deuxieme supplement. - Koninklijke Commissie voor Geschiedenis

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deuxieme supplement. - Koninklijke Commissie voor Geschiedenis
SUPPLÉMENT,
1.
AVIS DU CARDINAL DE GRAPiVELLE SUR LES LET'I RES DE FLANDRE, DE FRANCE
ET D’ANGLETERRE, REÇUES LE 21 FÉVRIER 1882 1.
(
Brili-sh M uséum , Add.,
rus. 28702, n" 17.)
Madrid, le 21 février 1882.
Por ser las cartas del Principe de Parma de la misma maferia que las
precedentes, poco tengo que dezir sino fuese repelir lo mismo, que séria
cansar. Mucho desseo la resolucion, por el miedo que tengo que no se nos
despinte, y holgaria mucho de ver ya la respuesta, dada a la proposicion
que se ha hecho a cada una de las Provincias. Necessario es enlretener todos
estos Principales que han offrecido ayuda y en los quales confia el Principe
por la manera que el dize con darles esperanças y hazer algo con los que
al présente se puede, y embiaria debaxo de emienda la patente de la arlilleria para Monlini para que use délia quando y eomo le pareciere; pero
importa tanto que en ello se guarde el secreto que dize el Principe, que
desconfio casi que le pueda haver, y aunque Mos. de Villi sea Espanol, y los
de Frisa que le piden por governador son solamente unos pocos obedientes
1 La copie de cet acte et des suivants m’est parvenue trop tard. Celte circonstance m’a obligé
de faire le présent supplément.
m
SUPPLEMENT.
a Su Mageslad heehados de la tierra por ello, lodavia con esto color siendo
Ian plalico y exercitado en la guerra y tan conlidente y casado cn Flandcs,
y leniendo ay muger y hijos de la lierra, yo me conformaria con el parecer
del Principe, y que fuese bien darle aquel cargo, pero no le daria sino simplemenle lo de Frisa. y aparlaria deste govierno lo de Groninguen y de
Obrissel y de olras provincias que se lian junlado con la de Frisa losanos
passados, leniendo respecto a Ic que scrivi de no cargar lanlos cargos a
uno, liazer mayor numei'’ de servidores de quien se pucda el governador
general valer con obligarlos por esla via, haviondo tanlos que es necessario
enlrelener, y por evilar el peligro de lo que pueden liazer governadores
que tienen tanla parle de las provincias dc-baxo de si: y eslo digo en lo tie
Mos. de Villi e s p e c ia lm e n te agora porque si en el ju n ta n m u c h o s goviernos
siendo exlrangero, los naturales pretenderan (antomas los principales que
con el los se aya de hazer lo misino : o daremos causa a nuevas gelosias, que
tan caro nos b an costado; lo mi^nio digo de valli de H en a s a que p r e te n d e
Mos. de la Leyng, y que se havian de dar a todos nuevas comissiones e
inslrucliones por ponerles Ireno : y por eso si agora se pudiesse contentar
Laleyng con ayuda de costa diferiria debaxo de emienda lo del govierno y
valliasre.
CJ
En lo de Francia ay poco que dezir sino considerar los avisos quanto es
menester para proveer a todas partes, especialmente por tener ojo a los que
dizen quevan a Lisboa; huelgemeque Juan Blancoescapoy veranse los avisos
que da; bueno seria ganar aquel de Marsella que va a Constantinopla, por
via de Calpeta, para que biziesse aquel negocio tan importante, pero en
eslo es menester gastar y diligencia extrema, y en lo uno y en lo otro somos
poco maeslros; digo diligencia, porque imporla infinitamenle de como
desde principio se entablen los negocios al fin quo se pretenden, y Calpeta
q u ees plalico de la lierra y conece las personas podra mucho servir por
aconsejar lo que conviene y encaminar la execucion; he scripto, mucho
ha, que soy de la opinion a Juano-Baplislo en que no haria lanla diflicullad
en admitir las platicas de Don Antonio de acordio, y aun de otros Portugueses que se quisiessen reconocer, por las razones que sobre ello apunte,
pues no veo que perdiessemos en ello, sino antes ganar. Gran dafio nos ha
hecho aquel hombre que se solto en Sant-Sebastian, que sino nos descubriera a Juano Blanco creo sirviera muy bien en lo que pretendia.
SUPPLÉMENT.
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A Juano-Baptista se ha ya scripto lo que ha de hazer si lornan Franceses
a la platica a que vino Maldonado, no se perderia nada a embiarle dnpplicado y anadir lo que Su Mageslad quisiesse.
Creo que perdemos poco en el descompadi ar con D aniel: desde el principio he sospechado que devia de ser hombre hechizado por burlarse de
nosolros, y a la verdad no ha diclio cosas que no fuesen publicas lo pocomenos, a lo menos que yo me acuerde.
Lo de Inglaterra es gran punto : plegue a Dios vaya adelante, y que no
ayan enganado al embaxador los que le han referido; si la cosa passa assi.
sera verdad lo que tantas vezes he dicho. que destas embaxadas y comunica^iones de aniislad por tratarse por personas poco platicas en semejanles
materias, antes naceria enemistad que mas eslrecha aniislad ; plegue a Dios
que assi sea. Pero si la Keyna quisiese hazer lo que le cum|ile, devria
lomar el consejo de arrestar Alanson, para cobrar Cales, (iuines, y Bolona
concerlandose con Su Majestad, que seria lo que a la verdad a su proprio
re} no mas conviniesse, y nos haria gran medio de sacarnos desta petrera
que nos ayudaria mucho paia acabar nueslros negocios bien en muchas
maneras.
I.
TRADUCTION.
Les lettres du prince de Parme traitant les mêmes sujets que ses précédentes, j’en
ai peu à dire, à moins de me répéter, au risque detre importun. Je désire beaucoup
que la résolution soit prise, car je crains qu’on ne nous la change, et je serai très heu­
reux de connaître déjà la réponse donnée à la proposition faile à chacune des provinces.
11 est nécessaire d’entretenir les bonnes dispositions de tous les principaux personnages
qui ont offert leur aide. Le Prince a, au reste, confiance en eux, parce qu’il leur laisse
espérer sa faveur et les emploie autant que possible pour le moment, il compte envoyer,
sauf avis contraire, la patente de l’artillerie à JVIonligny. Celui-ci s’en servira quand et
comment il lin conviendra. Mais le secret recommandé par le prince à cet égard
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SUPPLÉMENT.
importe tant, que je désespère presque de le voir garder. Monsieur de Billy 1 est
Espagnol,et ceux de Frise qui le demandent pour gouverneur ne sont qu’au petit nombre
des sujets restés fidèles à Sa Majesté. C’est même pour cela qu’ils ont été expulsés du
pays. Néanmoins il a beaucoup d’expérience et de pratique des affaires de guerre; il
est établi et jouit d’un grand crédit en Flandre, où il a épousé une femme du pays et
où ses (ils sont nés. Je serais donc de l’avis du prince (de Parme) qu’on ferait bien de
lui confier cette charge. Mais je lui donnerais seulement à gouverner la Frise. J’en
détacherais Groningue, Overyssel et les autres provinces, dont les gouvernements étaient
réunis ces dernières années à celui de Frise. Je me réfère sur ce point à ce que j ’ai
écrit de ne pas investir de tant d’emplois un seul homme. Il vaut mieux avoir un plus
grand nombre de serviteurs dont le gouverneur général puisse se servir en les obligeant
de la sorte. 11 faut en nommer autant qu’il est nécessaire et en vue d’empècher les
abus de pouvoir éventuels des gouverneurs chargés de l’administration d’un aussi grand
nombre de provinces. Ce que j ’en dis, c’est surtout à propos du cas présent de Monsieur
de Billy, car si l’on réunit dans sa personne plusieurs gouvernements, comme il est
étranger, les indigènes, surtout les notables, prétendront que, a fortiori, il faut en agir de
même avec eux; ou bien nous provoquerons de nouveau des jalousies qui nous ont déjà
coûté si cher. J’en dis aulant du bailliage de Hainaul, auquel prétend Monsieur de Lalaing.
On aurait dû donner à tous de nouvelles commissions et instructions pour les tenir en
bride. Aussi, si l’on peut contenter Lalaing en lui donnant une gratification, je propo­
serais (sauf avis contraire) de ne pas lui remettre encore le gouvernement et le bailliage.
J’ai peu à dire des affaires de France, si ce n’est qu’il faut prendre en considération les
avis autant que de besoin pour tout prévoir, et surtout avoir l’œil sur ceux qu’on dit se
rendre à Lisbonne. Je suis heureux d’avoir appris que Juan Blanco s’est échappé. On
verra ses avis. 11 serait bon d’obtenir par Calpeta que l’homme de Marseille qui va à
Constantinople lit cette affaire si importante. Mais il faut pour cela avoir de l'argent et
beaucoup d’activité 5 dépenser. L’un et l’autre dépendent peu de nous. Je parle
d’activité, parce qu’il importe infiniment de voir dès le début les affaires prendre la
tournure voulue. Calpeta, qui connaît le pays et les gens, sera fort utile pour conseiller
les mesures à prendre et en préparer l’exécution. J'ai écrit, il y a longtemps, que je par­
tage l’opinion de Jean-liaptiste (de Tassis), qu’il ne serait pas si difficile de se prêter
aux ouvertures d'arrangement de Don Antonio et des autres Portugais qui voudraient
reconnaître (l’autorité du lloi d’Espagne). J’ai donné mes raisons à cet égard. Je ne
vois pas ee que nous aurions à y perdre, nous ne pourrions qu’y gagner. L’homme
qui s’esl réfugié à Saint-Sébaslien nous a fait bien du tort. A moins qu’il ne découvre
Juan Blanco, celui-ci s’acquittera bien, je crois, de sa mission.
* Gaspard de Robles, seigneur île Billy.
SUPPLÉMENT.
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On a écrit déjà à Jean-Bapliste (de Tassis) ce qu’il aurait à faire si les Français
acceptent la conférence proposée par Maldonado, et l’on ne perdrait rien à lui envoyer
«n duplicata, en y ajoutant ce que Sa Majesté voudrait.
Je crois que nous avons peu perdu à rompre avec Daniel. Dès le principe
j’ai eu le soupçon que tout ce que disait cet homme artificieux n’était que pour se
moquer de nous, et, en vérité, il n’a rapporté que des choses plus ou moins connues,
pour autant du moins que je m ’en souvienne.
L’affaire d’Angleterre est importante. Plaise à Dieu qu’elle se poursuive et que l’am­
bassadeur ne se soit pas laissé tromper par les rapports qu’on lui a faits. Si les choses se
passent ainsi, le résultat confirmera la vérité de ce que j’ai dit tant de fois que ces
ambassades et missions amicales, pour être remplies par des personnes peu expéri­
mentées en semblables affaires, engendreront plutôt l’inimitié qu’une étroite amitié.
Plaise à Dieu qu’il en soit ainsi, mais si la Heine voulait faire son devoir, Elle devrait
prendre le parti d'arrêter Alençon, à l’effet de recouvrer Calais, Guines et Bologne,
quitte à se concerter avec Sa Majesté (le Roi d’Espagne). Ce serait ce qu’elle pourraii
faire de plus utile aux intérêts de son propre royaume; et elle nous rendrait un grand
service de nous tirer de cet imbroglio. Cela nous aiderait beaucoup à bien terminer nos
affaires de plusieurs façons.
II.
AVIS DU CARDINAL DE GRANVELLE SUR LES LETTRES DE FLANDRE ET DE FRANCE,
REÇUES LE 8 MARS 1S82.
(Hritish M uséum , A d d , ms. 38702, n" 21.)
Madrid, lc 10 mars 1582.
Este despacho del Principe biene a seguimiento de los otros para dar
priesa a la execucion de lo que conviene hazerse en osla coyuntura, si queremos acceptar occasion lal, que ni la osavamos esperar, ni si la perdemos
volvera jam as; y por eso >icm 1 o por los primeros des paises las cosas bien
enlablades, y de manera que se podia concebir esperan^a de buen success«,
comence a supplicar desde entonces que sin perder inomento de tiempo se
T o m e IX.
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SUPPLÉMENT.
comemjase a encaminar la gente y proveer el dinero, y si este se haze con
presleza y celeridad proveycndo las viluallas para el passo de Saboya, Borgofia y Lorrena y assegurando el Condado de Borgofia para quo Alanson y
sus sequaces no nos corten el paso, y este por la manera que a parle lie
scriplo, aparente es que muchas (ierras se reduziran aun antes que llogue
la gente si la been encaniinada, y que Oranges se hallara muy embaracado
y desamparado, y se confundiran los designos de Alanson, con que sera
forcado que vuelva a los que propuso en el principo que junto en Inglaterra y con tanla viveza y osadia lc contradixo el secretario Pinart, y s e
assegurara Su Magestad contra Franceses y recuperara sus estados, lo qual
si perdeinos la occasion, lo tengo por impossible despues y aun servira el
juntar en aquella parte excrcito poderoso para freno al Hey de Francia y a
su madre, y para forzar los a que temien a que no carguen sobre ellos,
revoquen la gente que estan dando a Don Antonio y que al mismo Don
Antonio abandonen, y que por esta via se establezcan los negocios de
Su Magestad en todas partes, ni se ose mover la Reyna de Inglaterra; lo
que mas importa es que los maestres de campo, capitanes, y otros olliciales de la gente de guerra, sea gente platica y de los que son estado en
Flandes, pero no en ninguna manera de los liodiosos y mal quistos, y que
ayan mal governado, dando a enlender que han bien servido.
Si assi va el tercio que se embio a Lombardia juntandole los mas que
se pudieren de soldados \iejos, y que se encaminasen algunos bisonos para
mezclarlos con estos con que facilmente apm ulen, senaladamenle, debaxo
de buenas cabecas. y cresciendo el numero todo lo que pudiere por la razon
que apunta el Principe, bien podriamos esperar por esta via de nuestras
cosas, acompailando los Espanoles con vj mil Italianos, iiij mil a la quenta
de lo que dize el Principe y los ij mil por si fuesen menester para I’Escocia y
que ternia despues Su Magestad comodidad de alender a sus negocios con
menos gasto, restaurar lo de su hazienda y hazerse tremendo a todos sus
enemigos, y sino lo liazemos esta vez con gran golpe, y que queremos
seguir lo que hasta aqui hixo, poco a poco, gastaiemos inutilmente y no
llegaremos al cabo.
Muy bien fuera haver dado satisfacion al Principe en lo que tantos vezes
lia pedido, que se le embiasen los titulos para aquellos ofTiciales Olave y
Coloma, sobrino del Senor IVavarrele, pues ambos son servido bien y lim-
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piamenle, y soil queridos de los de la provincia y ya aprovados : y si querra
Su Magestad ailadir otro que sea de aucloridad y de crediloy que sepa, y
persona de quien se pueda tener confian<ja, sera bien embiarle.
Las gracias que dize el Principe convenir que se den al general de los
estados, y a los que parlicularmente han ayudado, cspecialmenle el Marques
de Kubes y a olros de quien dize, embian lista que deve de yr en el despacho frances, es muy necessario, como assi mismo Io que dize que antes
que se arrepienlan, pues en el despaclio frances tambien deve de yr la
respuesla y consenlimento de los Eslados que nos demos priesa en executarlo, por que se entienda que si se arrepinliesen despues, de haver encaminado la genie, ya seria larde, y seria menester con el consentimento
dado passar adelante, y liazer Su Mageslad su negocio.
Si viene el abbad de Sant-Vast sera inenester regalarle mucho pues lia
iiecho buen oflieio, aunque como el Principe ha scripto, mejor fuera eseusarle esle trabajo y juntamente el gaslo : pero si quiere benir no se le
puede dezir devo ni convernia. Escriveme que havia recibido los despachos
de los 300 mil escados y que no podia responder por entonces, pero que
despues lo haria, y que havia recibido los despachos tocantes al govierno,
pero que esperava los originales y se remite a Io que a Su Magestad ha
scripto sobre ello.
Grande instancia para la bre\e provision del obispado de Tornay, y
ahora mucho para ello a JMorillon : hame scripto el prevoste Funquius
que ya lo havia resuelto Su Magestad. y por ello beso a Su Magestad pies y
manos, y me hara Vuestra Senoria muy gran merced de liazer el ollicio,
en mi nombre, y por lo de Malines con assegurarle de nuevo que en mi
consciencia, en todos los eslados no pudiere escoger personas mas a proposito ni mas plalicas ni mas convenientes a su servicio, por la correspondencia que devrian tener los estados a Su Magestad haviendo ya heclto
lantos afios prueva de si, exercitandose en negocios publicos del servicio
de Dios, de Su Mageslad y de la lglesia, y me avisan que el dicho
Morillon en esla resolucion de los Eslados de que vayan Espafioles y
otros exlrangcros, ha ayudado mucho con los de Artoes, con los quales
inlerviene como prevoste de Heres, y con los de Henas inlerviniemlo
1 Joan ïlacliin ou d'IIaucliin.
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SUPPLEMENT.
lambien como mi vicario en Sant-Aman, y tambien en Tornay adonde
la abbadia de Sant-Aman tiene casa, y muy muche en Duay donde
liene mucbos amigos por el esludio, y a Sant-Omer de que podria dar
buen teslimonio. Mos. de Elfault cuyo negocio acuerdo para que le pongan
en el consejo de Eslado en lugar del Conde de Rus pues es de Ios antiguos y que saben y osan bablar en favor de Su Re) y su liijo a Heres, con­
forme a lo que por el padre y por el liijo el dicho Principe ha ya scripto,
yo solicitare al Prevost Funquius para que haga Ios despachos de Tornay,
y Malines para que en Roma pucda hazer mis diligencias, y que a falla
dellos no se difiera la execucion de la resolucion de Su Magestad. Lo que
pide por el obispo de Roremunda para que Su Mageslad mande serivir a
Ios obispos que le acudan con lo que le deven de sus pensiones sera obra
sanclissima, que enfin el pobre obispo muere de hambre, y liene muy buen
zelo, assi lo supiese el poner por obra. Uno que llama Paris que solia aqui
hazer Ios negocios de Schetz, y ha ydo a Lisboa mucho ha por que tenia
intelligentsia con los Alemanes, que tenian parte en el partido de Ios especerias, tenia cargo del dicho obispo de Roremunda para recibir suspenciones, de quien si le mandan buscar podrian tomar informacion mas par­
ticular de lo que en este ay y qui<;a havra alguna mas luz en los despachos
franceses.
Lo que mas importa de Ios cartas de Juan-Baptista de Tassis son el principio y el fin. El principio por ver los aparalos que hazen con tanta priesa
y tan gruesos, y es claro que mal se puede hazer, juyzio cieito de lo que
podra pretender hazer una armada de mar, si se piensa fundar sobie un
solo discurso y a lugar cierlo, pues es claro que puesla una vez en la mar,
poderosa, puede hazer mill mudances conforme a lo que el liempo y las
occasiones le pueden dar de comodidad o incom odidad; yo para mi creo,
que lo primero sera costear quanlo pudieren la costa de Portugal, si se
sienten lucrles para resistir a la armada que podemos tener por aquellas
partes, y esto por poder ver si se movcran en favor de Don Antonio
humores y por ese es necessario tener la costa bien proveyda, digo Ios
lugares donde haviere puerto y tener gran’ ojo por todo el Reyno para que
en ninguna parte se haga ayuntamienlo de gente, y donde la huviere des1 J,e cumtc (le Rieulx.
SUPPLEMENT.
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hazerla luego, con gran exemplo; para lo qual puden extremadamente
servir cavallos desde ally passaran a la Terzera,assi para assegurarse della,
como para acometer las olras islas : y heclio eslo, o yran al Brasil o daran
en alguna parte de las Indias donde se puedan fortifficar para desde ally,
y desde la Terzera, espiar los navios que yran y vernan de las Indias; y es
inas que necessario hazer la diligencia que haze Juan-Baplista de tener
gente por toda la cosla de JNormandia, Bretana y Guicna, y dentre de
Burdeos para que se sepa de cierto quando sc junla la armada, el nuinero
della y de la gente, y lo que entre el los se yra a discurriendo, siendo verisimil que por saver tantos cabecas, y mucho que no querran ceder unos a
olros, podra ser que no se guarde tanlo sccreto, que no se entienda
algo de importancia y antes que se aya dado la paga a tantos baxeles,
tantos matalotes, y soldados, y pagadas las municiones corta sera la paga
con los -100 mil escudos dados a la Beyna madre. En el fin de la carta
trata de lo que ha passado en Holanda, que no me parece mal, sefialainente el acto de Medialburg, y podria ser que en Anveres se hiziese
olra demoslracion mas favorable en perjuyzio de Alanson y de su pre­
tension; y entre lanto que se occupa en estas cosas passa el liempo : lo que
mas importa es lo que el dize de hazer lal provission en Elandes, y con
brevedad que se ponga freno a todos sus designos, pues esto es que haze
al caso parte mas que quantos odiciales de palabra se puedan hazer aunque
todavia se podra ver lo que respondera el Bey de Erancia.
La demostracion hecha contra el Nuncio es malcaso, pero sospecho que
no osaraSuSantidad hazer olliciales gallardos y que el Cardinal de Este y el
einbaxador de Toes y olros que lienen en Boma Franceses todos haran
todo, para que pasesin demostracion.
Seria mas que tiempo que estuviese el Conde de Olivares en Boma, y
aun el Duque de Osuna, en Napoles y que Milan fuese proveyda de quien
la havra degovernar, quien quiera que sea; gran dano nos hazen estas dilaciones, y juntamente con el dailo verguenca es grande senlir lo que dello el
mundo juzga.
Lo demas de las cartas son muchos discursos, en los quales temo que se
engafia; y estoy en lo que siempre, que no haze ni podria hazer Alanson
sino lo que quiere su madre y hermano, que son los que pagan: y la demos­
lracion deshazer la parte que junta es, como el dize, para tener con que dis-
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SUPPLÉMENT.
culparse despues, a que lambien son los edictos. Pero la verdadera causa
de la execucion y castigo es por los desordenes, que los mismos Franceses
no quieren mas sufrir.
Conviene encargarle inucho que sepa lo que se tratara en la junta del
Principe de Bearne y su muger con la Reyna madre, y espero que Dios
nos ayudara en rebolver por alguna via la Francia de manera que no nos
pueda liazer el dano que querria.
II.
RÉSUMÉ.
Étant données les bonnes dispositions des principaux seigneurs des Pays-Bas et l'heu­
reuse initiative qu’ils ont prise, le Cardinal recommande le prompt envoi d’hommes et
d’argent. Si l’on s’y prend habilement et activement, si l’on pourvoit aux vivres pour
le passage des troupes par la Savoie, la Comté de Bourgogne et la Lorraine, si l'on
empêche d’Alcnçon et ses bandes de couper les communications par la Franche Comté,
conformément au plan déjà exposé par le Cardinal dans une correspondance particulière,
Granvelle estime que beaucoup de provinces se soumettront même avant l’arrivce des
renforts, des qu’elles apprendront seulement que les troupes sont en marche. Le prince
d’Oiange sera embarrassé et déconcerté, et les méchants desseins du duc d’Alençon
tourneront à sa confusion : le roi d’Espagne s’assurera contre les projets des Français
et récupérera scs états.
C’est une occasion qu’on ne retrouvera plus si on la laisse échapper. Une forte armée
réunie sur les points indiqués servira à arrêter le roi de France et sa mère, et les obli­
gera à rappeler les troupes qu’ils envoient à Don Antonio et à abandonner la cause
de ce prétendant (au trône de Portugal). Que les affaires du roi d’Espagne se rétablissent
ainsi partout, et la reine d’Angleterre n’osera plus bouger. Le plus important, c’est
que les maîtres de camp, les capitaines et autres officiers des troupes dont il s’agil, soient
des hommes de guerre expérimentés et ayant servi en Flandre. En aucun cas, il ne faut
point qu’ils s’y soient rendus odieux et impopulaires.
SUPPLÉMENT.
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Il faut composer le plus possible de vétérans le tcrcio de Lombardie ; il faut mêler
les recrues aux vieux soldats avec lesquels ils apprendront vite leur métier, et placer ces
corps sous le commandement de bons chefs; il faut augmenter aussi les effectifs comme
l’explique le prince de Parme; il faut renforcer les Espagnols de 6,000 Italiens, dont
4,000 pour l'entreprise indiquée par le dit prince et 2,000 au besoin pour l’Écosse.
Alors le roi d’Espagne pourra poursuivre ses entreprises à moins de frais, réparer
ses finances obérées et inspirer de la crainte à ses ennemis. Si on ne le fait pas cette fois
pour toutes, et énergiquement, si l’on persiste à suivre les anciens errements, le
Cardinal estime qu’on dépensera l’argent en détail, peu à peu et inutilement, c’est-àdire sans atteindre le but désiré.
Il eut fallu envoyer an prince de Parme les nominations qu’il avait demandées tant
de fois pour les officiaux Olave etColoma, neveu du conlador Navarrete. Tous les deux
ont bien servi et sont aimés dans la Province (de Bourgogne). Au reste, Sa Majesté fera
bien, si Elle le désire, d’y envoyer quelqu’un de confiance.
Il est aussi très nécessaire d’accorder les faveurs demandées par le prince pour les
États en général et en particulier pour ceux qui ont aidé le marquis de Roubaix et tous
autres dont il dit que l’on a envoyé la liste avec une dépêche en français. Car il importe
de donner réponse et satisfaction aux Etats avant qu’ils se repentent d’avoir consenti au
rappel des troupes (étrangères). Lne fois que ces troupes se seront mises en marche, il
sera trop tard pour les Etats de revenir sur leur consentement, et Sa Majesté pourra
poursuivre l’achèvement de ses desseins.
Si l’abbé de Saint-Vaast vient, il le faudra bien accueillir, car il a rendu de bons
services. Mais, comme l’a écrit le prince (de Parme) il eût mieux valu lui éviter cette
peine et la dépense. Néanmoins s’il persiste dans son projet de voyage en Espagne, il
ne faut pas l'en dissuader. Il a écrit au Cardinal qu’il avait reçu les lettres de change
des 500 mille écus, mais qu’il ne pouvait donner réponse pour le moment. Il a reçu
également les dépèches relatives au gouvernement, mais il espère recevoir les originaux.
En attendant il s’en remet à ce qu’il a écrit à Sa Majesté à cet égard.
Il se fait de grandes instances pour obtenir qu’il soit pourvu promptement à I’évéché
de Tournai, et surtout aujourd’hui en laveur de Morillon. Le prévôt Fonek a écrit à
Granvelle que Sa Majesté avait déjà résolu celte nomination, et le Cardinal en est très
reconnaissant au Roi. Il charge son correspondant de remercier le Roi en son nom,
pour cette affaire et pour celle de l’arcbevèché de Malines. Il fait ensuite d’auti es recom­
mandations en faveur de Monsieur de Helfaut pour une charge au conseil d’État, en
remplacement du comte de Rœulx et en faveur de l’évèque de Ruremonde, pour le règle­
ment de ses pensions. Les intérêts de ce prélat sont représentés à Madrid par un nommé
Paris, ancien agent de Schetz.
A propos des informations de Jean-Baptiste de Tassis, le Cardinal trouve qu’il serait
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SUPPLÉMENT.
bon d’opposer des forces navales suffisantes à l’escadre que les Français tenteraient d’en­
voyer sur les côtes de Portugal pour soulever ce pays on faveur de Don Antonio et
contre l’autorité du roi d’Espagne.
L’escadre espagnole devrait passer de là aux îles Tcreères et s’en assurer la possession.
Cela fait, elle se rendrait au Brésil ou sur quelque autre eôte des Indes, afin de sur­
veiller tous les navires allant de ce côté ou en revenant. Il importe que Tassis continue
à se renseigner activement sur les préparatifs maritimes qui se font en France sur les
côtes de Normandie, de Bretagne et de Guienne; et sache exactement quand la flotte
française sera prête à prendre la mer, si tant est que la confusion ne s’y mette pas au
milieu de tant de compétitions, et que les 100,000 écus donnés à la Reine-mère (Catherine
de Médicis) suffisent à l’armement.
Le Cardinal n’est pas mécontent des renseignements que Tassis donne à la fin de sa
lettre sur les affaires de Hollande, surtout sur celle de Middelbourg. Il se pourrait qu’il
se fît à Anvers une autre démonstration plus favorable à Sa Majesté et contre d’Alençon
et ses prétentions. Il faudra combattre sans retard les intrigues de ce prince aux Pays Bas,
en attendant la réponse du roi de France aux représentations que Philippe II a chargé
son ambassadeur Tassis de lui faire à cet égard.
La démonstration faite contre le nonce est un fâcheux incident, mais Gianvelle soup­
çonne que le Pape n’osera pas faire des déclarations officielles et que le cardinal d’Este,
l’ambassadeur de Tliou et les autres agents français feront tout pour étouffer l’affaire.
Il serait plus que temps qu’Olivarès se rendit à Rome, le duc d’Ossuna 5 Naplcs,
et que Milan fût pourvu de son gouverneur. Tous ces retards nuisent beaucoup aux
intérêts du roi (d’Espagne), sans compter l’impression défavorable qu’en ressent l’opinion
publique.
Granvelle craint que Tassis ne se trompe sur beaucoup d’autres points traités à la
fin de sa dépêche. Au reste, le Cardinal croit toujours que d’Alençon ne fait et ne
pourra faire que ce que veulent sa mère et son frère. Ce sont eux qui paient. Quant
aux derniers édits (contre les Huguenots), ils n’ont été inspirés que par la nécessité de
donner satisfaction aux Français fatigués de tous ces désordres.
11 faut enfin recommander à Tassis de chercher à savoir ce qui se passera à l’entrevue
du prince de Béarn et de sa mère (Jeanne d’Albret, la reine de Navarre) avec la Reinemère (Catherine de Médicis). Aussi bien le Cardinal espère que la Providence empêchera
de toute manière la France de faire à l’Espagne tout le mal qu’elle voudrait lui causer.
465
SUPPLÉMENT.
III.
ALEXANDRE FARNÈSE AU CARDINAL DE GRANVELLE.
(British M useum, Add., ms. 28702, il0 22.)
Tournai, le 24 mars 1582.
Per il processo che sara con questa, conoscera Vostra Signoria lllustrissinia chiaramente l’intentione che ha il duca d’Alanzone verso le cose di
Sua Maesta et di suoi buoni e leali servitori. Il cainino che piglia per
persequitarli et estinguerli se gli venuera fatto, non posso negare che a ine
non para strano et nuovo questa maniera di procedere, non parendomi da
far cosa per servir bene et honoratamente il mio padrone che meriti che
si procéda meco in questa forma; pero i sospetti che per altri inditii ne
havevo prima et questa ultima chiarezza ini fanno credere queslo et peggio.
Non m’è parso convenienie dar fastidio con mie letlere a Sua iMaesta sopra
questo negozio, bastandomi inviare a Vostra Signoria lllustrissima il
detto processo come suo ministro principale et particolar mio signore et
con la mia solila confidenza et liberta suplicarla che mi faccia favore di
farlo penetrare ail’ orecchie di Sua Maesta per che resli informata di
questo per quello che puo toccare al suo particolare servizio, assicurandola
che non faccio questo olïicio accio che Sua Maesla mi favorisca ne s’incom m odi punto in questo particolare, per che so quello che mi conviene et
devo fare, nia solo per penetrare l’intenlione di Sua Maesta per quello
che possa come dico toccare a suo servizio : di che la suplico advisarmi
liberamente che se non fosse stato per questo rispetto et per quello che
possono causare simili materie, gia haverei dato principio a qualche pratica : ma sino ad intendere questo non penso gia fare altro motivo intendendo di posporre qualsivoglia mio particolare interesse, se bene toccante
1 La procédure dont Alexandre de Parme entend parler, est celle de llervct Bureau, que nous
publions plus loin, p. 407.
T o m e IX.
59
466
SUPPLÉMENT.
alla mia propria persona a qualsivoglia servilio per minime clio sia délia
Maesta, non puotendo persuadermi d ie tenendo il dello duea simili
maneggi conlra di me non mi sia permesso lare il mio meglio per preve­
nire piu losto ch’esser prevenulo 5 con tutto cio slaro aspettando risposla di
questa lettera, o da lei o dal Senor Giovanni d’idiacliez a clii mi persuado
ehe ne dara parte et ne reslaro conlentissimo per la confidenza ehe l'accio
délia persona sua, Iddio la conservi.
Postscripla. Se ben Guillamos è di intiera confidenza non gli I10 pero
voluto dar parte di questo negozio, non sapendo se Costa sene gustara et
fossi non ci sara clii solliciti il negozio; onde suplico Vostra Signoria
Illustrissima di voler tener mano ehe mi sia risposto perche possi fare
quel ehe me conviene.
III.
li E S U M E
Le prince de Parme envoie au cardinal de Granvdle les pièces du procès (de Bureau),
avec prière de vouloir bien les transmettre au Roi. Elles feront voir au monarque quelles
sont les intentions du duc d’Aleriçon à l’égard des intérêts de Philippe il et des loyaux
serviteurs de celui-ci. Quant à lui, il ne comprend pas que sa fidélité à son souverain
lui mérite de tels procédés. Il soumet l’affaire au Cardinal parce qu’il est le principal
ministre du roi d’Espagne. Il sait personnellement ce qu’il lui reste à faire, mais il
désire connaître ce que demande le service de Sa Majesté en l’occurrence. Du reste la
conduite du due d’Alençon à son égard lui permet d’adopter le parti qu’il jugera
nécessaire pour déjouer les méchants desseins de son ennemi et de celui du Roi. 11
attendra donc avec contianee la réponse que Sa Majesté lui fera parvenir directement
ou par l’intermédiaire de don Juan ldiaquez, et il prie le Cardinal de vouloir bien
tenir la main à ce que cette réponse lui soit expédiée, afin qu’il puisse prendre les
mesures convenables.
SUPPLÉMENT
467
IV.
ANNEXE A LA LETTRE D’ALEXANDRE FARNÈSE ADRESSÉE AU CARDINAL
DE GRANVELLE, LE 2 1 MARS lt>82.
(Brilish M uséum , Add., ms. 28702, n° 19.)
Du xxix“ B de janvier 1582, en présence de Monseigneur le marquis de
Roubaix, Monsieur le comle de Hennin et du président d’Arlhois.
Hervet Bureau, Seigneur de la Crypinière, Franchois de nation prison­
nier en ceste ville d’Arras, après plusieurs propos et variations, a prié que
l’on luy veulle perdonner sa faulle, ou bien le faire tost mourir, comme il
a bien mérité, ayant esté trahistre et desléal envers ceulx, desquelz il avoit
esté honoré, sçavoir est Monseigneur le Prince de Parme et ledict Seigneur
Marquis, confessant qu’il n’estoit rien de tout ce qu’il nous promectoit sur
l’entreprinse de Cambray, ains que c’estoit seullement ung prélexl pour
treuver les moyens d’exécuter ce qu’il avoit promis au Duc d’Alençon.
Sommé de nous dire le contenu de ceste promesse, dict que Chavalon,
premier escuyer dudit Duc, a Iraicté avecq luy de la part d’icelluy Duc, et
soubz grandes promesses qu’il luy faisoit de trouver moyen d’em poysonner Son Altèze ou ledit Seigneur Marquis.
Que ledit Chavalon luy a dict qu’en nostre camp il y a ung soldart, Fran*
chois de nation, qui sçait parler espaignol, homme de petite stature, maigre
et avecq petite barbe, qui est pardeçà à mesme eflect; et que pour y par­
venir, il s’entend avecq ung capitaine italien, dont il ne sçait le nom, encor
que ledit Chavalon luy ayt nommé.
Ainssi, dict-il, ne sçavoir le nom dudit soldart, mais qu’il le cognoiseroit
bien de veue, et que du temps que le Ducq d’Alençon estoit à Mons, ledit
soldart estoit ung des valetz de chambre du Seigneur de Bussy d’Amboyse
et que lors l’on ne le nommoit que l’Espaignol.
Que ledit Chavalon l’a asseuré que ledit capilaine italien a prins party
avecq ledit Duc, et qu’il doibl se retirer à son service, après avoir exécuté ce
qu’il a promis faire avecq ledit soldart.
* Hervet Bureau, seigneur de la Crcpinière, capitaine français, accusé d'avoir voulu empoisonner
Alexandre de Parme Voyez Baron Khivyn de I.eiteniiuvi:, Les Huguenots et les G ueux, t. VI, p. 203.
468
SUPPLÉMENT.
Dict que le nom dudit capitaine est escript en ses tablettes, lesquelles il
avoit encor avant hier quant il l'ust prins en ceste ville, mais qu’il les a
jette en la basse chambre de la chambre, où il couchoit en l’hostelerie de
la Fleur de lis.
Dict que, passez environ 17 à 18 jours, s’est faicte une assamblée à Pecquigny, prez d’Amyens, où assistèrent le prince de Condé, le Seigneur et
Dame de Chastillon, la Rochegliyon le baron de Belomas, le comte de
S‘-Agnan ’, le vidam d’Amyens et sa mère, Chavalon, le Seigneur de Valet,
le capitaine llaynault, capitaine à Cambray, et quelques aultres qu’il ne
cognoist, adjoustant que luy aussy y estoit en personne, et que là traictoit
d’induyre le Roy de Fiance à se joindre avecq Monsieur et ouvertement
faire la guerre à nostre Roy. Et en cas qu’il ne voulloit le faire, que tous
ceulx de la relligion se joindroyent avecq Monsieur, pour mesmes faire
guerre audit Roy de France. Que cela résolu, le prince de Condé se partit
pour donner part au Roy de Navarre de ceste délibération, et que depuis
ledit Roy a dépesché plusieurs patentes pour lever gens en Picardie; niais
ne sçait à la vérité si c’est pour nous faire la guerre ou pour se garder de
son frère.
Que tous les gouverneurs des villes frontières en Picardie ont charge de
préparer et tenir preste l’artillerie, ne sçaehant aussi si c’est contre nous ou
contre ledit duc.
Du dernier de janvier 1582, par devant le président d’Arthois, en pré­
sence des Seigneurs de Langry et Obachnon, ledit Hervet Bureau requis
de nous dire la vérité, puisqu’il a eu de temps assez pour y penser, a
dict, après s’estre quelque temps lamenté et regretté son malheur, qu’il
y a eu quelques mois, et luy samble que ce povoit eslre en septembre,
le Duc d’Alençon l’appellant, luy commanda de s’addresser à l’ambas­
sadeur de notre Roy, feignant qu’il estoit capitaine de Cambray, et qu’il
auroit bien le moyen de nous faire surprendre la ville; et de faict se
trouva vers ledit ambassadeur, et luy promict de exécuter ce que dessus,
sy Monseigneur le Prince de Parme y vouloit entendre; mais que ledit
ambassadeur luy respondist, que jà plusieurs s’estoyent offers à faire grans
1 Voyez de Tiiou, t. VIII, liv. 75, p . 650.
* Voyez le même, t. VIII, liv. 76, p . 64S.
SUPPLÉMENT.
4G9
services; mais que nulluy d’entre eulx n’avoit poursuivy. Néantmoings
comme luy, qui parle, ne dèsisloit, ledit ambassadeur luy dict, d’en escripre
à Son Allèze, et que luy pouvoit venir pardeçà parler à elle, soubz le signal
que ledit ambassadeur luy donna : suyvant quoy, il se trouva aux faulxbourgs de Valenchiennes, où Monseigneur le Marquis et le Seigneur de
Jaugey le menèrent vers Sadite Altèze, qui ne luy donna pas grande
audience; et luy, qui parle, soupçonna que c’estoit à faulle que le signal
dudit ambassadeur n’estoit encoires venu à Son Altèze; laquelle luy com­
manda s’en retourner vers ledit ambassadeur, et luy donner pour signal
que. par les dernières, il luy avoit escript d’ung Italien, qui debvoit faire
ung bon service. Suivant ce, il pcnssa raller vers ledit ambassadeur; mais
une demie lieue par de là Amiens, il fust prins prisonnier et mené à Fervacque, qui le retient quelque temps, et aprèz l’envoia avecq garde au pond
de Remy, vers Monseigneur d’Anjou, qui secrètement luy parla, et dict qu’il
ne souffre de riens, ains foit sainblant que, à bon essient, il estoit delenu
prisonnier, aiant mesmes les fers au pied, et luy demanda ledit Duc, s’il
n’avoit riens dict de son enlreprinse audit Fervacque, duquel il ne se confîoit pas beaucoup, et entendant que non, luy commanda de s’en garder.
En fin ledit Duc seul, avecq Chavalon, le vient trouver secrètement en la
prison, et luy dict qu’il s’en alla, eL feit courrir le bruit qu’il estoit eschappé
de la prison, comme il fist, mesmes l’escripvit par deçlt. Et cependant par
charge dudit Duc continua la mesme practicque de Cambray, qui estoit de
y faire entrer une partie de noz gens, et les principaux seigneurs dedans
ledit Cambray, el après fermer la porte au surplus.
Mais comme les forces dudit Duc ne se trouvoient bastantes pour mettre
la ville en tel hazarl, cela fust cause que luy ne tient pas le jour qu’il nous
avoit promis.
Et après Chavallon commença à tramer avecq luy de la part dudit Duc
pour adviser s’il pouroit rantrer ès maisons de Son Allèze et dudit Sei­
gneur Marquis et familiairement converser en leurs cuisines pour les
enipoysonner. El en cas qu’il n’y trouva apparence, il se debvoit trouver
vers le Seigneur Vallet à Bouloingne, pour de luy prendre le poison, qu’il
a tout presl à cest effect, ou bien de luy rendre responce de ce qu’il auroit
trouvé.
Que ledit Chavallon luy dict que, en cas il trouva difficulté audit empoy-
470
SUPPLÉMENT.
sonnem enl, il ne s’cn donna aullre paine, par ce qu’il y en avoit ung au lire
pardcçà el de loing temps, qui est le soldai! de Buissy d’Amboize, dont il
nous a cy-devanl parlé: niais qu’il advisa de praclicques d’acquil à sy
grande confidence pardcçà, qu’il peull obtenir quelque charge de comman­
dement en vue des villes proches dudit Cambray, si comme Bapasmes,
Bouchain ou aullre, pour avecq le temps faire quelque notable service
audicl d’Anjou, adirmanl sur la damnation de son âme, que ce sont loutles
les praclicques qu’il a eu.
Confesse, sur ce requis, avoir estre mandé par l’ambassadeur d’Angleterre
à Paris, et que ledit ambassadeur luy demanda s’il n’avoil point moyen de
s’approcher des personnes de Son Altèze et dudit Seigneur Marquis, sans
passer plus avant, sinon qu’il luy donna ung mémoire pour aller en Angle­
terre, el avoir accès vers la Royne.
Dénie avoir envoyé les obligations de trente mil escuz ou copie d’icelles
audit Duc ny les fa ici veoir à âme qui vive, sinon qu’il les donna à celluy
qui est venu une fois ou deux pardeçà avecq ung nommé l’Espagnol pour
les porter à noslre ambassadeur, el luy faire veoir ce qu’il avoit traiclé
avecq nous, suyvanl que luy mesmes en avoit escripl; adjouslanl que lesdils
obligations sonl encoires es mains de la Damoiselle de la poste à Amiens,
avecq quelques aullres pièches mentionnées ès lettres qu’il a escript ce
jourd huy pour les avoir.
Sommé de nous dire le nom du capitaine italien, dont il nous a parlé
cy-dcssus, dict sur sa foy avoir pensé qu’il luy’ a este possible et ne y sçavoir seurrement parvenir, sinon que, selon sa mémoire, l’on le luy 110111 moit Baslardin, priant toulesfois ne luy vouloir faire mal pourtant, craindant que ce ne soit à tort, puisqu’il n’y a aulcune certitude.
Et comme quelqu’ung de nous a nommé Conrardin. a dict eslre asseuré
que ce n’est ccsluy là, ains selon sa mémoire, l’on luy nomme ledit Bas­
tardin, sans loutcsfois luy donner aulcun signal de sa personne ny charge
de parlera luy, ny semblablement audicl soldait de Buissy, ne sçachanl si
ledit soldart est soubz la charge dudit Baslardin ou non. Depuis estant
pressé de nous dire ce qu’il sçait davanlaige, el que aultrement on sera
conslrainl de procéder contre luy par torture et aullre voye extraordi­
naire, dont luy seroil cause et non nous, a dict que. pour la dernière
parollc qu’il nous peull dire par où l’on voira le meschancelé dudit Duc, est
SUPPLÉMENT.
<|ue, lorsqu’il fusl mené par Fervacques prisonnier vers ledit Duc, icelluy
Duc lui feit faire ung procès verbal qu’il a signé de sa propre main, par
lequel il déclairoit luy estant ainsy commandé par ledit Duc, que nostre
ambassadeur avoit traicté avecq luy, et luy faict promettre d’aller en
Anvers pour enpoysonner le prince d'Orainges; et disoit ledit Duc qu’il
monslreroit au Roy de France, son frère, ledit procès verbal, pour, par là
l’induire à chasser de sa court nostredit ambassadeur, et prendre les armes
contre nous.
Affermant luy qui parle, sur le salut et damnation de son âme, que
ledit ambassadeur ne luy en parla oncques, ains est une meschanceté et
laulseté controuvé; mais que luy est encoires plus ineschant de l’avoir
signé, et que ad ce faire il a été constrainct par ledit Duc et Vallet, luy
commendant ledit Duc de le dire au grand prévost, que coucha le procès
verbal et luy le signa, quy est ce qu’il a dict.
Du douziesme jour de febvrier et aullres ensuyvans. Par devant Monsieur
d’Ayala, auditeur général de l’armée de Sa Majesté, en présence de moy
Piere Vandenhove, son grellier au chasteau de Touinay.
Ledict Hervet Bureau estant jurativement examiné, a persisté en ses
précédentes déclarations faictes respectivement le 29 de janvier dernièrerement passé, en présence de Monsieur le Marquis de Roubaix et le Comle
de Hesnin et aultres, et le dernier jour dudict mois devant le président et
aulties du conseil, et estant pressé particulièrement sur chascun poinct, a
tousiours persisté, et signamment de dire qui sont le capitaine italien et
l’Espaignol de Bussy cy-dessus nommez, et tousiours persisté de ses pre­
mières déclarations (disant que ledict Chavallon luy disoit) que en cas que
l’entreprinse de la poison ne succédoit pas, qu’il ne se souciasse point,
d’aultant que pardeçà estoit ledict Italien et Espaignol à cest efïect, et que
ledict Espaignol avoit esté pardeçà passez quatre à cincq mois.
Interroguéoù qu’il estoit logé estant à Amiens, dict que auRaporteur de la
la rue de Beauvois devant la porte, où qu’estoit aussy logé Alexandre Hoste
à Saint Jehan à Paris, cannonier du Roy de France, lequel il avoit mené
avecq luy, parce qu’il sçavoilbien parler espaignol et italien, et se fioit de
luy, ne luy ayant toutesfois rien communicquc de son enlreprinse, dict
qu'il se faict appeller gentilhom me de Challiot près de Paris, d’aultant q u ’il
demeure audict Challiot.
i72
SUPPLÉMENT.
Interrogue quelles alTaires il avoil avecq ceulx qui passoienl par Amiens
allans et venans de çà et de France, d’Angleterre el d’allieurs, diet qu’il ne
luy souvient d’avoir parlé, sinon aux allans et venans de France et Angle­
terre, pour sçavoir nouvelles du Duc d’Alençon, et à ung courier francliois, passe ung mois et davantaige, qui portoit lettres de notre ambas­
sadeur de France au Seigneur de Valluon, auxquelles ledict prisonnier
adjousta une des siennes.
Inlerrogué à qui qu’il al loi t parler à Zenderpon, (iarnace et Ozimonts,
diet n’ avoir iamais esté là et ne luy souvenir qu’il ayl parlé à quelq’ung
ausdicls villaiges.
Interrogue s’il n’a poinct parlé au mayeur et aullres Seigneurs de la ville
d’Amiens, et pour quoy, et quelz propos il ayt eu avecq eulx, diet avoir
parlé audicl mayeur, à cause qu’il avoil demandé à son hoste qui esloit ce
gentilhomme là, qui avoil séiourné sy long temps à sa maison, et n’avoit
pas mis son nom sur le billet, qu’on portoit journellement en soir à la
maison dudict mayeur, auquel il diet que s’appeloit Bureau et qu’il y estoit
pour les affaires du Duc d’Anjou, sans luy dire aullre chose.
Diet que ung iour ou deux après, estant prié de l’évesque d’Amiens au
disner. ledict évesque luy demanda qu’il luy disse quelz négoces il avoil à
faire du Duc d’Alençon, comme il avoil diet audict mayeur, à quoy il respondisl, qu’il avoit entre mains des affaires de grande importance.
Diet en oultre avoir esté souvenlesfois aux Cordeliers à messe cl à saulme,
cl faicl célébrer des messes, allin que Dieu luy vousisse détourner les mal­
heureuses entreprîmes qu’il avoil à la main, el parloil aulcunesfois au gar­
dien et aullres religieux, sans leur déclairer aullres choses d’importance.
Interrogué avecq quelles gens de ce Pays-Bas il a parlé et traiclié à
Amiens cl allieurs, el avecq qui il avoit intelligence en ce pays, diet n’avoir
eue intelligence avecq aulcune v ille ny traiclié avecq personne en ce PaysBas, sinon avecq 1111g d’Arras, à l’hoslellerie de Sainl-Anthoine, à qui (ayant
demandé premièrement s’il n’yr avoil là nul logé d Arras), il donna une
lettre pour le Seigneur de Vallon, el le lendemain entendant que ledict
homme, qui s’appelloil Hoy, demouroil en Anvers et estoil de la religion,
fist tout debvoir de réavoir sadicle lettre, luy ayant diet ledict Hoy, qu’il
la avoit desià envoyé à son parent notaire, appelle Cuisinier, demourant
audicl Arras.
SUPPLÉMENT.
473
Inlerrogué si à Amiens il n’y avoit personne qui lui estoit compaignon
et à qui il a déclairé ses entreprinses, dici que non, et n’avoir aussy traictié
avecq personne de ce pays Et ceste luy estant relevé, a persisté en icelle.
Et estant sommé et pressé de rechielf s’il ne sçavoit pas quelque aultre
chose d’importance, a tousiours lirmemenl affermé de ne sçavoir aultre
chose, priant que en cas il ne pouroit obtenir miséricorde, que ses jours
soyent abbréviez, et l’a signé de son nom le jour et l’an que dessus, et estoit
signé H. Bureau, B. d’Ayala, Vandenhove.
Le 13 de febvrier a ledict Bureau encoires déclairé que, passé environ
ung mois, Chavallon luy dict que les Barons de Viteau et Beauprés alloient
au Pays-Bas, à se mcclre en service de Monseigneur le Prince de Parme,
ce que ledict Chavallon luy dicta Amiens venant d’Angleterre par la poste,
sans luy dire davuntaige, d’aultant qu’il estoit hasté de passer oultre. Dict
que lesdicts Barons sont Hugcnotz, gens abandonnez et résoluz de faire des
trahisons et entreprinses. Dict q’ung capitaine Villeneufve est fort fami­
lier ausdicts Barons et subiect et vassal de Beauprés, homme de mesme
farine. Faict le jour et an que dessus.
Le 15 dudict mois ledict Bureau estant mis à la torture, après avoir esté
un peu torturé, a tousiours persisté en ses précédentes déclarations et con­
fessions. Et après inlerrogué, qui seroit le capitaine italien dessus nommé,
a déclairé que Chavallon luy auroit dict que c’csfoit le capitaine Conrardin,
et qu’il debvroit addresser à luy et luy demander s’il n’avoit pas veu l’Espaignol de Bussy d’Emboysse dessus nommé, et s’il l’avoit veu qu’il le
fi[. . . .]ssc parlera luy et debvoit demander audict Espaignol, s’il avoit eu
le moyen de traicter avecq ledict capitaine Conrardin, dont cy-dessus est
faicle mention. Dict que ledict capitaine Conrardin luy estoit decilïré vray
liomme assez hault, assez beau de visaige, poinct brun, mais plustost
blond, avecq la barbe un peu rare, et le poil de la barde ny noir ny blancq,
estant, comme luy souvient le mieulx capitaine de cavallerie. El estant par
plusieurs fois sommé de dire librement la vérité avecq asseurance luy
faicte, que pourtant l’on ne luy fairoit nul mal, en cas qu’il se dédisoit, a
tousiours fermement persisté, disant qu’il avoit cité le nom de Bastard et
nyé que ne c’esloit pas Conrardin, adfin que nul mal luy fust faict. Mais at
alïirmé, sur la damnation de son âme, que ledict Chavallon luy a nommé
Conrardin, le déciffrant comme dessus. Et quant aux aullres poinetz de ses
T o m e IX
OU
474
SUPPLÉMENT.
précédentes a lousiours persisté comme dessus, combien que depuis Iuy
on at augmenté la gelienne et bruslé ses piedz. Faict audict chasteau, le
jour et an que dessus.
Depuis, quelque espace de temps après, estant reliabi 1lé et mené boi s de
lieu de la torture, au logis du p r é ^ s l demouiant audict chasteau, et
sommé de rechieff de dire librement la vérité sur ce que dessus, avecques
promesse de ne Iuy donner ultérieure torture, el qu’il ne vouloit accepter
(accuser?) personne à tort, et ce par plusieurs fois Iuy estant réitéré, a
lousiours persisté fermement comme dessus, affirmant sur la damnation de
son âme, estant presl à mourir la mort, laquelle il disoit sentir d’esIre bien
proche pour les excessives tortures, que ce qu’il a déclairé touchant le capi­
taine Conrardin est véritable. Et cesle Iuy estant relevé, a persisté en icelle,
laquelle il n’a pas signé, d'autant qu’il avoit esté tant torturé. Faict le jour
el an que dessus, en présence de moy soubzsigné. B. d’Ayala, Vandenhove.
Le lendemain f(j dudicl mois, à huict heures du malin, fust ledict Bureau
sommé de dire la vérité touchant son dire d’hier, du capitaine Conrardin,
avecq promesse qu’on Iuy fist souvenlesfois qu’on ne le lourmenteroit plus,
et qu’il le disse librement et franchement sur la damnation de son âme,
a diet et déclairé et loul le mesme réitéré souvenlesfois, estre vrai ce qu’il
avoit révélé et déclairé du capitaine Conrardin, et que c’est lwy-mesme
qui Iuy a esté nommé, et ce sur la damnation de son âme, laquelle i
esl presl de rendre à Dieu, sur ces propos, ayant répété le mesme par plu­
sieurs fois.
En oullre estant interrogué que fâchons d’hommes que sont les sus­
nommés Barons de Vileau et Beauprés, diet que Viteau esl ung petit man­
nequin, noir, trapu el laid, avecq barbe noire assez plaine el les m oustasses élevés, qui a tué l’escuyer du Roy de France cl à Monsieur du Gard
maislre du camp des gardes du Boy et quelques aultres, el est touiours
monté sur ung cheval du poil de castaine alezan, tirant sur le roux,
et n’est accouslumé de le changer el se déguise souvenlesfois en prestre.
El a encores ravy la fille du président Jacot de la ville de Dizion de Bourgoingne, et a pour ces acles une fois esté condampné en efligie en la ville
de Paris. Et ledict Baron de Beauprés est ung homme hault, puissant, de
barbe noire, et laid, qui parle assez mal et esl borgne, lequel a tasché tuer
SUPPLÉMENT.
475
le marisschal d’Aulmon avecq assistence dudict Vitcau et capitaine Villenuefve, et a faict au lires choses, pour lesquelles il a esté condampné en
effigie à Paris, par où lesdicls Barons n’osenl comparoir en France, sinon
de la suycte du Duc d’Alençon et Roy de Navarre et semblables. Et ledict
Beauprés liante fort familiairement ung capitaine qui est de ce pais, qui
s’eppelle Monsieur de Buichart, qui est capitaine d’une compaignie des
chevaulx legiers du Duc d’Alençon. Dict que ledict Vileau vat ordinaire­
ment avecq un manteau blancq et chappeau blancq large, et par les plus
des fois armé dessoubz.
Dict qu’environ ung mois passé, qu’esloit la dernière fois qu'il a parlé
avecq Cbavallon, il luy demanda sur quel cheval le Seigneur Marquis de
Roubaix ordinairement montait : à quoy le prisonnier dict qu’il ne le sçavoit bonnement, pour ce qu’il avoit beaucoup des chevaulx et que pour tant
il n’avoit pas remarcqué : et alors ledit Chavallon réplicqua s’il n’alloil aulcunes fois sur ung cheval rouan : sur quoy le prisonnier disoit qu’ouy et
que pour tant il a dict aux Seigneurs de Tangry et W allun, que ledit Sei­
gneur Marquis se gardast. Concevant ainsy sa déclaration, affirmant avoir
déchargé en tout et enlhièremenl sa conscience. Faict au chasteau de Tour­
nay le jour et l’an que dessus, soubssigné B. d’Ayala, Vandenhove.
Le 17e jour de febvrier, estant ledict Bureau demandé et itérativement
inlerrogué sur ce que par luy cy-devant, a esté déclairé, a persisté de ses
précédentes déclarations, prest, comme il disoit, de recopvoir la Saincte
Eucharristie là dessus. Et en seing de vérité a signé ceste de sa propre
volunté et sans aucuns torture ny menaches. Et esloit signé H. Bureau,
B. d’Ayala, Vandenhove.
Depuis le 8 e jour de mars ledict Bureau, après avoir par plusieurs fois
avecq grande instance requis et prié pour se pouvoir confesser et recepvoir
le très sainct corps de noslre Signeur et se reconcilier avecq Dieu, et après
s’estre de faict confessé et avoir receu ce jourd’hui le très Sainct Sacrament
de l’autel, luy estant faicte lecture de ses précédentes déclarations et confes­
sions et estant admonesté tant par son confesseur que par Monsieur l’au­
diteur général, de dire librement la vérité et descharger sa conscience, sans
* Jean d’Aumont, nommé maréchal du France en 157!’, né vers 1522, mort le 19 août 1593. Voyez
sa biographie dans Moreiu, 1. I, p. 775.
470
SUPPLÉMENT.
paour daulcune lorlureot maltraictement, cl qu’il se dédisse librement s’il
avoit dict ou déclairé chose contre la vérité et la conscience,a icelluy Bureau
persisté sur la damnation de son âme en scs précédentes déclarations,saullî
ce qu’il a corrigé de ces dernières confessions, ausquelles il se tient, estant
prest de recepvoir la mort là dessus, quant il plaira à Son Allèze, disant
pour la conclusion que ne luy souvient nulle chose davantaige de ce qu’il
a dict qui polroit servir ou concerner le service du Boy nostie Sire ny de
Son Allèze, ny bien de ces provinces. En seing de vérité a signé ceste et
estoit soubzsigné : Bureau.
Ledict llervet Bureau, luy estant déclairé qu’il debvoil mourir, et estant
sommé de dire librement et à la vérité tout le faicl de son entreprinse et
qu’il cuisse à faire un récit et narratif! de tout, sans luy faire lecture de ses
précédentes déclarations, a de poinct de poinct déclairé et narré le mesme
qu’il a faict par ses précédentes confessions et déclarations, sans varier en
chose quelconque, y adjouslant, estant sur ce interrogué, qu’il est natif!'
d’Orléans et âgé environ 43 ans, commissaire de l'artillerie du Boy de
France, filz de GeofTre Bureau, marchant audit Orléans.
llem a déclairé, estant sur ce interrogué, qu’estant en sa maison à Challiot,
tout près des faux bourgs de Paris, environ le mois d’aougst dernier, il
receut une lettre de Besur Lespin, Seigneur de Quincé, secrétaire d Estât
du Duc d’Alençon, par laquelle il luy escripvit qu’il fisse un service audit
Duc et luy disse qu’il estoit capitaine à Cambrai et qu’il estoit sollicité par
ung Italien d’aller présenter son service audit ambassadeur, pour par ce
moyen faire entrer partie de noz soldats et Seigneurs oslans au Pays-Bas
en dessoubz le gouvernement de Monseigneur le prince de Parme: ce qu’il
a faict tout aussy qu’il a déclairé en ses précédentes, disant toutesfois qu’il
n’at eu nul Italien qui Pauroil à ce solicité.
Dict qu’il ne sçait particulièrement là où le Duc d’Alençon estoit quant
ledit de Quincé luy envoya ladite lettre, laquelle ne contenoit poinct où
elle estoit escripte : niais sçait bien que ledit Duc et Quincé (qui ne l’a aban­
donné jamais) estoient alentour de Amiens.
Estant interrogué pour quov il a déclairé en ses précédentes que le Duc
d’Alençon, environ le mois de septembre dernier, l’appella vers soy, luy
recomandant s’addresser audit ambassadeur, ayant depuis déclairé ce que
dessus,a dict que, en ses précédentes, il a respondu ce que dict est, n’estant
SUPPLÉMENT.
477
alors sy particulièrement inlerrogué comme asleurcs; cl ce qu’il a dicl à
Paris, cesl la v raye vérité, et qu’il n’a poincl parlé aiulict Duc depuis qu’il
a cmprins ce dont est faicfe mention en ses précédentes, que lors qu’il fusl
prisonnier par Farvacquc, comme il a déclairé en ses précédentes.
Dicl qu’il cognoit ledict Quincc, pour avoir esté commissaire général d&
vivres au camp de Sanserre, estant ledict Bureau en dessoubz luy, et que
ledit Quincé luy a levé ' ung enflant.
Dicl que ledit Quincé employa ledit Bureau en ce que dessus, se fiant
sur se preud'hommie. pour ce qu’il sçavoit qu’il avoit este employé par le
B oy Charles de France, dernier mort, pour découvrir l’entreprinse et con­
spiration queceulx de la relligion vouloienl faire contre sa personne dudit
Boy, et la ville d Orléans, el que ledit prisonnier par dextérité avoil eu la
signature de feu Bricqueman, agent de la relligion reformée, el de Grollet,
baillye d’Orléans, par laquelle se découvroil ladite conspiration, el que au
mesme temps ledit Quincc csloil employé pour faire venir à Paris l’admirai
de Chastillon et les aullres de lu relligion.
Dicl qu’il fut prins prisonnier par Farvacqucs, comm’il a déclairé par
ses précédentes, pour ce qu’il venoit avecq ung Italien, chevallier de Malta,
par quoy ledil Farvacqucs le lenoil pour suspect.
Dicl que le grand prevosl, dont est faicte mention en ses précédentes, est
le Seigneur de Valet, dont il a parlé aussy en ses précédentes,qui est grand
prevosl de Lisle de France en la suicte dudit Duc d’Allençon, lequel demoura
avecq line partie du train dudit duc en Boloingne, quant ledil Duc alla
dernièrement en Angleterre.
Estant inlerrogué qu’esl coqu e ledit Duc ou ung aultre de sa part luy
avoil promis pour exploicter ce qu’il a déclairé en ses précédentes :
A respondu qu’il luy auroit promis de luy faire des grans biens, mesmes
quanl il nioureroil en la paine, qu’il récompenseroil sa femme et enfTants
sans luy promeclre particulièrement aultre chose.
Estant inlerrogué que memorial que c’esloil que ledict ambassadeur
d ’Angleterre luy donna, pour aller en Angleterre el avoir accès à la
Boyne.
A dicl que ledict ambassadeur ne luy donnisl sinon une petite mémoire
1 Lever un enfant, cire jiarruin.
47 S
SUPPLÉMENT.
en anglois et franchois pour s’addresser à ung domcsticq dudit ambassa­
deur dont il a oublie le nom, qui esloil logé auprès le Temple Barre 1 à Lon­
dres, sans qu’il contenoit aullre chose : mais ledit ambassadeur luy avoit
promis d’escripre une lettre à sondit domesticq aflîn qu’il tisse tout addres
audit Bureau vers la Bo) ne, ne sçaehant ledit Bureau si ledit ambassadeur
al escript ladite lettre ou non.
Dict qu’estanl ledit Bureau délivre audit Duc, quant il fust prins prison­
nier par les gens de Farvacques, ledit Duc luy dicl, qu’il se debvoit addresser
audit ambassadeur d’Angleterre, pour luy déclairer qu’il avoit charge de
l’ambassadeur d’Espaigne, qui est en la court du Roy de Fi ance, pour aller
empoisonner le Prince d’Oranges, ce que loulesfois esloit faux, comm’il a
déclairé en scs précédentes.
Dicl que ledit ambassadeur d’Angleterre luy donna la susdite mémoire
luy disant, que s’il alloit à déclairer ce que dessus au Prince d’Orange, qu’il
passisse oultre en Angleterre, pour déclairer le mesme à la Reyne.
Dicl qu’il n’y est poincl allé vers ledit Prince d’Oranges ny en Angle­
terre, d’aullant qu’il s’est amussé des princes de Cambray,comme cy devant
dicl est.
Dicl que ledit Duc ne luy en parla jamais touchant d’empoisonner Mon­
seigneur le Pi •ince de Parme, ny le marquis de lloubaix, mais bien Chavallon de la part dudit duc; comm’il a déclairé en ses précédentes. Et ceste
luy estant relevé a persisté en icelle, et l’a signé de son nom le 2 0 de mais
1582. Soubzsigné : Bureau, B. d’Ayala, Vandenhove.
Ledict Ilervet Bureau luy estant faicle ostension de deux lettres inter­
ceptés touchant les susdicts susprinses, dont il déclairé en ses précédentes,
a confessé qui celles sont escriptes et signées de sa main addressanles au
Seigneur de Valet susnommé. Faict au temps susdit. Signé Bureau,
B. d’Ayala, Vandenhove.
1 Temple B ar, ancienne porlc de la Cilé à Londres, au bout du Strand.
SUPPLÉMENT.
479
V.
LE CARDINAL DE GRANVELLE A DON JÜAN DE IDIAQUEZ
(British Museum, Add., ms. 28702, n° 2-i.)
M adrid, le 10 avril 1H82.
Esla sera por encaininar a Vueslra Sefioria lo que me escrive el principe
de Parma on zifra original, lo que no sc pudo dezifirar anles que partiesse;
con el ordinario aqui ha llevado la nueva de la muerle del principe
d’Oranges; que dego en aquel punlo, siendo la nueva (al que me parescio
no se deviesse perder un momenlo por llegasse presto a notitia de Su
Mageslad, que con razon havra tenido contento del successo, y pleguiera a
Dios moriara xx anos ha. El processo de que esta carta haze mention, des­
pues de haverla leido, embie a Vuestra Sefioria con lo dcmas imaginandome que pues ny en las cartas de Su Mageslad que vi, ny en lo que havia
visto de las mias no hazia mention della que quica en las de Vueslra Sefioria
o en olras havria tocado en ello : y por no saber a qual (in embian a este
processo no toque en ello. Agora viendo lo que el principe me escrive, digo
que de dar yo parescer de que por veneno o de olra manera despachasse a
Alancon, no lo puedo hazer, que sobrello havria que dezir y que pensar (y
seria menester sanear bien la conscientia) si los eslados rebeldes le tomassen
preso y le enlregassen a Su Magestad por acomodar sus negotios meyor, vo
se m uy bien lo que enlon^es dirio que se devi io hazer del, y plegue a Dios
que presto se venga que no seria mucho segund lo que suele acontescer en
cosas semeyanles.
Dire solo lo que me paresce si nos vernia bien o mal que o matassen en
algunos encuenlros o que moriesse de suyo y aunque podria paroscer que
no teniendo hijos el Rey de Francia, no nos estaria bien la muerle de
Alancon, pues vernia a lener esperan^a a la corona de Francia el de Ven' M. le baron Kervyn de L ettem iove, Les flugnenols et les G veur, t. VI, p. 555, a lu Jean Gonzales.
