Programme - Gli angeli genève
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Programme - Gli angeli genève
15 Bach N o Johann STEPHAN MACLEOD Intégrale des Cantates Sebastian Leipzig 1731 Johann Sebastian Bach BWV 112 Der Herr ist mein getreuer Hirt BWV 140 Wachet auf, ruft uns die Stimme BWV 177 Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ Heinrich Ignaz Franz Biber Nisi Dominus (Psalm 127) Lundi 30 novembre 2009 Temple de la Madeleine, Genève Programme Intégrale des Cantates – Concert No 15 Leipzig 1731 Johann Sebastian Bach (1685-1750) BWV 112 Der Herr ist mein getreuer Hirt BWV 177 Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ PAUSE Heinrich Ignaz Franz Biber Nisi Dominus (Psalm 127) Johann Sebastian Bach Gli Angeli Genève : (1644 -1704) BWV 140 Wachet auf, ruft uns die Stimme concertistes : Bénédicte Tauran Alex Potter Julian Podger Stephan MacLeod soprano alto ténor basse instrumentistes : Marcel Ponseele Gilles Vanssons Christophe Mazeaud hautbois hautbois hautbois Ermes Pecchinini Nicole Aubert cor cor Leila Schayegh Birgit Goris Caroline Haas violon et violon piccolo violon alto Emmanuel Balssa Michael Chanu Philippe Miqueu Maude Gratton violoncelle violone basson orgue ripiénistes: Isaline Dupraz Vanessa Beck-Hurst Frédéric Caussy Gaston Sister soprano alto ténor basse Place aux jeunes... Le concert de ce soir a été presque entièrement préparé par des collégiens genevois, étudiants de troisième année du CEC Madame de Staël ! Ce sont eux qui ont étudié le calendrier des tâches à organiser, envoyé les demandes d’autorisations diverses, ou encore façonné les billets qui vous ont permis de nous rejoindre ce soir. Ce sont eux aussi qui ont rédigé les courriers permettant par exemple à l’ensemble de confier sa billetterie au Service Culturel Migros, ou qui ont écrit une grande partie du programme que vous tenez entre vos mains... et qui vous accueillent ce soir ! S’ils ont tenu les rênes de l’administration de ce concert depuis la rentrée de septembre, c’est aussi pour le plaisir de participer pleinement à l’organisation d’une manifestation culturelle, mais avant tout parce que cela faisait partie d’un cours en option complémentaire musique dans le cadre de leur cursus scolaire (maturité gymnasiale). C’était l’occasion pour Gli Angeli Genève – parallèlement à ce que fait déjà l’ensemble pour les classes primaires – d’étendre son module pédagogique à des élèves plus âgés et de les confronter de manière quasi professionnelle au fonctionnement d’un concert, de A (Angeli) à Z (Zenève). Ainsi, l’histoire de la cantate, tout comme le suivi d’une campagne d’affichage ou la gestion d’un budget, les formulaires d’impôts à la source pour les musiciens résidant à l’étranger ou de demande d’affiliation à une caisse de compensation AVS n’ont plus de secrets pour eux ! Durant ce semestre, ils ont pu rencontrer les musiciens, en classe ou lors d’une répétition et ils ont pu découvrir les réalités de leur monde professionnel. Ce concert, c’est aussi un peu le leur, et ce soir, ils se réjouissent de vous offrir le fruit de leur travail. Bon concert ! Gli Angeli Genève ATTENTION : Notre prochain concert de l’Intégrale des cantates, le 4 février 2010, aura lieu à 20 h 00 au Temple de Saint-Gervais et non au Temple de la Madeleine, comme annoncé sur nos programmes précédents. le nouveau CD de Gli Angeli Genève Jesu, meine Freude German Baroque Cantatas Vol.2 SONY BWV 112 BWV 112 Cantate BWV 112 Der Herr ist mein getreuer Hirt Le Seigneur est mon fidèle berger Lorsque Johann Sebastian Bach s’établit à Leipzig, il compose dès 1724 des cycles de cantates sur mélodies de choral répondant aux principes de Neumeister (généralisation des parties en arias, récitatifs et chœurs, comme pour un opéra). Parmi celles-ci, trois cantates pour le Dimanche de Misericordias, le deuxième dimanche après Pâques. La cantate BWV 112 Der Herr ist mein getreuer Hirt est la troisième composée pour ce jour particulier. Elle est précédée par la BWV 104 Du Hirte Israel, höre (1724) et par la BWV 85 Ich bin ein guter Hirt (1725). Cette cantate a un style différent de ses consœurs car ses parties ne comprennent presque pas de récitatif. Elle a été composée pour le 8 avril 1731 et utilise une paraphrase du Lied de Wolfgang Meuslin (1531), d’après le Psaume 23. Le Christ parle de la Miséricorde de Dieu pour l’humanité. Cette cantate décrit bien l’atmosphère pastorale de la Parabole du Bon Berger. Elle commence par un chœur et se termine par un choral, qui incluent l’ensemble des instruments de cette cantate : deux hautbois d’amour, deux cors, deux violons, un alto, une basse continue réalisée ici par un orgue, un violoncelle, un basson et une contrebasse et enfin, quatre voix (soprano, alto, ténor et basse). De la présence des deux hautbois d’amour et des deux cors, ainsi que de la particulière saveur agreste des arias qui habillent les versus 2 et 4, émane une ambiance pastorale dans l’ensemble de l’œuvre. Le chœur no 1, Der Herr ist mein getreuer Hirt (Le Seigneur est mon