Augmented Reality, 2 The virtual trade

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Augmented Reality, 2 The virtual trade
VORWERK FLOORING
People Projects Culture
Januar 2015
#9
FR / IT
über Bodenarchitektur
Editorial
Augmented Reality, 2
News
The virtual trade-fair booth, 3
Nomad Studio, 3
New Collection
TEXtiles, 6
Projection, 8
Poster, Werner Aisslinger, 10
Elementary Shapes, 12
Referenz
Rabobank, Roermond, 16
ETH Zürich, 17
EZB, Frankfurt am Main, 18
Art Commitment
Tobias Hantmann, 20
Interview
BIG
Tom Dixon
4
14
2
Editorial
News
Editorial
Pour la nouvelle année, DIALOG-Magazin #9 s’affiche dans sa nouvelle parure que nous sommes très fiers de vous présenter avec
l'actuelle édition. Pour la première fois, nous y intégrons la réalité
augmentée (Augmented Reality) comme thème à part entière : les
sujets imprimés sont complétés par des contenus virtuels.
Au quotidien, le dialogue du virtuel et du monde réel est déjà une
réalité : bien avant la pose de la première pierre, les contours visuels
de la nouvelle Banque centrale européenne faisaient déjà partie de
la silhouette urbaine de Francfort. Ce projet géant faisait déjà la Une
d’un numéro antérieur : dans Dialog #4 d’avril 2011, nous avions eu
un entretien avec Monsieur Wolf D. Prix, un des fondateurs de COOP
HIMMELB(L)AU. Depuis, la BCE a ouvert ses portes, après trois
années de travaux. A l’intérieur, les architectes avaient, au moyen
d’un logiciel spécial, généré un décor de pose complexe avec
«Forma Crystal», des dalles formes libres de Vorwerk.
Un groupe d’architectes révolutionnaires des années 60, COOP
HIMMELB(L)AU est devenu un des fondateurs de l’architecture
déconstructiviste des années 80. Et compte de nos jours parmi
les bureaux d’architectes les plus en vue au monde. Mais déjà, une
nouvelle génération d’architectes en vogue bouscule la routine, et
Bjarke Ingels en est sans doute une des pointures. Et c’est le jour
de ses 40 ans que s’ouvre, dans le National Building Museum de
Washington D.C., une rétrospective de son œuvre. Avec son partenaire Kai-Uwe Bergmann, nous avons parlé des perspectives que
promettent les concepts du bureau BIG et, bien sûr, de la carrière
époustouflante de Bjarke Ingels.
Tom Dixon jouit d’une fiabilité d’artisan dès qu’il est question de
lancer des tendances inédites dans l’univers du design. Restructurer son entreprise de fond en comble, repenser les processus dans
le but de révolutionner l’industrie du design, c’est lui. Comment y
arriver tout en préservant l’individualité de sa personne et de son
label? Vous le lirez dans ce numéro.
Les représentations fugaces d’un Tobias Hantmann sont promises à un avenir plus qu‘aléatoire, il suffit d’un geste de la main
pour anéantir ces créations fragiles. La fascination de voir se transformer des tapis velours en œuvres d’art monumentales, c’est ce
que nous documentons dans l’actuelle édition, et c’est aussi un
engagement majeur du Vorwerk Art Commitment.
Puis nous vous convions à une visite en trois dimensions de
notre stand virtuel ou à lever un peu le voile de la personne Werner
Aisslinger, avec qui nous avons pu réaliser des œuvres extraordinaires. Dans ce numéro, nous vous présentons, en première, la collection Aisslinger «Elementary Shapes» qui, et c’est peu dire, innove
le tapis, puis encore ses concepts pour la collection «TEXtiles». Ces
collections, vous les verrez ensuite aux salons DOMOTEX à Hanovre
et BAU à Munich. Nous serons heureux de pouvoir vous y accueillir.
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Lo stand
virtuale
Le stand virtuel
En exclusivité pour les lecteurs
de DIALOG
In esclusiva per i lettori di
DIALOG
Au début de l’année, un événement chasse l‘autre : avec quelque
95.000 visiteurs, le salon DOMOTEX à Hanovre, qui ouvre ses
portes le 17 janvier, est le salon phare international des revêtements
du sol. Deux jours après, à Munich, c’est le BAU 2015 qui ouvre ses
portes, le premier salon international en matière d’architecture, de
matériaux et de systèmes destinés à la construction.
Ce traditionnel début d’année implique, évidemment, la présence de Vorwerk lors de ces salons spécialisés, afin de présenter à nos clients et aux visiteurs nos tout derniers produits. Lecteur
de DIALOG, vous avez le privilège d’y découvrir en avant-première
ce que nos laboratoires et ateliers de design ont concocté avec
un zèle jamais démenti. Tout ceci n’est possible que grâce à une
nouvelle technologie multimédia : les visualisations cachent des
univers virtuels, que vous découvrirez sur votre mobile ou votre
tablette par simple scan. Cela vous permettra de vous déplacer, de
façon interactive, autour de nos stands et de cliquer sur ce qui vous
intéresse, afin de vous renseigner en exclusivité sur nos produits
nouveaux.
Nous vous souhaitons d’y prendre du plaisir et nous nous
réjouissons de vous accueillir sur notre stand – via World Wide Web
ou concrètement, à Hanovre comme à Munich!
Ad inizio anno si susseguono gli eventi ad un ritmo serrato: la
DOMOTEX di Hannover, che con i suoi 95.000 visitatori è la
fiera mondiale dei rivestimenti per pavimentazioni, comincia il 17
gennaio. A soli due giorni di distanza apre le porte la BAU 2015 di
Monaco di Baviera, la fiera più importante del mondo in tema di
architettura, materiali e sistemi per l’edilizia.
Come da tradizione, Vorwerk sarà presente a questi importantissimi appuntamenti del settore per presentare ai nostri clienti ed
ai visitatori le nostre novità. I lettori di DIALOG hanno già da ora
la possibilità di vedere in anteprima ciò che è stato preparato in
maniera elettrizzante nei nostri laboratori di sviluppo e nei
nostri atelier di design. Tutto ciò è reso possibile da una nuova
tecnologia multimediale. Dietro alle immagini visualizzate si
celano mondi virtuali che potete esplorare tramite una semplice
scannerizzazione utilizzando il vostro smartphone o tablet. Potete visitare virtualmente i nostri stand fieristici e, cliccando sui
punti attivi, potete inoltre accedere ad informazioni e novità
esclusive.
Vi auguriamo buon divertimento e vi diamo il benvenuto al
nostro stand, sia sul web che ad Hannover e Monaco di Baviera!
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et découvrir le
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2015 de Hanovre.
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DOMOTEX 2015 di
Hannover.
Nomad Studio
Jutta Werner, designer d‘intérieur
Johannes Schulte
Président & CEO Vorwerk Teppichwerke
Per il nuovo anno, il DIALOG-Magazin #9 che ora state tenendo
in mano, si presenta in una nuova veste che siamo orgogliosi di
presentarvi in questa edizione. Per la prima volta, abbiamo fatto
nostro il tema della “augmented reality”: i contenuti nella versione stampata vengono arricchiti e completati dai contenuti digitali.
Il dialogo tra mondo virtuale e reale ci circonda tutti i giorni:
nelle visualizzazioni virtuali, la nuova Banca Centrale Europea
faceva già parte della skyline di Francoforte ancor prima che fosse
posata la prima pietra. Questo grande progetto era già stato oggetto di uno dei nostri numeri: in DIALOG #4 dell’aprile 2011 avevamo infatti intervistato uno dei fondatori di COOP HIMMELB(L)AU,
Wolf D. Prix. Oggi, dopo soli tre anni di lavori, la nuova BCE è stata inaugurata. Al suo interno, grazie ad un sofisticato software, gli
architetti hanno generato un complesso motivo decorativo per la
posa di quadrotte di moquette Vorwerk del tipo “Forma Crystal”.
COOP HIMMELB(L)AU è nata da un gruppo di architetti dallo
spirito rivoluzionario degli anni ‘60 ed ha contribuito a fondare il
decostruttivismo architettonico degli anni 80. Oggi l’azienda può
annoverarsi tra gli studi più famosi del mondo. Tuttavia, alla porta
già bussa una nuova generazione di future star nel mondo dell’architettura, il cui esponente più prominente è sicuramente Bjark
Ingels. In occasione del suo quarantesimo compleanno, al National Building Museum di Washington D.C. verrà inaugurata una retrospettiva sui suoi lavori. In questo numero abbiamo intervistato
uno dei partner dello studio di Bjarke Ingels, Kai-Uwe Bergmann,
e con lui abbiamo parlato delle idee innovative del BIG Group e
della rapida carriera del suo fondatore.
Tom Dixon ha sempre saputo creare nuove tendenze nel mondo
del design. Ristrutturando completamente la sua azienda e ridefinendo la gestione dei processi produttivi, ora egli mira a rivoluzionare l’industria del design. In questo numero scopriremo quali
obiettivi si è prefisso pur rimanendo fedele all’identità che contraddistingue la sua persona e il suo label.
Le immagini fugaci create da Tobias Hantmann hanno un futuro incerto: basta sfiorarle per rovinarle. Nelle prossime pagine
verrà documentata l’affascinante trasformazione di pannelli di
moquette di velour in monumentali opere d’arte, proprio all’insegna della nostra missione artistica conosciuta come “Vorwerk Art
Commitment”.
Vi invitiamo inoltre a visitare il nostro stand in 3D e a scoprire
dettagli sulla persona di Werner Aisslinger, con il quale abbiamo
potuto realizzare dei progetti unici: in anteprima in questo numero
la collezione “Elementary Shapes”, una novità assoluta nel mondo
della moquette e i suoi disegni per la collezione “TEXtiles”, ancora prima che esse vengano presentate alla DOMOTEX di Hannover
e alla BAU di Monaco di Baviera, dove naturalmente saremmo
lieti di incontrarvi.
3
Née en 1969, l’architecte d’intérieur Jutta Werner n’avait que
25 ans lorsqu’elle se mit à son
compte, après des études d’architecture à la Haute Ecole des
Arts et Métiers de Hambourg
(HFBK).
Ses
toutes
premières
ébauches trahissent déjà une
élégance sobre toute en simplicité. Derrière cette façade se
cache un dynamisme sans faille,
moteur d’un travail hautement
complexe et professionnel.
L’univers du design appréciant ses qualités, Jutta Werner
y a vite acquis la réputation d’une «fine couturière d’intérieur». Des
sociétés de renommée internationale tels DEDON, JAB, Ligne
Roset, Rolf Benz et autres demandent à Jutta Werner de réaliser
pour eux les projets les plus variés.
Extrêmement diversifiée dans son orientation professionnelle,
la lauréate du prix designxport/HafenCity n’a pas seulement géré
et supervisé l’équipement hôtelier de la «Mannschaft» durant le
championnat d’Europe, elle a également assisté nombre d’importantes personnalités pour l’aménagement et la décoration de leurs
maisons. Malgré différents degrés d’exigence, sa griffe reste toujours palpable.
Visualisation of the Vorwerk trade-fair booth at DOMOTEX 2015,
design by Jutta Werner, visualisation © Virtual Design Unit
L’ interior designer Jutta Werner
Triple Darling
for Vorwerk flooring
Johannes Schulte
President & CEO Vorwerk
Teppichwerke
En octobre 2014, la plateforme d’information du bâtiment Heinze,
basée à Celle, organisatrice et promotrice des Architects’ Darling®
Awards 2014, a attribué le phénix d‘or (Goldener Phoenix) aux producteurs de matériaux de construction préférés des architectes.
Cette année, Vorwerk a décroché pas moins de trois médailles :
Dans la catégorie de produits revêtements du sol textiles elle s’est
vu attribuer l’or; dans la catégorie meilleur magazine spécialisé des
matériaux de construction, le bronze est allé à DIALOG et, pour
finir, RECOVER/green a été primé dans la catégorie revêtement du
sol élastomère.
