)
À la fontaine d’eau pure, il me mène,
Qui me désaltère.
C’est son esprit saint de dévotion
Qui réjouit mon âme.
Il me conduit sur le bon chemin
De ses commandements sans me lâcher
Pour l’amour de son nom.
3. Arioso e Recitativo
Und ob ich wandert im finstern Tal,
Fürcht ich kein Ungelücke
In Verfolgung, Leiden, Trübsal
Und dieser Welte Tücke;
Denn du bist bei mir stetiglich,
Dein Stab und Stecken trösten mich,
Auf dein Wort ich mich lasse.
3. Arioso et récitatif (basse)
Bien que j’erre dans une vallée ténébreuse,
Je ne crains aucun malheur,
Dans la persécution, la souffrance, l’affliction
Et les perfidies de ce monde ;
Car tu es constamment à mes côtés,
Ta houlette et ton bâton me consolent,
Je peux m’en remettre à ta parole.
4. Duetto
Du bereitest für mir einen Tisch
Vor mein’ Feinden allenthalben,
Machst mein Herze unverzagt und frisch,
Mein Haupt tust du mir salben
Mit deinem Geist, der Freuden Öl,
Und schenkest voll ein meiner Seel
Deiner geistlichen Freuden.
4. Duo (soprano et ténor)
Tu apprêtes une table pour moi,
Face à mes ennemis en tous lieux,
Tu donnes fraîcheur et courage à mon cœur,
Tu oins ma tête
De ton esprit, de l’huile de la joie,
Et tu offres à mon âme
Tes joies sprituelles.
5. Choral
Gutes und die Barmherzigkeit
Folgen mir nach im Leben,
Und ich werd bleiben allezeit
Im Hause des Herren eben,
Auf Erd in christlicher Gemein
Und nach dem Tod da werd ich sein
Bei Christo, meinem Herren.
5. Choral
Le bien et la miséricorde
M’accompagnent tout au long de ma vie,
Et je demeurerai à jamais
Dans la maison du Seigneur,
Sur la terre dans la communauté des chrétiens
Et après la mort, là je serai
Auprès de Jésus-Christ, mon Seigneur.
BWV 177
BWV 177
Cantate BWV 177
Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ
Je t’invoque, Seigneur Jésus Christ
Cette cantate-choral a vraisemblablement été créée le 6 juillet 1732 à Leipzig. Les paroles
ont été écrites vers 1530 par Johann Agricola qui serait né aux alentours de 1492 et décédé en 1566 à Berlin. Fait notable, il était l’élève et l’ami de Martin Luther, qui est à
l’origine de la traduction de la Bible en allemand. Les paroles se réfèrent à l’Evangile de
saint Luc VI, 36-42 dans lequel il est dit qu’il ne faut pas faire à autrui ce que l’on ne
voudrait pas que l’on nous fasse et, dans Romains, VIII, 18-23, qu’il y a toujours une
espérance d’être affranchi de ses péchés. Le texte raconte l’histoire d’un Chrétien qui
s’adresse à Jésus Christ et lui demande de l’écouter, de lui donner la force de pardonner
et l’implore de lui donner de l’espoir. En somme, il lui demande de le rendre meilleur.
Cette cantate a été spécialement écrite pour le quatrième Dimanche après la Trinité.
Cette cantate fait l’objet d’un soin particulier de Johann Sebastian Bach dans la progression des trois arias. Vous pourrez entendre de nombreux instruments, tels que deux
hautbois, trois violons dont un concertant, un alto, une basse continue jouée par l’orgue,
et un chœur composé de sopranos, de voix d’alto, de ténors et de basses dans l’introduction qui fait office de première partie. La partie no 2 est interprétée successivement par
l’orgue puis par la voix d’alto. Elle a un tempo lent. La partie no 3 est exécutée successivement par le hautbois da caccia et l’orgue qui sont rejoints par la soprano. Son tempo est
toujours lent mais plus rythmé que la précédente. La partie no 4 est chantée par le ténor
accompagné du violon concertant, du basson et de l’orgue. Cette partie est plus rapide
que les autres, on remarque l’accelerando continu tout le long de l’aria. Au choral final,
toutes les voix et instruments sont unis en un ensemble harmonieux et mélodieux. Cette
cantate est composée de trois arias traitées successivement en duo, trio et quatuor. Elle
n’inclut aucun passage récitatif. FC, JD, MG, SH
1. Coro [ Versus I]
Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ,
Ich bitt, erhör mein Klagen,
Verleih mir Gnad zu dieser Frist,
Laß mich doch nicht verzagen;
Den rechten Glauben, Herr, ich mein,
Den wollest du mir geben,
Dir zu leben,
Mein’m Nächsten nütz zu sein,
Dein Wort zu halten eben.