fidèle berger), est une partie où tous les instruments sont présents. La présence des deux cors concertants donne une plaisante et vivifiante atmosphère de plein air. L’aria no 2 Zum reinen Wasser er mich weist (A la fontaine d’eau pure il me mène), est une aria pour voix d’alto avec basse continue. Cette partie baigne dans une atmosphère pastorale grâce à l’hautbois d’amour obligé. Elle est chargée de figurations croisées et complexes dans lesquelles la voix tente de s’affirmer face au hautbois. L’arioso no 3, Und ob ich wandelt finstern Tal (Et bien que j’erre dans une vallée ténébreuse), s’ouvre sur un arioso de basse. L’imposant continuo dans son registre grave précède la voix. Il se termine par le seul récitatif du morceau (récitatif tellement accompagné qu’il n’en paraît pas un !). L’aria-duetto no 4, Du bereitest für mir einen Tisch (Tu apprêtes une table pour moi) est un duo pour soprano et ténor. Les cordes et la basse continue forment un dialogue. Cette partie est très entraînante et pourrait laisser place à la danse ! Le choral no 5, Gutes und die Barmherzigkeit (Le bien et la miséricorde), est un choral final harmonisé qui ne manque pas de grandeur. On trouve deux parties supplémentaires confiées aux cors qui amènent, comme dans le choral no 1, une présence vivifiante. DDB, FL, DA, PR 1. Coro Der Herr ist mein getreuer Hirt, Hält mich in seiner Hute, Darin mir gar nichts mangeln wird Irgend an einem Gute, Er weidet mich ohn Unterlaß, Darauf wächst das wohlschmeckend Gras Seines heilsamen Wortes. 1. Choeur Le Seigneur est mon fidèle berger, Il me tient sous sa garde, Afin que je ne me manque de rien, D’aucun bien, Il me fait paître sans relâche C’est là que pousse l’herbe savoureuse De sa parole salutaire. 2. Aria Zum reinen Wasser er mich weist, Das mich erquicken tue. Das ist sein fronheiliger Geist, Der macht mich wohlgemute. Er führet mich auf rechter Straß Seiner Geboten ohn Ablaß Von wegen seines Namens willen. 2. Air (alto) À la fontaine d’eau pure, il me mène, Qui me désaltère. C’est son esprit saint de dévotion Qui réjouit mon âme. Il me conduit sur le bon chemin De ses commandements sans me lâcher Pour l’amour de son nom. 3. Arioso e Recitativo Und ob ich wandert im finstern Tal, Fürcht ich kein Ungelücke In Verfolgung, Leiden, Trübsal Und dieser Welte Tücke; Denn du bist bei mir stetiglich, Dein Stab und Stecken trösten mich, Auf dein Wort ich mich lasse. 3. Arioso et récitatif (basse) Bien que j’erre dans une vallée ténébreuse, Je ne crains aucun malheur, Dans la persécution, la souffrance, l’affliction Et les perfidies de ce monde ; Car tu es constamment à mes côtés, Ta houlette et ton bâton me consolent, Je peux m’en remettre à ta parole. 4. Duetto Du bereitest für mir einen Tisch Vor mein’ Feinden allenthalben, Machst mein Herze unverzagt und frisch, Mein Haupt tust du mir salben Mit deinem Geist, der Freuden Öl, Und schenkest voll ein meiner Seel Deiner geistlichen Freuden. 4. Duo (soprano et ténor) Tu apprêtes une table pour moi, Face à mes ennemis en tous lieux, Tu donnes fraîcheur et courage à mon cœur, Tu oins ma tête De ton esprit, de l’huile de la joie, Et tu offres à mon âme Tes joies sprituelles. 5. Choral Gutes und die Barmherzigkeit Folgen mir nach im Leben, Und ich werd bleiben allezeit Im Hause des Herren eben, Auf Erd in christlicher Gemein Und nach dem Tod da werd ich sein Bei Christo, meinem Herren. 5. Choral Le bien et la miséricorde M’accompagnent tout au long de ma vie, Et je demeurerai à jamais Dans la maison du Seigneur, Sur la terre dans la communauté des chrétiens Et après la mort, là je serai Auprès de Jésus-Christ, mon Seigneur. BWV 177 BWV 177 Cantate BWV 177 Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ Je t’invoque, Seigneur Jésus Christ Cette cantate-choral a vraisemblablement été créée le 6 juillet 1732 à Leipzig. Les paroles ont été écrites vers 1530 par Johann Agricola qui serait né aux alentours de 1492 et décédé en 1566 à Berlin. Fait notable, il était l’élève et l’ami de Martin Luther, qui est à l’origine de la traduction de la Bible en allemand. Les paroles se réfèrent à l’Evangile de saint Luc VI, 36-42 dans lequel il est dit qu’il ne faut pas faire à autrui ce que l’on ne voudrait pas que l’on nous fasse et, dans Romains, VIII, 18-23, qu’il y a toujours une espérance d’être affranchi de ses péchés. Le texte raconte l’histoire d’un Chrétien qui s’adresse à Jésus Christ et lui demande de l’écouter, de lui donner la force de pardonner et l’implore de lui donner de l’espoir. En somme, il lui demande de le rendre meilleur. Cette cantate a été spécialement écrite pour le quatrième Dimanche après la Trinité. Cette cantate fait l’objet d’un soin particulier de Johann Sebastian Bach dans la progression des trois arias. Vous pourrez entendre de nombreux instruments, tels que deux hautbois, trois violons dont un concertant, un alto, une basse continue jouée par l’orgue, et un chœur composé de sopranos, de voix d’alto, de ténors et de basses dans l’introduction qui fait office de première