Les prix ont été attribués au nom des quelque 1.700 architectes
et chefs de projets ayant participé à un vaste sondage initié par le
département recherche en marketing de Heinze.
Nell’ottobre 2014 la piattaforma d’informazione sull’edilizia
Heinze, organizzatrice e promotrice degli Architects’ Darling®
Awards 2014, ha assegnato nella cittadina tedesca di Celle la Fenice d’oro ai produttori di materiali edili preferiti dagli architetti.
Quest’anno Vorwerk ha ottenuto ben tre premi: nella categoria
rivestimenti da pavimentazione in materiale tessile, l’azienda si è
aggiudicata l’oro, mentre DIALOG come migliore rivista
specializzata in materiali per la casa e RECOVER/green nella
categoria rivestimenti in materiale elastomero hanno portato a
casa il bronzo.
Il premio viene assegnato a nome dei circa 1700 architetti e
progettisti che hanno partecipato ad un sondaggio su larga scala
condotto dalla dipartimento di ricerche di mercato della Heinze.
A soli 25 anni, dopo aver conseguito la laurea in architettura alla
HFBK di Amburgo, Jutta Werner, interior designer, classe 1969, si
è messa in proprio.
I suoi progetti, già dagli inizi, sono caratterizzati da leggerezza, semplicità, eleganza e sobrietà. Dietro a ciò si cela però un
motore in grado di lavorare senza sosta in maniera assolutamente
professionale e di rispondere alle esigenze più complesse.
Molto stimata per queste sue qualità, Jutta Werner si è fatta un
nome nel mondo del design come “interior designer per progetti su
misura”. Aziende di fama mondiale come DEDON, JAB, Ligne
Roset, Rolf Benz e tanti altri le hanno commissionato i più svariati progetti.
Di orientamento estremamente eclettico, la vincitrice del
premio designxport/HafenCity di Amburgo non si è occupata solo
dell’allestimento dell’albergo della nazionale di calcio tedesca durante gli Europei, ma ha anche assistito molti volti noti nell’allestimento degli arredi delle loro case private. Nonostante il suo lavoro
risponda alle esigenze più svariate, il risultato porta comunque
sempre la sua firma, riconoscibile dallo stile fine e leggero che la
caratterizza.
4
Interview – BIG
Entretien avec
Kai-Uwe Bergmann
Le Bjarke Ingels Group, BIG, a été lancé en 2005 par l’architecte danois Bjarke Ingels. C’était en fait sa deuxième fondation car il avait déjà dirigé l‘agence PLOT, fondée avec Julien de
Smedt. Et c’est à tout juste 29 ans que Ingels remporte le «lion
d’or» de la Biennale architecture à Venise.
Aujourd’hui, BIG, lauréate de nombreux concours internationaux, compte parmi les premières agences d’architecture
au monde. Vu de la croissance exponentielle, Bjarke Ingels,
décide en 2009 d’associer cinq autres partenaires à la direction. Ainsi, l’Américain Kai-Uwe Bergmann, fils de parents allemands, déjà associé de BIG depuis 2006, a été promu au
rang de partenaire. Nous avons rencontré Kai-Uwe Bergmann
pour parler avec lui de l‘agence Bjarke Ingels Group et du personnage Bjarke Ingels qui, à tout juste 39 ans, est sans doute,
et de loin, la plus jeune star dans l’univers des architectes; il
est aussi celui qui incarne – avec beaucoup de charisme tout
en gardant les pieds sur terre – les visions et les rêves d’une
nouvelle génération d’architectes.
DIALOG : BIG – un nom à être pris au pied de la lettre car, depuis
sa fondation, l‘agence a connu un essor fulgurant. Comment
expliquer cette expansion immédiate et surtout comment
mettre en place aussi rapidement une gestion stratégique des
opérations?
Kai-Uwe Bergmann : La meilleure manière de répondre à cette
question est de retracer la genèse de l‘agence. BIG compte aujourd‘hui quelque 200 collaborateurs sur ses trois sites, Copenhague, New York et Beijing. BIG est issu de PLOT Architecture, une
agence que Bjarke avait fondé, alors qu’il n’avait que 27 ans, avec
son partenaire Julien de Smedt. Ils s’étaient connus au sein d’OMA,
agence co-gérée par Rem Kohlhaas, et dans laquelle ils avaient travaillé tous deux. Au début, Bjarke et Julien opéraient de chez eux,
seuls. Mais après trois prestigieux concours remportés en peu de
temps, l’agence comptait très vite dix collaborateurs, un nombre important pour deux jeunes architectes qui venaient tout juste de se
mettre à leur compte.
Au cours des cinq années suivantes, PLOT employait en permanence entre 30 et 40 personnes, les premières créations significatives se réalisaient, tels le bain portuaire Harbour Bath à Copenhague et l’ensemble résidentiel VM Housing qui a décroché un prix.
Au bout de cinq années et malgré leur évidente réussite, Bjarke et
Julien ont décidé de fonder deux nouvelles agences, afin de concrétiser chacun ses propres visions: Bjarke a lancé BIG et Julien la JDS.
Donc, BIG n’est pas né de rien mais d‘une entreprise florissante, ce
qui explique, du moins en partie, cette croissance rapide.
Et les employés des agences antérieures?
Sur les 40 collaborateurs, 30 ont décidé de suivre Bjarke, dix
ont suivi Julien. La plupart de ces 30 collaborateurs travaillent
toujours dans l’agence actuelle.
BIG est réparti sur trois sites dans trois continents. Comment préserver, avec de pareilles distances, la vision commune
et comment structurer l’évolution stratégique des agences?
Nous avons depuis toujours une vision globale. Ces trois
agences nous permettent d’être présents et actifs dans diverses
parties du monde. Ceci dit, nous réalisons toujours la plupart de nos
projets en Europe et en Amérique du nord, projets que suivent nos
agences de New York et de Copenhague. Jusqu’à présent, l’agence
de Beijing ne fonctionne qu‘au rythme des projets en cours. La
technologie moderne nous permet de participer à des réunions et
à des décisions partout dans le monde. Tous les acteurs internationaux ont les moyens et les possibilités d’être présents partout
et de s’adapter aux différents marchés. Pour le moment, nous réalisons des projets dans 17 pays, à des niveaux conceptuels différents. Dans chaque pays, des conseillers locaux nous épaulent pour
ce qui est des contraintes spécifiques, à savoir les normes et la
législation nationale. Pour notre agence, le seul chemin à suivre
était d’agir comme acteur international.
Avant la crise financière de 2008, nous réalisions 95 % de
nos projets dans un périmètre de 100 km autour de Copenhague.
A l’époque, nous comptions quelque 80 collaborateurs. Durant la
crise, 50 % des projets ont été gelés ou supprimés. La question
était de savoir s’il fallait licencier 60 collaborateurs ou nous ouvrir la perspective de nouveaux projets dans d’autres pays? Conséquence : durant toute cette crise de 2008 à 2010, au lieu de réduire
nos effectifs, nous avons connu une croissance! Nous avons prospecté à Taïwan, en Chine, au Proche Orient et en Amérique du nord.
La crise a fait de nous un acteur vraiment global – nous avons cherché du travail aux quatre coins de la planète, et nous avons réussi!
Vous avez fait de la crise une nouvelle chance.
Oui, c’était un horizon prometteur car nous avons décidé d’agir
autrement, d’oser le changement, au lieu de baisser pavillon et de
licencier des collaborateurs.
Votre Waste-to-Energy Plant est un bon exemple d’une énergie
plusieurs fois exploitée. De son toit, une piste de ski s’élance
vers le bas. La cheminée dégage des anneaux de fumée qui
permettent de visualiser des projections laser dans le ciel.
Vous avez une chance de réaliser tout cela?
L’édifice sera terminé en 2017, la piste de ski est en phase de
concertation dans la municipalité, nous avons effectué les premiers
tests vidéo quant à la visibilité des anneaux de fumée (*cf. AR+ sur
la photo jointe à l’article). Nous arrivons à simuler un anneau de
fumée à l’échelle 1/10. Actuellement, nous réalisons un modèle
d’essai à l’échelle 1/2. Pour les projections laser, nous n’avons pas
encore de solution définitive.
Piste de ski, anneaux de fumée, projections, tout cela respire
plaisir et joie de vivre, certes, mais comment faire accepter
aux maîtres d’ouvrage un coût supplémentaire qui n’a rien à
voir avec la fonctionnalité proprement dite de l’édifice?
On peut aussi se demander pourquoi on accepte de débourser
plus pour une Audi que pour une Ford Escort ! La piste de ski est
un service rendu au public, la ville de Copenhague en assumera la
Interview – BIG
“Yes is more”
moitié, l’autre moitié sera levée par des fonds privés, par exemple
des fondations.
Les anneaux de fumée ne relèvent pas non plus d’une folie décorative, ils permettent de quantifier l’émission de vapeur d’eau
voire de CO₂. Ces anneaux ont donc valeur d’information, ils sensibilisent la population et contribuent ainsi, je l’espère, à réduire la
consommation d‘énergie.
Comme nombre des concepts BIG, ce projet a connu un accueil enthousiaste sur divers blogs et dans la presse professionnelle. Les visualisations spectaculaires y sont sans doute
pour quelque chose. Comment BIG intègre-t-il la technologie
3D dans les phases conception et réalisation?
Il faut exploiter tout ce qui existe! Avant de construire l’escalier à Florence, Michel-Ange en a réalisé une maquette en bois pour
convaincre les Medici. Aujourd’hui nous avons beaucoup de moyens,
il faut se servir de cette foison dont nous disposons : maquettes
réelles, maquette virtuelles. Il est évident qu’il faut exploiter tous les
logiciels. Nous concentrons dans notre agence le savoir-faire des
quatre coins de la planète – sur les 200 architectes, nombreux sont
ceux qui introduisent de nouveaux programmes que nous mettons
tous à l’épreuve. Actuellement, nous en exploitons une trentaine! Et
nous réalisons en interne de plus en plus de simulations – simulations de lumière du jour, simulations de soufflerie, bref des faits de
l’ingéniérie. Cela nous permet d’être plus rapides, plus efficaces, de
pouvoir réaliser plus rapidement nos prototypes. BIG Ideals, c’est le
titre que nous avons donné à ce projet que nous avons démarré il y
a un an, c’est notre partenaire Jakob Lange qui le dirige.
Le processus d’imprimante 3D génère de nombreuses novations. Et en même temps d’autres formes de pensée et de conception paramétriques qui, à leur tour, rapprochent le design et la
réalisation. Puis, les représentations Virtual Reality et Augmented
Reality occupent une place de plus en plus importante dans l‘architecture, grâce à une technique et des appareils toujours plus abordables et plus légers.
Ces nouveaux outils et processus conceptuels sont-ils également à l’origine d’un nouveau langage formel?
Oui, je suis sûr que ces imprimantes 3D générant rapidement
des prototypes, vont permettre de visualiser concrètement toutes
sortes d’idées, et ce à moindres frais.
Bjarke Ingels va avoir 40 ans, il prépare un livre et une exposition. Pouvez-vous nous en dire un peu plus?
L’exposition ouvrira le 24 janvier au National Building Museum
à Washington, plus exactement dans le patio du musée où est exposée actuellement The Maze, une installation de BIG. L’exposition
aura pour titre Hot to Cold. Nous y exposerons 60 projets, réalisés
pour la plupart ou en cours de construction. Nous partons de la température annuelle moyenne pour classer les projets allant du pays le
plus chaud au pays le plus froid. Nos icônes ne sont donc pas agencées selon un programme mais selon des conditions climatiques.
Comme pour la dernière exposition «Yes is more», le livre sera en
même temps le catalogue de l‘exposition.
La plupart de vos édifices ont un caractère iconographique.
Quels sont les «ingrédients» pour créer une icône?
Nous ne créons pas nos bâtiments dans la perspective d’un
quelconque effet iconique. Cet effet naît dans la tête du spectateur.