1. Choeur [Vers I]
Je t’invoque, Seigneur Jésus-Christ,
Je t’en prie, exauce ma plainte,
Accorde-moi la grâce pendant cette vie,
Ne me laisse pas perdre courage ;
Tu voulais, Seigneur, je crois,
Me donner la foi véritable,
Que je vive pour toi,
Afin d’être utile à mon prochain
Et de garder justement ta parole.
2. Aria [ Versus II]
Ich bitt noch mehr, o Herre Gott,
Du kannst es mir wohl geben:
Daß ich werd nimmermehr zu Spott,
Die Hoffnung gib darneben,
Voraus, wenn ich muß hier davon,
Daß ich dir mög vertrauen
Und nicht bauen
Auf alles mein Tun,
Sonst wird michs ewig reuen.
2. Air [Vers II] (alto)
Je t’implore encore plus, ô Seigneur Dieu,
De bien vouloir me le donner :
Afin que je ne sois plus jamais méprisé,
Cet espoir que je désire en sus,
De pouvoir, lorsque je quitterai ce monde,
Avoir confiance en toi
Et ne pas me reposer
Sur mes seuls actes,
Sinon je devrai m’en repentir éternellement.
3. Aria [ Versus III]
Verleih, daß ich aus Herzensgrund
Mein’ Feinden mög vergeben,
Verzeih mir auch zu dieser Stund,
Gib mir ein neues Leben;
Dein Wort mein Speis laß allweg sein,
Damit mein Seel zu nähren,
Mich zu wehren,
Wenn Unglück geht daher,
Das mich bald möcht abkehren.
3. Air [Vers III] (soprano)
Accorde-moi la force de pardonner
Du fond du cœur à mes ennemis
Et pardonne-moi aussi en cette heure,
Donne-moi une vie nouvelle ;
Que ta parole soit à jamais ma nourriture,
Afin d’alimenter mon âme,
De me défendre
Lorsque le malheur frappe à ma porte
Qui veut déjà me détourner.
4. Aria [ Versus IV ]
Laß mich kein Lust noch Furcht von dir
In dieser Welt abwenden.
Beständigsein ans End gib mir,
Du hast’s allein in Händen;
Und wem du’s gibst, der hat’s umsonst:
Es kann niemand ererben
Noch erwerben
Durch Werke deine Gnad,
Die uns errett’ vom Sterben.
4. Air [Vers IV] (ténor)
Que nul plaisir ni crainte ne me détourne
de toi
Dans ce monde.
Accorde-moi la constance jusqu’au bout,
Toi seul, tu as ce pouvoir entre tes mains ;
Et celui à qui tu le donnes, il le reçoit
gratuitement :
Nul ne peut hériter ni acquérir
Par ses actes ta grâce,
Qui nous sauve de la mort.
5. Choral [ Versus V ]
Ich lieg im Streit und widerstreb,
Hilf, o Herr Christ, dem Schwachen!
An deiner Gnad allein ich kleb,
Du kannst mich stärker machen.
Kömmt nun Anfechtung, Herr, so wehr,
Daß sie mich nicht umstoßen.
Du kannst maßen,
Daß mir’s nicht bring Gefahr;
Ich weiß, du wirst’s nicht lassen.
5. Choral [Vers V]
Je suis en conflit et en contradiction,
Aide les faibles, ô Seigneur Jésus-Christ !
Je me cramponne à ta grâce seule,
Tu es en mesure de me rendre plus fort.
Si vient la tentation, Seigneur, empêche la
De me renverser
Tu peux veiller,
À ce que je ne sois exposé à aucun danger ;
Je sais que tu ne m’abandonneras pas.
Heinrich Ignaz Franz Biber
Heinrich Ignaz Franz Biber
Heinrich Ignaz Franz Biber (1644-1704)
Nisi Dominus (Psalm 127)
De tous les violonistes du siècle dernier, Biber semble
avoir été le meilleur, et ses solos sont les plus difficiles et
les plus capricieux de toute musique de cette époque
qu’il m’ait été donné d’entendre.
Charles Burney, compositeur et organiste anglais, 1726-1814.
Si nous savons que Heinrich Ignaz Franz Biber est né en 1644 en Bohème à Wartenberg,
nous ignorons tout ou presque sur les débuts de ce violoniste et compositeur génial. C’est
probablement au service du prince d’Eggenberg que Biber rencontre Johann Heinrich
Schmelzer (1623-1680), illustre violoniste et compositeur autrichien qui se chargera de
compléter sa formation musicale. C’est également dans l’entourage de Schmelzer que
Biber intègre le prestigieux orchestre du Comte de Liechtenstein-Kastelkorn vers 1665 où
il tiendra le pupitre du violon solo. S’il quitte cette cour cinq ans plus tard suite à une
fâcheuse embrouille avec le Comte, il intègre rapidement un autre orchestre réputé, celui
de la cour de Salzbourg. Dans cette ville, il obtient en 1684 le poste de Kapellmeister.