4S0
SUPPLÉMENT.
doma 1 y que cessaria el fruclo que se podria (omar de fomentai* Alançon
conlra el Rey de Francia, vicndo la poca mafia que en estas cosas nos
damos (y que agora el Rey de Francia se sirve del por instrumenta por
hazernos dafio : yo por mi séria de opinion que su muerte antes nos séria
provechosa que danosa, pues perderia el Rey de Francia este instrumenta,
y la Rej na madré tan pernitiosa que se sabe, y que es causa de quanto
mal lia passado en la Francia assi en la religion como en lo demas : y que
aun al présente nos liaze la guerra con tan gran daîlo de la Chrisliandad.
perderia el principal instrumento con el quai sosliene la division en Francia
sin la quai ja[s...] de su peinilioso govierno, que es punto de la considera­
tion que facilmente se conosce y aunque l'asla aqui el dieho Vendoma aya
professado religion contraria, claro es que no séria admettido a la corona
de Francia si 110 dexasse la lieresia, liaviendo de jurar el sostenimiento de
la religion ealliolica a su pesar, por que el clero y los calholicos de otra
manera no le admellcria; y es cierto que los catliolicos pueden mas en
Francia si la lleyna madré no los estaivasse y no ayudasse a los Hugue­
notes; y est aparente que si Vendoma quiziesse conlra la voluntad de los
calholicos usurpar el Rejno, que facilmente recurreria a Su Magestad por
ayuda y aun por lomaile por rey como dcscendiente de una parte de
aquella corona negotiandolo con dexlresa y no se quanto mas religion
lenga Alançon que Vendoma.
Ilavria con esta que como fuluro successor al Reyno prelenderia lu ego
que el Rey de Francia le accuerdasse a su voluntad y verisimil es que no le
querria dar lo que da al heimauo que verisimilmenle este pretenderia o
mas. Y que con esta entreria luego entrellos occasion de guerra ny se
dexaria este govem ar de la Rejna madré. Y quanto a lo de iNavarra poco
fundamento haze sobrello puessea quien quiereRey de Francia, es menester
defender el Reyno de INavarra con las armas y lener por cierla que assi
ayudaria el Rey de Francia moderno, si pudiesse, a la recuperation de
INavarra, como el inerme Vendosma si fuesse Rey de Francia : pues todo su
fin es aba.xar la fuerça de Su Magestad, que con buen govierno puede. si
quiere, resislir a todos sus contrarios y lanto mas facilmente mientras eslos
1 Henri de Bourbon, duc de Vendôme, prince de Bonrr, duc de Navarre, ensuite roi de France
sous le nom de Henri IV.
SUPPLÉMENT.
481
tuvieren occasion de division entre si : y dire mas que si el Rey de Francia
luviesse hijo baron, yo rogaria a Dios por la larga vida de Alançon pues per
esta via olro passatiempo terniamos. Anadire que es necessario responder
brevemente al principe de Parma sobre lo que pude, pues conie vera
Vuestra Senoria por su propria carta, estara con cuydado y con goxa, esperando resolution. Pleguiesse a Dios que con el tumulto popular que huvo
sobre la muerte del principe d’Oranges. huviessen despachado Alançon.
V.
RÉSUMÉ.
Avis accompagnant l’envoi à Idiaquez d'une lettre chiffrée du prince de Parme.
Le Cardinal estime que la nouvelle de la mort du prince d’Orange était trop impor­
tante pour ne pas être communiquée immédiatement au roi (d’Espagne). Sa Majesté
aura été à bon droit satisfaite de cet événement. Plût à Dien qu’il se fût produit vingt
ans plus tôt.
Pour les pièces du procès, dont la lettre du prince (de Parme) lui parle, le Cardinal
les a transmises h Idiaquez après en avoir pris lecture. Il ne s’est pas occupé jusqu’ici
de cette affaire, parce que les lettres du Roi et du ministre n’en faisaient pas mention :
aujourd’hui, en voyant ce que le prince (de Parme) lui écrit, il dira que tant qu a
donner son avis sur la proposition de se débarrasser de d’Alençon par le poison ou de
tout autre manière, il ne peut le faire; il ne sait que dire et que penser à ce sujet. Il
faudrait s’assurer si les Etats rebelles arrêteraient d’Alençon et le livreraient au roi
d'Espagne. Le Cardinal sait bien ce qu’il dirait alors sur ce qu’il y aurait à faire du duc
d’Anjou.
Il donnera seulement son avis sur le point de savoir s’il serait utile ou nuisible à l’intérêt
de la cause espagnole qu’on tuât le duc en quelque rencontre ou qu’il mourût naturelle­
ment. Le roi de France (Henri III) n’ayant pas de (ils, la mort du duc d’Alençon pour­
rait ne pas sembler utile à l'Espagne en ce sens que Vendôme fonderait peut-être des
espérances sur la couronne de France. On devrait renoncer alors à l’avantage qu’on
tirerait d’exciter d’Alençon contre le roi de France. Il est vrai qu’on ne s’occupe guère
Tom e
IX
61
482
SUPPLÉMENT.
d’exploiter ectle rivalité. Au contraire, le roi de France se sert aujourd’hui de d’Alençon
comm e d’un instrument pour nuire à l'Espagne. Aussi à ee point de vue le Cardinal
serait-il assez porté à croire que, cela étant, la mort de d’Alençon serait plutôt avanta­
geuse que préjudiciable à l’Espagne, puisque le roi de France perdrait cet instrument?
La Reine mère, la cause de tout le mal survenu en Franco, perdrait, elle aussi, en
d’Alcnçon l'instrument de sa politique hostile à l’Espagne et si funeste à toute la
chrétienté.
Bien que jusqu’ici le dit Vendôme ail professé le culte protestant, il est évident qu’il
ne pourra pas prétendre à la couronne de France s’il n’abandonne point l’hérésie; car
s’il ne jure pas de soutenir la religion catholique, les laïcs pas plus que l’Église ne le
reconnaîtront. Il est certain que les Catholiques seraient plus prépondérants en France
si la Reine mère ne les désorganisait et n’aidait les Huguenot?. Et il est probable que si
Vendôm e voulait usurper la couronne malgré les Catholiques, la France ne sérail pas
embarrassée de recourir à l’assistance du roi d’Espagne et même de le prendre pour
Roi, en sa qualité de descendant en ligne indirecte de la maison royale de France. Il n’y
aurait qu’à suivre habilement cette négociation. Granvellc ne sait d’ailleurs pas si
d’Alençon est plus catholique que Vendôme. Il adviendrait avec ce dernier qu’il voudrait
imposer ses volontés au roi de France, mais il est probable que ce monarque ne consen­
tirait pas à lui accorder les mêmes droits qu’à son frère. Vendôme réclamerait probable­
ment autant de pouvoir sinon davantage. De là une cause immédiate de conflit. Ensuite
Vendôme ne se laisserait pas gouverner par la Reine mère.
Quant à recouvrer la Navarre, l’Espagne n’y doit guère compter. Quel que fut le roi
de France, quand même ce serait le faible Vendôme, il serait obligé de revendiquer la
possession de la Navarre, puisque c’est la politique de la France d’abaisser la puissance
du roi d’Espagne. Mais celui-ci, en s’y prenant habilement, peut faire face à tous ses
adversaires, d’autant plus facilement qu’ils seraient divisés. Il serait même à souhaiter
que si Henri 111 avait un fils, le duc d’Alençon put vivre longtemps, parce que sa jalousie
et sa rivalité créeraient en France une diversion favorable à l’Espagne.
Quoi qu’il en soit, il convient de répondre en peu de mots aux demandes du prince
de Parme, puisqu’il attend une résolution avec une anxiété qui se traduit dans sa lettre.
Le Cardinal termine son rapport à Idiaquez en exprimant l’espoir que, Dieu aidant
et à la faveur de la sédition populaire provoquée par la mort du prince d’Orange, on ait
dépêché Alençon.
DEUXIÈME SUPPLEMENT1.
i.
MARGUERITE DE PARME AU CARDINAL DE GRANVELLE.
(A rchives F arnésicnncs à Naples, fascicule 165-’.)
.............., le (5 janvier 1582.
Dipoi che a Vostra Signoria Uluslrissima scrissi a 20 del passalo, di che
va con qucsla copia, ho ricevulo il duplicalo délia sua Iettera de’ 2 o, di
novembre, alla quale risposi con detta mia. Havendo perô di più inleso
che l’assenso per vender le terre il Signor Duca mia era venuto di Lisbona
e che se ne stava facendo la speditione, ma con conditione che se avisi Sua
Maestà della persona che comprava esse terre, volendolo sapere per rispetto
dei liluli, cosa che mi ha data inaraviglia in veder che non seli concéda
detto assenso libero et absoluto, non sapendo la causa perche quando sia
per alcun profitlo che possa cavar la camera Regia, si doverrebbe di ragione,
haver consideratione alli meriti e qualilà di Sua Eccelenza et aile grosse
spese che ultimamenle ha fallo in mandare donRanuccio mio nepolea ser­
vir Sua Maestà délia Impératrice nel viaggio di Genova, e ciô si è pur fatto
per complire al (sic) online di Sua Maestà, oltre che non si doveria tratlar
1 Le supplément était déjà imprimé lorsque nous avons reçu, grâce aux recherches de M. l’abbc
Cauchic, les lettres suivantes qui sont conservées dans les Archives de Naples.
484
DEUX1ÈME SUPPLÉMENT.
il Signor Ducacosi dezinalmenle corne se fusse il minimo baron del regno.
Cio dicho a Vostra Signoria lllustrissima liberamente co a Sua (Maestà) è
tanlo amicha acciô faccia opera che si rimedio e levi della clausula, di che
la prego inslantemente, et anco a favorire Sua Eccelenza nel parlicolar del
C. Claudio Landi tenendo mano che non si levi al Signor Duca la iuriditione e l’autorità come mi pare intendere che se vadia procurando dalla
parte a che per diversi rispelti non si doveria perô dar tante satisfazioni, e
mi persuado che Vostra Signoria lllustrissima sintenda di questa materia,
e perciô mi assicuro che medianle il suo favore restera Sua Eccelenza in
questo et in ogni attra cosa consolala e satisfatta, di cheresteremo tutti noi
a Vostra Signoria lllustrissima perpetuamente obligati, lien credevo che a
questa hora fussi quà comparsa la lesolutione di Sua Maestà da me tanto
desiderata, maravigliandomi di lanla tardanza perche in effet to come tante
volte ho scritto, lo star di questa maniera non è punto a proposito nè per
il servitio di Sua Maeslà ne’ per nessuna altra cosa. Spero pur che comparirà presto et che deva esser corne conviene et a mia satisfalione, poi che
vi è inlervenuto il prudente favore di Vostra Signoria lllustrissima a pieno
informata di quanto bisogna e del mio giusto e ragionevole desiderio.
Il principe mio figliolo è stato qui alcuni giorni e fatto il natale con me
et domenica passata sene ritornô alla voila di Tornai, e presentando seli
occasione di far qualche progresso fara opera di non lo perdere, non ostante
la stagione contraria, e perche egli doverà dar conto a Vostra Signoria
lllustrissima del le cose di quà a me non accade replicarle, ben le diro che
parermi molto a proposito che il vescovado di Tornai sia provislo in per­
sona del prevosto Morillon come sacerdote per talle (sic) effetto più idoneo
e sulficiente che nessuno altro, concorrendo in lui tutte quelle qualità e
parti che ricercono le ocorenze et condizione de presenli sempi in grado
ch’io glie parli, il che ho volulo metter in consideratione a Vostra Signoria
lllustrissima et giuslamente pregarla a favorire isso Morillon, sebene li
potea fure queslo mio ossequio in persona, sapendo lei assai meglio di me
quel che conviene, tultovia il zelo del servitio di Signor N. et l’affetione
che porto ad esso Morillon mi anno mosso a farlo.
11 colonell Verdugo mi ha fato intendere che li cinquecento scudi ultimi
li concesse Sua Maestà oltre a 11 i primi per aiuli di sua casamenlo et che
di come il pasamento non si puô disfare non si dovere mori co dis fave
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
485
la provisione fattali di detti cinquecenlo scudi di provisione e confida
che Vostra Signoria Illustrissime lo favorisce in queslo et in lutte le
occasioni. Di che io la pregho slrettamente perche invero egli mérita
molto et in farla conforme conlinuamente fa bonissima gratia et è per­
sona da farli in ogni parte e da tenerne conto, e stima come, mi persuado, fu Vostra Signoria lllustrissima informata. Di quà aspetto con
desiderio leltere per haver nuove della sua salute che gliela desidero e
pregho da Dio lungho sempo prosperissima.
Samaniego tiene commissione da me di tratlar con Voslra Signoria lllus­
trissima sopra il reformare li privilegi del le terre che tengo in regno di
Napoli, havendome Sua Maeslà concesso alcune clausule di più benche di
poco momento. La pregho ad ascoltarlo e favorirlo per la lersa e buona
spedizione conforme a che confido nelle amorevolezza di Voslra Signoria
lllustrissima a che resterô con l'obli^o che devo.
Havendo scritto la presente mi è comparsa la lettera di Vostra Signoria
lllustrissima de X. del passato et di quanto in essa mi scrive, la ringratio
molto, ma ben credero haver con esse avviso dell’ ultima resolutione di
Sua Maestà da me tanlo desiderata et altre a modo necessaria per il suo
servitio. Non so immaginarmi la causa della tardanza, voglio por credere
che venghi presto et come dico di sopra a mia satisfattione.
I.
TRADUCTION.
Depuis que j ’ai adressé à Votre Seigneurie Illustrissime ma lettre du 20 du mois
dernier, dont copie ci-jointe, j’ai reçu le duplicala de la lettre de Votre Eminence du
25 novembre. J ’y réponds par la présente. Au surplus, depuis la réception de la susdite
lettre de Votre Seigneurie, j’ai appris que l’autorisation pour mon Seigneur le Duc de
vendre les terres était arrivée de Lisbonne. On en préparait l’expédition, mais celle-ci
48(i
DEUXIEME SUPPLÉMENT.
ne se fera qu’à la condition d'informer Sa Majesté du nom de l’acquéreur des susdites
terres. Le Roi veut le connaître à cause des titres attachés aux domaines; au reste, j’ai été
surprise de ne pas voir accorder (au duc de Parme)celte autorisation spontanément et abso­
lument, et je n’en saisis pas la raison, à moins que ce ne soit pour le profité en tirer par la
Chambre du Moi. Mais en ceci on devrait, comme de juste, avoir égard aux mérites et
à la qualité de Son Excellence (le Duc de Parme, Octave Farnése) et considérer les
fortes dépenses qu’il a faites récemment pour permettre à Ranuce, mon petit-fils, d’ac­
compagner Sa Majesté l'impératrice (d’Allemagne) dans son voyage à Gènes. Cela s’est
fait pour complaire à Sa Majesté et aussi parce que le Duc (de Parme) ne pouvait pas
se comporter comme le premier Seigneur venu du royaume. Je dis cela franchement
à Votre Seigneurie Illustrissime, que Sa Majesté honore tant de son amitié, afin que
Votre Eminence fasse biffer celte clause (du nom de l’acquéreur à renseigner). Je l’en
prie instamment. Je La supplie aussi de protéger Son Excellence (le duc de Parme)
dans l’affaire du comte Claudio Landi. Votre Seigneurie Illustrissime voudra bien tenir
la main à ce qu’on n’enlève pas au Seigneur Duc la juridiction et l’autorité dont la
partie adverse, à ce que j ’apprends, cherche à le faire dépouiller. Mais pour diverses
raisons on ne devrait pas donner cette satisfaction à nos adversaires. Je ne doute pas
que Voire Seigneurie ne se renseigne à ce sujet, et je suis sure que, grâce à son crédit,
Son Excellence (le Duc de Parme) aura tous ses apaisements en ceci comme en toute
autre chose. Nous en aurons tous une éternelle obligation à Voire Seigneurie Illus­
trissime. Je comptais bien avoir reçu déjà l’autorisation (de pariir), que je désire tant
obtenir de Sa Majesté. Je suis étonnée de toutes ces lenteurs. En effet, comme je l’ai
écrit si souvent, pour moi rester ici dans ces conditions, ce n’est servir ni la cause du
Roi, ni aucune autre. Aussi j’espère que la résolution de Sa Majesté (concernant mon
départ) me parviendra bientôt. Elle sera, je présume, ce qui convient qu’elle soit et me
satisfera Je me confie à cet effet en la sage intervention de Votre Très Illustre Sei­
gneurie; Elle sait ce qu’il faut, ce qui est juste et raisonnable, ce que je désire.
Le Prince, mon fils, est venu passer ici les jours de la Noël avec moi et, dimanche
passé, il est retourné vers Tournai. S’il se présente quelque occasion de remporter un
avantage, il aura bien soin de ne pas la laisser échapper, malgré la mauvaise saison.
Comme il doit rendre compte à Voire Très Illustre Seigneurie des affaires d’ici, je ne
m ’exposerai pas à faire des rediies. Je dirai seulement que je trouverais très à propos
d'accorder l’évèehé de Tournai au prévôt Morillon. C’est un prêtre plus apie cl plus à
même que tout aulre de (aire honneur à celte dignité. Il a toutes les qualités que
réclament les circonstances. C'est ce que j’ai voulu meure sous les yeux de Voire Excel­
lence en la priant d’appuyer le dit Morillon, si tan testqu em a recommandation person­
nelle soit nécessaire. Voire Seigneurie sait mieux que moi ce qui convient. Mon dévoue­
ment aux intérêts de Sa Majesté et mon affection pour Morillon m ’ont seuls déterminée
à recommander celui-ci à Votre Très Illustre Seigneurie.
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
487
Le colonel Verdugo m ’a prévenue qu’il n’avait pas encore reçu les cinq cents der­
niers écus supplémentaires que Sa Majesté lui avait octroyés pour suffire aux dépenses
de son mariage. De même que le mariage ne peut se différer, on ne peut différer 11011
plus de lui envoyer la provision nécessaire des cinq cents ccus. Je me persuade que
Votre Seigneurie voudra bien favoriser le colonel en celte affaire comme en toute autre
occasion. Je l’en prie vivement, parce que cet officier le mérite à tous égards.
J’ai donné commission à Samaniego de traiter avec Votre Seigneurie Illustrissime la
question de réformer les privilèges des terres que je possède dans le royaume de Naples;
Sa Majesté m’a accordé déjà quelques conditions de plus, mais de peu d'importance.
Je prie Votre Eminence d’accueillir et d’appuyer les demandes de mon agent avec la
bienveillance à laquelle Elle m’a habituée et dont je lui resterai éternellement obligée.
Comme je venais de finir la présente, j ’ai reçu la lettre de Votre Seigneurie du
10 décembre dernier. Je Lui rends grâce de ce qu’ülle m ’écrit, mais je croyais bien
recevoir avec celle lettre l’avis de la résolution définitive de Sa Majesté (au sujet de mon
départ), résolution que je désire tant et qui n’est pas moins importante pour le service
du Roi. Je ne puis m’imaginer la cause de ces retards; je veux espérer que cette réso­
lution m ’arrivera sous peu et que, je le répète, elle me satisfera.
Je me réjouis d’apprendre que Voire Seigneurie Illustrissime se trouve en bonne
santé. Que le seigneur Dieu la conserve longtemps encore et lui donne tout contente­
ment, toule satisfaction!
II.
LE CARDINAL DE GRANVELLE A ALEXANDRE FARNÈSE.
(At'clmes t-'aiiiésieniics à Naples, la ciciile 2, autographes.)
Madrid, le 17 janvier 1582.
A lulle quelle ch’havevo di Voslra Eccellenza ho (lato risposta et avisatola, che li dispacci sopra li negotii del governo a che era venulo Aldobrandino s’erano mandati a Barcelona per incaminarli per mare, et di
Barcelona già ho aviso dell’ arrivo di essi; ma io non ho ancor altro del
duplicato d ie dovea venire della Corte per rnandarlo per terra, non potrà
tardare.
488
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
La plalica per proveder un lanlo per niese si va luttavia avisando et non
dispero ehe non possi riuscire, se questi dell’ hazienda si voleno accomodare al dovere et far quello ehe al servilio di Sua Maestà conviene. Tultavia
sta la Serenissima Imperiale 1 in Barcelona da dove mi scrive il Duca di
Terranova d ie pensa partirebbe alii 18 di questo : ma Don Gio. di Borgia *
mi scrive ehe pensa saranno li 2 0 prima ehe parla. Restagli un longo
viaggio et mal camino et pessime stantie, Dio glielo faccia prospero; io per
me non l’aspettoche non sia a fin di febraro o principio di marzo.
Fa Sua Maeslà accapare Ire colonelle d'ltaliani, ma vuole che servino li
capi loro come maeslri di campi Spagnuoli, et di più di questi Ire regimenti
d’Allemani alti nel contato di Tirol, accioche si Irovi ad ordine per qualsivoglia cosa che potesse succedere.
Luccliiali 5 per li ultimi avisi stava luttavia in Chio con le sue galere, ma
raspeltavano brevemente in Conslanza 4. Di pace o tregua col Soplii non
s’inlcndeva ancor cosa di sostanza, anzi si tiene per certo che non si concordaranno, et si dice di più che Sinan Bassa s ha bassato assai di credito,
pretendendo il Turco che l’habbi ingannato, et se gli dichiaranno in quella
Corte molli contrarii l’enemico del Pechiali 6 et Luchiali suo.
II Marchese di Sanla Croce va continuando d’appreslar la sua armata per
la Tercera, che sera, si come scrissi a Voslra Eccellenza, di più di quaranta
nave, et alcune galere, sopra le quali si melleranno 10m Spagnoli et Allemani, et niaggior numéro, conforme a quello che s’intenderà farano li con­
trarii. lncaminasi Don Antonio verso Bordeaus, dove il Strozzi 7, Lansac 8,
Brisac 9 et altri che li ha dalto la regina madre del Re di Francia per
padrini, doveano lar la massa loro; per tutla la costa di Spagna s’arreslano
1 Marie, impératrice d’Allemagne, sœur de Philippe 11.
a Jean de Borgia, ambassadeur de Philippe II à la Cour de Vienne. Voyez plus haut, p. 120.
3 Ochiali, Oloudj-Ali ou Kilidj-Ali. Voyez sa notice dans le tome IV, p. 5G8.
* Constantinople. Voyez plus haut, p. 29.
5 Sinan pacha, nommé grand visir en 1580. Voyez le tome VII, p. 85.
e Sic. Peut-être faut-il lire P acha A h ? Ali-Pacha, qui était en 1582 amiral de la flotte turque, et le
chef d’Ochiali ou Luchiali. Voyez Hammeh, H istoire de l’empire O ttom an.
1 Philippe Strozzi, fils de Pierre, né en 1541 à Venise, mort le 2(j juillet 1582. Voyez de T h o u ,
t. VIII, pp. 582, 885, 587, 589.
8 Louis de Saint-Gahis, seigneur de Lansac. Voyez plus haut, p. 184.
“ Charles de Cossé, seigneur de Brissac. Voyez plus haut, p. 288.
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
489
navi per far schiella di quelle che il delto Marchese di Santa Croce giudicara esser a proposito per far il viaggio della Tercera. Quattro navi gli mandorno Don Antonio et li suoi complici alia Tercera per farli passar verso il
Brasil. Dio li ha favorili come meritano, poiche essendo stati sopragionti
d’una tormenla, l’uno s’affocö nel mare con tutla la genie, il secondo arrivö
alle noslre isole di Baiona 1 et lo presero li nostri, il terzo fu gettato della
tormenla nel porto islesso di Lisbona, dove l’hanno raccollo alegramente;
del quarto non si sa nuova. Facci Dio ehe navighi cosi prosperamente come
hanno fallo gli altri Ire.
E ancora in Barcelona il conle d’Olivares ’, ma ha tutli li suoi dispacci ne
aspetta altro ehe tempo opor tuno, havendo d’imbarcarsi in quelle galere di
Napoli, con le quali porta Don Gio. di Cordova ’ un terzo di Spagnuoli a
Lombardia, ct dappo passarä a Napoli, lassando prima il conte a Civita
Vecchia o a Palo, et va per quanto m’assicurano ben instrutto di tulto
quello ehe conviene, et spetialmente di quella materia, della quale io scrissi
poco fa a Vostra Eccellenza. Et rimeltendomi nel resto a quello d ie presupongo scriverä Guillamas* nell’ alligato plico, io non le faro per questa
volta piü longa lettera, per fine della quale li bacio riverenlemente le mani.
II.
ANALYSE.
Le Cardinal a répondu à toutes les lettres du Prince ct l’a prévenu que les dépêches
relatives à la question du gouvernement des Pays-Bas, objet de la mission d’Aldobrandino, avaient clé dirigées sur Barcelone pour les expédier par mer. Et de Barcelone il
a déjà reçu l’avis que ces dépêches étaient arrivées à destination, mais il n’a pas encore
été informé de l’envoi du duplicata qu’il attend de la Cour pour le transmettre par voie
de terre. Il ne tardera sans doute pas à lui parvenir.
1 Los'lies de Baiona sont situées prcs de la ville de ce nom, dans la Galice, au nord-ouest de l'Espagne.
* Henri de Guzman, comte d’Olivarez. Voyez le tome VIII, p. 309.
1 Juan de Cordova ou de Cordoue, capitaine d’une compagnie de lances espagnoles, ensuite maîstre
de camp en Lombardie. (Documentos inèdilos, t. LXXI1I, p. 558.)
1 Francisco Guillamas, secrétaire de langue espagnole. Voyez plus haut, p. t ‘2 1.
T ome IX.
()2
490
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
Toutefois l’on presse les négociations pour faire un envoi de fonds mensuel, et il
ne désespère pas de les voir aboutir si les agents de \'Hacienda sont disposés à remplir
leur devoir et à prendre les mesures convenables au service du Roi. En attendant
l’impératrice d’Allemagne se trouve à Barcelone, d’où le duc de Terra nova écrit au
Cardinal que Sa Majesté Impériale partira le 18 du mois, mais don Giovanno de Borgia
iui mande que ce sera seulement le 20. 11 lui restera à faire un long voyage par de
mauvaises routes; l’on n’y trouve que de méchantes hôtelleries. Que la protection de
Dieu l’accompagne! Pour Granvelle, l'impératrice n’atteindra pas le terme de son
voyage avant la lin de février ou le commencement de mars.
Le Roi achève de former trois régiments d’italiens, mais il veut que les colonels servent
à titre de nustres de camp espagnols. Il fait lever aussi trois régiments haut-allemands
dans le Tyrol. Il tient à avoir ces troupes à sa disposition pour tout ce qui peut arriver.
Aux dernières nouvelles Luchiali se trouvait à Chico avec scs galères, mais on
l’attend d’un moment à l’autre à Constantinople. On n’a encore rien appris de certain
de la paix ou de la trêve avec le Sophi.
Au contraire, on assure qu’on ne s’entendra point et l’on ajoute que Sinan Pacha a
beaucoup perdu de son crédit. Le Grand Turc prétend que Sinan l'a trompé et, à la
Cour, beaucoup des adversaires de celui-ci disent au Sultan qu’il est l’ennemi d’Ali
Pacha et de son fidèle Luchiali.
Le marquis de Santa Cruz continue les préparatifs de son expédition navale contre
les îles Tercère. Comme Granvelle l’a écrit à Farnèse, elle se composera de plus de
quarante navires et de quelques galères. On y embarquera dix mille Espagnols et
Allemands ou davantage, suivant la résistance de l’ennemi. Don Antonio se rend à
Bordeaux, où Strozzi, Lansac, Brissacet autres capitaines, que la Reine mère de Fi ance
lui a donnés pour appuis, rassemblent leurs forces. Des vaisseaux croisent sur toute la
côte d’Espagne attendant les ordres du marquis de Santa Cruz. Quant à Don Antonio
et ses complices, ils ont envoyé quatre navires à Tercère pour les faire passer au Brésil.
Ceux-ci ont eu le sort qu’ils méritaient. Une tempête les ayant surpris, l’un a sombré
avec tout son équipage, l’autre a été pris par les Espagnols, près des iles de Bayona;
le troisième a été enti aîné dans le port même de Lisbonne, où il a été également capturé ;
du quatrième on n’a pas tle nouvelles; puisse-t-il avoir le sort des autres!
Le comte d’Olivarès est encore à Barcelone, mais, à en croire toutes ses dépêches, il
n’attend qu’un lem ps favorable pour s’cmliarq uer su ries galères de Naples. A bord de cellesci, Don Juan de Cordoue doit transporter un terce d’Espagnols en Lombardie. De là, il
passera à Naples, après avoir débarque le Comte à Civita Vccehiaouà Palo. Ilestporteurde
toutes les instructions nécessaires, y compris celles relatives aux affaires dont le Car­
dinal a entretenu récemment le prince de Parme. Pour le reste, Granvelle s’en réfère à
ce que Guillamas ne manquera sans doute pas d’écrire à S. E. dans la lettre ci-jointe.
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
491
III.
MARGUERITE DE PARME AU CARDINAL DE GRANVELLE.
(Archives l'aruésicnnes à Naples, fascicule 1(io7.)
Namur, le 2b janvier 1582.
Quanlo a Vostra Sigmoria llluslrissima sci issi alii vi del présente, vedrà
per il duplicalo che va con qucsla. Dipoi ho ricevulo la sua lellera
de’ 2 2 del passato, et con essainfinilo conlento, vedendo che loi si trovava
con buona salule, che è quelio che piu desidero intendere di continuo.
Iddio gliela conservi molli anni con intiera sua contentezza.
Delia resolulione da me tanlo desiderata non è aticora quà comparso
avviso alcuno, non ostante che Voslra Signoria llluslrissima mi scriva
esser stabilito : la sto aspeltando con quel maggior desiderio che lei si puô
immaginare, et con ferma speranza che habbia da essere a mia satisfattione,
per le cause et raggioni tante voile scrilte. Piaccia a Dio venghi presto perche
è cosa chiara non convenirsi punto lo slar di questa maniera, si per quel
che tocca al servilio di Sua Maestà, come per ogni altro rispetto.
Kendo a Voslra Signoria llluslrissima molle gratie per quanto mi
scrisse inlorno a quel particular del Car1 Farnese, a cui ho falto intendere
quello che mi è parso convenire, et mi prometto farà effetto: non lasci lei,
sicoine la prego instantemente, continuar di tener la buona mano et far
(|uelli otlitii che approposilo li pareranno.
Ci rca all’ assenso regio per vender, il Signor Duca le terre che tiene in
regno, con la mia antecedente ho dello quanlo mi occorre.
Kesliamo tutti con intinilo obbligo a Voslra Signoria Illustrissima per
il giusto favore che ha fallo al Signor Duca nella causa del conte Claudio
Landi, et io parlicolarmente, di nuovo pregandola ad operare che a Sua
Eccellenza sia mantenulo la juridiltione et autorilà et non seli faccia
aggravio, poiche l’ardenlissimo zelo che tiene al servilio di Sua Maestà
mérita, che seli habbia consideralione et risguardo et di esser favorito in
m
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
tutto, corne mi persuado sarà mediante l’opera di Voslra Signoria Illustrissima.
Ho inlcso quello che lei mi serive nel parlicular del conte di Mansfelt, et
veramente tiene gran ragione ad liaver per raccomandato le cose sue, perche
esso conte ultimamenle ehe è stato qui da me, nel rilornarsene a Luzemburgho, mostrô portar molla affettione a Vostra Signoria lllustrissima
et di esserli grand’ amico et servitore. Si è ben lamentalo che di Corte non
seli corrisponde, et a mio parere si doveria lenerne più conto con farne
slinta; et Sua Maestà doveria honorarlo in lutte le occasioni et scriverli più
spesso di quel che fa, rispondendo aile sue leltere, et dargli qualche satisfalione nelle sue pretendenze representate per i suoi memoriali, di ehe egli
reslerebbe contento et serviria con più quiete d’animo. Favoriscalo Vostra
Signoria lllustrissima in lutle le occorrentie, ehe sarà benissimo impiegato,et io ne riceverö molto contenlo, perche di effecto questo buon signore
mérita ogni bene.
Similmente gli raccomando questa casa di Berlemont ehe tutti mi
parono afl’e tionalissimi elzelanli del servilio di Sua Maestà, et di quelli ehe
sono di lal inclinatione mi pare ehe si doveria far capilale, et ricenoscerli
con honori et benefilii,et Ira essi l'Ascivescovo di Cambraj ehe mérita molto,
et per il gran danno et perdita che ha ricevulo si trova in necessilà. Serva a
Vostra Signoria lllustrissima per amicho, et per usarne come li piacerà.
Del colonnello Verdugo 1 ho visto quello che lei me ne scrive, et perche
li suoi sei vilii lanno et faranno nolo il suo merilo non gliene diro altro.
Ringratio Vostra Signoria lllustrissima per li avvisi ehe mi dà con
la sudella sua, et mi rallegro del buono stato di sanità in che si trovava
Sua Maeslà, ma ben vorrei ehe li cose di Portugallo fussino più stabilité di
quel ehe sono, et certo come lei dice si doverria usai- più solleciludine et
diligentià in accomodarle. perche la dilatione in simili afl’ari non puo
porlare senon dillicultà et inconvenienza; ricordi Vostra Signoria lllus­
trissima et avverla secondo il suo solito quel ehe li pare convenirgli per
servilio di Sua Maeslà et la quiete di quel regno.
Li appresli per l’impresa delle isole Terzere ho inteso, et desidero gran­
demente ehe tutto succéda come conviene.
1 Le colonel espagnol Verdugo, souvent cilé dans les volumes précédents. II commandait en Frise.
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
493
Parimente mi è stato gratissimo intendere l’arrivo délia Maestà dell’
Impératrice di Spagna.
Delli affari di quà mi rimetto a quanto scriverà a Vostra Signoria Illustrissima il Principe mio figliuolo ehe si trova in Tornaj et se venirà nuova
provisione di denari, come lei m’avvisa procurare, sarà ottima cosa.
Et ehe sia con tempo, acciô possino far meglio frutto di quel ehe han
fatto per Ii tempi passati; et con aspettar nuove lettere di Vostra Signoria
Illustrissima et avviso di suo buon essere, fo per hora fine, di cuore raccomandandoli, etc.
Lauro de Blul residente in Roma, che Vostra Signoria Illustrissima ben
conosce mérita di esser favorito et avanzato, et perö lo raccomando a Vostra
Signoria Illustrissima et particolarmente perche Sua Maestà si incarichi li
negotii che erano a cura di Robustier.
III.
RÉSUMÉ.
Ce que la Duchesse a écrit au Cardinal le 6 dernier, celui-ci le verra par le duplicata
ci-joint. Quant à elle, elle a reçu depuis la lettre de Granvelle du 22 décembre passé
et elle a été heureuse d’apprendre qu’à celte date Son Eminence se portait bien.
La Duchesse n’a eu encore aucun avis de la résolution dont elle désirerait tant être
informée. Le Cardinal lui a bien écrit qu’elle avait été prise, mais elle l’attend toujours
avec la plus grande impatience. Elle espère, du reste, qu’elle lui donnera toute satisfac­
tion pour les motifs déjà tant de fois exposés dans ses lettres. Puisse cette résolution lui
être notifiée le plus tôt possible, car, évidemment, le statu quo ne convient pas du tout à
la situation du pays ni aux intérêts du Roi.
La Duchesse remercie vivement le cardinal de Granvelle de tout ce qu’il lui écrit au
sujet du cardinal Farnèse. Elle a exposé à ce sujet toutes les raisons qu’il lui a paru
convenable de développer. Elle se persuade que ces considérations ne manqueront pas
1 Laurent de Glioul. Voyez le tonne V, p. 218.
494
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
de faire quelque effet, si comme elle l’en prie, Granvelle veut bien les appuyer à
l'occasion de démarches personnelles.
Dans sa leurc précédente, la Duchesse a dit tout ce qu elle avait à dire, à propos de
l’autorisation royale sollicitée par le Duc (de Parme), d’aliéner certaines terres qu’il
possède dans les Etals de Sa Majesté.
Le Duc et elle sont les bien obligés du Cardinal pour ses bons offices dans l'affaire
du comte Claudio Landi. Elle supplie le Cardinal de faire maintenir au Duc son autorité
et sa juridiction, et de veiller à ce que tout affront lui soit épargné. Car son zèle, son
dévouement au Roi lui méritent toute considération et toute faveur. Et elle espère qu’il
en sera ainsi, grâce aux recommandations du Cardinal.
Elle a pris connaissance de tout ce que Granvelle lui écrit au sujet du comte de
Mansfell, en particulier. Le Cardinal a raison de s'intéresser à ce seigneur; car celui-ci,
à son dernier passage à Namur, et à la veille de retourner dans le Luxembourg, a
protesté auprès de la Duchesse de sa vive sympathie pour Son Éminence. Il s’est
déclaré son grand ami cl serviteur. Il s’est plaint que de la Cour on ne lui ait pas
répondu. La Duchesse est d'avis qu’il faudrait faire plus de cas du Comte cl avoir plus
d’estime pour lui. Le Roi devrait l’honorcr en toute occasion, lui écrire plus souvent au
sujet de ses faits et gestes, répondre à ses lettres et le satisfaire quelque peu relativement
aux prétentions exprimées dans son mémoire. La Duchesse en serait bien aise et
accomplirait sa mission avec plus de tranquillité d’esprit. Que le Cardinal favorise donc
le comte de Mansfell en toute occurrence, ce sera du temps bien employé, et la Duchesse
en sera d’autant plus reconnaissante à Son Éminence que le Comte mérile toute
sa bienveillance.
La Duchesse recommande aussi à Granvelle les Berlaymonl, qui lui paraissent tous
trcs affectionnés et dévoués à Sa Majesté. Elle estime que semblables affections et
dévouements doivent être tenus en grande estime et récompensés par des honneurs et
des bénéfices. A ce litre, elle recommandera particulièrement l'archevêque de Cambrai.
Il mérile beaucoup qu’on s’intéresse à lui, à raison des dommages qu’il a éprouvés et
de la perte qu’il a faite. Le Cardinal voudra bien lui accorder sa sympathie, quitte à
user de son attachement comme il l’entendra.
La Duchesse a pris note de ce que Granvelle lui écrit au sujet du colonel Verdugo,
mais comme les services de cet ofïicier font et feront connaître son mérile, elle ne le
lui recommandera pas davantage.
Elle remercie le Cardinal des avis qu’il lui donne dans sa susdite lettre, et se réjouit
d'apprendre le bon ctat de la santé du Roi. Elle voudrait bien que les affaires de
Portugal fussent moins instables. Certes, comme le dit Granvelle, il faudrait mettre
plus de soin et de diligence à les arranger. Les tergiversations en semblables affaires
ne peuvent qu’amener des difficultés et des inconvénients. Elle compte sur la sagesse
DEUXIÈME SUPPLËME lNT.
495
habituelle du Cardinal pour conseiller les mesures les plus propres à sauvegarder les
intérêts de Sa Majesté et à assurer l’apaisement de ce pays.
Elle a eu connaissance des préparatifs faits pour l’expcdition contre l'île Tercère, et
elle désire beaucoup que tout se passe comme il convient.
Ellea été aussi bien aise d’apprendre l’arrivée en Espagne de Sa Majesté l’impératrice.
Pour ce qui concerne les affaires des Pays-Bas, elle s’en réfère aux lettres du Prince,
son fils, au Cardinal. Le prince de Parme se trouve à Tournay, et si, comme le lui
assure Granvelle, on expédie une nouvelle provision d’argent, ce sera une excellente
chose, pourvu que l'envoi en soit fait à temps, afin qu’on en puisse mieux profiter que
par le passé. En attendant de prochaines lettres de Son Eminence et des nouvelles de
sa bonne santé, elle se recommande à la bienveillance du Cardinal.
Elle le prie aussi de recommander à Sa Majesté, Laurent de Blioul, résident à Rome,
pour reprendre la succession des affaires confiées à Robustier. C’est un homme bit n
connu du Cardinal et qui mérite de l’avancement.
IV.
OCTAVE FARNÈSE AU CARDINAL DE GRANVELLE.
(Archives Farnésiennes à Naples, fascicule 1756.)
...................... le 22 février 1882.
Vostra Signoria illustrissiina sa quanlo sia stato devolo di Sua Maestà il
vescovo di Vigevano et perô io credo che anco doppo la morle sua, sia
Sua Maestà per mostrarsi benigna et gratiosa verso la sua famiglia : et io
10 desidero grandemente per l’altentione, che io porto a tulta la delta fami­
glia, et in specie al SignorMichele che ha per moglie una donna mia parente.
11 vescovo ha lasciali a suoi non molto commodi di facoltà, et la morte gli
ha interotto il disegno che haveva di renunliargli alcuno de’ suoi benefitii,
onde io vengo a supplicar Vostra Signoria Illustrissima che per i meriti del
vescovo et per larne gratia a me, resti servita di interporre la sua autlorità,
1 Alexandre Casali, évêque de Vigevano, mourut le 16 février 1582.
496
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
accioche Sua Maesta faccia gralia a Oilavio (iglio delprefato Signor Michele
d’una pensione o sopra il medemo vescovato di Vigevano, o sopra I’abbatia
di Novaluce in Sicilia, della qual gralia io reslarö infinitamente obligato a
Vostra Signoria Illustrissima et la riconoscerö per falta a me stesso : et
rimelto a quel di piu ehe sopra ciö le dirä il Cavaliero Biondo agente mio.
IV.
RÉSUMÉ.
Le duc de Parme recommande au cardinal de Granvelle la famille de l’évèque
défunt de Vigevano, surtout le seigneur Michel, dont la mère est la parente de
Farnèse. Le prélat n’ayant pas laissé grande succession à ses héritiers, le Duc demande,
comme un service personnel, que le Roi accorde à Octave, fils de Michel, une pension
sur les revenus dudit évêché ou de l’abbaye de Novaluce, en Sicile. Il s’en remet,
pour plus amples explications, au chevalier Biondi, son agent en Espagne.
V.
MARGUERITE DE PARME AU CARDINAL DE GRANVELLE.
(Archives I’arnésiennes à Naples.)
Namur, le 22 février 1882.
Dipoi ehe scrissi a Vostra Signoria Illustrissima alli 25 del passato, ho
ricevuto due sue lettere de vi et xx del medesimo, et giuntamente contento
grandissimo, vedendo che lei si conservava in buonissima salute, che per
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
497
desiderargliela lanlo corne fo, non mi puô venir la miglior nuova. Conservigliela lddio tanti anni corne lei stessa desidera.
Il dispaccio di Sua Maeslà, cheVoslra Signoria llluslrissima miavvisa haver
inviato per la via di Genova alli 20 del deüo mese, non è per ancora comparso, ma si bene il duplicalo in dala del ultimo di dicembre; per il quai
ho inleso haver Sua Maeslà risolufo che il principe mio figliolo resli inlieramenle a questo governo, et perciô li manda la patente et ricapiti necessarii; resolutione veramenle buonissima, et di che ho sentilo mollo contenlo, ma a pieno sarei restata salisfatta, quando Sua Maestà havessi
conces&o a me la licenlia di lornarmene a casa,corne l’ho supplicata instantemente et che desidero in estremo, per le istesse cause et ragioni più et più
volte scrittea VostraSignorialllustrissima et fatteli representare dall’ Aldobrandino. Imperô vedendo quanlo incaricatamente Sua Maestà mi ordina
che io resti ancora qui per qualche tempo, con dirmi convenirsi mollo al
suo servitio et al benefitio di questi paesi, non ho possuto refularlo, et mi
son conlenlala obbedirla, si come alla Maestà Sua scrivo; et Voslra Signoria
lllustrissima vedrà per la copia che con questa li mamlo, con ferma speranza perô che la Maestà Sua debba in breve concederci delta licentia, et
di me havere le debile et giusle consideralioni. Et per che Vostra Signoria
llluslrissima mi scrive che quando delta resolulione si fussi falla più presto
et secondo il suo avviso, sarebbe stata meglio, si comprende chiaramente
conescer ella, che lo stare io qui lungo lempo nel termine et stato che hora
sono, non mi conviene, se bene per obbedire a Sua Maestà mi accomodo a
tulto con la speranza suddelta : onde prego Voslra Signoria llluslrissima
quanto più caldamente posso a lener la mano et operare che Sua Maestà
resti servila che con sua buona gratia io possa lornarmene a mia casa et
riposare. Et cio si faccia con tulta la brevità possibile, et con quelli effetti
et dimoslrationi che si convengono alla devola servilù mia, et alla qualità
di mia persona, conforme a che di ragîone devo sperare dalla bonlà et
benignilà délia Maeslà Sua medianlc il buon mezzo di Vostra Signoria
llluslrissima, in cui confido lolalinenle,aggiunta che per esser lei slala causa
délia mia venula quà, deve anco esser mezzo che io me ne ritorni satisfalta cl consolata, il che mi assicuro debbia seguire, et ben preslo, et
menlre che io sturô qui non fo dubbio che Sua Maestà tenera di me qualche
conto et slima che ricerca la mia buona inlenlione con la quale la obbedisco
To>if. IX.
63
498
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
senza mirare a qualsivoglia altra cosa, ma solo a servirla et darli gusto.
Kendo poi infinite gratie a Vostra Signoria 111ustrissima delli olïilii che
mi avvisa et son certa che lia fatti, nel particolar délia sudetta resolutione,
ancorche non sia sortita intieramente conforme ail’ intention di lei et al
dcsiderio mio, et mi assicuro che continuando Vostra Signoria Illustrissinia nella sua solita amorevolezza verso di me, doverô al tin portar di
questo mio pellegrinaggio quella reputatione et frutto che mérita l’ardentissimo zelo et la buona intention che tengo al servitio di Sua Maestà,
hormai per tante esperientie manifesto, et di che più che altri Vostra
Signoria Illuslrissima puô esser testimonio.
La redulione di Tornai è stala veramente cosa importante, et di nuovo con
Vostra Signoria Illuslrissima me ne rallegro, come parimenle délia reso­
lutione che lianno falto le provincie riconciliale in rimettere ail’ arbilrio
di Sua iMaestà il niandare quà la quantità et qualità di strangeri che li sarà
più servitio, negolio veramente importantissimo, anzi miracoloso, et a Iddio
se ne devono infinite gratie.
La provisione delli denari ultimamente venuta è stata buonissima, ben
che le necessilà assai eccedono alla somma, imperô con diligentia et
soilecitudine di Vostra Signoria Illustrissima doverà Sua 3Iaeslà suplire a
quanto fa di bisogno, giache ne è informato et capace, atteso che senza
denari et in tempo, non si puô fare elïetto buono, et lutto il resto
è burla.
Et torno a dire che non si tenendo per la parle di Sua iMaestà con li
Franzesi allro modo da procedere che si è tenuto sin qui, non puô se non
partorirne malissimi eil’e tti, con grau pregiudizio et danno del servitio di
Sua Maeslà et di questi paesi.
La risposla che habbia porlato il Maldonalo nè da Sua Maeslà nè da altri
mi è slala scrilla, et perô intorno a essa non saprei che dire : bén concorro
con l’oppenione di Vostra Signoria Illuslrissima tanto in questi particolar’
di Francia come per qucllo che tocca ad Inghilterra che pur hormai doveria
esser conosciuto per quai cammino, et a che line tendino ambi le parti,
et a tutti deve esser noto che quanlo più si va dissimulando, tanto maggiornienle si renderà di (licite il rimcdio dalla banda nostra. Iddio ci melta
1 Diego Maldonado, secrétaire d’anibassade. Voyez plus haut, pp. H et HO.
DEUXIEME SUPPLEMENT.
499
la sua santa mano, et inspiri Sua Maestà a far quel che l icercono i presenti tempi et il benefilio publico.
Alanson dicono esser venuto in Zelandia, et che passera in Anversa dove
seli apprestono gran ricevimenti, et che poi ritornerà in Inghilterra aspettato da quella regina in Dovrè, cose che a me parono d’incanlamenti et pur
mi si affermono per vere.
Di quanto Vostra Signoria llluslrissima ha fatto per la speditione dell’
assenso di vender il Signor Duca mio le terre che tiene in regno, et
nel parlicolare della congiura del conte Claudio Landi ‘, et anco nel negotio
del Cardinal Farnese, li rendo di nuovo le débité gratie, et li resto obbligatissima, pregandola a conlinuare li medesimi buoni olïitii, poi che tutto
redunda in servitio di Sua Maeslà, oltre al contentamento di tutti noi et
mio in particulare.
La Maeslà dell’ Impératrice credo a quest’ hora sarà arrivata a Madril et
poi che dal suo arrivo pare che il He mio signore piglierà qualche resolutione quanto al suo ritoruo in Castiglia, mi sarà gralo intenderlo, benche
sono délia stessa oppenione di Vostra Signoria llluslrissima che la Maestà
Sua non parla di Porlugallo prima di haver bene accomodato et assicurato
quel regno.
Et quanto più in cio si melto dilatione, lanto più cresce il pericolo, et
si ingrossono li humori delle persone maie intentionali, che pur \e ne
deven esser assai, et in regni di conquisla Iei sa di quanta imporlanlia et
consequentia siano.
Ci rca al provedere di qui li olïitii et piazze vacante, ho detlo et dico
parermi conveniente, che si provedino in persone da bene, qualificate et
idonee, et che si tenga conlo con quelli che hanno seguitato il partilo di
Sua Maestà, et che li sono slati et sono fideli, come la casa di Mansfelt et
di Berlemonl, di che pur uilimamenle ho scrillo a Vostra Signoria lllustrissima et è cosa chiara che se in questo particular del proveder li otTitii
non si tiene la débita considcratione, che oltre al disservilio di Sua Maestà
ne nasceranno disordini.
Le copie delle lelterc che Vostra Signoria lllustrissima ha scritto al
principe mio figliolo, ho viste, et similmente inteso li altri avvisi che lei si
1 Voyez, sur ce personnage, page 18 de notre Introduction, au tome VIII.
500
DEUXIÈME SUPPLEMENT.
è compiaciuta dnrmi, di che li resto con obbligo, et pronta a servirla in
tutto qncllo che di me si vorrà valere.
La prego a continuai' di scrivermi, et avvisarmi con tulte le occasioni
delli affari di quà : mi persuado che mio figliolo gliene scriva et dia piena
notitia, onde a me saria superfluo replicarglielo.
Sono già passate tre settimane che il dolor di gotta mi lia travagliata
grandemente nella mano et ne i piedi, accompagnata da febbre che non
mi ha lasciata uscir di letto, dove ancora mi litrovo, se bene sto assai
meglio : la quai cosa è stata causa che non I10 prima risposto a Sua Maeslà,
et a Vostra Signoria llluslrissima et che questa non va di mi a mano, onde
si contenti scusarmi, che corne slia bene, supplirô a quel che hora mancassi, con che di tutto cuore meli raccomando.
V.
TRADUCTION.
Depuis que j'ai c» rit à Voire Illustrissime Seigneurie, lu 25 janvier dernier, j’ai reçu
ses deux lettres du G et du 20 du même mois. J’ai appris par la même occasion, et
avec un vif plaisir, qu’EUe continuait à se bien porter, au gré de mes souhaits. Je ne
pouvais doue recevoir une meilleure nouvelle. Que Dieu conserve longtemps encore
la santé à Votre Illustrissime Seigneurie; c’est mon plus cher désir.
La dépêche de Sa Majesté, dépêche que Votre Illustrissime Seigneurie m’annonce
avoir transmise par la voie de Gênes, ne m’est pas encore parvenue; mais j’ai hien reçu
le duplicata daté de fin décembre. Il m’a appris que Sa Majesté avait résolu de laisser
tout le gouvernement (des Pays-Bas) au prince, mon fils, et lui envoyait en consé­
quence la patente et les instructions nécessaires. En vérité, c’est une résolution excellente,
et j ’en ai épiouvé un grand contentement. Mais j’aurais été tout à fait satisfaite si Sa
Majesté m ’avait accordé la permission de m ’en retourner chez moi, comme je l’en ai
supplié instamment. Je le désire extrêmement pour les raisons que j’ai développées si
souvent par écrit à Votre Illustrissime Seigneurie, et que je lui ai fait exposer par
Aldobrandino. Néanmoins, vu l’insistance avec laquelle Sa Majesté m ’ordonne de rester
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
SOI
encore ici quelque temps, me disanl que c’est très important pour son service et le bien
de ce pays, je n’ai pu In contredire et je me suis contentée de lui obéir. Mais, comme
je l’écris à Sa Majesté et comme Votre Illustrissime Seigneurie le verra par la copie
ci-jointe de ma lettre, c’est avec la ferme espérance que Sa Majesté m ’accordera sous
peu la permission sollicitée, et me saura gré, à juste titre, de mon obéissance. Et
puisque Votre Illustrissime Seigneurie m ’écrit que la susdite résolution aurait été prise
plus tôt si l’on avait écouté son avis, il eût mieux valu comprendre que ce séjour (aux
Pays-Bas) dans les conditions actuelles ne m e convenait point. Je me suis prêtée à tout
pour obéir à Sa Majesté et avec l’espoir (de retour) dont j’ai parlé plus haut. Je prie
donc Votre Illustrissime Seigneurie de tenir la main et d’agir auprès de Sa Majesté
pour que je puisse, avec son agrément, m’en retourner chez moi et prendre du repos.
Que cela se fasse le plus promptement possible et avec les égards dus à mon dévoue­
ment et à ma qualité, comme je suis en droit de l’attendre de la bonté, de la bienveil­
lance royale et des bons offices de Votre Illustrissime Seigneurie. Je me confie
entièrement à Elle. Et j ’ajoute que, m ’ayant fait venir ici, c’est encore à Elle de faire
en sorte que je m ’en retourne satisfaite et consolée. Je me persuade que ce sera bientôt,
et, tant que je resterai encore ici, je ne doute pas que Sa Majesté ne me tienne compte
de ma résignation et ne m ’en garde quelque estime. Elles sont bien dues à mes bonnes
intentions et à mon obéissance, n’ayant eu d’autre but que de la servir et de lui plaire.
Je rends mille grâces à Votre Illustrissime Seigneurie des bons offices dont Elle me
parle. Je suis sûre qu’Ëlle ne les a pas ménagés, surtout à propos de la susdite
résolution, encore que celle-ci ne soit pas tout à fait à son gré, ni au mien. Si Voire
Illustrissime Seigneurie continue à me témoigner la même bienveillance, je retirerai
de mon voyage (aux Pays-Bas), j ’en suis convaincue, la considération et le bénéfice
que me méritent l'ardeur et la sincérité de mon zèle à servir Sa Majesté. Ce zèle est
altesté aujourd’hui par tant de preuves, et Votre Illustrissime Seigneurie peut, mieux
que personne, en porter témoignage.
Certes, la reddition de Tournai a été un événement important, et je m’en réjouis une
fois de plus avec Votre Illustrissime Seigneurie. Je me félicite aussi de la résolution
prise par les provinces réconciliées, de s’en remettre à Sa Majesté du soin de fixer la
quantité el la qualité des troupes étrangères à envoyer ic i pour le mieux de son service.
En vérité, c’est un résultat des plus importants et quasi merveilleux ; il faut en rendre
grâce à Dieu.
La provision d’argent expédiée en dernier lieu était très convenable, bien que la
somme 11e réponde pas aux besoins : aussi, avec la diligence el par les bons soins de
Votre Illustrissime Seigneurie, Sa Majesté devra pourvoir au nécessaire, d’autant plus
qu’Elle a déjà été informée de la situation. Sans argent envoyé à temps, l’on ne peut
rien faire de bon ; tout le reste, c’est de la plaisanterie.
502
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
Je dirai maintenant que si Sa Majesté, pour ce qui le concerne, n’emploie pas d’autres
procédés avec les Français, il n’en peut résulter que des suites fâcheuses, au grand dam
et préjudice du service de Sa Majesté et des intérêts de ce pays.
La réponse apportée (à Madrid) par Maldonado, ne m’a été communiquée, ni par Sa
Majesté, ni par d'autres. Je n’en saurais donc que. dire, mais je suis d’aecord avec Votre
Illustrissime Seigneurie, non seulement pour la question particulière de France, mais
aussi pour celle d’Angleterre, qu’il faudrait savoir aujourd’hui où elles en sont et
connaître le but poursuivi par les deux parties. Chacun devrait être persuadé que, plus
on dissimulera, plus il sera difficile de porter remède à notre situation. Puisse la
Providence s’en mêler et inspirer à Sa Majesté des résolutions conformes aux circon­
stances et à l’intérêt public!
On dit qu’Alençon est allé en Zélande et qu’il compte passer à Anvers, où on lui
prépare une grande réception. De là, il retournerait en Angleterre. La reine Elisabeth
l’attendrait à Douvres. Tout cela me parait surprenant, mais on m ’assure que c’est la
vérité.
Je remercie derechef Votre Illustrissime Seigneurie de tout ce qu'ElIe a fait à
propos de l’autorisation envoyée au Duc, mon Seigneur, de vendre les terres qu’il
possède dans les états du Roi, et relativement à la conjuration du comte Claudio Landi,
et à l'affaire du cardinal Farnèse. J’en reste la très obligée de Votre Illustrissime
Seigneurie, et je la prie de me continuer ses bons offices, puisque le bénéfice en revient
à Sa Majesté, indépendamment du plaisir qu’ils procurent aux miens et à moi en
particulier. Je présume que Sa Majesté l’impératrice sera arrivée maintenant à Madrid.
Puisque le Roi, mon Seigneur, n’attend que ce moment pour se décider à retourner en
Castille, je serais bien aise de savoir à quoi m ’en tenir. Toutefois, je trouve avec Votre
Illustrissime Seigneurie que Sa Majesté ne doit pas quitter le Portugal avant d’avoir
bien réglé et assuré la situation de ce pays.
Et plus on y met de retard, plus le danger augmente et s’accroît la mauvaise humeur
des mécontents. Or, Votre Illustrissime Seigneurie sait quelle importance prend dans
les pays conquis le mécontentement public cl quelles en sont les suites.
Pour ce qui est de pourvoir aux ollices et emplois vacants, j’ai dit et je le répète
qu’il me parait convenable de les donner aux gens de bien, aux personnes de qualité
et aux hommes capables. Il faut tenir compte de ceux qui ont suivi le parti du Roi, qui
lui ont été et lui sont fidèles, comme les Berlaymont et les Mansfelt, dont j ’ai entretenu
dernièrement Votre lllustrssim e Seigneurie. Si dans cette question particulière de la
collation des emplois, l’on ne s’inspire pas de ces considérations qui s’imposent, il en
résultera non seulement un préjudice pour Sa Majesté, mais il en naîtra des désordres.
J’ai vu les copies des lettres que Votre Illustrissime Seigneurie a écrites au Prince,
mon fils. J’ai pris connaissance aussi des antres avis qu’Elle a daigné me donner. Je
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
503
lui en suis très obligée et prête à La servir en tout ce qu’Elle voudrait bien me
demander.
Je La prie de continuer à m ’écrire et de me donner ses avis en toute occasion. Je
présume que mon fils lui écrit au sujet des affaires d ’ici et lui en donne pleine
connaissance. Il serait donc superflu que je lui en reparle.
Voilà trois semaines que la goutte me fait beaucoup souffrir à la main et aux pieds.
Il s’y est joint une fièvre qui ne m’a pas permis de quitter le lit; je le garde toujours,
bien que j’aille beaucoup mieux. Cette indisposition est cause que je n’ai pas répondu
plus tôt à Sa Majesté et à Votre Illustrissime Seigneurie. C’est aussi la raison pour
laquelle la présente lettre n’a pas été écrite de ma main. Que Votre Illustrissime
Seigneurie daigne m ’en excuser. Dès que je me porterai mieux, je suppléerai à cc qui
y manque aujourd’hui. En attendant, je me recommande de tout cœur à Voire
Illustrissime Seigneurie, etc.
VI.
LE CARDINAL DE GRANVELLE A OCTAVE FARNÈSE.
(Archives Farnésiemies i> Naples, fascicule 1756.)
Madrid, le 28 février 1582.
Il Signor Don Jorge Manrique 1 m’ lia dato hoggi la letlera di Vostra
Exeellentia delli 23 d’ottobre, et conferilo meco alcune cose soe sopra de ehe
havemo ragionato a lungo, et son certo di tulto darà conto a Vostra Excellentia per il che per non darli noya non li replicarô. Dirô solo ehe resto
confuso di ehe Vostra Excellenlia nie doni gratie de l’affeüione ch’io porto
a suo servitio, et di quello procuro di fare nelle cose soe riconoscendo corne
riconosco l’obligo cosi anlico che li ho per tante vie.
Suplico Vostra Excellentia che nie tenghi per quel vero servitore ehe li
sonno, et che intenda ehe con meco non ha bisogno di cerimonie ne d’of1 George Manrique, veedor et providor de la llotle espagnole. Voyez Documcntos ineditos, t. LXX1II,
pp. 517, 548, 551, 552.
504
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
fitio alcuno altro ehe di riconoscerine per suo nflelionafissimo servitore et
di tutla la Casa, facendo io prolessione d’obligalo et di non ingrato, et sa
Iddio ehe la volonlà mia è slata sempre in ogni tempo una con desiderio
ardenlissimo di servirla, siccome farô volentieri in ogni occasione, et con
poco rumore, essendo più amico delli effelti ehe delle demonstrationi. Et
suplicando a Vostra Excellentia ehe me tenghi per taie et ehe come a (aie
me comandi, resto basciandoli le mani.
VI.
RESUME.
Le seigneur Don Georges Rlanrique a remis ce jour à Granvellc lu lettre d’Oclave
Farnèse, du 20 octobre. Cet agent a conféré longtemps avec le Cardinal au sujet de
certaines affaires, dont il rendra compte au duc de Parme. Le Cardinal continue et
termine sa lettre en protestant de son attachement, de son dévouement au duc de Parme
et à la famille Farnèse.
VII.
MARGUERITE DE PARME AU CARDINAL DE GRANVELLE.
(Archives t'uriiésieniies ;i Napli-*. fu>dcule IT.'iti.)
................... te 4 mars 1582.
L’abate di Sancto Vasto ‘ viene hora da Sua Maeslà mandato dal Principe
mio figlio per le cause ehe Vostra Signoria lllustrissima da lui intende; mi
è parso accompagnarlo con quesla, et pregar Vostra Signoria lllustrissima,
1 Jean de Sarrazin, abbe Je Saint-Vaast, souvent eile dans le present volume.
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
m
si corne inslanleinenle faccio a tener mano et far opéra, che egli con
brevità possa esser spedito con riporlare a queste provincie lutta quella
maggior satisfatione che possibil sia, perche veramenle l’affetione et amore
che hanno mostrato in pigliare quesla ullima et ollima resolulione, di
rimeltere ail’ arbilrio et voluntà di Sua Maestà la venuta delli strangeri et
le altre cose concernenti al redirizzamento di quesli aflari, mérita consideratione, et che se li dia ogni contentezza, corne mi persuado detta Sua
Maestà fare inoltre si contenta Voslra Signoria lllustrissima havere per
raccomandalo il suddetto abate et favorirlo ne’ suoi particolari che di
lutto li resterô io con molto obbligo; nè senclo la présente per allro, faccio
fine, di lutto cuore raccomandandoli et pregandoli da Iddio ogni felicilà.
RESUME.
La duchesse de Parme recommande à Granvcllo l’abbé de Saint-Vaast, porteur de
la présente et envoyé au Uoi par le prince Alexandre Farnèse, son tits. Elle sera
reconnaissante au Cardinal de vouloir bien l’assister de ses bons offices par égard pour
lui personnellement et pour les provinces qui ont résolu de s’en remettre à Sa Majesté
du rappel des troupes étrangères et de l’arrangement des affaires du pays.
VIII.
MARGUERITE DE PARME AU CARDINAL DE GRANVELLE.
(Archives Earnésiennes à Naples, fascicule 1652.)
Namur, le 2 5 avril 1B82.
Ben puô Voslra Signoria lllustrissima lenermi scusata se doppo li 22 di
febbraio non li ho scrilto nè avvisato la ricevula delle sue lellere, poiche la
T o m e IX
04
506
DEUXIEME SUPPLÉMENT.
indisposilione di podagra et chiragra si è distesa anco alli ginocclii, et
accompagnata ben spesso con febbre, mi ha continualo sino a hora, et mi
ha travagliato di mala maniera con lenermi impedita ambe le mani, et
sebene alcuna voila mi si è mostrato miglioramento sono perô tornata
sempre a ricadere a tal che son già Ire mesi che mi trovo in questi termini,
ben che hora alquanto meglio rispetto al passato, sperando mediante l’aiiito
divino ricuperare le solite forze et sanità, slanle maxime la stagion propitia.
Mando hora a Vostra Signoria lllustrissima il duplicato di quanto all’
hora li scrissi dicendoli haver di poi ricevuto cinque sue lettere d’ 5, 18,
ultime di febbraro, 4 et 19 di marzo, et con tutte grandissima, contentezza
contenendo buone nuove della salute di Vostra Signoria lllustrissima, che
la posso assicurare essere una di quelle cose, che in questo mondo mi por­
tono maggior contento et cosi la prego a far di maniera che io ne sia spesso
avvisafa.
Quantoalla resolutione presa Sua Maestà nel particolar di questdagoverno,
già ho scritto intorno ad essa con le mie antecedenti tutto quello mi par
convenire et esser mio desiderio, et mi prometlo che Sua Maestà debbia
haver risguardo a tutto et darmi la salisfattione che I’ho supplicata; tenendo
Vostra Signoria lllustrissima in ciô la mano, si come instantemente la prego
et che con brevità io ne habbia la resolutione, poichè come tante voile ho
scrilte lo star di cosi non è punlo approposilo nè conviene al servitio di
Sua Maestà nè a nissuna allra cosa.
Similmente ho avvisato Vostra Signoria lllustrissima quanto i suoi
avvertimenli mi porlino consolatione et anco pregatole a non lasciar di
dirmi liberamente sempre che occorra alcuna cosa il suo avviso, et fa
benissimo a non pigliar conoscenza delli cicalamenti di Gomicourte 1 che
intendo che anco ha voluto discorrere di me: ma niente me ne euro pro­
mettendomi che sia conosciulo da tutti quelli che lo hanno sentito, et questo
basli.
Le provisioni di denari che per qua ha fatto Sua Maestà sono buonissime, ma non perô in tempo nè bastanli aile gran necessità; et quando Sua
Maestà non si risolva a procedere con prestezza et con più gagliardia alli
1 Adrien, seigneur de Gomicourt. Voyez t. IV, p. 07.
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
507
rimedii delli affari di quà non so corne si passeranno, alleso massime il
piede che ci ha preso Alansone et le genli Franzesi che ogni giorno multiplicano, corne ben credo particolarmenle ne dia conto il principe mio
figliolo; et di ogni altra cosa che passa, lutlavia non lascerô di dire che
dissimulando et tollernndo il procéder de’ Franzesi, coine si è fatto sino a
hora, si cascherà in qualche inconveniente difficile a rimediare, et quanto
più si tarda a far le débité provisioni tanto più crcsce il pericolo et si augumentano le difïicullà de’ rimedii ; et il medesimo dico délia Kegina d’Inghilterra concorrendo intieramente con l’oppinione di Vostra Signoria 111us—
trissima, la quai fa prudentementc ad avverlire et sollecilare quel che in
quesla parle conviene : continui pure i medesimi olTilii, che alla fine non
possono che giovare. Parimenle doverria Sua Maeslà provvedere alli abbusi
et bisogni délia conte di Borgogna, che di présente più che mai tiene néces­
sita di rimedio el sebene molli mesi sono io mandai in mano di Sua Maestà
tulle quelle scrilture et avvertimenli con il mio avviso, si come a Vostra
Signoria lllustrissima diedi notitia, non pero sin hora mi è stato per la parle
di Sua Maestà risposto cosa alcuna ne manco avvisatomi la ricevuta. Mi
rallegro délia salisfallione che Voslra Signoria llluslrissima mostra tener
délia concordia fatta con Andalot 1 et cerlo ne ha gran ragione per haver
posto silentio a quelle controversie et per csserli dello Andalot, buon servitore et parente.