Une icône est un bâtiment que nous gardons en mémoire pour ses
qualités inoubliables. Cela peut être sa forme, sa fonctionnalité ou
encore la mobilité de certaines parties du bâtiment. Il y a de nombreux facteurs qui déterminent pourquoi un édifice nous reste en
mémoire.
Prenez le Sydney Opera House. C’est une icône pour le pays,
parce qu’on a encore jamais vu pareille construction, et, qui plus est,
parce que sa fonction d‘opéra est si pertinente.
Le titre de l’exposition «Yes is more» de BIG et du livre-catalogue en forme de bande dessinée fait écho au crédo de Mies
van der Rohe «Less is more», qui a marqué plusieurs générations
d’architectes.
Est-ce que BIG a un crédo? Si oui, lequel?
«Yes is more» va sans doute au-delà du simple titre d’exposition, c’est notre crédo.
«Yes is more» se réfère à plusieurs énoncés, aussi bien à «Less
is more» qu’à «Less is a bore» de Robert Venturi. A ce représentant
du postmodernisme, le modernisme classique semblait d’une telle
frugalité qu’il en devenait ennuyeux.
Cela signifiait aussi qu’une architecture opportuniste n’était pas
une erreur, que l’on peut parfaitement adhérer à des desiderata du
maître d‘ouvrage : il souhaite avoir un édifice moderniste ou décoratif, l’architecte s’adapte. Notre crédo «Yes is more» est né quand
Obama avait lançé son slogan «Yes we can» pour réintroduire la
positivité en politique.
Nous recherchons une approche tout à fait positive de l’architecture qui est cernée par une sorte de négativité. Nous essayons
par tous les moyens de contourner pareille négativité en cherchant
une issue positive. Dans le cas de deux personnes qui s’opposent,
nous recherchons le compromis qui satisfera les deux parties. C’est
en quelque sorte le pain quotidien des architectes. Il y a tant de lois
qui sont parfois utiles, parfois gênantes, dans un projet, il y aura
toujours des protagonistes et des antagonistes, puis en politique il
y a les apologistes et les détracteurs, bref, il existe tant de facteurs
qui peuvent retarder, parfois jusqu’à dix ans, la construction d’un
édifice. Face à cela, il faut rester positif, garder son optimisme.
Une dernière question :
Si on avait pu vous donner un conseil il y a dix ans, lequel aurait été le bon?
Très bonne question! Lequel aurait été le bon? Je pense, celui
d’acheter des actions Apple!
1. Bjarke Ingels, 2013
© Thomas Loof
2.The BIG Maze, 2014
National Building Museum
Washington D.C, USA, © Kevin Allen
3. 8 Tallet, 2009
Copenhagen, Danmark, © Dragoer Luftfoto
4. West 57th Street, 2010
New York, USA, © BIG
5. VM Houses, 2005
Copenhagen, Dansk, © Johan Fowelin
6. Honeycomb, 2013
Albany Marina Residences Building
Nassau, Bahamas, © BIG
7. Vancouver House, 2012
Vancouver, Canada, © BIG
1.
2.
3.
4.
5.
Eh oui, parfois bon conseil vaut son pesant d’or!
Nous vous remercions pour cet entretien, Monsieur Bergmann!
7.
6.
Intervista con
Kai-Uwe Bergmann
Il Bjarke Ingels Group, abbreviato BIG, è stato fondato nel
2005 dall’architetto danese Bjarke Ingels. Anni prima era già
stato cofondatore e direttore insieme a Julien Smedt dello studio PLOT Architects ed all’età di soli 29 anni aveva vinto il
“Leone d’oro” alla Biennale di Venezia.
Oggi BIG è uno degli studi di architettetti più grandi al mondo e festeggia importanti successi in concorsi internazionali.
Data la forte crescita dello studio, nel 2009 Bjarke Ingels ha deciso di accogliere cinque nuovi partner nella direzione del gruppo. Kai-Uwe Bergmann, nato in America da genitori tedeschi,
già direttore dello sviluppo economico e della comunicazione
di BIG dal 2006, ne è stato ora nominato partner a tutti gli effetti. Con Kai-Uwe Bergmann abbiamo parlato dello studio ma anche della persona del suo fondatore, Bjarke Ingels, che con i
suoi 39 anni si può considerare la “star” più giovane del mondo
dell’architettura. Riunendo intelligenza e molto carisma, pur
rimanendo coi piedi per terra, Ingels incarna l’ideale di una
nuova generazione di architetti.
DIALOG: BIG: il nome è una garanzia. Dalla fondazione, lo
studio è cresciuto esponenzialmente. Come può un’azienda
avere una così rapida espansione e come si fa ad impostare in
così breve tempo una gestione strategica e operativa?
Kai-Uwe Bergmann: Per rispondere a questa domanda è necessario raccontare un paio di dettagli a proposito dell’origine dello
studio. Oggi BIG ha circa 200 dipendenti, suddivisi nei tre studi di
Copenaghen, New York e Pechino. BIG è nato da PLOT Architects,
lo studio fondato da Bjarke insieme a Julien de Smedt all’età di 27
anni. Si conoscevano già dai tempi di OMA, lo studio co-diretto da
Rem Koolhaas, in cui avevano lavorato insieme. All’inizio, Bjarke
e Julien lavoravano in due da casa, ma dopo aver vinto tre importanti concorsi uno dopo l’altro, lo studio è cresciuto fino ad arrivare a 10 dipendenti. Uno studio piuttosto grande per due giovani
architetti che si erano appena messi in proprio.
Nei cinque anni successivi, per PLOT lavoravano sempre circa
30–40 dipendenti e sono state realizzate le prime importanti opere,
come il parco acquatico Habour Bath di Copenaghen e il pluripremiato progetto case VM Housing. Avendo differenti progetti per il
proprio futuro, dopo i primi cinque anni di successi ottenuti insieme, Bjarke e Julien hanno deciso di fondare nuovi studi: Bjarke ha
fondato BIG e Julien JDS. Come si vede, quindi, BIG non è nato dal
nulla. Alla base c’era già un’azienda di successo e questo aiuta un
po’ a capire i motivi della rapida crescita.
Cosa ne è stato dei dipendenti degli studi precedenti?
Dei 40 dipendenti, 30 sono andati con Bjarke e dieci con Julien.
La maggior parte di questi trenta sono tuttora parte del nostro team
odierno.
BIG opera in tre sedi su tre continenti differenti. Come si fa a
tenere sott’occhio la visione comune del gruppo e a coordinare
lo sviluppo strategico degli studi con queste distanze?
Abbiamo sempre pensato in maniera globale. Questi tre studi ci
offrono la possibilità di operare nelle più disparate regioni del
mondo. La maggior parte dei progetti sono comunque ancora in
Europa e in Nord-America e vengono realizzati negli studi di New
York e Copenaghen. Lo studio di Pechino è stato finora frutto di un
progetto. Oggi, grazie alla tecnologia, abbiamo la possibilità di
partecipare alle riunioni ovunque esse abbiano luogo e di essere
quindi sempre presenti nel processo decisionale. In tutte le aziende che operano in maniera globale, si trova il modo di essere
presenti e di adattarsi ai mercati più diversi. Al momento abbiamo
progetti in 17 paesi che si trovano nelle più diverse fasi di realizzazione. Dei consulenti locali ci sostengono nelle questioni che
richiedono un know-how specifico come le normative e leggi dei
paesi in cui operiamo. La decisione di operare a livello globale è
stata fondamentale per il successo del nostro studio.
Prima della crisi finanziaria del 2008, il 95% dei nostri progetti si trovava in un raggio di 100 km da Copenaghen. Allora lavoravano per BIG circa 80 persone. Durante la crisi il 50% dei progetti
è stato cancellato o bloccato. Abbiamo quindi dovuto chiederci se
fosse il caso di licenziare 60 dipendenti o meglio di rivolgersi ad
altri paesi alla ricerca di nuovi progetti. La conseguenza è stata
che nel periodo compreso tra il 2008 e il 2010, quindi durante tutta
la crisi, non abbiamo licenziato nessuno, bensì siamo cresciuti!
Abbiamo acquisito progetti a Taiwan, in Cina, in Medioriente e in
Nord-America. La crisi ci ha quindi reso più globali: abbiamo
cercato lavoro in tutto il mondo e l’abbiamo trovato!
Avete trasformato la crisi in un’opportunità.
Sì è stato un momento bellissimo perché abbiamo deciso di
cambiare ed abbiamo osato fare qualcosa di nuovo, invece di
arrenderci e licenziare i dipendenti.
Un esempio di energia ad utilizzo polivalente è l’impianto
“Waste-to-Energy Plant” che ha una pista da sci che scende dal
tetto. Dalla ciminiera escono anelli di fumo. Nel fumo verranno
proiettati dei laser verso il cielo. Siete veramente in grado di
realizzare una cosa simile?
L’edificio sarà pronto nel 2017 e la pista da sci è in fase di
approvazione presso l’amministrazione cittadina. Per gli anelli di
fumo abbiamo già condotto dei test, che sono visibili nel video
(*si veda AR+ sulla foto relativa all’articolo). Siamo in grado di
simulare un anello di fumo in scala 1:10 ed ora stiamo costruendo
un modello sperimentale in scala 1:2. Per quanto riguarda le proiezioni laser non siamo ancora ad un punto definitivo. Pista da sci,
anelli di fumo, proiezioni, tutte cose che trasmettono di gioia di
vivere e sono sicuramente divertenti, ma come fate a convincere i
costruttori dei costi aggiuntivi che non fanno parte dello scopo
effettivo dell’edificio?
A tal proposito ci si potrebbe chiedere come mai si paga di più
per un’Audi che per una Ford Escort. La pista da sci è destinata al
pubblico, la città di Copenaghen pagherà la metà della pista, l’altra
metà dei costi è sostenuta da investitori privati, come ad esempio
alcune fondazioni. Gli anelli di fumo non sono una cosa folle né
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meramente decorativa, perché con essi si misura la produzione
di vapore e quindi le emissioni di CO₂. Gli anelli di fumo hanno
quindi un carattere informativo che stimola la consapevolezza
dei cittadini e, si spera, contribuisce alla riduzione del consumo
energetico.
Come molti altri progetti di BIG, anche questo è stato molto discusso su diversi blog e sulla stampa specializzata ed è stato
accolto con molto entusiasmo. Le spettacolari immagini visualizzate in 3D hanno senza dubbio contribuito a questo successo.
Come utilizza BIG la tecnologia 3D nella fase di progetto e di
realizzazione?
Sono convinto che si debba utilizzare le possibilità che ci sono
date! Quando Michelangelo voleva costruire la sua scalinata a
Firenze, ne realizzava un modello in legno per convincere i Medici
del suo progetto. Oggi abbiamo molte opportunità, ed è meglio
utilizzare tutte quelle al momento disponibili: modelli reali e modelli virtuali. È importante imparare e conoscere tutti i programmi.
Nel nostro studio confluisce il know-how da tutte le parti del mondo. Al momento stiamo lavorando con circa 30 programmi diversi!
Cerchiamo sempre più di realizzare le nostre simulazioni all’interno del team, come ad esempio le simulazioni della luce diurna, o
le simulazioni del vento, tutte cose di tipo ingegneristico, perché
in questo modo raggiungiamo i nostri obiettivi in maniera più
rapida ed efficiente e siamo così in grado di elaborare i nostri prototipi più velocemente. BIG Ideals è il nome che abbiamo dato a
questo progetto, iniziato un anno fa. Il nostro partner Jakob Lange
ne è il responsabile.
Molte innovazioni nascono dal processo di stampa in 3D. Senza dubbio, da ciò si ottengono le più diverse costellazioni di pensiero e progetto parametrici e, in questo modo, il design e la realizzazione diventano inseparabili. Le rappresentazioni in virtual
reality e augmented reality diventano sempre più importanti anche
in architettura, dato che le tecniche e gli strumenti necessari costano sempre meno e si fanno sempre più leggeri.