Biber ne cessera d’exceller tant dans l’art du violon que dans ses compositions raffinées et
virtuoses et atteindra de hauts sommets également en France et en Italie, avant de décéder à Salzbourg en 1704. Il laissera cinq à six volumes de sonates pour violon ou cordes,
dont les Mystères du Rosaire : cycle de quinze énigmatiques sonates où la technique de la
scordatura est exploitée à son paroxisme (modification de la tension, et par conséquent
de l’accord, des cordes de l’instrument, pour chacune des sonates du cycle). Ce cycle se
termine par une Passacaille qui inspirera Bach pour sa célèbre Chaconne pour violon seul.
Il est également l’auteur d’un recueil d’harmonisation de Psaumes pour la cathédrale de
Salzbourg, et de quelques autres œuvres telles que de la musique à programme ou des
pièces à caractère religieux.
Son Nisi Dominus a 2 pour voix de basse, violon et continuo reprend tel quel le Psaume
126 (Hébr. 127) en latin. Ce type de pièce, presqu’un genre en soi, est chanté en général
pour la fête de la Conception de la Sainte Vierge. On trouve des Nisi Dominus fameux
composés sous la plume de nombreux compositeurs, notamment chez Marc Antoine Charpentier, compositeur français mort la même année que Biber, ou encore chez Henry Du
Mont dont vous aurez l’occasion d’entendre le Magnificat à l’occasion du concert de Gli
Angeli Genève le 4 février prochain au Temple de Saint-Gervais.
L’introduction instrumentale nous plonge d’emblée dans l’univers propre à Biber : du début
à la fin de la pièce, le violon utilisera avec abondance le jeu en double cordes, technique
que le compositeur affectionnait particulièrement. On croirait entendre plusieurs instruments. Suivant de près la structure du Psaume, la composition laisse le chanteur dialoguer
avec le violon, mi-récitatif, mi-arioso sur des paroles permettant à la musique de les illustrer comme il se doit : longues plaintes tenues sur les mots panem doloris (pain des douleurs), grave ténébreux au mot ventris (les entrailles) ou encore traits saillants et vigoureux
du violon en triple croches lorsqu’il s’agit d’évoquer les flèches du guerrier, sagittae. Plus
retenue est la fin en basse de chaconne sur Gloria Patri avant un Amen qui conclut la
pièce dans un registre des plus graves. MM
Nisi Dominus ædificaverit domum, in vanum
laboraverunt qui ædificant eam.
Si le Seigneur ne bâtit pas la maison, ceux
qui la bâtissent travaillent en vain.
Nisi Dominus custodierit civitatem, frustra
vigilat qui custodit eam.
Si le Seigneur ne garde pas la ville, celui qui
la garde veille en vain.
Vanum est vobis ante lucem surgere: surgite
postquam sederitis, qui manducatis panem
doloris. Cum dederit dilectis suis somnum,
ecce hæreditas Domini, filii; merces, fructus
ventris.
En vain vous levez-vous le matin, tardezvous à vous reposer, et mangez-vous le pain
des douleurs. Comme il en donne à ses amis
pendant leur sommeil,
voici ses fils, héritage du Seigneur, et le fruit
de son sein, sa récompense.
Sicut sagittæ in manu potentis, ita filii
excussorum.
Comme les flèches dans la main d’un
guerrier, ainsi sont les fils des exclus.
Beatus vir qui implevit desiderium suum ex
ipsis: non confundetur cum loquetur
inimicis suis in porta.
Heureux l’homme qui remplit son carquois :
il ne sera pas confus quand il parlera
à ses ennemis à la porte.
BWV 140
BWV 140
Cantate BWV 140
Wachet auf, ruft uns die Stimme
Réveillez-vous, nous exhorte la voix
La cantate BWV 140 a été composée le 25 novembre 1731 et a été créée pour le vingtseptième Dimanche après la Trinité, donc proche du premier dimanche de l’Avent. Pour
sa cantate, Johann Sebastian Bach utilise un des cantiques de Philipp Nicolaï (1556-1608),
compositeur d’hymnes luthériens dont ce Wachet auf, ruft uns die Stimme. Cette cantate fait partie des œuvres qui datent de la dernière période de la vie de Bach ; en effet,
il fut engagé à l’église Saint-Thomas de Leipzig en 1723 et y resta jusqu’à sa mort en
1750. Le thème est inspiré de l’Epître I aux Thessaloniciens V, 1-11 et de l’Evangile de
saint Matthieu XXV, 1-13 : les soldats réveillent les vierges car les époux vont arriver.
Cette cantate est basée sur une parabole où le fiancé, l’époux, représente Jésus et la
fiancée, l’âme.