partie. La partie no 2 est interprétée successivement par l’orgue puis par la voix d’alto. Elle a un tempo lent. La partie no 3 est exécutée successivement par le hautbois da caccia et l’orgue qui sont rejoints par la soprano. Son tempo est toujours lent mais plus rythmé que la précédente. La partie no 4 est chantée par le ténor accompagné du violon concertant, du basson et de l’orgue. Cette partie est plus rapide que les autres, on remarque l’accelerando continu tout le long de l’aria. Au choral final, toutes les voix et instruments sont unis en un ensemble harmonieux et mélodieux. Cette cantate est composée de trois arias traitées successivement en duo, trio et quatuor. Elle n’inclut aucun passage récitatif. FC, JD, MG, SH 1. Coro [ Versus I] Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ, Ich bitt, erhör mein Klagen, Verleih mir Gnad zu dieser Frist, Laß mich doch nicht verzagen; Den rechten Glauben, Herr, ich mein, Den wollest du mir geben, Dir zu leben, Mein’m Nächsten nütz zu sein, Dein Wort zu halten eben. 1. Choeur [Vers I] Je t’invoque, Seigneur Jésus-Christ, Je t’en prie, exauce ma plainte, Accorde-moi la grâce pendant cette vie, Ne me laisse pas perdre courage ; Tu voulais, Seigneur, je crois, Me donner la foi véritable, Que je vive pour toi, Afin d’être utile à mon prochain Et de garder justement ta parole. 2. Aria [ Versus II] Ich bitt noch mehr, o Herre Gott, Du kannst es mir wohl geben: Daß ich werd nimmermehr zu Spott, Die Hoffnung gib darneben, Voraus, wenn ich muß hier davon, Daß ich dir mög vertrauen Und nicht bauen Auf alles mein Tun, Sonst wird michs ewig reuen. 2. Air [Vers II] (alto) Je t’implore encore plus, ô Seigneur Dieu, De bien vouloir me le donner : Afin que je ne sois plus jamais méprisé, Cet espoir que je désire en sus, De pouvoir, lorsque je quitterai ce monde, Avoir confiance en toi Et ne pas me reposer Sur mes seuls actes, Sinon je devrai m’en repentir éternellement. 3. Aria [ Versus III] Verleih, daß ich aus Herzensgrund Mein’ Feinden mög vergeben, Verzeih mir auch zu dieser Stund, Gib mir ein neues Leben; Dein Wort mein Speis laß allweg sein, Damit mein Seel zu nähren, Mich zu wehren, Wenn Unglück geht daher, Das mich bald möcht abkehren. 3. Air [Vers III] (soprano) Accorde-moi la force de pardonner Du fond du cœur à mes ennemis Et pardonne-moi aussi en cette heure, Donne-moi une vie nouvelle ; Que ta parole soit à jamais ma nourriture, Afin d’alimenter mon âme, De me défendre Lorsque le malheur frappe à ma porte Qui veut déjà me détourner. 4. Aria [ Versus IV ] Laß mich kein Lust noch Furcht von dir In dieser Welt abwenden. Beständigsein ans End gib mir, Du hast’s allein in Händen; Und wem du’s gibst, der hat’s umsonst: Es kann niemand ererben Noch erwerben Durch Werke deine Gnad, Die uns errett’ vom Sterben. 4. Air [Vers IV] (ténor) Que nul plaisir ni crainte ne me détourne de toi Dans ce monde. Accorde-moi la constance jusqu’au bout, Toi seul, tu as ce pouvoir entre tes mains ; Et celui à qui tu le donnes, il le reçoit gratuitement : Nul ne peut hériter ni acquérir Par ses actes ta grâce, Qui nous sauve de la mort. 5. Choral [ Versus V ] Ich lieg im Streit und widerstreb, Hilf, o Herr Christ, dem Schwachen! An deiner Gnad allein ich kleb, Du kannst mich stärker machen. Kömmt nun Anfechtung, Herr, so wehr, Daß sie mich nicht umstoßen. Du kannst maßen, Daß mir’s nicht bring Gefahr; Ich weiß, du wirst’s nicht lassen. 5. Choral [Vers V] Je suis en conflit et en contradiction, Aide les faibles, ô Seigneur Jésus-Christ ! Je me cramponne à ta grâce seule, Tu es en mesure de me rendre plus fort. Si vient la tentation, Seigneur, empêche la De me renverser Tu peux veiller, À ce que je ne sois exposé à aucun danger ; Je sais que tu ne m’abandonneras pas. Heinrich Ignaz Franz Biber Heinrich Ignaz Franz Biber Heinrich Ignaz Franz Biber (1644-1704) Nisi Dominus (Psalm 127) De tous les violonistes du siècle dernier, Biber semble avoir été le meilleur, et ses solos sont les plus difficiles et les plus capricieux de toute musique de cette époque qu’il m’ait été donné d’entendre. Charles Burney, compositeur et organiste anglais, 1726-1814. Si nous savons que Heinrich Ignaz Franz Biber est né en 1644 en Bohème à Wartenberg, nous ignorons tout ou presque sur les débuts de ce violoniste et compositeur génial. C’est probablement au service du prince d’Eggenberg que Biber rencontre Johann Heinrich Schmelzer (1623-1680), illustre violoniste et compositeur autrichien qui se chargera de compléter sa formation musicale. C’est également dans l’entourage de Schmelzer que Biber intègre le prestigieux orchestre du Comte de Liechtenstein-Kastelkorn vers 1665 où il tiendra le pupitre du violon solo. S’il quitte cette cour cinq ans plus tard suite à une fâcheuse embrouille avec le Comte, il intègre rapidement un autre orchestre réputé, celui de la cour de Salzbourg. Dans cette ville, il obtient en 1684 le poste de Kapellmeister. Biber ne cessera d’exceller tant dans l’art du violon que dans ses compositions raffinées et virtuoses et