Grazie a questi strumenti nascono anche nuovi processi di progettazione e un nuovo linguaggio delle forme?
Sì, grazie alla possibilità di poter generare rapidamente nuovi
prototipi con le stampanti 3D, credo si possano rendere fisicamente visibili molte idee in maniera rapida e poco costosa.
Bjarke Ingels compirà presto 40 anni, sta preparando un libro e
una mostra. Ci può già svelare qualche dettaglio?
La mostra sarà inaugurata il 24 gennaio al National Building
Museum di Washington. Sarà allestita nell’atrio del museo dove al
momento c’è “The Maze”, un’installazione di BIG. Il titolo della
mostra sarà “Hot to Cold”. Mostreremo 60 progetti, la maggior
parte dei quali è già stata realizzata o è in costruzione. In base alla
temperatura media annua, i progetti verranno disposti dal paese
più caldo a quello più freddo.
La maggior parte degli edifici da voi realizzati hanno un carattere iconografico. Quali sono gli ingredienti per realizzare
un’icona?
Noi non progettiamo i nostri edifici con l’intento di creare un
effetto icona. Questo effetto icona nasce nella mente delle persone
che osservano l’edificio. Un’icona è un edificio che rimane impresso nella memoria perché possiede qualità che non si dimenticano.
Ciò può essere la forma o la funzione dell’edificio, oppure il fatto
che parti dell’edificio siano in movimento. Dipende da molti fattori il motivo per cui un edificio rimane saldamente impresso nella
memoria. Ad esempio la Sydney Opera House è l’icona di una nazione. Ciò è dovuto al fatto che un edificio così non si era mai visto
e che ha una funzione così significativa come teatro dell’opera.
Il titolo della famosa mostra di BIG “Yes is more” e del relativo
libro a fumetti fa riferimento al credo di Mies van der Rohes
“Less is more”, che molti architetti oggi come allora hanno fatto
proprio.
BIG ha un credo e se sì, quale?
“Yes is more” è sicuramente molto più che il titolo di una mostra. È il nostro credo.“Yes is more” ha più di un riferimento. Si riferisce sia a “Less is more” che a “Less is a bore” di Robert Venturi.
Come rappresentante del Postmoderno, egli trovava il modernismo classico così poco decorativo da annoiarsi.
Con ciò intendeva anche dire che il costruire in maniera opportunistica non è un errore e che si può comunque andare incontro ai
desideri dei costruttori: se il cliente vuole un edificio in stile modernista, l’architetto si adatta, così come se il cliente vuole invece
un edificio in stile decorativo. Il nostro credo “Yes is more” è nato
quando Obama ha riportato il positivismo in politica con lo slogan
“Yes we can”. Noi cerchiamo un approccio positivo al nostro campo.
L’architettura è circondata da negatività. Tentiamo di ovviare nel
miglior modo possibile a questa negatività cercando il sentiero positivo. Ad esempio, tra due contendenti cerchiamo di trovare un
compromesso che vada bene ad entrambi. Questo è quello che in
fondo gli architetti fanno tutti i giorni. Ci sono così tante leggi che
a volte sono di aiuto e a volte solo un freno, ci sono sempre protagonisti e antagonisti in un progetto, ci sono sostenitori politici e
avversari. Ci sono quindi abbastanza fattori in grado ritardare a
volte la costruzione di un edificio per addirittura un decennio. In
quei casi bisogna restare ottimisti e positivi.
Una domanda a chiusura della nostra intervista:
Se dieci anni fa qualcuno avesse potuto darle un consiglio, quale consiglio sarebbe stato?
È un’ottima domanda! Quale consiglio? Penso che mi avrebbe
consigliato di comprare le azioni della Apple.
Sì, un buon consiglio costa caro!
La ringrazio per l’intervista, signor Bergmann!
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et prendre part
activement à
l’expérience de BIG.
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ed entrate a far parte
dell’esperimento
di BIG.
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New Collection — TEXtiles
New Collection — TEXtiles
Pierres précieuses
de l’architecture au sol
I diamanti del design dei pavimenti
La nuova collezione TEXtiles
La nouvelle collection TEXtiles
Déjà en 2008, Vorwerk lancait TEXtiles SL, une innovation sans précédent. Une autre première : les dos de ces dalles ne contenaient
plus ni bitume ni PVC, des substances nocives. Cette technologie
nouvelle a valu au produit d’être certifié du Green Label Plus. L’innovation technique s’est même doublée d’une innovation en matière
de forme : la nouvelle collection de Hadi Teherani, en présentant la
dalle forme libre, sonnait le glas de la découpe standard, ouvrait des
perspectives, des possibilités inattendues de l’architecture du sol.
Nous en montrons deux références dans l’actuel numéro de notre
magazine : la Rabobank et la Banque centrale européenne.
Dans son portefeuille de créateurs, Vorwerk flooring compte
déjà de nombreux designers et artistes de renom. Aujourd’hui, studio aisslinger, atelier de design à Berlin dirigé par Werner Aisslinger,
vient de redéfinir l’architecture du sol : ses toutes récentes créations
ajoutent au langage formel de TEXtiles des décors géométriques
inédits, des variations inattendues. La couleur et la géométrie de
«Trapez» et de «Darts+Diamonds» génèrent un effet tridimensionnel, impressionnent par une perspective en trompe-l’œil que vient
chahuter la texture chatoyante de la surface. «Tripod+Prisma»
rappellent des chaînes de structures moléculaires; «Crystal L+S»,
«Stripe» ainsi que «Partition» jouent avec les possibilités géométriques du trapèze.
C’est dans la collection «SCALE» que Hadi Teherani a puisé
«Crystal» et «Partition», des formes libres très réussies; et leur registre décoratif s’enrichit encore de nouvelles variantes de couleur
et de texture. En variant structure et coloris des formats standards
rectangulaires, 25 x 100, 50 x 50, 50 x 100 et 100 x 100 cm, les
concepts de pavage se multiplient et se traduisent par autant de
fascinantes créations au sol.
Products pictured:
TEXtiles
DARTS+DIAMONDS
Visualisations: © Virtual Design Unit
Già 2008, con TEXtiles Vorwerk ha saputo lanciare sul mercato
un’innovazione sorprendente: per la prima volta si è riusciti ad
eliminare dal retro del rivestimento delle quadrotte di moquette le
sostanze più nocive come i bitumi e il PVC. Questa nuova tecnologia ha garantito al prodotto la certificazione Green Label Plus.
Oltre alla novità tecnologica è stata presentata anche una novità
formale: modificando il reticolo standard, la nuova collezione di
Hadi Teherani ha introdotto per la prima volta la quadrotta tessile
modulare a forma libera. Ciò ha creato possibilità e libertà di configurazione completamente innovative per quanto riguarda la posa
di moquette, come dimostrato dagli esempi della Rabobank e della Banca Centrale Europea presentati in questo numero. La gamma
di prodotti Vorwerk flooring sono firmati dai nomi di moltissimi
designer e artisti contemporanei. Lo studio aisslinger di Berlino,
guidato da Werner Aisslinger, ha saputo dare un nuovo significato al concetto al design della pavimentazione: i suoi nuovi disegni hanno esteso il linguaggio delle forme di TEXtiles con geometrie e possibilità di combinazione completamente nuove. “Trapez”
e “Darts+Diamonds”, grazie all’interazione di colore e geometria,
creano un effetto tridimensionale e stupiscono con il loro effetto prospettiva, la cui illusione viene creata con un raffinato cambiamento di struttura della superficie tessile. “Tripod+Prisma”
ricordano i concatenamenti delle strutture molecolari; “Crystal
L+S”, “Stripe” e “Partition” giocano con le forme trapezoidali. Le
quadrotte di moquette “Crystal” e “Partition” sono state riprese
dalla collezione “SCALE” di Hadi Teherani e sono combinabili in
maniera ancora più eclettica in varianti di strutture e colori differenti. Per quanto riguarda i formati standard rettangolari 25 x 100,
50 x 50, 50 x 100 e 100 x 100 cm, le nuove combinazioni di struttura e colore permettono lo sviluppo di nuove soluzioni e di realizzare interessanti progetti di configurazione degli spazi.
Products pictured
TEXtiles
TRAPEZ
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et découvrir la
nouvelle collection
TEXtiles.
Scannerizzate
l’immagine e
scoprite la nuova
collezione TEXtiles.
7
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New Collection — Projection
New Collection — Projection
La nouvelle
Projection
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FORMAT 3K92
La nuova “Projection”
NANDOU DESIGN 2D57
ELARA 4E65
CONTURA 5S00
La génération suivante de la colSta per arrivare la prossima
lection professionnelle «Projection» generazione della collezione
de Vorwerk fait son entrée.
“Projection” di Vorwerk.
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et découvrir la nouvelle
collection «Projection».
Scannerizzate l’immagine
e scoprite la nuova
collezione “Projection”.
TECNO 5S45
En associant des formes, des couleurs et des matériaux classiques
et nouveaux, les lignes de produits de la collection permettent une
créativité sans bornes. Projection réunit trois composantes qui
seront exposées pour la première fois en janvier, aux salons BAU
de Munich et Domotex de Hanovre : «Projection», «TEXtiles» et
«Elementary Shapes».
La collection traditionnelle «Projection» associe des qualités
éprouvées pour le secteur professionnel et un concept nouveau de
couleurs tendance. Qui plus est, la ligne de produits a été complétée par de nouvelles qualités. La ligne «TEXtiles» comprend les classiques parmi les dalles Vorwerk, avec des formes libres très appréciées tel «Crystal» et «Partition», puis de nouvelles variantes textures
et coloris ainsi que la dernière collection forme libre signée Werner
Aisslinger : cela permet de nombreuses combinaisons nouvelles.
Le studio aisslinger signe également «Elementary Shapes» qui,
en renouant avec le thème formes libres, enrichissent de facettes
nouvelles la géométrie, la gamme de couleurs et de matériaux de
l’architecture au sol.
La haute exigence esthétique n’est pas la seule vertu des produits Vorwerk flooring (revêtements du sol). Ajoutez-y les rigoureux
critères de durabilité et de qualité de la marque. Les revêtements
du sol sont tous non polluants et estampillées antiallergiques, une
qualité confirmée par le label «Life Balance».
Sta per arrivare la prossima generazione della collezione
“Projection” di Vorwerk. Grazie alla combinazione di forme,
colori e materiali tradizionali e nuovi, le linee di prodotto di questa collezione offrono illimitate possibilità di configurazione.
“Projection” è formata dalle tre componenti che verranno presentate in anteprima alle due fiere di settore, la BAU di Monaco di
Baviera e la Domotex di Hannover: “Projection”, “TEXtiles”, e
“Elementary Shapes”. La collezione di base “Projection” riunisce la tradizionale qualità del settore clienti business. La gamma di colori invece è stata ripensata in chiave assolutamente
trendy. La linea di prodotti è stata arricchita inoltre da altri elementi
del tutto innovativi. La linea “TEXtiles” riunisce le classiche
quadrotte tessili di Vorwerk, come le quadrotte modulari “Crystal”
e “Partition”, che hanno avuto tanto successo in passato e che ora
offrono ancora più possibilità di combinazione. Nuovi colori e
nuovi modelli, arricchiti dalla collezione modulare disegnata da
Werner Aisslinger.
Lo studio aisslinger ha disegnato anche la collezione
“Elementary Shapes”. Sempre ispirata al tema della modularità,
essa arricchisce il design della pavimentazione con nuove geometrie, colori e materiali.
I prodotti di Vorwerk flooring sono il frutto degli elevati standard in fatto di possibilità di configurazione, sostenibilità e qualità che hanno sempre caratterizzato il marchio Vorwerk. Tutti i rivestimenti per pavimentazione prodotti da Vorwerk sono privi di
sostanze nocive e polveri fini, certificati “Life Balance” e sono
anche quindi adatti anche in caso di allergie.