Il Signor Duca mio hebbe l’assenso per vender le lerre che tiene in regno,
et se ne valerà nell’ occasione, con presoposito che non li sarà fatto dilïicullà in vendere insieme i tituli.
Intendo che per parte del conte Claudio Landi era stato presentato un
allro memoriale, et il consiglio ordinato che fussi comunicato al Biondo *,
che doverà haver risposto et dello consiglio resullô che non si levi la causa
di mano a Sua Eccellenza, nè si faccia pregiuditio alla sua giuridition con
haverli quelli rispetti che si convengono aile sue qualità et zelo che tiene
ai servitio di Sua Maeslà. Et ancor che io sia certa che Vostra Signoria
llluslrissima lo favorirà, tutta via nelo prego streltamente,et havere in rac1 Jean-Baptiste d ’Andelot, neveu d u Cardinal, avec lequel il avait été en procès. Voyez le tome V,
pa;;e 3!)!), et tome VIII, pnge 50!). Ces volumes renferm ent des détails au sujet du procès entre le
neveu et l’oncle.
* Le cavalier Biondo, dont le nom csl parfois écrit B!ondo. Voyez plus haut, pp. 29, 70, 07, 180.
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
comandalione il negolio del cardinal Farncse, con fare a lempo el a luogo
quelli olïitii che conoscerà approposilo; et inlanto rcmlo a Vostra Signoria
Illuslrissima infinite gratie per quel clie ha fatlo sin qui nellj sudetti particulari.
Già ho scritto parermi molto approposilo la provision fatta del consigliero Blasi
come sarebbe ancora quella del vescovalo di Tornai
in persona del prevosto Moriglione % nella quale concorrono lulle le circunstantie et parti convenienti a tal grado; nè occorre che Vostra Signoria
Illuslrissima usi ringralii dell’ ollitio che per queslo io ho fallo, perche mi
sono mossa conoscendo cosi esser il benetilio délia religione et il servitio di
Sua Maeslà; et con tal fondamento mi muoverô sempre che io proponga o
raccomandi alcun ’altra persona, si come ho (alto nel parlicolar del principe
di Solmona, cui vorria vedere in piosperissimo slato etgrandezza.
Sono cerlissima che lei ha fatlo per Gio. Vanderee z quanto mi scrive, et
ne la ringratio; else non sarà consolalo nella sua prelensione si polra sperare per un ’allra voila.
Da lutle bande vengono avvisi che li affari di Portogallo vanno lentamenle, et non pigliono quello slabilinienlo che saria necessario per servitio
di Sua Maeslà, et che si ricerca ne presenli tempi : cosa che mi dispiace sino
ail’ anima, perche nello stare Sua Maeslà impegnato in quel regno palis—
cono grandemente li altri suoi affari, et con la lardanza di risolvere et esseguire si perdono grandissime occasioni, et si dà grandissima comodità et
lempo alli nemici et alIi pochi affettionati di Sua Maeslà di adempire i loro
disegni ; el sebene Vostra Signoria Illustrissima ricorda et avverte in queslo
quanto li par conveniente, non si stanclii di ricordarlo di nuovo et di mettere in consideralione quanfo conoscerà esser servitio di Sua Maeslà el ser­
vitio pubblico.
Et con l’andala délia Maeslà dell’ Impératrice in Portogallo aspello d’inlendere se si l'arà alcuna mulalione, et se Sua Maeslà ritornerà in Casliglia,
benche non lo doverria fare prima di haver accomodalo mollo bene et slabilito le cose di quel regno, perché lassandole suspese dubito che per la
1 Jean de Blaesere. Voyez t. I, p. 121.
* Le prévôt Morillon.
8 Le secrétaire Jean Vander Aa. Voyez t. VI, p. lill.
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
509
sua absentia si renderanno ogni giorno più difficile. Piaccia a Iddio che la
impresa delle isole Terzere finisca presto et bene, imperô non mi piace
punto che in esse vi siano Franzesi et Inglesi che hormai mi pare che si
voglino mescolare in lutte le cose, giaclié tengono maneggi con il Turco,
et con diversi allri, corne Vostra Signoria Illustrissima deve essere informata.
Circa il particolare dell’ ampliatione de’ miei privilegii, mi rendo cerla
che Vostra Signoria Illustrissima ha fatto et farà ogni opera perche mi, si
concéda le clausule che giustamente domando, et se saranno ben conside­
rate non mi si doverrà far diiîicultà.
Ho scritto a Samaniego sopra di cio largamente perche informi Vostra
Signoria illustrissima, et la prego a favorirlo per la buona et breve speditione, giacche non domando altro di quello che hanno molli altri di minor
qualilà di me.
Il colonello Verdugo credami Vostra Signoria Illustrissima che mérita
esser favorito perche in Frisia fa buonissimi servilii, perô resti servila
ricordarsi di lui aile occasioni. Et sopra tutto habbia in sua raccomandatione et memoria il Signor Conte di Mansfelt, et le cose sue, convcnendo
grandemente ienerne conto el slima, come credo sia conosciuto, et io che
son quà nel paese lo conosco benissimo, et perô mi riscaldo in ricordarlo.
La resolulione che queste provincie hanno fallo nel particolar della
venuta delli slrangeri, è slata buonissima; ma non venendo presto Ie forze
necessarie dubito che non sene caverà quel construtto che si crede, per la
grande ostinatione delli iuimici ribelli, che mai si ridurranno a far cosa
buona se non per mera forza, et sia certa che chi liene altra oppenione si
inganna : et ullimamente I’hanno dimoslro nel dubbio della morte di
Oranges, perche, come Vostra Signoria Illustrissima haverà inleso, hanno
molto mal risposto alle letlere scrilteli il Principe et alii ollitii da lui falti.
Là quai morte ancora non si verilica, et inlanto Alansone va pigliando
piede et procura d ’impatronirsi più che puo delle terre et di mettervi genie
Franzese;et mi pare che sino ad hora tutto li riesca,a che deve Sua Maestà
vollar 1’occhio provedendo del remedio avanti che le cose passino più oltre.
Sara anco bene dar buon ordine nella fulura dieta imperiale, et scrivere all’
Imperatore et altri Principi dell’ irnpcrio perche non consentino nè concedino aile terre rebelle di Sua Maestà cose in pregiuditio della sua giuriditione et aulorità, perche si deve credere che la villa di Anversa et altre
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
manderanno et procureranno di ollenere non solo quel ehe altre volte
hanno preteso, nia assai più, et se non si fanno iu tempo le diligentie et le
contramine facilmenle otlerranno ogni cosa.
ln oltre si deve parimenle avvertire alli motivi ehe hanno fallo quelli di
Aquisgrana, et aile praliche et maneggi ehe si lengono in Colonia dalli
Franzesi et dalli herelici, aceiö ehe nelP una et nell’ altra non intervenga
quel ehe intervenne a Messe ehe mi par si cammini a quella strada, et nel
paese di Giuliers vi sono di mali humori. et da per tutlo si fanno pratiche
che tu(te tendonoai danni di quesli paesi.
Sopra la diferenza con il Duca delP Orena * in vigor della procura di Sua
Maeslà diedi commissione a i quattro deputati, corne Vostra Signoria lllustrissima vedrà per la copia di essa commissione et dell’ inslrutlioni ehe
mando con questa; li quali depulati sono slati in eonferenza a Maroille scon
quelli dell’ Orena da ’I mese di novembre sino alla setlimana santa passata
ehe si sono separati, havendo voluto quelli dell’ Orena ritornarsene aile loro
case. Et in questa conferentia per la parle di Sua Maestà si è guadagnato
assai per havere scoperto li noslri deputati molle ragioni ehe fanno gran­
demente al proposito per la sovranità di Sua Maestà, delle quali manderô
in breve il summario et il particular della negotiatione, con Pavviso di essi
deputati ehe aspelto qui per farmene relatione distintamente, di ehe laro
avvisato Vostra Signoria Illustrissima.
In tanto è necessario tener bene edificato il Duca dell’ Orena dandoli
ogni giusta et débita satisfatlione.
Crederro chesarà cosli comparso Io abbale de San Vasto che alle setti—
mane passate parti di quà per quella voila et con esso scrissi a Vostra
Signoria llluslrissima, a en i rendo moite gralie per li minuti avvisi ehe mi
dà con le sudelte sue et in parliculare della buona salute di Sua Maestà et
persone reali ; piaccia a Iddio conservarla cosi lungo tempo quanto io prego
et la» Christianità ne ha biso^no.
c?
E ritornato Pier Francesco iNicelli * et mi ha dato conto del buon essere
1 Metz.
3 Charles III, duc de Lorraine, qui succéda à son père en t Ö4-0 et m ourut en J 601.
5 Maroilles ou Marollcs, com m une du départem ent du Nord.
4 Pietro Francisco Nicclli était attaché à la personne d ’Alexandre Farncse. Voyez plus haut,
p. 182, et le t. VIII, p. 592.
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
511
di Vostra Signoria llluslrissima, che hopreso molto gusto in sentirlo: subilo
sene passô a Tornay.
Le galere di Don Gio. di Cordova doverranno essere non solo partite di
Spagna, ma arrivate in Italia. Et certo ehe il Conte di Olivares 1 et li altri
ministri ehe devono andare alli lor carichi fariano benissimo ad usar prestezza, perche le dilationi et gli oiïilii vacanti non posson partorir buoni
efl’e tti, come Vostra Signoria llluslrissima pi udentemente discorse.
Non voglio lasciare di far sapere a Vostra Signoria Illustrissima come
l’inimici in gran numéro di cavalleria et fanteria Franzese, partiti con gran
diligentia et secretezza da Hecho 2 vicino a Brugia, sene vennero alla volta
di questa terra et la mattina de’ 5 del presente sul far del giorno si mostrorno vicino a questo castello et scoperti furno dalli capitani et gente di
queslo presidio fatti ritirare; ma come qui non è cavalleria non seli possette far danno alcuno, come si sarebbe falto con ogni poca quantità di
lance ehe ci fusse stato perche erano stracchi et in disordine havendo camminato senza riposare quattordici leghe 5. Doppo la loro ritirata hanno trovato nella collina vicino al castello dieci scale lutte tinte nere et ferrale con
rampini da altaccare di misura di 22 et 24 piedi ciascune et anco alcuni
martelli di ferro grossissimi per romper porte. Questa loro repentina venula
dénota che havessino qualche intelligentia in esso caslello o nella terra :
imperô sino a hora non se n ’è possuto venir in chiaro.
Va con questa un plico del Principe vescovo di Liege, che desidera molto
che da Vostra Signoria Illustrissima sia favorito il vescovo di Sessa appresso
Sua Maestà per il grado del cardinalato, di ehe altra volta mi trovo haver
scritto a sua richiesla.
Il Principe si apparecchia per uscire in campagnia et di già ha mandato
* H enri Guzman, comte d’Olivares. Voyez le tome VIII, pages 267 et suivantes. Il est souvent cité
dans le présent volume.
* Hecho, pour Eecloo.
5 V a n M e t e r e n , livre X I, folios 216, 217, rapporte ce fait de la m anière su iv a n te : » On fit une
entreprise s u r la ville de Namur, le troisième d ’avril, où estoit la vieille Régente, la duchesse de
P a rm e, mais le gouverneur, le sieur de Berlaymont, estoit absent. Les entrepreneurs avoyent des
cscliellcs, lesquelles on pouvoit plier, et m ener sur des chevaulx, elles estoyent peintes de noir. Mais
pour les divers advis, et diverses opinions q u ’on en avoit, aussi que la cavalerie du prince de Parm e
estoit forte là autour, cela fut cause q u ’ils se retirèrent sans rien faire ».
512
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
le genli sopra la villa di Odonarle che l’hanno circundala con buona speranza di guadagnarla, il che seguendo sarà grandissimo acquislo; dall’
altra parle s’inlende che li inimici si amniassano grossamente fra Brusselles
et Villivart* in quelli conlorni, et pare che piglino la voila di Alost, credesi
per divertir li noslri dall’ impresa d’Odonart : con che facendo line, a
Voslra Signoria Illuslrissima mi offero et da Iddio li prego ogni félicita et
contenlo.
VIII.
RÉSUMÉ.
La duchesse de Parme prie le Cardinal de l’excuser de ne pas lui avoir écrit depuis
le 2 2 février dernier ni accusé réception de ses lettres. Elle en a été em pêchée par un
nouvel accès de goutte. Elle en a souffert depuis trois mois aux genoux et aux mains.
Aujourd’hui elle va mieux et espère bientôt recouvrer ses forces avec la santé.
Elle envoie ce m êm e jour à Granvclle le duplicata de sa précédente lettre du
22 février. Elle dit avoir reçu de lui cinq lettres des 3, 18 et fin février, 4 et 19 mars.
Elle a été heureuse d’apprendre que le Cardinal se portait bien.
Relativement à la question du gouvernement des Pays-Bas, elle espère que le Roi
lui donnera satisfaction, grâce aux bons offices du Cardinal, et lui permettra de ne pas
prolonger plus longtemps son séjour dans ces provinces.
Elle sera toujours reconnaissante à Granvelle de ses bons avis et lui sait gré de ne
pas avoir écouté les rapports de Gommicourt sur son compte.
On s’est très bien trouvé de l’argent envoyé par le Roi, mais la provision n ’était pas
assez forte et n’est pas arrivée en temps opportun. Si Sa Majesté ne prend pas des
mesures plus promptes et plus radicales, la Duchesse ne sait pas ce qui adviendra,
d’autant plus qu’Alençon et les Fiançais font tous les jours des progrès, com m e le
prince, son lils, en rendra compte. Tolérer plus longtemps les procédés des Français,
c’est s’exposer à des mécomptes auxquels il sera difficile plus lard de porter remède.
Elle en dit autant de la politique suivie par l’Angleterre.
1 Audcnarde.
* Vilvordc.
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
513
Sa Majesté devrait aussi se préoccuper des abus qui se passent dans le comté de
Bourgogne. Ils lui ont été dénoncés dans un mém oire qu’Elle-m êm e a transmis au Roi,
mais il n’a pas été répondu à ces r e p r é s e n tio n s, En attendant elle s’applaudit de la
réconciliation du Cardinal avec d’Andelot.
Le duc de Parm e a reçu l'autorisation d’aliéner les terres qu’il possède dans les
états du Roi. Elle espère qu’il pourra céder en m êm e temps les titres attachés à ces
domaines.
Elle a appris qu’on avait présenté à Madrid un autre mémoire de la part du comte
Claudio Lando et que le Conseil avait ordonné de le comm uniquer à Biondi. Le môme
conseil, Biondi entendu, aurait décidé que l'affaire ne serait pas enlevée à la juridiction
du Duc.
La D uchesse continue à recom mander aussi à Granvelle les intérêts du cardinal
Farnèse.
Elle lui fait également des recommandations en faveur du conseiller de Blacsere, du
prévôt Morillon pour l’évèché de Tournai, et du prince de Solmona. Elle le remercie
ensuite de ce qu’il a fait pour Jean Vander Aa.
Elle souhaiterait que les affaires de Portugal allassent plus vile, afin que le Roi puisse
s’occuper bientôt de celles des Pays-Bas. Il ne faudrait cependant pas que l'arrivée de
l'impératrice d’Allemage donnât à Sa Majesté l’idée de quitter Lisbonne avant d’y avoir
tout arrangé.
Puisse l’Espagne en avoir fini d’iei à peu de temps avec l’expédition des iles Tercère.
Il lui déplaît de voir les Français et les Anglais m êlés à cette affaire. C’est déjà irop
qu’ils s’allient avec les Turcs et d’autres ennem is de Sa Majesté Catholique.
Pour ce qui concerne l’ampliation de ses privilèges, la D u chesse est convaincue que
le Cardinal a toujours fait et fera le nécessaire. Elle a chargé au reste Samaniego de
rappeler cette affaire à Granvelle.
Elle recommande au Cardinal le colonel Verdugo et surtout le comte de Mansfelt.
Le rappel des troupes étrangères par les provinces réconciliées est une chose
excellente, mais il faut presser le renvoi de ces renforts, sinon les rebelles s’enhardiront.
La force seule peut les réduire, il ne faut pas se le dissim uler. Ils n’ont pas daigné
répondre aux ouvertures pacifiques du prince de Parme.
La nouvelle de la mort du prince d'Orange ne se confirme pas. En attendant Alençon
prend de plus en plus pied dans les Pays-Bas avec ses Français. Il s ’agit d ’ouvrir l’œil
et de s’opposer à temps à cette invasion.
Il faut donner de bonnes instructions pour la future Diète impériale et écrire à
l’Empereur et aux princes de l’Empire pour qu’on n’accorde rien aux provinces rebelles
contre l’autorité du Roi d’Espagne. Car il faut supposer qu’Anvers et d’autres villes
feront revivre leurs prétentions, et il importe de les prévenir.
T ome IX.
65
514
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
Il faudra aussi veiller à ce qui se passe à Aix-la-Chapelle et à Cologne du côte des
Français et des hérétiques. Il ne convient pas de laisser se reproduire là ce qui a eu
lieu à Melz. Enfin on fera bien de ne pas perdre de vue le mécontentement qui règne
dans le pays de Juliers.
Elle enverra sous peu l’avis des quatre députes du Roi chargés de régler le différend
de Sa Majesté avec le duc de Lorraine. En atlendant Elle conseille de donner à ce
prince la satisfaction à laquelle il a droit.
Elle présume que l’Abbé de Saint-Vaast sera arrivé à Madrid depuis huit jours,
qu’il a passé par Namur.
Nicelli est revenu et s’est rendu à Tournai.
Les galères de don Juan de Cordoue devraient déjà être parvenues en Italie. Il
importe que le comte Olivarès et les autres ministres soient le plus tôt possible à leur
poste.
Le 5 de ce mois, des troupes françaises, parties secrètement des environs de Bruges,
se sont montrées au point du jour en vue du château de Namur. La garnison les a mises
en fuite, mais, faute de cavalerie, on n’a pu les poursuivre. Après leur départ on a
retrouvé derrière une colline proche du château dix échelles de rempart peintes en
noir, garnies de crochets de fer et de 22 à 2 4 pieds chacune. Auprès d’elles étaient des
marteaux de fer pour briser les portes. Cette tentative d ’attaque fait croire que les
assaillants avaient quelques intelligences dans la place, mais jusqu’ici l'on n’a pu tirer
la chose au clair.
La présente est accompagnée d’un pli de l’évèque de Liège. Ce prélat désire beaucoup
que Granvelle recommande au Roi l’évêque de Sessa pour le chapeau de cardinal. La
Duchesse en a déjà écrit à Granvelle.
Le prince de Parme se prépare à entrer en campagne. 11 a déjà fait mettre le siège
devant Audenarde et a grand espoir de prendre cette ville. Ce serait une prise
importante. Par contre, le bruit court que les ennem is rassemblent des forées entre
Bruxelles et Vilvorde et les environs. Ils paraissent se diriger sur Alost, mais on croit
que c ’est pour tenter une diversion et nous faire retirer nos troupes des murs
d’Audenarde.
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
515
IX.
M ARGUERITE DE PARME AU CARDINAL DE GRANVELLE.
(Archives Farnésiennes à Naples, fascicule 1052.)
..................... le 2fj avril 1582.
Il non poter io scrivere a Voslra Signoria llluslrissirna di mia mano mi
raddoppia il dispiaccre, perche in farlo piglio grandissimo gusto : si con­
tentera Voslra Signoria llluslrissirna non solo havermi scusata ma compassione, che cerlo, sono stata Iravagliatissima et debole di tanta lunga
indispositione.
IX.
T IIA IJI’C T IO N.
Je suis d’autant plus fâchée de ne pouvoir écrire de nia propre main à votre
Illustrissime Seigneurie, que j ’ai beaucoup de plaisir à correspondre avec Elle. Votre
Illustrissime Seigneurie voudra non seulement m ’excuser, mais avoir pilié de ma santé
ébranlée et débilitée par une aussi longue indisposition.
X.
MARGUERITE DE 1JARME AU CARDINAL DE GRANVELLE.
(Archives l'ainfoiennes a Naples, fascicule 1652.)
Sans dale.
Puo credere Voslra Signoria Illustrissima che il male che in’inipedisce
la man deslra mi da grandissimo dispiacere, impero me l’augumenta assai
516
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
piü in non potere scrivere a lei di mio pugno. atteso che facendolo, ne piglio
molto conlento, onde prego Vostra Signoria lllustrissima a scusarmi per
hora, sperando che preslo polro pur complire a questo mio debito et desiderio. Che cosi a Dio piaccia.
X.
T R A D U C T IO N .
Votre Illustrissime Seigneurie peut m ’en croire, je suis très chagrinée du mal qui
m ’ôte l’usage de la main droite. El ce qui augmente mon chagrin, c’est que je ne suis
pas en état de Lui écrire m oi-m êm e, d'autant plus que c’est un plaisir pour moi de
correspondre avec Elle. Je prie donc Votre Illustrissime Seigneurie de m ’excuser pour
le m om ent, car j’espère que je pourrai bientôt, s’il plait à Dieu, m ’acquitter de mon
devoir et satisfaire mon désir.
XI.
M A R G U E R IT E DE PARME AU CARDINAL DE GRANVELLE.
i Archives I iiniesiei.nes à Nazies, fascicule
Nam ur, le 51 mai 1Ö8Ü.
Vedrà Vostra Signoria lllustrissima, per il duplicato ehe va con questa,
quanlo li scrissi alIi 25 del passato. Di poi ho ricevulo dua sue lettere de
5(1 di marzo et 16 d’aprile, et con ambi inlinila contentezza poiche vedo
lro\arsi Vostra Signoria lllustrissima inintiera salute, di ehe mi rallegro
grandemente, et prego Iddio conservarla molli et molli anni con quella
prosperilà et conlento che per me slessa desidero. Et già ehe Vostra Signo-
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
517
ria Illustrissima ha la consolatione che ricevo in haver di cio spesse nuove,
si compiaccia di ordinäre che io ne sia di continuo avvisata, et ail’ incontro
posso dirvi ehe sino ad hora non ho potuto ricuperare intieramente la pris­
tina sanità restandomi ancora la inan desira impedita et di maniera ehe
non posso scriver di mio pugno, onde la prego scusarmi.
Sapera ancora che consigliata da’ medici et per mutar aria, mi risolvetti
ali giorni adietro venire ad allogiare nel castello di questa terra, per esser
posto nelP alto, dove mi trovo di presente assai meglio, sperando in Dio
esserlo presto intieramente.
Quanto alla risposta, che io ho fatto a Sua Maestà intorno al mio restarqui, di ehe a Vostra Signoria Illustrissima ho mandato copia, resto avvisata
quello ehe lei me ne discorre, et se considérera bene a tutte le circumstantie troverà ehe di effetto il mio star qui in questa maniera non è di
alcun servitio, perche è cosa chiara ehe questi populi mai si ridurranno
alla ragione et al dovere per la via délia ncgotialione et dell’ amorevolezza,
et è necessario, come più volte ho scritto, usare la viva forza et il n'gore, et
tutte le altre cose son burle, et se io ho da restar qui solo per salisfare a
Sua Maestà, il ehe non mi pare approposilo, poiche non ci fo servitio
alcuno, convien pure haver consideralione ehe hormai mi trovo in età di
60 anni con poca sainte et poco alla à travagliare, et il volere intraltenermi
con speranze d’hoggi in domani, parlando con Vostra Signoria Illustrissima
liberamente non mi dà punto guslo, ne’ anco saiebbe la mia cosa laudabile, che per ogni rispetlo et per ogni debito di ragione devo io procurare
si come desidero estremamente di ritirarmi a casa, et vivere quietamente
quelli pochi anni di vita ehe Iddio sarà servito concedermi, giachè come
ho delto, non mi trovo in termine da poler più faticare. Onde prego Vostra
Signoria Illustrissima instantemente a far ogni caldo ollitio et tener la mano
ehe con buena patia di Sua Maestà io possa ottener licenlia di ritornarmene,
et ehe io sia con la débita et ragionevole salisfattione ehe mérita la mia
buona et lunga servitù et il continuo ardente zelo ehe lengo al servitio
délia Maestà Sua, ehe non fo dubbio debbia a tutto havere li risguardi ehe
a me sua vera et humilissima serva si rieerca, cosi starô aspettando mediante
l’opera di Vostra Signoria Illustrissima haver presto buona resolutione et
salisfattione certificandola ehe neli resterô perpetuainente obbligata.
Circa li affari di quà mi rimelto a quello ehe di continuo gliene scrive
518
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
il Principe mio figliolo, che hora si trova sopra Odenart et se bene sc-li
atlraverseià moite dillicultà tuttavia, mi avvisa sperar di conquislarlo in
brève, non ostanle che li inimici faccino grandi appresti per soccorrerlo.
piaccia a Iddio clie presto io posso dure a Voslra Signoria Illustrissima
nuûva délia vittoria. et di qualche allro [)rogresso.
Alanson con la lacilà assistenlia de’ Franzesi va facendo quanto puô psr
impatronirsi di questi paesi et se non seli fa gagliardo ostacolo dubito che
li riuscirà, tanlo maggioi mente iu vedcre la lenlezza dette provisioni et
altre cose necessarie : io scrivo liberamente a Voslra Signoria Illustrissima
conie so di polcr (are, et anco son sicura che lei non cessa di sollecitare le
dette provisioni tanto di denari corne di quanlo più fa di bisogno, pregandola a conlinuare in simiJi buoni ollilii poi che tanto importa al servilio di
Sua Maeslà la prestezza et li rimedii opporluni.
Morse ultimamente il Conle délia Leyne 1 per il che vengono a vacare il
governo di E naultet altri carichi. Conviene molto avvertire in chi si provvederanno, procurando che siano persone cattoliche, intégré, suilicienli et
fideli al servitio di Sua Maeslà. ne si deve per compiacere ad un più che
un allro fare per tal sorlo di carichi provisioni chc non convenghino, si
come so essere la inlenlione di Voslra Signoria Illustrissima et che io più
volte li ho scritlo.
Torno a ricordaili et a pregarla havere in sua raccomandatione il Signor
Duca mio et le cose sue, acciô non seli faccia aggravio nella iuridilione et
nella aulorilà, per l’inslantia che dal conle Claudio Landi et suo figliolo
inlendo si va facendo, similmenle si conlenti Voslra Signoria Illustrissima
continuare di favorire li affari del Cardinal Farnese poi che sa quanto egli
sia servitore afletionatissimo a Sua Maeslà.
L’abbale di San Vasto doverrà esser là errivalo et Voslra Sisnoria
Illus­
©
Irissima favorilolo nella sua spedilione, et io aspetlo con inlinito desiderio
sapere che dellecose di Portugallo si sia posto buon ordine et assello, et
cerlo come Voslra Signoria Illustrissima dice, si doverria in cio usare più
celerilà perche il dilalare cose simili non possono partorire buoni eiïelti
slante maxime le diligentie et oflitii che da tulle bande si vanno facendo
conlra la grandezza di Sua Maeslà che hormai a tutto il mondo é nolo.
1 Philippe, comte de Lalaing, m o rt le 24- mai 1585. Voyez plus haut, p. 200.
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
519
La Impératrice si dovcrrà csser trovata con Sua Maestà et io dosii.’ero
sapere le resolulione che si saranno prese in tal abboccamento, clie ben
vorrei veder la Maestà Sua rilornata in Castiglia. Conlenlisi Vostra Signoria
111ustrissi ni a darmi notilia di quanloanderà succedendo.
Qui sono venuti li depulati sopra il negolio delle diflerenze dellc terre
coinune et confini diT Orena, et mi lianno fatlo relatione del loro neeotiato, la quale con il loro parère manderô a Vostra Signoria lllustrissima
con la prima occasione accio sia inf'ormata di tutto.
Il Conte di .Mansfelt desideia mollo di esser favorito da Sua Maeslà di
qualche assistenlia per poter redimere alcuni luoghi de’ suoi predecessori,
sopra di che hoscrilto a Sua Maestà. El parendomi la sua domandà mollo
giusta. prego Voslra Signoria lllustrissima a lener la mano che egli venga
compiaciulo et salisfalto, che di eflello mérita ogni bene, et io ne resterô a
Vostra Signoria lllustrissima con mollo obbligo.
Hoggi lengo avviso dal Principe mio ligliolo esser stato preso da quelli
di Cambrai un corriero che porlava leltere di Vostia Signoria lllustrissima
per esso mio figliolo et per me, che li sia per avviso : nè altro h a'cndo che
dirli, faccio fine con baciarli le mani etpregarli da Iddio ogni felicità.
XI.
TRADUCTION.
Votre Illustrissime Seigneurie verra, par le duplicata ci-joint, tout ce que je Lui ai
écrit le 23 du mois dernier. Depuis j ’ai reçu d’Elle deux lettres du 50 mars et du
16 avril. Elles m ’ont fait le plus grand plaisir en m ’apprenant que la santé de Votre
Illustrissime Seigneurie était excellente. Je m’en réjouis grandement et prie Dieu de
la lui conserver de longues années encore, avec toute la prospérité et le bonheur que
je lui souhaite. Et puisque Votre Illustrissime Seigneurie a la satisfaction de savoir
combien je suis heureuse d’avoir d’Elle-m êm e des nouvelles de sa santé, qu’Elle veuille
bien continuer de m ’en faire donner. Par contre, je puis dire que jusqu’ici je n’ai pas
encore recouvré la parfaite santé dont je jouissais jadis; j’ai toujours la main paralysée
520
DEUXIEME SUPPLÉMENT.
au point de ne m ’en pouvoir servir pour écrire m oi-m êm e mes Ic-ltres ; ce dont je prie
Votre Illustrissime Seigneurie de vouloir bien m ’excuser.
Je dois lui apprendre aussi que, par les conseils des médecins et pour changer d’air,
je me suis décidée, ces jours derniers, à venir loger dans le château de cette ville, pour
habiter les hauteurs, et je m ’y trouve présentement beaucoup mieux. J ’espère en Dieu
pour être bientôt rétablie complètement.
J ’ai envoyé copie à Votre Illustrissime Seigneurie de ma réponse au Roi concernant
la question de prolonger ici mon séjour. Relativement à l'effet produit par cette réponse,
je n’en sais que ce que Votre Illustrissime Seigneurie m ’en a écrit. Si Elle veut bien se
rendre compte des circonstances, Elle trouvera que ma présence ici dans ces conditions
n’est d’aucune utilité, car il est clair que ce peuple ne sera jamais ramené à la raison
et au devoir par la voie des négociations et de la bienveillance. Il faut, comm e je l’ai
écrit plusieurs fois, oser em ployer la force ouverte et la rigueur de la répression; tout
le reste est de la plaisanterie. Si c’est seulement pour faire plaisir à Sa Majesté que je
dois rester dans ce pays, il convient toutefois de considérer que je suis arrivée
aujourd’hui à l'âge de GO ans avec une santé affaiblie et que je ne suis plus guère
capable de travailler. Vouloir m e bercer de jour en jour de vaines espérances, s’il
m ’est permis de mYn exprimer franchement avec Votre Illustrissime Seigneurie, n’est
pas fait pour m ’encourager. Et, quand m êm e je n’aurais pas les raisons les plus
plausibles de m e retirer, devrais-je à tous égards et avec toute raison chercher, com m e
c’est mon désir, à retourner dans m es foyers pour y passer tranquillement les quelques
années de vie que le Seigneur voudra bien encore m’accorder. D ’autant plus, je le
répète, que je ne suis plus en état de supporter des fatigues. Je prie donc instamment
Votre Illustrissime Seigneurie de vouloir bien em ployer tous ses bons offices pour
obtenir que Sa Majesté me laisse partir et m e donne la satisfaction due à mes excellents
et longs services, à mon dévouement soutenu. Je ne doute pas que le Roi n ’ait égard
aux instances de sa très sincère et très hum ble servante. J’attendrai donc une décision
favorable, comptant pour l’obtenir sur la bienveillante entremise de Votre Très Illustre
Seigneurie, à Laquelle je vouerai une éternelle reconnaissance.
Four les affaires d’ici, je m ’en remets à ce que le Prince, mon fils, en écrit
régulièrement à Votre Illustrissime Seigneurie. Le Prince se trouve actuellement sous
les murs d’Audenarde. S ’il rencontre là beaucoup de difficultés, il m ’écrit néanmoins
qu’il espère prendre la ville d’ici à peu de temps, malgré les grands préparatifs faits
par les ennemis pour la secourir. Plaise à Dieu que je puisse bientôt annoncer à Votre
Seigneurie celle victoire et quelques autres succès.
Alençon, avec la tacite assistance des Français, continue à faire ce qu’il peut pour
s’implanter dans ce pays. El, si on ne l’en empêche pas énergiquement, j ’ai peur qu ’il
ne réussisse. Je le crains d’autant plus, quand je vois avec quelle lenteur on nous envoie
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
521
l'argent et tout le resle dont nous avons besoin. Jrcris librement à Voire Illustrissime
Seigneurie com m e je sais que je dois le faire/Je suis persuadée au reste que Votre
Seigneurie ne cesse de solliciter l’argent cl tout ce qui nous est nécessaire. Je La prie
de continuer ses bons offices, car ce qui importe surtout au service de Sa Majesté, ce
sont les mesures promptes et les remèdes employés à temps.
Le comte de Lalaing est morl récemment, ce qui rend vacants le gouvernement de
Ilainaut el d’autres charges. Il convient de se bien re nseigner sur ceux à qui on les
donnerait. 11 faut rechercher des personnes catholiques, capables, intègres cl fidèles
à Sa Majesté. Il ne faut pas pour de lelles charges chercher à plaire à l’un ou à l’autre
et faire des choix qui ne conviennent point je l’ai écrit plusieurs fois à Voire
Illustrissime Seigneurie et je sais que sur ce point ses intentions sonl conformes aux
miennes.
Je Lui rappellerai maintenant cl Lui recommanderai le seigneur D uc et sa cause,
afin qu’on ne porte atleinle ni à sa juridiction ni à son autorité, à propos de l’instance
introduite, com m e je l’apprends, par le comte Claudio Landi el son fils. Votre
Illustrissime Seigneurie voudra bien aussi continuer à défendre les intérêts du cardinal
Farncsc, car Elle sait combien il est un serviteur dévoué du Roi.
L’abbé de Saint-Vaasl devra déjà être arrivé là-bas (en Espagne) el voire Illustrissime
Seigneurie l’aura appuyé dans sa mission. Je désire beaucoup apprendre que les affaires
de Portugal se soient rétablies et régularisées. Certes, com m e le dit Votre Illustrissime
Seigneurie, il faudrait à cet effet procéder plus activement, car il ne peui rien résulter
de bon des tergiversations, en pareille matière, surtout en présence des efforts incessants
ton lés de loulcs paris contre la pnissanccc de Sa Majesté; cela est connu de loul le
monde aujourd’hui.
L’Impératrice doit avoir rejoint le Roi. Je serais bien aise de connaître les résolutions
prises dans cette entrevue. Je voudrais notamment voir Sa Majesté retourner en Castillle.
Q ue Votre Illustrissime Seigneurie veuille bien m e rendre compte de tout ce qui
adviendra.
J’ai vu arriver ici les députés chargés de régler le différend concernant le territoire
indivis et les frontières de la Lorraine et des pays de par deçà. Ils m'ont rendu comple
de leurs négociations. Je transmettrai à la première occasion à Voire Illustrissime
Seigneurie leur relation avec leur avis, afin que Voire Seigneurie soit au courant de
tout.
Le comte de Mansfell désire beaucoup recevoir quelque aide de Sa Majesté pour
pouvoir racheter certains domaines de son prédécesseur. J’en ai écrit au Roi. La
dem ande du Comte me paraissant très juste, je prie Votre Illustrissime Seigneurie de
faire en sorte que ledit seigneur reçoive la satisfaction qu’il mérite; j’en serai très
obligée à Votre Seigneurie.
T o s ie IX.
66
522
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
Le Prince, mon fils, m ’a donné avis aujourd’hui que ceux de Cambrai avaient pris
un courrier porteur de lettres adressées au Prince et à moi par Votre Illustrissime
Seigneurie, à Laquelle j ’en fais part pour sa gouverne. N’ayant pas autre chose à Lui
dire, je finis cette lettre en lui baisant les mains, etc.
XII.
OCTAVE FARNÈSE AU CARDINAL DE GRANVELLE.
(Archives Farnésiennes à Naples, fascicule 1750.)
.............. Ic 12 ju in 1582.
Qnando passô per Italia la Maestà del’ Impératrice, io la supplicai a farmi
gratia di favorire appresso il Re Nostro Signore il conte Renato Borromeo ',
mio genero, per fargli ottener mercede del governo di Domo Dossola, et délia
valle d’Anligorio, villa oggi del slato di Milano contigua alli caslelli del
detto conte Renato, i quali erano medesimamente in governo del conte
Giulio Cesare suo padre : et confidando io che Ira le loro Maestà si sarà
trattato di questo negotio et clie capitarà aile mani di Voslra Signoria
Illustrissima l’incluso, con la mia solita confidenza supplicarla a restar
servita di preslargli la protettione et favor suo, accioche ne sortisca quel
bon successo che io desidero, rendendo certa Voslra Signoria Illustrissima
che per l’obligo che ho di reputar per proprie tulle le cose del conte Renato,
riceverô quesla gratia dalla mano di Voslra Signoria Illustrissima per collocata in me stesso, et ne le restarè mollo obligato ; et rimellendo a quel di
più che le dira il cavalier Biondo, mio agenle, resto basciando le mani di
Vostra Signoria Illustrissima et pregando. Dio che la prosperi.
1 Seigneur de Formigara, comlc d ’Arona, seigneur d ’Angliiera, qui épousa Ersilia Farnèse, fille
naturelle d ’Oclave, duc de Parm e et de Plaisance.
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
525
XII.
RESUME.
O clave Farnèse, duc de Parme, recommande son gendre, le comte R ené Borrom ée,
au cardinal de Granvelle. Il le prie d’obtenir du Roi que ce seigneur puisse hériter de
son père, Jules César, les gouvernements de Dom o d’Ossola et du val d’Anligorio dans
le Milanais. Le chevalier Biondi, l’agent du duc en Espagne, est au reste chargé de cette
affaire.
XIII.
M ARGUERITE DE PAUME AU CARDINAL DE G RANVELLE.
(Archives Farnésiennes à Naples, fascicule 1652 )
Namur, le 10 ju in 1582.
Al ultimo del passato scrissi a Voslra Signoria Illustrissima quanlô potrà
vedere per il duplicato che va con questa; di poi ho ricevuto una sua lettera
de’ 12 del medesimo; et per il senlimento che mostra délia mia lunga
indisposition» li rendo molle et molle gralie, benche ne tiene gran ragione,
poi che non è persona che più l’ami et stimi di quel che fo io, rallegran­
domi del buon esserc di salute in clie inlendo lei trovarsi; et io di présenté
sto assai bene, et l’essermi trasferita in questo caslello mi ha fatto grandissimo giovainento et spero in Dio star ogni giorno meglio et tanto più se
Sua Maestà mi mandera la resolulione che desidero di che prego Vostra
Si gnoria Illustrissima tener la buona mano, in conformilà di quanto li ho
scrilto et pregalo con le mie antecedenti.
Ho inteso l’arrivo dell’ abbate di San Vasto et anco del li deputati di Frisia
et Groningha, et se verranno spedili conforme alli avvertimenti di Vostra
524
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
Signoria Illuslrissima sarà benissimo fallo el (]uanlo prima (auto meglio :
ma non già sono comparse ancor quà le genli strangiere, élu* invero torna
maie approposilo cl quel ehe è peggio mi parc ehe non compariranno per
qualche sellimana, secomlo li avvisi ehe si liene del lor inarciare. Hen arrivö
qui hierscra Monsignor deTurresc 1 et la sua compagnia di cavalli sla qua
vicina mareiando verso il campo, et è la prima the di Horgogna sia arrivai«
et l’allre genle borgognone doverranno arrivai- presto, el lullo viene molto
approposilo per le occorrenlie presenti.
Imperô non comparendo provision di denari, ehe è tanlo necessario, non
si polrà fare efl'etlo buono, anzi potria succedere alcun inconvenienle non
polendosi dar salisfallione aile genli di guerra. Et nel principio ehe devon
meliere in opera conlinui Vostra Signoria Illuslrissima di far percio li buoui
ollilii ehe ha comincialo cl ehe lanlo convengono al sei vitio di Sua Maeslà,
la quai mi persuado haverà sentilo mollo conlenlo in abboecarsi con la
Maeslà dell’ Imperalore : et sto aspellando inlenderc ehe resolulione parlolirà queslo abboccamento, et ehe li alla ri di Porlugallo si slabilischino et
accomodino di maniera ehe Sua Maeslà ne resli quiela et possi rilornarsene
in Castiglia, benche per quelle clic Vostra Signoria Illuslrissima mi avvisa
dubito non polrà essere cosi presto : et pur sene doverria fare maggior dili­
gentia, come voglio sperare si farà, et lanlo più medianle li buon ricordi et
avvertinienti di Vostra Signoria Illuslrissima la quale ringralio delli av\isi
ehe per delta sua si è compiaciuta darmi et in particolare ehe loro Maeslà
et persone Heali godessero inliera salute, nella quale Idtlio li conservi tanti
anni come desidero et nelo prego.
Pare ehe il Duca di Favoia persista nella impresa di (îinevra ehe invero
è materia che in quesli tempi megli eia dissimularla perche non puö gene­
rare se non dislurbi : et a me non piace vederegente armala in (|uelli conlorni della Conlea di Horgogna; potria essere che si pigliassi qualche
accomodamenlo, poi ehe a lal effello li dodici cantoni di Svizzera havevono
mandalo inibascialori a dello Duca.
Ancora si sla in dubhio se l’armata Turchesea uscirà quest’ anno, benche
si deve creder di no’ poiehe la stagione è tanlo oltre, non ostanle che non
manchino molli ehe la sollecitino.
1 Probablem ent le capitaine Torres de Viviro, dont la notice ligure au tome I.XXIV, page 401, des
iJoLumi ulus invdilos.
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
L’imbasciatore Persiano arrivo a Constantinopoli et se bene della sua
ambasciata viene scritlo et si discorre variamente, li piu credono che si
debbia concludere o pace o tregua, che Funo et I’altro venira male approposito.
Arrivo finalmecte Don Gio. di Cordova a Genova et il conte d’Olivares
doverra essere a quest’ bora a Roma, et benissimo sarebbe che ciascuno
fussi a servire il suo carico; ma non inlendo che il Duca de Ossuna sia
passato ne tanpoco il governo di Milano sia provislo. Compiacciasi Vostra
Signoria Illustrissima avvisarmi, in che si crede sara.
L’impresa di Odenard riesce alquanto piu difficile di quello si credeva :
con tutto cio mi scrive il Principe mio figliolo che in breve pensa haverne
la viltoria, et perche egli doverra scrivere piu parlicolarmente a Vostra
Signoria Illustrissima quanto occorre, non mi stendero in altro.
XIII.
TRADUCTION.
J’ai écrit fin du mois dernier à V o u e Illustrissime Seigneurie (oui ce qu’elle pourra
voir par le duplicala ci-joint. Depuis j’ai reçu sa lettre du 12 du m êm e mois. Je rends
m ille grâces à Voire Illustrissime Seigneurie de la pitié que lui inspire ma longue
maladie, bien que je m ’en fasse une raison. .Mais aucun témoignage de sympathie ne
pouvait m ’être plus cher ni plus précieux. Pour ma pari, je m e réjouis d’apprendre que
Voire Illustrissime Seigneurie jouit d’une excellente santé. Quant à moi, je m e porte
présentement fort bien et je m'applaudis fort de m ’èire transportée dans ce château.
J’espère que je m e porterai de mieux en mieux, si Dieu le veut bien et surtout si Sa
Majesté m ’envoie la décision que je désire. A cet effet je prie Votre Illustrissime Sei­
gneurie de veiller à ce que je Lui ai écrit et Lui ai demandé dans mes lettres précé­
dentes.
J’ai appris l’arrivée (en Espagne) de Saint-Vaasi et des députés de Frise et de Groninghe. S ’ils reviennent promplcmenl com m e m e l’avise Votre llluslrissime Seigneurie,
ce sera une excellente chose, et le plus tôt le mieux. Mais les (roupes étrangères ne sont
526
DEUXIEME SUPPLEMENT.
pas encore arrivées ici. En vérité ce retard vient mal à propos. Mais ce qui m e paraît
pis, c’est qu'elles n’arriveront pas avant quelques semaines, d’après les avis que nous
avons reçus de leur marche. Monseigneur de Torres est bien arrivé ici hier soir et sa
compagnie de cavaliers, qui n ’est pas loin, se dirige vers le camp. C’est la première
venue de B ourgogne; les autres troupes de Bourgogne arriveront bientôt. Tout cela
vient bien à propos dans les circonstances présentes.
Mais tant qu’on n’aura pas reçu l’argent si nécessaire, on ne pourra rien l'aire de
bon, et il en résulterait peut-être des inconvénients si l’on n’était pas en mesure de
satisfaire les gens de guerre. La première chose à faire, c’est que Votre Illustrissime
Seigneurie nous continue ses bons offices, qui importent tant au service de Sa Majesté.
Je m e persuade que le Roi aura été très heureux de s’aboucher avec Sa Majesté l’im p é­
ratrice, et je suis impatiente d’apprendre le résultat de cette entrevue. J’attends aussi la
nouvelle du rétablissement des affaires du Portugal; puissent-elles s ’arranger de telle
manière que Sa Majesté soit tranquille et puisse retourner en Castille. Cependant, si
j ’en crois les avis de Votre Illustrissime Seigneurie, ce retour n’aurait pas lieu de sitôt.
Il faudra pourtant le presser autant que possible; j’espère qu’on le fera, d’autant plus
que Votre Illustrissime Seigneurie ne ménagera pas les rappels et les avertissements à
cet effet. Je La remercie ici des avis qu’Elle a bien voulu me donner dans sa susdite
lettre, surtout au sujet de la bonne santé du Roi et de la famille Royale. Je désire que
le Seigneur la leur conserve de longues années encore; puisse-t-il écouter ma prière.
Il parait que le duc de Savoie persiste dans son entreprise sur Genève. C’est une
affaire dont il vaut mieux ne pas s’occuper en ce moment, car on ne sait quels troubles
elle peut provoquer. Pour moi, je n’aime pas à voir tant de gens de guerre dans le
voisinage de la comté de Bourgogne. Il se pourrait qu’on s’arrangeât, puisque les douze
cantons des Suisses ont envoyé à cet effet des ambassadeurs audit D uc.
On ne sait pas encore si la flotte turque mettra à la voile cette année. Il faut croire
qu’il n’en sera rien, la saison étant trop avancée. Beaucoup demandent toutefois qu’elle
sorte du port.
L’ambassadeur persan est arrivé à Constantinople. On a écrit et l’on parle en diffé­
rents sens de sa mission. La plupart croient qu’il est question de conclure la paix ou tout
au moins une trêve. L’une ou l’antre viendraient bien mal à propos.
Don Juan de Cordoue est enfin arrivé à Gènes, et le comte d’Olivarès doit être à cette
heure à Rome. 11 serait excellent que chacun fût à son poste, mais je n’ai pas appris que
le duc d’Ossuna ait passé en Italie ni que l’on eût pourvu au gouvernement de Milan.
Le siège d’Audenarde présente plus de difficultés q u ’on l’avait présumé. Mais le Prince,
mon fils, m ’écrit qu'il pense réussir sous peu; je ne m ’étendrai pas sur ce point, puisqu’il
doit en écrire lui-même plus spécialement à Votre Illustrissime Seigneurie.
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
527
XIV.
M AR GUERITE DE PARME AU CARDINAL DE GRANVELLE.
(Archives Farnésicnncs à Naples.)
le 26 ju in 1582.
Alla Ieltera di Vostra Signoria lllustrissima de’ 12 del passato risposi per
la via di Lione alli l(i del presente : di poi non ho rice^uto allre sue, ben le
desidero grandemente per haver nuova ehe si trovi con intera salute sicome
desidero.
La villa di Audenard liene il Principe inio figliolo rnolto stretta, et con
ferma speranza haverne la vitloria ben presto, anchor ehe quelli di dentro
stieno ostinatissimi et si diflendino gagliardamente, corne più a pieno
doverrà Vostra Signoria lllustrissima intendere da esso mio figliolo, et ogni
altra cosa coneernente alli affari di quà.
Li pieghi ehe van con questa si contenlerà Vostra Signoria lllustrissima
ordinär che sieno recapilati, et in evento ehe Sammaniego vogli mandarmi
cei te cosette ehe li scrivo et ehe son di bisogno, si conlenti lei commandare
al primo corriero ehe quà venghi portarmele sicuramente, ehe li restarô
molfo obbligata, con ehe facendo fine concéda Iddio a Vostra Signoria
lllustrissima ogni felicilà.
XIV.
T R A D U C T IO N .
J ’ai répondu par la voie de Lyon à la lettre de Votre Illustrissime Seigneurie du
12 du m ois dernier. Depuis je n’ai pas reçu d’Elle d’autres lettres. Je désirerais beau­
coup en recevoir pour apprendre qu’Elle se trouve en parfaite santé, com m e je le sou ­
haite.
528
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
Le Prince, mon fils, lient la ville d’Audenarde élroitemenl bloquée. Il a le ferme
espoir de l’emporter bientôt, malgré l’obstination et la vaillante défense des assiégés,
com m e du reste Votre Illustrissime Seigneurie l’entendra pleinement de mon fils. Elle
saura également de lui tous les autres détails concernant les affaires de ce pays.
Votre Illustrissime Seigneurie voudra bien faire transmettre les lettres ci-jointes.
Dans le cas où Samariiego aurait à m ’envoyer certaines choses dont je lui ai écrit et qui
m e sont nécessaires,je prie Voire Illustrissime Seigneurie de vouloir bien faire donner
aussi l’ordre au premier courrier à destination d’ici, de me les apporter par voie sûre.
J'en aurai beaucoup d'obligation à Votre Illustrissime Seigneurie. Je finis celle lettre
en priant D ieu d’accorder toute félicité à Votre Illustrissime Seigneurie.
XV.
M ARGUERITE DE PARME AU CARDINAL DE GRANVELLE.
(Archives Farnésinm es à Naples, fascicule 1G‘>2.)
N a m ur, le 7 juillet 1Ü82.
Alla lettera di Vostra Signoria llluslrissima de’ 26 di maggio risposi ail’
ultimo del passalo per la solila via di Lione. Di poi non ho ricevuto altre
sue, lien le desidero sommamenle, per molli rispetti, el in particolare per
haver buone nuove dell’ esser di Vostra Signoria llluslrissima, con laquale
mi rallegro délia redutlione di Audonard ail’ obbedienlia di Sua Maeslà,
che segui avanli hiei i el si puô dir veramcnle per diligentia et valore del
Principe inio figliolo, come è nolorio. La redulione è slala con alcune condilioni clie mi persuado saranno scrille a Vostra Signoria llluslrissima da
esse mio figliolo, che subilo, poslo presidio in dello Audonard, senc usci et
con parle dell’ exercilo in diligentia sene è andalo per comballer li inimici
che si trovono vicino a Guanles el d bora in hora aspello avviso del successo quale speio buonissimo se il tempo et il luogo I havcrà permesso : il
che a Iddio piaccia. Et sià Vostra Signoria llluslrissima certa che dello
acquislo di Audonard si potrebbe cavar gran conslriillo, quando quà fussi
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
529
provisione di tlenari el comodilà di pagare le genli di guerra : imperô la
gran necessilà cl mancamento di cssi in che si trova dello mio figliolo mi
fa invcro dubitare di qualclic disordine, ancorche mi promello che non
possa lardare a venire délia provisione lanlo necessaria, el son cerla che
Voslra Signoria lllustrissima ne havcrà fallo et farà ogni opéra, el per
liora non ho tempo di stendermi in allro, et facendo fine resto, ecc.
XV.
TRADUCTION.
J ’ai répondu fin du mois dernier par la voie habituelle de Lyon, à la lettre de Votre
Illustrissime Seigneurie du 26 mai. Depuis je n’ai pas reçu de lettre d’Elle. Je désire­
rais beaucoup en recevoir pour différentes raisons et surtout pour avoir de bonnes nou­
velles de Sa santé. Je me réjouis avec Votre Illustrissime Seigneurie de la reddition
d ’Audenarde. Elle a eu lieu avant-hier et, à vrai dire, grâce à l’activité et à la valeur du
Prince, mon fils, ce qui est notoire. La reddition s’est faite à certaines conditions que
mon fils fera sans doute connaître par écrit à Votre Illustrissime Seigneurie. Le Prince,
après avoir placé une garnison dans ladite ville d’Audenarde, en est sorti bientôt à la
tète d’une partie de l’armée pour aller combattre l’ennemi, qui se trouve près de Gand.
J'attends d’un m oment à l’autre la nouvelle du résultat, qui, je l’espère, sera favorable,
si les conditions de temps et de lieu l’auront permis. Plaise à Dieu qu’il en soit ainsi. Que
Votre Illustrissime Seigneurie n’en doute pas, l’on pourra retirer grand profit de celle
prise d’Audenarde, pour autant qu’on reçoive la provision d’argent nécessaire pour
payer les gens de guerre. Mais le manque d’argent, alors que mon fils en a tant besoin,
m e fait craindre quelques désordres. Cependant j’espère que nous ne tarderons pas à
recevoir celte provision si nécessaire, el je ne doute pas que Votre Illustrissime S ei­
gneurie n ’ait fait et ne fasse tout son possible pour nous la faire envoyer.
T ome
IX.
67
550
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
XVI
MA r .G l E H I 'l E D E PA R M E AU C A R D IN A L DE G R A N V E L L E .
(Archives Farnt'siim:es à N;i|il('s, farcicule !6o2.)
................ le 5 août I5 8 ‘2 .
Di poi délia prima nuo\a liavula dellacquislo di Liera, di ehe do avviso
a Voslra Signcria 111us l rissi ma ccn lalligala, ho ricevuto una lellcra del
eapilano Maüto Corvini da Caslello, quale è slalo capo dell’ impresa et di
essa mando qui incluso la copia, acciô liabbia nolilia di corne è successo
il lallo, et sei z’ allro mi olîro a Voslra Signoria IIluslrissima.
XVI.
TRADUCTION.
Drpuis la première nouvelle qui m'est parvenue de la prise de Lierre, dont j ’avise
Voire Illusirissime Seigneurie par la dépêche ci-joinie, j’ai reçu une lellre du capitaine
Malleo Corvini do Caslello, le chef de l'expédition. J ’envoie ci-inclus la copie de
celle lellre à Voire Iliusirissime Seigneurie, afin qu’Elle sache comment la chose s’est
passée.
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
531
XVII.
M A R G U E R IT E D E PA R M E AU C A R D IN A L D E G R A N Y E L L E .
(Archives l'ainésicnnes à ÎNaples, fascicule 1052.)
.............. , le 5 août 1582.
Essentlosi lenulo pralica cou un capilano Scozzese délia guarnigione di
Liera, si c portalo cosi bcne che hier’ maltina senza dillicullà fece enlrar
le genli di Sua Maeslà, clic si sono impalroniti di essa terra, di che ho
voluto subito avvisar Vostra Siguoria Illuslrissima et seco rallegrartni di
acquislo tanlo imporlanlo, che iu vero non polera esser più approposilo
di queslo; si per la foi lificationc di essa terra, conic per il silo dove è posta
che, si puo dire sulle porle di Anversa, che verra a facililare allre imprese
et dar coinodilà di far buonissimi progressi, menlrechc ci sia provision« di
deuari tanlo necessarii, coine Voslra Signoria Illuslrissima sa : la quale
prego conlinuare i buoni ollilii, perché delta provisione venghi con prestezza. et con render gralie a Dio di queslo buon successo non mi slendero
in allro, havendoli scritlo al 1i 28 del passalo quel di più mi è occorso.
Mi rallegro con Voslra Signoria Illuslrissima lanlo più per esser la délia
villa vicino a Gaule di che p ig Iio bon augurio '.
XVII.
RESUME
La duchesse de Parme annoncc à Granvcllc qu a la suite de pourparlers avec un
capitaine écossais de la garnison de Lierre, les gens de guerre du Hoi sont entres sans
difficulté dans la place, dont ils se sont emparés.
* Ces deux lignes so n t de la m ain de la duchesse.
552
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
Elle a voulu en informer tout de suite le Cardinal, et se réjouir avec lui de celte
importante acquisition. Lierre, par ses fortifications ci sa situation, peut être considérée
co m m e la clef d’A in crs. Ce succès permettra d’en obtenir d’autres, pourvu que la
provision d’argent arrive à temps. Elle fait appel à la vigilance du Cardinal pour faire
le nécessaire à cet effet.
Elle csl d’autant plus heureuse de la prise de Lierre que celle ville est voisine de
Cïand (sic), cl elle augure bien de l’événement.
XV11I.
M ARGUERITE DE PARME AU CARDINAL DE G IU N V E L L E .
( Archives Farnésicnnes à Naples, fascicule Km :?.)
.............. le 2 5 a o û t 1382.
Dalla leltera di Vos Ira Signoria llluslrissima de’ xxi del passalo vedo
come lullavia lei è d ’oppenione clie il mio far inslanlia a Sua Maestà per
la licenlia del ritornarniene a casa non convenga ancora et che sia Iroppo
presto. oflerendomi nondimeno far per tal eflello ogni buon ollilio, di clie
li rendo infinile gralie et anco clie cosi liberamenle mi sci iva quel clie li
occorrc, et neli reslo obbligalissima : non polendo io ricever più ne’ maggior conleiilo clie inlender sempre il parer di Voslra Signoria llluslrissima
et cia lei esser avvertila di quanlo li par convenire. Et se bene tengo la sua
oppenionc per buonissima, et che per prima si habbia scritto le cause clie
a lar délia inslanlia mi muovono el che lei similmenle con la sua molla
prudenlia puô comprendere, lullavia per mia satisfatlione, tornerô liora a
replicarle acciô da Voslra Signoria llluslrissima considerate |>ossa farne
il giudilio ehe meglio li parèrà. Dico dunque che se mai li all’a ri di quà
hebbono bisegno di gagliarde lorze, hora è più che necessario : poi che
ollre all’ oslinalione el perlinacia delli rebel li ci si aggiunge l’esserc Alanzon nel paese nel modo en con li liluli che è notorio, fomenlalo el aiutato
da Inghillerra et altri et in particolare dalla madré et dal fratello, con
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
533
apparenza di publica rotlura; ne creda Vostra Signoria lllustrissima d ie
nessum luogo o lerro ne manco nessuna persona mai si riduca per>ia
d’amorevolezza ne di negotiatione, et se pure alcun particolare si muovera
a farlo sara per pura necessita sua, et liara piu bisogno d’essere aiutato,
che con la comodita di poter fare servilio rilevante, come di gia sen’ e
vislo et sene vede 1’esperienza. Onde ne consegue che io non possa far
servilio alcuno a Sua Maesta a tal che il mio star qua non li porta se non
spesa et a me poco gusto et manco salisfallione.
II ollre si conosce manifeslamenle et li medici nielo afl’e nnano che quest’
aria non fa per me, it sia certa Vostra Signoria lllustrissima che da che
comincio I inverno passato la golta, mai sono slala un gioi no senza doloi e
o poco o assai, et si deve credere che quanto vo piu innanzi con feta tanlo
piu saro travagliata da questo maladelto male : mi trovo gia sessant’ un
anno et conosco eflellualmente non poter sostenere ne durar falica et che
in vero per travagliare sono inutile, di m anierache lo star mio qua, come
Vostra Signoria lllustrissima puo giudicare, per tutli i rispetli e superfluo,
assicurandola che se’ io conoscessi fare qualche seivitio a Sua Maesta
per minimo che fussi, mene starei quieta obbedendo senza tratlar di licentia : et se ho accelerato il domandarla stante le sudelte cause et ragioni, non
si deve Vostra Signoria lllustrissima maravigliare, alteso che molto ben si
sa, che le resolulioni di quella corte sono di tal sorte lunghe che non
basta nediligenlia ne sollecitudine per arrivare al suo intento, et sapendoio
io per prova mi risolvei ad anticipare : con tutto cio non mi e giovalo,
perche sino ad hora non mi ha mai Sua Maesta risposto a quanto sopra
di questo li scrissi il mese di febbraro passato et pur son finiti li sei mesi,
di modo che in aspettare, non dico la resolutione ina solo una breve l isposta se ne passa gran tempo : et io che mi trovo in eta da non peiderne
punto doverei essere scusata, se proccuro il poco che mi resla et che
lddio sara servilo daimi voler vivere in mia casa quietamente et riposalamente, tanto piu essendomi ridotla, come di sopra dico, per causa della
malattia et di quest’ aria inhabile al travagliare, et a non poter servire la
Maesta Sua conlorme al mio ardentissimo desiderio el obbligatione, et
nel modo che ho fallo continuamcnte per il passato.
Ho voluto replicare a Vostra Signoria lllustrissima lutto questo liberamenteet con la confidenza che mi assicuro poter fare,con pregarla a pigliarlo
534
DEUXIÈME SUPPLÉMEiNT.
da me in buona parto. et farvi sopra consideralione, con preslarnii in ciö
quell’ aiulo cl assislenza che li purcra conveniente, et che confido dalla
molla sua amorevolezza, et aspellandone da lei risposla, non mi allargarö
piü ollre in tal niateria.
Poträ Vostra Signoria llluslrissima i’o rse haver inteso che donna Mar­
garita mia nipote si trova di presente a Parma,dovc quclla di Mantova con
saputa et voluntä del Signor Duca mio l’hanno, doppo si puö dire un anno,
mandala per veder se si puö trovar rimedio a un impedimenlo che dicono
lei tiene, di non poter consumar il malrimonio; il che per ogni rispello mi
da quel maggior dispiacerc che Voslra Signoria llluslrissima puö imniaginarsi.sendo simili cose di qualitä da traltarnc et parlarne manco che sia
possibile. II mio parere e stato et e. che detto mia nipote non si melta in
mano di medici ne tenli nessun rimedio, ma si bene entri in un monaslero
a servile Iddio, sendo questa resolutione la piü giusla ct honesta et la meglio
d’ogni altra mentre che si faccia con salisiallione et contento di quelli di
Mantova, quali pare d ie voglino piü presto entrare in alleicalione et dispute
che venire a qualche buono appunlamenlo di alcuni propostoli il Signor
Duca, forse per haver poslo (roppa aflettione alli 30Um scudi della dote. Mi
e parso sustnnlialmcnte toccarne questo molto a Voslra Signoria llluslrissima come a tanto amico et signor mio, acciö ne sia avvertilo et possa nelle
occasioni far li ollitii che giudichcrä appropoMto...
XVIII.
T H A I H 'C T IO N .
Voire JIIustrissime Seigneurie, je le vois par sa letlre du 21 du mois passé, trouve
inopportunes mes instances auprès de Sa Majesté pour obtenir l’autorisation de m ’en
retourner dans mes foyers. Votre Seigneurie estime que ce serait trop tôt, mais Elle ne
1 La lettre est restée inachevée.
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
5'35’
m ’en offre pas moins ses bons offices à cet effet; je Lui en rends mille grâces. Et,
nonobstant la franchise de son avis, je n’en reste pas moins son obligée, rien ne pou­
vant m e faire plus de plaisir que de recevoir les conseils de Votre Seigneurie au sujet
de la conduite que j ’ai à tenir. J ’approuve tout à fait sa manière de voir. A la vérité, je
Lui ai exposé auparavant les motifs de mes susdites inslanees, motifs que sa sagesse a
pu apprécier. Néanmoins, pour ma propre satisfaction, je veux les Lui rappeler, afin
qu’Ellc en puisse mieux juger.
Je dis donc que si jamais les affaires d’ici ont exigé l’emploi de la force, c’est surtout
à présent. En effet, nous n’avons pas seulement à tenir compte aujourd’hui de l’obsti­
nation, de la ténacité des rebelles, mais il faut considérer aussi la présence d ’AIençon
aux Pays-Bas, les conditions dans lesquelles il s’y trouve et les litres qui lui y ont été
donnés, l’aide qu’il reçoit notoirement des Anglais et d’autres, et en particulier de sa
mère et de son frère, m algré leur rupture apparente. Que Voire Illustrissime Seigneurie
veuille bien m ’en croire, aucun pays, aucune ville et encore moins aucun hom m e ne
seront jamais réduits à l’obéissance par la voie de la bienveillance ou des négociations.
Et si d’aventure quelque particulier cédait à ces moyens de persuasion, ce serait parce
qu'il ne pourrait faire autrement et que loin de pouvoir rendre un service signalé, il
»urait plutôt besoin d’ètre assisté, comm e on l’a vu et com m e on le voit. Il résulte de
celte situation du pays que je n ’y puis èire utile en rien à Sa Majesté. Mon séjour n’est
pour le Roi qu’une occasion de dépenses et pour moi un mince objet de satisfaclion.
En outre il est avéré et les m édecins m ’ont déclaré que ce climat n’est pas fait pour
moi. Que Voire illustrissim e Seigneurie en soit bien convaincue, dès que, l'hiver der­
nier, j ’ai élé de nouveau tourmentée de la goutte, je ne suis jamais reslce un jour sans
en souffrir peu ou beaucoup; et il faut croire que plus j’avancerai en âge, plus je souf­
frirai de ce maudit mal. J ’ai déjà atteint l’âge de soixante ans et j ’ai acquis la preuve
positive que je ne puis plus supporter et endurer la fatigue et qu’en vérité je ne suis
plus propre au travail. Aussi, com m e Votre Illustrissime Seigneurie en peut juger, mon
séjour ici est à tous égards chose superflue. D ’ailleurs, Voire Seigneurie peut m ’en
croire, si je savais pouvoir rendre ici quelque service à Sa Majeslé, si peu important
qu’il fût, j ’obéirais tranquillement sans plus songer à demander l'autorisation de me
retirer. Si je m e suis hâtée de la solliciter, pour les raisons susdites, Voire Illustrissime
Seigneurie n’en doit pas être surprise, car Elle sait très bien que les décisions de la Cour
se font toujours si longtemps attendre qu’on ne saurait jamais s’y prendre trop tôt poul­
ies provoquer. Et, pour ma part, sachant par expérience à quoi m ’en tenir, je m e suis
résolue à prendre les devants. Aussi bien je n’ai pas réussi, car jusqu’à ce jour Sa
Majesté n’a répondu à rien de ce que je lui ai écrit à ce sujet au mois de février der­
nier. Pourtant les six mois sont expirés et beaucoup de temps s’est passé à attendre, je
ne dirai pas la résolution, mais un simple mot de réponse. Aussi, parvenue à un âge où
536
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
je n'ai plus de lemps à perdre, je serais 1res excusable si le peu de jours qu’il me reste
à vivre et que Dieu voudra bien m ’accorder, je les voulais passer dans mes foyers à me
reposer tranquillement. J ’ai d ’autant plus droit à ce repos que, je l’ai dit plus haut, la
maladie et le climat m’ont rendue incapable de tout travail cl mis dans l’impossibilité
de servir Sa Majesté, com m e c’esl mon devoir et mon ardent désir et comm e je l’ai
toujours fait dans le passé.