La cantate BWV 140 comporte sept parties parfaitement équilibrées selon une structure tout à fait symétrique. C’est avec le magnifique chœur no 1 en mi bémol majeur
qu’elle commence. Il se caractérise par un rythme pointé que s’échangent cordes et hautbois. La phrase monte en un accord parfait qui donne lieu, dès la cinquième mesure, à un
dialogue entre hautbois 1 et violino piccolo. On reconnaît la mélodie de choral entonnée
par les sopranos. Ensuite, les voix d’alto, de ténor, de basse et de soprano crient, jubilent
sur Alleluja. C’est sur la reprise des seize mesures de l’introduction orchestrale que s’achève
le chœur. S’ensuit le récitatif de ténor secco no 2, c’est-à-dire sans accompagnement instrumental autre que celui de la basse continue, qui annonce l’arrivée de l’époux. C’est alors
que survient l’aria no 3, premier duo de soprano et de basse, sur une mesure en 6/8 en do
mineur ; « l’épouse-âme » (soprano) interroge « l’époux-sauveur » (basse) à propos de son
arrivée. Celui-ci lui répond qu’il arrive, qu’il est là. La basse continue et le violon accompagnent ce duo. Le choral no 4 Zion hört die Wächter singen (Sion entend les gardes
chanter) met en relief la célèbre mélodie de choral ornementée par les cordes, (violons et
altos à l’unisson), et la basse continue. Les ténors, eux, chantent la seconde strophe du
cantique de Nicolaï dans un univers radieux. Ce cantique, ne ressemblant en rien aux
excès du langage baroque, apporte un peu de légèreté par son côté plus moderne. Bach
a créé une mélodie forte et poétique. Apparaît à présent le second récitatif no 5, secco lui
aussi, mais pour basse cette fois-ci, qui précède l’aria no 6. Ce second duo en si bémol
majeur met en scène l’âme-soprano qui exprime ici sa joie ; en effet, l’époux-basse lui
annonce qu’il lui appartient. C’est par un simple choral harmonisé no 7 en mi bémol majeur
que s’achève l’œuvre. C’est peut-être la brièveté du choral final qui nous laisse un peu sur
notre faim, mais il est important de savoir que c’est le cas de la majeure partie des cantates
sur mélodie de choral.
LG, ERC, LM, DS
1. Coro
Wachet auf, ruft uns die Stimme
Der Wächter sehr hoch auf der Zinne,
Wach auf, du Stadt Jerusalem!
Mitternacht heißt diese Stunde;
Sie rufen uns mit hellem Munde;
Wo seid ihr klugen Jungfrauen?
Wohl auf, der Bräutigam kömmt;
Steht auf, die Lampen nehmt!
1. Choeur
Réveillez-vous, nous exhorte la voix
Des veilleurs, très hauts dans leur créneaux,
Réveille-toi, ô ville de Jérusalem !
Cette heure se nomme minuit;
Ils nous appellent avec des voix claires ;
Où êtes-vous, vierges sages ?
Debout, voici l’époux ;
Levez-vous, prenez les lampes !
Alleluja!
Macht euch bereit
Zu der Hochzeit,
Ihr müsset ihm entgegen gehn!
Alléluia !
Préparez-vous
Pour les noces,
Vous devez aller à sa rencontre !
2. Recitativo
Er kommt, er kommt,
Der Bräutgam kommt!
Ihr Töchter Zions, kommt heraus,
Sein Ausgang eilet aus der Höhe
In euer Mutter Haus.
Der Bräutgam kommt, der einem Rehe
Und jungen Hirsche gleich
Auf denen Hügeln springt
Und euch das Mahl der Hochzeit bringt.
Wacht auf, ermuntert euch!
Den Bräutgam zu empfangen!
Dort, sehet, kommt er hergegangen.
2. Récitatif (ténor)
Il arrive, il arrive,
L’époux arrive !
Vous, filles de Sion, sortez,
Sa venue depuis les cieux est imminente
Dans la maison de votre mère.
L’époux arrive, tel un chevreuil
Et un jeune cerf,
Il dévale les collines
Et vous apporte le repas de noce.
Réveillez-vous, réjouissez-vous !
Venez accueillir l’époux !
Regardez là-bas, le voilà qui s’approche.
3. Aria (Duetto)
Sopran
Wenn kömmst du, mein Heil?
Baß
Ich komme, dein Teil.
Sopran
Ich warte mit brennendem Öle.
Sopran und Baß
Eröffne den Saal
Ich öffne den Saal
Zum himmlischen Mahl.
Sopran
Komm, Jesu!
Baß
Komm, liebliche Seele!
3. Air (Duo) (soprano et basse)
Soprano
Quand viendras-tu, mon Sauveur ?
Basse
Je viens, moi qui suis ta moitié.
Soprano
J’attends, ma lampe à huile allumée.
Soprano et basse
Ouvre la salle
J’ouvre la salle
Pour le banquet céleste.
Soprano
Viens, Jésus !
Basse
Viens, âme aimée !
4. Choral
Zion hört die Wächter singen,
Das Herz tut ihr vor Freude springen,
Sie wachet und steht eilend auf.