Photos far left and right: © Nomad, Senfft Studios
Photos middle: © Nomad, Ivo v. Renner
“Elements” by Werner Aisslinger
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New Collection — Elementary Shapes
New Collection — Elementary Shapes
Geometria
tessile
Géométrie textile
Colour variations LEAF
Werner Aisslinger
«Elementary Shapes»
collection de Werner Aisslinger
La dalle forme libre, mise au point par Vorwerk flooring, se poursuit
avec une autre innovation : Werner Aisslinger signe une collection
entièrement nouvelle : Elementary Shapes, un revêtement du sol
textile, de structure modulaire.
Les «Elementary Shapes» réunissent deux lignes de produits
distinctes, les «Elements» et les tapis sur mesure «Mito» et «Leaf».
Des formes géométriques – cercle, carré, triangle et rectangle –
définissent l’expression formelle des «Elementary Shapes» épousant la tendance actuelle de l’avant-garde du design qui s’inspire
des maîtres du post-modernisme, tels Ettore Sottsass ou encore
Alessandro Mendini. Les six formes de ces «Elements» s’associent en toute liberté et peuvent être alignées sans fin. Les différentes formes géométriques permettent de créer un tapis personnalisé tant pour la forme que pour les couleurs, et de l’adapter ainsi
parfaitement aux dimensions de la pièce. Les surfaces des
éléments composés sont optiquement séparées par de minces
bandelettes de laine feutrée aux couleurs contrastantes. Leur
interaction crée ces combinaisons de couleurs typiques d’un Werner Aisslinger, par exemple des tons baie, rouge vif, vert kiwi striés
d’un bleu étincelant ou d’un beige aux nuances de vert. Elements,
c’est la liberté formelle des dalles avec l’illusion d’un tapis sur
mesure, c’est la créativité en toute flexibilité. Un endos antidérapant
assure que le revêtement reste bien en place.
Les tapis sur mesure «Mito» et «Leaf» sont, eux aussi, ornés
d‘une mince bandelette aux vigoureuses couleurs laine feutrée
assorties. S’ils ne s’associent pas sans transition visible, leur homogénéité formelle génère pourtant une harmonie dans la pièce.
Indépendamment de la géométrie de la pièce, les formes libres
organiques s’adaptent parfaitement aux plans les plus divers;
d’éventuels angles peuvent être déjoués ou intégrés. La collection
«Elementary Shapes» est parfaitement adaptée aux besoins des
professionnels et se prête très bien à souligner la géométrie d’une
zone d‘accueil ou à définir le plan ouvert d’une grande surface, tel un
espace bureau. Les «Elements» prouvent leurs grandes qualités notamment dans la décoration de corridors ou pour signaler des zones
d’usages divers : avec une largeur d’un mètre et une longueur infinie, ils redéfinissent les traditionnels tapis de corridor ou d’escalier.
Free-form rug Leaf; product ELARA
Hallway situation using Elements; the products
ELARA, FRISEA, FORMA
LEAF S 196 x 196 cm
LEAF L 259 x 259 cm
MITO S 186 x 200 cm
MITO L 337 x 362 cm
“Elementary Shapes” di
Werner Aisslinger
La quadrotta tessile modulare a forma libera è un’invenzione di Vorwerk flooring, a cui ora si aggiunge un’ulteriore innovazione: “Elementary Shapes” di Werner Aisslinger è il nome di
una nuovissima collezione di rivestimenti tessili modulari per
pavimentazioni. Le collezione “Elementary Shapes” è costituita
sostanzialmente da due diverse linee di prodotto: gli “Elements” e
le moquette a pezzo singolo “Mito” e “Leaf”.
“Elementary Shapes”, che sono quindi forme geometriche di
base come il cerchio, il quadrato, il triangolo e il rettangolo,
determinano il linguaggio figurativo della collezione e riprendono
il design di avanguardia ispirato dai lavori dei maestri del postmodernismo come Ettore Sottass e Alessandro Mendini.
Le sei forme di base di “Elements” possono essere combinate a
piacere e disposte una dopo l’altra all’infinito. A partire dal set
composto da diverse forme geometriche, si possono creare delle
moquette dalla composizione individuale sia dal punto di vista
figurativo che da quello cromatico, su misura a seconda degli
spazi. In questo collage di elementi, le superfici sono separate da
sottili strisce di feltro dai colori contrastanti. L’insieme crea le
combinazioni cromatiche tipiche di Werner Aisslinger, come ad
esempio il rosso segnale nelle tonalità dei frutti rossi, il verde kiwi
con strisce di azzurro vivo o il beige con diverse nuance di verde.
“Elements” riunisce la libertà delle forme delle quadrotte tessili
con l’impressione di una moquette su misura e garantisce una
libertà figurativa ed un’estrema flessibilità di impiego. Il retro
antiscivolo impedisce lo slittamento sul suolo di base. Anche i
singoli elementi “Mito” e “Leaf” hanno una striscia in feltro dai
colori intensi tono su tono. Non si possono disporre l’uno dopo
l’altro senza interruzioni, ma la combinazione delle forme crea
comunque un assetto d’insieme perfetto. Le quadrotte modulari
organiche si inseriscono impeccabilmente in qualsiasi locale,
indipendentemente dalla pianta e dalla geometria degli spazi.
Gli angoli non rappresentano un problema. La collezione
“Elementary Shapes” è assolutamente adatta a qualsiasi tipo di
oggetti ed è un’ottima soluzione per dare un tono nella zona lounge
o per delineare un’area particolare in un ambiente open-space
come ad esempio nel caso di uffici. La collezione “Elements” si
presta come un prezioso elemento figurativo nei corridoi e per
delimitare o delineare aree a fruizione diversa: con una larghezza
pari ad un metro e una lunghezza su misura sono la reinterpretazione in chiave moderna del classico passatoio.
Residential area using Elements; the products ELARA, FRISEA, FORMA
H 98 x 98 cm
B 98 x 65 cm
D 98 x 98 cm
T 98 x 65 cm
L 98 x 73 cm
Free-form rug MITO; product ELARA
S 98 x 49 cm
The six shapes in the “Elements” collection
Colour variations MITO
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et découvrir
la nouvelle collection
de Werner Aisslinger
pour Vorwerk flooring.
Photos: © Nomad, Magnus Pettersson
Visualisations: © Virtual Design Unit
Scannerizzate
l’immagine e scoprite la
nuova collezione di Werner
Aisslinger per Vorwerk
flooring.
13
14
Interview — Tom Dixon
Interview — Tom Dixon
The modern
alchemist
Entretien avec Tom Dixon
DIALOG : Tom Dixon, au début de votre carrière, vous vous
êtes fait une réputation avec du «low-tech design» : Matériaux
bruts et transformation artisanale étaient la marque de vos
projets, un style qui s‘opposait de façon frappante au design
high-tech ultralisse des années 80 et 90. Simple hasard ou
pposition en âme et conscience?
1.
Tom Dixon : Je ne dirais pas que j’ai fait sciemment du «low-tech
design» ou que j’étais un rebelle, non, mes travaux se situaient dans
le postindustriel. Dans ces années, deux styles prédominaient en
Angleterre : le postmodernisme sous influence italienne qui réintroduisait les couleurs vives, l’ornementation, et le néoclassicisme
victorien. S’opposer au courant dominant n’était pas très compliqué
tant il sautait aux yeux. Aujourd’hui, avec Internet, une tendance se
répand en un clin d‘œil; le designer et l’artiste ont beaucoup plus de
mal à innover. C’est aussi un grand problème pour les jeunes : aujourd’hui, il n’y a plus d’establishment contre lequel ils pourraient se
révolter. Dans le temps, c’était plus simple. Le métal rouillé de mes
objets contrastait avec le décor artificiel du formica rose. Vu d’aujourd’hui, j’étais en opposition, mais cela tenait aussi du pur pragmatisme : à l’époque, tout ce que je savais faire, c’était souder, et
c’était une méthode permettant de produire assez rapidement des
objets industriels, sans fioritures. J’ai appris sur le tas, dans un atelier qui réparait des véhicules anciens. C’est un ami qui m’a appris
les rudiments, en une heure. Je n’ai jamais été un brillant artisan,
chez moi, c’était, disons improvisé, quelque peu à l’état brut.
Dans le temps, vous étiez aussi musicien dans un groupe et, nos
informations le disent, c’est dans le club «Titanic» à Londres
que vous avez créé, en direct s’il vous plaît, vos premiers
objets soudés. Qui, de la musique ou du design, est apparu le
premier?
Je jouais dans un groupe, puis je me suis cassé le bras. C’est
alors que le night-club m’a permis de gagner ma vie. Dans un nightclub, tout se passe la nuit, surtout les vendredi et samedi soir. J’ai
donc gagné ma vie en soudant des objets sur scène, le weekend.
Cela m’a laissé beaucoup de temps libre en journée pour réaliser
mon dada, le soudage. La flamme de l’arc, le métal, c’est devenu
une passion pour moi. Les habitués du club étaient souvent des
gens qui tenaient boutique une dans le quartier, un coiffeur, un designer de mode qui avaient besoin d’une nouvelle chaise pour leur
échoppe, ou le photographe d’un nouveau trépied. Le club m’a permis d’écouler mes objets, le direct et la vente en plus, c’était sensationnel.
Tout le monde était fasciné par les flammes et les étincelles ainsi
que le risque inhérent. Un soir, le tapis du club a pris feu, cela a sonné le glas de mon show.
Mais je n’ai pas pour autant arrêté de fabriquer des
objets, la cadence était même
assez impressionnante. J’avais décidé de
gagner ma vie
avec cela, je me considérais
comme un alchimiste : un jour, j’assemblais par soudage du métal
rouillé, le lendemain, j’en faisais de l‘or.
Les salons de design se multiplient; certains proposent une
plateforme aux designers en herbe. Nombreux sont ces jeunes
qui, en venant là, espèrent être découverts par un grand fabricant. Que recommandez-vous à ces jeunes talents?
C’est devenu extrêmement difficile pour les jeunes. Ils sont très
nombreux à choisir ce métier.
Pourquoi veulent-ils tous devenir designer?
Je pense, parce que c’est un métier extraordinaire! A mes débuts, il y avait moins de concurrents mais on avait aussi plus de mal
à trouver une plateforme. A l’époque, pour focaliser l’attention sur
sa personne et sa création, on achetait une centaine de timbres et
on faisait partir les invitations.
Aujourd’hui, on peut joindre les quatre coins de la planète avec
un seul mail envoyé à partir de la chambre à coucher. Au fond, ne
pas être connu par tout le monde peut être un avantage; on a tout
le temps pour trouver son style
personnel avant de faire braquer
les feux de la rampe sur vous.
L’attention générale passe finalement au second plan. Avant
d’avoir eu le temps de dire ouf,
on retrouve tout, bien exposé
sur des sites tels Dezeen ou Architonic – et, d’un coup, toutes 2.
ces idées qui t’appartenaient il y
a peu de temps encore, sont devenues la propriété de tout le monde.
Le défi est donc de trouver l’instant propice pour dévoiler son style,
sa conception esthétique. Moi, j’ai été découvert par Carla Sozzani, la fondatrice du Concept Store Corso Como à Milan, alors que j’y
exposais avec Marc Newson. Elle s’est rendue chez Cappellini avec
qui j’ai ensuite noué d’excellentes relations – c’est lui qui m’a révélé à l‘international. Le revers de la médaille : il a engrangé mes plus
belles pièces et j’y ai gagné très peu. Mes meilleurs concepts appartiennent dorénavant à quelqu’un d’autre. D’un point de vue financier, cela n’avait donc aucun sens. Mais j’avais trouvé ma place dans
un label mondialement reconnu, et ça, c’était grandiose.
Est-ce pour cela que vous avez créé votre propre marque?
Pour ne plus dépendre d’autres fabricants? Pour avoir finalement une plus importante part du bénéfice?