J ’ai voulu répéter tout cela à Votre Illustrissime Seigneurie en toute liberté et avec
la confiance que je sais pouvoir placer en Elle. Je la prie de prendre mes considérations
en bonne part, de les apprécier à leur valeur cl de m e prêter en celte matière l aide et
l’assistance qui lui paraîtront convenables et que j’espère de sa bienveillance. En atten­
dant sa réponse, je ne m ’étendrai pas plus longtemps sur cette question.
Votre Illustrissime Seigneurie aura peut-être appris que la princesse Marguerite, ma
pelile-fille, se trouve en ce moment à Parme, où, à la connaissance et avec l’agrément
du seigneur Duc, mon mari, on l’a envoyée de Manlouo, il y a un an environ, pour voir
à porter remède à l’impossibilité qu’on lui attribue de consommer le mariage. Ce qui à
tous égards, Votre Illustrissime Seigneurie peut se l’imaginer, n’est pas sans me causer
le plus grand déplaisir, car 011 aime à parler le moins possible de choses semblables. J ’ai
été et suis d’avis que ma petite-fille ne se remette pas entre les mains des médecins ni
n’essaie d’aucun remède, mais entre plutôt dans un couvent pour servir Dieu. C’esl la
décision la plus juste, la plus honnête, la meilleure à prendre, pourvu q u e lle satisfasse
ceux de Monloue. Mais il parait qu’ils sont plutôt portés à chercher querelle qu’à écouter
les propositions du Seigneur D uc, sans doute pour s’ètre trop intéressés aux 5 0 0 écus
de la dot. J ’ai cru devoir en toucher un mot à votre Illustrissime Seigneurie com m e à
notre grand ami, à Monseigneur le Duc et à moi, et à seule fin qu’Elle en soit avertie
et puisse à l’occasion nous assister de son mieux.
XIX.
M A R G U E R IT E DE PA UM E AU C A R D IN A L D E G R A N V E L L E .
(Archives Farnésiennes à Naples, fascicule 1632.)
........... .. le 28 août 1582.
A Voslro Signoria llluslrissima scrissi alli 3 del presenle dandoli nuova
délia prcsa di Liera : di poi I10 ricevulo Ire sue leüere de 22 di giugno, 7 e
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
537
21 di luglio, ollre a quella che d’Aras mi lia mandato l’abbale di San Vasto
clic non è stato qui altrimenli. La indispositione havuta Sua Maestà ho
inteso con tanto mio dispiacore quanlo dir si possa, si corne ail’ incontro mi
rallegro délia ricuperala sua salule, el ne rendo gratiea Dio pregandolo a
conservargliela molli el molli anni, si corne la Christianilà ha di bisogno,
et io desidero; ben mi paie che Iroppo spesso quelli medici cavino sangue
alla Maestà Sua, che trovandosi hormai avanti con l’età mi fa teinere li possa
apporlar nocumento. Reslo con inolto obbligo a Voslra Signoria lllustrissima del pensiero che tiene délia mia sanità, che in vero non è taie quale
ho di bisogno, alleso che di poi che l'inverno passalo mi cominciô la golta
mai sono slala inleramenle bene, onde mi risolvo a piglar la cura che
Vostra Signoria llluslrissima mi ha mandato, la quale è comparsa a buonissimo tempo et lei ringratio délia diligenlia che ha falta usare in inviarinela,
che per quanlo mi dicono questi miei medici, delta cura è buonissima et
del profitto che mi farà ne farô adverlito Vostra Signoria lllustrissima.
Circa al parlicolare dcll’ inslantia che ho fatto per la mia licentia, vedrà
Vostra Signoria llluslrissima con un’ allra leltera che va con questa quel
che mi occorre farle sapere.
Le fanterieet cavallerie straniere che si aspettano sono enlrate tultenel
paese, ma come non ci è provisione di denari, anzi necessità grandissima di
essi. non solo si passera la buona slagione et si perderanno le occasioni,
imperô si corre gran pericolo d’inconvenienti et dissordini, il clic Dio cessi,
Et Vostra Signoria lllustrissima si contenli perseverare in sollecitar dette
provisioni, che quando venissino ai debiti lempi si farebbono buonissinii
effetti, et sene caverebbe gran coslrutto, come lei stessa puô considerare.
Kesto avvisata come nella dimora délia Maestà cielI’ Impératrice in Portogallo, non si era fatlo resolutione nè tampoco del rilorno di Sua
Maestà in Castiglia, che hormai va troppoalla lunga, el molto più lo accomodamenlo et stabilimenlo del le cose di Poi lugallo, che raggionevolmente,
come Vostra Signoria lllustrissima mi scrive, doverria esser seguito un
pezzo fa; el non è stato poco che 1 annula di mare 1 fussi partila alli x del
passato, concedali I cl cl io prospero viaggio et felicissimi successi.
1 L’cscadrc espagnole envoyée à l’ilc T e rc c rc .
T
ome
IX.
68
558
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
Circa alii aflari di qua non ho die farli sapere non sendo seguito cosa di
momenta dopo la presa di Liera.
S’intende d ie per la parte di Alanson si è le\alo una buona troppa di
Sguizzeri, et che marciavono a quesla volta, ollre a die in tulle quesle
frontière di Francia si fa gran leva di genie, el universale voce corre die
siano per venire a i danni di questi paesi el ben conviene star all’ erla et
vigilante, come sta il Principe mio (igliolo, da cui inlendeia Vostra Signoi ia
111us Irissi ma particolarmente quel die passa.
La Dieta Imperiale si comineiô et con gran celerità si vanno resolvendo
i punti per venire alia line, dcsidcrandulo molti elettori, et anco i signori
dell’ Imperio, dicono per fuggire I’cccessive spese d ie li convien fare in
Augusta, et di già se ne era rilornalo a sua casa il Duca di Sassonia et
altri, ma non già alii 6. del presente era arrivato in Augusta il conte
d’Arembergh mandato per la parle di Sua Maestà, et per quello mi lia
scritto Don Guillemo diSan ( lemente la lardanza del suo arrivo lia falto et
faceva gran mancamenlo.
La partita del Duca di Ossuna per la volta di Napoli ho inte.-a et come
Vostra Signoria llluslrissima farebbi scrivere da parte di Sua Maestà, d ie i
miei vassal li die lengo nel Regno di Napoli fussino ben trattati et rispettati, di die la ringralio, » I la prego farlo meliere in esseculione. Sono sicurissima die lei, come mi écrive, lavorirà sempre li alla ri del Signor Duca
mio et del cardinal Farnese, cl perö non glide raccomandaro altrimenti :
resta liora die Vostra Signoria llluslrissima si compiaccia I'armi di continuo haw re nuove del suo buon essere el salute, die Nostro Signor Iddio
glielo concéda come per me slessa desidero, etc.
XIX.
TRADUCTION.
J ’ai écrit à Voire Seigneurie Illustrissime le 5 de cc n;ois pour lui donner des nou­
velles de la prise de Lierre. Depuis j'ai reçu de Voire Seigneurie trois lettres, du
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
539
22 juin, des 7 ci 21 juillet, indépendamment de celle que m ’a transmise d'Arras l'abbé
de Sainl-Vaast. D u reste, celui-ci n’est pas venu ici. J’ai appris l’indisposition de Sa
Majesté avec tout le chagrin qu’on peut penser, mais par contre j ’ai eu tout autant de
plaisir à apprendre son rétablissement. J’en rends grâce à Dieu et prie le Seigneur de
nous conserver de longues années encore le monarque dont la chrétienté a tant
besoin; e’esl mon plus cher désir. Je trouve que les m édecins saignent îrop souvent
Sa Majesté. A l’âge du Roi, je crains que ces saignées fréquentes ne lui soient nuisibles.
Je suis très reconnaissant à Votre Seigneurie Illustrissime de l’intérêt qn’Ëlle prend à
ma santé. En vérité, celle-ci n’est pas trop satisfaisante. Depuis que, l’hiver dernier, la
goutte a recom m encé à m e tourmenter, je ne m e suis plus bien portée. C’est ce qui m ’a
décidée à avoir recours au remède que Votre Seigneurie Illustrissime m'a envoyé. Il
m ’esl parvenu à temps et je remercie Votre Seigneurie de m e l’avoir fait expédier aussi
promptement. Pour autant que je puisse m ’en rapporter au dire de mes m édecins, ce
remède est excellent. Je ne manquerai pas d ’informer Votre Seigneurie du bien qu'il
m'aura fail.
Relativement aux instances que j ’ai faites pour obtenir la permission de m e retirer,
Votre Seigneurie Illustrissime verra par une autre lettre ci-jointe ce que je crois devoir
lui en dire.
L’infanterie et la cavalerie étrangères qu’on attendait, sont arrivées au complet dans
le pays. Mais, com m e nous n’avons pas encore reçu l’argent pour les payer et qu’elles
en ont grand besoin, non seulement nous ne pourrons pas profiter de la bonne saison
pour les utiliser et nous laisserons forcément échapper les bennes occasions pour les
employer, mais nous courrons aussi le risque de toute sorte de désagréments et de
désordres. Que Dieu nous en préserve et que Votre Seigneurie Illustrissime veuille
bien continuer à solliciter l'envoi de la susdite provision. Si elle nous parvient en
temps voulu, l’on fera de bon ouvrage cl l’on en tirera grand profit, com m e Votre
Seigneurie peut bien le penser.
Je sais que depuis le séjour de Sa Majesté l’impératrice dans le Portugal, il n’a pas
éié pris encore de résolulion et que le Roi ne s’est pas décidé jusqu’ici à retourner en
Castille. Toutes ces affaires traînent trop, surtout l’arrangement et le règlement stable
de celles du Portugal. Raisonnablement, com m e Votre Illustrissime Seigneurie me
l'éerit, tout cela devrait aller plus vite. Au reste ce n’est pas peu de chose que la fljlte
soit partie le 10 du mois dernier. Que Dieu lui ménage une bonne traversée cl fasse
réussir l’expédition.
Je n’ai rien à apprendre de nouveau à Votre Seigneurie des affaires d ’ici; il ne s’esi
rien passé d’imporiam aux Pays-Bas depuis la prise de Lierre.
On dit que le parti d'AIcnçon a levé un bon corps de Suisses, qui dirigent leur
marche de ce eôlé. Au surplus sur loule cette frontière de France l’on fait de grandes
540
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
levées, et le bruil général est que e’est pour venir dévaster ce pays. 11 importe d’être
sur ses gardes et de redoubler de vigilance. C’est ce que fait le Prince, mon fils, qui
renseignera particulièrement Votre Illustrissime Seigneurie sur ce qui se passe.
La Diète impériale s’est ouverte et les délibérations sont m enées avec une grande
célérité. Beaucoup d'Electeurs* sont désireux d'en finir et également les princes de
l’Empire. On dit que c’est pour couper court aux énormes dépenses qu’ils sont obligés
de faire à Augsbourg. Le due de Saxe et d’autres princes sont déjà rentrés chez eux.
Mais à la date du 6 de ce mois on n’avait pas encore vu arriver à Augsbourg le comte
d’Aremberg, envoyé du Roi. Aussi Don Guillaume de Saint-Clément m’a écrit que
l’absence du Comte avait retardé et relardait grandement les résolutions.
J’ai appris le départ du duc d’Ossuna pour Naples et par Voire Seigneurie l’ordre
que le Roi lui a donné de bien traiter et respecter mes vassaux napolitains : j’en remercie
Votre Seigneurie et La prie de faire exécuter ces instructions royales. Je ne doute pas
que Votre Seigneurie, comm e Elle m e l’écrit, ne protège toujours les intérêts de
monseigneur le D u c et du cardinal Farnèse. Je ne les lui recommanderai donc pas plus
longuement, et en attendant les bonnes nouvelles que Votre Seigneurie Illustrissime
voudra bien m e donner de sa santé, je reste, etc.
XX.
M ARGUERITE DE PARME AU CARDINAL DE GRAISVELLI'.
(Archives Faim'sienr.es a Naples, fascicule tGoi.)
N a m ur, Ic 8 scplcnibic
Con dui lellere mie scrissi a Voslra Signoria Illuslrissima alii 25' del
passalo per la via di Lione quartlo mi occorreva, a lal che liora poco mi
resla che dire in risposla della sua de’ 3 del medesimo ultimamenle ricevula, con la relatione delli avvisi dell’ isola di San Michele; che danno
indilio di buon’ successi : et qua per la via di Francia c venuto scrillo che
la noslra armata haveva rollo quella di Don Anlonio che sendo vero, come
ne prego Iddio, sarebbe oltima cosa et di gran conseguenlia, et abbrcvierebbe lo slabilimenlo delli aflari di Porlugallo, el rilorno di Sua Maesla in
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
Mi
Castiglia, dove veramente io la desidero, con intera sua salute et contentezza, et con estremo desiderio aspelto di sapere che la Maestà Sua habbia
ricuperato la total sanità, et puô esser certa Vostra Signoria Illustrissima
che sino ad intenderlo starô con pena. Delle cose di quà mi persuado che
il Principe mio fîgliolo giornalmente le dia conto di quel che passa, corne
doverà haver fatto délia mano che diede alli inimici facendoli ritirare et
fuggire sino sotto le muraglie di Guante; egli poi sene ritornô verso Cortrai
per rivettovagliarlo, et appresso se ne andô tra Lilla et Menin, dove ha lassato Mons. de Rassenghien 1 con par te della gente, per edificar un forte,
acciô s’impedisca le eorrerie di quelli di Menin, che fanno gran danno, et
lui con il resto dell’ exercito sen’ è passato alla volta di Gravelinghe per
impedir l’entrata aile troppe Franzese che conduce il Principe Delfino %
che s’intende s’era accostato aile frontiere.
Aspettasi la provisione di denari, et se bene è venulo scritto essersi fatla
di 60üm scudi, non perô sono comparse le cedole del cambio; dubifasi che
siano perse da Parigi in quà, che saria mala cosa, atteso che ogni minima
dilalione importa molto, come Vostra Signoria Illustrissima puô considerare, et la prego secondo il suo solito a fare ogni caldo oflitio perche quelli
délia Hazienda siano più solleciti, che non mulando stile non si caverà mai
costrutto nè frutto delli denari che quà vengono, atteso che non arrivono in
tempo, et si consumano in erba, oltre a che si mette la gente in disperatione et il servitio di Sua Maestà in pericolo. Mi rallegro che una nave dell’
Indie di Portugallo fussi arrivata, et che presto potessino arrivar le altre,
corne spero haranno faite.
Circa al procedere de i Franzesi ho tante volte scritto quel che mi occorre
che non saprei dire d’avantaggio, et tuttavia continuano al solilo.
La Dieta imperiale si va finendo, et per gli avvisi che ultimamente tengo
non si sarà risolulo cosa di momento intorno alli afïari di questi paesi.
Dio perdoni a ch i ne tiene la causa.
Da Sua Maeslà non ho risposta sopra il mio parlicolare, ma come di
questo scrissi con le mie ultime largamente a Vostra Signoria Illustrissima
non voglio replicarli allro, saho che sto nel medesimo proposilo, per le
1 Maximilien Vilain, seigneur de Rassengliien, souvent cilé dans les volumes précédents.
a François de Bourbon, duc de Montpcnsier, appelé le Dauphin, m o rt le 2 ju in 1892.
• DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
raggio(ni) già scrilloli. La sellimana prossima, sono risoluta coininciar la
puiga. et anco pigliar la ema che per niezzo di Voslra Signoiia lilustrissima mi è venuta. elie di mio\o li rendo gralie, et la prego farmi sapere
délia sua buona sanità.
XX.
HESUJIE.
La Duchesse a exposé toulcs ses vues à Granvelle dans les deux lettres qu’elle lui a
adressées le 25 du mois dernier, par la voie de Lyon. Il lui reste donc peu à dire en
réponse à celle du cardinal en date du 5 du m êm e mois, et qu’elle a reçue récemment.
Cette dernière lettre de Granvelle contenait une relation des avis envoyés de l’île de
Saint-Michel, avis qui faisaient bien augurer de la suite des opérations aux îles Tercères
ou Açores. Au reste, un écrit de provenance française a apporté à Namur la
nouvelle que la (lotie espagnole avait mis en déroule celle de Don Antonio. S ’il en est
ainsi, et Dieu le veuille, ce serait chose excellente et très importante; cela hâlerail le
règlement des affaires de Portugal et le retour de Sa Majesté en Castille. La D uchesse
désire vivement ce retour ainsi que la guérison du Roi, et elle ne sera pas tranquillisée
lanl que Granvelle ne lui aura par. donné ses apaisements sur ces deux points.
Pour ee qui concerne les affaires du Pays-Bas, elle ne doute pas que le Prince, son
(ils, n’en rende compte au jour le jour à Granvelle. Aussi l’aura-t-il informé de lec h ec
infligé aux ennem is qu’il a fait fuir jusque sous les murs de Gand. Il est retourné
ensuite du côté de Courtrai pour se ravitailler. De là, il s’est dirigé vers le pays entre
Lille et Mcnin ; il y a laissé Monsieur de Rassenghien avec une partie de ses troupes
pour construire un fort, afin d’em pècher les incursions de ceux de Mcnin; puis il a
conduit le reste de son armée sous les murs de Gravelines, pour em pêcher les troupes
françaises du prince Dauphin d ’y entrer. On dit qu’il compte joindre celui-ci à la frontière.
On attend les 6 0 0 ,0 0 0 écus. On a bien reçu l'avis écrit que la provision avait été
fournie, mais les lelires de change ne sont pas encore arrivées. On doute qu’elles
soient déjà parvenues de Paris aux Pays-Bas. Ce qui serait très fâcheux, le moindre
retard étant chose grave dans les circonstances présentes, Granvelle le comprendra.
La Duchesse supplie donc le cardinal de stimuler le zèle des agents de Vllacitnda. Si
l’envoi des fonds n’est pas fait avec plus de célérité, jamais l’on n’en tirera profit aux
Pays-Bas. Tous ces retards d’argent ont pour effet de mécontenter les troupes et de
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
543
compromettre les intérêts du Roi. A ce propos, la Ducliesse a appris avec plaisir
l’arrivée d’un navire des Indes portugaises et elle espère que les autres ne larderont
pas à le suivre. C’est peut-être déjà fait. Des procédés de la Franco, elle ne dira plus
rien, ce serait se répéter.
La session de la Diète Impériale lire à sa fin. D ’après les avis que la Duchesse a
reçus, l’on n’a pris aucune résolution importante concernant les affaires des Pays-Bas.
Elle n’a reçu aucune réponse de Sa Majesté au sujet de l’affaire qui l’intéresse parti­
culièrement, mais com m e elle a déjà parlé longuement de celte affaire dans ses dernières
lettres au Cardinal, elle ne veut pas faire de redites. Elle se contentera de lui déclarer
que ses dispositions sont toujours les mêmes, pour les motifs qu’elle lui a exposés.
Se plaignant ensuite d’une nouvelle attaque de goutte, la D uchesse dit qu’elle est
décidée à se purger la semaine prochaine et à prendre le remède que Granvelle lui a
envoyé.
XXI.
MA IU'. l i t lit T E I)i: PA R M E AU CARD1ISAL D E G R A N V E L U .
(Archives Faniésiennes à Nazies.)
N am ur, le 5 octobre lî>82.
Di poi che scrissi a Voslra Signoria liluslrissima alli 8 del passato, ho
ricevuto due sue letlere, ambi de’ 19 d agoslo. et un’ ai Ira del primo di settembre, con la buona nuova et relalione délia villoria havuta l'armala di
Sua Maestà vicino ail’ isola di San Michele, et dell’ arrivo délia flotta dell’
Indie, di che ho sentito infinita conlentezza, et con Voslra Signoria lllustrissima mene rallegro con tulto l’affetto dell’ animo, che veramente in questa
coniuntura non poteva succeder cosa migliore. et a Iddio sene devon le
gratie, sperando dover presto inlendere altri simili buoni successi che rendino più facilita alla Maestà Sua di accomodare et stabilire le cose di Porlugallo, et sene possi rilornare in Castiglia: per il quale effetto sono iocerla
che Vostra Signoria liluslrissima non lascia di ricordare et avvertire quel
che conviene et fa di bisogno.
Sopra ogni allra cosa mi ha porlala consolatione la ricuperata salute di
Sua Maestà, et invero che per la conservatione di essa, doverebbe la Maestà
Ml
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
Sua aflalicare et Iravagliar mcno ne i negolii. giache liene comodita di
ministro da poterli riparlirli et discansare. Di che deve Vostra Signoria
Illustrissima far ogn’ opera, come mi promeflo lia fatto per ii passato et
fara per I’avvenire, poi che meglio die altri conosce quanto importi in particolare el universale la sanila et lunga vita di Sua Maesta, per la quale
prego io et fo pregare conlinuamenle, conforme a mio debito.
Quanto alii affari di qua, non fo dubbio che il Principe mio figliolo
scrive et da conto giornalmenle di quanto passa el va succedendo a lal che
saria supefluo rcplicatlo io : ben diro che la gran tardanza della provision
de’ denari ha fatto passar la buone stagione, et perder diverse occasioni,
die kldio sa quando si racquisleranno. lit se quelli dell’ azienda non
mulano stile con far le provisioni in tempo, mai si fara cosa buona, et tutto
andra alia mal’ liora. Contenlisi Vostra Signoria Illustrissima tener la
mano, et secondo il solilo, sollecitai e che le provisioni che devon venire si
accelerinoet vengliino con prestezza a i tempi debiti.
Delli andamenti de i Franzesi et lor procedere, assai ne ho scritto a
Voslra Signoria Illustrissima et lei meglio di me conosce i loro humori, et
pero non occorre allongarmi in queslo parlicolare. Sarebbe mollo approposito che della nostra banda si lacessino le resolutioni el essecutioni che
si ricercano, et che Voslra Signoria Illustrissima piu volte mi lia significato.
II Duca di Alancon tullavia va procurando di colorire i suoi disegni et
si aiuta per ogni via che puo.
La Diela imperiale si e finila senza essersi fatto in essa cosa che rilievi
per benelilio di quesli paesi, per il che si comprende la inclinatione di
quei signori d ’Alemagna.
Circa alii aflari della contea di Borgogna, repiico. non haver sino a hora
havulo da Sua Maesta risposta alcuna intorno aile scritturc che li inandai
el parer daleli, onde mi e parso con occasione di rispondere ad alcunc sue
lettere, toccargliene un motto, che veramente e piu che necessario metlervi
qualche ordine et provisione, et se mollo si tarda tutto andra in rovina.
Si trova hora a Tornai il consigliere Flossare 1 servendo nel suo carico,
che per esser persona mollo instrulta et informala de i sudetti affari di
Borgogna, polra fare buoni servitii.
' Lisez Froissart. Jean Froissart était conseiller. Voyez plus haut, p. 20.
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
545
Sopra il parlicolare delli privilegii delle terre die lengo nel regno di
Napoli, non mi occorre dir d ’avantaggio di quel die ho fatlo per il passalo,
conlentandomi di pigliare quell’ ampliatione che mi sara dala : ma per
parlare con Vostra Signoria lllustrissima alia libera, non posso lasciar di
senlir rnolto che io sia messa al pari del Duca di Sora 1 et d’altri et che
non si conceda a me quel che giuslamenle desidero, per non dispiacere
altrui, el resto veramenle con non poca ammiralione et confusa. Et quando
io havessi creduto che in cio mi si fussero interposte tante dilliculla non
harei mai scritlo ne dalo moleslia a Voslra Signoria lllustrissima ne ad
allri, pero faccia opera che vi si metla line nel meglio modo che si puo.
Ringratio Vostra Signoria llluslrissima del pensiero che mi scrive lenere
della mia salute, die in vero ne ha grandissima ragione, ma non posso gia
dirli di stare intieramenle bene et perche da un mese et mezzo in qua ha
piovulo el piove continuamenle, con tempi tristi et straordinarii, non ho
per ancora poluto dar principio alia purga della china, restando sospesa,
con aspellar se il tempo si accomoda, che dubilo di no, essendo la slagion
molto ollra : insomma concludo che quesli paesi non fanno punto per me,
come piu amplamente a Voslra Signoria llluslrissima ne scrivo coil un’
allra lellera che va con quesla. Aspellero d u n q u e d a lei risposla, el che mi
avvisi parlicolarmenle del suo buon essere.
XXL
RESUME.
Depuis sa dernière Kmire au Cardinal, du 8 septembre, elle en a reçu trois de lui,
deux du 19 août cl une du 1er septembre, lui annonçant l'heureuse nouvelle de la
victoire remportée par l’escadre espagnole à l’île Saint-Michel, et de l’arrivée de la Hotte
des Indes. Elle espère <|uc le Roi pourra en finir maintenant avec les affaires du
Portugal cl retourner en Castille.
1 Jaci|ucs ou Jaeon:o Boncompaguo, duc de Sora. Noyez t. \ II, p. 80.
T o m e IX
6!)
546
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
Mais la nouvelle qui lui a fait le plus de plaisir, c’cst le rétablissement de Sa
Majesté. Elle supplie le Cardinal de tâcher d’obtenir du Roi qu’il travaille et se
fatigue moins.
Le Prince, son fds, aura instruit Granvrllc de ce qui se passe aux Pays-Bas. Les
retards apportés à l’envoi des provisions d’argenl ont comm e toujours fait manquer les
meilleures occasions. Il faut absolument que YHacienda change sa manière de procéder.
11 faut aussi agir avec plus de décision à l’égard de la France.
Le duc d’Alençon poursuit ses desseins tout en les dissimulant.
La Diète impériale s’est séparée, sans avoir rien fait pour les Pays-Ras.
La Duchesse attend toujours la réponse du Roi au sujet du m émoire et des avis
q u e lle lui a envoyés relativement aux affaires et à la situation de la Bourgogne.
Le conseiller Froissart, qui est au courant de ces affaires, se trouve présentement à
Tournai. Il pourrait rendre de grands services.
La D uchesse se plaint de ne pas avoir encore l'ampliation q u e lle a sollicitée relaiivement aux privilèges des domaines qu’elle possède dans le royaume de Naples. Elle
est péniblement affectée de ne pas être mieux traitée que le duc de Sora et d'autres.
Quant à sa santé, elle ne s’est guère améliorée et elle croit de plus en plus que le
climat des Pays-Bas ne vaut rien pour elle.
XXII.
OCTAVE FARNÉSE AU CARDINAL DE (îRANVELLE.
(Archives Fari:ési( nnps à Naples, fascicule 1730.)
Plaisance, le 10 octobre 1582.
Doppo scrillo a Voslra Signoria Illuslrissima l’ailra mia clic le sarà
presenlala con quesla, quai mando con l’occasione del passagio delI’ Impé­
riale noslra Signora, Iio riccvulo letlerc del Cavaliero Biondo, mio agente,
per lequali mi avvisa del la inslanza clie fa tullavia il Conte Claudio Landi,
perche gli sia concesso un giudice, et de l’avverlenza clie ella è slata servita
di dargli accioche présentasse un memoriale in Consiglio, come ha fallo, per
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
547
il qnal ricerchi a inio nome che non si procéda a delerminazione alcuna in
dello negolio, che non sia prima udito. Del quai favere io bascio le mani di
Vostra Signoria Illuslrissima el ne le reslo con perpeluo obligo, ancorche
io conlidi che ella per sua solita corlesia et benignilà verso di me sarà servila di continuar di tener la protetlione mia per il giusto : lullavia tratlandosi di quello si traita, non solo délia réputation mia ma anco délia sicurezza délia vita et dello slato mio, per la conseguenza che si tiraria dielro
quaiulo fusse concesso al detto conte quello che ricerca, non ho volulo Iasciar di scriver la présente a Vostra Signoria Illuslrissima, con la quale la
supplico con ogni caldezza a restar servita di haver per raccomandalo detto
negolio conforme alla fede che io ho havuta sempre et ho in Vostra Signoria
Illuslrissima el tanto più non havendo dubbio nè diflicoltà alcuna la capitolalion vera che è Ira Sua Maeslà et me, si corne più particolarmente Vostra
Signoria Illuslrissima inlenderà dal dello Cavaliero Biondo, alla relation
del quale mi rimetlo et a Vostra Signoria Illuslrissima bascio le inani.
XXII.
RÉSUMÉ.
C om m e il venait d’écrire à Granvelle la lettre jointe à la présente, qu’il lui expédie à
l’occasion du passage de l'impératrice, il a reçu des dépêches de Biondi, son agent.
Celui-ci l’avise des démarches tentées par le comte Claudio Landi pour obtenir un juge.
Il l’informe aussi de la recommandation faite par le Cardinal à lui Biondi de présenter
au Conseil un mémoire à l’elfet de demander, au nom du Duc de Parme, qu’il ne soit
pris aucune décision dans l'affaire Landi avant que ledit Duc ait été entendu. Farnèse
en exprime sa reconnaissance à Granvelle et espère que le Cardinal lui continuera
son appui.
Il y va non seulement de son honneur, mais de sa sécurité : si l’on concédait à Landi
l’objet de sa dem ande, cet acte entraînerait les plus graves conséquences.
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
XXIII.
M A R G U E R IT E D E PAUME AU C A R D IN A L D E G IIA N V E L L E .
(Archives Faiiiésienncs à Naples.)
N a m ur, le 2 0 octobre 1582.
A Voslra Signoria llluslrissima scrissi alli 5 del presenle 2e leltere, el di
una di esse che locca al parlicolar délia licencia, mando con quesla il duplicalo con pregar di nuovo Voslra Signoria llluslrissima a darmenc risposla
quanto prima, con dirmi liheramenle il suo parère. Ho di poi ricevulo una
sua de’ 14 del passato che mi è slala di somma conlenlezza, inlendendo il
buon essere in che si trovava Voslra Signoria llluslrissima et creda che
meglio nuova non mi puô venire. Li rendo gratie del pensiero che mostra
lenere délia mia sanità, ma ben vorrei poterli av\isaredi star inlieramente
bene. Ho fatto questi giorni adielro un poco di purga el voglio credere mi
debbia giovare che per le gran pioggie et conlrarielà de’ lempi, non è parso
approposito a i medici che io pigli la cina, essendo massime la slagione
Iroppo avant i.
Già mi sono rallegrata con Vostra Signoria llluslrissima délia villoria
havula l’armala di Sua Maeslà, et del I’ arrivo delle nave dell’ Indie; mene
rallegro di nuovo, sendo in vero cosa mollo imporlante. Et se l’isole Terzere si polessino redurre per via di intelligenze el negotiatione veniria bene
approposilo, et che l’armala di Sua Maeslà s’impiegassi nel modo che
\ ostra Signoria llluslrissima mi significa, che mi persuado farebbe grandissimi eflVlli.
L’andala del re di Francia a Lione fu improvisa et anco sene rilorno
subito : con lullo cio ha dalo che discorrere secondo il solilo, et il procedere
de i Franzesi seguila ail’ ordinario; inlorno a che allra voila ho scrillo a
Voslra Signoria llluslrissima quel che mi occorre et con il suo parère mi
conformo. Il Duca de Ossuna polrà esscre a quest’ hora a Napoli, alteso
che sono molli giorni che passo alla visla di Marsilia, a lal che il Cominendador maggiore polrà essere presto in Spagna.
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
549
Del ntiovo governatore di Milano non ho ancora inteso, se ben molli
giorni sono qui si pubblica che era il Conte de Alva de Lista
Che Sua Maeslà si porlassi cosi bene corne Yoslra Signoria Illuslrissima
mi scrive, sento gran contenlo et ben vorrei che li affari di Portugallo stessino di maniera che la Maestà Sua sene potessi tornare in Castiglia, piaccia
a Iddio sia presto.
La depositione di quel Salsedo hormai doverrà il mondo esser chiaro
come è passata, et invero son cose di mala digestione.
Si trova il principe mio (igliolo, doppo che seli rese Ciasteau in Cambresi 8, vicino ail’ Escluse 5 che i nemici hanno lortificato et se bene quelli
di dentro mostrono volersi difendere non lo potronno fare.
S’intiattiene esso mio figliolo in quelli contorni di Cambrai minacciando
tutta via le troppe Franzesi voler enlrar per aquelle parti, ma spero non
li riuscirà : nè per hora ho che dir altro a Voslra Signoria lllustrissima,
salvo pregarla a farmi di continuo sapere buone nuove di lei.
XXIII.
RÉSUMÉ.
La duchesse de Parme a écril à Granvelle deux lettres, le 5 du courant et avec la
présente, elle lui envoie le duplicata de celle où elle demandait l’autorisation de
retourner en Italie. Elle prie le Cardinal de lui répondre à cet égard le plus tôt possible
et de lui donner franchement son avis au sujet de son départ.
Elle a reçu depuis de Granvelle une lettre en date du 14 septembre dernier. Elle a
été heureuse d’apprendre que le Cardinal se portait bien. Quant à elle, elle est loin
d'étre rétablie.
1 Ce personnage ne figure pas dans la liste des gouverneurs de Milan, publiée p a r Angelo T ond ino ,
llislo ria d i JUilano.
' Câteau-Cambrésis.
5 Lecluse, près de Cambrai.
550
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
Elle a appris aussi avec plaisir les succès de l’escadre royale aux îles Tercère el
l’arrivée de la flotte des Indes.
Le voyage du roi de France à Lyon s’cst passé en paroles. Quant à la politique
française, elle continue à suivre la m êm e voie.
Le duc d’Ossuna est sans doute arrivé à Naplcs à l'heure qu’il est, car il y a longtemps
qu’on a signalé son passage à Marseille, et le grand commandeur pourrait déjà être de
retour en Espagne.
Elle n’a pas encore entendu parler du nouveau gouverneur de l’Élat de Milan, bien
que le comte d’Alva de Lista passe depuis pas mal de temps, pour avoir été nom m é à
ce poste.
La Duchesse a été bien aise aussi d’apprendre que le Roi se portait bien, et elle
espère que l’arrangement des affaires du Portugal permettra bientôt à Sa Majesté de
retourner en Castille.
La déposition de Salcède aura maintenant édifié le public sur ce qui s’est réellement
passé. Au reste, tout cela est diflîcile à digérer (sic).
Le prince de Parme, son fils, après la reddition de Cateau-Cambrésis, s’est dirigé
vers la ville de Lécluse, que les ennemis ont fortifiée. Bien que les assiégés se montrent
disposés à se défendre, ils ne pourront pas tenir.
Toutefois Farnèse continue à surveiller Cambrai, dont les Français menacent de
s ’emparer; mais la Duchesse espère qu’ils n’y réussiront pas.
XXIV.
M ARGUERITE DE PARME AU CARDINAL DE GRANVELLE.
(Archives Karnésiennes à Naples, fascicule t(j'ii.)
................. le l ' p nov e m b re 1582.
Con le lellere di Voslra Signoria lllustrissima de’ 28 di seltembre che
ultimamenle m ’è pervenuta in mano, ho ricevulo infinilo contento : intendo
che Ici si trovava con oltima salute, et li resto obbligatissima per il desiderio che niostra havere délia mia, el ben vorrei poter avvisarli di tcnerla
interamente compléta, et se bene la purga che ho falta me ha apportato
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
qualche giovamenlo, non perô posso ridurmi nel pristino stato; nè credo
in quest’ aria che mai mi ridurrô, perche ogni giorno vado conoscendo
essermi molto contraria, ancor che lal voila si possa atlribuire ail’ elà in che
mi trovo. Iddio sia ringraliato di lulto, il quai prego conservare etprosperare Vostra Signoria lllustrisssima molti et molli anni, et a me concéda la
sanità che ho di bisogno.
Quanto al particolare délia mia licentia, scrissi largamenle a Voslra
Signoria llluslrissima alli 5 del passato et alli 19 li mandai il duplicato di
essa, et con incredibil desiderio slo aspettando da lei risposta, et giunlamente il suo parere intorno a quanto li ho mandato : et di nuovo la prego
quanto più posso a darmela liberamente, non lo havendo fatto, et a credere
che il volermi tener qui, è un abbreviarmi la vita con continue indisposi­
tion!’, senza che cio faccia servitio nè profitto alcuno a Sua Maestà.
Bingralio Vostra Signoria llluslrissima per li avvisi che si è compiaciuta
darmi et in particolare della salute di Sua Maestà, che è quella cosa che
tanto importa; et ben vorrei, si come più volte li ho scritto, che le cose di
Portugallo fussino ridotte a termine et stabilité di modo che la Maeslà Sua
sene potessi ritornare in Castiglia : et montre che l’isole Terzere staranno in
mano delli rebelli, mi persuado che sempre in quel regno sarà qualche
inquietudine, onde si doverà far ogni sforzo per ricuperarle.
Quando il restare délia Maeslà dell’ Impératrice in detto regno sia risolulo, prego Voslra Signoria lllustrissima farmene avvisata, con quel di più
che passa.
La elettione del nuovo Governalore di Milano ho inteso : mi par buonissima et che di essa Sua Maestà caverà servitio.
Il Duca d’Ossuna arrivo alli 26 di seltembre a Genova, et poco appresso
doveva seguire il suo viaggio, doverrà esser arrivato a Napoli et il Commendador maggiore partilo.
Delli affari di quà secondo il solilo mi rimelto a quello ne scriverrà a
Vostra Signoria lllustrissima il Principe mio figliolo, cui si resequel burgo
dell’ Escluse et egli di poi ha voltalo parle dell’ exercito verso la frontiera
di Franza et di Barbante : credo hora si Irovi sopra Ninoven et procurerà di
far qualche buon progresso, in caso che ii Franzesi non faccino qualche
inotivo da impedirlo, benche la slaggione è molto avanti et contraria allo
stare in campagna et sarebbe cosa molto accerlata che in qualche maniera
m
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
si metlessi freno al procedere di delli Franzesi, perche altriinenli puô succedere molli dissordini, et torno a dire che in questo sono delP oppenione
di Voslra Signoria llluslrissima, alla quale rendo infinité gratie per quanto
amorevolmenle mi offere voler fare, occorrendo, nel particolare di Donna
Margarita, mia nipole. di che senlo io quel maggior dispiacere che lei stessa
conosce et piô considerare. Mio parere è stato et è, che la figliola si meltessi in un monastcro a servire Iddio, senza andar tenlando cure nè rimedii
che sono inccrlissimi, menlre perô che si facessi con satisfatlione di quelli
di Mantova. Dio ci niella la sua santa mano, che invero è negotio di niala
digeslione. Resli Voslra Signoria llluslr issima servila abracciarlo et tencr la
protellione che mi ofï’e re, et io confido che tutti li restercmo obligatissimi.
Quesla mia leltera viene per la via di Lione, che se bene tal voila tardono
a comparirc, mi par che sia la più sicura, poi che da quest ’allra parle di
Parigi si perdono tanti correri : nè voglio obmetlere di advertir Vostra
Signoria llluslrissima, ancorche meglio di me Io sappia, che la provisione
di denari che di Spagna quà si mandono, non si doveriano fare per la via
di Parigi et di Lione, poi che ehiaramente si conosce l’umor di Franzesi, et
ultimamcnte si è vislo nel segueslro che hauno fallo delli 50 ni. scudi a
Parigi, si corne lei ne sarà slala avvisala da Gio. Baltista Tassis, onde deve
Voslra Signoria llluslrissima far ogni opéra perche si mandino per allra via
el mezzi, perche continuando la via di Francia, creda pure che si perderanno, o ne seguirà inconvenienti, a i quali si puô rimediare con poca cosa.
Similmente continui di sollecilare nuove provisioni, perche la niacchina
grande di genle che quà si trova si sostenti, et sene cavi quel costrullo che
si desidera, el che conviene al servilio di Sua Maeslà.
XXIV.
RESUME.
Par la dernière lettre du Cardinal, en daie du 28 septembre, elle a clé heureuse
d ’apprendre que son E m inence se portait bien. Elle remercie Granvelle de l’intérêt
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
553
(jn’il porte à sa sanié; mais le climat des Pays-Bas s ’oppose à un rétablissement complet,
que d’ailleurs son âge ne lui permet pas d'espérer.
Après avoir rappelé sa lettre du 5 octobre dernier cl le duplicata qu’elle en a envoyé
au Cardinal le 19 du m êm e m ois, elle revient, avec une vive insistance, sur les raisons
qui l’ont délerm inée à solliciter son rappel. Chercher à la retenir aux Pays-Bas, c’est
vouloir abréger sa vie. Continuellemenl indisposée, elle ne saurait plus rendre aucun
service à Sa Majesté ni lui être d’aucune utilité.
Elle remercie son Ém inence des nouvelles qu’il lui a données de la santé du Iloi, et
elle espère qu’il pourra bientôt retourner en Castille, après en avoir fini avec le
Portugal. Le meilleur moyen de régler une fois pour toutes les ; flaires de ce pays, c'est,
d ’enlever tout espoir aux rebelles portugais, en s’empalant des ites Tercèrc.
Elle prie Granvellc de la prévenir dès qu’il aura été décidé que l’impératrice
d’Allem agne restera en Espagne.
Elle approuve la nomination du nouveau gouverneur de l’état de Milan.
Le duc d'Ossuna est arrivé le 26 septembre à G cnes; il doit être en ec moment à
Naples et le grand comm andeur aura probablement quitté cette ville.
Relativement aux affaires des Pays-Bas, elle s’en remet à ce qu'en écrira le prince
de Parme, son fils. Après la reddition de Lécluse, Farnèse a envoyé une partie de scs
troupes sur la frontière française et une autre partie vers le Brabant. Quant à lui, il dmi
se trouver présentement du côté de Ninove, et il ne manquera pas de faire de nouveaux
progrès, si les Français ne l’en em pêchent point. Quoique la saison soit bien avancée
pour continuer à tenir la campagne, la Duchesse estime avec le Cardinal qu ’il im poile
d'arrêter les Français.
La D uchesse revient ensuite sur la nécessité qui s’impose à sa petite lille, la princesse
Marguerite, de se retirer dans un couvent.
Elle expédie la présente par la voie de Lyon. C’esl la plus longue mais la plus sûre.
Les courriers qui passent par Paris sont plus souvent arrêtés. Quant aux lettres de
change, elles ne devraient pas plus être expédiées par Lyon que par Paris. N'a-t-on
pas saisi dans celle dernière ville la dernière provision de 30,0 0 0 écus envoyée
d'Espagne aux Pays-Bas? Jcan-Bapliste Tassis doit en avoir informé le Cardinal.
La D uchesse termine so lettre en pressant l’envoi des nouvelles provisions destinées à
payer les troupes du prince de Parme. C’est le seul moyen d ’enirclenir leur zèle et de
retirer quelque fruit des opérations.
T omf.
IX.
70
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
XXV.
MARGUERITE DE PARME AU CARDINAL DE GRANVELLE.
(Archives l'aroésiennes à Naples, fascicule 1057.)
................ le 7 novem bre 1882.
Al primo del présente scrissi a Vostra Signoria Illuslrissima per la via
solita et con la medesima ho ricevuto hoggi la sua leltera de’ 22 del passalo,
secondo il nuovo calendario, alla quale risponderô complitamente per la
sudella via solita con il prossimo ordinario : et hora è parso con questa che
mando per la via del campo avisarli la ricevuta di essa sua leltera, et seco
rallegrarmi che si trovassi Vostra Signoria Illuslrissima con intiera salute,
di che ho sentito quella contentezza che di ragione devo : conservigliela
Iddio tanti et tanli anni corne per me stessa desidero. La ringratio poi
delli avvisi che si è compiaciula darmi, et in parlicolare dell’ appunlamento
et conclusion falla con quelli di Biscaglia di armar quaranta navi p erquindeci anni lanto in tempo di pace che di guerra, cosa che venirà mollo
approposito per diversi rispetti che ben si lasciano considerare.
Che Sua Maestà tenesse oltima salute resto ammirata, et è la miglior
nuova che si possa intendere et da me particolarmenle.
Sopra il mio particolar délia licentia, desidero infinilamente havere risposta di quanlo a Vostra Signoria Illustrissima scrissi alli 5 e 19 del pas­
salo, e spero dover reslar satisfait».
Da queste parti non ho che far sapere a Vostra Signoria Illustrissima.
Quelli di Ninoven par che si voglino tenere con aspettar l’artiglieria, come
più apieno li doverra scriver il signor Principe mio figliolo, a cui remettendomi fo per hora fine.
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
555
XXV.
T R A D UC T I 0 N.
Le premier de ce mois j’ai écrit à Votre Très Illustre Seigneurie par la voie ordinaire
cl j ’ai reçu aujourd’hui, parla m êm e, sa lettre du 2 2 du mois dernier, d’après le nou­
veau calendrier. Je répondrai à celle-ci par la susdite voie habituelle, avec le premier
courrier. Pour le m oment je crois devoir dans la présente — que je lui envoie par le
courrier du camp — accuser à Votre Seigneurie la réception de sa lettre précitée.
Je com m ence par féliciter Voire Seigneurie du parfait état de sa santé. J’en éprouve la
satisfaction qu’il convient; et puisse Dieu, exauçant mes souhaits, nous conserver Votre
Seigneurie de nom breuses années encore. Je remercie ensuite Votre Seigneurie des
avis qu’Elle a daigné m e comm uniquer et notamment de la nouvelle de la convention
faite avec ceux de Biscaye pour armer quarante navires pendant un laps de quinze ans,
en temps de paix com m e en temps de guerre. Cela viendra très à propos pour des
misons qu’il est facile de comprendre.
Je suis heureuse d’apprendre que la bonne santé de Sa Majesté se maintienne
aussi admirablement. C’est la meilleure nouvelle qui pût se donner, à moi surtout.
Relativement à l’autorisation particulière que j ’ai sollicitée (de me retirer en Italie),
je désire vivement recevoir une réponse de Votre Seigneurie aux lettres que je lui ai
écrites les a cl 9 octobre passés, et j’espère qu’elle me donnera cette satisfaction.
Des affaires d’ici je n’ai que dire à Voire Seigneurie. Ceux de Ninove, à ce qu’il
parait, veulent tenir jusqu’à l'arrivée de l’artillerie, com m e l’écrira plus amplement le
Prince, mon lîls. Je m ’en remets à lui de ce soin, etc.
XXVI.
M A R G U E R IT E D E PA R M E AU C A R D IN A L DE G R A N V E L L E .
(Archives l'aruésii nnos à Naples, fascicule 1G;>2.)
................... le 15 novem bre 1582.
Brevemenle scrissi a Vostra Signoria Illustrissima alli 7 del presenle per
la via del carnpo, avvisandoli la ricevula délia sua letlera de’22 del passalo,
556
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
etanco li tocchai in suslantia alcuni capi, clie se bene potriano servire per
risposta délia sudetta sua lellera : non cli meno non lassero di dirli hora.
continuando quel clie all’ bora vi scrissi, clie slo con grandissimo contento
del I’ appuntainento et conclusione fatla quelli principal i di Biscaya, di
voler armare quarante navi per lo spatio di xv anni, tanlo in tempo di
guerra clie di pace, cosa clie renderà gran comodo, et profitto al servitio
di Sua Maestà : la quale rilornando in Casliglia al Natale prossimo, come si
andava discorrendo, tornerà molto approposito a tutti, et io desidero mollo
intenderne la cei tezza : si contenti Vostra Signoria lllustrissima avvisarmelo et anco la prego clie senza dilatione mi risponda sopra quanto II
scrissi al li 7 del passato nel particolare délia mia licentia, et cio lacera liburamente, et con quella amorevolezza che di lei mi sono sempre promesso.
certilicandola di nuovo clie li restarô obbligatissima clie apertamente mi
risponda et clie mi consigli, perche ottenga con buona gratia di Sua Maestà
quai clie tanto raggionevolmente et giustamente desidero in quesla parte, et
con speranzadi liavcre per mezzo di V'ostra Signoria lllustrissima a restaitotalmente consolata, non mi estenderô più avanli.
Là provisione delli t)0Um scudi clie quà si è mandata èstata buonissima,
ma in tempo di tante necessilà, et clie le genti slavorno cosi ail’ estremo di
povertà clie poco costrutto ne puô conseguire non seguitandosi nuova pro­
visione, come Vostra Signoria lllustrissima mi scrive proccurava et sollecitava, et da tutti puô ciô esser ben conosciulo, se considereranno la gran
inaccliina di gente, clie liora quà si trova, clie quando fussino pagliati in
tempo, come tante volte si è detto et scritto, sarebbono seguito et seguirebbono buoni et utili progressi, non obstante rimpedirnenlo clie proccurino et minaccmo dare i Franzesi, clie voglio sperare liaveranno nella
essecutione più dilUcultà di quel che loro stessi presumono, et molto maggiormente l’haverebbono,etanco seli interromperebbe interamente i molivi
et disegni, quando dalla nostra parte si facessino le diligenze et ulïitii clie
Vostra Signoria lllustrissima più volte mi ha scritto, et io conlirmatoli, et
sono tuttavia di parère, che quanto più si tarda a jnclterlc in essecutione
tanto peggio sarà per noi. Non lassi Vostra Signoria lllustrissima ricordare
et sollecitare dove bisogni quel che tanto conviene al servitio di Sua Maestà,
già che li tempi che corrono danno buone commodità di fare facilmonte
quel che interponendo dilatione si potrà rendere difficile, et quasi dieo
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
557
impossibile ; et a questo proposilo sarebbe ollinia cosa il ritorno di Sua
Maestà in Castiglia, ben inteso clic li afl'ari di Portugallo fussino restati in
tal termine da slarsene con l’animo quieto, corne spero in Dio sarà. Contenlisi Vostra Signoria lllustrissima awisarmi quel clic passa in questo particolare, et se la Maeslà dell’ Impératrice restera iu quel regno, o pur venirà
in Castiglia.
Reslo poi cou obbligo a Vostra Signoria lllustrissima delli avvisi clie con
la sudella sua si è compiaciula darmi : et ail’ inconlro posso dirli clie in
questo punlo mi è venulo av\iso clic la villa di JMienlioven s’era resa ail’
obbedienlia di Sua Maestà, le vite salve di quelli di dentro, et già nella
villa erano enlrale alcune compagnie di Spagnoli.
Sto aspeltando U tlere del Principe con avviso più particolare, benche
egli ne doverrà dar minulo ragguaglio a Vostra Signoria lllustrissima etdi
quanto più passa inlorno aile cose di quà. iMa non lasserô io di tlirli clie
l’arcivescovo di Cologna lia comincialo a farealeuni motivi clie polrebbono
esse di conseguenlia et di pregiuditio, poi clie s’è volulo maritare, come
scrivono, et va nieltendo gente in diversi castelli di quel vescovalo, ollre
ad liavere fallo una diela o consiglio con le persone clie per la inclusa lista
Vostra Signoria lllustrissima vedrà.
XXVI.
K É S UM É .
La Duclicsse a écrit au Cardinal le 7 du mois, lui accusant en m êm e temps récep­
tion de sa lettre du 22 octobre dernier.
‘
Elle revient sur l’opportunité et les avantages de la convention passée avec ceux de
Biscaye pour armer quarante navires endéans le terme de quinze ans.
Elle a appris aussi avec plaisir que le Roi compte retourner en Espagne à la Noël.
Elle prie également Granvelle de répondre sans relard à ce qu’elle lui a écrit le 7 du
mois dernier relativement à l’autorisation q u ’elle a sollicitée de retourner en Italie.
Les (»00,000 écus sont arrivés bien à propos, mais ils n’auront servi de rien si une
558
DEUXIEME SUPPLÉMENT.
nouvelle provision n’esl pas envoyée à temps pour payer les troupes, stimuler leur zèle
et permettre de poursuivre les opérations, île compléter les résultats acquis. Elle espère
que le retour du Roi en Espagne hâtera l’envoi des fonds réclamés, si tant est que
les affaires du Portugal ne le retiennent pas dans ce pays. Dieu veuille qu’elles
s’arrangent bientôt.
Elle prie Granvelle de lui dire si l'impératrice d’Allemagne restera dans le Portugal
ou si elle reviendra en Espagne.
Ninovc se rendra cl les habitants auront la vie sauve. Déjà quelques compagnies
espagnoles sont entrées dans la ville. Elle attend des lettres de son fils et des avis plus
circonstanciés, dont il communiquera d’ailleurs lui-m èm e la substance au Cardinal.
L’arehevèquc de Cologne a com m is des actes fâcheux. A ce qu'on écrit, il a voulu se
marier et met des gens de guerre dans différents châteaux forts de scs Etats. De plus,
il a composé une Diète ou conseil des personnes dont le Cardinal verra les noms dans
la liste ci-jointe.
XXVII.
M ARGUERITE DE PARME AU CARDINAL DE GRANVELLE.
(Archives Faniesiennes ä Naples, fascicule 1053.)
......... .. le 2!) novembre l! i8 i.
AIIi 15 <lcl presente scrissi a Voslra Signoria llluslrissima per la solita
via di Lione, el per la modes im a lio riccvuto la sua leltera de’ 6 del Io istesso,
el mi pare che questo camino sia il piü sicuro delli altri, et perö lo vado
conlinuando, con far usar diligentia che li spacci arrivino in tempo dell’
ordinarro.
Mi rallegro et rendo a Voslra Signoria llluslrissima gratie per l’avviso che
mi da che Sua Maeslä et persone Reali si trovassino con buona salute, ben
che il serenissimo Principe mio Signore fussi un poco travagliato dalle piccole varole che poi sarä guarito, et Sua Maestä partito di Portugallo, et in
vero, come tante volte ho scritto, il suo ritorno in Castiglia porlarä molta
comodita a tutli gli altri negotii; ma ben desidero grandemente che le cose
di Portogallo restino di tal modo accomodate che non habbino a dar pen-
DEUXIEME SUPPLÉMENT.
siero alla Maeslà Sua; et approposito sarebbe clie con preslezza uscissi la
nostra armata per levai- i nemici dalle isole Terzere, perche mentre che ivi
staranno non puô essere senon di gran moleslia et inquietudine al regno di
Portwgallo. cl alla navigatione dell’ Indie
Che la Maestà dell’ Impératrice rilorni in Castiglia per haver cura del
serenissimo Principe ' ho inteso, et che parimenle il cardinal Arciduca 1
debbia restate al governo di Portugallo, haverô caro d’inlendere con più
certezza, chi li restera appresso. Si compiaccia Vostra Signoria lllustrissima avvisarmelo con quanto di più passa, di che li haverô obbligo, et che
mi risponda liberamente, non Fhavendo fat to sopra quanto li scrissi alli
5 d ’oltobre intorno al particolar délia mia licenlia, che più che mai desidero.
Li parti li che Vostra Signoria lllustrisima avvisa (ratlarsi per rimelhrsi
quà denari sono buonissimi, ma è troppa la lunghezza délia conclusione
et del venir quà le cedule di cambio, et come lei prudenlemente dice, la
gran niacchina di gente che quà si truova non si puô inlratlenere setiza
pagamento, che oltre al ritardarsi il cavarne construtlo, si corre pericolo
di grandissimi disordini, et nel più bel del le imprese seguono ammolinamenti come già hanno cominciato l’Alamanni, et non basta con loro raggione alcuna : lutta via fa il principe quanto puô per ridurli al dovere. Contenlesi Vostra Signoria Illuslrissima la prego di continuais la solliciludine
perche venghino dette provision!, che non possino ormai venir cosi preslo
che non sia troppo tardi.
Dopo la resa di JNinoven andô il principe con le genli sopra Ligueiguc 3
cheimpedisce mollo i suoi disegni et sperô che ben presto lo espugnerà.
Di Frisia hebbi hier lettere, et mi scrive il collonel Verdugo essersi
impatronito per Sua Maestà délia villa de Slenewich ‘, piazza d’imporlanlia,
come lei sa, et che torna mollo approposito per li aifari di quella provincia,
dove in vero delto collonnello si porta maravigliosamenle bene, et mérita
che Sua Maestà lo riconosca, et che Vostra Signoria Illuslrissima lo favo1 L’infant Diego atteint de la petite variole, maladie dont il m ourut. Voyez plus haut, pp. 5!)4, 455
et 45 0.
’ A lbert d ’Autriche.
3 Le château de Liedekerke, dont les insurgés s’étaient em parés en 1580. Voyez le t. VIII, p. 75.
' Steenwijk.
DEUXIÈME SUPPLEMEiNT.
lisca si comc ne la prego. Et crala clie furà gran servilio alla Maestà Sua in
opcrare clie si lenglia conlo di lui, el di allri simili pcrsonc clie scrvon
bene.
Toruo <li nuovo a pregar Voslra Signoria Illuslrissima clie nelli parïicoI a ri allencnti al Signor Duca mio, si conlcnli tener la mano clie siano
beu intesi, et cgli favorilo si come mérita il grandissimo zelo clie tiene al
servitio di Sua Maeslà, clie tutti resteremo el io in parlicolarc etlernamente
obbligali a Voslra Hgnoria Illuslrissima, alla quale non posso lassare di
raccomandare la Signora Anna de llungerforde, sorella délia Ducliessa di
Ecria, clie per vivere nella fede eallolica si truova già molli anni fuera
d Inghilterra, et spogliala di lulli i suoi boni. Ella vive qui molto strellainente, el è cerlo degna di compassione, onde mi è parso scrivere à Voslra
Signoria Illuslrissima perche la favorisca in quello lei prclende, che potrà
Voslra Signoria Illuslrissima vevere per la copia del memoriale qui inclusa.
(.’onlcnlesi dinlerporrc il suo favore acciô questa buona Signora riceva da
Sua Maestà comodilà di poler vivere, senon conforme aile sue qualità,
almeno meglio di quel che liora fa, che ne riceverô io sommo conlenlo. Et
creda che serà opéra pia : che per liora non so che dir altro a Voslra Signoria
Illuslrissima, salvo pregarla a darmi spesso nuova délia sua buona salute.
XXVII.
14 É S U M K .
La Duchesse rappelle au Cardinal q u e lle lui a écrit le 15 du courant par la voie
ordinaire de Lyon. Elle a reçu de lui par la m êm e voie une lettre du G de ce mois.
Elle trouve toujours cette voie de Lyon la plus sûre.
Elle a appris avec bonheur que Sa Majesie et (ous les membres de la famille royale
se portaient bien, à l’exception du Prince héritier, qui avait souffert de la petite
vérole. Mais l’atteinte n’a été que très légère cl le prince s’en rétablira promptement.
DEUXIEME SUPPLÉMENT.
561
Elle a été aussi heureuse d’apprendre le reiour du Roi en Espagne, ainsi que celui
de l'impératrice d’Allemagne, désireuse de soigner elle-m ême le jeune prince.
Elle désirerait également apprendre le pius tôt possible que le cardinal-archiduc,
Albert d’Autriche, restât en Portugal à la tète du gouvernement.
Elle se plaint ensuite de ne pas encore avoir reçu de réponse du Cardinal à sa lettre
du 5 octobre dernier, relativement à l’autorisation qu’elle a sollicitée de retourner en
Italie. Elle tient plus que jamais à partir.
Le Cardinal fait très bien de presser l'envoi des fonds aux Pays-Bas, mais les provisions
n’arrivent jamais à temps. 11 est à craindre que les troupes ne se mutinent; les
Allemands ont déjà comm encé à le faire. Toutes les opérations sont entravées par le
m anque d ’argent.
Après la reddition de Ninovc, le prince de Parme a marché sur Liedekerke, qui
fait obstacle a ses projets. Elle espère qu’il l’aura bientôt écarté de son chemin.
Elle a reçu hier des lettres de Frise du colonel Verdugo, qui s’est emparé, au nom
du Roi d ’Espagne, de Steenwijk, place importante de la province. A cette occasion elle
recom mande chaudement cet oflicier à Sa Majesté et au Cardinal.
La D uchesse finit sa lettre en recommandant également au Cardinal le duc Octave,
son mari, et la dam e d’Hungerford, sœur de la D uchesse dcF éria. Cette pauvre femme
a fui l’Angleterre pour rester fidèle à la religion catholique. On a confisqué ses biens et
elle vit aujourd’hui dans la misère aux Pays-Bas. La Duchesse prie le Cardinal de la
recommander à la généreuse pitié du Roi.
XXVIII.
OCTAVE FARNÈSE AU CARDINAL DE GRANVELLE.
(Archives Furnésû nni's, à Nazies.)
l'arme, le 12 décem bre IK82.
Il Signor Anlonio d ’Olivcra ' mi lia dalo conlo del f(av)ore, che Vostra
Signoria llluslrissima si è conlentala di preslargli per amor mio, per otlener
1 Le châtelain Anlonio d ’Olivera, de Mondejar, était com missaire de la cavalerie espagnole. C’était
un capitaine distingué qui servit aux Pays-Bas sous le com m andem ent d ’Alexandre Farncse, et en
F rance sous celui du duc de Savoie. Voyez Documentas inedilos, t. LXXIV, p. 505.
T ome IX.
71
o62
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
gralia da Sua Maestä come ha otlenuto del carico di Castellano di T r ..........
et del governo di quella terra. Di che havendo io sentito infi(nito piacerc)
ho volulo basciar le mani di Voslra Signoria Illustrissima col mezo di
questa mia, assicurandola che per il merito del valore et virtu di detlo
capitan Antonio il tutlo e stalo benissimo impiegalo, etservira Sua Maesta
honoralamente. Et perche egli liene ancora in cotesta Corte altri negotii,
suplico Voslra Signoria Illustrissima con ogni caldezza a conlinuar di
favorirlo per amor mio, accioche ne cavi quanto prima la speditione che
desidera, in che Voslra Signoria Illustrissima mi farä molta gratia, et ne le
terrö obligalione grande, et di novo le bascio le mani, pregandole felicilä.
XXVIII.
T RADUCTION.
Le sieur Antonio d’Olivera m ’a fait part de l’appui qu’a bien voulu lui prêter Votre
Seigneurie Illustrissime pour obtenir de Sa Majesté la charge — qu’il a obtenue du
reste — de gouverneur du château et du pays de T r ................En ayant éprouvé infini­
ment de plaisir, j ’ai voulu remercier Votre Illustrissime Seigneurie par la présente.
Je puis lui assurer qu’en égard à la valeur et à l’honorabilité du capitaine Antonio, la
nomination est excellente et fera honneur au choix de Sa Majesté. Et, comm e il est
encore chargé d’autres affaires à la Cour, je supplie ardemment Votre Seigneurie
Illustrissime de continuer à appuyer ses démarches pour l’amour de moi, afin que je
reçoive le plus tôt possible l’expédition que je désire. En quoi Votre Seigneurie
Illustrissime m e rendra un grand service et je lui en serai très obligé. Je lui baise les
mains, etc.
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
565
XXIX.
MARGUERITE DE PARME AU CARDINAL DE GRANVELLE.
(Archives Karnesieimes i Naples, fascicule 165:2.)
............... Ic 15 (lcccmbre 1582.
Ho ricevuto doppo d ie scrissi a Vostra Signoria lllustrissima alii 29 del
passalo la sua lettera de’ 21 del medesinio, et inleso che a sue niani erano
pervenulele mie de’ 5’, ct 19 d’ollobre con il duplicato di qucila de’ 5, die
e quella che principalmenle desideravo li pervenissi in mano, accio inlen­
dessi il conlcnulo si come mi avvisa haver falto. Et se bene inlorno a cio
imparte mi risponde, tulia via mi persuadevo, che lo facessi piu copiosamenle con rispondere alii dua capi che li havcvo domandalo, cio e del modo
che si poteva tenere per haver la licenlia, el di qnando li pareva la dovessi
domandare per conseguirla con buona gratia di Sua Maesta; ma non
l havendo falto, mi persuado che lo doverra fare con altra occasione, si come
io piu appieno scriverro con il primo orilinario a Voslra Signoria Illustrissima sopra questo medesimo proposilo della licenlia che e pur necessario
mi sia concessa, et mi promello d ie lei menc dev a aiulare conforme a che
mi offeria et che per divcrsi rispctti e obligata farlo. J\la come di cio si deve
trattar altra volta, passero hora in condolermi della morte del Serenissimo
Principe 1 mio signore, perdita veramente grandissima, et che maggior non
poleva esser in quesli tempi, come Voslra Signoria lllustrissima meglio
che persona sa; et per lulli i rispelli ne sento dispiacere infinito et in particolare per quello ne doverra senlii e Sua Maesta, che cerlo e degno di compassione, et devono come altra vollaho scrilloa Vostra Signoria lllustrissima
tulli i suoi ministri et servitori levargli faslidii el allegerirli fatica accio si
conservi la salule die tanlo imporla a tutla la Christianita; et pero prego
Voslra Signoria lllustrissima a far la sua parte in questo tutlo il suo possibile, benche mi assicuro non mancara di un punto sapendo il zelo et affettione d ie porla alia Maesta Sua el al suo servilio.
1 L ’infaul Don Diego. \'oycz plus haul, pp 5!l-i, 45b ct 450.
DEUXIEME SUPPLEMENT.
Circa a i privilegii di clic ho desideralo et con ragionc I’amplialione, vedo
quanto Voslra Signoria lllustrissima nicne discorre con la sudclta sua cl
mene voglio quielarc, poiche lei dice esser cosi la volunla di Sua Maesta : che
quando io havessi conosciulo o sapulo di domandar cosa conlro il guslo
della volunla sua non I’liarei mai domandalo, ancorclie sia cosa ragionevolissima, parendomi nondimeno mollo duro che me si faccia scudo per
negar quel che a me si doverria concedere, senza melterlo in conseguentia,
per i rispelli che nella mia persona concorrono, parlando con Voslra
Signoria lllustrissima alia libera et contidentemente.
Della tardanza che si melte in proveder qua denari et del procedere die
continuono i Franzesi, e lanlo nolo il preguditio che ne riceve il servilio di
Sua Maesla et parimente tanlo manifesto il rimedio che in cio si polria
pigliare, si come piu volte Voslra Signoria mene ]ia scritlo et io risposloli
che non accade piu Irallarne se gia non si volessi replicare le medesime
cose.
Si Irova liora il Principe con una macchina incompoi labilesopra le spallc,
pieno di didiculla et di necessita, come egli ne deve dar parlicolar conto a
Voslra Signoria lllustrissima che mi assicuro dalla banda sua non lascera
di procurare i convenienti rimedii et avverlira che la prestezza imporla il
tutlo.
Della diela imperialle gia che e finita non si puo far allro come lei ben
conosce, ne lampoco vedo apparenza di metteie a bando imperiale tutti li
rebelli delli Paesi Bassi, havendo piu forza ogni minimo inleresse parlicolare che qualsivoglia benefitio pubblico ; et se alle cose di Alemagna non si
piovede, con pigliar qualche buon cammino de rimedio, dubito molto d inconvcnienti el pngiudilii, el non poco Io accennono i molivi di Aquisgrana
et di (.olonia. [Et quelli di Colonia stanno in malissimo (ermine, et se quella
va alia devolione d ’Alansone et Oranges, come accenna, consideri come
le cose di quesli paesi staranno, levandoci il passo del reno, come Vostra
hignwia lllustrissima saj. Di che oltra volla ho scrilla a Voslra Signoria
llluslrissima, la qnal son cerla liene oppenione che le persone et le genii
non si possino intrallenere con parole et speranze et inassime di quella
nalione.
Quanto alii affari di Borgogna, assai ne ho dello el scritlo, et Dio voglia
che vi si mella rimedio in tempo, cosa tanlo necessaria al servilio di Sua
Maesta.
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
505
Ho inteso l’arrivo costi dell’ liuomo mandato il Signor Duca mio sopra li
afl'ari délia congiura et altri negotii, et non fo dubbio ehe Voslra Signoria
Illustrissima lo favorirà in tutto, si corne mi promette, tutla via non posso
lasciare di nuovo pregarla a pigliarne la proteltione et a favorire le buone
résolution! ehe sono giustissime, corne lei con la sua prudentia conoscerà
assicurandola ehe non desidero cosa più senon che lei operi ehe a tutto si
melta remedio et con satisfattione di esso signor Duca, di che resteremo
tutti obbligatissimi a Vostra Signoria Illustrissima.