Ihr Freund kommt vom Himmel prächtig,
Von Gnaden stark, von Wahrheit mächtig,
Ihr Licht wird hell, ihr Stern geht auf.
Nun komm, du werte Kron,
Herr Jesu, Gottes Sohn!
Hosianna!
Wir folgen all
Zum Freudensaal
Und halten mit das Abendmahl.
4. Choral (ténor)
Sion entend les gardes chanter,
Son cœur en tressaille de joie,
Elle s’éveille et se lève en hâte.
Magnifique, son ami descend des cieux,
Fort par la grâce, puissant par la vérité,
Sa lumière resplendit, son étoile se lève.
Viens à présent, précieuse couronne.
Seigneur Jésus, Fils de Dieu !
Hosanna !
Nous te suivons tous
Dans la salle des réjouissances
Et partageons le repas de cène.
BWV 140
Les interprètes
5. Recitativo
So geh herein zu mir,
Du mir erwählte Braut!
Ich habe mich mit dir
Von Ewigkeit vertraut.
Dich will ich auf mein Herz,
Auf meinen Arm gleich wie ein Siegel setzen
Und dein betrübtes Aug ergötzen.
Vergiß, o Seele, nun
Die Angst, den Schmerz,
Den du erdulden müssen;
Auf meiner Linken sollst du ruhn,
Und meine Rechte soll dich küssen.
5. Récitatif (basse)
Entre donc dans ma maison,
Toi, ma fiancée, mon élue !
Je me suis lié à toi
Pour l’éternité
C’est toi que je veux sur mon coeur,
Sur mon bras te poser comme un sceau
Et réjouir tes yeux attristés.
Oublie, mon âme, à présent,
La peur, la douleur
Que tu as dû supporter ;
Sur ma main gauche, tu reposeras
Et ma main droite t’embrasseras.
6. Aria (Duetto)
Sopran
Mein Freund ist mein,
Baß
Und ich bin sein.
Beide
Die Liebe soll nichts scheiden.
Sopran und Baß
Ich will mit dir in Himmels Rosen weiden,
Du sollst mit mir in Himmels Rosen weiden
Da Freude die Fülle, da Wonne wird sein.
6. Air (Duo) (soprano et basse)
Soprano
Mon ami est mien,
Basse
Et je suis sein
Les deux
Que rien ne sépare l’amour.
Soprano et basse
Je veux avec toi savourer les roses du ciel,
Tu veux avec moi savourer les roses du ciel
Là, la joie sera plénitude, là elle sera bonheur.
7. Choral
Gloria sei dir gesungen
Mit Menschen- und englischen Zungen,
Mit Harfen und mit Zimbeln schon.
Von zwölf Perlen sind die Pforten,
An deiner Stadt sind wir Konsorten
Der Engel hoch um deinen Thron.
Kein Aug hat je gespürt,
Kein Ohr hat je gehört
Solche Freude.
Des sind wir froh,
Io, io.
Ewig in dulci jubilo.
7. Choral
Que l’on te chante le Gloria
Avec les voix des hommes et des anges,
Avec les harpes et les cymbales.
De douze perles sont faites les portes,
Dans ta ville, nous sommes complices
Des anges haut autour de ton trône.
Aucun œil n’a jamais vu,
Aucune oreille n’a entendu
Une telle joie.
Nous en sommes heureux
Io, io !
Éternellement en dulci jubilo.
Nicole Aubert, cor Née à Neuchâtel, Nicole Aubert a effectué ses études
musicales à Genève (classes de L. Fowler, G. Cass et B. Schneider), à
Winterthur (classe de D. Johnson) et à Bâle (classe de Th. Müller). Elle
est membre de la Compagnie d’Eustache (J.-F. Bovard) depuis 1987. Elle
collabore avec la Fondazione Arcadia (Milan), l’Academia Montis Regalis
(Turin), l’Orchestre du Festival d’Ambronay, etc. Elle enseigne le cor au
Conservatoire Populaire de Musique de Genève.
Emmanuel Balssa, violoncelle Emmanuel Balssa a été premier prix de
violoncelle du CNR de Lyon avant de se consacrer au violoncelle baroque
et à la viole de gambe à La Haye et Bruxelles dans les classes de Richte
Van der Meer et de Wieland Kuijken. Il se produit régulièrement en tant
que continuiste au sein des Arts Florissants, de La Petite Bande, ou du
Ricercar Consort, et a participé avec ces ensembles à de nombreux en­
registrements discographiques. Il se consacre à la musique de chambre
au sein de son propre ensemble, Les Conversations, ainsi qu’avec des
personnalités telles que Rousset, Lesne, Schoonderwoerd, ou Cocset. Il
enseigne le violoncelle baroque et la viole de gambe à Paris et à Nantes.