Je ne vous parle pas de bénéfice. J’ai déjà fait tant de choses
dans ma vie : j’ai fait des choses de mes propres mains, j’avais
ma propre affaire, j’ai travaillé pour une grosse
boîte, j’avais mon atelier avec
15 collabora-
teurs. Après tant de pérégrinations, tout ce que je souhaitais, c’était
d’avoir plus de contrôle. Pour y arriver, il m’a fallu structurer mon entreprise comme une marque de mode, avec mon nom, mon label.
Nous gérons la distribution, nous assurons la communication. Bien
entendu, nous avons notre propre design. Seule la production a été
délocalisée, comme le font la plupart des designers de mode. Et je
vais pouvoir m’épanouir plus rapidement, car j’ai associé des investisseurs à l‘entreprise.
Votre entreprise a-t-elle changé, avec l’arrivée d‘investisseurs?
Je ne discute pas mes concepts avec eux, mais je dois tenir
les objectifs annuels en matière de chiffre d’affaires et de croissance, c’est sûr. Notre structure n’a rien à voir avec celle des autres
studios de design que je connais. Nous ne travaillons que pour
notre marque alors que les autres designers travaillent encore pour
d’autres labels, d’autres producteurs. Ce n’est pas vraiment facile,
car il s’agit de concilier un tas de processus complexes : la gestion
de production, le stockage et la logistique, le secteur communication et médias, sans oublier le marketing et la distribution.
Etes-vous impliqué dans tous ces processus ou avec-vous
mis en place un management compétent qui vous libère de
ces contraintes?
Je m’implique partout, sauf peut-être dans la logistique, car ces
processus m’intéressent vraiment! Un designer doit connaître la
chaîne de production et développer la sensibilité de savoir à quel
prix un produit pourra se vendre pour que les gens l‘achètent.
A partir de quelle étape du concept intégrez-vous la production dans vos réflexions? Dès que vous prenez le crayon en
main?
Bien avant, je pense!
A quel moment choisissez-vous l’atelier de production? Avant
la première ébauche?
Je suis littéralement obsédé par les usines, les ateliers et les
processus de fabrication; souvent, les idées viennent de là. Je
passe beaucoup de temps sur les sites de fabrication en Inde, en
Chine et en Allemagne.
Comment trouvez-vous ces ateliers et ces fabricants qui vont
concrétiser vos concepts?
Chaque projet a son point de départ bien spécifique. Cela peut être
un matériau bien précis. Par exemple cette année, en pensant au
marbre, j’ai en tête un contact en Chine qui va me fournir une liste de
tous les fabricants potentiels. Puis il y a aussi mon expérience professionnelle; j’ai ainsi gardé des contacts du temps que j’ai passé
chez Habitat. Ou bien, comme tous les autres, je me sers d’Internet
pour avoir des informations.
A propos de marbre : dans le design, ce matériau connaît une
incroyable renaissance. Vous étiez un des premiers à réintroduire des matériaux traditionnels – cuivre, laiton et émail
– dans le design moderne. L’accueil a été unanime, nous les
voyons partout. Pourrait-on dire que la demande de ces matériaux traditionnels témoigne d’une valeur pérenne?
Certaines choses me lassent très vite; parfois, il suffit de combler un manque qui existe. Il faut choisir le bon moment. Parfois, on
découvre des choses avant l’heure, c’est bien, parfois trop tard, ce
qui est fatal. Parfois, j’avais aussi de la chance. Ma fonction de directeur de la création chez Artek et Habitat m’a sans doute permis
de prendre un peu de recul, d’observer les choses à distance. A
partir de là, les tendances ou la mode ont moins de prise sur vous.
Vous êtes alors en mesure de réfléchir à ce qui comptera dans deux,
trois ans.
Pour Soho House, un club privé à Londres, vous avez conçu
«Shoreditch House» qui a connu un accueil enthousiaste dans
la scène créative. C’était bâtir le refus de ce qu’on appelait
jusqu’à présent design moderne. Le minimalisme décalé a
laissé la place à une luxuriance de canapés et de rideaux : le
vintage se retrouve partout. D’où nous vient cette tendance et
sera-t-elle durable?
Elle nous vient en partie des Etats-Unis, c’est sûr. L’hôtel Ace ou le restaurant Balthazar à New York génèrent un décor
de film des années 50. La Grande Bretagne est beaucoup moins
sous l’influence
du design modern que
les autres pays d’Europe; en matière
de création, elle
est restée bien
15
3.
plus traditionaliste. L’idée de réunir sous un même toit, travail et
divertissement, a fait le succès de la Soho House, pas seulement
sa conception. Par moment, la tendance rétro m’agace, disons que
c’est une question d’équilibre. Le traditionnel en look parfaitement
stylé, ce n’est que banale imitation, loin du moderne. Cependant,
un mélange d’ancien et de nouveau est bien de notre temps; cela
prouve que le monde moderne tolère et fait coexister beaucoup de
choses. Actuellement, je vois plutôt le risque que les gens regardent
vers le passé parce qu’ils ont peur de l’avenir, ils se sentent plus à
l’aise dans une ambiance de nostalgie. Pour moi, l’avenir consiste à
marier le meilleur du passé et du présent.
Rideaux épais, meubles capitonnés et autres détails décoratifs ont bel et bien retrouvé leur place dans l’architecture d‘intérieur, ce qui n’est pas encore tout à fait le cas du tapis et surtout de la moquette. Vous donneriez une place à la moquette
dans vos décorations d’intérieur?
Le tapis est bel et bien revenu, du moins en Angleterre. La mode
du minimalisme et du design stérile est révolue! Les textiles les plus
divers et les matériaux doux refont leur entrée, par exemple dans
les restaurants et les théâtres où ces matériaux s’imposent déjà
pour des raisons acoustiques. Je trouve les tapis passionnants et
j’aimerais bien entamer un dialogue créatif. Je crois que la moquette
connaîtra un grand come-back. Et que nous verrons l’habillage textile des plafonds.
Merci pour cet entretien, Tom Dixon!
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et apprendre plus sur
Tom Dixon.
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per saperne di più su
Tom Dixon.
Quattro chiacchiere con Tom Dixon
DIALOG: Tom Dixon, già agli inizi, si era fatto un nome con il
“low-tech design”: materiali grezzi e lavorazione a mano da artigiano hanno caratterizzato uno stile che si è distanziato fortemente dal design high-tech dalle forme lucide tipico degli anni
‘80 e ‘90. È stato un caso o è stata una decisione consapevole
quella di posizionarsi così all’antitesi?
Tom Dixon: non direi di aver creato consapevolmente il design
low-tech o di essermi ribellato. Il mio lavoro è di ispirazione
post-industriale. A quei tempi, i gusti in Inghilterra erano caratterizzati soprattutto da due stili: il Postmodernismo all’italiana con
colori brillanti e superfici imitate, ed il Neoclassicismo in stile vittoriano. è stato abbastanza semplice andare contro corrente, perché il mainstream era facilmente identificabile come tale. Oggi i
nuovi trend vengono immediatamente trasportati e commercializzati via internet, il che significa che per i designer e gli artisti è
molto più difficile creare qualcosa di diverso dal resto. È anche un
po’ il problema delle nuove generazioni: non esiste un vero e
proprio establishment con cui andare a scontrarsi. Ma allora era
4.
facile. Il metallo arrugginito dei miei oggetti era l’opposto di un
materiale sintetico come la fòrmica rosata. Con il senno di poi,
posso dire di aver assunto una posizione antitetica, ma d’altronde
si trattava di puro pragmatismo: la saldatura era l’unica cosa che
sapevo fare a quei tempi, nonché un metodo relativamente rapido
per realizzare oggetti in uno stile di tipo industriale e senza fronzoli. Ho imparato quest’arte in una carrozzeria che riparava auto
d’epoca. Un amico mi ha mostrato come funziona la saldatura e
dopo un’ora ero in grado di farlo da solo. Non sono mai diventato
un maestro artigiano, ma è sempre rimasto tutto piuttosto grezzo
e improvvisato.
Una volta Lei suonava in una band e da qualche parte ho letto
che i Suoi primi oggetti in materiali saldati sono stati creati durante una performance live in un club londinese, il “Titanic”.
Cosa è venuto prima: il palcoscenico o il design?
Sì,
suonavo in una
band, ma poi mi
sono rotto un braccio. Il club è quindi diventato la mia nuova fonte di guadagno. In un night club, ovviamente, tutto avviene di notte, soprattutto il venerdì e il sabato. Mi guadagnavo da vivere saldando i
miei oggetti sul palco nei weekend. Di giorno avevo molto tempo
per coltivare il mio hobby, la saldatura. La fiamma e il metallo incandescente sono diventati la mia passione. Molti frequentatori
del club erano persone che avevano dei negozi in zona, ad esempio
un parrucchiere o uno stilista che avevano bisogno di una nuova
sedia per il proprio negozio, o un fotografo che ne aveva bisogno
per il suo set. Il club era per me quindi un canale di vendita, un effetto collaterale senz’altro positivo delle mie esibizioni. Tutti erano affascinati dal pericolo creato dal materiale incandescente e
dalle scintille. Purtroppo un giorno, la moquette del club ha preso
fuoco e ciò ha messo la parola fine alle mie esibizioni. Tuttavia
non ho smesso di produrre e vendere i miei oggetti in gran quantità. Volevo guadagnare i miei soldi in quel modo e mi vedevo come
un alchimista: un giorno saldavo pezzi di metallo rugginosi, quello successivo li trasformavo in soldi.
Ci sono ormai così tante fiere del design; molte danno spazio
anche ai nuovi talenti. Molti di questi nuovi designer sperano
che, essendo presenti in queste occasioni, prima o poi qualche
grosso produttore li scopra. Cosa consiglia a questi giovani?
Per i giovani designer è veramente durissima oggi. Ci sono
così tanti giovani che vogliono intraprendere questo lavoro.
Ma perché vogliono tutti fare il designer?
Penso semplicemente che questa sia una professione fantastica! Ai miei tempi non c’erano molti concorrenti, ma d’altra parte
era anche molto più difficile presentarsi. Allora, per attirare l’attenzione su di sé e sulle proprie creazioni, bastava comprare cento
francobolli e spedire gli inviti. Oggi con un’e-mail si può raggiungere il mondo interno comodamente dalla propria camera da letto.
Può tuttavia essere anche un vantaggio il fatto di non essere conosciuti da tutti e di avere la possibilità di sviluppare il proprio stile
in tutta tranquillità prima di attirare l’attenzione di tutti. Non si
tratta tanto di essere percepiti. Ancora prima di accorgersene, le
proprie cose sono già pubblicate ed allestiste su Deezen o su Achitonic, le idee che ti appartenevano fino ad un momento fa, sono
già di dominio di tutti. La sfida consiste nell’aspettare e cogliere il
momento giusto fino a quando non hai sviluppato un tuo stile ed
un proprio senso estetico. Io sono stato scoperto da Carla Sozzani,
la fondatrice del concept store Corso Como di Milano quando ho
esposto insieme a Marc Newson. Lei è andata da Cappellini. Con
Cappellini si è sviluppato uno splendido rapporto, mi ha reso famoso a livello internazionale. L’altro lato della
medaglia era il fatto che lui ha ottenuto i miei pezzi migliori e io
non ci ho guadagnato quasi nulla. I miei progetti migliori appartenevano quindi a qualcun altro.
Dal punto di vista economico,
tutto ciò non aveva più senso.
Ma il fatto di essere posizionato presso un marchio così importante è stata per me una
cosa eccezionale all’epoca.
È stata questa la ragione per
cui ha creato il proprio marchio? Per non essere più di5.
pendente da altri produttori e
trarne così maggior profitto in termini economici?
Non si tratta di profitto. Ne avevo già provate tante: avevo creato cose con le mie mani, avevo il mio negozio, avevo lavorato per
una grande azienda, avevo la mia fabbrica con 15 persone. La mia
conclusione di questa avventura è che voglio avere più controllo. E
questo obiettivo lo raggiungo strutturando la mia azienda come
una casa di moda. Ho un nome, il mio proprio marchio. Abbiamo
il nostro reparto vendite e ci occupiamo della comunicazione. E
naturalmente abbiamo il nostro design. La produzione avviene
esternamente come per la maggior parte delle case di moda. Avendo attirato degli investitori, la mia azienda può ora crescere in maniera più rapida.