Che Sua Maeslà havessi risoluto di ritornar in Castiglia al Natale ho
inteso con molto mio contento, si perche spero che la Maeslà Sua starà con
più salute et quiete, corne perche renderà molto comodo et facilita al li altri
negotii ehe di lungo tempo son restati sospesi tenendo di elîetto grandissinio
bisogno di resolutione.
Che l’Arciduca cardinale resti al governo di Poi tugallo, deve Sua Maeslà
haver considerato molto bene con darli un consiglio conveniente, et persone
appresso che ricercano siinil carico, et molto a proposilo sarebbe che l’affari
di quel regno si mettessino in termine quieto et comodo, et che l isole Tersere et luoghi che tengono li nemici si levassino delle lor mani et in questo
importa molto la prestezza.
Bingratio poi Vostra Signoria Illustrissima delli avvisi ehe mi dà, che
ail’ incontro li posso dire che Licherch 1 si rese ail’ obbedientia di Sua
Maeslà et parimente Gasled l, che anchora chesieno luoghi piccholi è bene
haverli nelle mani. Si truova di présente il Principe con le genti in quelli
contorni di Bruxelles, aspettando di vedere il camino che piglieranno le
troppe franzesi ehe sotto la condotta del Duca di Mompensier et mariscial
Birone, che ultimamente sono entrate nel paese dalla parte di verso Donguergue ", et anchora che non faccino motivi con lo star fermo sempre,
impediscono le alti ui essecutioni, con ehe per hora fo fine.
1 Liedekerke.
’ Gacsbeck. Le château de ce nom ayan t été pris par un parti royaliste le 26 avril 1882, les
troupes anglaises et françaises, au nom des Étals, en entreprirent le siège au mois de septem bre sui­
vant. Elles du ren t le lever et déguerpir p a r suite de l'arrivée des Espagnols. Voyez t. III, p. 55, des
Mémoires de Renon de France, et plus baut, p. 109, et de Tiiou, t. VIII, p. M i.
J D un kerque.
566
DEUXIEME SUPPLEMENT.
XXIX.
T RADUCTION.
Depuis que j’ai écrit à Votre Seigneurie Illustrissime le 29 du mois passé, j ’ai reçu
sa lettre du 21 du m êm e mois et appris qu'ElIc était en possession de mes lettres des
b et 19 octobre et du duplicata de celle du fi. Cette dernière surtout, je désirais
qu’elle lui parvint, tenant à ce que Votre Seigneurie prit connaissance de ce qu’elle
renfermait, com m e Votre Ém inence m e dit du reste l'avoir fait. Et, si tant est qu'elle
méritât une réponse, je m e persuadais que celle-ci serait plus explicite et que Votre
Seigneurie répondrait aux deux points traités dans ma missive. Ceux-ci concernaient la
manière dont je devais formuler ma demande de rappel et l’époque à laquelle je devais
la présenter pour lui valoir la bienveillance de Sa Majesté. Votre Seigneurie ne m ’ayant
pas répondu catégoriquement à ce sujet, j ’aime à croire qu’Elle le fera une autre fois.
Au reste, je Lui écrirai plus longuement par le premier courrier ordinaire au sujet de
cette m êm e demande de rappel. II est de toute nécessité qu’il y soit fait droit, et je
compte à cet effet sur l’appui que pour différentes raisons Votre Eminence ne peut m e
refuser. Mais, comm e je dois revenir sur cette question, je parlerai maintenant de la
mort du Sérénissimc prince, Mon Seigneur. C’est une grande perte, la plus grande
qu’on put faire en ce moment. Votre Seigneurie le sait mieux que personne. J’en suis
désolée à tous égards et surtout quand je songe à l'affliction de Sa Majesté. Certes, le
R >i est à plaindre, et, com m e je l’ai écrit naguère à Votre Seigneurie, nous tous ses
ministres et serviteurs, nous devons lui éviter les ennuis et alléger la fatigue du travail,
afin de conserver une santé qui importe tant à toute la chrétienté. Je supplie Votre
Seigneurie de faire à cet effet tout son possible. Je sais d’ailleurs qu’Elle n’y manquera
point, connaissant son attachement, son infatigable dévouement à Sa Majesté.
J’ai vu ce que Votre Seigneurie m e dit, dans sa lettre susdite, des privilèges dont je
désire obtenir à juste titre l’ampliation. Je veux y croire et me tranquilliser, puisque
Votre Em inence me déclare la volonté du Roi être telle : si j ’avais su que ma demande
put être désagréable à Sa Majesté, je ne la lui aurais jamais adressée, encore qu’elle fût
des plus raisonnables. Je n’en trouverais pas moins dur le refus qui me serait opposé,
au mépris de tous les égards qui me sont dus; je m'en exprime librement et confiden­
tiellement à Votre Seigneurie.
Quant à l’envoi tardif des provisions d’argent et aux pruccdcs que les Français
continuent à employer, j’ai si souvent signalé le préjudice qui en résulte pour les
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
5’67
intérêts de Sa Majeslé et les remèdes qu’on y pourrait apporter, que je n’en parlerai
plus pour ne pas me répéter. Le Prince (de Parme) se trouve avoir aujourd’hui sur les
bras une charge insupporiable, une affaire pleine de difficultés. Mais, com m e il en doit
nécessairement rendre compte à Voire Seigneurie, je 11e doute pas que pour sa part il
n’indique la promptitude d’action com m e le meilleur moyen de sortir d’embarras.
C om m e Votre Seigneurie le sait bien, il n’y a rien à attendre des résolutions de la
diète impériale, qui au reste vient de se séparer; je ne vois pas qu’il y ait apparence
d ’obtenir qu’on mette au ban de l’Empire tous les rebelles des Pays-Bas; le moindre
intérêt particulier a plus de poids que n’importe quel iniérèt public. Si l’on ne met pas
bon ordre aux affaires d’Allem agne en prenant les mesures qu’il faut, j’appréhende de
graves et fâcheux désagréments, com m e ne le démontrent pas peu les troubles d’Aixla-Chapelle et de Cologne.
Les affaires se gâtent à Cologne, et si cette ville se livre au duc d’Alençon et au prince
d’Orange, com m e elle y parait disposée, que deviendra le pays, une fois que la licence
ne connaîtra plus de frein? J’en ai écrit à Votre Seigneurie, cl je ne doule pas qu’elle 11e
pense com m e moi qu’on ne m ène pas les gens, surtout là-bas, avec des mots et des
promesses.
Pour les affaires de Bourgogne, j ’en ai dit et écrit assez. Dieu veuille qu’ori y porte
remède à temps, e’est chose si nécessaire pour le service de Sa Majeslé.
J’ai appris l’arrivée à Madrid de l’envoyé de Monseigneur le duc (de Parme), chargé
de traiter de l’affaire du complot (Landi) et d’autres. Je ne doute pas que Votre Sei­
gneurie Illustrissime ne l’appuie dans toutes ses démarches, com m e Elle me l’a promis.
Néanmoins, je ne puis laisser de prier de nouveau Votre Em inence d’appuyer et de
favoriser les bonnes résolutions qui seraient prises à jusie titre au sujet de ces affaires.
Votre Ém inence en sera saisie et je m ’en rapporte à sa sagesse pour y donner son
appui. T out mon désir, c’est que Votre Seigneurie veuille bien faire en sorte qu’on
arrange toutes ces affaires et qu’on donne satisfaction audil Seigneur D uc; je lui en serai
très obligée.
J’ai appris avec grand plaisir, que Sa Majeslé avait résolu de retourner en Castillc à
la Noël. J’espère que ce retour fera du bien à sa santé et lui permettra de prendre plus
de repos, de m êm e qu’il facilitera aussi l’expédition des autres affaires qui sont restées
depuis si longtemps en souffrance et qu’il est urgent de régler.
Sa Majesté aura compris qu ’il était bien de conserver le Cardinal Archiduc à la tète
du gouvernement de Portugal, quitte à lui adjoindre un conseil composé de personnes
compétentes, com m e il convient à une semblable administration. Il serait temps que
les affaires de ce pays fussent arrangées et qu’on enlevât les îles Tereère aux ennemis
du Roi. Ce qui importe surtout en ceci, c’est d’agir promptement.
Je remercie Voire Seigneurie Illustrissime des avis qu’Elle m ’a transmis. D e mon
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
côté je puis lui annoncer que Liedekerke et Gaesbeek se sonl rendus aux troupes
royales. Ce sonl là deux peliles localités qu’il est bon de posséder. Le prince (de Parme)
se trouve en ce m oment avec ses iroupes dans les enviions de Bruxelles, en attendant
qu’il voie se dessiner les mouvem ents de l’armée française commandée par le duc de
Montpensier et le maréchal de Biron. Ces deux généraux viennent d’entrer dans les
Pays-Bas du côté de Dunkerque, et encore qu’ils ne paraissent pas décidés à agir, en
restant sur leurs positions, ils em pêchent nos opérations.
XXX.
M ARGUERITE DE PARME AU CARDINAL DE G R A N V tL L E .
(Archives I'arnésiennes à Naples, lascicule 1032 .)
..............le 27 décem bre 1582.
Di poi che scrissi a Voslra Signoria Illuslrissima a 11i 15 del presenle ho
ricevulo la sua de’ 4 del medesimo, et di nuovo mi condoglio con Voslra
Signoria illuslrissima délia perdila che s’è falla del Serenissimo Principe
rnio Signore ‘,che sia in cielo. Che quanlo più la considero, tanlo maggiorc
mi pare, slanle massime la debil complessione del Serenissimo Principe
Don Filippo, benche polria avvenire quel che Voslra Signoria Illuslrissima
discorse di ridursi in più gagliarda complessione di quel che dimoslra di
presenle, il che a Dio piaccia et di conservar lungamenle Sua Maeslà si
corne di conlinuo prego et fo pregarc.
Toccanle al parlicolar délia nia licenlia con là mia ullima scrissi a Voslra
Signoria Illuslrissima el scriverrô più parlicolarmenle con la prima occasionc, con dirli hora che più che mai mi conl’e rmo esser necessario che mi
si concéda, cl mi assicuro che Voslra Signoria Illuslrissima concorrerà in
questa resolulione el che mène aiulerà davero, conforme ail obbligo che ne
liene.
' Voyez ]ilus haut, p. 594, ccllc lettre, dans laquelle le Cardinal rend compte de la m ort du jeune
prince don Diego et de la constitution si faible de don Philippe.
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
569
II ritorno di Sua Maestà in Castiglia portera grandissima coinodità a tutti
li negotii, mentre ehe, come ho scritto a Vostra Signoria Illustrissima, li
affari di Portugallo restino nel termine ehe si ricerca, et ehe altra volta li
ho discorso, nel quai regno intendo restar al governo I’Arciduca cardinale,
et seco per il carico délia guerra il Duca di Candia ehe tulto mi persuado
sia ben considerato.
Mi par benissimo ehe il Marchese di Santa Croce cominci a metter in
ordine l’armata per l’anno fulùro, et assai meglio sarà la presta essecutione
per prevenire le pvatiche et intelligenze, et li altri appresti di Don Antonio
et de’ Franzesi, atteso ehe se la noslra armata non è la prima a uscire si
potrebbe perdere la buona occasione. Iddio vi pongà la sua santa mano.
L’huomo mandato il signor Duca mio se ben sono sicura che da Vostra
Signoria Illustrissima sarà favorito, tuttavia non posso lassar di pregarla si
come fo instantemente, a tener la buona mano ehe egli con prestezza possa
ritornarsene con quella speditlione ehe Sua Eceelencia desidera, poiche
tutti sono punti raggionevoli et giusti.
Del partieolar di donna Margarita, mia nipole ’, sono certa ehe Vostra
Signoria Illustrissima risente dispiacere com escrive, ef ehe farà,occorrendo,
li ollitii opportuni, et la ringratio di quanto in cio mi offere, et puô ben
credere che di questo fatto sento io infinito dispiacere.
Circa li affari di quà, dipoi mia ultima non è successo cosa da farli sapere,
ben si continua in una gran carestia et necessità, et già ehe sino ad hora
non viene nuova provisione di denari, indubitatamente seguirà qualche
gran dissordine, non potendosi sostenere questa machina con le speranze et
con le parole. Io so che Vostra Signoria Illustrissima fa quanto puô per il
vero rimedio, non dimeno non posso lasciar di pregarla a sollecitare et
riscaldar quelli del!’ azienda, et chi più bisogna, perche si faccia in tempo
quel ehe conviene, et similmente la prego ricordar a Sua Maestà quel ehe
più importa al suo servitio, ehe è la conservatione délia sua salute, et l’ordinarc lo stabilimento di quanto più conviene, si come Vostra Signoria
1 Ccsar de Horgia, duc de Gaudia. Au com mencem ent de novem bre il investit Ninovc, puis les
ch&tcaux de l.iedekerkc et de Gaesbeek. (Voyez de T iiou, t. V 111, p. 044.)
’ Nous avons expliqué dans le tome VIII, page 28, les causes qui am enèrent la nullité du m ariage
de cette princesse.
Tome IX.
72
570
DEUXIÈME SUPPLÉMENT.
Illustrissima mi accenna, tanto nel mariaggio dell’ Imperatore corne nel
resto.
Mi rallegro poi délia buona sanità in che Vostra Signoria Illustrissima si
trovava, et la ringratio molto del pensiero che tiene della mia, che in vero
potrebbe o s e r assai miglior di quel che è, et lorno a dirli che in quesli
paesi non posso star mai bene, che è quanto per hora mi occore, et a Vostra
Signoria Illustrissima, etc.
Prego Vostra Signoria Illustrissima il buon Natale et feste con moite
altre félicita et con ogni
c J suo contento '.
XXX.
TRADUCTION.
Depuis que j’ai écrit à Votre Seigneurie Illustrissime le 15 dernier, j’ai reçu sa lettre
du 4 de ce m ême mois. U ne fois de plus, je m'afflige avec Votre Seigneurie Illustrissime
de la perte du sérénissime Prince, Mon Seigneur, que Dieu ail son âme. Plus je con­
sidère cette perte, plus je la trouve grande, étant donné le tempérament débile du séré­
nissime prince Don Philippe. Cette débilité peut, il est vrai comm e le dit Votre
Seigneurie, faire place à une constitution plus robuste. Plaise à Dieu qu’il en soit ainsi,
et puisse le Seigneur nous conserver longtemps encore Sa Majesté, com m e je
l’en conjure sans cesse dans m es prières et com m e on le demande dans celles que
je fais dire.
Dans ma dernière lettre j ’ai parlé à Votre Seigneurie Illustrissime de la permission
que j ’avais sollicitée du Roi de retourner en Italie. Je lui en écrirai plus particulière­
ment à la première occasion. Pour le moment, je lui dirai que plus que jamais il me
parait nécessaire de m e voir accorder cette permission; et je me persuade que Votre
Seigneurie Illustrissime, se souvenant des obligations qu’elle m’a, s'emploiera à faire
adopter celte résolution et m ’aidera à l’obtenir.
Le retour de Sa Majesté en Castillc permettra de mieux régler toutes les affaires si,
comm e je l'ai écrit à Votre Seigneurie, la situation du Portugal devient ce qu’elle doit
1 Cette dernière phrase est écrite de la main de la Duchesse.
DEUXIÈME SUPPLEMENT.
571
être et telle que je l’ai exposée ailleurs à Votre Seigneurie. J’entends que le cardinal
archiduc reste chargé du gouvernement de ce pays, ayant avec lui le duc de Candie
pour les affaires de guerre. Au reste, je suppose qu’on a bien considéré tout cela.
Je trouve excellent que le marquis de Santa-Cruz com m ence à organiser la flotte
pour l’année prochaine, et plus 011 le fera promptement, mieux ce sera pour prévenir
les pratiques, les intrigues et les préparatifs de Don Antonio et des Français. Si notre
escadre ne prend pas les devants, nous pourrions perdre l’occasion favorable d ’attaquer
l'ennemi. Que Dieu nous protège.
Quant à l’envoyé du Seigneur D uc (de Parme), il trouvera, je 11’en doute point,
l’appui de Votre Seigneurie Illustrissime. Néanmoins, je crois devoir La prier instamment
de faire en sorte que cet envoyé puisse rapporter au Duc, Mon Seigneur, l’expédition
qu’il désire. Son Excellence ne dem ande au reste que des choses justes et raisonnables.
Je suis certaine que Votre Seigneurie Illustrissime est désolée, comm e Elle l’écrit,
du eas de la princesse Marguerite, ma petite-fille ; je ne doute pas que Votre É m i­
nence ne me prèle dans l’occurcnee ses bons offices pour arranger celte affaire, et je La
remercie de scs offres de services. Au reste, Votre Seigneurie peut bien s ’imaginer
combien tout cela m ’afflige.
Depuis ma dernière lettre, il ne s ’est rien passé d’important à com m uniquer à Votre
Éminence. Les ressources manquent toujours pour satisfaire aux besoins les plus
urgents. S ’il ne vient pas de nouvelle provision d’argent, il s’ensuivra indubitablement
de graves désordres, car on ne peut soutenir une pareille affaire au moyen d ’espérances
et de paroles. Je sais que Votre Seigneurie fait tout ce qu’Elle peut pour porter remède à
celle situation ; mais je crois devoir néanmoins La conjurer de presser, de harceler ceux
de VHacienda pour qu’ils fassent le nécessaire en temps opportun. Je prie également
Votre Seigneurie de rappeler à Sa Majesté que le soin, la conservation de sa santé est
ce qui lui importe le plus. 11 est important aussi que le Roi, com m e Votre Seigneurie le
démontre, règle définitivement et d ’une manière convenable toutes les affaires en
suspens, notamment celle du mariage de l’Empereur.
Je m e réjouis d ’apprendre que votre Seigneurie Illustrissime se trouve en bonne
santé, et je La remercie de s’intéresser autant à la mienne. A la vérité, celle-ci pourrait
être meilleure, et j’en reviens à dire que dans ce pays je ne pourrai jamais me
porter bien.
C’est to u lce que j’ai à dire pour le moment à Votre Seigneurie Illustrissime, etc.
De la main de la Duchesse :
A l’occasion de la Noël, je souhaite une bonne fête à Votre Seigneurie Illustrissime,
beaucoup de bonheur et tout ce qui peut lui faire plaisir.
TROISIEME SUPPLEMENT
i.
LE CARDINAL DE GRANVELLE A ALEXANDRE DE PARME.
(Archives Farnésiennes à Naples, fascicule VI.)
Sans date '.
Il cavallerizzo maggiore * di Voslra Eccellenza arrivô con la desiderata
et felice nova délia recuperatione di Tornay *, et con le Iettere di Sua Maestà
ch’io feci decifrare, et quella ancora che è stata servita scriverme, si come
sono ancora arrivate et per Sua Maestà et per me quelle che poi scrisse a II i
16 del niedessimo.
1 Cctlc lettre a etc écrite probablem ent à la fin de décem bre 1581, ou au com mencem ent de
l’année suivante. Nous avons été oblige de la reproduire au troisième supplém ent, à cause de cette
incertitude, qui n ’est pas tranchée p a r la missive d ’Alexandre Farnèse du 28 jan v ie r 1582, im prim ée
plus loin, et dans laquelle ce prince dit : « J ’ai reçu de Granvelle une courte lettre datée du
2 2 décem bre. Dans une autre, postérieure, il m’a p p re n d l’arrivée de Nicelli, porteur de l’heureuse
nouvelle de la prise de Tournai. Le Cardinal l’a fait passer outre ». Granvelle a p a r conséquent pu être
inform é de cette prise avant le roi, c’est-à-dire avant le 2!) décem bre 1581.
* I'ictro Francisco Nicelli, Italien, grand écuycr d ’Alexandre Farnèse et chargé par le dit prince
d ’aller féliciter le roi de la prise de T ournai. (Voyez le tome VIII, page 592.)
* T ourn ai se rendit aux Espagnols le 29 novem bre 1581. Le prince de P arm e annonça ce succès
au roi d'Espagne dans sa lettre du 4 décem bre 1581, que Nicelli apporta, le 29 décem bre 1581, à
Lisbonne. Le texlc de celte lettre est publié duns les Bulletins de la Commission royale d ’histoire,
série, t. X III, p. 7 0 .
574
TROISIÈME SUPPLÉMENT.
Vostra Eccellenza mi creda clie da lullo universalinente sono approbate
le atiioni, et laudato sonmiamenle quanto lia lalto, et veramentc con molta
raggione. poi clie 11011 so elie si poteva desiderar più, cosi di valore come
di prudenza in govcrnare il tutto, et potenio lasciar dire quelIi di là clie
voleveno le capitulazioni più dure per quelle di Tornay, clie in quello,
corne nel reslo si conosce tanto prudenza che maggiore non si potra desi­
derate, et volesse Iddio clie li predecessori di Vostra Eccellenza bavessero
seguitato il niedesimo camino, et mostrato tal zelo in procurai* il benetilio
di quelli poveri populi ingannali, clie sono certo clie le cose nostre non
sariano cadule in quella strema rovina et miseria, et clie sariamo in altro
et miglior punto. Nè si lascia di considerare le diiïicollà che Voslra Eccel­
lenza ha tenuto nella spedilione, et le prudenti considerationi che la 1110ssero a contentai- quelli populi, spetialmente quelli di Lilla ', clie tanto bene
hanno aiutato, havendo piaciuto assai a Sua Maestà le carezze et le dimostralioni di conlento che li detti ili Lilla hanno moslralo a Vostra Eccel­
lenza inirando nella loro terra, et si lauda per lullo l’ordine dato a Tornay.
Jl haver ha>uto h lerra senza sacco, cavalone quelli 200m fiorini per servirsene a dar conlento aile genti di guerra et l’havor neltalo il castello, di
quelle famiglie che non parevono bene vi stessero, cl havervi posto la guarnigione cosi nel castello corne nella lerra che Voslra Eccellenza vi ha posto,
non ostanle la inurnmralione, per reslarne sicuro, e»scndo la piazza tanto
importante come è. Fu anco molto bene tenlar Audenarde con quell’ occasione d’haver scaccialo il governalore et li Fianzesi che vi haveNono inlrodutlo, et se non hanno voluto accetlar per adesso il parlilo, forse vi penseranno poi per farlo con elTetlo. Vedendo la clemenza et bon là delle quale
Voslra Eccellenza ha usalocon quelli di Tornay % scordandosi delle patrie
loro, et délia causa che havevono dato a Voslra Eccellenza di resentirsi
contra di loro, lenendo come si vede, più conlo del servilio di Sua Maestà
et del benefilio di quelli populi che d’allra cosa alcuna, che piacendo a Dio
1 Slrutla cunslale que les dépulos de l.illc oiTrircnt à Alexandre Farnèse de la poudre, drs pionniers
cl ï)0,000 florins. (Voyez Ionie II, p. 2 0 i.)
• Les condilions accordées p a r le prince sont publiées par extraits dans Don, liv. XVI, p . 43 v» et
le texle complet dans Gaciiard, Avalcctes, p. 501). Ce lexle prouve q u ’AIexandre Farnèse a agi avec
m odération à l'égard de celle ville. Ce qui a fait dire par .Morillon : « l’appointcm ent est fort doulx
el gracieux; selon que le prince est suige et valeureux ». (Voyez tonic VIII, p. 441).)
TROISIÈME SUPPLÉMENT.
575
le potranno <lar titulo fli ricuperatore délia loro quiete et prosperità, con
obbligar Sua Maeslà soinmamcnte.
Assai mi ha dispiaciulo che li denari h o p . siano i l i prima, ma io prego
a Vostra Eccellenza, creda che da me non è mancato et che per la parte
mia vi fo ogni possibil diligenza, ma io ho dura parte con chi combattere con questi dell’ hazienda, et già sto con loro aile mani procurando
nuova provisione, et vorrei che si assicurasse per mesate, sopra clie si sono
proposti mezzi che faccia Iddio ne possa riuscire qualche cosa buona.
Sono certo che Vostra Eccelllenza corne ha fatto fino adesso sarà tanfo
moderato dispendilore, che non si polrà dire che vi habbia allargata la
mano più di quello convenira, et che haverà tenuto cura di scaricar quel
povero Ducato di Luzemburgh délia rovina che vi fanno quelli Alemanni
che vi restorno et che provvederà aile cose di Frisa acciô che il coronnello
Verdugo vi vada facendo qualche progresso, quanilo li geli et le neve
potranno permettere per animai- i buoni et far che li Iristi si riconoschino
vedendosi abbandonati dal Principe d’Oranges. Spero sarà approposito
haver mandato la gente a rifarsi in quella parle di Fiandra che occupano
li ribelli conlanto che li capi osservino quello che Vostra Eccellenza li ha
commesso lanto espressatnente di restar con li occhi aperti porche li ribelli
non li faccino qualche noia.
Le dua lettere di Vostra Eccellenza scrillemi mi hanno parso cosi pertinenti et che tanto premono per aprir gli occhi a questi di quà acciô che
conoschino in che termine Vostra Eccellenza si trova et l’inconvenienle in
che si caderà non provedendo, che m’ha parso in tutti conti doverle mandar a Sua Maeslà con scriver sopra lutlo quello che m ’ho possulo inunaginar servire al medesimo, che facci Iddio sia col frutto che si deve sperare
dalla prudenza di Sua Maestà et affellione che deve portar a tali stali suoi.
e non manco di cclebrar con lettere il valoroso procedere di Vostra Fccellenza, et di dir a Sua Maestà di quanta obligatione Vostra Eccellenza la
carga. Et veramenle io vedo che Sua Maeslà Io conosce et che ama teneramenlc* Vostra Eccellenza, alla quale ho compassione di tanti travagli, et mi
dà scntimento grande che si metla in tanto pericolo, se bene dal discurso
dell« lettere intenderà Sua Maeslà che tullo è stato bisogno per suo ser' Voyez, au sujet des m utineries des Allemand« dans le Luxembourg, noire tome VIII, page 179.
576
TROISIÈME SUPPLÉMENT.
vilio : et a Voslra Eccellenza supplico mi perdoni die cosi alia libera li
scrivi sempre, il d ie deve impulare a se stessa, cosi per esser di cosi buona
nalura come per comandarme espressamente ch’io li scriva alia libera
quello d ie se mi offerisce, et puö creder certo die se io in qualclie cosa
erro non e se non por non saper piü, ma ehe il desiderio d’accerlar et il
fine mio, e qual si deve. Le dirö de piü che me terria per mal huomo et
degno di qualsivoglia castigo come ingratissirno, se usando Voslra Eccel­
lenza meco et con li miei di tante gratie et favori come fa continua­
mente, di die et il prevosto Morignon et il consiglioro Ricciardot et altri mi
danno continuo avviso, io mancassi di servirla con sincero et affectionatissimo cuore in quanto posso a Voslra Eccellenza, a Madama, a Monsignor
llluslrissimo Farnese, al Signor Duca e ta tutta la Casa; el di quanto posso
in servilio suo mi doverrei tener per assai pagalo del solo conoscere die
Voslra Eccellenza tie havessi contenlo.
E molto tempo fu presa la resolutione, per quanto intendo, sopra la
comissione d’Aldobrundino, et molle volte mi hanno scritto che andarä
lullo col primo ordinario, ma liormai non potra tardar piü, et finalmente
posso dire a Voslra Eccellenza die reslara per quanto intendo col governo
intiero, di die pero supplico a Voslra Eccellenza non faccia mentione ne’
dell’ avviso mio, ma aspelti quello che Sua Maestä scriverä, assicurandola
die per la parle mia ho falto il dovere.
Supplico a Voslra Eccellenza non si dia pena ne affanno per quel die
tocca al conde Claudio Landi, poi d ie il negolio e in mano mia. el io non
comporleio die le sia fatlo aggravio, et di piü posso assicurar Voslra Eccel­
lenza die io non ho visto in consiglio persona die si melta in oppositione
die possa far pregiuditio, et I10 fatlo loro confessare die quel decrelo die
diedero innanzi la mia venula non fu mirato ne consideralo come si
dovera. Siamo slati comballuti bravamente del Conte de Buendia el altri
parenli et faulori del conte Claudio. Voglio ben confessare ancora
d ie io ho ben conosciulo in qualcheduno desiderio di compiacer al
dello Conic di Buondia, acciö die si usassi qualclie lemperamcnto nel
negolio del dello Conle Claudio; ma mostrando con vive ragioni il
pregiuditio d ie questo potria dare, non si e piü usala conlontione con­
tra. Et si e averlito di non dar scriltura perche con la glosa et inlerprelatione di essa, non si potessi far pregiuditio alle ragioni del Signor Duca,
TROISIÈME SUPPLÉMENT.
577
cl io presi I’assunlo di risponder io medesimo ail’ huomo del Conte di
parola con giuslificarli le cause per le quali non si potera fare quello che
pretenclera senon dava allro fondamenlo autenlico diferente di quello clie
liaveva dalo fino adesso, et al présente non senla clie se ne parii più. Non
so se l’agenle liaverà haulo ricorso alla Corle, o se havcrà consultato con
il Conte suo patrone. nia sia conie si vuole per prevenire in corle che
non si lasciassero persuadere con apparenti argumenli a cosa che non
convenga, io li ho dalo l’aviso che mi è parso convenire per prevenire
ogni sinistro olïitio, et acciô che al Conte di Bondia et aItri possiuo
rispondere là giustificatamenle. Et perche so che il Cavalier Biondo deve
reslar capace di quel che è passato, et che ha offerlo di scriverne a Vostra
Eccellenza et al Signor Duca, io non la voglio sopra di ciô travagliare con
più lunga scriltura. Ho visto volentieri quanto Vostra Eccellenza scrive in
fax or del Conte di Mansfelt, et aiulo a questo medesimo con li olfilii fatli
da me : io avverlii clie si ricordino di quel che Voslrà Eccellenza scrisse
del Conte Carlo, et si proccuri di dar ad amkidua ragionevol salisfallione,
perché veramente se bene il conte padre habbia li suoi humori, tullavia
serve lealmente et mérita ogni rispello, lanto più quando si accomodo
al voler di Yoslre Eccellenza, et l’ho sempre conosciuto molto servitore di
Madama.
La morte del conte di Busquo} 1 è slala senlila qui universalmenle da
tutti, et veramente è slata gran perdila, et senlo assai che altorno di Vostra
Eccellenza siano pochi altri soli. L’oiïilio che fa Vosira Eccellenza per monsignor d’Efault 1 per il luogo di consigliero di stalo. io Io giudico accerlalissimo et aspellarô con desiderio quello che Sua Maestà conformandosi
con il parer di Vosira Eccellenza risponderà. Jo non ho mancato di far
caldissimo olïilio et per Bigli 5 et per Mondragon che veramente mérita
assai, con supplicar Sua Maestà che non resli il riconoscimenlo in parole
solamente, poiche con darli inlrallenimenlo di nascosto, et con sola Icllera
scrilta a Vosira Eccellenza riiaverà xolunteroso per rilornar ogni voila che
metlenclosi Vosira Eccellenza in campagnia sia bisogno la presentia sua.
1 Maximilien de Longucval, seigneur de X'aux, comte de Bucquoy, tué pendai.t le siège de T ournai
le i.7 novem bre 1581.
* Antoine d ilelfaul, seigneur de Winsele. (X'oyez tome VI, [t. 25i) et tome VII], p. 11.)
1 Gaspard de lîoblcs, seigneur de Liilly, souvent cilc.
T ome
IX.
75
578
TROISIÈME SUPPLÉMENT.
Sara necessario che vcnga un consigliero Borgognone in luoco di Butterive '.
Supplico Voslra Eccellenza tcnga l’occhi aperli et non seli lasci abbagliarc con olïilii et raccomandalioni di Borgognoni importando infinitamente che colui cheli succederà nel carico sia huomo rnodesto, traltabile,
senza passionc nè partialità, dolto et versato in negolii, accio che ogni cosa
passi p rr la convenienlia che conviene.
Di Borgogna mi scrivono che Vattervilla 1 il maggiore prelendc di comperar da Sua Maeslà Castillon le Duc, che è un castello in una montagna,
vicino a Bisenzon, et che vorriano li dessino licentia di spendervi 4mscudi
nella fortificalione et che polcssi riscalfarsi senon con pagarli di più del
prezzo delti 4m scudi. Questo è domanio di Sua Maeslà et un castello posto
in montagna tanto appresso a Bisenzone che pareria che fussi metterli il
dito nel!’ occhio, lo senteriano sommamenle, et di Vattevilla che, corne
Voslra Eccellenza sa, è insolente, riceveriano mille fastidii; et dar lor causa
per dispositione metlersi in cosa che causassi gi an disservilio. Lui èSvizero,
come Voslra Eccellenza sa, et traita crudelmenle li vassalli che Sua Maeslà
li ha posti in mano per ricompensa : par la pur troppo libero in disservitio
di Sua Maestà, nè credo che sia buon consiglio traltar al présente di questo :
ne ho volulo avvertir Vostra Eccellenza.
Ho preavvertito in Cor te come conviene accio che s’intenda la oppenione
che si ha del Priore di Renlô, et che le leltere di Voslra Eccellenza siano
intese da Sua Maeslà come conviene.
Buon opéra farà Vostra Eccellenza d’aiutare alla liberatione di Monsignor di Selles 5 in quello che convenevolmente potrà.
Trattano maie il conle di Agamont* et altri prigioni li ribelli, pensando
per quesla via poler riaver la Nua; non credo che sia bene comportar loro
questi tcrmini, ànzi séria conveniente far scrivere dal visconle Torena et da
altri prigioni al duca d’Alanson, perche faccia cessar questi termini, con
1 It faut lire Boutcchoux, docteur m droit, conseiller et m aître aux requêtes du Conseil privé
à p a rtir du 6 août 1578 et m ort le 14 novem bre 15 8). C’était un ami intime et une créature de G ranvelle, peu sym pathique aux Belges.
’ G érard de W altcville. Voyez plus haut, p. 25.
* Jean de Noircarmc, seigneur de Selles. Voyez plus haut, p. 37.
* Le comte Philippe d ’Egmont. Voyez à ce sujet et des autres prisonniers, plus haut, p. 15.
TROISIÈME SUPPLÉMENT.
579
minacciar di traltar loro come saranno tratlali li suddili del re nostro, ehe
io non inlcndo per nissuna via ehe si faccia alia Nua allro ehe buon trattamenlo. ehe sia ben guardalo conviene in lulli i conli et non lasciarlo scappar in quesla stagione con qualsivoglia ofTerta ehe si facei di liberar con
suo scambio o ollro
Quanto alle lellere franzese non so se io sarö stato ben inteso. lo non
mi lamento veramente di ehe non si me comunichino, et le mando sempre
serrate in mano del prevosto Funchius, sopra quello ehe mi comunieano
et domandano parere le do subito. II reslo e a earico del detlo prevosto
Funchius, et tengo per cerlo ehe fa il dover suo, ne io pretendo ingerirmi
nel earico suo. Solo dicevo ehe di quello ehe viene in franzese et si scrive
per risposta non havendone parte io non ne posso dar conto, et della parte
che Vostra Eccellenza sara servita farmi dare come scrive, io usero come
dcvo et ne farö quella riserva ehe conviene; solo per far con Sua Maeste
nelle cose che giudicherö convenireet esser desiderate da Vostra Eccellenza
tutto il buon olfitio ehe potro con le mie lettere a Sua Maesla mentre e
absente, el a bocca quando sarä presente.
La Serenissima Imperalrice si e sbarcata in Colebre 1 et sene viene per
terra. Sua Maesta sta ancora in Porlugallo con inliera salute, allende
lultavia alii negotii di lei.
II Marchese di Santa Croce giä e ilo ad appreslar la sua armata, sopra la
quale havera da caricarc li diecimila fanti Spagnuoliet Alamanni per I’impresa della Terzera.
II principe Gio. Andrea Doria con il reslo delle galere et la genie di
guerra, e arrivalo in Cartagena di dove ha da venir qua per terra el I’aspetto fra qualtro o cinque giorni.
II D uca di Medina Sidonia e giä ritornato al poi to di Santa Maria de
Algarve (?); credo non si farä niente; presto credo vedremo se anderä a
Milano o no, et al Duca d’Ossuna si da fretla perche vadia a Napoli sollecitando ancora per la parte sua il Commendador Maggiore per potersene
venire.
1 Colliourcs.
580
TROISIÈME SUPPLÉMENT.
I.
TRADUCTION.
Le grand écuycr de Votre Excellence est arrivé avec l'heureuse et désirée nouvelle
de la reprise de Tournai et avec les lettres de Sa Majesté lesquelles j ’ai fait déchiffrer.
Il apportait aussi la lettre que Votre Excellence a bien voulu m’écrire; sont arrivées
également pour Sa Majesté et pour moi les lettres que Votre Excellence a écrites
à la date du 16 de ce m êm e mois (de décembre).
Que Votre Excellence veuille bien m ’en croire, tout le monde approuve, loue haute­
ment, et certes avec raison, tout ce qu’Elle a fait. Aussi bien je ne sais ce qu’on aurait
pu désirer de plus, (ant en fait de valeur que de sagesse en tout.
Laissons dire ceux de là-bas (des Pays-Bas espagnols) qui auraient voulu voir
imposer une capitulation plus dure à la garnison de Tournai. En ceci com m e en tout
le reste on reconnaît toute la prudence qu’on pouvait souhaiter. Plût à Dieu que les
prédécesseurs de Votre Excellence eussent pris le m êm e chemin et mis autant de zèle
à chercher le bien de ce pauvre peuple trompé. Je suis sûr que nos affaires ne seraient
pas tombées dans cet abîme de misère cl que noire situation serait autre et meilleure.
On ne saurait trop considérer les difficultés que Votre Excellence a rencontrées dans cette
entreprise ni les sages raisons qui l’ont poussée à satisfaire les gens de ce pays, surtout
ceux de Lille, dont l’aide a été aussi utile. Sa Majesté a vu avec grand plaisir les préve­
nances et les démonstrations d’allégresse des Lillois à l’arrivée de Votre Excellence sur
leur territoire. Ce qui est surtout admirable, ce sonl les ordres donnés à Tournai, la
prise de la ville sans qu’on l’ait m ise à sac, le fait d ’en avoir liré 2 0 0 ,0 0 0 florins
employés à satisfaire les gens de guerre, d’avoir expulsé du château les familles qu’il
ne paraissait pas convenable d ’y laisser et d’avoir mis garnison dans la citadelle com m e
dans la ville. Voire Excellence l’a fait, m algré les m urm ures, pour s’assurer d’une place
aussi importante. Une bonne mesure aussi, c ’esl la tentative faite à Audenarde à la
faveur de l’expulsion du gouverneur et des Français qu’on y avait introduits. Et si ceux
d’Audenarde n’ont pas encore voulu embrasser le parti (du Roi), peut-être croiront-ils
pouvoir le faire utilement par la suite, en voyant la clém ence et la bonté ilonl Voire
Excellence a use envers ceux de Tournai, traîtres à la patrie. Ainsi, Voire Excellence,
malgré les justes motifs de ressentiment qu’ils Lui avaient donnés contre eux, a, comm e
ils l’ont vu également, tenu plus compte des intérêls du Roi et de ceux des Pays-Bas
1 C’est-à-dire les lettres a ppartenant à Sa Majesté, lui adressées, sa correspondance, son courrier,
üra n v elle en avait le chiffre à Madrid.
TROISIÈME SUPPLÉMENT.
581
que de toute autre considération. Si bien que, grâce à Dieu, ils pourraient le nommer le
restaurateur de la paix et de la prospérité nationale, au grand bénéfice de Sa Majesté.
Je suis désolé que l’argent ne soit pas arrivé plus tôt; je prie Votre Excellence de
croire que je n’ai pas été en défaut et que pour ma part j ’ai fait en cela toute diligence.
Mais j’ai fort à faire de combattre les lenteurs des agents de VHacienda. En ce m oment
m êm e je les pousse à procurer une nouvelle provision de fonds; je voudrais que l’envoi
de ces fonds fût assuré par mois, et cette mesure a déjà fait l’objet de propositions.
Dieu veuille qu’il en puisse résulter quelque bien.
Votre Excellence, j ’en suis sûr, en usera avec sa modération habituelle, et l'on ne
pourra pas dire qu’Elle a eu la main plus large qu’il ne convenait. Elle aura eu cure
d ’arracher ce pau\re duché de Luxembourg aux exactions des Allemands qui y sont
restés. Elle s’occupera de la Prise pour que le colonel Verdugo puisse y faire quelques
progrès quand les neiges et les gelées le permettront, le tout à seule fin de donner du
courage aux bien intentionnés et de pousser les mécontents à se repentir en se voyant
abandonnés par le prince d’Orange. Je crois qu’on a bien fait d’envoyer l’armée se
refaire dans la partie de la Flandre occupée par les rebelles, à condition que les chefs
observent les instructions expresses de Votre Excellence et aient l’œil à ce que les
rebelles ne leur jouent quelque tour.
Les raisons développées dans les deux lettres de Votre Excellence m ’ont paru des
plus pertinentes et fort bien déduites pour faire comprendre à ceux d’ici sa situation et le
danger qu’il y aurait à ne pas s ’en préoccuper. Aussi, à tout bien considérer, j’ai cru
devoir en aviser Sa Majesté, et surtout je lui ai écrit tout ce que j ’ai pu imaginer de
plus propre à Lui faire comprendre celte situation. Veuille Dieu que je n’aie pas écrit
tout cela en vain. Espérons dans la sagesse de Sa Majesté et dans l’affection qu’Elle doit
porter à des Étals tels que ses Pays-Bas. Je ne manque pas de relever dans mes lettres
la vaillante conduite de Voire Excellence et de représenter à Sa Majesté quels litres
Votre Excellence s’est acquis à sa gratitude. A la vérité, je vois que Sa Majesté le
reconnaît et qu’Elle aime tendrement Votre Excellence. Quant à moi, je suis touché du
si grand zèle de Voire Excellence et je me préoccupe beaucoup des dangers auxquels
Elle s’expose. Sa Majesté comprendra donc au ton de mes lettres que tout cela a été pour
son service. Quant à Votre Excellence, Elle m e pardonnera, je l’En supplie, la fran­
chise habituelle de mes lettres; aussi bien Elle ne doit s’en prendre q u ’à Elle-même de
cette sincérité, que m ’imposent à la fois et le caractère de Votre Excellence et la recom­
mandation qu’Elle m ’a faite de lui exprimer librement ma pensée. Votre Excellence
peut m ’en croire, si je me trompe sur quelque point, c’est que mes renseignements sont
incomplets (que je n’en sais pas davanlage), mais mes avis sont sincères et mes intentions
sont bonnes. Au surplus je me considérerais com m e un malhonnête hom m e et un ingrat
digne de tout châtiment, si, éianl données les grâces et faveurs dont moi et les miens nous
TROISIÈME SUPPLÉMENT.
som m es continuellement l’objet de la part de Votre Excellence, comme je le sais par les
rapports suivis du prévôt Morillon et du conseiller Richardol et d’autres, je ne servais
pas d’un cœur sincère et affectionne, de tout mon pouvoir et en toute occasion, Votre
Excellence, Madame, le Très Illustre Seigneur Farncse (le cardinal Farnèse), le Seigneur
Duc et toute la maison Farncse. El de tout ce que je pourrais faire pour son service, je
devrais me tenir pour assez paye par la conviction que Votre Excellence sera satisfaite.
Pour autant que j'en aie appris, il y a longtemps qu’a été prise la résolution au sujet
de la commission (de la mission) d'Aldobrandino. Très souvent on m ’a écrit qu’elle
serait dépêchée par le premier courrier ordinaire.
Maintenant l’expédition n’en pourra tarder davantage, et je puis dire enfin à Votre
Excellence que, d’après ce que j’ai entendu, Elle conservera le gouvernement (des PaysBas) tout entier. Aussi bien je supplie Votre Excellence de ne pas faire mention de
mon avis, mais d'attendre que Sa Majesté Lui en écrive. Pour ma pari, j'assure à Votre
Excellence, que j’ai fail mon devoir.
Je supplie Votre Excellence de ne pas se fatiguer ni tourmenter l’esprit pour ce qui
touche au comte Claudio Landi, car l’affaire est entre mes mains et, pour moi, je 11e
souffrirai pas qu’il soit fail tort à Votre Excellence. D e plus, je puis assurer à Votre
Excellence que je n’ai vu au Conseil personne qui fasse une opposition préjudiciable
à Voire Excellence. Et je leur ai fait confesser que le décret qu’ils ont donné
avant mon arrivée n’a été vu ni considéré com m e il fallait. Nous avons été combattus
vivement par le comte de Buondia cl autres parents et acolytes du comte Claudio
[Landi] Je veux bien confesser encore qu’à la vérité j ’ai eu connaissance de quelque
désir de complaire audit comte de Buondia,afin qu’on usai à son égard de certains tem­
péraments dans l’affaire dudit comte Claudio.
Mais ayant fait voir le préjudice qui en pourrait résulter, je n’ai plus rencontré de
contradiction. Et le Conseil a été averti de ne pas donner d’écrit dont l'interprétation
pourrait faire tort aux raisons exposées par le Seigneur D uc; j'ai pris aussi sur moi de
répondre m oi-m êm e verbalement à l’hom m e du comte; je lui ai exposé les motifs juslilicalifs pour lesquels on ne pouvait faire ce qu’il demandai!, s’il ne donnait pas à ses
demandes des raisons péremptoircs autres que celles qu’il avait produites jusqu’ici. Pour
le moment, je ne sache pas qu'on continue à parler de l’affaire. J ’ignore si l’agent [de
Landi] aura eu recours à la Cour ou s’il en aura référé au comte, son maître. Mais, quoi
qu’il en soit, j ’ai voulu prévenir ceux de la Cour de ne pas se laisser déterminer, par des
arguments spécieux, à prendre des résolutions qui ne conviendraient point, et je leur ai
donné l’avis qui m ’a paru de nature à empêcher toute fâcheuse mesure et à leur per­
mettre de répondre pertinemment au comte de Buondia et autres. El, sachant que le
cavalier Biondo doit être tenu au courant de ce qui s’est passé et qu’il a offert d’en écrire
à Votre Excellence et au Seigneur Duc, je ne veux pas écrire plus longuement de ccei.
TROISIÈME SUPPLÉMENT.
583
J ’ai vu avec plaisir lout ce que Voire Excellence écrit en faveur du comte de Mansfelt et je l’aide en cela de m es bons offices. Je veux leur rappeler [à ceux de la Cour]
ce que Votre Excellence a écrit du comle Charles et les amener à donner satisfaction
raisonnable à tous les deux [au comte de Mansfelt et à son fils]. Car si le comte de
Mansfelt père a ses moments d’humeur, il sert néanmoins loyalement et a droit à tous
les égards, d'autant plus qu’il se rend aux volontés de Votre Excellence et qu’on l’a
toujours connu grand serviteur de Madame.
T out le monde a été ém u ici de la mort du comte de Bucquoy. A la vérité ç’a été
une grande perte, et je sens très bien que Votre Excellence en a peu d’autres comm e
lui auprès d’Elle.
Quant aux instances de Votre Excellence en faveur de Monseigneur d ’Helfaut pour
la charge de conseiller d’État, elles me paraissent très justes, et je suis curieux de
savoir ce que Sa Majesté répondra, si Elle est de l’avis de Votre Excellence.
Pour moi, je n’ai pas laissé de faire les plus pressantes recommandations pour Billy
et pour Mondragon qui, en vérité, le mérite beaucoup. J’ai supplié Sa Majesté de ne
pas permettre que la reconnaissance pour les services de Mondragon se borne à des
paroles. Aussi bien il a sufli d’un avis indirect et d’une seule lettre à Votre Excellence
pour qu’il s’empressât de revenir chaque fois que Votre Excellence en a eu besoin à sa
rentrée en campagne.
Il sera nécessaire de faire venir un conseiller bourguignon en remplacement de Bouterive.
Je supplie Votre Excellence d’ouvrir l’œil et de ne pas se laisser séduire par les
instances et les recommandations des Bourguignons, car il importe que le successeur
de Bouterive soit un hom m e modeste, traitable, calme, impartial, apte et expérimente
aux affaires, afin que toutes les affaires soient traitées convenablement.
On m ’écril de la Bourgogne que W atteville, aîné, veut acheter de Sa Majesté Castillon-le-Duc, un château situé sur une montagne près de Besançon. Les Bourguignons,
eux, voudraient être autorisés à dépenser là 4 ,0 0 0 écus en ouvrages de fortification, et
W atteville devrait payer cette som m e en plus du prix d’acquisition. C’est là un domaine
royal et un château situé sur une hauteur bien proche de Besançon. Il semblerait donc
suffire de leur mettre cela sous les yeux pour leur faire comprendre que de la part de
Watteville, un insolent personnage, comme le sait Votre Excellence, ils auraient à sup­
porter m ille vexations. Et les mettre en garde contre cette éventualité serait les disposer
à s’éviter un grand ennui. Watteville, Votre Excellence le sait aussi, est un Suisse, et il
traite cruellement les vassaux que Sa Majesté lui a donnés en récompense de ses s er­
vices. Il dessert Sa Majesté par des propos trop libres. Je ne crois donc pas qu’il faille
conseiller de négocier celte affaire pour le moment, et j’ai voulu prévenir Votre Excel­
lence.
584
TROISIÈME SUPPLÉMENT.
J’ai voulu, à juste litre, savoir de la Cour l’opinion qu’on a du prieur de Renty cl
obtenir que les lettres de Voire Excellence fussent portées à la connaissance de Sa
Majesté, comme il convient.
Voire Excellence fera bien d’aider à la mise en liberté de monsieur de Selles, pour
autant qu’Elle croira pouvoir y prêter son concours.
Les rebelles traitent mal le comte d'Egmont et les autres prisonniers; ils pensent
ainsi obtenir qu’on leur rende La Noue. Je ne crois pas qu’il faille tolérer leurs pro­
cédés. Aussi conviendrait-il de faire écrire, par le vicomte de Turenne et les autres
prisonniers, au duc d’AIcnçon qu’il fasse cesser ces traitements cl de menacer les
rebelles de traiter leurs soldais tombés entre nos mains com m e ils traitent ceux du Roi
dans leurs prisons. Pour ma part je n’entends pas du tout qu’on use à l’égard de La Noue
d'au ire chose que de bons traitements. Qu’il soit bien gardé, c’csl cc qui convient. Mais
il convient aussi de ne pas le relâcher à cette époque de l’année, quelque offre qu’on
nous fasse, soit d’échange, soit toute autre.
Relativement aux lettres françaises, je ne sais si j ’aurai été bien compris. Certes, je ne
m e plains pas qu’elles ne me soient point com m uniquées, cl je les transmets toujours
sans les ouvrir au prévôt Funek. Pour celles qui m e sont comm uniquées avec demande
d avis, je donne celui-ci immédiatement. Le reste incombe audil prévôt Funck, et je
suis sûr qu’il fait à cet égard cc qu’il doit. D ’ailleurs je n’entends pas m ’ingérer dans
scs attributions. J’ai dil seulem ent que je ne pouvais rendre compte (au Roi) de toutes
les lettres françaises cl des réponses faites à ces lettres, du m oment que je n’en avais
pas eu connaissance. Pour celles dont Votre Excellence daignera me faire part, j ’en
userai comm e je le dois et les accompagnerai de telles réserves qu’il convient, à seule
fin de faire auprès de Sa Majesié, dans les affaires où je le jugerai à propos ou agréable
à Votre Excellence, tous les bons offices en m on pouvoir, soit par mes avis écrits en
cas d’absence de Sa Majesté, soit de vive voix quand Elle sera présente.
La Sérénissime Impératrice a débarqué à Colliourcs et s’en vient par terre. Sa
Majesié (Philippe II) est encore au Portugal et en bonne santé, en attendant du reste
que les affaires de cc pays s’arrangenl.
Le marquis de Santa Cruz est déjà allé apprêter son escadre. Il y embarquera les dix
m ille fantassins espagnols et allemands destinés à l’expédition aux iles Tercère.
Le prince Jean André Doria a conduit le reste des galères et des gens de guerre à
Carthagènc, d’où il se rendra par terre jusqu’ici. Je l’attends dans quatre ou cinq jours.
Le duc de Médina Sidonia est déjà retourné au port de Sainte-Maric d ’Aigarve; je
crois qu’on ne fera rien. Nous verrons bientôt, je présume, s’il ira ou non à Milan.
Pour d’Ossuna, on le presse d’aller à Nnples, le Grand Commandeur sollicitant égale­
ment de son côlé l’autorisation de revenir.
APPENDICE.
i.
A L D O B R A N D IN O
A M A R G U E R IT E
DE
PARM E.
(Archives Farnésiennes à Naples, autographe, fascicule 2.)
Lisbonne, le 1er jan v ie r 1582
Serenissima Madama, Scrissi a Vostra Altezza il giorno di Natale, pensando come
dicevano, che quella notte dispachassino corrierc. E poi comparso alii xxix del passato
qui Pier Francesco Nicelli con la nuova délia redutlione di Tornai, et mi ha portalo le
di Vostra Altezza delli nu del passato, le quali non ricerchono molta risposta, havendole con l’antecedente scritlo lungamcnte.
Sua Maestà (Iddio ringratiato) gode molto salute, et s e rallegrata infinito di questa
redutlione di Cambrai, essendo cosa tanto importante al suo real servitio, et a Pier
Francesco ha dato una grata audienza.
Quanto al particolar di quell’ assenso, posso dire che con la mia importunita continua
ho finito il negotio, et bisognieria rivoltar questo clima di qua, chi volessi cavare le
cose del suo ordinario. Et se nelle persone che compereranno queste terre coneorrcranno le qualité convenient!', Sua Maestà fara gratia anco de tituli, et di qua sopra
questa materia non sapperia farci altre diligentie.
Non ostante ehe il Signor Cardinale Granvela et D on Giovanni Idiaquez m ’habbino
consigliato che per hora non parli a Sua Maestà sopra particulari del Cardinale Far1 Ricevuta a di 4 di febbraro.
T ome IX .
74
586
APPENDICE.
ncse, sono resoluto toccarne un motio nella prima audienza, poichc sla con questo boccn
tlolcie Sua Maestà délia redultionc di Tornai, cl il Signor Principe con quesla ullimo
spacho, so clic ne scrivc a Sua Maestà molto caldnmcnle, et del seguito darô avviso a
Voslra Alle/za alla quale non posso lasciarc di dire ehe qui si murmura molto di questo
nuovo 1 titolo di Altczza ehe lianno incominciato à dare al P rincijc, il quale à (irmato
scriilure et capitulatione, nelle quali a tutto iransilo le danno questo (itulo, cosa ehe là
Sua Eceellenza molto odiosa 2, et harô caro ehe Voslra Allczza mi l'accia avvisare come
m ’ho da governare, perche i serviiori di Sua Ececllenza cominciorio di qua a darli
questo titolo, et io seguitero al modo aniieo, se da Voslra Allczza non m e ordinnto et
eomandalo aliro in contrario.
Quanto ai negotii prircipali mi sono andato coiisun.ar.do et siruggci do di quesla
dilatione, sapendo in quanta ansia et iravaglio si (ro\assi Voslra Altezza et con tanta
ragione, ma non hô poluto im ptdire, ne con prcglii cl scongitiri i e con conlinueim portunaiioni et lamcnii, ehe la cosa non si sia ridoita sin’ a hoggi, ehe il Présidente di
Fiandra m ’ ha chiamalo, et m ’ha dello ehe 3 Sua Maestà a dalo licenza a lui el a don
Giovanni Idiaquez ehe dichino a m e et non a allri ehe Sua Maeslà con havere fallo
matura considcratione sopra quello ehe Voslra Allczza gli ha scrilto et l'alto da me
tante volte rappresentare, et anco sopra quello ehe li serive il Principe, ha risolulo
di mandare patenie et provisione amplissime a Sua Eceellenza sopra il governo di
Fiandra cosi de la guerra com e de la polizia, delle quali Sua Eceellenza se ne
possa servire ad ogni suo Lene placilo, quando giudichi cosi necessario il suo real
servilio, et quando non, ordina ehe Sua Eceellenza le guardi el si servi de le
patenii antiche ehe li licne, le quali qua giudicano essere spirale, nule el di nessuno
valore, et perche qua non rcslano ancora fuor di speranza clic i paesi di Fiandra si
abino a ridure a la obidienza di Sua Maestà et che eon la piacevoleza si abino da
lare ancora di buoni efeti, Sua Maeslà, per non scrare questa porta, prega Voslra
Altezza ehe si eonienti ancora per un poco di tempo di fermarsi privatamente coslà
per le ragioni ehe ampiamente con le sue letlere scrive a Voslra Allezza et a me è slaio
persuaso cl ordinato ehe non l'accia allra replica di presente, sinclie Voslra Altezza
intenda il lutlo et risponda a Sua Maeslà et a me : è convenuto obbedire per non perdere
il crcdito el la speranza ehe un allra voila non mi diano paite de le resolulioni clie
’ Ici commencent quelques lignes en chiffres; plus loin une nouvelle série jusqu'à la fin d e là lellrc.
Heureusement, il se trouve dans la Fascia 2 le « Dccifrato d ’una lettera dell’ Aldobrandino, del primo
de Gcnnaro 1582 », d'après lequel le texte a étc complélé.
’ Fin de la prem ière série de chiffres. Çà et là encore quelques-uns, mais avec la traduction
au-dessus.
‘ Deuxième série de chiffres.
APPENDICE.
587
pigliera Sua MacsUi sopra i negotii d ie liavero da (rallare alia giornala In quale Sua
Maesia sino a liora non ha pcrmesso che si dica qui cosa alcuna ai minislri di Sua
Eccellenza aceioche la cosa non si pubrichi (sic) ne qua ne cosla sino a lanto che il
Principe di Parma sia risolulo se vorra valersi de le patenle che ora si mamlano o pure
conlinuare di cosi. El pcrche il coriere d ie porta quesle rcsolulioni, nndra per camin
lungo, per ir sicuro, sebene mi anno comandalo, che non scriva a Vosira Allezza
cosa alcuna senon con il coriere di Sua Maesta acioche il m io aviso non nrivi prima
che le sue letierc : niem edim eno perche sono sicuro che queslo, spae.io arivera prima
allem ani di Vosira Allezza che qucllo di Sua Maesta, ho volulo accio lei non slia piu
longamente sospesa avcrtirla con qticsla occasione di quel che passa, supplicandola
pero a lenere il luilo in se, el non scriverc ne rispondere qua cosa alcuna sinche non
voghi(sic)le letere di Sua Maesta, alia quale avanti che mi dichiarasino qucsla dclerm inaiione, non ho lasciato di dire quel che convenira per persuaderla de conlenlarsi di
darle lizenza che con sua bona gralia sane polesse andare a casa sua : ma Sua Maest&
si e ferma in quesla dcterminazione cl tcmo che non se ne rimovcra : con lulto cio
come di qucllo che s e m e Sua Maesta a Vosira Allezza ci sia uli riposla, non lascero
d’csscguir quanto da lei mi sara ordinalo, ancorche non mi reslara nc che dire ne che
replicare sopra quesla maleria cosa che non sia della et rimoslrata molie et molte voile.
II Principe di Parma scrive a Gugliamas 1 suo scgrelario qui, che parendoli facia ofilio
o lo facia fare dal Nieelli con Sua Maesia sopra il caslello di Piacenza, licordando la
sua lunga servilu, et in parlicolare il segnalato servilio che di prcscnte a fallo a Sua
Maesia con la presa di Tornai el th e quando di prcscnte il lempo non li pare sia proposilo che slia avvcrlilo el vigilante, cl porgendosi occasione che lui giudichi opportuna,
spedisea coriere espresso a Sua Eccellenza perche scrivera a Sua Maesta et agli amici
ct si aiutcra per ogni verso, et perche queslo scgrctario e amico mio; non solo liberam enle mi a m oslro quanto Sua Eccellenza gli h scritto, ma anco ha domandntomi sopra
di cio consiglio et parere, et io gli ho risposlo che non saprci che dirmeli senon che
scoprivo per via di alcuni minislri confidenli che ora non era tempo oporluno di tralare di simil materia, et lui e rimaslo sospeso : non so qucllo si fara,. et perche e omo
limido, poco conosciulo, et che non praliclia mollo, a me non pare om o alto a (ralare
ncgolio di lanio peso ne per discoprire paese, scbcne nel resto e un grand’ luiomo da
bene el molto affetlionalo et devoto di Sua Eccellenza, la quale si fida troppo di ogni
sorte di gente ct pero non e maraviglia, sc l’ingannano et Gomicurie lutlavia non
lasca dire de le cose che non convcngono, et molie piu ne andra diceudo, quando sapra
che abino mandalo via queslo dispacio, senza darle parte di cosa alcuna; ct io I’o fallo
conosccrc, dcslramcnic per che lui c, nc credo che partira di qua molto salisfallo,
1 Francisco Guillanias, secretaire de languc rspagnolc du princc de Parm n. Voycz plus haul,
pp. 121, 489.
588
APPENDICE.
havendo gran preiensioni, et hora aspirô ai luoghi che sono vaehali per morte di Vaux *.
Che c quanto posso dir a Voslra Altezza delle cosc di qua et lw m ilm ente le baccio le
screnissime mani, et le pregbo ogni maggior félicita.
I.
RÉSUMÉ.
A ldokrandino dit avoir écrit à la D uchesse le jo u r de Noël. Le 29 décem bre d ern ier est
arriv é à Lisbonne Pierre-François Nicclli, ap p o rtan t la nouvelle de la reddilion de Tournai,
ainsi q u ’une lettre adressée p a r la D uehcsse à A ldobrandino, le 4 du m êm e mois de
décem bre.
Le roi d ’Espagne se p orte bien. Il a élé très heureux d ’ap p ren d re la nouvelle de la red d i­
tion de C am brai 2 (sic) cl s’est em pressé de d o nn er audience à Pierre-François (Nicclli).
Q u an t au consentem ent de Sa Majesté à la vente des biens du Duc (de Parme), il a clé
obtenu par A ldobiandino, qui, à force d ’inslimces, a fini par vaincre l’indolence habituelle
de la Cour d ’Espagne. 11 faudrait changer le climat de ce pays p o u r m odifier le cours o rd i­
n aire des choses. Si les acq u éreu rs des susdits dom aines réunissent les qualités requises, le
Roi le u r oclroicra en outre les litres attaches à ces terres.
Bien que le cardinal de Granvcllc et don Juan Idiaqucz aient déconseillé de parler, pour le
m om ent, à Sa Majesté, de l’affaire du cardinal de Farncsc, Aldobrandino com pte en toucher
un m o t au Roi, à la p rem ière audience q u ’il obtiendra ; car Sa Majesté est bien disposée
depuis la nouvelle q u ’Ellc a reçue de la reddition de Tournai. Le Prince (de Parm e) la lui a
annoncée, au rcsle, en term es des plus chaleureux. Bref, A ldobrandino tiendra la Duchesse
(de Parm e) au courant de la suite qui sera donnée à scs com m unications, au sujet de l’affaire
du cardinal Farncsc.
On parle beaucoup à Lisbonne du nouveau titre d’Allesse q u ’on a com mencé à d o nn er au
Prin ce (de Parm e). Son Excellence a signé des pièces et un irailé où ce titre lui est attrib u é à
plusieurs reprises, et Elle s’est ren d u e p a r là très odieuse. Aldobrandino désirerait beaucoup
savoir de la D uchesse ce q u ’il a à faire, car les agents à Lisbonne se m ettent à d o n n er ce
titre à A lexandre I’arnèse. Q uant à A ldobrandino, il s’en tiendra au titre ancien du Prince
(Son Excellence), à moins que la D uchesse ne lui envoie contre-ordre.
1 Fin des chiffres.
* Lcllrc reçue par la duchcssc de P arm e à N am ur, le 4 février 4582. Lisez : Tournai.
APPENDICE.
589
P o u r les affaires principales qui font l’objet de sa mission, elles traîn ent en longueur,
quoi q u ’il fasse. Il en est d ’au tan t plus fâché, q u ’il sait avec quelle anxiété la Duchesse attend
les résultats de scs négociations. C ependant le P résident du Conseil de Flandre l’a fait appeler
et lui a annonce que le Roi l’avait chargé, ainsi que don Ju an Idiaquez, de lui dire en quelle
considération sérieuse avaient été prises p ar Sa Majesté les lettres de la Duchesse, les r e p r é ­
sentations à l’appui d’Aldobrandino et les missives du Prince (de Parm e). Le Roi a résolu
d ’envoyer patente et provision à Son Excellence p o u r le g o u v ern em en t de Flandre, tant civil
que militaire. Son Excellence s’en servira suivant son bon plaisir, q uan d Elle le ju g era néces­
saire au service du Roi : sinon, Elle les gardera p ar o rd re de Sa Majesté et utilisera les
anciennes patentes q u ’ElIc possède et q u ’on trouve (à la Cour) périm ées, nulles et sans
au cu ne valeur. Mais, com me on ne désespère pas dans l’entourage du Roi de voir les pays de
Flandre re n tre r dans l’obéissance de Sa Majesté et q u ’une politique bienveillante p eu t c o n ­
trib u e r beaucoup à ce résultat, le M onarque, alin de ne pas ferm er cette porte de la réconci­
liation, prie la Duchesse de se résigner à rester encore quelque tem ps aux Pays-Bas, p o u r les
raisons q u ’il le u r a exposées longuem ent par écrit. Aussi bien l’on a fait com p ren d re h Aldobrandino q u ’il devait ajo u rn er toute réplique ju s q u ’à ce que la Duchesse eût pris connais­
sance de toutes les explications du Roi et lui eût rép o n d u . L’agent de M arguerite a dû obéir
po u r ne pas p erd re son crédit et l’espoir de continuer à o b ten ir q u ’on l’instruisît des réso lu ­
tions de Sa Majesté, au sujet des affaires q u ’il est chargé de traiter au cours du voyage de ce
Souverain en Portugal.
Le Roi a d'ailleurs défendu de co m m u n iq u er quoi que ce soit de cette affaire aux agents de
Son Excellence (Alexandre Fainèse, prince de Parm e). 11 ne veut pas que la chose soit ren d u e
publique en Espagne ni aux Pays-Ras avant que le prince de Parm e ne se soit décidé à
accepter les lettres patentes qu'on lui expédie en ce m om ent. El, com m e le co u rrie r p o rteu r
des résolutions du Roi a pris le chem in le plus long, parce q u ’il est le plus sû r, l’on a
défendu à A ldobrandino de co rresp o n d re avec la Duchesse, sinon par le co u rrier ordinaire
de Sa Majesté, afin que scs lettres ne parviennent pas à N am u r avant celles du Roi. N éan­
m oins, A ldobrandino, ne d o u tan t pas que sa dépêche n ’arrive à la Duchesse avant celle de
Sa Majesté, a voulu, p our n e pas laisser sa maîtresse dans l’incertitude, la p rév en ir p ar celle
occasion de ce qui se passe. Mais il la supplie de j^ui gard er le secret et de ne rien écrire ni
rép o n d re au Roi avant d’avoir reçu ses Ici 1res. Du reste, avant de p re n d re cette déterm in a­
tion, il n ’a pas m an q u é de dire tout ce qu’il fallait p our am en er le Roi à laisser la Duchesse
re to u rn e r dans scs Etats (de Parm e). Mais Sa Majesté a persisté dans sa résolution de (faire
rester la Duchesse encore quelque temps aux Pays-Bas). Et A ldobrandino craint bien que le
Roi ne voudra pas modifier sa m anière de voir. Quoi q u ’il en soit, il n’en continuera pas
m oins h suivre les instructions de la Duchesse au sujet du reto u r de celle-ci en Italie, encore
q u ’il ne sache pas ce q u ’il p ourrait dire ou répliquer:! cet égard q u ’il n ’ail déjà dit et r e p r é ­
senté tant et plus.