Vanessa Beck-Hurst, alto Née à Genève, elle étudie dans un premier
temps le violon et la musicologie à Genève avant d’effectuer ses études
de chant au Conservatoire de Lausanne, puis à Genève. Elle a chanté au
sein de l’Ensemble Cantatio et s’est produite en tant que soliste avec
l’EVIR et l’OCG. Active également dans le milieu de la musique contemporaine, elle a participé à plusieurs créations et enregistrements. Elle
chante dorénavant dans les chœurs du Grand Théâtre de Genève, où on
a pu l’entendre dans le rôle d’Inez dans le Trouvère de Verdi la saison
passée, et y collabore avec nombre de chefs prestigieux.
Frédéric Caussy, ténor Originaire du sud de la France, il débute le chant
dans la classe d’Elène Golgevit à Sète, dans l’Hérault, puis poursuit ses
études au Conservatoire National de Région de Montpellier avec Françoise Pollet. En 2006 il intègre la Haute École de Musique de Genève dans
la classe de Béatrice Cramoix. Il participe depuis à la vie culturelle genevoise et collabore à différentes productions comme L’élixir d’amour de
Donizetti, Pygmalion de Rameau, Davide Penitente de Mozart, L’Incoronazione di Poppea de Monteverdi ainsi que de nombreux concerts tant
comme soliste que comme choriste.
Les interprètes
Les interprètes
Isaline Dupraz, soprano Née à Lausanne, elle a étudié la flûte traversière
au Conservatoire de sa ville, où elle obtiendra un diplôme d’enseignement
puis un premier prix de virtuosité. En même temps au Conservatoire de
Neuchâtel, elle étudie le chant et y obtient également le diplôme d’enseignement ainsi qu’un perfectionnement en répertoire baroque. Sa vie
musicale se partage entre l’enseignement de ses deux disciplines et les
concerts. En tant que chanteuse, elle est membre du Motet de Genève,
de l’ensemble La Sestina à Neuchâtel, de l’ensemble Volubilis (voix de
femmes) ou de la Cappella Vocale Würzburg.
Birgit Goris, violon Birgit Goris a obtenu la médaille d’or de violon au CNR
de Strasbourg dans la classe d’Alexis Galpérine. Elle y découvre le violon
baroque avec Alice Pierot et Martin Gester et décide de se spécialiser
dans la pratique de la musique ancienne avec Odile Edouard au CNSMD
de Lyon. Elle joue au sein de plusieurs ensembles comme l’Ensemble 415,
Le Parlement de Musique, Les Agrémens, l’Ensemble baroque du Léman,
les Muffatti, l’ensemble Unisoni etc. Elle pratique également la vièle, au
sein de différents ensembles médiévaux comme Alla Francesca, Mala
Punica, la Fin’ amor, la Dolce sere, Musica Nova. Elle a obtenu une bourse
de l’ADAMI pour l’acquisition d’un violon renaissance.
Maude Gratton, orgue Née à Niort en 1983, Maude Gratton a étudié le
clavecin et l’orgue à Poitiers, avant des 1ers prix de clavecin, de basse
continue, d’orgue et de contrepoint renaissance au CNSM de Paris. Elle
a remporté de nombreux concours et se produit déjà régulièrement comme continuiste au sein des ensembles de chefs tels Herreweghe, Pierlot,
Hantaï, Lesne ou Gaillard. Elle a accompagné en 2005 le Jardin des Voix
de William Christie et outre ses nombreuses activités de chambriste, elle
enregistre en 2009 un premier disque solo pour Mirare avec des œuvres
de Wilhelm Friedemann Bach, pour lequel elle reçoit un accueil critique
et public exceptionnel et unanime.
Caroline Haas, viola Née à Genève en 1975, c’est au Conservatoire
Supérieur de Musique de sa ville, dans la classe de Nicolas Pache, qu’elle
obtient ses diplômes. Elle se produit en concert à travers l’Europe, principalement en formation de chambre, avec des musiciens tels que R. Kussmaul, E. Pahud, F. Petracchi. Elle a participé à la création de plusieurs
œuvres contemporaines et joue en tant qu’alto solo, baroque comme
moderne, sous la direction de chefs tels que Garrido et Krivine. Elle
enseigne le quatuor au Conservatoire Populaire de Musique de Genève.
Caroline Haas est l’altiste du Quatuor Terpsycordes.
Stephan MacLeod, basse Stephan MacLeod est genevois. Il a étudié le
chant dans sa ville natale, à Cologne et enfin à Lausanne avec Gary
Magby. Sa carrière de concertiste a commencé en 1992 par une fructueuse collaboration avec Reinhard Goebel et Musica Antiqua Köln. Depuis, il chante régulièrement avec Leonhardt, Herreweghe, Savall, Kuijken, Corboz, Harding, Junghänel (Cantus Cölln), Van Immerseel (Anima
Aeterna), Suzuki (Bach Collegium Japan), Savall, Coin, Pierlot (Ricercar
Consort), Stubbs (Tragicomedia), Rilling, Bernius ou Lopez-Cobos ainsi
qu’avec l’Ensemble Huelgas dont il a été première basse pendant cinq
ans. Plus de 55 CD, dont de nombreux primés par la critique, documentent son travail.