atteindra de hauts sommets également en France et en Italie, avant de décéder à Salzbourg en 1704. Il laissera cinq à six volumes de sonates pour violon ou cordes, dont les Mystères du Rosaire : cycle de quinze énigmatiques sonates où la technique de la scordatura est exploitée à son paroxisme (modification de la tension, et par conséquent de l’accord, des cordes de l’instrument, pour chacune des sonates du cycle). Ce cycle se termine par une Passacaille qui inspirera Bach pour sa célèbre Chaconne pour violon seul. Il est également l’auteur d’un recueil d’harmonisation de Psaumes pour la cathédrale de Salzbourg, et de quelques autres œuvres telles que de la musique à programme ou des pièces à caractère religieux. Son Nisi Dominus a 2 pour voix de basse, violon et continuo reprend tel quel le Psaume 126 (Hébr. 127) en latin. Ce type de pièce, presqu’un genre en soi, est chanté en général pour la fête de la Conception de la Sainte Vierge. On trouve des Nisi Dominus fameux composés sous la plume de nombreux compositeurs, notamment chez Marc Antoine Charpentier, compositeur français mort la même année que Biber, ou encore chez Henry Du Mont dont vous aurez l’occasion d’entendre le Magnificat à l’occasion du concert de Gli Angeli Genève le 4 février prochain au Temple de Saint-Gervais. L’introduction instrumentale nous plonge d’emblée dans l’univers propre à Biber : du début à la fin de la pièce, le violon utilisera avec abondance le jeu en double cordes, technique que le compositeur affectionnait particulièrement. On croirait entendre plusieurs instruments. Suivant de près la structure du Psaume, la composition laisse le chanteur dialoguer avec le violon, mi-récitatif, mi-arioso sur des paroles permettant à la musique de les illustrer comme il se doit : longues plaintes tenues sur les mots panem doloris (pain des douleurs), grave ténébreux au mot ventris (les entrailles) ou encore traits saillants et vigoureux du violon en triple croches lorsqu’il s’agit d’évoquer les flèches du guerrier, sagittae. Plus retenue est la fin en basse de chaconne sur Gloria Patri avant un Amen qui conclut la pièce dans un registre des plus graves. MM Nisi Dominus ædificaverit domum, in vanum laboraverunt qui ædificant eam. Si le Seigneur ne bâtit pas la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain. Nisi Dominus custodierit civitatem, frustra vigilat qui custodit eam. Si le Seigneur ne garde pas la ville, celui qui la garde veille en vain. Vanum est vobis ante lucem surgere: surgite postquam sederitis, qui manducatis panem doloris. Cum dederit dilectis suis somnum, ecce hæreditas Domini, filii; merces, fructus ventris. En vain vous levez-vous le matin, tardezvous à vous reposer, et mangez-vous le pain des douleurs. Comme il en donne à ses amis pendant leur sommeil, voici ses fils, héritage du Seigneur, et le fruit de son sein, sa récompense. Sicut sagittæ in manu potentis, ita filii excussorum. Comme les flèches dans la main d’un guerrier, ainsi sont les fils des exclus. Beatus vir qui implevit desiderium suum ex ipsis: non confundetur cum loquetur inimicis suis in porta. Heureux l’homme qui remplit son carquois : il ne sera pas confus quand il parlera à ses ennemis à la porte. BWV 140 BWV 140 Cantate BWV 140 Wachet auf, ruft uns die Stimme Réveillez-vous, nous exhorte la voix La cantate BWV 140 a été composée le 25 novembre 1731 et a été créée pour le vingtseptième Dimanche après la Trinité, donc proche du premier dimanche de l’Avent. Pour sa cantate, Johann Sebastian Bach utilise un des cantiques de Philipp Nicolaï (1556-1608), compositeur d’hymnes luthériens dont ce Wachet auf, ruft uns die Stimme. Cette cantate fait partie des œuvres qui datent de la dernière période de la vie de Bach ; en effet, il fut engagé à l’église Saint-Thomas de Leipzig en 1723 et y resta jusqu’à sa mort en 1750. Le thème est inspiré de l’Epître I aux Thessaloniciens V, 1-11 et de l’Evangile de saint Matthieu XXV, 1-13 : les soldats réveillent les vierges car les époux vont arriver. Cette cantate est basée sur une parabole où le fiancé, l’époux, représente Jésus et la fiancée, l’âme. La cantate BWV 140 comporte sept parties parfaitement équilibrées selon une structure tout à fait symétrique. C’est avec le magnifique chœur no 1 en mi bémol majeur qu’elle commence. Il se caractérise par un rythme pointé que s’échangent cordes et hautbois. La phrase monte en un accord parfait qui donne lieu, dès la cinquième mesure, à un dialogue entre hautbois 1 et violino piccolo. On reconnaît la mélodie de choral entonnée par les sopranos. Ensuite, les voix d’alto, de ténor, de basse et de soprano crient, jubilent sur Alleluja. C’est sur la reprise des seize mesures de l’introduction orchestrale que s’achève le chœur. S’ensuit le récitatif de ténor secco no 2, c’est-à-dire sans accompagnement instrumental autre que celui de la basse continue, qui annonce l’arrivée de l’époux. C’est alors que survient l’aria no 3, premier duo de soprano et de basse, sur une mesure en 6/8 en do mineur ; « l’épouse-âme » (soprano) interroge « l’époux-sauveur » (basse) à propos de son arrivée. Celui-ci lui répond qu’il arrive, qu’il est là. La basse continue et le violon accompagnent ce duo. Le choral no 4 Zion hört die Wächter singen (Sion entend les gardes chanter) met en relief la célèbre mélodie de choral ornementée par les cordes, (violons et altos à l’unisson), et la basse continue. Les ténors, eux, chantent la seconde strophe du cantique de Nicolaï dans un univers radieux. Ce cantique, ne ressemblant en rien aux excès du langage baroque, apporte un peu de légèreté par son côté plus moderne. Bach a créé une mélodie forte et poétique. Apparaît à présent le second récitatif no 5, secco lui aussi, mais pour basse cette fois-ci, qui précède l’aria no 6. Ce second duo en si bémol majeur met en scène l’âme-soprano qui exprime ici sa joie ; en effet, l’époux-basse lui annonce qu’il lui appartient. C’est par un simple choral harmonisé no 7 en mi bémol majeur que s’achève l’œuvre. C’est peut-être la brièveté du choral final qui nous laisse un peu sur notre faim, mais il est important de savoir que c’est le cas de la majeure partie des cantates sur mélodie de choral. LG, ERC, LM, DS 1. Coro Wachet auf, ruft uns die Stimme Der Wächter sehr hoch auf der Zinne, Wach auf, du Stadt Jerusalem! Mitternacht heißt diese Stunde; Sie rufen uns mit hellem Munde; Wo seid ihr klugen Jungfrauen? Wohl auf, der Bräutigam kömmt; Steht auf, die Lampen nehmt! 1. Choeur Réveillez-vous, nous exhorte la voix Des veilleurs, très hauts dans leur créneaux, Réveille-toi, ô ville de Jérusalem ! Cette heure se nomme minuit; Ils nous appellent avec des voix claires ; Où êtes-vous, vierges sages ? Debout, voici l’époux ; Levez-vous, prenez les lampes ! Alleluja! Macht euch bereit Zu der Hochzeit, Ihr müsset ihm entgegen gehn! Alléluia ! Préparez-vous Pour les noces, Vous devez aller à sa rencontre ! 2. Recitativo Er kommt, er kommt, Der Bräutgam kommt! Ihr Töchter Zions, kommt heraus, Sein Ausgang eilet aus der Höhe In euer Mutter Haus. Der Bräutgam kommt, der einem Rehe Und jungen Hirsche gleich Auf denen Hügeln springt Und euch das Mahl der Hochzeit bringt. Wacht auf, ermuntert euch! Den Bräutgam zu empfangen! Dort, sehet, kommt er hergegangen. 2. Récitatif (ténor) Il arrive, il arrive, L’époux arrive ! Vous, filles de Sion, sortez, Sa venue depuis les cieux est imminente Dans la maison de votre mère. L’époux arrive, tel un chevreuil Et un jeune cerf, Il dévale les collines Et vous apporte le repas de noce. Réveillez-vous, réjouissez-vous ! Venez accueillir l’époux ! Regardez là-bas, le voilà qui s’approche. 3. Aria (Duetto) Sopran Wenn kömmst du, mein Heil? Baß Ich komme, dein Teil. Sopran Ich warte mit brennendem Öle. Sopran und Baß Eröffne den Saal Ich öffne den Saal Zum himmlischen Mahl. Sopran Komm, Jesu! Baß Komm, liebliche Seele! 3. Air (Duo) (soprano et basse) Soprano Quand viendras-tu, mon Sauveur ? Basse Je viens, moi qui suis ta moitié. Soprano J’attends, ma lampe à huile allumée. Soprano et basse Ouvre la salle J’ouvre la salle Pour le banquet céleste. Soprano Viens, Jésus ! Basse Viens, âme aimée ! 4. Choral Zion hört die Wächter singen, Das Herz tut ihr vor Freude springen, Sie wachet und steht eilend auf. Ihr Freund kommt vom Himmel prächtig, Von Gnaden stark, von Wahrheit mächtig, Ihr Licht wird hell, ihr Stern geht auf. Nun komm, du werte Kron, Herr Jesu, Gottes Sohn! Hosianna! Wir folgen all Zum Freudensaal Und halten mit das Abendmahl. 4. Choral (ténor) Sion entend les gardes chanter, Son cœur en tressaille de joie, Elle s’éveille et se lève en hâte. Magnifique, son ami descend des cieux, Fort par la grâce, puissant par la vérité, Sa lumière resplendit, son étoile se lève. Viens à présent, précieuse couronne. Seigneur Jésus, Fils de Dieu ! Hosanna ! Nous te suivons tous Dans la salle des réjouissances Et partageons le repas de cène. BWV 140 Les interprètes 5. Recitativo So geh herein zu mir, Du mir erwählte Braut! Ich habe mich mit dir Von Ewigkeit vertraut. Dich will ich auf mein Herz, Auf meinen Arm gleich wie ein Siegel setzen Und dein betrübtes Aug ergötzen. Vergiß, o Seele, nun Die Angst, den Schmerz, Den du erdulden müssen; Auf meiner Linken sollst du ruhn, Und meine Rechte soll dich küssen. 5. Récitatif (basse) Entre donc dans ma maison, Toi, ma fiancée, mon élue ! Je me suis lié à toi Pour l’éternité C’est toi que je veux sur mon coeur, Sur mon bras te poser comme un sceau Et réjouir tes yeux attristés. Oublie, mon âme, à présent, La peur, la douleur Que tu as dû supporter ; Sur ma main gauche, tu reposeras Et ma main droite t’embrasseras. 6. Aria (Duetto) Sopran Mein Freund ist mein, Baß Und ich bin sein. Beide Die Liebe soll nichts scheiden. Sopran und Baß Ich will mit dir in Himmels Rosen weiden, Du sollst mit mir in Himmels Rosen weiden Da Freude die Fülle, da Wonne wird sein. 6. Air (Duo) (soprano et basse) Soprano Mon ami est mien, Basse Et je suis sein Les deux Que rien ne sépare l’amour. Soprano et basse Je veux avec toi savourer les roses du ciel, Tu veux avec moi savourer les roses du ciel Là, la joie sera plénitude, là elle sera bonheur. 