Le prince de P a rm e a écrit à Guillamas, son secréiaire, pour q u ’il parle ou fasse parler
par Nicelli à Sa Majesté du châtcau de Plaisance. Il rappelle ses no m breux services et entre
au tres celui qu ’il vient de re n d re au Roi, et des plus signalés, par la prise de Tournai. Si
590
APPENDICE.
toulcfois Guillamas n e juge pas à propos de traiter la question en ce m om ent, il aura soin
d ’en p re n d re note et, à la p re m ière occasion favorable, il env erra un co u rrier exprès
au Prince (de Parm e) p o u r que celui-ci ccrivc à ce sujet au Roi et à tous ses amis et
m ette toutes scs influences e n j e u . Guillamas, qui est l’ami d'A ldobrandino, lui a non seu ­
lem ent m ontré la lettre du P rin ce, mais lui a dem andé conseil. Aldobrandino lui a répondu
q u ’il ne savait que lui dire, sinon qu'il avait appris de quelques confidents du Roi que le
m o m en t n ’était pas venu d ’en tam er cette affaire. Guillamas est resté indécis. A ldobrandino
ignore ce q u ’il fera. C’est un hom m e timide, peu instruit, sans expérience, nullem ent apte à
conduire des négociations de cette im portance, tout en étant très attaché et très dévoué au
prince de Parme. Celui-ci se confie trop à toutes sortes de gens, et il n'est pas étonnant, dès
lors, q u ’il soit aussi souvent induit en e rre u r. G om m iccourt qui ne laisse rien passer q u ’il ne
convienne de dire, en dira bien d’autres lorsqu’il aura été inform é de la dépêche expédiée
p a r le Roi à la duchesse de Parm e, sans q u ’on lui en ait louché un mot. A ldobrandino
le p rép are adroitem ent à recevoir cette nouvelle. Il n ’en sera pas très satisfait, d ’au tan t
plus q u ’il a de grandes prétentions, en tre autres au gou v ern em en t laissé vacant aux PaysBas par la m ort du seigneur de Vaux
II.
A L D O B R A N D IN O
A LA
DUCHESSE DE
PARM E.
(Archives Farnésiennes à Naples, autographe, fascicule 2.)
Lisbonne, le 2 jan v ie r 1K82.
Serenissima Madama, Doppo l’haver liieri scriilo a Voslra Allczza, il Signor Don
Giovanni Idiaquez m ’Iia falto chiamare*1 et mi a moslro di ordinc di Sua Maeslà le
k ltere ehe Ici scrive a Voslra Allczza et al Principe di Parma, sopra i parlicolari clie
sono a mio carico el sebene con quesl’ ordinario non manderanno le speditioni cl letere
originali per non essere in ordinc, et per non avcnturarle, nientedimeno mi à signilîcalo
clie daranno a Voslra Allczza qualclie lum e di questo dispaeio, et poeo n’è rnancato,
ciie non mi abino dato la lelera di Sua Macsîà per Voslra Allczza acio la melessi in la
mia cifera per mandarla con questo spacio a Vostra Allczza; ma poi si sono resoluii di servirai de la eifera comune clie anno con tulti i minislri, et poiche mandano
copia di delta leltcra di Sua Maeslà, non starô a replicate inedesime eose, ma solo dirô
1 Commencent les chiffres.
APPENDICE.
591
a Voslra Altezza che le moite ragioni alegate da lei anno mosso Sua Maestà à fare al
Principe di Parma il govcrno inlero et desidera che la cosa non si pubrichi per degni
rispctli se non in caso di necessità ô clie il Principe di Parma pure vogli cosi; in ollre
essendoci dua strade per ridurre quei paesi a la débita obedienza, l’una quella de le
armi et de la forza, l’altra quella délia misericordia, à Sua Maestà è parso clie l’una et
Paîtra si adoperi et resti aperta, et quando Vostra Altezza di présente fussi in Italia, Sua
Maestà si risolveria à conslrignerla di venire in questi stati per operare cosa di tanlo
merito in caso di bisognio; et questa parte de la misericordia, conviene cbe sia esercite (sic) da Vostra Altezza et non d’allri, perebe la sapra bene esercitare, si per il valore
et bontà sua, come per la mol ta conoscenza, ehe à degli umori di Fiandra; l’altra de la
forza conviene cbe resti intera al Principe di Parma al quale si darà modo di csercitarla in altra forma cbe non si è fatto sin qui. Et quando pure Sua Maestà non avessi
nessuno di questi fini et fussi resoluio cbe lo stare di Vostra Altezza in Fiandra non
fussi di molto servitio, nientedimeno non si risolveria a darli lieenza ehe cosi in un
subito se ne tornassi in Italia, perebe si fariano molli discorsi, et si diriano delle cose
poco convcnienti al servitio et reputatione di lutte le parte; onde per tutti questi rispelti Sua Maestà à resoluto : è se servitio di tutti cbe Voslra Altezza s’intrattenga
ancora un poco di tempo per costa, et dice clie cosi com e lei si è saputo cosi bene
governare nelle cose di fuora, cosi lo sapra ancora fare in quelle di casa sua, et non
sapria con parole esprimere a Voslra Altezza il zelo con cbe Sua Maestà traita i parti culari di Voslra Altezza, et la conpasione clie gli à tenuta et le tiene, clie in vero è
senza termine ô misura; et la determinatione clie ora à presa Sua Maestà è fondata nel
zelo del servitio di Idio, cbe è tanto congiunlo con quello di Sua Maestà il quale spera
ebe Voslra Altezza averà più in consideratione cbe nessuno altro suo comodo o contento
parliculare, et è assicuratissima ehe Voslra Altezza non farà a la voluntà et preglii di
Sua Macstè altra reprica (sic) nonoslanle quello cbe da m e gli è stato rimostro Et
perebe il corricre non mi da tempo d’allargarmi più, reslo senz’ altro, baciendo à Voslra
Allezza le serenissirr.e mani et pregandole ogni m aggior félicita.
II.
RÉSUMÉ.
C o m m e A ldobrandino venait de term in er sa réponse à la Duchesse, don Ju an Idiaquez l’a
fait ap p e ler et lui a m o n tré de la p art du Roi les lettres de Sa Majesté à Son Altesse (Margue­
592
APPENDICE.
rite de Parme) et ail prince de P arm e (Alexandre Farnèse). Ces lettres étaient relatives à
l’affaire particulière p o u r laquelle la Duchesse a envoyé A ldobrandino à Lisbonne. Les lettres
du Roi n ’étant pas tout à fait en o rd re, il fut décidé q u ’A ldobrandino en tran sm ettrait un
résu m é à la Ducliessc. Peu s’en fallut m êm e qu'on ne rem it telle quelle à A ldobrandino la
lettre de Sa Majesté à la Duchesse, avec prière de la joindre à la sienne. Mais l’on s’est ravisé
ensuite et l’on a décidé de se servir du chiffre que possèdent tous les ministres. Donc, puisque
l’on envoie une copie chiffrée de la lettre originale du Roi à la Duchesse, Aldobrandino
ne rep ro du ira pas les m êm es considérations dans sa lettre particulière à la Duchesse. 11 se
contentera de dire que scs nom breuses représentations au Roi ont am en é Sa Majesté à
confier au prince de P a rm e le g ouvernem ent intégral des Pays-Bas. Seulem ent le Roi
désire que la chose n e soit pas ren d u e publique, sinon en cas de besoin ou que le prince
de P arm e le veuille absolum ent. De plus, comm e il y a deux voies p o u r arriv er à la
soumission des Pays-Bas : la p rem ière, qui est la voie des arm es et de la force, et la
seconde celle de la m iséricorde, Sa Majesté a cru q u ’il fallait p re n d re les deux et les
laisser ouvertes l’une et l’autre. C’est au point que si la Duchesse était déjà reto u rn é e en
Italie, le Roi la rappellerait forcém ent aux Pays-Bas p o u r rem p lir au besoin cette mission
conciliatrice. Perso n n e ne peu t m ieux s’en acquitter que la Duchesse, grâce à son esprit bien­
veillant, à son habileté et à sa gran d e connaissance du caractère flamand. Q uant au rôle de la
force, il incombe au prince de Parm e, et on lui donnera les m oyens de l’exercer a u tre m e n t
que p ar le passé. Au surplus, qu an d m êm e le Roi ne serait pas guidé p ar ces raisons et ne
croirait pas aussi utile à son service de reten ir la Duchesse aux Pays-Bas, il ne p o u rrait se
réso u d re tout de m êm e à la laisser re to u rn e r sub item en t en Italie, parce que ce brusque
d ép a rt donnerait lieu à toute sorte de com m entaires fâcheux. Donc, Sa Majesté a décidé que
la Duchesse devait reste r encore quelque tem ps en Flandre, et le Roi com pte, à cet effet,
su r le dévouem ent de la D uchesse à sa maison. Sa Majesté, de son côté, se m o n tre en toute
occasion pleine de sym pathie et de sollicitude p o u r la D uchesse; le Roi espère enfin que la
Princesse fera passer les intérêts de la m onarchie avant scs convenances particulières et ne
fera plus d’au tre objection à l'ordre cl à la prière q u ’il lui exprim e.
111 .
G1LRERT DE LA BARRE A ALEXANDRE FARNÈSE.
(Archives de l'audience, liasse 20H.)
Alost, le S janvier 1882.
Ce matin, environ les six heures, Pennemy s’est présenté devant eeste ville (la
cuydant bien emporter), avec dix huyct compagnies d’infanterie et noeuf de cavailleric,
APPENDICE.
593
Com m e aulcuns Albanois, ayant esté slradié le soir devant, avoyent entendu des
paysans voizins de Baslerode, là où que les trouppes ont passé l’Eseault, nous pensant
par ce abuser et nous faire doubler d ’ung aultre endroict que là où qu’ilz sont vcntiz, à
raison qu’estant passé l’Escault ilz ne se pouvoient attacher au lieu là où qu’ilz ont
tenté la fortune, sans passer la Dcndre; ce que vérisimelement est à croire qu’ilz ont
fait parmy la ville de Dcnrcmondc. Du elief qui conduisoit les trouppes ne suis acertené, et finalement ilz ont escliellé la ville à l’endroict d’ung lieu dict le Domm elare,
pour estre illccq les vanes fort rabassez (com m e ilz avoient espié) par innundation et
ouverture de la dycke voizine au bollcward de la porte de Denremonde. Toutcsfois ilz
ont trouvé l’caue plus liaulte qu'il/, ne pension!, d’aultant que on y avoit incom m encé
à besoigner; et ilz sont esté conslrninlz de honteusement se retirer, et y laisser leurs
escbelles au nombre de quatorze ou quinze, et abandonner fondasses, barquebeusiers
et aultres armes avec les martcaulx, qui debvoyent servir pour rompre les serures de la
porte. Ils s’estiont advanebez bien trente ou quarante avecq les eseliclles jusques au
rampart. Aulcuns bransloyent leur picques par desur dedens la ville. Les aultres qui
les sccondiont rem plissojcnt les fossez. Le reste de l’avant garde accostoioit le bolle­
ward dudict Dommelare, prestz pour se jetter dedens les fossez ne fust esté que les
premiers estiont si vivement repoulscz et renvcrccz; de sorte que plusieurs y sont estez
blessez et demeurez. Ce que ne pouvons sçavoir pour estre tous les corps par culx
em m enez; mais com m e jà doublions de leur surprinse, j’avois commandé aux capi­
taines, tant de la ville que de la garnison, d’eslrc et tenir gens plus alertz ; desqueiz
quy se trouvoient à cest endroict se sont deuem ent acquictez et signamment la senti­
nelle quy estoit bourgeoise, com m e at faici le capitaine Gcorec, quy survenant incon­
tinent avecq sa compnignic les list retourner plus viste que le pas, com m e j'espère que
soustiendrons avec la grâce de Dieu aultres leurs eiïoriz; et n’eussions laissé de faire
une sortie pour les donner une bonne main, ne fust esté que craindions intelligence et
trahison par dedens, com m e Vostre Allezc m ’en avoit advertie. Ce considéré et le bon
debvoir des soldatz, icclle serai servie d’avoir pour recomm andé le payement de la
garnison, com m e plus ayant de bcsoing de quelque img au ln e; et icellc encouraigerat
par ce de plus, tant les bourgeois que les soldatz, au deu s e n ic e de Sa Majesté. Au
surplus je prie Vostre Alicze de me vouloir m ander ce que ultérieurement en debvray
faire louchant le saisissement de plusieurs bourgeois suspeetz et signam ment de
Messieurs Jehan et Ghysbreeht Duboscli, pour raisons contenues en ma précédente
du xxiii0 du mois passé, et pour leur païens et amys, quy allèguent en leur défension
privilèges de la ville, à sçavoir qu’ilz ne sont justiciables que devant leur juge com pé­
tent, et que au bout du troisiesme jour on les doibt insinuer la cause et faire preuve
souffisante du faiot que on les impose...
T ome
IX
75
5U4
APPENDICE.
IV.
GEYLINCK 1 A ALEXA NDRE FARINÈSE.
(Archives de laudience, liasse 208.)
Alost, le 2 janvier 1582.
Com me hier au soir quelques Albanez estaient sortis peur balire la sirade *, vers le
quartier de Basserodc, ont le meisme soir rapporté à Monsieur de Moscron 3, noslre
gouxerneur, que l'enncmy avoit passé la rivière de i’Escault et que le bruict couroit
qu'il avoit queleque surprinse sur ceste ville. Sur quoy lediet sieur gouverneur
commande lant aux capitaines de la cavallerye et d'infanterie que aux centeniers des
bourgeois, que chacun s’auroit à tenir prest avecq ses armes et alert. Et com m e les
adverlences n’esloient auleunement asseurées, si est que ce jourd’huy à la diane 4, entre
les eincq et six heures, l’onnemy s’est venu présenter devant cesle ville avecq grand
nombre de cavaillerye et infanierie et faict dresser h s eschelles endroict du lieu nommé
le D cm m elarc entre les portes de Garni et T enrem ondc, où qu’ilz trouvoient les eaues
basses par la rupture de la dicque, joinete au kollewer de la dicte porte de Tenrem onde,
s’estans tellement advancluz sur la muraille, qu’ilz avoienl jetiez leurs dem ies picqucs
par dedans sur les ram pars pour se jeeler en bas ; mais com m e les sentinelles estant
bourgeois les ayans apperçeu avoit crié : arme! arme! a près avoir vailan.ment défendu
les murailles et jc e lé d e hauli en bas deux ou trois des ennem ys, at esté secourru de
deux ou trois aullrcs, dont l’ung estant aussy bourgeois est grièvement blcsché d’ung
coup de baie, jusques ad ce que ledict sieur gouverneur, ayant esté tous la nuict debout,
y est survenu avecq renforcement des soldatz et bourgeois, et après le capiteyne George
avecq sa cavaillcrje; occasion que l’enncm y a esié constraint de prendre la retraite, à
sa grande honte, y laissant eschelles, pons, lances, picqucs, harequebouses, espées,
marteaulx et aultics instruments et armes...
1 Thom as Geylinck ou Ghylinck était greffier de la ville.
’ Slrade, cslradc, course; battre l’eslradc, courir, chevaucher.
* Gilbert de la Barre, seigneur de Slouscron, était grand bailly et gouverneur d’Alost. V ojrz
Geschiedenis van Ja lst, t. IV, p. 84.
* La diane, coup de tam bour donné à la pointe du jo u r ou à la naissance du jour. (La ( urne de
Saintc-Palaye, Dictionnaire historique, t. V, p. 189.)
APPENDICE.
593
V.
M ARGUERITE DE PARME A ALUOBRANDINO.
(Archives Farnésiennes à Naples, fascicule 1052.,)
N am ur, le C janv ier 1582.
Per la via di Lione al 1i 20 del pa«sato vi serivessimo, rispondendo aile voslrc leltere
sino alliora riocvutc, la più frcsea de’ 20 di novembre. Dipoi non è comparso allre vostre
se ben di Madril ne habbiamo con l’ordinario di Lione de’ 27 del medesimo. Et stiamo
con niaraviglia elie sino ad liora non sia venula la risposta cl resolulione di Sua Maeslà
da noi (anto desiderata, (ullavia leniamo per fermo non possa lardarc a comparire, et clie
debbia essere corne conviene et a nostra salisfaltione, stante maxime ehc haverese rimostrato complilissimanienle lutto quello elie v’incaricassimo, et che siale informalo esser
nceessario per la buona eonelusionc di detto negotio. Et vi rcplichiamo che lo star in
questa maniera non è punto approposilo nè per il servilio di Sua Maeslà, ne per nissun’ aitra eosa. Ci serive Samaniego essersi risoluto in eonsiglio concedcre al Signor
Duea l’assenso per vender le terre elie tiene in regno con conditione . . . .
V.
TRADUCTION.
Nous vous avons ccrit, le 2 0 du mois passé, p ar la voie de Lyon, en réponse à vos leilres
reçues ju s q u ’à cetlc date, et dont la dernière était du 2 0 novem bre. Depuis, nous n ’avons pas
ou de vos nouvelles, bien q u ’il nous soit parvenu d ’au tres lettres de Madrid p ar le co u rrier
ordinaire de Lyon du 2 8 du m êm e mois de novem bre. Nous som m es étonnée de ne pas
encore avoir vu arriv er la réponse et la résolution de Sa Majesté, lesquelles nous désirons
ta n t connaître. Toutefois nous somm es convaincue q u ’elles ne tard eron t pas à v en ir et
sero n t ce q u ’elles doivent être el nous d o n n ero n t toute satisfaction. Nous y com ptons d ’a u ­
tant plus, que vous aurez rep résen té tout ce que nous vous avons chargé d'exposer el savez
être nécessaire pour la conclusion de celte affaire. El, nous vous le répétons, il ne convient
59(>
APPENDICE.
ni au service de Sa Majesté, ni à aucun point de vue que nous restions ici dans ces con­
ditions.
Samanicgo nous écrit qu'il a clé résolu en Conseil d’accorder au seigneur Duc (de Parm e)
l’autorisation de v en d re les biens q u ’il possède dans le royaum e (de Naples), à la condition
d e ................................. (Voyez p our ces conditions les lettres de Marguerite de Parm e au car­
dinal de Granvclle, G janv ier lîi82, 2e supplém ent, p. 483, et à Samaniego, égalem ent du
6 janvier 1Ü82.) (Appendice.)
VI.
M ARGUERITE DE PARME A SAMANIEGO.
(Archives Farnésiennes à Naples, fascicule 1652.)
le 6 janvier 1882.
Vi scrivessimo alli 20 del passalo, quanto ci parse convenire. Dipoi babbiamo ricevut»
la vostra Ieltera de’ 27 di novembre, el inteso corne il Cardinale Granvela vi haveva dettor
essersi risoluto, che al Signor Duca mio si dia assenso et licentia per vendorc le terre
che ticne nel regno di Napoli, et che le ypotecha del mio aritifato si passi sopra Novarra
con conditione . . . .
Si doverria baver consideratione aile grosse spese che Sua Eccellcnza ha fatto irt
mandar Don Ranuccio, mio nipote, a servir la Maestà delT Impératrice nel viaggio df
Genova, clic passano 4 0 m scudi, oltre ad allre considerasioni. . . .
Li credili per la voslra provisione dell’ anno présente, et per le speee deile eollre e
guanti, vi si sono mandati dupplicatamente, aspettiamo d’intendere che li habbiate
riccvuti.
Con desiderio sliamo aspettando risposto et rcsolutione da Sua Maestà inlerno a
questo governo, maravigliandoci che sino a hora non sia comparsa, et dell’ Aldobrandino non babbiamo letlere doppo quelle de’ 20 di novembre.
APPENDICE.
VI.
TRADUCTION.
iNous avons écrit le 20 du mois d ern ier tout ce q u ’il nous a paru convenable de vous faire
savoir. Depuis, nous avons reçu voire lettre du 27 novem bre, p ar laquelle nous avons ap p ris
que le cardinal de Granvelle vous avait dit q u ’il avait été résolu de d o n n er au Seigneur Duc,
m on Seigneur, l’autorisation et la licence de vendre ses terres situées dans le royaum e de
Naples, et de rep o rte r su r N avarre H y p o th è q u e concernant mes biens parap h ern au x , à la
condition de... (Voyez la lellrc de M arguerite de Parm e au cardinal de Granvelle, du G ja n v ier
1582. — Deuxième supplém ent, 1, p. 485.)
On devrait p re n d re en considération les grandes dépenses que Son Excellence (le duc
de Parm e) a faites p o u r p erm ettre à Don Ranuce, m on pelit-fils, d’accom pagner Sa Majesté
l’im pératrice d ’Allemagne dans son voyage à Gcnes, lesquelles dépenses dépassent la som m e
de q u aran te mille écus, in d ép en d am m en t de... (Voyez la lettre pré-rap p elée de M arguerite
de Parm e à Granvelle.)
Les lettres de change p our votre provision de la présente année ainsi que p o u r vos m enues
dépenses vous ont été adressées en double expédition. Nous attendons que vous nous en
accusiez la réception... flbid.J
Nous désirons connaître et attendons la réponse et la résolution de Sa Majesté co n cernan t
le gou v ern em en t de ce pays; nous nous étonnons q u ’elles ne nous soient pas encore p arvenues
et que nous n ’ayons pas reçu de lettre d ’Aldobrandino depuis celle du 20 novembre. flbid.J
VII.
ALDOBRANDINO
A MARGUERITE
DE
PARM E.
(Archives Farnésicnnes à Naplcs, autographe, fascicule 2 )
L isbonne, le 7 janvier 1582.
Serenissima Mailama, Hoggi sono olto giorni scrissi a Vostra Altezza a lungo, et
hora di tutlo mando un dupplicato. Pcro non m ’ occorre molto piu che dire, sen on clie
per il cammino d ' Italia liunno mnndato a Vostra Altezza et al signor Principe le lellere
598
APPENDICE.
oiiginali <li Sua Macslà, et tulli i rccapiii ncccssarii. Ilicri liebbi una gratissima
audienza di Sua Macslà et le dissi corne quesii Ministri m ’ liavcrano dichiarato il conicnulo 1 de lo spacio clic anno inandalo, et clic poiclie in voce cl in scritlis liavevo
detto tuito quello clic ni’ occorreva piu et piu voile a Sua Macslà et ai ministri, et
sapendo clic sopralullo s’ era l'alto matura considcralione non saprei ehe aggiungerc ne
ehe replicarc, sin ehe Voslra Altezza non rispondessi a dello dispaelio. Sua Macslà mi,
rispose clie non dubitava punto clic Voslra Altezza non lasccria, eoine baveva fatlo
senipre, di conformarsi con la sua volunla — Feei un caldissimo olïicio per il cardinal
Farnese nella susianlia clic Voslra Allczza mi liavcva ordinato. Suà Maeslà mi rispose
clic teneva dclto 1 Cardinale’, in quel coneello ehe ineritava I’ clïeltionc clic sapeva le
porlava, et clie ncll’ occasione non lasceria di moslrarselc amorevole, et in somma et
nelle parole cl nol sembiante m ostiô mol la satislallione, cl una buona volunlà verso 1
di dclto Cardinale. Et questo ofiilio sebcnc 1’ ho fatlo coniro al parère di questi ministri,
niente di meno voglio credere, clic non possa se non haver giovalo ail’ inlcntione voslra.
Raccomandai il Conle di Mansfelt, et Sua Maeslà mi rispose, clie faria consideratione
sopra quanto Vostra Altezza le rieordava. Pier Francesco Nicelli subilo doppo me
liebbe audienza da Sua Macslà et le delie largo conlo dello sialo presente del Pacse, et
parlô anco caldcmcnte degli interessi del Cardinal, et liebbe la medesima risposla ehe
liebbi. Enlrô in ultimo sopra i parliculaii 1 del castcllo de Piacenza, essendo slalo
cosi consiglialo da quel sccrclario di Sua Eccellcnza qui residente. El Sua Maeslà a
questo non rispose parola; cl il medesimo fece don Giovanni Idiaquez quando me parlô
ma nel resto il detto Nicclli è stato ben visto, cl per essere qui liomo nuovogli bo fatlo,
continua assisleneia et lia tocco con mano 1 in ehe coneello Vostra Altezza qua c tenuta
cl quel clie importa a questa casa l’onbra di Voslra Allczza. Et faro opera clic presto sia
spedito.
Sua Macslà si irova di salute benissimo cl lutto il pcnsicro c volto a giuntarc le pro­
vision! per lare I’ irnprcsa di queste isole Terzete, per la quale si mellono insicnie
x mila failli Spagnuoli et gli Alcmanni clic saranno qua, et 1’ armata sarà di 60 nave
et xx galcrc almcno. La Scrcnissima Imperairice liavcva da fare questa fesla passata
dei Rc in lîarzelona, cl questo Carnnvale un tratto sara Sua Macslà in Madrid. Chc è
quanto per hora posso dire a Voslra Altezza, alla quale bacio hum ilm cnle le serenissime mani et le pregho ogni maggior félicita.
’ Chiffres.
APPENDICE.
599
VII.
RESUME
Après avoir confirmé le contenu de sa d ern ière dépêche, A ldobrandino écrit à la Duchesse
q u ’il n’a rien de nouveau à lui m ander, sinon q u ’il a obtenu hier u n e audience du Roi.
Sa Majesté ne doute pas que la Duchesse ne continue à se conform er à la volonté royale.
Le Roi a exprim é aussi toute sa bienveillance p o u r le cardinal Farncse dont l’agent de
M arguerite a parlé à Sa Majesté, bien que les Ministres espagnols le lui eussent déconseillé.
A ldobrandino a recom m andé égalem ent au Roi, le com te de Mansfckl, de la part de la
Duchesse, et le Roi a prom is d ’avoir égard à la recom m andation de la Princesse. Nicelli a eu,
à son tour, u n e audience, dans laquelle il a expose au Roi la situation des Pays-Bas. Il s’est
fait le d éfenseu r chaleureux des intérêts du cardinal de Farnèsc, et le Roi lui a fait, à cet
égard, la m êm e déclaration bienveillante q u ’à Aldobrandino. Puis Nicelli a parlé de l’affaire du
château de Plaisance, mais Sa Majesté ne lui a rien répondu à ce sujet. Don Ju a n Idiaquez
n ’a pas été plus explicite à ce sujet dans l’entretien q u ’il a eu avec Nicelli.
Le Roi se porte bien. T oute son activité est tournée en ce m om ent vers les m oyens à
trouver pour réu n ir les provisions nécessaires à l’expédition des îles Tercère. On com pte
ré u n ir 10,000 fantassins espagnols auxquels l’on ajoutera tous les soldats allemands, qui sont
en Portugal. L’escadre se com posera de GO navires et de 20 galères au moins.
L’Im pératrice d ’Allemagne est allée passer les fêtes royales à Barcelone, et le Roi sera de
reto u r p our le carnaval.
VIII.
ALEXANDRE DE PARME AU ROI.
(Archives de Sinaancas, Papiers d’Ëlat, Flandre, liasse 585, fol. 4.)
T o u rn ai, le 12 jan v ie r 1H82.
Con m i poslrer despacho, t u \ o duplicr.do ira con esta, signidque â Vuestra Mageslad
lodo lo que se me ofrecia sobre la necosidad que liay aqui de soldadesca estrangera
sino se pretende perdello todo, y del u rmino en que quedaba el negocio, apuntando
600
APPENDICE.
que no estaba fuera de opinion de poder acabar que con satisfaccion destos pudiesse
Vuesira Magestad volver à enviai-aca Espanoles, que à mi juicio es el unico remedio y
d mas apropriado y que a su real servicio y buen fin deslas cosas mas conviene.
Lo que puedo avisai- despues aca à Vuestra Mageslad es que estos pueblos ban conlinuado de icner eierto Ienguage y proposilos y el clero deslas provineias, y aun algunas villas se mueslran lan determinados de querer remiiir todo à la volunlad de
Vuestra Mageslad.
............................Llegando el negocio a éstos lerminos y siendo neeesario cinpezar à
ganar alguno deslos senores que atraviesan tan santa resolueion, resolvi de valcrme
del medio de un Espanol, que s i n e al Conde de la Lcin que no ha sido por el passado
en tan buena opinion como conviniera, y en fin desto y de ver que podria succeder el
negocio, aunque el y los demos que lo han eslorvado por cl passado no gustan dello;
ha resullado que el dicho conde de la Lcin me lia hablado ascguiandom e que conosciendo él que era mas que nesesaria la vuelta de los Espanoles en eslos estados, no solo
el holgaria dello, pero que para que eslo pudiese el’e cluarse como eonvenia assistiria y
serviria en todo lo que yojuzgase convenir, moslrandose muy rcsuello, de que todo se
remiiicse à la volunlad de Vuestra Mageslad, y de que inviesen hasta cinco mil Espa­
noles e y lambien euatro mil Italianos eon ellos, con que no entrasen en las plazas y
villas, no menos en estas provineias reconciliadas, mas atendiesen à la eonquista de las
demas que puedan por ccbrar. anadiendo a esto que Mos. de M onlegn i2, su hcrmano,
séria de la misma opinion y que nmy bien podia yo assegurarme dello.
............................Y por que en estos estados, como Vuesira Mageslad sabe, pueden
muclio las mujercs con sus maridos y mas la del dicho Conde que lo gobiernu absolulamenle, passando por Valencianas adonde e s l a ...................................lome occasion de
irla à visitar, enlendiendo que entraria en esta platica como succediô, diciendome parlicularmente que era fuerza que viniesen Espanoles.
........................... habiendo yo ganado de mi parie y no sin artificio al abbad de San
Vast que esta aqui, lie rcsuello de llamar al marquez de Rubes 3 que esla con la gcnle
en Flandes, y enlrar en platica con él deste negocio.
............................Si cl marquez viene en eslo, no bay que dudar de Mos. de Monlegni
que sucle seguir de mejor gana su parcsccr que el del Conde, su hcrmano.
............................De lo que suecdicre y resultare desta negociacion, avisare à Vuesira
Magestad con la brevedad que se requière, si bien por otra parte cnienderà lo mismo
del abad de San Vast, que paresce dessea ir con esla resolueion y lleva aparencia de
salir con que le envicn à cl a Vuestra Mageslad.
1 Philippe, comte de Lalaing.
* Emmanuel de I.alaing, seigneur de Monligny.
5 lioberl de Melun, marquis de Roubaix.
APPENDICE.
601
............................assi para reprimir Franceses, como para liaccr los progresos que se
preiendcn, consiste todo en que la gcnle que Vueslra Mageslad lia de enviar ae lialle
aqui cuanlo antes fuerc posiblc y que el la sea (al que en llegando se puede emplear y
saear della algun noiable scrvicio.
............................cnliendo que . . . .
los maeses de eampo della no sean de
los que aca lian dado desgustos, y assi no eonvernia que viniese Don Hernando de
Toleda de quien no tiencn satisfaction, y los que conocen los de la nacion, que aca linn
servido muestran a Io que entiendo, rccibirinn contenlo que por maeses de campo
viniesen cl eoronel Cristoval de Mondragon, Pedro de la Paz, y el eomisario general que
fue de la caballeria legera, Anlonio de Olivera.
............................y enQn scran los Italianos inejores y de mejor confianza que eslos
Valones,
............................verdad c sq n e a lo que cnliendo iMos. de Monlegni prelendera de scr
general dcllos, y yo soy de parescer que no convenga le liaya, . . . .
pero cl
qucda algo scnlido porquc no scle lia dado cl gobierno de Flandes y es razon lenellc
salisfcclio.
............................convcridra pagar cada m ss si fuera posible para que sc pueda suslentar y lener en bucna diciplina; se liabra forzosamente de formar eslado de viluallas
y de arlilleria y do acudir a mil eslraordinarios, quc montara mucho.
VIII.
TRA DUCT ION.
D ans ma d ern ière dépêche, dont duplicata ci-joint, j ’ai exposé, à V otre Majesté, tout cc
que j ’avais à dire su r le besoin d ’avoir ici des troupes étrangères, à moins de vouloir tout
perd re. A près avoir constaté l’étal de la question, j ’ai explique com m ent il ne m e paraissait
pas im possible que Votre Majesté envoyât aux Pays-Bas des soldats espagnols, avec l’ag ré­
m en t des populations. C’est, à mon sens, le meilleur, l’unique m oyen de po rter rem ède à la
situation, le m ieux approprié au service du Roi et le plus convenable p o u r m en e r à bonne
fin les affaires de ce pays.
Cc que je puis ajouter au jo u rd ’hui, e’est que le peuple, le clergé n ’ont pas cessé de tenir
un langage positif, et m êm e quelques villes se m o n tren t absolum ent décidées à s’en rem ettre
T omf . IX.
76
602
APPENDICE.
s u r tous les points à la volonté de V otre M a j e s t é ............................................................................................
. . . . L’affaire en étanl là el vu la nécessite de ch erch er à attirer enfin à nous
quelques-uns des seigneurs qui font obstacle à ces nobles résolutions, je me suis décidé à
re c o u rir à l’interm édiaire d ’un serviteur espagnol du comte de Lalaing. Le comte n ’a pas
toujours eu les bonnes dispositions q u ’il aurait fallu. J’ai tenté cette dém arche au p rès de
lui p our écarter l’opposition aux vœ ux du peuple et voir si je ne pourrais pas accomplir
celte œ u v re de réconciliation, bien q u ’elle ne fût pas faite p o u r plaire à lui et à tous ceux
qui l’avaient cm pcchce. Le résultat de ma dém arche a été que le comte m ’a dem ande un
en tretien . Il m ’a assuré qu'il com prenait toute la nécessité du re to u r des troupes espagnoles
aux Pays-Bas. Non seulem ent il en serait heureux, mais, p o u r am e n er ce résultat, il m ’aiderait
et m e servirait en loul ce que je jugerais convenable, très décidé, au reste, à s’en rem ettre
p o u r tout à la volonté de Votre Majesté, n o tam m en t q uan t à l'envoi de cinq mille Espagnols
et m êm e de q u atre mille Italiens. Ces troupes n ’en treraien t pas dans les villes el places
fortes, ni dans les provinces réconciliées. Elles seraient em ployées à la conquête des p ro ­
vinces q u ’il reste à recouvrer. Il a ajouté que Monsieur de Monligny, son frère, serait du
m êm e avis et que je pouvais très bien m ’en a s s u r e r .....................................................................................
. . . . Dans ce pays, Votre Majesté le sait, les femmes ont un grand pouvoir su r
leurs maris, surtout celle dudit comte de Lalaing, qui le gouverne absolument. Donc, passant
p ar Valenciennes, où elle se trouve, je profitai de l’occasion pour lui faire une visite, ne
doutant pas q u ’elle ne répondit à mes avances. C’est ce qui arriva. Elle me déclara notam ­
m ent que force était de faire venir les E sp ag n o ls...........................................................................................
Après avoir gagné à ma m anière de voir, non sans une certaine habileté, l’abbé de SainlVaast, qui est ici, j ’ai résolu d ’appeler auprès de moi le marquis de Roubaix, qui se
trouve avec l’arm ée en Flandre, et de traiter avec lui l’affaire du rappel des troupes
étrangères.
. . . . Si le m arquis se rallie à ma m anière de voir, je ne doute plus du tout de
Monsieur de Monligny, habitué à suivre encore plus les avis de Roubaix que ceux de son
frère (le comte de Lalaing).
J ’aviserai Votre Majesté aussi vile que de besoin des résultats de celle négociation. Aussi
bien Elle aura reçu les mêm es nouvelles de l'abbé de Sainl-Vaast, qui, parait-il, désire se
re n d re en Espagne à celle fin, et il est probable qu’il réussira à se faire confier une mission
auprès de Votre Majesté.
. . . . Aussi, pour a rrê te r les Français, comme pour avancer nos affaires au grc de
nos désirs, il faut, tout est là, que les troupes à envoyer par Votre Majesté arrivent ici le
plus tôt possible et q u ’elles soient assez nom breuses p our être utilisées et pouvoir rendre
des services notables.
11 ne faut pas que les maîtres de camp soient pris parm i ceux qui se sont rendus im p o ­
pulaires ici. Il ne conviendrait donc pas de laisser venir ici don Fern an d de Tolède, dont ce
pays n ’est pas satisfait. Ceux qui connaissent ce peuple, qui ont servi aux Pays-Bas, affirment,
si je suis bien informé, q u ’on recevrait avec plaisir comme maîtres de camp le colonel Cbristoval de Mondragon, Pedro de Paz el l’ancien commissaire général de la cavalerie légère,
APPENDICE.
603
Antonio de O livcra..............................................................................................................................................................
...........................et enfin les Iîaliens vaudront mieux et inspireront plus de confiance que ces
W a llo n s ...................................................................................................................................................................................
A la vérité, M. de Montigny, à ce que j ’apprends, aurait la prétention d ’en être le général,
mais je pense que cela ne convient point..............................................................................................................
Mais il est quelque peu froissé de ce q u ’on ne lui ait pas donné le g ouvernem ent de la
F landre, et c’est une raison p o u r le satisfaire......................................................................................................
. . . . Il sera convenable de payer (les troupes) chaque mois, si possible, afin de
m ain ten ir la discipline; on sera forcé de faire un état des dépenses p our le service des vivres
et de l’artillerie, et de p o u rv o ira mille frais extraordinaires, ce qui augm entera beaucoup le
m o n tan t des somm es à envoyer.
IX.
DÉCLARATION DU GOUVERNEUR DE LA VILLE ET PR ÉV Ô TÉ DE BINCI1E.
(Archives de l'audience, liasse 209.)
........... .. le 12 janv ier 1582.
Charles de la Hamaide ', chevalier, seigneur de Cherens, etc., gouverneur de la ville
et prevosté de Bincli, aussi bailly des bois en la Molle dudict Binch, salut. Savoir
faisons à tous qu'il apperlicndra que les villaiges, censses et maisons d ’icelle prevosté
ont estez tellement ruyncz, bruslez et ghatez durant ces troubles derniers, qu’iceulx,
du moins la plusparl, sont demorez vaghes et inhabitez des héritiers et fermiers,
lesquelz sont morlz de povrelé; m eisme taut peu qu’en estoit demorez en rest, ieeulx
sont encore journellement pilliez de leurs biens et bestiaux et em m enez prisonniers par
les ennem is de Bruxelles et autres; de manière qu’iceulx sont conslrains habandonner
leursdicts liérilaiges, sans en povoir tirer aucuns fruys nv proflit, nonobstant lesquelles
pilleries, loulles et ruynes de ceste province, sans à ieelles prendre reghars. Les rentiers
ayans renies sur icculx en herilaiges ne cessent de faire plainte pour faute de payement
de leurs ancrages advenus durons cesdicls troubles, aflïn de le faire passer à vil prix à
leur proflit et de leurs hoirs à toujours, au grant préjudice des povres vesves, orphelins
ei autres n ’ayant moyen de payer lesdiis arérages, pour n’avoir tirez aucun proflit de
1 Charles de la Ilamaide clait un des principaux malconteuts. Voyez Kkuvvn de V olkaersu eke et
Diegeuick, Documents , I. I, pp. 151 et 152.
APPENDICE.
604
leurs héritaiges. La clameur desquelz nous a mcu faire cesser, pour quelque temps,
l'exécution que l’on faisoit en nostrediet gouvernement de leurs héritaiges, soubz espoir
qu’il plaira à Sa Majesté, ayant esghart auxdicts ruynes, afïîn de repeupler et remettre
en estât ledict povre désolet pays (obstnnt la riglteur du droit), leurs impartir ses grâces
et faveurs, ainsi que entendons avoir fais pour scs pays de Brabant et iNamur.
X.
FRANÇOIS DE IIENIN, SEIGNEUR DE BREUCQ, E T C ., A P H IL IP P E II.
(Archives de l'audience, liasse 20K )
T ournai, le 14 janvier 1582.
Remonslre hum blem ent Franchois de Ilaynin, chevalier, seigneur du Brcucq, Haultmonstreul, etc., qu’il plaise Vostre Maiesté, u=ant de sa clémence et bonté accoustumce,
recepvoir à reconsillalion le Sieur de Voisin ’, son oncle, ensicuvant la prière que
ledict de Voisin at passé longtemps laict, tarit par lettres, qu’aultrement vers aulcuns
seigneurs et aultres bons parens et amis, et le tout soubz tel serment et submition qu’il
p lairat à son reiour à Vostrcdicte Majesté luy ordonner et enjoindre pour dorrenavant
soy mieulx adviser, quoy faisant s’augmentront touttes obligations dudict suppliant
avecq ledict Sieur de Voisin et sesdicts parents et amis au service de Sa Majeslé.
XI.
ALDOBRANDINO
A LA
DUCIIESSE
DE
PARME.
(Archives Farnésiennes à Naples, autographe, fascicule 2.)
Lisbonne, le 15 janvier 1582.
Serenissima Madama, scrissi a Vostra Altezza alli vm del presente per via di
mercanti di Burgus, et hora mando il dupplicato et perche non ho ricevuto le leltere
1 Le seigneur Voisin était ci-devant au service Jes État?. Voyez Diegedick, Correspondance de
Valentin de Pardieu, p. 49.
APPENDICE.
60S
delli 2 del passalo che accusa havermi scritlo, ne mancho allre se non è quelle ehe mi
portô il Nicelli, non ho molto che dire. Alii x del présente comparsono qui lctlere del
Signor Principe delli xvi del passato con avviso clie Sua Eccellenza era stato a Lilla,
el che liaveva ricevulo le letterc di crcdito de 600 mila scudi, di che qua hanno senlito
piaeere, et lianno l'alto altri assenti di danari per rimellere eostà, et tullavia si va
cercando modo et forma di dare un assegniamenlo fcrmo ogni mese di 150 mila scudi
per le neeessità dicoslà. Et di Fiorenza di giorno in giorno aspettano una riposta dal
Gran Duca, perche con la sua promessa operi che mercanii Fiorenlini piglino questa
impresa, et di quanto si concludcra ne sarà Voslra Alltzza avvisata. Dciti conto al
Présidente di Fiandra ‘ et al Signor Don Giovanni Idiaquez de quanto havevo passato
con Sua Maeslà sopra 2 le cose di Fiandra, et al’uno et all’altro pare che lei non possa
fare per hora reprica (sic) ne oporsi a la volunta di Sua Macstà la quale si e resolula
secondo il parere ctconsiglio di Vostra Altezza di fare il governo intero al Principe, et
di prorare Vostra Altezza che per qualehc temps si contenii fermarsi in quelle bande,
per le cause et ragioni che ne la sua lctera le scrive Sua Maesta. Et replicando io
alcune cose in conforrnita de la intentione di Voslra Altezza, mi hanno i isposto che non
par loro che lei possa ne debba opporsi alla volunlà di Sua Maeslà, la quale resta dell’
Altezza Vostra tanto satisfalta che più non polria dire et conpatisce seco i suoi
travagli d’animo et di corpo et de la neccssila è slala astrelta a pigliare la determinalione che ha presa. Sopra délia qualle si son fatli di gran discorsi, dispute et conside­
ration! et son siale molto bene pesate le cose che rimoslrai et in voce et in scriltis, et
mi bisogno di andare molto circumspelto, corne sempre ho falto : ma sopralullo ho
tenulo sempre per mira et per scopo la dignilà et la riputatione di Vostra Altezza,
la quale Sua Maeslà piglia sopra di se. Et dello scomodo che à preso, et che sà piglierà
per lei le resla con obbligo infinilo del Principe pure che aparentemente restà satisfalissimo, et ha sentito di quesla redultione di Tornai maggior conlento che non fece
di Maslrich, et si vede che Sua Maeslà è rcsolutissima d’allendere da vero al remedio
delle cose di eostà, et secondo che ricorda et eonsiglia il signor Principe scrive aile
ville et provincie di eostà una per una, senza convocare stati generali, ehe si voglino
conientare per finire una volta la guerra di aeccltare genle foresliera, et parlicolarmente
Spagnuoli, promettendo di osservare loro inviolabilmenle tulii i loro privilegii el
secondo intendo hanno gia qua dalo ordine di levare d’Italia un buono colpo di gente
per eostà et don Pietro de M ed ici3 pretende quesla conduits, et si contcnla, corne deve
1 Ponck.
1 Ici com m encent les chiffres.
s P ierre de Mcdicis, frère de François-Marie, grand duc de Toscane, et qui suivit la carrière des
armes.
APPENDICE.
cli ragioncconlenlarsi, di scrvirc sotlo il Principe ordinantloglienc anco cosi il Duca
di Fiorenza : ma la cosa perancora non è Lien risoluta.
Delti conto al Signor Don Giovanni Idiaqucz, di (|uel d ie havcvo passato con sua
Maestà sopra il parlicolnre del Cardinal, Farnese et mi disse clie tutto stava bene, et
m ’assicurô che trovava in Sua Maestà una buona mente et inelinatione verso la persona
di esso Cardinale, ne sô ehe altre diligentie di presente si possino fare sopra questo
parliculare sopra il quale il signor Principe lia anco scritto à Sua Maestà et ha f'atlo
fare caldissimi ollitii dal Nieelli, et lia anco liavuta gratissima riposta. Ma quando a
trattato del castello di Piacenza, non l’è slato dato nessuna riposta ne da Sua Maestà ne
manco da don Giovanni d’Idiaquez ehe quando le parlô cro presente, et in questo
parliculare, non lio voluto melier bocca, essendo negotio da traltarlo con lempo pin
oportuno, et con molta destrezza. Et questo Nieelli ha liavuto per mio mezzo tutte le
enlrature et inlroduclioni, et se non fussi stato qui, l’haveria falta maie, perche il segretario 1 del Principe licne qui, non nè conosuiulo ne tenato in nessuno co n to 2 ; et fra
otto giorni deilo Nieelli sarà spedilo et credo sene tornerà per il cammino d’Italia, non
essendo quel di Francia hora molto sicuro. Sua Maestà si irova di salute benissimo et
attende a fare dar ordine che si prepari l’armata per andare a dare il meriiato gastigo
a quell’ Isole Terzere ribelle, nelle quali son enlrati Franzesi et Inghilcsi: et il Marchese
Santa Croce è generale dell’ impresa che si farà con 60 nave, xx galere et x mila
fanti. Samaniego darà avviso a Vostra Altezza délia Serenissima Imperalrice, et io
senz’ allro rcslo hum ilm enle baeiandole le serenissime mani et pregandole ogni
félicita.
XI.
n És u m é .
A ldobrandino ap p ren d à la D uchesse que le 10 du mois l’on a reçu à Lisbonne des lettres
du prince de Parm e, du 4G décem bre précédent. Son Excellence faisait part de son voyage à
Lille, et accusait réception des lettres de change des Gü0,000 écus. Celte nouvelle a fait grand
plaisir à la Cour, et l’on a préparé d’autres lettres de change p our les envoyer aux Pays-Bas.
On cherche le m oyen d ’expédier tous les mois en Flandre une provision de 150,000 écus
1 Lisez cfie il.
* Fin des chiffres.
APPENDICE.
607
p o u r les besoins ordinaires. On attend de jo u r en jo u r, de Florence, une réponse du grand
Duc, à qui l’on a d em andé de se p o rter caution auprès des m archands florentins charges de
cet e m p ru n t.
A ldobrandino a ren d u com pte au Président du Conseil de Flandre et à don Juan Idiaquez
du résu ltat de son en trev u e avec le Roi au sujet des affaires de Flandre. Ils ont trouvé l’un
cl l’au tre q u ’il ne pouvait p o u r le m om ent aller à ren co n tre de la résolution prise par
Sa Majesté su r l’avis de la Duchesse, de confier le g o u v ern em en t tout en tier des Pays-Bas
au prince de Parm e, à condition que la Duchesse rcsle encore quelque tem ps en Flandre.
Le Roi paraît satisfait des services du prince de Parm e, et a éprouvé u n e plus grande joie
de la prise de T ournai que de celle de Maastricht.
S u r le conseil du Prince, le Roi, sans convoquer les Élats généraux, écrit à chaque ville et
à chaque province en particulier p o u r .................................
...................................................................
S u r le conseil du P rince, le Roi, sans convoquer les États généraux, écrit à chaque ville et
à chaque province en particulier p o u r lui dem an d er de vouloir consentir au rappel des troupes
étrangères et su rto u t espagnoles, afin d ’en finir d’un coup avec les rebelles. Il prom et de
resp ecter tous les privilèges. Au reste, l’ordre a déjà été donné de lever, en Italie, un hon
corps de troupes, qui serait placé sous le com m andem ent de P ierre de Médicis. Cclui-ci
servirait sous les ordres du prince de Parm e, com m e le lui a enjoint le duc de Florence.
Mais la chose n’est pas encore com plètem ent arrêtée.
A ldobrandino a ren d u com pte aussi à don Ju an Idiaquez de son entretien avec le Roi au
sujet des intérêts du cardinal Farnèse. Le Ministre lui a rép o n d u que le Roi était très bien
disposé en faveur du cardinal. Le prince de P arm e a recom m andé égalem ent à Sa Majesté le
cardinal Farncse p ar lettre personnelle et par l’organe de son agent iVirclli. Le Roi a fait à
l’un cl à l’au tre une réponse des plus bienveillantes.
Mais ni Sa Majesté, ni don Ju an Idiaquez ne se sont toujours pas prononcés nu sujet de la
question du château de Plaisance. Aldobrandino n ’a pas voulu se m êler de celle affaire; ce
n ’est pas le m o m en t de la traiter.
Q uant à Nicelli, q u ’il a assisté de son mieux, cel agent de Farnèse, reto u rn era dans une
h uitain e de jo u rs aux Pays-Bas par l’Italie. Le chem in de France n ’rst pas assez sûr.
Le Roi se porte bien et presse l’arm em e n t de l’eseadre qui doit aller châtier les rebelles
des îles Tcrcèrc. Des Français et des Anglais y ont débarqué. La flottille espagnole sera co m ­
posée de GO navires, 20 galères et 10,000 hom m es d ’infanterie sous le com m andem ent du
m arq u is de Santa-Cruz.
Samaniego donnera à la Duchesse des nouvelles de l’im pératrice (d’Allemagne).
608
APPENDICE.
XII.
ALEXA NDRE FARNÉSE A DIANE L)E FRANCE.
(Archives de l'audience, liasse 208)
T ournai, le 16 janvier 1582.
Madame, vous entendrez par le gcntihoinm e, présent poncur, IVffect de la charge
à laquelle il tn’ha esté pour vous envoyé, et le désir que j ’ay de vous rendre service et
obéyr, lant en ce que prétendez touchant la délivrance de Monsieur le visconte
de Thurenne, 1 que en toute aultre chose q u ’il vous plaira m ’employer et commander;
vous pouvant asscurcr qu’en ccst cndroict je ne manqueray à mon dehvoir, comm e
aussy ne feray en ce qui dépendra de mon povoir; par où ne restera que de sçavoir si
ceulx qui détiennent le conte d’Egmont vouldront venir au poinct par vous mis en
avant; quoy faisant, tant s’en fault que je ne donnerai cm peschem cnt à la délivrance
dudicl visconte, que au contraire je presleray tousiours la bonne main vers ceulx à qui
ce faict louche,à ce que l’eflecl en puist réussir au contentement des partyes, com m e le
pourra plus am plem ent déclarer ledict gentilhom me de bouche, auquel je me remeelz.
XIII.
LE ROY P H IL IP P E II A l ’ÉVESQUE d ’y PRES.
(Lettres (Je divers, t. IV, fol. 116)
Lisbonne, le 16 janv ier 1582.
Révérend père en Dieu, très chier et bien am é; nous n’avons voulu délaisser
de vous signifier le plaisir et contentement qu’avons receu d’entendre, par voz lettres
1 Henri de la T our, vicomte de T urenne, ne le 28 septem bre 1535, avait embrassé le parti hugue­
n o t . Entré au service d u duc d ’Anjou, il fut fait prisonnier p a r le s Espagnols, e n avril 1581, près de
Cambrai. Le roi de France voulait l’échanger ainsi que de la Noue, contre Philippe d ’Egmont et le
seigneur d e Champagncy. Voyez D i e g e r i c k , Correspondance de la Noue, p. 250, et notre tome VIII,
page 412.
APPENDICE.
609
du 2 5 ” de novembre, oultre ce que riostre bon nepvcurle Prince de Parme, Lieutenant,
Gouverneur et Capitaine générai de noz Pays d’cmbas, nous en avoit escript, que à la
pnrlin soyez délivré de la dure et longue prison en laquelle vous ont tenu sy indigne­
ment les sectaires et rebelles, ne faisant doubte que pour la charge que vous tenez en
l’Eglise catholique, ilz ne vous aycnt démontré et faict toute sorte d’impropre indi­
gnité et rudesse, com m e sont aecousiumez. de faire gens de sy grande impiété : à
laquelle occasion vous doibt l’on de plus congratuler que soyez hors de leurs mains,
comm e le faisons par ccslcs bien cordiallement, vous asseurant que déz long-temps,
considérant la qualité de vostre personne et l'caige qti’avez attainct, nous avons faict
pourjecter et adviscr tous m oyens convenables pour vous tirer de telle calamité, et
louons Dieu qu’il soit esté scrvy que la chose soit venue à bonne fin.
Nous n’avons oncques eu aultre opinion du sieur de Champaigney de ce que portent
voz lettres, estimant touttesfois bien grandement le suffisant tesmoingnaige qu’en
rendez par icellcs, avccqucs extrême contentement d’entendre la constance du conte
d’E g m o n ten noslre Religion catliolieque Romaine, bien asseurez que les debvoirs que
ledit de Champaigney faict pour le y maintenir, et samblablement les aultres genlilzliommes ne sont que de très grande efficace vers les rusées sollicitations, pracliqucs et
m enées desdiclz sectaires pour pervertir à leur damnable secte lelz jeusnes gentilzhom m es, qui, pour leur eaige, ne sçavcnt si bien discerner telles fallaces; ayant prins
de très bonne part les offices et intercessions que vous faictcs par voz lettres pour lesditz
prisonniers, chose certainement digne de vostre profession et par où nous som m es
meuz d’encharger itérativement noslre bon nepvetir, le Prince de Parme, d’adviser tous
inoiens affin de les retirer des misères de ladite prison, à quov tenons que de sa part
il faict et fera tout ce que a u cu n em en t serat possible '.
XIV.
ALEXA NDRE FAIW ÈSE A SAMANIEGO.
(Archives Farncsicniies à Naples, autographe, fascicule 9.)
T ournai, le 17 janv ier 1582.
Doppo l’ultima mia m i rilrovo con le vostre de 27 di novembre, et 25 del passato
aile quali non m ’occorre dir altro per risposta elie ringratiarvi degli offitii et offerte
1 Voyez une lettre de Philippe II au prince de Parm e écrite en conséquence. (Mémoires de Granvelle,
t. X X X II, p. 18.)
T o m e IX.
77
*-
4
tilO
APPENDICE.
amorevoli, clie per essa mi fair, el assicurarvi, d ie io fô di tutto, el in parlicolare della
voslra buona voluntà quel la stima d ie convienc, cl d ie merila la molta amore\olezza
vosira, di d ie liaro sempre memoria per im picgaimi a bendilio vostro in tuiio quello
ehe occorrcrà : el credo molio bene, d ie baveic senlilo il conlenlo d ie signifieale del’
acquisto di quesla eillà, cssendo iniporlanlissimo per il servil io di Sua Maeslb. La
risolutione presa dalla Maeslà sua iniorno al pariicolar del asscnso per la vendilà delle
lerre del signor Duca inlesi per leitera del signor Cardinal Granvela, con lullo cio m'è
slaio graiissimo inienderla nnco per la vosira.
Fui a baeciar le mani cli Madama mia signora, eome avisai ehe pensavo fare el ho
fatio parte delle fesle con Sua Altczza con pariicolar gusto, servendola presentialmenle
com e sono obligato, el trovandola con prospéra salute, se bene al ullimo le sopravenne
un poco di gotla, d ie non l'ù di m om enlo, poiche non la tenne à lello, el di poi ne
resto libera affato.
^
Delle cose di qua non dirö allro rinieltcndomi a quel d ie ne inlenderete costà, con
ehe reslo pregando il signor Dio ehe conseivi la Vosira molio Magnifica persona, come
desiderate.
XIV.
RÉSUMÉ.
Le prince rem ercie Samaniego de ses bons oflices, q u ’il n ’oubliera jamais.
11 pense bien que Samaniego aura été heureux d ’ap p ren d re la nouvelle de la prise de
T ournai. C’est un résultat des plus im portants p o u r la cause royale.
Le Prince, de son côté, a reçu avec plaisir de Samaniego la confirm ation de la nouvelle
que lui avait déjà apprise le cardinal de Granvelle au sujet du consentem ent donné p ar le
Roi à la vente des terres du duc du l’arm e.
L eP iiisce a vu sa m ère, la duchesse de Parm e, e t l’a trouvée en bonne santé. Il a passé
quelques jo u rs avec elle; à son départ, elle a eu un léger accès de goulie, mais qui ne l’a pas
obligée de s’aliter. Le prince n ’en est donc pas inquiet.
11 n ’exposera pas à Samaniego la situation des affaires aux Pays-Bas. Celui-ci la verra par
les lettres que le prince a adressées à Lisbonne.
APPENDICE.
614
XV.
GUILLAUME L1NDANUS, ÉVÊQUE DE RUREMONDE, A ALEXANDRE FARNÈSE.
(A rchives de l'audience, liasse 208.)
Le 20 janvier 1S582.
Ayans rcceu au jourdluiy les letrcs de V. A. donnez à IVIons, le quinziesme de
juillet, (ce que sera assez pour nous excuser du souspeçon de nonchalance) avons
rendu grâces à Nostre Seigneur Dieu que, à sa divine clémence, a pieu d’envoyer cesle
bonne soucy au eeur de Vostre Alleze pour la sanlé du misérable esglise de W eerdt,
à fin qu'icelle puisse eslre ram m enée à l’ancien estai de la foy eatholicque.
Or, pour parvenir à ieelle but, avons travaillé désia long temps el fait noslre debvoir
en tous endroietz avec le curé illec, scion nostre pouvoir; et puis qu’avons estez
em pesebez par les grandis périls de la visitation de ladictc esglise de W eert et celle de
W esscm , encore plus enfeclée, avons touiesfois amrnené avec nous à Breda le curé
dudicl W eerl, à fin de nous toulalement, selon nostre désir devant longtemps conceu,
enformer du l’état de ladicte ville. Et ainsi çoit que V. A. al assez eogneu (par le rap­
port nagueres faict, des enformations prinscs audicl W eerdt devant ung an) qu’y at
beaucoup et notoires bérclicques, et scandales, qui se font journelenienl sans quelque
amende ; avons loutesfois icy adiouter quelques capitulations pour miculx représenter
à vyf Testât dudict église.
Prem ièrem ent il y a plus que cent personnes qui ont point voulu confesser et
recevoir le saint Sacrement au Pasqucs passé, ainsiçoil que plusieurs ont estez particulairement ammonestez de par leur curé; lesquels avec grand scandale non vueillcnt
venir à l’esglise, et par leur vie trop licentieuse avec leur femmes font grand domm age
aux loyaux serviteurs de Dieu cl Sa Majesté Catholicque. D e sorte que ledict curé ces
jours passez m ’at eseript scs complaintes de ces loups ravisans, lesquels il m ’a aussi
nom m ez, qui sont aussi dedans les informations surdités.
Davantage il v ung calvinist notoire, illec demeurant, ayant esté chassé par nous
buyt ou neuf ans du Meyl, village non guerre long du Weert. Alors avions comm andé
de l’am m ener prisonnier à W eert, com m e le docteur qui at corrompu toute sa famille,
de laquelle estoyent mis en prison trois ou quater; mais ledict prcscheur s’esloit retiré
envers son seigneur, les fort favorisant, le seigneur de Goir.
Les anabaptistes n’en sçavons trouver encore : mais qu’on mange de la chair aux
612
APPENDICE.
iours défendus en hostelcriles, et autres maisons, est tout publicq et notoire par ceux
qui en font leur complaintes entre les Catholicques.
A tout cecy et semblables il n’y aura meilleur remède si non (com m e avons à V. A.
aussi suggéré à Maestriclil) que l’eschoutet et le magistrat soit renouvelle, à la forme
de la ville de Engen, où S. M. fait tous les officiers cailiolicques, non suspeclz ou similateurs ; mais qui aydent leur curé pour faire son office pastoral et réduire les brebis
esgarez à la vraye bergerie de Jesu Christ.
Il est bien vray que l’eschoutet et ceulx du magistrat sont point ouvertement
hérétieques, ou qu’on pourroit prouver leur erreur, ou faveur; mais par finesse on a
trouvé ung tel magistrat, qui fera rien que desplaira à leur seigneur le conte d’Alpen,
com m e l’eschoutet en a fait quelque fois overlement profession.
D u m esm e finesse est advenu, qu ’ung des premiers et plus vieilles dudict magistrat
soit l’annce passé de son estât déporté à cause qu’il estoit (comme les Catholiques
disoient) grand zélateur de la foy catholirque, voulant point endurer quelques choses
non approuvez ou dissimuler avec la bouche fermé, ce q u ’y se passoit.
Pour doneques remédier salutairement à ceste povre esglise, et donner bonne
asseurance de la ville à Sa Majesté, seroit fort convenable que V. A. (sauf loutesfois
meilieur jugement) ordonne au magistrat dudict Werdt de procéder point à renouvel­
lement dudict magistrat pour cesl anne (ce que se soloit faire com m e il nous souvient,
au mois de febvricr ensuivant) devant qu’il aura envoyé à V. A. le catalogue des élus
audict estât pour mieux estve asscuré de ladicie ville. D e cest remède, com m e le plus
principal et fort efficace, avions aussi admonesté l'excellence de duc d’Alba pour le faire
faire d ’an en aultre; mais par laulte de cecy est advenu ce que ne fault pas dire icy.
T ouchant l’eschoutet, il ne se trouvera plus loyal, plus sage et plus grand zélateur
pour le service de Dieu et de Sa Majesté, que Goerdt Cael, natif de Nym ege, jadis
eschoutct à VVecrt, estant devant quelques ans par les mauvais citoyens de là chassé,
à l’occasion de la rcvolle des Geusses, disantz luy ouvertement en bouche : « Nous
n’avons pas ennemis. Pourquoy ferons doneques le guet? »
La bonne et fidèle assistance laquelle il a faict illec à nous devant dix ans, en
chersant les mavaises livres, les mangeurs de la chair au iours défendus, enfans point
baptisez, affaires ecclésiasticques, seroit ici trop long à racompter.
APPENDICE.
613
XVI.
ORDRE D’ALEXANDRE FARNÉSE AU SUJET DE PRISONNIERS.
(Archives de l’audieiice, liasse 508 )
T ournai, le 20 janvier 1582.
Son Altcze, à l’intercession du marquis de Roubais, est content que sortent de la
prison d’Arras, où sont délenuz, deux gentilhom m cs françois prins. Quant et le visconlc
de T urenne, l’ung nom m e Lassas et Paul ire Lavillada payant leurs ranehons, à condition
que Augustin Santarcllo, alferés de Don Philippe de Robles, détenu aussi prisonnier à
Cambray, sortira de prison ; paiant pareillement la ranchon de laquelle il a convenu.
XVII.
MARIE DE IIORNES, FEMME DE P H IL IPPE d ’ e GMONT, A ALEXANDRE FARNÉSE.
(Archives de l'audience, liasse 208.)
Mons, le 21 jan v ie r 1582.
C om m e j’entend que naguères il y a eu gentilhom m e françois député vers Vostre
Altesse pour iraictcr de la délivrance du viscontc de Turines, (que Sa Majesté a esté
servie m e donner et dédier pour celle de Monseigneur et mary), j’ai auzé suppliér très
hum blem ent Votre Altcze, l’estre aussy ( s ’il se peull) de m ’insiruire de la responce
qu’elle Iuy aura vollu donner, à ee que je in’y conforme en la poursuitle et traité de
liberté de mondict seigneur mary. D ’aultre part j ’ose espérer que estant Monsieur le
marquis de Roubaix lez Voire Altesse, elle n’aura eu en oubly Iuy faire entendre le
subject de ladicle donnation dudict visconle de Turines, pour moienner cl l’induire à
me le remeltre ; dont aussy je supplie estre advisée pour sellon ce me régler endroit le
dict Sieur marquis, cl n’allant la présente à aultre eflect que pour rafrechir m es très
hum bles prières de Voslre Altesse d’avoir pitié de la longue el inom enieuse prison de
mondict Seigneur.
614
APPENDICE.
XVIII.
MARGUERITE DE PARME A JEAN IDIAQUEZ.
(Archives Farnésicnnes à Naples.)
Namur, le 25 janvier 1582.
Per il dupplicalo clie va con questa vedrà Vosira Signoria Illustrissima quanto li
scrissi al li C del présenté, et se bene dipoi non ho ricevuto lellere sue, non voglio perô
lasciar di scriverle con ogni occasione, cl ccrto che in lardare tanlo a venir risposla et
resolulione di Sua Maestà sopra il parlicolare di queslo governo, mi fa slar confusa,
non sapendo a clic atlribuir la causa di simil dilatione; voglio pure sperare, che com parirà in breve et a mia satisfaltione, sendo ccrta clic a tal cflello harà falto Vostra
Signoria Illustrissima ogni buon oflitio.
Circa li allri afTari mi rimetlo a quanto in mio nom e li harà dclto lo Aldobrandino,
et la prego a lavorirlo in imto.
Non fô dubhio che a Vostra Signoria Illustrissima sia noto le qualilà et meriti del
conle di Mansfelt, et quanto cgli sia zelanie del servitio di Sua Maestà, et che perô senz’
altro bavera lutle le cose sue per raccomandale : nondimeno per esser esso Conte di
lungo tempo grand’ amico mio, et conoscendolo tanto meritevole co m ed i effetto e, non
posso lasciar di pregarla lavorirlo appresso Sua Maestà, aceiô li dia salisfattionc in quello
ch e egli prclende, et che ha rapresenlato con soi memoriali. Inollre convicne far di
esso Conte stima et capitale, eorrispondendoli più di quello chc si fa con Iettere et allrc
dimostrationi; perche sendo egli slato qui ultimamcnle, nel ritornarsene a Luzzemburgo,
mostra star un poco sentito perche non seli scrivc et non seli risponde aile suc leltere :
il che mi è parso avvissar a Vosira Signoria Illustrissima et anco dirli che di quanto
farà per satisfaltione di detlo Conte, le restera io con grandissimo obhligo. Con che per
bora non mi stenderô in altro, onde, etc.
APPENDICE.
XVIII.
RÉSUMÉ.
Ln D uchesse envoie au Secrétaire d ’État Idiaquez un duplicata de la lettre q u ’elle lui a
écrite le 0 du p ré sen t mois de janv ier au sujet de la résolution du Roi concernant le g o u ­
v ern em e n t des Pays-Bas, le cardinal Farnèse et le Duc de P an n e.
P o u r ce qui concerne la susdite résolution, la Duchcssc est étonnée qu ’elle ne lui soit pas
encore parvenue, mais elle espère que, grâce aux bons offices d ’Idiaquez, elle en sera avisée
sous peu.
Relativem ent aux autres affaires, elle s’en rem et aux explications q u ’Aldobrandino en aura
données à Idiaquez.
La Duchesse finit sa lettre au Ministre par une longue recom m andation en faveur du
com te de Mansfelt. Celte recom m andation est faite dans les m êm es term es que celle adressée
par M arguerite de P arm e au Cardinal de Granvclle le m êm e jour. (Voyez p. 492.)
XIX.
ALEXA NDRE FARNÈSE A MARGUERITE DE PA R M E, SA MÈRE.
(Archives Farnésiennes à Naples, fascicule 1682.)
T ournai, le 28 janv ier 1582.