Christophe Mazeaud, hautbois Après avoir étudié la flûte à bec (plusieurs
prix d’excellence et médailles d’or), il s’est intéressé au hautbois baroque
et a obtenu le diplôme de musique ancienne du C.N.S.R de Paris. Il a collaboré et joue encore régulièrement avec les ensembles de Christie, Malgoire, Bezzina, Minkowski, Niquet, ou Cuillier, et sa carrière l’a également
amené à jouer pour Leonhardt, Koopman, Hogwood ou Herreweghe. Depuis 2002, il est professeur au C.N.R de Grenoble, y assurant l’enseignement du hautbois baroque, de la flûte à bec et de la musique de chambre,
tout en coordonnant les activités du département de musique ancienne.
Philippe Miqueu, basson Après des études de basson moderne à Pau et
à Versailles, Philippe Miqueu se spécialise en basson baroque et devient
basson solo de l’Orchestre de l’Union Européenne. Il est depuis régulièrement demandé dans les orchestres de Christie, Haïm, Rohrer, Malgoire,
Kuijken, Herreweghe ou Christophe Coin. Sa carrière le mène donc dans
le monde entier au sein de ces prestigieux ensembles.
Ermes Pecchinini, cor Né en Italie, il y a étudié la musique avec Guido
Corti et Rex Martin. Après ses études, il a beaucoup collaboré avec les
orchestres de la Scala et du Teatro Comunale di Firenze. Il est depuis
très actif dans le monde de la musique ancienne. Il joue ainsi avec les
principaux orchestres européens, tels La Petite Bande, l’Orchestre des
Champs-Elysées, il Fondamento, Zefiro, Concerto Italiano, Accademia
Bizzantina, Tafelmusik et les Musiciens du Louvre. Il a enregistré comme
soliste des concertos de Vivaldi et des suite de Telemann, pour Opus 111
et Passacaille.
Les interprètes
Les interprètes
Julian Podger, ténor A la fois Anglais et Allemand, c’est à Kassel que Julian
Podger étudie le chant et la direction avant des études au Trinity College
de Cambridge. Sa carrière de soliste le mène dans le monde entier, à
l’opéra comme au concert, sous les baguettes régulières de, notamment,
Gardiner, Herreweghe, Goebel, Pinnock ou Bernius. Il est membre des
Gothic Voices et a dirigé de nombreux oratorios à la tête de l’ensemble
Florilegium, mais c’est surtout en tant que chef et fondateur de l’ensemble Trinity Baroque que sa carrière de chef se développe aujourd’hui. Leur
récent enregistrement des motets de Bach a reçu un accueil unanime dans
le monde entier.
Marcel Ponseele, hautbois Marcel Ponseele commence à pratiquer le
hautbois baroque après avoir achevé des études de hautbois moderne
aux conservatoires de Bruges, Bruxelles et Gand. Lauréat du concours
Musica Antiqua de Bruges en 1981, il est demandé par de nombreux
ensembles et orchestres et collabore régulièrement avec Herreweghe,
Koopman et Kuijken. Il a fondé Il Gardellino et enregistré de nombreux
disques en tant que soliste qui contribuent, ainsi que les enregistrements
qu’il grave en tant que premier hautbois de Philippe Herreweghe, à asseoir sa réputation internationale. Il est également facteur de hautbois et
enseigne son instrument au conservatoire de Bruxelles.
Alex Potter, alto Alex Potter a chanté enfant à la cathédrale de Southwark
avant de chanter et d’étudier la musique au New College d’Oxford. De
là, il partit étudier à la Schola Cantorum de Bâle, avec Gerd Türk. Il est
dorénavant établi en Suisse, et travaille régulièrement comme chanteur
d’ensemble et comme soliste avec des chefs comme Herreweghe, Hengelbrock, Reuss, Neumann et Pierlot, dans un répertoire qui se concentre
beaucoup autour de Schütz, Bach, Zelenka et Handel. Ses projets incluent
des récitals de duos au Canada avec Matthew White et des Anthems de
Purcell avec Philippe Herreweghe.
Leila Schayegh, violon Née en Suisse de père iranien et de mère suisse,
Leila Schayegh a d’abord étudié le violon moderne à Bâle. Diplômée
summa cum laude et lauréate de nombreuses bourses, elle rejoint l’Orchestre de l’Opéra de Zurich en 2000, avant de se spécialiser dès 2002
en violon baroque et de retourner à Bâle pour étudier avec Chiara Banchini à la Schola Cantorum, jusqu’à un nouveau diplôme, en 2005. Depuis, elle se produit dans toute l’Europe en tant que soliste et musicienne
de chambre, notamment comme premier violon de La Risonanza, ainsi
qu’au sein de l’Ensemble 415. Elle enseigne depuis 2006 le violon baroque
à la Musikhochschule de Karlsruhe.