7. Choral Gloria sei dir gesungen Mit Menschen- und englischen Zungen, Mit Harfen und mit Zimbeln schon. Von zwölf Perlen sind die Pforten, An deiner Stadt sind wir Konsorten Der Engel hoch um deinen Thron. Kein Aug hat je gespürt, Kein Ohr hat je gehört Solche Freude. Des sind wir froh, Io, io. Ewig in dulci jubilo. 7. Choral Que l’on te chante le Gloria Avec les voix des hommes et des anges, Avec les harpes et les cymbales. De douze perles sont faites les portes, Dans ta ville, nous sommes complices Des anges haut autour de ton trône. Aucun œil n’a jamais vu, Aucune oreille n’a entendu Une telle joie. Nous en sommes heureux Io, io ! Éternellement en dulci jubilo. Nicole Aubert, cor Née à Neuchâtel, Nicole Aubert a effectué ses études musicales à Genève (classes de L. Fowler, G. Cass et B. Schneider), à Winterthur (classe de D. Johnson) et à Bâle (classe de Th. Müller). Elle est membre de la Compagnie d’Eustache (J.-F. Bovard) depuis 1987. Elle collabore avec la Fondazione Arcadia (Milan), l’Academia Montis Regalis (Turin), l’Orchestre du Festival d’Ambronay, etc. Elle enseigne le cor au Conservatoire Populaire de Musique de Genève. Emmanuel Balssa, violoncelle Emmanuel Balssa a été premier prix de violoncelle du CNR de Lyon avant de se consacrer au violoncelle baroque et à la viole de gambe à La Haye et Bruxelles dans les classes de Richte Van der Meer et de Wieland Kuijken. Il se produit régulièrement en tant que continuiste au sein des Arts Florissants, de La Petite Bande, ou du Ricercar Consort, et a participé avec ces ensembles à de nombreux en registrements discographiques. Il se consacre à la musique de chambre au sein de son propre ensemble, Les Conversations, ainsi qu’avec des personnalités telles que Rousset, Lesne, Schoonderwoerd, ou Cocset. Il enseigne le violoncelle baroque et la viole de gambe à Paris et à Nantes. Vanessa Beck-Hurst, alto Née à Genève, elle étudie dans un premier temps le violon et la musicologie à Genève avant d’effectuer ses études de chant au Conservatoire de Lausanne, puis à Genève. Elle a chanté au sein de l’Ensemble Cantatio et s’est produite en tant que soliste avec l’EVIR et l’OCG. Active également dans le milieu de la musique contemporaine, elle a participé à plusieurs créations et enregistrements. Elle chante dorénavant dans les chœurs du Grand Théâtre de Genève, où on a pu l’entendre dans le rôle d’Inez dans le Trouvère de Verdi la saison passée, et y collabore avec nombre de chefs prestigieux. Frédéric Caussy, ténor Originaire du sud de la France, il débute le chant dans la classe d’Elène Golgevit à Sète, dans l’Hérault, puis poursuit ses études au Conservatoire National de Région de Montpellier avec Françoise Pollet. En 2006 il intègre la Haute École de Musique de Genève dans la classe de Béatrice Cramoix. Il participe depuis à la vie culturelle genevoise et collabore à différentes productions comme L’élixir d’amour de Donizetti, Pygmalion de Rameau, Davide Penitente de Mozart, L’Incoronazione di Poppea de Monteverdi ainsi que de nombreux concerts tant comme soliste que comme choriste. Les interprètes Les interprètes Isaline Dupraz, soprano Née à Lausanne, elle a étudié la flûte traversière au Conservatoire de sa ville, où elle obtiendra un diplôme d’enseignement puis un premier prix de virtuosité. En même temps au Conservatoire de Neuchâtel, elle étudie le chant et y obtient également le diplôme d’enseignement ainsi qu’un perfectionnement en répertoire baroque. Sa vie musicale se partage entre l’enseignement de ses deux disciplines et les concerts. En tant que chanteuse, elle est membre du Motet de Genève, de l’ensemble La Sestina à Neuchâtel, de l’ensemble Volubilis (voix de femmes) ou de la Cappella Vocale Würzburg. Birgit Goris, violon Birgit Goris a obtenu la médaille d’or de violon au CNR de Strasbourg dans la classe d’Alexis Galpérine. Elle y découvre le violon baroque avec Alice Pierot et Martin Gester et décide de se spécialiser dans la pratique de la musique ancienne avec Odile Edouard au CNSMD de Lyon. Elle joue au sein de plusieurs ensembles comme l’Ensemble 415, Le Parlement de Musique, Les Agrémens, l’Ensemble baroque du Léman, les Muffatti, l’ensemble Unisoni etc. Elle pratique également la vièle, au sein de différents ensembles médiévaux comme Alla Francesca, Mala Punica, la Fin’ amor, la Dolce sere, Musica Nova. Elle a obtenu une bourse de l’ADAMI pour l’acquisition d’un violon renaissance. Maude Gratton, orgue Née à Niort en 1983, Maude Gratton a étudié le clavecin et l’orgue à Poitiers, avant des 1ers prix de clavecin, de basse continue, d’orgue et de contrepoint renaissance au CNSM de Paris. Elle a remporté de nombreux concours et se produit déjà régulièrement comme continuiste au sein des ensembles de chefs tels Herreweghe, Pierlot, Hantaï, Lesne ou Gaillard. Elle a accompagné en 2005 le Jardin des Voix de William Christie et outre ses nombreuses activités de chambriste, elle enregistre en 2009 un