Doppo l’ultima mia mi ritrovo le di Vostra Altezza de 20, et 2 5 del présente, le
quali per contener buonc nuove délia sua salute, et per venirmi di sua mano mi sono
state del la solita consolatione, et resto pregando Nostro Signore che mi faccia godere
spesso di questa consolatione. Alla prefata de’ 2 0 per esser risponsiva d’altre mie
non ho che replicare. Onde essendo a far risposta all’ ultima dico, che bacio a
V. A. per m ille volte le mani per il favore, che con esse mi fa, ricordandomi tanto
benignam ente, quel che giudica convenire per il buon fine, che si desidera del negotio :
è tanto importante che si tiene al presente fra mano, che tutto mi pare bene et prudentem ente considerato, essendo le ragioni che adduce efïïcacissimc, et massime quelle
610
APPENDICE.
clic moite voile privatam cnle si pro m ette da particolari ; cosa che poi col générale non
s ’esseguisce con la scusa di non liavcr potuio far più ; perô, seguane che vuole, quel
clie mi consola si è clie non s’a n isie a nien te et si sla a notabile guadagno, restando per
ogni m odo il negolio ncl suo intero, cl Sua Maestà libera per poler pigliar il parlito elie 'I lempo, l’occasionc et lorse la necessità lo constring erà ; et se non bavera il
consenso in générale di quesli stali di poler m a n d a r qua Spagnoli, ehiara cosa è, che
conform e a’ capitoli délia riconciliatione et a com e gl’ interp retano
questi nostri Con-
siglieri, et anco i principali, che devono d a r voto in qucsla congregatione delli detti
Stali, S. Maestà è in te rm in e di potcrli m a n d ar, se vuole, poiche F rancesi tengono
C a m b ray et lianno gcnle in allre piazze, et si prépara il I)uca d ’A lansone per venir
arm a lo a pigliar indebitam ente la possessione di questi stali : a che s’aggiunge, che
questi Signori tutti et altri principali, non solo lianno promesso, et dato la parola
a me, ma scritlo a S. Macsià isicssa, c h e laiar.no lutto quello che potranno, per ehe
cio riesca con sattisfatione del universalc, et q u a n d o no, che so pia la lor
parola
S. Macsià li m a n d i, che non solo obbed ira n n o p ro n lam en te perô o p ere ra n n o di
m aniera, c h e S. Maestà riuscirà con quello c h e c o m an d e rà senza rcplica; si che ben
considerati tutti questi punli, et la necessilà urgente, et in olire la inclinatione cl desiderio, c h e S. Macsià tiene di m andarli, non m ’è parso di perd e r l’occasione, non s’a rrisicando, com e ho delto, cosa v erun a. Q uanto a A rras, Esdesi 1 et Bapam e, che Castro ha
detto a V. A. e h e non vogliono Spagnoli, non l’ha bene inteso, p erc h e io li dissi che
delle dette ville non ero sicuro com e delle altro, ma non già che fusscro di contrario
parè re , anzi spero, c h e esse con le allre \ e n ir a n n o nella risolutione,clie tanto conviene :
il che presto si vedrà, poi che dom ani deve farsi la propositionc in A rras, per il quale
effetlo il M archese di H ubes 2 s'è Iransferilo là g iu n la m e n te con Hicciardel 3, e h e va a
servir il suo carico di P ré sid en te del c o n s ig lio d i quella provincia, che vien bene a p ro posilo in questa co n g iu n lu ia .
Ko i■icevulo u llim am ente Icitere di Sua Maestà d e ’ 18 del passato b e n ’ brevi, m a soslanziali, poiche contengono, che s’an d rà p rep a ra n d o per r o m p e r con F rancia se le ne
sarà dala occasione, et che per ciô io stessi ail’ cita, che m'assisteria aceennandom i
libe rain c nte che m a n d e ra qua Spagnoli, per non g e i t a r \ i a tami dinari infrutluosam enle,
et sta r a risico di p e rd e r un giorno il luilo ; incarieandom i per ciô, c h ’io faccia tutti gli
ofliei e h e mi saranno possibili, p erc h e possa asseguir qu csla sua volonlà con satlisfallionc del générale di qua. O n d e spero che Sua Maestà debba restar saltisfaltissima del
seguito siu liora in questo negolio, poiche se non riuscirà in tuito conforme a quel che
1 llesilin.
* Robert de llc lun, marquis de lloubaix, souvcïit cité.
! Jean Gruset, dit Richardot, souvent cité.
APPENDICE.
617
si desidcra con le leitere c h e li h a n n o scriltc quesli principali, poirä csseguir la sua
prelensionc, scnza lisico d i e succedino inconvenienti, poiche questi
sueeedere scnza il mezzo ct autorita loro.
non
potriano
D d Cardinal G r a n v d a ho una ledera breve de’ 2 2 . del passato, el nella posldaia mi
dice 1’arrivo di P. F ran cesco Nicelli 1 con la btiona nuova della presa di questa ciltä,
il quale haveva fallo passar ollre.
D ’Ingliilicrra ho gli avvisi, che V. A. poträ vcdere p e r il deeifiato e h e se li m a n d a :
ne di F ra n cia , lie d ’altro ne ho allro di m o m c n t o , la gente del eam po se ne sla tuitavia
l id luogo, et al modo solilo, con’ mio particolar dispiacere.
XI X.
T ltA D l’C T IO N .
D e p u i s m a d e r n i è r e , j e r e t r o u v e les l e t t r e s d e V o t r e A ltes se d e s 2 0 e t 2 a d e ec m ois.
E t, c o m m e t o u j o u r s , j ’e n ni é té d ’a u t a n t p l u s h e u r e u x , q u ’elles m ' a p p o r t a i e n t d e lio n n e s
n o u v e ll e s d e la s a n t é d e V o t r e Altesse et q u 'e l l e s é t a i e n t é c r i te s d e sa m a i n . J e p r i e le
S e i g n e u r d e m ’a c c o r d e r s o u v e n t s e m b l a b l e p laisir.
J e n ’ai p a s à r e v e n i r s u r la p r e m i è r e , p u i s q u e j ’y ai d é jà r é p o n d u p a r d ’a u t r e s le t t r e s .
En r é p o n s e à la s e c o n d e , j e d irai q u e j e b aise m ille fois les m a i n s à V o t r e Altesse p o u r la
g r â c e q u ’Ellc m ’a fait d e m ’é c r i r e c t d e m e r a p p e l e r , a v e c a u t a n t d e b i e n v e i ll a n c e , les m e s u r e s
à p r e n d r e , à so n a vis, p o u r m e n e r à b o n n e fin, c o m m e il f a u t le s o u h a i t e r , u n e a f fa ir e si
i m p o r t a n t e , r e m i s e e n t r e se s m a in s.
T o u t m e p a r a î t b i e n c t s a g e m e n t c o n s i d é r é c l les r a i s o n s a ll é g u é e s m e s e m b l e n t d e s p lu s
po sitiv e s, s u r t o u t a u s u j e t d e s p r o m e s s e s fa ites s o u v e n t p a r d e s p a r ti c u l i e r s . Ils n e p a r ­
v i e n n e n t p a s e n s u i t e à les fa ire e x é c u t e r p a r la g é n é r a l i t é d e s c it o y e n s , c t ils s’e n t i r e n t e n
d i s a n t q u ’ils o n t fait t o u t ce q u i é t a i t cil l e u r p o u v o i r . Soit, e n a d v i e n n e ce qui p o u r r a . Ce
q u i m e r a s s u r e , d a n s l 'o c c u r r c n c c , c ’e st <|u’ici il n ’y a r i e n à r i s q u e r e t t o u t à g a g n e r .
I)e t o u t e fa ç o n , n o u s r é s e r v o n s t o u t e n o t r e l ib e r t é , ct Sa M a jes té r e s t e e n t i è r e m e n t l ib r e de
p r e n d r e le p a r ti le p lu s a p p r o p r i e au t e m p s e t a u x c i r c o n s t a n c e s ou p e u t - ê t r e celui i m p o s é
p a r la f o r c e d e s ch oses. Si Sa M ajesté n ’o b t i e n t p a s le c o n s e n t e m e n t g é n é r a l d e e r s É ta ts
a u r a p p e l d e s E s p a g n o ls , il e st é \ i d c n t q u e , c o n f o r m é m e n t a u x a r ti c l e s de l ’a c t e d e R é c o n c i' P i e r r e F ra n ç o i s Nicelli. Voyez t. VIII, p. ÎS02.
T
ome
IX .
78
618
APPENDICE.
l ia l i o n e t à l ' i n t e r p r é t a t i o n de n o s c o n s e il l e r s et d e s p r i n c i p a u x m e m b r e s de ces É ta ts a p p e lé s
à d o n n e r l e u r v o le d a n s l’a s s e m b lé e g é n é r a l e , le Koi se t r o u v e d a n s des c o n d il i o n s telles q u ’il
p e u t r a p p e l e r les i r o u p r s e s p a g n o le s , s’il le v e u t , p u i s q u e les F r a n ç a i s o c c u p e n t C a m b r a i e t
d ' a n t r e s places, c l q u e le d u e d ’A le n ç o n se d i s p o s e à v e n i r e n a r m e s a u x Pa ys-B a s p o u r s’en
e m p a r e r s a n s n u l d o u t e . A jo u te z q u e t o u s ces S e i g n e u r s e t a u t r e s p e r s o n n a g e s n o t a b l e s , n o n
s e u l e m e n t m ’o n t (ait d e s p r o m e s s e s e t p a ssé l e u r p a r o le , m ais o n t é c r i t à Sa Majesté ellem ê m e q u ’ils f e r a i e n t t o u t l e u r po ss ib le p o u r q u e l’a f fa ir e r é u s s i t d a n s l’i n t é r ê t g é n é r a l. E l,
q u a n d il n ’e n s e r a i t p a s ain si, q u e Sa M ajesté les p r e n n e a u m o t et r e n v o i e les t r o u p e s e s p a ­
g n o le s a u x Pays-Bas. N o n s e u l e m e n t ils s ’e m p r e s s e r o n t de s’i n c l i n e r e t d 'o b é i r , m ais ils
s ’e m p l o i e r o n t d e telle s o r t e q u e les o r d r e s d u Roi, q u e ls q u ’ils s o i e n t, s e r o n t accueillis et
e x é c u t é s sa n s r é p l i q u e . D o n c t o u t b ien c o n s i d é r é e t v u l 'u r g e n c e d e la c ho se e t a t t e n d u e n
o u t r e le d é s i r d e Sa M ajesté d ’e n v o y e r a u x Pays-Bas les E sp a g n o ls , il m e p a r a î t q u ’il n e faut
p a s l a i s s e r é c h a p p e r c e t t e occasion, p u i s q u ’il n ’y a r i e n à r i s q u e r , c o m m e je l ’ai dit p l u s h a u t .
Q u a n t à ce q u ’à d i l C a s t r o à V o t r e A ltesse q u ’A rr a s , H csdin e t B a p a u m e n e v e u l e n t pa s des
E s p a g n o l s , il n ’a pas b i e n c o m p r i s . J e lui ai d é c l a r é q u e j e n ’étais pas s u r d e ces villes c o m m e
d e s a u t r e s , m a i s n o n q u 'e l l e s a v a i e n t é m is u n a vis o p p o s é a u r a p p e l d e s t r o u p e s e sp a g n o le s.
D o n c j ’e s p è r e q u e ces villes a d o p t e r o n t , t o u t c o m m e les a u t r e s , la r é s o l u ti o n q u 'il i m p o r t e
t a n t d e f a ir e p r e n d r e . E t o n le v e r r a b i e n t ô t , c a r d e m a i n c e t t e r é s o l u t i o n s e r a p r o p o s é e à
A r ra s . A cet effet le M a r q u i s d e R o u b a ix s’est r e n d u d a n s c e tte v ille a v ec R i e lia rd o t, q u i y va
p o u r r e m p l i r sa c h a r g e de P r é s i d e n t d u Conseil d e c e t t e p r o v i n c e . E l cela v i e n t f o r t à p r o p o s
d a n s l’o c e u r e u e e .
J ’ai r e ç u d e r n i è r e m e n t d e Sa M ajesté, le 18 d u m ois d e r n i e r , d e s l e t t r e s c o u r t e s m a is
s u b s t a n t i e l l e s ; c a r elles p o r t e n t q u ’o n se p r é p a r e r a à r o m p r e a v ec la F r a n c e si l’o c ca sio n s’e n
p r é s e n t e c l q u e j e m e t i e n n e p r ê t , le cas é c h é a n t . Et, p o u r m ’a s s i s t e r , l’o n m e d o n n e c la i r e ­
m e n t à e n t e n d r e q u e l’on e n v e r r a ici les t r o u p e s e s p a g n o le s , q u 'o n n e v e u t pas a v o ir j e l é en
v a in t a n t d a r g e n t d a n s ce p a y s e t q u e j e n e do is p a s p e r d r e u n j o u r , afin q u e la v o lo n té d u
Roi soil e x é c u té e à la s a tis f a c tio n g é n é r a l e d u p a y s . E n c o n s é q u e n c e , j ’e s p è r e q u e Sa Majesté
s e r a c o n t e n t e d e la s u i t e d o n n é e à c e t t e affaire. Si t o u t n e r é p o n d pas a u x p r é v is io n s d e s
l e t t r e s q u e lui o n t é c r i te s les p r i n c i p a u x S e i g n e u r s d u p a y s , le Roi p o u r r a n é a n m o i n s p o u r ­
s u i v r e se s p r o j e t s , s a n s r e n c o n t r e r des o b s t a c l e s ; c e u x - c i ne p o u v a n t se p r o d u i r e e n d e h o r s
d e l'a c t io n et d e l’i n ll u c n c c d e s d i ts p e r s o n n a g e s .
J ’ai r e ç u d u C a r d i n a l d e G r a n v e l l c u n e l e t t r e l i é s c o u r t e d u
d e r n i e r . Dans u n e a u t r e
p o s t é r i e u r e , il m ’a p p r e n d l’a r r i v é e d e P i e r r e F r a n ç o i s Nicclli, p o r t e u r d e l 'h e u r e u s e n o u v e lle
d e la p r i s e d e T o u r n a i . Son É m i n e n c e l ’a fait p a s s e r o u t r e .
D ' A n g l e t e r r e j ’ai n ç u
les av is q u e V o t r e A lie sse v e r r a p a r la copie d é c h i f f r é e c i-jo inte .
P a s d e n o u v e ll e s d e la F r a n c e ni d ’a il l e u r s . L 'a r m é e g a r d e d o n c son c a m p d e v a n t T o u r n a i , ce
q u i n e laisse pas q u e d e m e d é p l a i r e p e r s o n n e l l e m e n t .
APPENDICE.
619
XX.
ALEXANDRE
FARNÈSE
A
L O U IS
DE
ISERLAYM ONT,
ARCHEVÊQUE
DE
CAM BRAI.
( Archives de l’au dience, liasse 208.)
T o u r n a i , le 2 9 j a n v i e r I S 8 2 .
S u r ce que d e rn iè re m e n t m ’avez r c m o n s lrc le peu de m oyen q u ’avyez de povoir
a s s i s t e r a la procliiaine dielte im périalle, q u e se doibt tenir à Spire, p our le mois de
m ay qui vient, à cause q u e soyez du lout spolié et d esn u é de voslrc estât et biens,
d és ira n t parlant avoir Icllrcs d ’excuse à l'E m p e r c u r et aultres q u ’il app a rtien d ra de
vostre non com parition à ladiele dielte ; aprè s avoir mis le tout en délibération de
conseil, j ’ay trouve: q u ’il ne convenoit en façon q uelco nque faire lesdicles excuses; au
co ntraire q u e la chose estoit de telle conséquence et im portan ce qu e ne povez laisser
de vous y trouver en p erso n n e , à q uelque petit train q u e ee fût, p o u r rem o n stre r le tort
qu e vous ont fait et font les Françoys, et de vostre présence lant plus esm ovoir les
princes du Saint E m p ire, voz confrères, d ’avoir pitié et com passion de vostre povre
eslat cl calamité, considérant que le ur en peult d é p e n d re à chacun d ’eu lx au ltan t
devant les yeulx, s’il/, ne p o u r v o ie n t. Et en vérité cela vous servira plus q u e si fissiez ce
dcbvoir par p ro c u re u r ou d e p u lé , jo inct q u e Sa Majesté vous y fera assister de ses
a m b assa d eu rs q u ’elle envoyera à ladiele dyette avec lettres et in struc tion s telles qu e
sera advisé, selon l’im portance de la m atière, contenant offre de ce q u e S a d i e te Majesté
esl conlenle de faire de son eoslel p o u r rec o u v re r la ville de C am bray. El tant est q u e
le Saint E m p ir e veulle aussi faire le m esm e debvoir de son costel, a u ltre m e n t si cesle
occasion se perd et n e s’achève vivement et c h a u ld c m cn t, il fail à c ra in d re qu e le lout
d e m e u r a oblyé, p e r d u cl imparfait. C ependant, selon q u e j ’enten d ray vostre resolution
en cesl endroit, regardera)' de faire visiier de plus prez le concept des lettres qu e
désiryez cscripvre à l’E m p e rc u r el au lloy, afin qu e les puissiez dcp c sc h er, soit avant
ou aprè s vos ire allée par delà.
APPENDICE.
XXI.
ISUCIIO
AYTTA
A
A L E X A N D IÎ E
l 'E
PAUM E.
(Archives île l'audience, liasse 208.)
Ko p p cl, le 51 j a n v i e r 1 5 82 .
A y ant-je sé journé quelques jo u r s à R eiirem om l avecq le eoronnel Seliencq, el eslanl
arrivé les nouvelles q u e l’cn n c m y lenoil assiégé le cliasieau de Broneliorsl c l i c balloit
en (oulle furie avecques six can nons, cl dressoil u n g fort su r la rivière, tenant ledit t
cliasieau, et q u e le bruyet y esloit que sans p ro m p t secours lediet cliasieau esloit en
d a n g ie r de se p erdre, Icdicl eoronnel et moy so m m es allé en loutle diligence vers
Anliolt, Breford, Grol et aulires lieux p our solliciter et am asser les garnisons pour
secourir letlicl cliasieau. Et ayant trouvé en ces quartiers le Baron d'Anliolt, le capitaine
Ry nefeld et aussy le lieutenant colonne! du baron de Billy avecq son régim eni, il s’est
enclicm iné avccques iceluy en ton tie prom p titu de el determ in ation de baltre l’ennem v,
accom pagné de q uelques tronppes dudict Baron d ’Anliolt et de Rynefeldi et aussy
avecq quelques chevaux des g e ntilhom m es volontaires; de sorte que le 27 à m in u y t il
sont te n o n s partys de lle n g elc vers l'ennem y, lequel ayant présenly la venue des gens
de Sa Majesté, liai, le m esm e j o u r bruslé tous les villaiges e n th o u r de B ronchorst cl levé
le siège et retiré l'artillerie au fort q u ’il liai basly su r le bord d’Yssel, où il avait six
batlcaux arm és. Ainsi q u e les gens de Sa Majesté ne firent aultre exploiet que pourveoir
au raffraichem ent des gens el vivres ju sq u e s à la venue d u sie u r eoronnel V ertlugo ;
par où q u e l’en n e m y à la venue des gens de Sa Majesté esloit renforcé île 70 0 souldars.
Et le bruyet esloit q u ’il debvoit arriv er ung aultre reg im en t pardessus les 7 0 0 soudars.
E t d ’auliant q u e le fort est en une situation oit sans artillerie l’on ne peu11 ab o rd e r et
n u lle m e n t en ce temps, el qu e le chastcau de B ronchorst ne d o m in e poinet sur l’Yssel
sans t e fort, l’on com m cnclie disputer s’il convient à g a rd e r lediet cliasieau à si grands
frais du Roy el du pays, ou plus tosl d é m a n te le r et dresse r u n g f o tl en aultre lieu plus
propice à plus g ran d interest de l’ennem y et proulTyl p our Sa Majesté. Ce q u e se d é te r ­
m in e r a à la venue d u sie u r eoronnel Vertlugo, qui sera icy tlans u r g j o u r ou deux,
estant ya arrivé la cavallcric. Il est incroyable q u 'u n e maison de pierre, sans aultres
défenses, liât si lo n g u e m en t souslcnti la force du canon, ayant l’en n e m y tiré plus de
six cens coups de cannon, sans faire a u ltr e effect q u e avoir perdu beaucoup de gens ci
leu r chief lie g e m a n , le plus respecté capitaine en tre les rebelles. Les villes d'Ovcryssel
el G ueldres, lesquelz avionl com plollé ceste enprinse , après avoir veu le peu d ’effect et
621
APPENDICE.
les frais de p ouldre et am m onilion in n u tilcm en t d épe ndu s, o n i r e m a n d é le u r artillerie
et le u r am m onilion , et sont en g ra n d e d issention ; mais le prince d 'O range s em ployé
touttes forces en ces q u artiers p our obvier aux inconveniens qu e par les progrès cl
victoires du costel de Sa Majesté nécessairem ent s u rv ien d ro n t à l’ennem y . P a r où sera
nécessaire q u ’on ayt par déclin plus grandes forces, co m m e V oslre Allèze en ten dra
plus p articuliè rem e n t ès lettres d u dic t coronnel V crd u g o , si tost q u ’il sera en ces
quartiers.
XXII.
ALEXANDRE
IA RN È SE
AU
M A G IS T R A T
^A IX -L A -C H A P E L L E .
(A rc h iv e s d e l'a u d ie n c e , liasse 208.)
Le (?) j a n v i e r IS8 2.
L’on nous a laicl rap p o rt, tant des lettres q u e vous nous escrivez, com m e des pièclies
joinctes à la justification, du conten u de vosdictes lettres. Et p o u r rcsponce à icelles,
nous vous voulons bien a s se u re r q u e le Roy, M onseigneur, et moy, co m m e son lieute­
n an t g én é ral ès Pais de P ard eç à, ne desiroint rien plus q u e de m a in te n ir toute bonne
voisinance et am itié en tre tous les voisins, et sig n a m m e n t avec le Saint E m p ir e et
subjeetz d ’icelluy, d u n o m b r e d esqu clz nous vous tenons en reg a rd , m e sm e q u e les
princes de pardeçà, en qualité de ducqs de B rabant et de L em b o u rg , o n t faict certains
a c rordz et traictez avec vous, do n t vous tenons encores mém oratif, et q u e vous avons
envoyé
r e p ré se n te r par com m issaires envoyés de no stre part, lorsque
l’E m p e re u r,
e n s em b le les évesque de Liège et duc de Clèves, env o ièren t se m b la b le m c n t leurs
députez, par lesquelz nous faisions en ten d re q u e ne d em an d io n s riens de vous, sinon
l’observance et e n tre te n e m e n t de voz privilèges, voz coustum es, loix et usances
anchiennes, co m m e les prédécesseurs de Sa .Majesté, à voslre réquisition, se sont volon­
tairem ent obligez et ont perm is pour rcsponce. D e q u o y e l d ’au ltres bénéfices m e n tio n ­
nez nudict traité \o u s debvez paier, an n u e lle m e n t à Sa dicte .Majesté, la so m m e de
d en iers porté p a r ledict traité; et p ou r au llani q u e nous estions d e plusieurs pariz
inform ez q u e vous contreveniez à vosdiclz privilèges, droix, uz, co uslum es, usances et
m a n iè re de faire, tant au spirituel q u e temporel, ayant destitué par voye de faict voslre
m a gistrat catholicque p our en s u ro g u e r un a u ltre de la secte calvinislicque et au ltres,
d éjeclanl et m allraiclnnt p ersonnes ecclésiasticques, les tro ubla nt en l’exercice de
622
APPENDICE.
l'ancienne religion catholicque ro m ain e receu inviolablement en vostre dicte ville, y
voeullans introdu ire aultres exercices co ntraires cl im prouvés à ladiclc religion
a nc hie nne, aians m e s m e m e n l reccu en voslre ville g ra n d e partie d ’héréticq ues fugitifs
cl bannys des Pais de Pardeça, a u th e u r s p our la plusparl de vosdietz troubles, el prévoians que telle contagion pourroit infecter les subjeelz voisins et n o m m e m e n l ès païs
de Sa Majesté d ’O u ltr e Meuse, nous avions faicl r e q u é rir de cesser toutes ces nouvaultez;
vous co n tenan t tant en spirituel q u e tem porel co m m e du passé, selon la teneur desdietz
traictez; ne rcc epv ant en \o s t r e dicte ville telz bannys cl cn n e m y s de Sa Majesté, ains
les m cctanl hors p ou r m a in te n ir paix el accord avec voz voisins. Q uoy faisant, vous
prom eelions toute assistence; a u lre m e n t ne povions laisser p ou r le lieu que tenions de
nous reseniir et assister à voz su périeurs, quy se plaignoienl de vous. Ce qu'avez sy peu
estimé, que la confusion et d és o rd re publicqucs, tant au spirituel qu e politicque, fut
plus grandz q u e au parav ant, et que toute te ste noble el honorable eom paignie de
d ép u tez s'en alla irrésoluz el non contens d e v o n s ; par où vous sçavcz quel niescontentenient qu e l'E m p c r c u r al eu de vous, selon q u ’il a tcsnionié par scs lettres despuis
escriptcs, vous préliganl temps d ’y r em é d ier selon le prcseripl de ses lettres e n de dens
certain jo u r depieça passé. A quoy n ’avez cncoircs furny et sam b le ne voulez f u r n ir ;
dont ju ste m e n t il se poevet m o n s lre r indigné contre vous, co m m e aussy nous som m es
de la part de Sa Majesté royale pour raison desdicts traictez et pour l'iniheresl de la voisinance. Et ne désirons q u e, par tous bons moiens, vous réd u ire à la raison el au m ainte nem e nl de voslre pristine estai en loute b o n n e voisinance cl accord; vous délaissant
soubz l’îiiicloriLé de voz su p é rie u rs spirituelz cl tem porelz, et p o u r ce qu e le d ern ie r
est avec scs voisins et amys de venir à la voye de fo rc e; et ayant en te n d u q u e le D uc
de Clcvcs, p r éte n d an t aussy q uelq ue d roicl el jurisdiction dans voslre ville, a trouvé bon
de faire le d i t cl publication m e n tio n n é en voz lettres, dont aussy il nous avoit adverly,
alïin d ’éviter la contagion de la pernicieuse hérésie q u e les subicctz de Sa Majesté p o urro ien t rcccpvoir par la fréquentation cl c o m m c re b e des h éréticques de vostre dicte
ville; et voiant le m auvais exem ple quy se faicl en vostre dicte ville, avons faicl, au nom
de Sa Majeslc, u n édit do n t vous envoyé la copie, qu e Sa Majesté vœull estre effectué cl
observé co m m e il a p pa rtient, non en intention d ’en dom ag er, gaster ou r u y n e r vostre
dicle ville, niais p o u r la ra p p c îlt r et revocquer.
623
APPENDICE.
XXIII.
ALEXANDRE
FARNÈSE
A
MA RGUERITE
DE
PARME,
SA
MÈRE.
(A rc h iv e s F a in é s ie n n e s à N a p les, fa scic u le 1 6 8 2 )
T o u r n a i , le 2 f é v rier 1 582.
P e r risposta de la di Vostra Allezza de! passato m ’occu rre solo baciarle le m ani del
favor, c h e m ’Iia fatto di contentarsi ch'io mi possa valere delli 2 5 m scudi, elle deveva
ricever di questi primi 2 0 0 m c h e vengono di Bisenzone, p er d a r un poco più di salisfallione aile piazze el al c a m p c , che sarà a Sua Maestà del servitio che si lassa considera re . O n d e le ne resto con particolar obligo della gratia, el l’nssicuro che in venendo
gli altri 2 0 ü m, li saranno pagali li delli 2 a ,n scudi com e è ragione, et ella com anda.
Del cam po non ci è più di quello c h e ailre voile hb scrilto, et non è poco che i d i s o r ­
dini et la poca obbedienza non passi più ollre di quel che segue. Già questi G o v e rn a tori di Provincie h an n o lallo la proposilione agli slati, el pare che luüi li iniondono
per il verso, et che quelle ville et pnrticolari di che non eravam o ben sicuri, s’accom odino quie lam ente a quello che si prclcnde, el al servi tio di Dio, di Sua Maesià et
benelilio loro lanto conviene, o nd e spero che tulto riuscirà conform e a quello che dico.
N ostro Signore faccia segnire quel c h e è per lo meglio : corne io habbia la conclusion
finale, la participerô subito con Vostra Allezza. A tre lettere c h ’io (ho) riccvuto con
altre scrilture loccanti al parlicolare de confini con L oreno, non rispondo con quesla,
p e r star tutlavia le dette scrillure in consulta : lo farô q u an to prim a, desiderando ollre
a m odo si per satisfallion di Vostra Allezza com e per p arerm i c h e cosi convenghi al
servitio di Sua Maestà, di d a r contento a quel P rincipe che si m oslra lanto am orevolc
aile cose di Sua Maestà. Con che non essendo la presen te per allro, a V ostra Allezza
baccio h u m ilm e n te le m ani el dal Signore le prego ogni contento.
D o ppo questa scritla, ho havulo aviso com e la villa de A rras si è resokita et che tutti
conforrnem enle hanno rim esso in petto di Sua Maestà la ventila de li Spagnoli a quai
si voglia al ira natione e quan tité , onde si puol ten er per sicuro t-lie tuile le a lire seguir a n n o con poca dilicolta, come è lor solito. Mi è parso farlo in te n d e re a Vostra Allezza
accioche ne senta quella consolatione che mi assicuro sarà d ip e n d en d o da questa risolutio n e totalm enle il servitio di Dio, di Sua Maestà et benefitio di questi m edesim i
paesi.
624
APPENDICE.
XXI11.
ANALYSE.
Le p r i n c e d e P a r m e r e m e r c i e sa m è r e d ’a v o i r Lien v o u l u lui a b a n d o n n e r , p o u r p a y e r u n e
p a r t i e d e la solde d e s t r o u p e s , les 2 5 , 0 0 0 é c u s q u e la D u c h e s s e d e v a i t p r é l e v e r s u r les
2 0 0 , 0 0 0 e x p é d i é s d e B e sa n ç o n . 11 r e m b o u r s e r a c e t t e a v a n c e à la ré c e p ti o n d e s 2 0 0 , 0 0 0 a u t r e s
écus annoncés,
L es d é s o r d r e s n ’o n t pas c o n t i n u é d a n s l'a r m é e .
Les g o u v e r n e u r s o n t d é jà s o u m i s a u x E ta ts d e s p r o v i n c e s la p r o p o s i t io n d e r a p p e l e r les
t r o u p e s é t r a n g è r e s a u x P a y s- K a s . P a r t o u t c e t t e p r o p o s i t io n a é té b i e n accueillie, m ê m e p a r
les villes e t les p e r s o n n a g e s d o n t le P r i n c e n ’é ta it pas b ie n s û r.
La q u e s t io n d u d i f f é r e n d a v ec le d u c d e L o r r a i n e l'ait e n ce m o m e n t l’o b jet d ’u n e c o n s u lte .
P . S . A r r a s s’e n r e m e t a u Roi d u r a p p e l de s t r o u p e s e s p a g n o le s . Les a u t r e s p r o v in c e s
s u i v r o n t . Il y va d e l’i n i c r è t d u c u lte , d u S o u v e r a i n e t d u p a y s lu i- m ê in c .
XXI V.
ALEXANDRE
FARNÈSE
A
MA RGUERITE
DE
PARME,
SA
M ÈRE,
i Archives F arnésicnncs à Naples, fascicule I G 8 i )
T o u r n a i , le 2 f é v rier Iti8 2.
Con l’ai ira clic sarà con questa rispondo alle ledere, e h e dell’ Altezza Vostra mi
ritrovo, cl dico quel di più ehe mi occorse, o n de questa sarà solo per accompagnai t1 il
présente dispaceio di Sua Maesià direttivo a Ici, g iim tam ente con quesio c h c scrive a
m e, accioelic dal rctratio del u no cl d e l a lt r o , possi restar inform ata a pieno délia intentione et volonla délia Maestà Sua. Si delto dispaceio è venuto di Parigi, cl di là l’imbasadorc Gio. Batiisla de Tassis m e l’ lia mam lato qui con l'oceasione délia venuta di
Gio. Batiisla de Tassis, suo nipole, clic viene p e r allri negotii. A r r i\ô mcrcoldi nolle,
perö per esser scritlo n clla’ cilra nuova, cl esser stalo nccessario eavar una copia p e r
m ano confidente della delta ci Ira p e r m a n d a r a Vostra Allezza, corne si fe, conform e al
ricordo di Don Gio. d ’idiaquez, non s’è polulo s p e d ir più presto ehe bora, che ho
risoluto m a n d a r il prese nte corrcro espresso, p erc he ii dispaceio vaeli più sicuro el
APPENDICE.
623
liabbi (anlo piu presto risposia, cl le lcltere ct scritture d i e vanno con quesla. Io n o n
lio conferito ne participato con persona quesla risolutione di Sua Maesta nc m e n o il
co ntenulo del dispaecio, non ini pare n d o convenienle il Carlo senza sapor prim a la in te n lione el volonia de Voslra Allezza in questo p arlicolarc; el intendcre quel ehe sopra cid
eom anda.
Io, com e le ho detlo piu voile d all’ uscila dolli Spngnoli in qua, ho se m p re desiderato
non solo d ’esser levalo di quesla responsabilita, ma liberato alTalto da queslo peso el
governo cosi iravaglioso el vitioso, com e si vede, ma poiche Sua Maesla c servila di
e o m a n d a r ch'io conlinovi, stando le cose nel le rm in e c h e stanno ct essendom i lassalo
in le n d ere c h e col carico iniero o privalionc servirei con la mia persona, c o m c c q u a n lo
si compiacessi di co m an d a re , non posso recusar di obbed ire, il c h e m ’aecom odo a far
lanlo piu volcniieri cssendoei la mia repula iion e ; olireche devendo vcnir S pag n o li,
com e sp e ro che seguira, polro p u r scrvir con niaggior qualche guslo e saltislatlione. Mi
pare c h c Sua Maesta habbia molla ragione di e o m a n d a r che io mi vaglia della nuova
palenle *, se non in caso di nccessila p e r sfuggir quelli inconvcnienli, c h e a p p u n lo
cssendo meglio, per m io c re d e r c , c h c basti che si sappi, e h e S ua Maesla eom anda c h ’io
conlinovi di sc rvirla a m m e n d u e i carichi, con l’autorila cl ncl m odo che al suo real
servitio conviene. P e r le letlere cl d e c if e r a t o ,c h e s a ra n n o c o n quesla vedra l’Allezza Voslra
(ullo quello c h e lio della corle el d ’alirove, o n de la supplico a e o m an d a r quel che sara
servila, el a o rd in a r che mi sieno rim an date le d etle scrillure, ct p e r in contrar bene il
particolare della im presa che propone Tassis, supplico Vostra Allezza ad avisarmi, se
quel d i e dice la persona che a lui la propone di haver traltalo con lei e vero o no, el
quel che le pare del suggelto, poiche se b e n e le vie e niezzi che pone avanli per levar
ct c o n d u r la genie paiono dilTicili, non e se non ben e aseollalo, ct con siderar il negotio
per effectnarlo se parera convenienle. Et non essendo la p rese n le p e r allro, reslo
baciando a Voslra Allezza h u m ilm c n le le Sercnissim e m ani prcgo ogni conienio.
XXIV.
ANALYSE.
L e t t r e d 'e n v o i a c c o m p a g n a n t u n e d é p ê c h e r o y a le q u e le p r i n c e de P a r m e t r a n s m e t à sa
m è r e a v e c la c o p ie d ’u n e a u t r e a d r e s s é e p a r le Hoi à F a r n è s e l u i - m ê m e .
1 Ces l e t l r c s p a l c u l c s so n t c o n s erv é es a u x A r c h i v e s F a r n c s i c n n e s à Naples.
T ome I X .
79
C2C
APPENDICK.
A l e x a n d r e sc félicite d u d é s i r e x p r i m é p a r Sa M ajesté d e v o ir p u b l i e r les l e t t r e s p a t e n t e s
q u i i n s t i t u e n t le P r i n c e d e P a r m e g o u v e r n e u r d e s P ays-Bas. Au r e s t e il c o m p t e d ' a u t a n t
m i e u x p o u v o i r r e m p l i r sa m is s io n q u 'i l e st e n d r o i t m a i n t e n a n t d e c o m p t e r s u r le r e t o u r
d e s t r o u p e s e s p a g n o le s , é lo ig n é es m a l g r é lu i.
XXV.
LES
ÉTATS
D ’A R T O I S
A
PH ILIPPE
II.
(A rchives de l’auilience, liasse 20!'.)
V ers le 2 f é v r i e r IK82.
Ces jo u rs passez le m a rq u is de Roubaix 1 et président R ichardot nous ont représenté,
de la part de V. M. et p a r cha rge de M. le Prince de P arm e, com bien il im portoit au
service de V . M. et bien de nous aultres, d ’une fois se resouldre et c e rch ie r les moiens
p o u r achever ceste calamiteuse g u erre, aveeq le péril ém inent auquel le pays se retrouve
par les m en ées et p r a ti c q m s secrètes des cnnem ys, et qu'à cest effect estoit plus q u e
nécessaire de r e c o u rir à V. M. et tr ès-h u m b lem e n t la sup plier d ’y em ployer tous m oyens
et faire tiel corps d ’a rm é e q u e, par sa très g ran d e p ru d en c e, E lle ju g e ra it mieulx con­
v e n i r ; nous ayant q u a n t et q u a n t d o n n e les lettres d e V. M. du x° de ju in g , la lecture
desquelles nous a apporté inlinie consolation, voiuns p a r icelles la ben ig ne in te rp ré ta­
tion que V. M. faict de noz c o m p o rtem e n s et le conten te m e n t q u ’Elle en a, d o n t ne
povons sinon très h u m b le m e n t la m erchier, l’asse u ia n t q u ’Elle nous trouvera tousiours
très désireux de l’avench cm cnt de son service. E t au reg a rd de ladicte proposition,
considérons les ju stes causes qui y m e u v en t V. M. et ledict S eig n e u r P rince, nous nous
so m m es tout u n a n im e m e n t resoluz de s im p lem en t nous rem ectre à ce q u ’il plaira à
V . M. o r d o n n e r p o u r l'achèvem ent de cestedicte g u erre, et la suplier q u ’elle veulle y
e n ip lo irr touites telles sortes de gens et nations indifféram ent et tiel n o m b r e q u ’elle
trouvera mieulx convenir, scion q u ’elle voicra par copie de l’acte d ’icelle résolution
cy-joinele; nous estans en nostre povreté encoires efforclié par ledict acte ac corder à
V. M. la so m m e de cent mil florins, bien m arris ne pooir faire davantaige p o u r les causes
q u e V. M. pcult à par soy co nsidérer. L aquelle de re c h ic f nous supplions, com m e ses
1 R o b e r t d e M elun, m a r q u i s de R o u b a ix , s o u v e n t cité.
APPENDICE.
627
très-h u m b les vassaulx, accepter le tout de bonn e part et croire fe rm e m e n t q u e le plus
gran d d ésir q u e n ou s avons en ce m on de est d ’avec tous les m oiens q u e Dieu nous
d o n n e r a , p r o c u r e r le m a in te n e m e n t de nostre saincte foy et relligion a n c h ie n n c apostolicque et R o m ain e , et l’adv a n ch e m e n t du service de V. M., et q u ’en tous endroietz
nous nous m o n stre ro n s très obéissans aux c o m m a n d e m c n s d'icelle V . M., laquelle
aussi n o us m e rc h io n s très h u m b le m e n t q u ’Elle ayt prins à bien ce qu e nous luy avions
escripl d e la personne dudiel S e ig n e u r P rinc e, lequel nous servirons cl h o n n o rc ro n s
en tous les cndroiclz qui nous seront possibles; recongnoissans le g ran d zèle et les
peines et travauls q u ’il p r e n d jo u r n e lle m e n t p our le service de V. M. et red resse m e n t
d e noz affaires, el la sincérité d o n t il iraicie avec nous, quy nous faict a r d e n m e n t d ésire r
q u ’il plaise à D ieu et à V. M. le nous laisser longuem en t go uverneur.
X XV I .
LES ÉTATS
DE
IIAINAUT
A P H IL IP P E
II.
(Archives de l'audience, liasse 200.)
M ons, le B f é v rie r 1 5 8 2 .
S ire, N ous avons rcceu m erveilleux co n ten te m e n t p a r les lettres de V. M. en dalle
d u xe de ju i n g X V ° q u a ttre vingis el ung, lesquelles nous déc la re nt com bien le zèle
et affection q u e nous portons au service de V. M. et red resse m e n t des affaires de pardeçà luy ont esté agréables. P ar-dessus quoy avons e n te n d u la proposition de M. le
Prin c e de P a rm e , q u e nous a faict le S e igne ur com te de Lalaing aux Estai/, de f lay n a u lt,
assam blés le cincquie sm e de ce mois, en conformité de la sincère et b on ne intention
de V . M. E t com bien q u e, depuis le traicié de réconciliation, avons faict tous extrêm es
debvoirs de servir V . M. de tous noz moyens ju sq u e s d ’avoir c o n trib u é plus de huict
cens mil livres, nonobstant l'universelle ru in e et degasl de ce pays, tant par les passaiges
qu e co nlinuel sé jo u r des gens de g u e r r e qui ont p resq u e réduict le tout en d ésert,
n ’avons toutefois à ce coup peu faillir de su rp a ss e r noz forces, afin de seconder la bonn e
intention dudict S e igne ur P rin c e, cl c orrespon dre de tout no slre pouvoir à scs v e r ­
tueuses prétensions, tellement q u e , par-dessus les deniers accordés, som m es venu en
telle résolution q u e de reineclrc e n tiè re m e n t la formation du corps d ’a n n é e au j u g e ­
m e n t et bon plaisir de V. M., de tel n o m b re de gens et de telle nation q u ’elle estim era
nous esire p r o fita b le , selon q u e par acte plus a m p le m e n t il ap p e rt. Et sy parcy-devant
028
APPENDICE.
avons sollicité la retraicte des eslrangiers, nous pouvons as seu rcr V. M. que oc n ’a eslé
p o u r r a d v a n c e m e n t de noz c n n r m y s , mais s u r espoir que quan d ce d ont tomes leurs
plainctcs procédoient scroit oslé, les moyens de vivre en paix soubz le service de Dieu
et obéissance de V. M. scroien t gén é rale m en t redressés. P uis do nequ es que, par leurs
im p o stu re s et malice couverte, avons eslé frustrez de nostre aliente, la raison veult
q u e m a in te n a n t, avec toute confidence, laissions disposer V. M. selon sa p a l e r n d e
affection su r toutes les difficultés de ces affaires sy troubles. I.a supliant t r è s h u m b l c nie n t de faire tel payem en t aux gens de g u e r r e qui y seron t envoyez et aullrcs qui
p r é s e n te m e n t y sont, qu e la discipline militaire et ord re de justice so )e n t bien entrete n u z ; suplyant de r e c h e f c e pend a nt que, par la Providence Divine, V. M. se retrouve
eneoires en eslat d ’y | ourveoir d ’elle m eism e par le bénéfice d ’ung sy parfaict e n te n d e ­
m e n t, accru de longue expérience et vive disposition, il luy plaise am b ra sse r de loules
scs forces et m oyens l’importance du red resse m e n t de noz misères, voircs avec telle
accélération que, se tro uvan t nostre e n n e m y prévenu, puissions avoir la com m odité de
tirer hors de ses mains tant milliers de ju n c s gens quy, par la continuation de ses
faillies et perverses doctrines, vont se précipiter en l’abism e de perdition. Ainsy fondez
su r l’esp éran c e q u e par le secours de V. M. nous serons q uelq u e j o u r soulagiez, ne
fauldrons de nostre part d ’y em ployer toute la reste de nostre puissance à celle fin de
satisfaire en toute et par toute au debvoir de bons fidelz et loyaulx subjeetz.
XXVI ).
F R A N Ç O IS
DE
I IA L E W Y N
A
ALEXANDRE
FARNÉSE.
(A rc h iv e s d e l'a u d ie n c e , lia sse 2 00 )
C h â te au d e C o u r t r a i , le ü fév rier 1 58 2 .
Le S eigneu r de Voisin 1 m ’a a u jo u rd 'h u i c o m m u n iq u é lettres du S eigneur d ’Ëstreelles 2 d ’assez fraîche date, escriptes à M id delbourg en Z celandc, contenons qu e le
1 P i e r r e de Voisin, s e i g n e u r d e Alasyn, s e r v i t d a n s l 'a r m é e des É ta ts . Le 1 " se p t e m b r e 1581
ceux-ci lu i con fière nt le c o m m a n d e m e n t d e l e u r cav alerie.
( D ie g eiu c k ,
Correspondance de P ardieu,
p. 4-9, Correspondance du Taciturne, t. IV, pp. S 59, 55 9 , e t Archives de la maison de A a ssa v, t. VIII,
p . 3 1 1 . ) Plus t a r d il se r éco n cilia avec le roi. Voyez p l u s h a u t p. 60 4 .
* F r a n ç o i s de D iv io n , c h ev alier, b a r o n de Baiegliem, se i g n e u r d ’E strclle s ou E strayllc s, C h a n tr a i n r ,
629
APPENDICE.
d u c d ’A n jou avoit envoie P r u n e a u
pour advertir le prince d ’O ra n g e et d ’E spinoy cl
au ltres y estans, de l’occasion du dilav de sa venue, qui estoit par ce q u ’il ne se vouloit
e m b a r q u e r devant le re to u r de celuy q u ’il avoit envoie devers le Uoy T r è s C h restie n ,
son frère, p our sçavoir son intention finale, s’il déclarcroit la g u e r r e au roy des Espaignes, ou non, et q u ’il desiroit aussy p réallablem en t sçavoir la résolution d ern iè re de la
Roync d ’E n g le te r re ; qu e cependant, p ou r ne p e r d r e tem ps, il avoit envoie grand
n o m b r e de capitaines en Suisse et en France, p o u r lever gens de g u e rre , et faire un e
a r m é e royallc. Ledict d ’Estreelles y arljouste : nous aurons tous d eux esté p ro p h è te s;
c’est q u e les François les a u roie nt pipez, et q u e Monsieur ne viendroit, sy son frère ne
ro m p it o u v erte m en t et lisse p u b lie r la guerre.
L edict de Voisin m ’a aussy com pté la difficulté q u e les Eslatz rebelles ont faicl d ’envoier deniers audict S eig n e u r d u c 2, et com m e q u a n d l’u n des trésoriers des q u a tre
m e m b re s y estoit, l ’au ltre n ’y csloit pas; q u e ilz voulloient allouer l’or au pris q u ’il va
en F landres, et q u e le tré so rie r de M onsieur ne le voulloit recepvoir plus h a u lt qu'il
alloit en F ra n c e , et sem blables m e n u te z , desquelles il polra plus particulièrem ent
adviscr V ostre Altèze, qu and il plaira à ieelle luy c o m m a n d e r de la venir tro u v er;
d ont en atten d a n t m ’a sem blé luy devoir d o n n e r ceste part p a rc c ste .
M o n s e ig n e u r ,d ’au llant que les d ésordres du cam p croissent tellem ent, q u e violem ent
et en fo rcc m en t de fem m es et filles, feuz de m aison s de g en tilshom m es et aultres, et
r e n ç o n n em e n t des paysans reconciliez ne sont espargnez, je supplie très h u m b le m e n t
V ostre Altèze estre servie de c o m m a n d e r, qu e l’on m e face responce de son intention,
m r le contenu en m es lettres du xxvi0 jo u r de ja n v ie r d ern ie r.
O p y , l'o u c q u i e r e s , P e t i t H erlin , G o u v e r g n ie s et G r u m c ri e s , é p o u x d 'Y o l a n d e d e V c n d e v illc , d a m e de
G o u v c r g n i e s , n a q u i t en A rtois, e n t r a a u se rvice des E ta ts et c o m m a n d a à T o u r n a i p e n d a n t l'a bsence
d e P i e r r e d e Mclun, p r i n c e d ’É p in o y , c h a r g é de la d éf en se d e celte ville p a r lesdits É ta ts . Il m o u r u t le
2 7 o c to b r e 1G09. V oyez M a nu scrits de la U iblio thèqu e r o y a l e n " 5 7 4 1 , 2 1 7 5 7 , 1 5 0 7 0 e t d e Goetlials,
n° 1 0 0 9 . Voyez a u s si B ulletins de l’Académie, 2 e s é rie , t. Il, p. 2 5 2 , e t
G a ciia r d ,
Correspondance du
Taciturne, t. V, p. xv.
1 R o c h ou R oche d e S o rbic s o u de S o rb ie rc , se i g n e u r d es P r u n e a u x , g r a n d m a î t r e de l’a r t i ll e r i e d u
d u e d ’A lcnçon e t son n é g o c ia te u r a v e c les Ë la ls . V oy ez
terer
,
Archives de la m aison d ’Orange, t. VI, p. 5 7 0 .
* Le d u c d ’Alençon.
de
T iiou ,
t. Il, p. 2 5 1 ;
G roen
van
P r in s-
APPENDICE.
630
XXVIII.
EMMANUEL
DE
LALA1NG
A
ALEXANDRE
FAUNÈSE.
(A rc h iv e s d e l'a u d ie n c e , liasse 209.)
I scn gh icn , le !) f é v rier I S 8 2 .
J e m e retro uve en painc fie ce q u e V . A. n e m ’a encoires m a ndé de ce q u ’il Iuy
plail q u e je face e n d ro it l’exploit q u ’elle sçail, et q u e n ’av encoires reeeu response
à d eux lettres m ie n n e s ,q u e au m e sm e cflcct je Iuy ny escrit. Qui m é f a it la supplier très
h u m b le m e n t q u ’il Iuy plaise m e faire en ten d re scs co m m a n d e m e n s là dessus. D u r a p ­
port de ceulx qui estiont envoié p o u r recognoistre la place et ch e m in s , je n ’en ay aussy
encoires esté adverly. Q u a n t aux nouvelles d ’icy, il n'y a aucun chan gem ent, et va le
tout à l’o rdin aire, saulf que la nécessité s'aceroist n o m m é m e n t e n tre les officiers, et
principalem ent les A llcm ans, n ’ayans plus m oyen de se povoir en tretenir. Ce q u ’il
m ’ont requis de r e m o n slre r à V. A., et de la su p p lier bien in stam m en t q u ’Elle soit
servie de faire h aster l'argent. M onsieur de la Hochepot * est arrivé à Eecloo (com m e
j ’ay veu par un g sien passeport), p our y c o m m a n d e r tant aux trouppes françoiscs, que
à ceulx des E sta tz ; cy deviont aussy a rriv e r ce j o u r d h u y ou dem ain , les François quy
estiont à A rd e n b u rc h et ce q u a rtie r là a lle n to u r de Bruges. J ’entens p are ille m en t que
les ennem is sa cq u e n t des villes le plus de garnisons qu'ilz peuvent, ne sachant à quelle
fin, i l si ce n’est pour nous d o n n e r une m ain. C om m enç ant icy le tout à faillir, les soldatz se disb andent, en sorte q u ’il y en reste aux qu artiers bien peu, oulre les gardes.
Ce q u e je n’ay peu laisser de r e p r é se n te r à V. A., et de la supplier très h u m b le ­
m e n t q u ’il Iuy plaise d e le u r faire d o n n e r de l’argent, ou du m oins q u e lq u e prest
p o u r les tenir cnsam ble. N éantm oin s en tous évén em ens nous reg a rd e ro n s de faire ce
que sera de n o stre devoir, et de r e n d r e painc de bien recevoir l’ennem y, s’il nous vient
attaequer. H ier l’a lp h è re de la compaignie de ehevaulx legiers de M. le m a rq u is de
U oubais, avec tre n te ou q u a r a n te lances et le capitaine la Biche 2 avecq paril n o m b re ,
furent à la gu erre vers G an d . E t rc to u rn a n s vers icy, leurs coureurs ap p e re e u re n t une
piste q u ’ilz eslim oicnt estre des en n e m is qui estiont pour dévaliser noz fourrageurs,
c o m m ’ilz l’o nt bien souvent nono bstant l’cscolle 5; et q u e faisons jo u r n e lle m e n t battre
1 Colonel de l’i n f a n t e r i e d u d u c d ’Alençon.
* L ab ich e, ca p i t a i n e .
5 Escoltc, escorte.
( D ie g er ic k
et
I v e k v y .n d e V o l k a e r s ü e k e ,
Documents historiques, l. Il,
p.
13 1.)
APPENDICE.
631
la slrade i de costé et d ’au tre ( j’en ten s q u a n t lcsdicls fo urraigeurs s ’esca rte n t de noz
g e n s ) : et suyvans ladite piste, et vcnans vers T h ielt, ilz (rouv arcnt l’e n n e m y q u ’ilz
ch arg earent. E n sorte q u ’il en tom ba vingt ou trente par t e r r e ; et poursuivans, tr o u v a r e n t en teste deux e s q u ad ro n s de lances, d o n t i!z fu re n t repoussez et contraintz de se
r e tire r plus vite q u e le pus, non sans q u e lq u e d és o rd re ; toutesfois avecq p erte se u le­
m e n t de trois ou q u a ltr e h o m m e s. Au reg a rd des lettres de V. A., q u e m ’a apporté
le com m is d u com m is des finances Snouek, par lesquelles V. A. m ’o r d o n n e de d o n n e r
o rd re aux picotées et de faire relaxer les paysans prisonniers e n tre ces troupes, estans
des villaiges eontribuans à S. M., j ’en ay c o m m u n iq u é avecq les chiefz; et se fera u ng
b an d e , aflin q u ’on ait à d o n n e r à cognoistrc telz prisonniers p o u r les faire incontinent
relaxer, selon q u e V. A. d ésire ; aussi que les soldatz n ’ayent à d échasser leurs hostes,
ny aussy ro m p re les m a is o n s ; et tiendron s la main qu e cela s’observe de tout nostre
povoir. Q u a n t aux vaccs qui p eu vent icy encoircs rester, q u e je pense n ’est guières,
d ’a u ta n t q u ’ilz c o m m e n c e n t en tièrem en t à deffaillir. Si les paysans les v ie n n en t récla­
m e r, j e les le u r ferai re n d r e , m o y e n an t qu elq u e gracieuseté aux soldatz; sinon, j ’en
d onnera y passeport aux vivandiers, à condition de les m e n e r à T o u rn a y .
XXIX.
P H IL IP P E
II
A DOIS BERNARD
DE
MENDOZA
2.
(Mémoires de Granvelle, t. XXXII, fol. 160.)
Lisbonne, le 12 février 1582.
D o n B e rn ” de Mendoça. P o r una d e v u e s tr a s dos c a r t a s d e 17 d e d iz ie m b r e s e e n te n d io
lo q u e entonces se offrescia y q u a n de partida quedava cl d u q u e de Alençon y como
aviades avisado al P rinc ipe de P a r m a , mi sobrino, de q u e pensava y r a D u n q u e r q u e ,
q u e fue nui y b u en a diligcncia. Y assi convendra por una parte qu e tengays avisado al
P rin c ip e de q u an lo ay se m a q u in a r e contra aquellos estados, y por otra q u e hagais los
1 Slrade, battre l’estrade, courir, chevaucher. Voyez La Curnc de Saint-Palaye, t. V, p. 104.
’ A u te u r des Commentaires sur les événements de la guerre des Pays-Cas, ensuite am bassadeur de
Philippe II en Angleterre et en France. Voyez sa biographie dans le tome I des Commentaires susdits,
publics pa r Loumicr, 1860.
632
APPENDICE.
officios que vieredes convenir con la Reyna, y sus consejeros, para que se abstcngan
desso, usando de las razones qn e m as los pudiercn m over, segu ndo que teneis em endido
de mi entencion por lo q u e diversas vczes os he m andad o cscrivir, y lo q u e conosceys
del h u m o r y estado de las cosas de ay.
Lo de las naos de don Antonio q u e quedavan ya en el puerto sin q u ere rle acudir
m arineros, como lo escrivistes a Don J° dc Idiaquez a 19 de diziem bre, paresce q u e lo
baviadcs reduzido a b uen eslado. D espues havra sido m e n ester q u e ayais hecho muy
g rande esfucrfo para que la R eyna no acuda a lo qu e Diego Botello le havra pedido de
prcscnte de don A ntonio, pues yva alia a pcdirle aynda, prom ctiendose que hallaria
grandes socorros cn esse rcyno a disponcr, lo qual cs de crcor qne yrian el consul de
F ranceses q u e estuvo aea en Lisboa, y cl otro, su com pa"0, q u e dezis q u e h a \ ia n llegado
a essa corte, y cn cstas dos occasiones delo de don Antonio y Flandes sera a proposito
que pongais ala R eyna de palabra, o, por terecros todas las sospechas q u e p udieredes
dessos am istades q u e trala y le rcfresqueys las som bras de lo que le podria venir, si passa
tan adelante en olTenderme, advirtiendole lo q u e con alcar la m a n o de fom entar lo uno
y lo otro m e p ucde obligar, y g ran g e ar, y dc todo m e avisarcvs.
Esta bien el aviso q u e disles al abbad Rrczeno delo q u e acos os cscrivie el doctor
Alono, y yo le m a n d a r c q u e p ro cure qu e cl general dela com pagna de Je su s provea por
essas partes de los subjcctos q u e dezis.
XXIX.
ANALYSE.
Le m o n a r q u e a r e ç u , p a r u n e de se s d e r n i è r e s l e t t r e s , les d é ta ils q u 'il lui d o n n a i t s u r le
d é p a r t d u d u c d ’A le n ç o n p o u r D u n k e r q u e e t s u r d i f f é r e n ts a u t r e s a rticle s, e t lui r e c o m ­
m a n d e e x p r e s s é m e n t d c t e n i r t o u j o u r s le P r i n c e d c P a r m e a u c o u r a n t d c to u te s les i n t r i g u e s
e t d é m a r c h e s d e la c o u r d c F r a n c e r e l a t i v e m e n t a u x P a y s-B a s. Don A n t o n i o a fait d e m a n d e r
à la R e in e p a r Diego B otello d u s e c o u rs p o u r s o u t e n i r ses d r o i t s à la c o u r o n n e d c P o r t u g a l .
Il fa u t, t a n t à c e l l e occasion q u ’a u s u j e t d e s a f fa ir e s d c F l a n d r e , t â c h e r d ’a m e n e r c e tte
p r i n c e s s e à u n e c o m p l è t e n e u t r a l i t é , lui d o n n a n t 5 e n t e n d r e c o m b i e n so n i n t e r v e n t i o n d a n s
ces d e u x affa ires m éc o n ten te, le Roi, et q u e ls t i t r e s a u c o n t r a i r e elle a c q u e r r a i t à so n affec­
t i o n et à sa r e c o n n a i s s a n c e e n s u i v a n t u n e a u t r e c o n d u it e .
APPENDICE.
653
XXX.
LES CONSEILLERS
DU
CONSEIL
DE
GUELDRE
A ALEXANDRE
ET
DU
COMTÉ
DE
ZUTPHEN
FARNÈSE.
(A rc h iv e s (Je l’a u d ie n c e , lia s se 209.)
U u r e m o n d e , lc 13 f e v r i c r 1B82.
Alsoe ons toegesehickt zyn by Michiel V a n d e r S tarre, lu yte nant oplcn huyse H orst,
zccckcre brieven u m V enloo geschreve n , b e b b e n wy niet willen laetcn d ’selve op ’t
spoedelyxt U. II. over te s e y n d e n ; vvaer u u t U. H. de gesteltenisse des vyandts ende
so n d c rlin g h b in n e n V enloo zal m ögen v erne m en , en d e hoc b artn e ck ic k ly c k d ’selve
co ntinueren in liun r e b e llie , ende noch dagelyx arb eyden mit liun predieanten orn
onse alg em eyne catholycke gelove te extirperen, niet tegcnstacnde den grooten last
e n d e b en a u tb e y i d a e r inne zy liun bevynden, soe U. H. u u tte n sclven h u n n e brieven
w yders sal gelyeven te v e r s t a e n ; en de en ken n e n wy U. II. te r dienstiger adverten tie
niet v e rh a ld en d at m en de vyandt alliier tegenw oordelyk g heen m e e r d e r affbreek soude
k u n n e n doen, d an m ittet sluyten d e r Maessen en d e all'nemcn d e r schans le W e ll :
welek b eyde liclitelyeken soude gescliien, soe U . II. wilde gelyeven eenige provisie
van gelt te schicken, w a e r nade liet chrysvolck voor een tyds lanck o n d e r h a ld e n m ocht
w erd en . E n d e mils dyen solde de (laut alliier so n d c rlin g h de stadt Venloo, soe zeere
b e n a u t zyn, dat m e n d ’selve stadt e n d e volgens h et landt mit cleenen m acht tot gehoirsa e m h e y d sy soude k u n n e n d rin g e n : ’l welck ons d u n c k t ( o n d e r correctic van U. II.)
die beste en d e g ercedtste m iddcl te wesen oui de fiant te k rc n c k e n ende ’t la n d t te
r e d u c c r e n ; b jg e r e n d e U. H. dese onse advertentie len besten gelyeve te n ee m e n.
T
ome
IX.
80
APPENDICE.
634
MARGUERITE
DE
PARME
A P H IL IP PE
II.
(Archives l a i n è s ic n n e s à [Naples, fascicule 1038.)
N a m u r, le 2 2 fé v rie r IS 8 2 .
Il duplicato d ’una le ttira di V oslra Maeslà dell’ ultimo di d ic cm bre ho ricevuta cl
g iun la m c n te lin’ allia leitcra délia m edesim a data cou il duplicaio di essa. E l li h a v e n i
molli giorni sono fallo risposta (]i!ando non fussi slaia im pedita et iravagliala da dolori
di gi.na n tlla m a n o et piedi accompngnali da fcbbre clie mi lia lenuto in lclto ire seuim a n c, ne p e r ancora ne sono libera, con lullo clie sto meglio et in breve spero slai lo
inticranicnle clie eosi a Iddio piaccia, el a Voslra Maeslà supp lieo scusarm i cl perdon arm i qucsla dilaiione.
I’cr qucllo clie nel sudeito primo duplieaio la Maeslà Voslra a m e striv e cl per la
copia di quanto lia sciiito al P rinc ipe mio (igliuolo, rcslo avvisaia délia resolntione d i e
Voslra Maeslà lia preso in eo m m ctier queslo governo inlieram c n te a delto mio figliolo
mnridaiidoli per ciô le patente et rccapili necessarii, et ho inleso parim criie le ragioni
c h e a far lal resolntione lianno mosso la Maeslà Voslra : clie lullo mi par b enissim o el
p r u d c n lc m c n te considcralo, et clie più acccriata rcsolutione non poleva Ici pigliare a
quesii tempi, del la quale spero ne debbia Voslra Maeslà cavare grand issim o servitio.
Ho in ollre inteso non esser la Maeslà Voslra servila conecdcrnii p e r liora la licentia
di lornai niene a casa, si corne glie n ’havevo inslan le m cn ie supplicala et che lullavia
desidero g r a n d c m e n lc per le stesse ragioni et cause più volte a V oslra Maeslà rapresen*
taie, la quai di prescrite mi ordina et com anda c h e per im p o rla r mollo al suo real servilio cl al bencliiio di qucsli pacsi debba io per q u a lc h e tempo contcnlarm i di reslar in
essi et sino a lanto elle Voslra Maeslà possa giudicare il frulto che di queste sue deli­
beration! poirà liavcre. E l a n c o r c h e queslo com an d a m en io di Voslra Maeslà sia diverso
da qucllo crcdcvo et dal mio desiderio, non posso perô lasciare di obbedirla p unlua lm e n le, com e sua devotissima et humilissirna serva, conl'orniarmi se m p re con la sua
volu nlà, et darli ogni sorte di gusto, co m e mi sono ingegnata di far per il passato cl
farô m e n u e haverô vita, et eosi dico a V ostra Maeslà che mi ferm erô qui per qualehe
poco di tem po com e lei mi signiliea desiderare, con ferma speranza che la Maeslà Vostia
non conscnlirà c h ’io ci resti lu n g a m en le nel te rm in e el siato c h e liora sono, di che la
Maeslà Voslra c ’inform ais, poiche dice tc n e rm c n e com passione : perô non torno a replica rg lid o per non la fastidire, considcralo che in breve doverà consolarmi con che possa,
con sua b u o n a gralia, rito rn a r a mia casa a riposarm i, cl con haver di m e le débite cl
APPENDICE.
635
giustc consideralioni; et se il mio irattenerm i q u à rletto icmpo apporlerà a Voslra
Macslà quel servilio clie lei p resu p o n e c clie io cs tre m a m c n lc desidero, et ne farô ogni
opéra, sarà per m e la inaggior eontentezza clie in questo m o n d o possa riceverc, non
liavendo io allra m ira ni altro fine cite il m ero et puro servilio et gnsto di Vostra
Maeslà : cl a tal effelto corne dieo non lio mai lascialo et non Iaseerô di far tnito quello
elie sarà in mio potere et clie conosccrô es.;e r neeessario, com e la Macslà Voslra mi
avisa esserne certificata et reslar délia mia devola servitù p ie nam e nte satisfatia; che
seben di eiô et con ragion e non faceva punto dubbio, mi è stata non d im e no di som m o
«onlento intenderlo per le sudeltc di Vostra Macslà, clie puô sim ilm cnte slar sieura che
da m e c slalo et sarà gu ard a lo il secrelo clie Ici com nnda intorno a questi parlicolari et
in tutlo quello ch e conviene com e è mio solito fare et lio fallo sin qui, et ehe mi persuado la Maeslà V ostra sappia et sia informala.
P e r il lem po che p e r o b b e d ir a Voslra Maeslà resterô in quesli paesi, già dico approposiio non mi m u o v e re di questa lerra di N am ur, et eosi mi ci iniratlenerô com e ho
fatio sino a liora, m e n tr e clie non venga occasione in contrario, clie spero di no.
La provision di denari m andata da Voslra Maeslà u llim am en le viene a buon tem po,
an c o rch e la som m a sia poco rispetto aile g r a n d e necessità che si lengono, com e alla
Maeslà Voslra si c scrillo, et Ici ben sa : ben mi persuado clie Vostra Maestà a n d rà di
più provedendo quello che fa di bisogno, giaclié senza tali provisioni non si puô fare
eiïelio buono.
Sarà anco eosa m olto accertnta e h e la Maeslà V oslra facci quel conto et slima dcl
eonle di Mansfelt et delle cose suc c h e mi avisa con la sua d clI’ ultimo di dic em b re, per
che in cITelto egli m erila et c grandissim o cl devolo servitore di Vostra Maeslà.
V e ra m e n tc che la rcd u lio n e di T o rn a i è slata di graiulissima im porlanlia, com e la
Macslà Vostra stessa sc riv e .e t con lei di nuovo m e n é ralleg ro ; et sim ilm enlc mi rallegro
clic le provincic riconcilialc bab b in o fatlo eosi buona d etcrm ina tio nc di rim e tlere nella
volunlà di Ici il m a n d a r quà quella quantilà et qualità di strangeri, che li sarà più s e r ­
vilio; negotio vera m entc im porlantissim o et di .grandissim a conscguenlia per le m o ite
et diverse ragioni che si lasciono inlcndcrc, et spero nella bonlà divina clic nelli affari
di Porlugallo m cltcrà Voslra Maeslà in breve tanto buon o rdinc et rcgola c h e possa Ici
con l’anim o quicto rilornarsonc in Casliglia, dove mi persuado che slarà con più riposo
et p e r conseguenza si conservera con inliera salute, com e da Iddio gliela prego lungo
lempo felicissima, et con supplicarla a farm ene bave r nuova di continu» et c o n s crv arm i
nella sua real gratia, resto baciandole h um ilissiinam cnte le mani, cl desiderandoli ogni
m aggio r félicita.