È cambiata l’azienda da quando ci sono degli investitori?
Non devo consultarmi con loro per avere un consenso sulle mie
bozze di design, ma sicuramente gli obiettivi di profitto devono
essere raggiunti e devono crescere anno dopo anno. La nostra
struttura è completamente diversa da quella degli altri studi di design che conosco. Lavoriamo solo per noi stessi, mentre gli altri
designer lavorano anche per altri brand e per altri produttori. Non
è certo facile, dato che ciò significa anche saper coniugare dei processi complessi: la gestione della produzione, del magazzino, la
logistica, la comunicazione e le relazioni pubbliche, nonché ovviamente il marketing e le vendite.
È coinvolto direttamente in tutti questi processi o è riuscito a
creare un livello di gestione che si occupa di tutto liberandola
da questo peso?
Sono un po’
coinvolto in tutto, forse a parte la logistica,
perché questi
processi mi interessano proprio!
Un designer dovrebbe essere
in grado di comprendere i processi di
produzione e sviluppare una sorta di sesto senso per determinare quanto possa costare un prodotto affinché la
gente lo compri.
In che momento del processo creativo comincia e pensare alla
produzione? Già da quando prende in mano la matita per
disegnare?
Penso addirittura molto prima!
Sceglie il sito di produzione ancora prima di iniziare a disegnare?
Sono come posseduto da fabbriche, botteghe artigiane e pro-
6.
cessi di produzione; le idee nascono
spesso in quei posti.
Passo molto tempo in
India, in Cina e in Germania, nei luoghi dove le
cose vengono prodotte.
Come trova queste aziende e questi produttori che
hanno la possibilità di realizzare le Sue idee?
Ogni progetto ha un punto di
partenza. A volte, ad esempio, si comincia da un determinato materiale. Se
quest’anno penso al marmo, ad esempio, ho un
contatto in Cina che mi fornisce la lista di tutti i potenziali produttori. Mi aiuta anche la mia esperienza
professionale. Alcuni contatti li ho ancora dai tempi di Habitat. Oppure, come fanno anche gli altri, uso internet per
informarmi.
A proposito di marmo: questo materiale sta vivendo un secondo
rinascimento. Lei è stato uno dei primi nel design moderno a rivolgere lo sguardo verso i materiali tradizionali come il rame, il
bronzo e lo smalto. Questo tema è stato subito ripreso da tutti e
ora lo vediamo un po’ ovunque. Si sente un nuovo bisogno di
materiali tradizionali che abbiano un certo valore?
Mi annoio molto rapidamente. A volte si tratta solo di colmare
una lacuna già esistente. Il momento dev’essere quello giusto. A
volte si scoprono cose prima ancora che i tempi siano maturi; a
volte invece è troppo tardi e questo è fatale. Ho semplicemente
avuto fortuna un paio di volte. L’essere stato direttore creativo da
Artek e Habitat mi ha sicuramente dato la capacità di allontanarmi
e osservare le cose da una certa distanza. In questo modo si è
meno influenzati delle mode e dai trend del momento. Allora si
può cominciare a valutare che cosa sarà di rilievo nei prossimi due
o tre anni.
Per il club privato Soho House ha progettato la “Shoreditch
House” a Londra, che è stata accolta con furore dalla scena del
design. È la realizzazione del distacco da tutto ciò che finora
significava il design moderno. Non c’è più traccia di freddo
minimalismo. Appaiono invece divani lussuriosi, tendaggi e
“vintage” ovunque. Da dove arriva questo trend e quanto
durerà?
Certamente arriva in parte dagli Stati Uniti. L’hotel Ace o il ristorante Balthazar di New York trasmettono una sensazione da set
cinematografico anni cinquanta. La Gran Bretagna è molto meno
influenzata dal design moderno rispetto ad altri paesi europei e
dal punto di vista configurativo è sempre rimasta più tradizionalista. L’idea del connubio tra lavoro e intrattenimento è decisiva per
il successo della Soho House, non solo la sua configurazione.
Questa tendenza retrò, la trovo in parte seccante, o meglio, è una
questione di equilibrio. Rivisitando completamente lo stile tradizionale, esso diventa un’imitazione, non è modernità. Tuttavia, la
commistione di vecchio e nuovo è contemporanea e mostra che il
moderno offre molte possibilità e permette la coesistenza di più
stili. Al momento, a mio parere, si corre quindi più il rischio che le
persone guardino di più al passato a causa della loro ansia per il
futuro, sentendosi più a loro agio in un ambiente nostalgico. Personalmente, vedo nel futuro la possibilità di coniugare al meglio il
presente e il passato.
Nonostante i tendaggi, i mobili imbottiti e capitonati ed altri
elementi decorativi abbiano ritrovato il loro posto nel design
da interni, i tappeti e le moquette non hanno ancora vissuto il
loro revival. Utilizzerebbe la moquette nei suoi lavori?
La moquette è tornata in voga già da tempo, almeno in Inghilterra. Il minimalismo e il design sterile sono passati di moda! Ora
si ricominciano ad utilizzare tutti i tessuti ed i materiali morbidi,
come ad esempio nei ristoranti e nei teatri. Trovo che i tappeti siano un elemento estremamente interessante e mi piacerebbe dare
inizio ad un dialogo creativo. Credo che la moquette avrà presto un
ritorno in grande stile. E credo anche alle moquette da soffitto.
La ringrazio per l’intervista, Tom Dixon!
1. Bone Bowl Large Brass, © Tom Dixon
2.Cast Mini Jack Copper, © Tom Dixon
3.Wingback Armchair, Base Floor Light, Spun Table Short Brass,
Stripe White Rug Round, © Tom Dixon
4.Pylon Coffee Table, Plum Cocktail Set, © Tom Dixon
5.Pivot Chair, © Tom Dixon
6.Scoop High Chair, Pylon Table, Pylon Coat Stand, Void Light, © Tom Dixon
7. Copper Shades, © Tom Dixon
7.
16
Reference — ETH LEE
Reference — Rabobank
Architecture
cinétique
Architettura cinetica
17
La Rabobank à Roermond
La Rabobank di Roermond
La Rabobank est le premier opérateur des Pays-Bas dans le secteur
des banques de détail.
C’est à Roermond, tout près de la frontière germano-néerlandaise, entre l’autoroute A73 et la ligne de chemin de fer
Roermond-Sittard, qu’a ouvert en 2011 le nouveau centre de conseil
de cette banque néerlandaise, surprenant par son architecture
sculpturale. Le cahier des charges urbanistique limitait la hauteur
à 40 mètres. Le concept du bureau Engelman Architecten avait
opté pour une tour s’élevant en diagonale au-dessus d’un monolithe oblong, contredisant en apparence la loi de la gravitation. Le
concept intègre au site la proximité de l’autoroute s’évanouissant
dans la ville : la cinétique crée chez les automobilistes qui y passent
l’impression visuelle d’une tour qui bouge. Selon les architectes, la
dynamique du bâtiment reflète l’identité de la Rabobank, qu’elle
reproduit aussi à l’intérieur du bâtiment. Récusant un revêtement
du sol monochrome, l’architecte d’intérieur Hans Vos a opté pour
les produits «SCALE» et «FreeSCALE Partition», posés ici en trois
qualités différentes. Une véritable mise en scène de la géométrie
et des couleurs a permis de séparer les zones d’entrée et d’accès
d’autres zones pavées de pierres naturelles.
Les revêtements du sol de Vorwerk répondent aux mêmes
critères de durabilité que le bureau Engelman Architecten a appliqué au bâtiment, car les dalles Vorwerk, contrairement à l’usage,
sont exempts de PVC et bitume.
Les quelque 3.000m² posés dans la Rabobank sont ainsi une
importante contribution au principe de durabilité.
La Rabobank è la più grande banca olandese per clienti privati.
A pochi chilometri dal confine tedesco, a Roermond, tra l’autostrada A73 e la linea ferroviaria Roermond-Sittard, nel 2011 la
banca olandese ha inaugurato il nuovo centro di consulenza che
colpisce per le sue forme architettoniche plastiche come scolpite.
Le norme urbanistiche imponevano una limitazione in altezza di
40 metri per la costruzione di nuovi edifici. Il progetto creato
dallo studio Engelman Architecten ha quindi previsto una torre
che svetta in obliquo che, partendo da un monolite disposto
longitudinalmente, sembra girarsi a dispetto delle leggi della
gravità. La sua configurazione prende in considerazione la prospettiva vista dall’autostrada all’entrata della città: osservandola
dalle automobili che sfrecciano sull’autostrada, si la sensazione
cinetica che anche la torre si stia muovendo. Secondo gli architetti
che l’hanno concepito, la dinamica dell’edificio rispecchia l’identità della Rabobank e questo aspetto viene ripreso anche negli
interni. Anziché optare per una pavimentazione in rivestimento
monocolore, l’archite to di interni Hans Vos ha scelto di utilizzare
i prodotti “SCALE” e “FreeSCALE Partition” in tre diverse qualità.
La geometria e i colori delle quadrotte tessili sono state sapientemente messe in scena per delimitare le aree di accesso e definire le
singole zone nell’ambito della pavimentazione in pietra naturale.
I rivestimenti per pavimentazione VORWERK sono inoltre
conformi alle regole di sostenibilità dettate dallo studio Engelman
Architecten che ha progettato l’edificio, poiché le quadrotte di moquette utilizzate sono prive dei materiali comunemente utilizzati
come il PVC e il bitume. I 3.000 m2 di rivestimento in moquette
della Rabobank rappresentano un contributo più che significativo
alla sostenibilità.
Photos above and left: Rabobank, Roermond, NL © Leon Abraas
Photo: Rabobank building, Roermond, NL © Michiel Mommersteeg
Le nouvel édifice LEE
Il nuovo edificio LEE
Au centre de Zurich, l’Ecole polytechnique fédérale (ETH) de Zurich
vient d’inaugurer LEE, un nouvel édifice rivalisant d’égal à égal avec
le bâtiment principal conçu par Gottfried Semper.
Avec sa hauteur de 40 mètres, l’édifice se démarque aisément
dans l’apparence de la ville; c‘est la première construction entreprise par l’ETH au centre-ville depuis 20 ans. Le département
construction mécanique et génie des procédés ainsi que l’institut
de recherches conjoncturelles intègrent un des bâtiments les plus
éco-durables de Suisse, construit et certifié selon les critères de
Minergie-ECO. Tous les matériaux utilisés sont exempts de substances nocives et garantissent le label GI certifiant un bon climat et
air ambiant sans substances nocives ou allergènes. Utilisé dans la
verrerie du nouvel édifice, RE/COVER green de Vorwerk, remplit ces
mêmes critères. Le revêtement élastomère qui répond aux sollicitations majeures de ce hall d’accueil central a, qui plus est, d’autres
vertus : il est facile d’entretien et de pose, très résistant, inodore,
presque sans émissions et recyclable. Le look vintage «Volcanic
Dash» et son décor à grain fin s’harmonisent parfaitement avec les
matériaux de l‘édifice, associant un béton apparent dépouillé avec
un aspect bois noble.
In centro a Zurigo, a due passi dell’edificio centrale opera di
Gottfried Semper, il politecnico federale ETH ha fatto costruire il
nuovo edificio LEE. Il complesso, con i suoi 40 metri, è un elemento ben riconoscibile nella silhouette cittadina ed è l’unico nuovo
edificio eretto dal politecnico negli ultimi 20 anni in centro città.