premier disque solo pour Mirare avec des œuvres de Wilhelm Friedemann Bach, pour lequel elle reçoit un accueil critique et public exceptionnel et unanime. Caroline Haas, viola Née à Genève en 1975, c’est au Conservatoire Supérieur de Musique de sa ville, dans la classe de Nicolas Pache, qu’elle obtient ses diplômes. Elle se produit en concert à travers l’Europe, principalement en formation de chambre, avec des musiciens tels que R. Kussmaul, E. Pahud, F. Petracchi. Elle a participé à la création de plusieurs œuvres contemporaines et joue en tant qu’alto solo, baroque comme moderne, sous la direction de chefs tels que Garrido et Krivine. Elle enseigne le quatuor au Conservatoire Populaire de Musique de Genève. Caroline Haas est l’altiste du Quatuor Terpsycordes. Stephan MacLeod, basse Stephan MacLeod est genevois. Il a étudié le chant dans sa ville natale, à Cologne et enfin à Lausanne avec Gary Magby. Sa carrière de concertiste a commencé en 1992 par une fructueuse collaboration avec Reinhard Goebel et Musica Antiqua Köln. Depuis, il chante régulièrement avec Leonhardt, Herreweghe, Savall, Kuijken, Corboz, Harding, Junghänel (Cantus Cölln), Van Immerseel (Anima Aeterna), Suzuki (Bach Collegium Japan), Savall, Coin, Pierlot (Ricercar Consort), Stubbs (Tragicomedia), Rilling, Bernius ou Lopez-Cobos ainsi qu’avec l’Ensemble Huelgas dont il a été première basse pendant cinq ans. Plus de 55 CD, dont de nombreux primés par la critique, documentent son travail. Christophe Mazeaud, hautbois Après avoir étudié la flûte à bec (plusieurs prix d’excellence et médailles d’or), il s’est intéressé au hautbois baroque et a obtenu le diplôme de musique ancienne du C.N.S.R de Paris. Il a collaboré et joue encore régulièrement avec les ensembles de Christie, Malgoire, Bezzina, Minkowski, Niquet, ou Cuillier, et sa carrière l’a également amené à jouer pour Leonhardt, Koopman, Hogwood ou Herreweghe. Depuis 2002, il est professeur au C.N.R de Grenoble, y assurant l’enseignement du hautbois baroque, de la flûte à bec et de la musique de chambre, tout en coordonnant les activités du département de musique ancienne. Philippe Miqueu, basson Après des études de basson moderne à Pau et à Versailles, Philippe Miqueu se spécialise en basson baroque et devient basson solo de l’Orchestre de l’Union Européenne. Il est depuis régulièrement demandé dans les orchestres de Christie, Haïm, Rohrer, Malgoire, Kuijken, Herreweghe ou Christophe Coin. Sa carrière le mène donc dans le monde entier au sein de ces prestigieux ensembles. Ermes Pecchinini, cor Né en Italie, il y a étudié la musique avec Guido Corti et Rex Martin. Après ses études, il a beaucoup collaboré avec les orchestres de la Scala et du Teatro Comunale di Firenze. Il est depuis très actif dans le monde de la musique ancienne. Il joue ainsi avec les principaux orchestres européens, tels La Petite Bande, l’Orchestre des Champs-Elysées, il Fondamento, Zefiro, Concerto Italiano, Accademia Bizzantina, Tafelmusik et les Musiciens du Louvre. Il a enregistré comme soliste des concertos de Vivaldi et des suite de Telemann, pour Opus 111 et Passacaille. Les interprètes Les interprètes Julian Podger, ténor A la fois Anglais et Allemand, c’est à Kassel que Julian Podger étudie le chant et la direction avant des études au Trinity College de Cambridge. Sa carrière de soliste le mène dans le monde entier, à l’opéra comme au concert, sous les baguettes régulières de, notamment, Gardiner, Herreweghe, Goebel, Pinnock ou Bernius. Il est membre des Gothic Voices et a dirigé de nombreux oratorios à la tête de l’ensemble Florilegium, mais c’est surtout en tant que chef et fondateur de l’ensemble Trinity Baroque que sa carrière de chef se développe aujourd’hui. Leur récent enregistrement des motets de Bach a reçu un accueil unanime dans le monde entier. Marcel Ponseele, hautbois Marcel Ponseele commence à pratiquer le hautbois baroque après avoir achevé des études de hautbois moderne aux conservatoires de Bruges, Bruxelles et Gand. Lauréat du concours Musica Antiqua de Bruges en 1981, il est demandé par de nombreux ensembles et orchestres et collabore régulièrement avec Herreweghe, Koopman et Kuijken. Il a fondé Il Gardellino et enregistré de nombreux disques en tant que soliste qui contribuent, ainsi que les enregistrements qu’il grave en tant que premier hautbois de Philippe Herreweghe, à asseoir sa réputation internationale. Il est également facteur de hautbois et enseigne son instrument au conservatoire de Bruxelles. Alex Potter, alto Alex Potter a chanté enfant à la cathédrale de Southwark avant de chanter et d’étudier la musique au New College d’Oxford. De là, il partit étudier à la Schola Cantorum de Bâle, avec Gerd Türk. Il est dorénavant établi en Suisse, et travaille régulièrement comme chanteur d’ensemble et comme soliste avec des chefs comme Herreweghe, Hengelbrock, Reuss, Neumann et Pierlot, dans un répertoire qui se concentre beaucoup autour de Schütz, Bach, Zelenka et Handel. Ses projets incluent des récitals de duos au Canada avec