Gaston Sister, basse Gaston Sister est Argentin et a commencé sa formation de musicien dans le conservatoire de La Plata, sa ville natale. Son
intérêt pour la musique baroque l’a conduit au CMA de Genève, où il
obtient son diplôme de chant dans la classe de Béatrice Cramoix. Il se
produit alors comme soliste et chanteur d’ensemble et collabore avec
l’EVL, l’Ensemble Orlando, la Commedia del Mondo, Les Musiciens du
Louvre, les chœurs des opéras de Genève et Lausanne ou Elyma, avec
lesquels il a participé à plusieurs enregistrements et s’est produit sur diverses scènes d’Europe, en Argentine et au Japon. Il a récemment enregistré avec Michel Corboz la partie de basse solo de la Messe en mib
majeur de Schubert (Mirare),
Bénédicte Tauran, soprano Née à Limoges où elle a étudié la flûte et le
chant, Bénédicte Tauran poursuit ses études à la Schola Cantorum de
Bâle et au Conservatoire de Neuchâtel. Elle est lauréate du Concours
International de Genève en 2003 et du prestigieux concours Mozart de
Salzbourg. Sa jeune carrière l’emmène à la fois dans le monde du concert
et sur les scènes d’opéra. Elle a ainsi déjà abordé de nombreux rôles dans
des opéras appartenant à des répertoires très divers (Purcell, Cavalli,
Marais, Haydn, Mozart, Rossini, Puccini) et chante notamment sous la
direction de Santi, Janowski, de Billy, Niquet, Coin, Corboz, Duxbury,
Gendre et Agudin, dans toute l’Europe et en Amérique du Sud.
Gilles Vanssons, hautbois Gilles Vanssons débute l’apprentissage du hautbois à Lyon mais obtient son Premier Prix de virtuosité au Conservatoire
de musique de Genève. Il est depuis 1992 premier hautbois solo de l’OCG,
formation avec laquelle il se produit également régulièrement en soliste.
C’est au CMA qu’il se lance en 1995 dans l’étude des hautbois historiques.
Il y obtient un brillant diplôme et est depuis régulièrement engagé par
l’Orchestre Baroque de l’Union Européenne, la Wiener Akademie, l’Ensemble 415, Le Parlement de Musique, l’Ensemble Elyma et les English
Baroque Soloists de John Eliot Gardiner.
Prochains concerts de Gli Angeli Genève
Jeudi 4 février 2009 à 20 h 00 au Temple de Saint-Gervais, Genève
Intégrale des Cantates – Concert No 16
Ich hatte viel Bekümmernis
Johann Sebastian Bach (1685-1750)
BWV 21 Ich hatte viel Bekümmernis
BWV 152 Tritt auf die Glaubensbahn
BWV 182 Himmelskönig, sei willkommen
Henry Du Mont (1610-1684)
Magnificat
Chiara Banchini violon
Hana Blažiková soprano
Pascal Bertin alto
Jan Kobow ténor
Stephan MacLeod basse et direction
Jeudi 3 juin 2009 à 20 h 00 au Temple de la Madeleine, Genève
Intégrale des Cantates – Concert No 17
Juin 1724 à Leipzig
Johann Sebastian Bach (1685-1750)
BWV 2 Ach Gott, vom Himmel sieh darein
BWV 14 Wär Gott nicht mit uns diese Zeit
BWV 20 O Ewigkeit, du Donnerwort
Samuel Capricornus (1628-1665)
O Traurigkeit (Lieder des Leyden)
Hana Blažiková soprano soprano
Barbara Kozelj alto
Valerio Contaldo ténor
Stephan MacLeod basse et direction
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et sont cordialement invités à donner leur avis sur notre politique musicale (programmes,
interprètes, organisation des saisons, etc.).
Inscriptions : vous pouvez déposer cette carte une fois remplie dans l’urne déposée à cet
effet dans le sas d’entrée de l’église, nous l’envoyer par la poste à :
Gli Angeli Genève • 18, rue du Valais • CH-1202 Genève ou encore nous faire parvenir ces
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16, rue du Diorama • 1204 Genève
Tél. 022 781 57 60
Fax 022 781 60 66
[email protected]
CD
Musique classique,
ancienne et
contemporaine
NOUVEAU
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opéras
récitals
documentaires
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Dilifuruzi Aini, Fabio Cardoso, Deborah di Benedetto, Joannie Dovat, Lara Gillet, Mathieu Girardin, Samuel
Hostetmann, Florian Lutfiu, Leslie Müller, Emmanuel Reis de Carvalho, Pauline Rivara et Delia Sciretta
Nos remerciements à :
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Bureau
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Stephan MacLeod
Joseph Imfeld
Les collégiens du
CEC Mme de Staël
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