Qui, in uno degli edifici più sostenibili della Svizzera, troveranno
posto il dipartimento di ingegneria meccanica e di tecnologia dei
processi, nonché il centro di ricerche congiunturali. Il complesso è
stato edificato e certificato secondo i criteri Minergie-ECO. Tutti i
materiali utilizzati sono privi di sostanze nocive e garantiscono la
certificazione GI (buona qualità dell’aria all’interno) e quindi l’assenza di allergeni e tossine nell’aria al suo interno. Anche RE/COVER green, prodotto da Vorwerk ed installato nella grande sala di
vetro, adempie a questi criteri. Il rivestimento della pavimentazione in materiale elastomero è adatto alle esigenze di questo luogo
centrale all’interno dell’edificio ed è di facile manutenzione, semplice da posare, durevole, inodore, a emissioni ridotte e riciclabile.
Lo stile “Volcanic Dash” si integra perfettamente nella concezione
materiale dell’edificio che riunisce il cemento nudo a vista con eleganti pannelli ad effetto legno.
Photos below: ETH LEE, Zurich, CH © Pierre Kellenberger
Faccia a faccia
con Semper
D’égal à égal avec l’architecte Semper
18
Reference — ECB
Reference —
­ ECB
19
Gratte-ciel-bleu
Il grattacielo di HIMMELB(L)AU
Le nouvel édifice de la BCE à
Francfort s/le Main
Il nuovo edificio della BCE a
Francoforte
Le nouveau siège de la Banque centrale européenne à Francfort fera Il nuovo edificio della Banca Centrale Europea, per l’architettusans doute date comme étant le projet du siècle en Allemagne. Mais ra tedesca, passerà alla storia come il progetto del secolo. Ma
quel est le trait commun entre l’édifice ultramoderne de la BCE et cosa hanno in comune questo modernissimo edificio della BCE
une église baroque? Monsieur Wolf D. Prix, co-fondateur du bureau e una chiesa barocca? La risposta a questo quesito ce l’ha data il
d’architectes COOP HIMMELB(L)AU chargé du projet, y avait déjà co-fondatore dello studio appaltatore, COOP HIMMELB(L)AU,
répondu en 2011, dans un entretien paru dans DIALOG #4 : A l’instar Wolf D. Prix, quando l’abbiamo intervistato per DIALOG #4 nel
de la peinture dans les églises baroques, où l’architecture se fond 2011. Lasciandosi ispirare dalle pitture all’interno delle chiese
dans les cieux, le sol y devient une sorte de réflexion du ciel – dans barocche, in cui gli elementi architettonici sembrano svanire nel
une forme on ne peut plus abstraite. Le décor du revêtement du sol cielo, il suolo sembra specchiarsi nel cielo, in maniera estredes salles de réunion et la grande salle de conférence a été mis mamente astratta. Il motivo decorativo della pavimentazione
au point à partir de l’analyse d’intenses passages humains dans le delle sale riunioni e della grande sala nella zona conferenze è stato
bâtiment. Les mouvements directionnels des usagers dans sviluppato in base all’analisi dei flussi di persone che passeles zones d’accueil et de réunion ont été traduits en structures ranno per questi spazi. Le direzioni di movimento degli utenti
dynamiques.
dell’edificio nei foyer e nelle zone riunioni sono state trasformate
Pour visualiser et concrétiser ce concept, les architectes avaient in strutture dinamiche. Per la ricostruzione e la realizzazione di
opté pour la collection «FreeSCALE» de Vorwerk. Les innombrables questo modello progettuale, gli architetti hanno scelto la collezione
possibilités de combiner les dalles entre elles se traduisent, selon “FreeSCALE” di Vorwerk. Grazie alle innumerevoli possibilità di
les zones, par diverses images contrastées.
combinazione delle singole quadrotte tessili, si ottengono figure
Le concept chromatique des dalles «Forma» – bleu clair, gris dalle strutture differenti a seconda degli spazi.
moyen ou bleu foncé – fait également référence aux couleurs du ciel.
Il modello cromatico delle quadrotte “Forma” in azzurro,
Wolf D. Prix est le co-fondateur du légendaire bureau d’architectes grigio e grigio scuro fa anch’esso riferimento ai colori del cielo.
COOP HIMMELB(L)AU, lequel, dans les années 60, a attiré l’attenWolf D. Prix è stato il co-fondatore del leggendario studio
tion par une architecture psychédélique «bulle de savon», puis par COOP HIMMELB(L)AU, che ha fatto parlare di sé negli anni ’60
sa mouvance activiste dans les années 70, pour enfin se tourner con l’architettura psichedelica ispirata alle bolle di sapone, negli
vers le déconstructivisme, dans les années 80. En 2004, COOP anni ’70 con i loro manifesti dai messaggi molto forti e negli
HIMMELB(L)AU a remporté un concours avec son projet de la nou- ’80 come esponenti dell’architettura decostruttivista. COOP HIMvelle BCE : un ensemble constitué de deux tours jumelles et de l’an- MELB(L)AU nel 2004 è uscita vincitrice dal concorso per la
cien marché en gros de Francfort, réaffecté pour l’occasion. Lan- realizzazione della nuova BCE. La loro proposta per questo procés en 2010 seulement, les travaux ont été achevés il y a quelques getto: un complesso composto da due torri gemelle così come la
semaines. Un chantier d’une durée étonnamment courte pour un tel riqualificazione della Großmarkthalle di Francoforte, l’enorme
superlatif de l’architecture.
struttura che ospitava mercato coperto all’ingrosso. I lavori sono
cominciati solo nel 2010 e sono stati portati a termine da poche
settimane. In tempi record, se si pensa alle dimensioni di questo
progetto faraonico.
Scanner l’image et
déambuler dans la BCE.
Scannerizzate l’immagine e
scoprite gli interni della BCE.
Photos: ECB building, Frankfurt am Main,
© Stephanie von Becker
20 Art Commitment
Il tappeto
come
tela
1.
2.
1.
Exhibition view
Oldenburger Kunstverein, Germany
Un tapis en guise de toile
2.
Lange Nacht, 2014
Velour carpet
205 x 1200 cm
courtesy Galerie Bernd Kugler
3.
Kaltes Feuer, 2014
Velour carpet
410 x 400 cm
courtesy Galerie Bernd Kugler
4.
Stein Krug Bruch, 2014
Velour carpet
205 x 300 cm
courtesy Galerie Bernd Kugler
Photos: © Roman März
3.
Tobias Hantmann a mis au point
une technique picturale aussi
fascinante que subtile.
4.
Scanner l’image
et plonger dans
l’univers de Tobias
Hantmann.
Scannerizzate
l’immagine e
immergetevi nel
mondo di Tobias
Hantmann.
La lumière est son seul agent interprétatif et un tapis lui sert de toile!
C’est un phénomène récurrent que nous avons tous déjà observé,
incidemment ou sciemment : en passant l’aspirateur ou en marchant sur un tapis, on constate que ses poils se couchent en divers
sens, des mouvements que la surface reflète. C’est en redressant
et en couchant le bouclé que Tobias Hantmann a mis au point une
technique artistique à l’effet fascinant. Il suffit de peigner les fibres
textiles dans un sens pour faire naître sur le velours monochrome
des tapis «Lyrica» de Vorwerk l’illusion de scènes théâtrales avec
foison de détails, l’incidence de la lumière aidant.
Découpés en rectangles et accrochés aux murs, ce sont de
véritables tableaux reflétant la lumière dans une riche gamme de
tons. Dans ses œuvres sur velours, Tobias Hantmann utilise depuis
des années des variations de crèches de Noël qu’il prend d’abord
en photo pour ensuite en transposer des fragments sur la surface
textile. Hantmann étire, renverse et isole les images et les recompose ensuite.
Dernièrement, l’œuvre de Tobias Hantmann a été exposé au
Oldenburger Kunstverein, un musée d’art qui avait également
montré «Sets», créé en 2009. Cette œuvre groupée se compose de
casseroles dont le fond est peint de l’illusion picturale typique des
fonds de casseroles : un éclat concentrique reproduisant leur vraie
nature. C’est en 2006 que Hantmann a commencé à travailler avec
des tapis.
De nombreuses collections et éditions spéciales de Vorwerk
sont le fruit d’une collaboration avec des architectes, designers et
artistes de renom international. Avec cet engagement pour l‘art appelé «Art Commitment», Vorwerk soutient des projets artistiques,
des expositions et des musées, ouvrant ainsi le dialogue avec la
culture de notre temps, dialogue que reflètent tout autant les produits de la marque.
Tobias Hantmann ha sviluppato
una tecnica visiva davvero
affascinante.
L’unico mezzo figurativo utilizzato è la luce. La tela su cui
questa luce viene proiettata è
un tappeto. Questo fenomeno
lo possiamo osservare spesso,
più o meno consciamente, nella
nostra quotidianità: passando
l’aspirapolvere oppure nell’utilizzo di tutti i giorni, il vello
del tappeto si dispone i direzioni diverse e la superficie riflette
il movimento precedente.
Tobias Hantmann, schiacciando e raddrizzando in diversi punti il vello, ha sviluppato
una tecnica artistica che evoca un effetto affascinante. Gli è bastato pettinare le fibre in direzioni diverse e proiettare la luce con inclinazioni differenti per creare delle rappresentazioni da messa in
scena sui tappeti “Lyrica” in velour monocolore prodotti da
Vorwerk. Di taglio rettangolare, questi tappeti sono appesi come
quadri ai muri e riflettono la luce nelle tonalità più differenti. Già
da alcuni anni Tobias Hantmann utilizza scene da presepe nei suoi
lavori con il velour, che vengono prima fotografate e poi riprodotte a frammenti sulla superficie in tessuto. Hantmann allunga,
capovolge e isola il materiale fotografico per poi ricomporlo in
maniera completamente nuova. La galleria dell’Oldenburger Kunstverein ha dedicato ultimamente alle opere di Tobias Hantmann una
mostra, nello stesso luogo in cui già nel 2009 era stato esposto il
suo progetto artistico intitolato “Sets”. Questo gruppo di opere è
formato da pentole da cucina capovolte, il cui fondo in metallo
brillante dal tipico motivo concentrico quasi ipnotico è stato colorato creando un effetto artistico particolare. Con i tappeti, invece,
Hantmann ha cominciato a lavorare per la prima volta nel 2006.
Molte delle collezioni ed edizioni speciali Vorwerk nascono
dalla collaborazione con architetti, designer e artisti rinomati a livello internazionale. All’insegna del proprio “Art Commitment”,
Vorwerk sostiene progetti artistici, mostre e musei, dialogando
così con la cultura contemporanea che si riflette poi nei prodotti
dell’azienda.
Art direction and editorial office:
Virtual Design Unit, Zurich, CH
www.virtualdesignunit.com
in co-operation with
wohler-wettstein, Zurich, CH
www.wohler-wettstein.com
Vorwerk & Co.
Teppichwerke GmbH & Co. KG
Kuhlmannstrasse 11
D – 31785 Hameln
Telephone: +49 5151 103-0
Telefax: +49 5151 103-377
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Lignes directes
Service Export France:
Téléphone: 0251854752
Téléfax: 0251854753
www.vorwerk-moquettes.com
Vorwerk & Co. Teppichwerke
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CH – 8 645 Jona
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Telefax: +41 55 2118279
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Photos (4–5):
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Visualisations (6–7):
Virtual Design Unit, Zurich, CH
Photos (8 – 9, far left and right):
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Senfft Studios, Rossdorf, D
Photos (16 – 17, Rabobank Roermond
building):
Harry Segers, Roermond, NL
Photos (8 – 9):
Nomad, Hollenstedt, D
Ivo v. Renner, Hamburg, D
Photos (16 – 17, Rabobank Roermond):
Leon Abraas, Sweikhuizen, NL
Poster (10–11):
Werner Aisslinger, Berlin, D
Photos (12 – 13):
Nomad, Hollenstedt, D
Magnus Pettersson, Berlin, D
Photos (14 – 15):
Tom Dixon and others, see captions
Photos (16 – 17, ETH LEE):
Pierre Kellenberger, Zurich, CH
Photos (18 – 19):
Stephanie von Becker, Berlin, D
Photos (20):
Roman März, Berlin, D
VKF-Nr. 900191 01/2015
Editorial Credits