Matthew White et des Anthems de Purcell avec Philippe Herreweghe. Leila Schayegh, violon Née en Suisse de père iranien et de mère suisse, Leila Schayegh a d’abord étudié le violon moderne à Bâle. Diplômée summa cum laude et lauréate de nombreuses bourses, elle rejoint l’Orchestre de l’Opéra de Zurich en 2000, avant de se spécialiser dès 2002 en violon baroque et de retourner à Bâle pour étudier avec Chiara Banchini à la Schola Cantorum, jusqu’à un nouveau diplôme, en 2005. Depuis, elle se produit dans toute l’Europe en tant que soliste et musicienne de chambre, notamment comme premier violon de La Risonanza, ainsi qu’au sein de l’Ensemble 415. Elle enseigne depuis 2006 le violon baroque à la Musikhochschule de Karlsruhe. Gaston Sister, basse Gaston Sister est Argentin et a commencé sa formation de musicien dans le conservatoire de La Plata, sa ville natale. Son intérêt pour la musique baroque l’a conduit au CMA de Genève, où il obtient son diplôme de chant dans la classe de Béatrice Cramoix. Il se produit alors comme soliste et chanteur d’ensemble et collabore avec l’EVL, l’Ensemble Orlando, la Commedia del Mondo, Les Musiciens du Louvre, les chœurs des opéras de Genève et Lausanne ou Elyma, avec lesquels il a participé à plusieurs enregistrements et s’est produit sur diverses scènes d’Europe, en Argentine et au Japon. Il a récemment enregistré avec Michel Corboz la partie de basse solo de la Messe en mib majeur de Schubert (Mirare), Bénédicte Tauran, soprano Née à Limoges où elle a étudié la flûte et le chant, Bénédicte Tauran poursuit ses études à la Schola Cantorum de Bâle et au Conservatoire de Neuchâtel. Elle est lauréate du Concours International de Genève en 2003 et du prestigieux concours Mozart de Salzbourg. Sa jeune carrière l’emmène à la fois dans le monde du concert et sur les scènes d’opéra. Elle a ainsi déjà abordé de nombreux rôles dans des opéras appartenant à des répertoires très divers (Purcell, Cavalli, Marais, Haydn, Mozart, Rossini, Puccini) et chante notamment sous la direction de Santi, Janowski, de Billy, Niquet, Coin, Corboz, Duxbury, Gendre et Agudin, dans toute l’Europe et en Amérique du Sud. Gilles Vanssons, hautbois Gilles Vanssons débute l’apprentissage du hautbois à Lyon mais obtient son Premier Prix de virtuosité au Conservatoire de musique de Genève. Il est depuis 1992 premier hautbois solo de l’OCG, formation avec laquelle il se produit également régulièrement en soliste. C’est au CMA qu’il se lance en 1995 dans l’étude des hautbois historiques. Il y obtient un brillant diplôme et est depuis régulièrement engagé par l’Orchestre Baroque de l’Union Européenne, la Wiener Akademie, l’Ensemble 415, Le Parlement de Musique, l’Ensemble Elyma et les English Baroque Soloists de John Eliot Gardiner. Prochains concerts de Gli Angeli Genève Jeudi 4 février 2009 à 20 h 00 au Temple de Saint-Gervais, Genève Intégrale des Cantates – Concert No 16 Ich hatte viel Bekümmernis Johann Sebastian Bach (1685-1750) BWV 21 Ich hatte viel Bekümmernis BWV 152 Tritt auf die Glaubensbahn BWV 182 Himmelskönig, sei willkommen Henry Du Mont (1610-1684) Magnificat Chiara Banchini violon Hana Blažiková soprano Pascal Bertin alto Jan Kobow ténor Stephan MacLeod basse et direction Jeudi 3 juin 2009 à 20 h 00 au Temple de la Madeleine, Genève Intégrale des Cantates – Concert No 17 Juin 1724 à Leipzig Johann Sebastian Bach (1685-1750) BWV 2 Ach Gott, vom Himmel sieh darein BWV 14 Wär Gott nicht mit uns diese Zeit BWV 20 O Ewigkeit, du Donnerwort Samuel Capricornus (1628-1665) O Traurigkeit (Lieder des Leyden) Hana Blažiková soprano soprano Barbara Kozelj alto Valerio Contaldo ténor Stephan MacLeod basse et direction Les Amis des Anges – Soutenez Gli Angeli Genève. Vous pouvez aider Gli Angeli Genève à exister de plusieurs manières : Transmettez-nous votre adresse électronique, ou par défaut votre adresse postale, et nous pourrons vous tenir au courant de nos activités et augmenter nos chances de vous revoir à nos concerts. Devenez membre des Amis des Anges. Vous pouvez choisir entre trois formules qui vous donnent chacune l’accès gratuit aux trois premiers concerts de l’Intégrales des Cantates qui suivent votre inscription. Si vous êtes membre, vous recevez une invitation par concert, être membre donateur vous donne droit à deux invitations par concert et enfin le statut de membre mécène vous donne droit à quatre invitations. Les membres sont par ailleurs informés prioritairement de nos activités et sont cordialement invités à donner leur avis sur notre politique musicale (programmes, interprètes, organisation des saisons, etc.). Inscriptions : vous pouvez déposer cette carte une fois remplie dans l’urne déposée à cet effet dans le sas d’entrée de l’église, nous l’envoyer par la poste à : Gli Angeli Genève • 18, rue du Valais • CH-1202 Genève ou encore nous faire parvenir ces informations par e-mail à : [email protected]. A la réception de votre inscription, un bulletin de versement vous sera envoyé. 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