Questa non va di mia m an o, non Io polendo fare per rispetto del mal di golta ehe
dico di sopra, o nde supplico hum ilissim am ente la Maestà Voslra a perdonarrni et c o n servarm i nella sua real gratia, con che di nuovo le bacio con ogni hum ilia le m ani.
636
APPENDICE.
XXXI.
ANALYSE.
La D u t l i c s s e a r e ç u la l e l t r e q u e le Roi lui a é c r i t e le 51 d é c e m b r e 1 5 8 1 , a v ec la c op ie d e
celle q u ’il a a d r e s s é e le m ê m e j o u r a u P r i n c e d e P a r m e , p o u r l e u r faire c o n n a î t r e à t o u s les
d e u x sa r é s o l u t i o n d e c o n f ie r le g o u v e r n e m e n t i n t é g r a l , c’e s t - à - d i r e p o l it i q u e e t m ilita ire ,
d e s P a y s - P a s e s p a g n o ls à A l e x a n d r e F a r n è s e . Le Iloi, d a n s les d e u x l e t t r e s , d i t q u ’il e n v o ie
a u P r i n c e les l e t t r e s p a t e n t e s e t les i n s t r u c t i o n s à c e t e ffet.
La D u c h e s s e e s t im e q u e m e i l l e u r e r é s o l u ti o n n ’a u r a i t p u c i r e p r i s e d a n s l 'o c c u r r e n c e , et
q u e Sa M ajesté e n r e t i r e r a g r a n d p ro fit.
Q u a n t à elle, p u i s q u e le Roi le v e u t a b s o l u m e n t , elle se r é s i g n e r a à r e s t e r e n c o r e q u e l q u e
t e m p s a u x P a y s - B a s p o u r le s e r v i c e d e Sa Majesté.
Au r e s t e le Roi p e u t c o m p t e r s u r sa d i s c r é t i o n a u s u j e t d e t o u t ec q u i c o n c e r n e c e t t e q u e s ­
tio n d u g o u v e r n e m e n t d e s P a y s - B a s .
lille r e s t e r a à N a m u r , à m o i n s q u e les e ir c o n s l a n e e s n ’e n d é c i d e n t a u t r e m e n t ; ce q u ’elle n e
p r é s u m e ni n ’e s p è re .
Elle in siste e n s u i t e s u r l’e n v o i r é g u l i e r d e s p r o v i s i o n s d ’a r g e n t , et r e c o m m a n d e d e n o u ­
v e a u le c o m t e d e M an sfelt à la b i e n v e i ll a n c e d e Sa Majesté. La D u c h e s s e se félicite e n fin de
v o i r q u e les p r o v i n c e s ié c o n c i l ié c s o n t p r i s le p a r t i d e s’e n r e m e t t r e à la v o l o n té d u Roi p o u r
f ix e r la q u a n tité el la q u a lité d e s t r o u p e s é t r a n g è r e s à r a p p e l e r a u x P a y s - B a s .
X XX I I .
DE
LA NO U E
A
ALEXA ND RE
FARNÈSE.
(A rc h iv e s d e l'a u d ie n c e , liasse 2 0 !,)
C h â te au de L i m b o u r g , le 2 2 f é v r i e r 1882.
L a continuation de m on in supo rtable calamité m ’a d onné hardiesse ü ’escrire encore
ccstc fois à V . E., c c m n .e à te lle qui peult d o n n e r re m è d e à m e s justes icquesies.
637
APPENDICE.
Q u e si m es souffrances au g m an to ien t le lustre de ses trophées ou fissent ré d u ire
des villes à son obéissance, j ’c n d u rc ro y s plus volontiers; mais puis q u e le co n ­
traire effect en arrivero nt plutost, c'est p o urquoy j ’insiste encor à la suplier de m e faire
d o n n e r q u e lq u e soullagem ant digne d ’un gentil h om m e, ou bien faire m e ttre une fin à
m e s langu eurs, qui m e sera plus douce de souffrir qu e licite de de m a n d e r. Certes,
M onseigneur, je ne sçai quelle si g ran d e offence j ’ay faicte, qui faille q u e je serve de
suject d ’un si m isérable traitem ent, estant en u ng horrible lieu, où j e m ’anvaiz consu­
m a n t peu à peu de m alad y e et d e tristesse. Si on m ’a acuzé envers Elle, q u ’Eile ne
m e co n d a n n e sans m ’ouvr. Et p o u r ne plus im p o r tu n e r V. E., je la supliray trèsh u m b le m e n t de m e faire sentir encor des effelz de son h u m a n ité , co m m e desjà elle
a l'aict p a r ci-devant; dont je luy en auray obligation perpétuelle, afin que u ng peu de
favorable tia ite m a n t m ’induise à c o n tin u e r la vollonté q u e j ’ai à lui r e n d r e très-h u m b le
service, ainsi qu e j ’ay dit à M onsieur de U isebroug
XXXIII.
FERNANDO
LOPEZ
DE
VILA N O V A
2
A
ALEXANDRE
l'A R N È S E .
(Archives de l'audience, liasse 209.)
Château de Kerpen, le 23 février 1582.
J e ne puis o bm e clre d 'ad v e rtir à V. A., c o m m e ce malin deux cent chevaulx
et au liant de piétons, ressem blez par le baron de Hoochzaxen 5, g o u v e r n e u r de V en lo ,
des garnisons de G e e rtruyde n-B ergc, G rave, W e l, Venlo, G eldre et W a ch te n d o n c k , au
poinct du jo u r , avccques u n e bien espesse b r u m e , se sont efforcez de se je tle r au b ourgaige de C arpen, où q u e les trente h a rq u e b u sie rs à cheval de ma com paignie sont
logez. Et de faict ilz avoyent desjà foncé ledict bourgaige, et mis le feu en aulcunes
des m aisons, mais avecques l’ayde de D ieu et la bonne et ju ste q u e re lle de S. M.,
1 Robert de Mclun, m arquis de Richcbourg, qui avait pris La Noue à Ingclmunstcr.
* Voyez sa notice, t. IV, p. 401.
* Jcan-Pliilippe, baron de Ilobcn-Saxcn, suisse, au service des insurgés. Il naquit en 1550, fui
conseiller du Palatin, et m ourut en 158G. (Voyez V ande r Ai, Geographisch woordcnbock, t. V I I ,
p. 501.)
638
APPENDICE.
ayant com batn mcsdicts harqtiebusicrs à clicval quasy par l’espace de linge h e u r e tant
de l'église que des maisons, estant le eler j o u r v enu, je les nye secourues aveeques
xxv h arq u e h u siers du chasteau, lesquels se raliarent aveeques les gens de cheval, firent
sy bien le ur debvoir, q u ’ilz desehassèren t lesdicts en ne m ys s u r la place, ju sq u e s à dix
hom m es, cl depuis encoires ung lieutenant de chevalerie et u ng sergent de b ende, et
m e n é u n g prisonnier au chasteau ; et se r e tira n t vers B e lb u r ', à deux lieux d ’icy, villelte
du com pte de M e u r s , s u r le c he m in m o r u r e n t encoires ju s q u e s à cincq et beaucoup
d ’e n tre culx blessez. J e puis nsscurcr à V . A., q u e les soldatz de ceste garnison
ont com b am fort en h o m m e s de bien, et q u e p our chacun d ’eulx en avoyt plus de dix.
La perte que avons e n d u r é at eslé l’e m p riso n n e m e n t de deux de mes h arq u e b u sie rs à
cheval cl de troys blessez. Mais le pire d u tout at esté le feu q u ’ilz ont mis (et com m e
se sont maisons de paille), il en a ju sq u e s au n o m b re de douze bruslées, tant petite que
grandes, et u n g p r e h stre tue et deux m e n é priso nniers; q u e certain e m e n t sy, p a r for­
tune, les h arq u e b u sie rs à cheval fussent estez dehors à q uelque escolte p our le service
de S. M. ou aillicurs, il ne eusse d e m e u r é maison, ne cstacqué, ne pnyssan q u ’ilz
n’eussent m ené prisonnier. Se ayant retiré d ’icy, allèrent rcfrcchir leur chevaulx à ladicte
villelte du com pte de Meurs, n o m m é B elbur, p o u r ce q u ’ilz avoyent c h e m in é lout u ng
j o u r et la nuicl. A yant inlcrogué le p risonnie r que j ’ay icy de le u r dessaing, il dict q u ’ilz
pensoyent ce rtain em ent tro uver icy q u e lq u e capitaines, lieutenants et aultres officiers
venans ne Frize, qui après de soy ont les d rappe aulx gaignées à la d ern iè re deffaicte
par le colonel V erd u g o ; lesquelz debvoicnt cslrc ju sq u e s au n o m b r e de
xl
chevaulx,
co m m e de faict ils n ’estoient point abusées cl avoient à ce bien e s p ié ; car estoient
d e m e u r é Icsdicts capitaines et oflicicrs en la ville de Couloignc, envoyarent loge icy
quelques femmes et garsons aveeques le ur bagaiges, la nuicl devant. D e ce q u e ,
avec toute d e u e rcvércnce, ay voulu a d v e n ir à V. A., la c e r tif ia n t en o ulirc que
s y, par o r d o n n an c e d ’icelle ce bourgaige nécessaire, qui serat impossible q u e sy peu
de chevalerie icy puissent tenir sous hazard q u e à toutes levées le m e sm e ne leur
advienne. Car des paysans, com bien q u ’ilz soycnl arm é es, il ne fault p enser ny espérer
nulle gen re d ’ayde. C ar sy les soldatz, m esm es après avoir dcchassé les enn e m ys,
n ’eussent mis le re m è d e au feu, je croy q u e toute le bourgaige eust esté bruslé.
' B e d b u rg en P ru s se , e n t r e N cu ss et K e r p e n .
APPENDICE.
639
X XX I V .
PLAINTES
DU
SEIGNEUR
d ’ a NIIOLT
(Archives de l’audience, liasse 210.)
.......... .. le 24 février 1581.
L e S e ig n e u r d’Anliolt se plninct que le dm; de Clèvcs s’at n a g u m e s advancé d ’arre ste r ses principaulx biens situez soubz la jurisdiclioii d ’ieelluy duc, à cause q u e les
soldarlz d ’icelluy supp liant ont depuis quelques sepniaincs ençà assailly et dcflaict u ng
baltcau chargé d u biens des ennem is passant s u r le Rin vers les Pays-Bas. Ce q u e ledict
S eig n e u r d 'A n h o lt n ’at sccu r em é d ier, à cause q u e s u r ledict battoau estoient gens
d ’a rm e s d ’e nne m is p o u r le faire passer par force, lesquelz ne cessoient q u e d ’appeller
les soldarlz dudicl S eig n e u r d ’A n h o lt : « pappau pappau, mouffmas, venée pardeçà! » par
lequel arrest fait par ledict d u c de Clèvcs à cause susdiet, ledict suppliant se trouve
g r a n d e m e n t grevé et in té re ssé ; se confiant toutlcsfois qu e icelluy du c le fera casser à
la requestc de S. E. P a r ta n t q u ’il plaise à Icellc luy octroyer lettres favorables au duc
de Clèvcs, et p a r iccllcs r e q u é r ir q u ’il vueillsussc o r d o n n e r au respect du service
de S. M., affin q u e ledict arrest soit cassé, sans d o resna vant e m p e s c h e r ledict suppliant
ny ses soldarlz au service de S. M., aflîn q u e ledict r em o n slra n t puis avoir paisible
joyssance de son bien et p o u r tant miculx pouvoir c o n tin u e r au service luy en c h arg é.
XXXV.
VALENTIN DE PA RDIE U, SEIGNEUR DE LA MOTTE, A ALEXANDRE FARNÈSE.
(Archives de l’audicuce, liasse 20‘J.)
Château d ’Estairc, le 25 février 1582.
A ccst instant l’on m e faicl advertence de divers lieux q u e les e n n e m is on t scaquiet *
gens de pied et de cheval de Berghes Saint-W inocq et D uncquevcque et la com paignye
1 Jacques de Bronkhorst, seigneur d ’Anholt. Voyez
’ Scaquiet, réuni, rassemblé.
B I o r e r i , t.
I, p. 459.
APPENDICE.
640
île Siton 1 à Menin, p o ur le toul jo in d r e à Bruges, à intention d ’ac com ettre ceulx que
sont à r o le s; q u e n ’ay voulu failir en diligence vous faire e n te n d r e p o u r y d o n n e r
l’o r d re convenable. Il poroil estre q u ’ilz ont en te n d u q u e partye de l’a r m é e viendrait
de ee eosté p our l’efect d u D oulieu 2 et q u ’ilz vouldroient aecom eltre la reste.....
XXXVI.
GILBERT
DE
LA
BARRE
A ALEXANDRE
FARNÈSE.
(A rc h iv e s d e l’a u d ie u c e , lia s se 2 0 9 .)
Alost, le 2G f é v ri e r 1582.
Ce at esté plaisir d ’ouyr la résolution du magistral, capitaines et notables de ceste
ville s u r la proposition
faicte par V. A. à iceulx, lcsquelz u n an im em en t accla-
m oient ne vouloir m ectre loix à leur prince naturel lo uchant les gens de g u e r r e de
quelle nation ilz fussent, n écessairem ent req uis po u r a m m o rtir et a n n u le r les p e r ­
tu rb a te u r s et invascurs de la Belgie tant affligé, patrim oine de S. M. ains esp érant
ferm em en t par ce moyen p ouvoir estre mise la lin à ceste g u e r r e intestine e l civile.
Mais com m e il est ap p a ran t q u e les rebelles
de S. M. tàcheron l engloutir pour
le p rem ier ceste ville, tant p ou r estre la plus proche et nuysable aux ennem is, q u e pour
d é to u rn e r le desseing de V. A., l’ay bien voulu p réa dvertir le diffault des ad m o ­
nitions de g u e rre en ceste ville. Et V. A. serai servie de cela p o u r venir en temps.
D e ma part, ne laisseray de faire le deu office et avoir l’œuil ouvert s u r ce que l’ennem y poulilrat d e m é n e r, cl, suivant l’ndvcrlcnce de V. A., su r les doubles iraictez
du capitaine Boucq et sem blables factions. D’aullre pari, suis bien m a rry q u e V. A.
occupé es affaires de tel poix q u e le bien universel du pays e n d e p rn d l, al esté inquiété
par ra ppo rts d ’ung J e h a n Callaert, enseigne d ’une cotnpaignie Ganlhoise, qui se seroit,
passé q u e lq u e jo u r s , venu r e n d r e en ceste ville; lequel ayant examiné, trouvois la cause
de sa rendition q u ’il averoit blessé à la m ort son capitaine; et ne m e liant de celuy,
avois donn é u ng passeport p o u r se p u r g e r devant le conseil de F landres, auque l il se
1 Selon clait
un
colonel a n g lais
au
s e rv ice des É ta ts . Voyez
K kkvyn de L e t t e m i o v e ,
et tes G ueux, t. VI, p. 1 4 5 , et C am pana, Délia guerra d i F iandra, t. Il, foi. 55.
' Le c h à tc a u - f o rt d e D ou lieu , d é p a r t e m e n t d u N ord.
Les Huguenots
APPENDICE.
C4i
désiroit présen ter, p our avoir servy le greffier Stalins; et m ’en gard e ra y doresenavant
(veu la m alingnité des espritz) de recepvoir aulcun de quelle qualité il soit, ou soubz
quel o m b r e et co u leu r il se pouldroit offrir. T o u c h a n t les prisonniers de la baroque
d e A nvers à Bruxelles, j e prie à S. A. Iiasler sa résolution. Q u an t au d ro ssart de
Buggeniioule, il est sorly de la prison passé n o eu f mois p o u r sa r a n c h o n accordé et
payé aux Albanois, à raison des actes d ’hostilité par les gens du prince d ’O ra n g e q u ’il
tenoit s u r la maison. Et suivant q u e V. A. re q u irt de m c cire la seigneurie de B ugg e n h o u te en sa protection et sauvegarde, ne p erm e ctra y à la garnison a u l c u n n c m e n l
fouller ladiete seigneurie. E t veu le payem ent faict, contiendray en telle discipline la
garnison q u e les bourgeois de ceste ville seront soulaigé, cl q u e les villaigcois seront
p réservez d ’ulterieures ex c u rsio n s; lesquelles toutesfois ne sont ja m m a is advenues
q u e l’a u d ite u r (com m is p a r V. A.) en aye prins les inform ations, et suivant cesles
a d ju g é les butins de bonn e ou mauvaise p rin s e ; mais bien at esté indifférenlcm ent
foullé et pillé le pouvre pays d ’Alost par les garnisons de Lessync et Nivelles, co m m e
l’ay d onné à cognoislre.
.
X XX V II .
LES
ÉTA TS
DE
HAINAUT
A ALEXANDRE
FARNÈSE.
(A rc h iv e s d e l'a u d ie tic f, lia s se 200 )
Février? 1882.
A S. A., R e m o n slre n t h u m b le m e n t les Eslatz d u pays de H aynau , selon l’im ­
m ortelle obligation q u ’ilz ont tousjours t u à la conservation d u dic t pays, q u e p r é ­
se n te m e n t n’o n t peu laisser de req u é rir V. A. que, puis q u ’elle a trouvé nécessaire,
p o u r le salut de ce pays, d ’a r r e ste r les excursions des ennem is avec quatre à cinq
cens chevaulx disposés es lieux de l’im portance de ce faict, q u ’il plaise à icelle
a u th o ris e r Mr le conte de Lalaing, adjoincls les députez des Eslatz, de faire reparlisscm e n t convenable dudict pays pour trouver les cinq patars accordés par j o u r à chascun
h o m m e de cheval et par leste, au lieu des fourrages p ar les moyens qu e mieulx ilz
trouveront convenir et moins préjudiciables audici pays, et q u e, po u r n ’cslre frustrez de
fruict a ttendu , soit d o n n é o rd re et asseurance aux paysans d e sc povoir e n tre te n ir en
leu rs maisons, sans le m a intc ncinc nt desquelz toutes com m oditez requises à une a r m é e ,
quelle pelile q u ’elle soit, nécessairem ent feront f aille au besoing, et qu e cculx qui
T
ome
IX.
81
612
APPEiNDICE.
j o u y r o n t du bénéfice dcsdicts cinq palars ne puissent préte n d re qu elq u e exemptions
d ’imposts.
Supplient aussy V. A. que, selon sa bénignité naturelle, elle soit servie de pitoiablcm c n l considérer le p o \ r e estât de Lcssines, liais, liou chain et aultres garnisons, pour
y r e m é d ie r ; q u e p ou r le g ran d n o m b r e de gens de g u e r r e mal paiez vont se désolans,
p a r la r etraite de ceulx qui ne s’y peuvent plus entre ten ir, s ’ilz ne veuillent continu el­
le m ent re g a rd e r leurs tristes fem m es et petitz enfans se m o rfo n d re de povretc, et signamm e n t adviser de bien près s’il n ’y auroil m oyen de solager la ville de Saint-G hislain,
p o u r m eilleure asseurance des garn iso n s estans ès lieux plus proches de l’ennem y ou
au ltrem e n t.
D avantage se trouve nécessaire de r ep rése n ter à V. A. le g rand interest q u e l’on
reçoit pour le fo urnissem ent de tant de eliariotz en ce pays, afin q u ’il plaise à icelle y
d o n n e r l’o rd re q u e de tout temps a esté observé, et que p a r c e m oyen le service de S. M.
puist co n tin u er et le peuple estre solagé.
Et com m e par le traicté de réconciliation a esté defendu et inhibé à tous indifféremm enl, de quelq u e estât, qualité ou condition q u ’ilz soient, de riens re p ro c h e r l’un à
l’aultrc à l’otcusion des choses passées, q u e suivant ce plaise à V. A. que placcars soient
dressez, publiez et exécutez à la venue des e s tra n g e rs pardeça, contenans inhibition de
riens attenter au contraire dudict traicté, le tout s u r peine crim inelle.
F inab lem cn t, suivant le désir de S. M., q u ’en son endroit soit entièrem en t aceomplv
et furny ce q u ’a este prom is p a r le traicté, les Estalz su p plient que, selon ceste intention
de S. M., soit c o m m a n d é par V. A. à tous eonsaulx de prester le s e rm e n t solennel,
selon q u ’est plus a m p le m e n t contenu audict traicté de réconciliation, veu qu e ju sq u e s à
p rése nt n'y a cncores esté satisfaict.
XX X VI I I .
RAPPORT DE JEAN DE SARRAZ1N, ABBÉ DE SA INT-VAAST, A MARGUERITE DE PARME.
(Archives de l’audience.)
Vers le 3 mars 1582.
P o u r satisfaire au c o m m a n d e m e n t q u ’il a pleut à S. A. S. de faire au prélat de SainlV aast de luy bailler par escript sa ciédence, déclare qu e Mr le P rin c e de P a r m e s’eslant
APPENDICE.
résolu de l’envoier en Espaigne, luy a c o m m a n d e bien aceries de p r e n d r e son c h e m in
vers ceste ville de N a m u r p our de sa part en tom e h u m ilité baiser les mains de S. A. S.,
en sem b le de luy d o n n e r part de la commission quy tend en p re m ie r lieu de, en toute
diligence, se tran sp o rte r la p art q u'est S. M., et avant toutes choses luy baiser les pieds
roiaulx.
E t joinc tc m en t luy d o n n e r am p le et particu lière relation des choses de pardeçà.
Et particu liè rem e n t luy faire e n te n d r e qu e les Estatz des provinces réconciliions se
sont sim p lem en t rem ises à son bon plaisir po u r l’a c h è v e m e n t de cesle m isérable g u e r r e ;
cn sam b le luy déelairer les tr a m e s , slratagcsmes et jetz avec lesquelz O ra n g e a tro m p é
les personnes cl venu à c n la b lc r les affaires en Testât q u ’elles sont.
O ultrc plus luy d o n n e r à congnoistre la soullissance et habilité des se ig n eu rs e t g e n lilzho m m es pardeçà, leu rs lins et prétentions, les biens et mal inlencionnez tant de la
religion q u 'au service de S . M.
Les villes en tièrem en t catholiques et celles qui ne le sont.
E l le peu de moicn qu'il y a d e s’aider des rentes ordinaires ei ex tra o rd inaires d e
pardeçà.
^
E t du re m è d e qu'il convient po u r, alïin q u ’il plaise à S. M. par sa g ra n d e p ru d e n c e
résouldre en cesle affaire, ce q u ’elle sera m ieulx servie.
O u ltr c plus, lediet prélat est e n c h a r g é de faire instance à ce q u ’il plaise à S. M. faire
m e rc èd e à tous cculx quy si lib re m e n t ont prins ceste résolution de ne d és ire r aultre
chose que celle q u e S- M. o r d o n n e à m o n d it S eig neur P rin c e en son nom .
Item q u e plaise à S. M. de pourveoir et co m m a n d e r venir à temps la quantité suffi­
sante d ’argent, aflin q u e les gens de g u e r r e puissent estre fiaiez et disciplinez et q u ’on
ne reto m b e ès dang iers passez.
Voielà en peu de parolles, M adame, ce q u e nous avons à r ep rése n ter de la part
dudict S eig n e u r P rinc e à S. M. su r les affaires de ces Pays-Uas et red resse m e n t d ’iceulx,
alfin q u e S. M. y prend de b ref la résolution q u ’il convient.
A quoy, s’il plaist à Y\ A. S., coopérer par ses lettres et seconder les sainctes intencions d u d it se rv a nt à l’au gm en ta tion de l’h o n n e u r de Dieu, m a in tè n e m e n t de nostre
a n c h ie n n e et saineie religion, adv a n ch e m e n t du service de S. M., bien et repos de ses
povres subjeetz ’...
1 D an s sa relatio n d e l'a m b a s sa d e e n E sp a g n e d e D o n J e a n S a r ra z in , p a r P h i l i p p e d e C a v c re l,
p u b l i é e p a r l 'Académie d ’A rras, f a u t e u r r e p r o d u i t ( p . 5 5 ) le texte d 'u n r a p p o r t se m b la b le , m ais
d if fé r e n t d e celui q u e no u s i m p r i m o n s d 'a p r è s un tex te a u t h e n t i q u e .
APPENDICE.
644
XXXIX.
ALEXAN DRE FARNÈSE A JEAN VANDER LINDEN, ABRÉ DE SA INT E-G ERT RUD E.
(Archives d e l'audience, liasse 210.)
Tournai, le C mars 1582.
R évérend père en Dieu. D ésirons pourveoir, en tant que en nous est et q u e le service
de S. JVl. le req u ie rt, à la b o n n e et d e u e adm inistration cl police des villes de ers
provinces, et qu e icelles soyent m a in te n u s en toule paix, union ci concorde, r e tr a n ­
ch a n t toutes les occasions quy p euvent esniouvoir au c u n e partialitcz, sizannies ou
m e sc o n trm c n s cnlre
les
magistralz et
eeulx ayans c h a rg e du
g o u v e rn e m e n t et
supériorité en icelles; et entendons q u e se seroit es m e u , en la ville de Boisleduc, entre
le S eig n e u r de lle lm o n l et le magistral illecq, fjuesiion p o u r le la id de d o n n e r le mot
du guet p a r toute la ville, nous avons à ceste cause advisé de vous escrirc ce mot, afin
que regardiez si, par am yable conférence avec lesdicts lle lm o n l et ceulx du magistrat,
vous pourrez accom oder ce faict, co m m e il convient en toute raison et p o ur le plus
g rand service d e S. M. et se u re té de ladicte ville, p a r les m eilleurs moyens et in d u c ­
tions, dont vous vous p ou rre z adviser. Et q uant au traicte m ent qu e ledict S eig n e u r de
lle lm o n l prétend p o u r son estai de g o u v e rn e u r dudict Boisleduc, vous reg a rd e re z sy ne
pourriez in d u y rc lesdicts du m agistral à qu elq u e accord avec luy, assoupissant le tout
a m y a b le m e n t et paisiblem ent entre iceulx.
XL.
EXTRAICTS
DES
LETTRES
D’ANVERS
DU
Xe DE
MARS
1582.
(Archives de l’audience, liasse 210.)
Anvers, le 10 mars 1K82.
D im a n c h e d ern ie r, estant le mi* de ce mois, le conseil de la ville estant assem blé
d e la part d u D ucq d’A len chon, al esté d e m a n d é l’église de Saint Michiel, et ce par
APPENDICE.
645
provision, et ju s q u e s à tant qu e l’on voira s’il ne sera point de besoing de plus grand
n o m b r e ; laquelle église at esté accordée, lcdict jo u r , par bourgm estres et eschevins,
soubz certaines restrictions et lim itations, assçavoir e n tre aultres, qu e tous ceulx quy
vouldront aller en Iacliete église, se ro n t p r e m iè r e m e n t tenu, chacun en particulier, de
ren y e r le roy d ’E spaingne et le deelairer cn n e m y , en sem ble de faire se rm e n t audict
D u c d ’A lenchon.
E t aussy que tous ceulx quy n ’o n t point d e m o u ré en la ville plus de trois ... (sic)
(faisans le s e rm e n t ou no n ) ny aussy les cslrangiers venans de d eh o rs en la ville, ne
se ro n t point authorisez n \ po u rro n t aussy fré q u en te r ladicte église. Les viculx es c h e \in s
ne trouvans raisonablus lcsdictes conditions, ont accordé ladicte église sim p le m e n t et
a bsolute m cnt.
Les w yckm aistrcs cl doyens des mestiers, voulans mal e n te n d r e en cela, se sont
laissé p ersu a d er sy avant, qu'ilz ont prins j o u r de délibération ju s q u e s au vu" de ce
mois, et alors ont déclairé q u ’ilz se eonform oient avecq l’a d v i s e t selon ie c o nsente m ent
des bou rg em a istres et eschevins, assçavoir su r lcsdictes conditions.
D e sorte q u ’en cas q u e lcsdictes conditions soyent suivyes, il ne sera besoing
d ’ac c o rd e r davantage d ’églises audict D uc, n ’estoit que ce fust p our les femm es et
enflons, lesquelles ne se ro n t com prinses ésdietes restrictions. L’on en tend q u e Iedict
co nsentem ent d ’église est rap p o rté audict Duc, sans m ention de ladicte rcstrinction.
N éantm oins l’on luy at prése nté u n e req ueste aflin q u ’il vocuillc trouver bon lcsdictes
r e s c i n d i o n s ; c e p enda n t on nettoyé ladicte église tle S aint Michel.
L’on dict q u e Iedict Duc at requis d ’estre m a in te n u par toultes les provinces p o u r et
co m m e souverain S eig n e u r, ensem ble q u ’il luy soit accom ply et satisfaict touttes les
prom esses à luy faictes, cl q u e de son coslé il n ’y auroil faulle.
Le nouveau D ueq at aussy requis des Estalz q u e de touttes tailles, gabelles, licences,
dom eines soient faict une masse.
Et co m m e l’on parle d ’e n tre te n ir par touttes les provinces u n e religionsvrede et
aussy en H ollande et Z ee lan d e , lequel poinct Iedict D uc veull (avant touttes aultres
ch oses) avoir accordé.
J.a flote d ’E spaingne est arrivé d im e n ch e d e r n ie r ; et com m e l’on dict le roy
d ’E spain gne se porte fort bien, estant encoire à L isbonne, et faict grand es préparations
de navires p o ur envoier en T e rc e ra . T o u t y est en paix. Les Portugaiz sont fort
contcnlz avec le roy d ’Espaingne, ne craignans plus D on Anthonio. Les m atelotz de ce
pays y sont fort bien venuz avecq le lloy, et parle souvent à eulx, les faisans des
presens, et les consente d ’y aller et re to u r n e r lib re m en t, et q u ’il ne leur porte point de
en n e m y tié ny g u e rre . Et en tre au ltres Sa Majesté d em anda it à au lcuns de Vlissinghe
s’il avoit aussi servi le P rin c e. Il respondit lib re m e n t q u e ouy, et q u ’il ne portoit point
d e cognoissance en faict de scs supérieu rs, en sem ble q u ’il n ’avoit aultre m oyen p our
G4(j
APPENDICE.
gaigncr sa vyo; dcm nnilnnl Sa Majesté aussy (co m m e il parle fam illièrom cnt à eulx) à
aulcuns matelotz de ce pays, s’ilz le laisseraient en lre r à Vlissinghes s’il y venoit. S u r
quoy ilz r e sp o n d o ie n t (c o m m e ilz parlent r o n d em e n t) ces motz : « naviguez ou chem inez
avec nous, S eigneur, et vous v e n e z ce q u e nous ferons, ■ cl semblables propos; lesquels
matelotz cslans retournez en Z eelande, rac o n ten t le m e sm e en eulx. lit com bien q u ’ils
soient de la religion réform ée, ilz se tiegnent p o u r le rov et ne le a b a n d o n n e ro n t
jam ais, veu qu'ilz sont bien venu/, vers luy. Cecy sont tous Zeelandois et de Flessinghes.
P a rta n t le roy les pourra bien regaigner q u clcq u e s jo u r s pour sem blables ruses et
finesses.
Davantaige il/, racontent q u ’ilz o n t jo u é u n g je u de tournoy su r l’ea u w e à L isbonc,
devant le pallais du roy, lequel le roy a rega rd é avccq g ran d e joye, d o n n a n t à deux
matelotz qui avoient prius en avant lcdict je u , à chacun
xl
ducatz, allin q u ’ilz en faccnt
chacun ung silllet d ’o r ; d o n n a n t à tous aullrcs matelotz ch a cu n 8 0 ducatz po u r le ur
faire boire. Aussy les matelotz vont souvent au pallais de Sa Majesté, et aulcuns de sa
court dedens batleaulx, y faisans b onne c h ic re ; de sorte q u ’ilz sont fort bien conleniz
les ungz avccq les autres.
Sa Majesté voyant u n e fois un g m atelot bien ord ré, brave h o m m e et bien équippé,
estant auprès de son pallais, le feit d e m a n d e r d ’où il e s toit; lequel ayant respondu q u ’il
estoit de Flessinglie, et après q u e Sa Majesté eut devisé et parlé avccq luy, il le feit
bailler qu ara n te sem blables réaulx de huict la pièce.
Ces navires sont arrivez à p oint; car m crcrcdy par nuict, vil' de ce mois, il a faict
u n e telle (empeste de vent, q u e de 27 navires, quy estoient a u p re z de lla m m e k e n s, n ’en
est saulvé que x n i; la reste est e m m e n é des vents et su b m e rg é e entre Décriant, D er
Gocs et ceste ville. Il y est noyé plus de xxu navires avccq des gens et m arch andise.
L’on voit en alcuns endroietz les mastes hors de l’e a u w c ; et devant ceste ville y est
noyé et pcryc trois navires avccq de m a rchandise et gens dedens. L’eauw e at esté à ung
pied aussy liaull q u ’ellc estoit en l’an X V CL X X ; et elle cuist esté plus haulte, n’euist
e>té q u ’elle a \a llo it sy fort à cause des gran des intimidations; de sorte que au près de
T e r r e m o n d e il y est rom p u une dycque. J e crains q u e le sem blable sera bien advenu
a u lire part aussy. U ne partie des m urailles sur l’eauw c dérière Saint Michel sont
tom bés. La Porte des lîeghines est abhuttue, cl les deux m u r s sur le chasteau sont
aussy to m b é s ; de sorte q u e bea ucou p de maisons, tant en ville q u e deh ors, ensem ble
les arbres ont receu g rand d o m m a g e. P lusieurs gens, tant navieurs q u e aultres, disent
q u ’ilz n’ont jam ais veu sem blable tempestc. 11 est aussy tom b é une tour prez la ch a m b re
du ducq d’A lenchon, et est tom bé su r le toicl de sa c h a m b r e ; de sorte q u ’il al esté en
dangier. Les H u g h e n o lz disent q u e c’est un fléau de D ieu, par ce q u ’il ram èn e
1 exercice de la messe.
A Bruxelles est adven u cette sepm aine une stratagèm e. C’este q u e aulcuns bourgeois
APPENDICE.
647
sach ans q u e l’on ilisoil messe en secret en u n e maison, ilz se sont lanchez dedens
ladiele m aison, et ont blesse le prebstre (disant m esse) ju sq u e s à la m o r te ; et plus ont
pillé toute la m aison. Le g o u v e r n e u r van den T cm p el ayant Tact a d jo u rn e r ceulx ey, et
tro uvan t q u ’ils estoient bien n u ” persones, ils sont c o m p a ru , et o n t d e m a n d é ce q u ’il
leu r d em an doil. Ledict van den T em pel at faict assem bler le m agistrat et tous les
capiteines et soldatz, le u r m ectant devans ceste aeie et les faisant a b ju re r savoir : ren yer
le roy d'E spaing ne, et les faict faire s e rm e n t au Due d ’Aleni'hon co m m e D u c de
B rabant, disant q u ’il estoil besoin d ’avoir u ng eliief seig neur souverain, ou aulirem e n t
q u e ledict cas adviendroit souvent. Ainsy le magistrat, tous les capiteines et soldaiz de
Bruxelles, ont a b ju ré le roy d ’E spaingne et faict se rm e n t à D uc d ’A lencbon com m e
se ig n eu r légillime et D u c d e B rab a n t, ayans d o n n é à cognoistre ladiefe acle audiet duc,
lequel a d o n n é cha rge d e p u n ir les malfaiteurs, en cas q u e l’on secust recouvrer auleuns
d'culx.
Le vm” de ce mois, au soir à n o ef h eu re s, la lune luysant fort belle, il est venu ung
g ran d an n e a u tout allentour de ladiele lune, et après u n g a rc q u e du ciel tout allentour
de divers coulleurs. Ceci sont tous m erveilleux signes. D ieu tout puissant nous voeult
g ard e r !
Les Estalz g énéraulx des provinces unies ont eslé assem blé ce malin, et Alenchon
y al esté en personne p o u r faire q uelcquc proposition, laquelle nous est eneoire
incogneue.
XLI.
P H IL I P P E ,
COMTE
DE
LALAING,
A
ALEXANDRE
FARNÈSE.
(Archives de l'audience , liasse 210.)
Valcncicnncs, le 10 mars IS82.
J ’ay veu, par les letlres q u e V. A. m ’a escript avant hier, q u ’elle ne trouverait
m auvais q u e ce q u e luy avoy re p ré se n té p a r la m ie n n e du 5 de ce mois tou c han t le
faict d e ceste ville fut effectué. A quoy je rendz touie paine d ’ind uire ceulx du m a g is­
trat d ’icellc; mais d ’au ltan t q u ’il ne m e sera possible de les y faire e n te n d re , si je
ne soy secondé d u c o m m a n d e m e n t a b solut de V. A., je la supplie bien h u m b le m e n t,
q u ’il luy plaise le u r escripre, q u e voyant q u e ceulx de la religion nouvelle ne taschenl
e n tous lieux où ilz so n t à au llre chose, q u e de faire loultes nouvellitez et priv er
APPENDICE.
6 i8
S. M. de cc qui luy appertient, ils ne (aillent de faire sortir de cesle ville, tous ceulx
q u ’ilz congnoistront n ’avoir fait ju sq u e s à présent, ny faire encoires profession de la
religion catholicque, p o ur le scandale puLlicque q u ’ilz font et le soubçon qu'o n doiht
avoir d ’eulx. E t je m e confie q u ’cslans ainsy espaiile de l’autlioiilé de V. A., ilz
ne fauldronl de satisfaire à tout cc qui est nécessaire p ou r la totale répurg artion de la
ville. S ’il plait à icelle envoyer les lettres q u ’elle leur cseripvra entre m es mains,
j ’auray tant plus d ’occasion de le u r d o n n e r toulle presse, afin q u ’ilz en facenl bien tost
une fin.
XLII.
JEAN
GARBRANTS
A ALEXANDRE
FARNÉSE.
(A rch iv es d e I a u d ie n c e , lia sse 210.)
W cerdt, le H
mars 1882.
D urcliluclitige huichgeb oren F ü r s t genadiger Heer. Nac m y n r n gans willigen ende
onderdanigen dienst altyt bereyt, h eb be ick nyet können onderlaten U. F . D. hierm it
le verstendigen, dat den H eeren D u Hois, g o u v e r n e u r van W c e r d t, u n d den c o m m is ­
saris van ’t gelderssclie reg im en t ni y acngesocht h e b b e n om hcu rlied en le a s s is te ra i in
't afTrekenen van den hopluy den desselfs r e g im e n t......
W y d e r s , G en a diger F ü r s t u nd Hccr, ben ick bericht dat U. F . D. den Heeren van
A enholt, obberslen S chenek u nd m e e r an d e ren last und bcvcllich gegeven hebt, om
die stroem en in ’t furstendom b van G e lre und gracfschap van Z u lp h e n gelegen (c
sluylcn, h e tz y mil m a n ié ré van schanssen, block huyseren ofle an d e rssin lz . E n d e w a n ­
neer zulcks vollentogen und geefïeetuceri vvorl, zullen die selve stroem en m erckelicke
sonim en van penningen können o p b r e n g e n , soo wel van de lotrechten Z. M. toeconim e n d e, als m it a n d e re liccnten olle ordinarisc p enning en die m e n by den r c b e l k n
van Z. M. op alle co o pm anschappen und w aren gestalt und ge.^at b e e il.......
Voirls G. F. und H ccr beeil den Heeren van A enholt uuy t die graefsehap van Z uipben een m erckelicke som m e van penningen g e b e u r i e n d e onlfangen tot leenonge ende
ond erb a ld in g h e van zyne genaeden twee vendelen knechlcn. Ende gem erckl 't selve
o n d e r m yn bevolcn a m p t gelegen is, ende van de selve leenonge in rek ening e sal
mocten v eran tw oerden, h eb b e ick aen Z. G. schrifiliek versochl dat die verelaringe
van de selve le enongen in b a n d e n van m ynen elerck rnoehte gestalt w ordden, om my
APPENDICE.
649
over l e s e n d e n , en d e dal inen hem die selve le enongen voortnen solde laten ontfangen,
otn den H ee re n van A e n h o lt ofle knec h te n voorts le overant w oerd en, op dat. m e n van
alles goede rekeninge m o chte d o en ; op w elck scryvent ick alnoch geen antw oirdt
b ek o m m en Iiebben. W a e r o m m e wel van noeden is dal U. F. D. bclieven te schryven
aen den H eeren van A enholt d a e r by zyn G. van C. M. wegen m a ch g eo rd o n n e ert e n d e
bevolcn w ordden, al s u le k e verclaringe van de leverongen d ie r gedaen sinnen aen de
bevde vendelen knechten als oick aen a n d e re krysluyden, in m yn ofle m yn elercks
h a n d e n te levcren en d e voirtz die leenonghen dier w yders m oelen gedaen w ordden te
laeten onlfangen.
XLIII.
R.
DE
MELLEUY
A
ALEXANDRE
FARNÈSE.
(Archives (ie l’audience, liasse 510.)
Uaillcul, le t S m a r s 1 5 82 .
J 'arriv ay le j o u r d ’h ie r en ce lieu avecq (ouïes les tro u p p es; et ce malin je m e suis
r e tro u v e de bonne h e u r e vers le chaslean du D o ulicu, où soubdain m on arrivée, j ’ay
de la p art de V. A. fait so m m e r ceulx de d ed e n s q u ’ilz eussent à r e n d r e en m es
m ains, au nom de V . A., la place. S u r quoy le c h e f s'est m o n lré et at dit q u ’il le
c o m m u n ic q u e ro it à ses
soldatz, p our y respondre. T o st ap rè s il at fait p arle r u ng
soldat de sa part, qui at req u is trois h e u re s de délay p our culx ndviser. A cela ay
fait r e p lic q u e r q u ’il leur eonvenoit culx p r o m p te m e n t résouldre, ou a u ltr c m e n t q u e je
prenois le delay p o u r refus; de sorte q u ’ilz sont de m e u re z en ces te rm es. J e leur ay bien
voulu faire ceste présentation au paravant l’arrivée de l’artillcrye pour, s’ilz n ’eussent
voulu r e n d r e , éviter la payne de l’a m e n e r. D eux des pièehcs sont arrivées à ce soir su r
(rayneaulx, qu e eeries est une belle invention : d em ain p our tout le j o u r arriveront les
a ultres, p ou r après dem ain au malin c o m m en c er à battre, sans faillie. Ladicte place est
forte d ’assyette et d ’cauw e. Si la foriilïication corrcspondoit, elle nous feroit du mal
beaucoup. N éa n tm o in s si en Testai q u ’elle est, ilz se veullcnt opiniaslrer, ilz nous y
feront em p lo y er six ou sept jo u rs de temps. Car après qu e le ur sera otlé le u r defienee,
r e ir a n c h e m e n tz et parapet/., ilz ont moyen eulx ren fo u y r cncoircs pardedens. E t paravant venir aux mains, il fault passer u n g fossé de quatorze piedz d ’cauw c. N onobslant
tout cela V. A. se pcult asscu rer que ne perd ro n s u n e h e u re de lems, et q u e se
Tom e
IX
82
APPENDICE.
sera tom ce q u e conviendra p o u r le service de S. M. et de V. A., à laquelle j e ne
puis laisser et te sm o ig n e r la g ra n d e assistence que j ’ay du S' de la Motte, q u e certes
y r e n d un g ex trê m e pavne et vigilance. J e luy ay fait jo in d re la reste des regim ens
du Sr de Mnnuy 1 et du Baron de Licques 2. J ’ay j u g é ce logem ent en ce lieu propre
p our eslre icy à la teste de l’cnne m y, joinct tout en ung corps. Ce q u e ne se povoit
faire ès environs de Iadicte place, p our n ’y avoir lieux c o m m o d e s ; aussy estant la gend a r m e ry e serrée, et moy lez elle, je rem e d ye plus facillemenl aux d éso rd res q u e sc
c o m m e tte n t sur le plat pays, q u e je ne ferois d ’ailleurs. H ier aussy tost q u e je fus
arrivé, je c o m m e n d s à faire d é m o n stratio n de quelques mal conditionnez p a r la corde.
D em ain s’en fera cncoires, p o u r exe m p le d ’aultres; je n ’ay riens apprins de l’en n e m y
depuis m es dernières.
XLIV.
R.
DE
MELLERY
A
ALEXANDRE
FARNÈSE.
(A rc h iv e s d e l'a u d ie n c e , lia sse 210.)
Bail leu I, le 17 m a r s I5K2.
Suyvant ce que je m andis avant h ie r à V. A ., ce matin s u r les huit heures s’est
c o m m e n c é à bat ire le chasteau de Doulieu. E n aprè s q u e ceulx de dedans ont endurez
q u a tre vingtz ou cent coups d ’ariillcrye, ilz ont désiré traicler. Ce qu e leur at esté
acco rdé et linab lem ent appoincté q u ’ilz sorliriont la vye saulve avec la verge blanche,
saulf ceulx qui se trouveriont avoir servy du party de S. M., et en après r e n d u à
l’en n e m y , entre lesquelz s ’en est trouvé douze ou qualorze que nous avons en mains
e t desquelz se fera d em ain dém o n stratio n ex em plaire. P o u v an t as seu rer V. A. q u e s’ilz
s cussen t voulu opiniaslrer, il ne nous bastoit de les f o rc ir en trois ny q u a ttre jo u rs,
p our estre (selon qu e moy m esm e j ’ay r e m a rq u é ) le fossé large de iiii” piedz et gueres
1 Nicolas d ’A u b r e m o n t , s e i g n e u r d e M a n u y - S a i n t - P ic r r e , e m b r a s s a le p a r t i d es É ta ts . R a m e n é au
p a r t i espag nol, p a r le s e i g n e u r de la Motte, il a b a n d o n n a les in s u r g é s en 1 5 7 8 , et fu t b a t ’. u p a r d e la
Noue. E n su ite il p r i t p a r t à la te n t a t i v e des M a lcon tcn ts c o n t r e la ville d e G a n d . A p r è s la p rise d 'A u d c n a r d e p a r les Espagnols, en 1582, il f u t n o m m é g r a n d bailli e t g o u v e r n e u r d e cette ville et m o u r u t
en 1 5 8 4 . Voyez
R enon de F rance,
t. Il, p. 55 3 .
1 P h i l i p p e de R e c o u rt, s e i g n e u r de L ic ques. Voyez p l u s h a u t , p p. 103, 107, 5 0 4 , 324.
APPENDICE.
Cal
moins d ’une picque profond. E t quoy que jà une tour fut en pouldre, si esse qu e les
m atériaulx et ruynes n ’avyont riens r e m p l y ; de sorte q u ’il y e u t convenu p e r d r e
beaucoup de tem ps et par a d v e n tu r e des h o m m e s de bien. 11 plaira à V. A. m e c o m ­
m a n d e r l’ord re qu e debvrons tenir pour, selon ce, nous rigler et obéyr. D em ain se
levra l’artillerye, et après dem ain je fais estât de loger à Steenweicq les trouppcs
q u ’avoit le Sr de la Motte d eva n t ladicte place.
XLY.
LES
ÉTA TS
DE
LILLE,
DOUAI
ET
ORCIIIES A ALEXANDRE FARNÉSE.
(Archives île l’audieuce, liasse 210)
Lille, le 19 m ars 1582.
S ’eslant le rég im en t de n oeuf enseignes d ’A llemans soubz la ch a rge de Marcousson,
le q uinz iesm e de ce mois, saisy d u boureq de T ou rcoing, certain com m issaire les
c o n d u isan t par la c h a rg e de V. A., co m m e avons e n te n d u , nous a e n c h a rg é de les
assister de vivres; nous d em a n d a n t par c h a sc u n j o u r le n o m b r e de soixanle tonnes de
biere, q u a tre mil pains et huict cens livres de fromaiges, pardessus toutes sortes de
fouraiges, aveeq protest d ’en fuulte de ce de soy d ec h arg ie r des foules et branscatz de
toute la chastellenie de Lille par Iesdits A lle m ans m enachiés; pour ausquclles obvier
(en tant qu e nous est) avons ench argié pluisieurs villaiges de ceste dicte chastellenie de
f u rn ir ausdicts soixanle tonnes de bière et q u a tre mil pains et mis o r d re d ’envoier de
ceste ville ledict n o m b re de huict cens livres de from aig e; aians toutesfois trouvé
nécessaire d ’ad v e rtir V. A. par noz députez présens porteu rs q u e icclle contribution
n e se polra continuer au plus long plus de six jours, veu la g ran d e im portance d ’ieelle
et la povrelé des villaiges enchargiés et g én é ra le m e n t de tous ceulx d'icelle chastellenie
par les foules et logemens quasy com inuclz de la g e n d a rm erie ei branscat tant (le l’arny
q u e de l’e n n e m y ; estant aussy ceste ville très fort despo urveue et d esinuée de toutes
sortes île vivres, tant p a r en avoir esté tiré g ran d n o m b r e p ou r le cam p aiant esté en
F la n d r e s et estant p rése n tem ent devant le D oulie u , q u e p ar ne s’en csire icy am en é s
passé à trois se pm aines nulz ou en petis n o m b r e , et ce à cause (selon q u e les m a rc h an s
par nous p o u r ce m andés nous o n t affirmé) qu e la praticque des nouvelles im posi­
tions s u r toutes sortes de vivres entra ns au païs, soubz le tiltre de licences ès villes de
APPENDICE.
S aint-O m er et G ravclines, a d e te rré les m archans Hollandois et aultres nnienans lesdicts
vivres audiel S ainct-O m cr d ’en ce co n tin u er selon le p assé; de m anière q u e nous Irouvans en telle extrém ité, n ’avons sceu avoir recours ailleurs qu e à V. A., laquelle
avons trouvée par tant d ’expériences curieuse du salut et m a in te n e m e n t de ceste povre
province, cl la supp lier en toute hum ilité de la voloir encores ceste fois préserver des
branscatz, foules et r a n c h o n n e m e n s que l’on scel u n e g e n d a rm e rie allem ande perpé­
trer à faillie de p aiem ent, et de par toutes les voies q u e V. A. polra adviser d o n n e r
p r o m p t co n ten te m e n t audiel r é g im e n t, et les tire r p restem ent de eeste province,
aiant jusques à présent tant soustenu et fraie p o u r le service de S. M., et d o n t aussy
estant préservée de ceste r u in e tant proch aine, V. A. polra tirer asistence en l’e x é c u ­
tion des cm prinscs q u 'E lle n soubz m ain; et veulans e p é r e r q u e V. A a p p l i q u e r a à ce
nostre sy u rg e n t mal le r e m è d e convenable, et s u r ce et quelques au ltres affaires
q u e nosdiets députez sont enchargiés de n ostre p art poursievre l’ord o n n an c e d ’icelle
prestera bénigne audience.
XLVI.
DE
IIENNIN
A ALEXANDRE
FARNÈSE.
(Archives de l’audience, liasse 210.)
Lille, le 25 mars 1582.
Com bien q u e j ’aye par deulx fois escripl à M onsieur de Rassinghcm aux fins
d ’adv ertir V. A. q u e le F rançois a u r o it , ce m a l i n , faict s u r p rin se de la ville de
Lens, si ne vœulx-jc faillir d ’apercevo ir icelle q u ’il y est encoires p résentem en t. Et
co m m e ceste ville de Lille est de g r a n d e garde, aiant tiré hors cincquante soklatz
po u r le rcnlfort de la Bassée et aultant p o u r le pondt à W e n d in , il plairai à V. A.
de pourveoir à toutes les places voisines d ud ic t Lens, selon q u ’Icelle se pourrai
adviser, p our c m p e sc h c r le passage de l’en n e m i, com m e il im porte p our le service de
S. M. et l’asseurance de ceste province.
J e suis adverty, par divers personnages, q u ’ilz sont en n o m b re de deulx cens
chevaulx, et trois de g ens de pied, dedens ladicte ville, a ttenda n t plus g ran d e force
cestc nuict à l’Cavette, village dem y lieu distant d e là. NV slant cesle à aullre, elc.
653
APPENDICE.
XLVII.
RA P PO R T SUR LES FAITS QUI SE SONT PASSÉS DANS LES ENVIRONS DE LEN'S.
(A rchives de l'audience , liasse 210.)
............. le 2 7 m a r s 1 582 .
D im a n ch e , vingl cincquesm e de m ars l o 8 2 , environ les unze h eu re s du mallin,
furent dépeschés lettres par le Coule de H ennin 1 à .Monsieur le m arqu is de Roubaix,
l’adverlissant q u e les F ra n eh o is s'esloient e m p a ré s de la ville de Lens, oircs q u ’il
supposoit q u ’il l’avoit entend u p a r le sieur de la T h ic u llo y e quy estoit lors à D ouvrin,
u n e lieue d u dic t Lens. Et le m eim es se feit aux sieurs de Noielles et de Mol à Bnpalmcs
et D ouay, au capitaine Nieollas Baest, le tout par h o m m e exprès, les p riant bien affeetionn ém ent se volloir m e etre in continent s u r les passaiges aveeq toute la eavallerrie
q u ’ilz polroient am asse r, alïin q u ’il ne passa a u l n e s e nne m is vers ledict Lens pour
re n d o r t, et audiet Baesl q u ’il ad visa par tout moien de m e etre le feu au mollin près la
porte, par ce q u ’il n ’y en avoit d 'aullrc s, ny farines p o u r trois jo u rs. E n suivant quoy,
ledict Nieollas Baest vint incontinent à H ennin avccq sa com paignie où il loga. Et
en v iron la m inuict envoia auleuns de ses gens et q uelque h arq u e b o u zie rs du dict H en n in ,
q uy donnarerit aux portes dudict Lens une allarm e fort chaulde ; cl s u r le matlin, avccq
le reste de sadicte com p agnie p re n d a n t le chem in d u dic t Lens, s’e n e h em in a ju s q u e s
oultre environ le village de Billy, exlimam q u e ledict Conte et com paignie de Mol
estiont au village de Mericourt, sellon q u ’il escript luy avoir esté rapporté.
Et estant au milieu d e s d irts villages, p e re h e u t sorlir dudict Lens q u elq u e tr o u p p e de
cavalllerie v ena nt vers le village de Sallau, où ilz m e ire n t le feu. Sy v in d re n t vers eulx
deux escardons de lanehes et u n e com paignie de h arq u e b o u zie rs à cheval et luy, q u ’il
n ’avoit q u e scs gens et q u e lq u e h a rq u e b o u z ie rs dudict H ennin lant à cheval q u ’à piedt,
q u e lesdietz en n e m is c h e rg èren t sy vivement, q u ’ilz furent constraincl se re th ire r au
mieulx q uy p eure nt, eslans tousiours suivis desdietz ennem is ju s q u e au village
d ’E squcrc hin , q u ’ilz
b ru llè rc n t, aveeq
p erle de huict à dix chevaulx de ladiete
com paignie et quelq u e ungs dudict H en n in , d esq u elz ne se sçavent encoires le n o m b re.
Le j o u r d ’hier, xxvi au soir, le com m issaire général G orge Baest escripvit audiet
C onte de H ennin q u ’il esloit arrivé prés la Bassée avec c h e rg e dudict S ie u r M arquis de
1 II é l a i t fils de Maxim ilien d e B ou ssu , com te de I I c n n i n - L i e l a r d d'Alsace, s e i g n e u r de Bcvry, m ort
le 21 d é c e m b r e 1578. V oyez Campana, Delta guerra d i F iandra, t. II, p. 51 v*.
APPENDICE.
654
soy trouver au pondt à W e n d i n , priant cstre ndverty quelles nouvelles il avoit su r le
faict de la su rp rin se de Lens.
S u r quoy luy fut respondu, au m eism e instant de la reception de ses lettres, et par
deux divers messagiers que, s’il se volloit trouver ce jo u r d h u y , vingt cinquiesm e, aveeq
ses forces au m allin e n tre ledict Lens et Vivy, il en advisera lediet conte, lequel se y
trouveroit, p o u r par en sscm blc faire ce q u ’il conviendroit |)our le plus grand service
de S. M. Ledict S ieur m a rq u is, resp o n d a n t à l’ad vcrlence dud ie l Conie de H ennin,
escript que, à la reception de ses lettres, il ne savoit à parler de ladicte surprin se, le
r e m e rc h ia n t de son dcb voir, et q u e au m e ism e instant il feit partir q u a ttre compaignies
de tanches et u n e de h a rq u c b o u sic rs à cheval telle p ari, cl q u ’elles y seroient lundi
vingt sixiesmc à l’a u b e du j o u r , p o u r r e p r im e r les courses q u e l’e n n e m y polra faire, et
q u ’il despeschoit en dilligcncc h o m m e exprès vers S. A. pour la su p p lier de trouver bon
l’e n c h e m in e m e n t de ces com paignies. Ledici conte despescha, hier soir xxvi, lettres
audict capitaine Mol, le r e q u e rr a n t de se volloir tro u v er avecq sa com paignie ce m ardy
matin près cesle ville. El fut ses lettres délivrées à son lieutenant, qu e l’on rencontra
avecq partie de sa com paignie v ena nt vers cesle ville; lequel, aiant veu ladicte lettre,
l’envoia incontinent à son capitaine audict D ap a h n es; et s’est ledict lieutenant ce
m attin trouvé vers ledict Conte co m m e il alloit m o n te r à cheval. Voilà ce q uy s’est
passé ju sq u e s à p résent.
XLVIII.
PH ILIPPE,
COMTE
DE
LALAING,
A ALEXANDRE
FARNÈSE.
(Archives de l’audicncc, liasse 210.)
Valcncirnncs, le 50 mars 1582.
C o m m e j ’ay hier fait u n e reveue g én é rale de tous les bourgeois de eeste ville portans
a rm e s, et le ur fait prester p articuliè rem e nt le se rm e nt, do n t le d o uble est cy joint, je
n ’ay peu laisser d’en a d v e n ir V otre Altcze, m e confiant qu'elle ne le trouvera mauvais.
E t com bien que le b ru ict est grand p a rto u t, q u ’il y a beaucoup d 'e n tr e lesdicts b o u r ­
geois qui sont de la religion nouvelle, si esse q u e (y ayant prins soigneux regard à
propos) je ne m e suis o nequ es sceu appcrcevoir q u ’un seul d'eulx, meclant la main s u r
la saincle croix, ait fait dém onstration de le faire à regret. Toutesfois ne m e veuillant
APPENDICE.
fier s u r choses extérieure s, ne cessera) (ant q u e la ville soit une fois p u rg ée de ceulx
q u e j e trouveray y pouvoir eslre nuisahles, s’il m e soit a u c u n e m e n t possible ; ayant
aussi hier, s u r le soir, mis ma com paignic icy en garnison.. .
XLI X.
ALEXANDRE
FARNÈSE
A MARGUERITE
DE PARME,
SA MÈRE.
(A rc h iv e s F a rn é s ie n n e s à N ;ip les, fa s c ic u le 1(!82.)
T o u r n a i , le 2 a v r il 1 8 82 .
Dio sa l’allegrezza ehe mi ha apportai» la Jettera d e Vostra Altezza d e ’ 2 9 del passalo,
et il veder sua firma clic ccrto è stala taie, ehe non saprei incaiirlo, et ringratio infinita m en te Sua D ivina Maeslà di quesla gratia e t la prego a conservarla p e r quel lungo
tem po et con quella prosperilà che desidero.
Baecio a Vostra Altezza le mani p e r gli amorevoli et prudenti ricordi che mi dà di
nuovo nella delta sua cosi loccami alla mia persona eom e aile altre cose di qua, el non
lasso d ’h averm i quella cura che b u o n a m e n te posso, rim e tten d o il resto nclle mani del
S ig n o r Dio. Sino al présente le leltere ch ’ ho scrilto aile ville, el ad altri particular)' cosi
pub licam ente com e p riv a ta m e n le han no fatto nessun frnllo, anzi h a n n o mal Iraltati li
trom bclli et ta m b u ri, et altri m essaggieri clic l’b an n o poriale e mostrato gran m enospretio, di che non mi maraviglio, poi che non vedono forze dalle quali possino tem ere
di ricever il eastigo che m erilano. T uttav ia con quelle e h e ci sono p ro c u r e r s di far’ il
m aggior progresso c h e potrô, et di sollicitai’’ quelle ehe devono venire per quan to sarà
in mia m a n o ; et sin ad hora non ho lucc nessnna di quel ehe Sua Maeslà pensa fare in
questo preposito, non havendo leltere délia Corte, e h e ne tratti. Ben credo, che non
possino tardare a co m p arire. Ln nostra gente è lînila di pagare, et il Marchese sta tullavia sopra Lentz, dove ha guad agnato il inulino, et la tiene cosi streita, che non puô
esser più, et preparava la batteria, et spero che sarà cosa di pochi giorni, se b en non
lassa di darci g ran faslidio il tempo che si perde e’l d a n n o che fa l’istessa nostra gente
in quei contorni, con esser necessitata a fermarcisi. Gli A lem anni vechi dopo esser
stati pagali di mio ordine si sono incaminati a quella volta : son stato costretto a far la
leva che Vostra Altezza ha inleso di Borgognoni, si per satisfare a quella Provincia,
co m e p e r la necessita, c h ’ ho di gente, et circa Poccasioni c h e possono appresentarsi
d ’h a v e r n e bisogno n ell’ istessa P rovincia, vo’ co n sid eran d o , c h e la gente levata et condolta quà ci potrà esser cosi presto ritornata, se ’1 caso lo rec erch erà , com e si farebbe in
65G
APPENDICE.
lcvarla di n u o v o p e r laie effetto. N on so dovc M onsignor de Andalol cavi ch'io abbia di
lui niala salisfaltione, et se si ricorda di quel ehe gl’ho latto inlendere u ltim am ente
quam lo era in L u x e m b u rg , trovera tutto ’I contrario, cl c h ’ ho desideiato ehe venghi a
servirc, eome vcranien le desidero, p erc h e mi pare cite eosi eonvenghi al servilio di Sua
iMaestà per le cause clic V oslra Allezza sa meglio di m e : m a se voglieno slare su queste
inventioni lassarô il pensiero a loro, p erc he non posso ntlcndere a star s e m p re sopra
queste parate. Il conte di Scam plit, ne altrc cavaliero di quella Provineia credo liabbia
occasione di persuaderai clic io di tutti non laecia quel conto ehe conviene, et corne ho
accennato, anco nella leva d ’Inlanlcria et Cavalleria di quella natione, lio h a u to riguardo
a questo, et a Vostra Altezza rendo non dim eno le débité gratic dcl rieordo acccttandolo délia buona parte, ehe devo. L’instruttione per la Dicta Im periale è già stabilita et
si nielle al netto, et ncl passar ehe farà ’1 consiglicro Alstcyn 1 di eostn, la parlicipavà con
Vostra Altezza, la quale potrà ricordarc et co m an d a re qu el di più clic sarà scrviia.
Q u anto ad A quisgran a si ir a n d a r à un corrcro per trovarsi a quella giunta, et in tutto
quello e h e si polra si vedrà di susleritarvi la Keligione, et non lassar in d u ir e Franeesi,
nè ail ri e h e ’ ci possino d a r dislurbo , se bene mi cluole, clic questo per la debolezza
delle l'orze non è eosi in mia m a n o , com e desiderarei. Q u elle scritture cielli ü e p u t a ti di
Marvillc sopra gli affari di L oreno sor.o per ancora in consulla, cl sollicitent più ehe
potrô ehe si rim and ino in breve. D 'Italia nè d ’altrove non ho leltere da molli giorni in
quà et non pu6 slar a c o m p arirn e. II caso d 'O ran g e s non sap(rei) d a r real relalione a
Vostra Altezza p erc h e s’intende lanto d if le m ite m c n l c ehe non saprci a q u a i’ aviso appigliaim i, a che s’aggiunge ehe molli vogliono clic non sia m orto, se bene mi giova a
credere clic si, cl di quello ehe di più in le n d ciô , darô aviso di m a n o in m ano a V oslra
Allezza, alla quale baccio h u m il m c n l e le mani et dal Signore le prego ogni conlcnto.
XLIX.
RÉSUMÉ.
Le p r i n c e d e P a r m e a c c u se à Sa M c re la r é c e p t i o n d e la l e t t r e q u e la D u c h e s s e lui a c c r ile
le 2 9 m a r s d e r n i e r .
L es l e t t r e s q u ’il a a d r e s s é e s a u x villes e t à d i f f é r e n ts p e r s o n n a g e s p o l it i q u e s — (sa ns douie.
1 J r n n H atip s tc in , con seille r d u conseil do L u x e m b o u rg , n o m m e le 2 7 j u i n 1 5 7 0 . (Recette générale
de Luxem bourg, n° 2 0 4 1 , fol. 1!) v°.) P l u s t a r d il d e v i n t p r é s i d e n t d u d i t conseil.
APPENDICE.
657
p o u r l e u r a n n o n c e r sa n o m i n a t i o n d é fin itiv e d e G o u v e r n e u r g é n é r a l d e s P a y s- B a s) o n t é té
g é n é r a l e m e n t m al a c c u e illie s j u s q u ’ic i; ce q u i n e l ' e m p ê c h e r a p a s d e c o n t i n u e r à f a ire son
d e v o i r a v e c les f o rce s d o n t il d is p o s e , e t d e s o llic ite r le r a p p e l d e s t r o u p e s e s p a g n o le s . Il
a t t e n d les i n s t r u c t i o n s d e la C o u r à cet effet
On a ach ev é de p a y e r l'an n é e.
Le m a r q u i s d e R o u b a ix p r e s s e le siè ge d e L c n s , d o n t il se p r é p a r e à b a t t r e les m u r s e n
b r c e l ie . Les v i e u x r é g i m e n t s a ll e m a n d s , p a y é s p a r l 'o r d r e d u P r i n c e , se d i r i g e n t d e ce côté.
Le P r i n c e a é té forcé d e fa ire u n e levé e e n B o u r g o g n e t a n t p o u r s a t is f a i r e c e lte p r o v i n c e ,
q u e p a r c e q u ’il a v a i t b e s o in d e ces t r o u p e s . Au r e s t e elles p o u r r a i e n t r e t o u r n e r p r o m p t e m e n t
d a n s l e u r p a y s, s'il le fallait.
11 n e sa it p a s p o u r q u o i d ’A n d e l o t le s o u p ç o n n e d e lu i e n v o u l o ir . Au c o n t r a i r e , il n e
d e m a n d e p a s m i e u x q u e d e le v o i r s e r v i r Sa Majesté. A u r e s t e , il p o r t e le m ê m e i n t é r ê t a u
c o m t e d e C h a m p l i tt e .
Il f a it m e t t r e a u n e t e n ce m o m e n t l’i n s t r u c t i o n p o u r la D iè te I m p é r i a l e . Le c o n s e ille r
H a t te s t e i n , e n p a s s a n t p a r T o u r n a i , p o u r r a la p r e n d r e p o u r la c o m m u n i q u e r à la D u c h e s se .
Il e n v e r r a u n c o u r r i e r à A ix - l a -C h a p e l l e , a v ec m ission d e d é f e n d r e la religion e t d e n e
p a s la l a i s s e r m e t t r e e n p é r il p a r les F r a n ç a i s ni p a r p e r s o n n e .
Les m é m o i r e s d e s d é p u t é s d e M a r v ille a u s u j e t d e s a f fa ir e s d e L o r r a i n e , s o n t e n c o r e à
l 'e x a m e n . Le P r i n c e f e ra t o u t ce q u ’il p o u r r a p o u r q u ’o n les r e n v o i e a u p l u s tôt. Il e st s a n s
n o u v e ll e s d ’Italie.
Il
n e sa it q u e d i r e d e la m o r t d u p r i n c e d ’O r a n g c , p u i s q u ’on l ’e x p l i q u e d e d i f f é r e n te s
f a ç o n s et d ’a u t a n t p l u s q u ’u n g r a n d n o m b r e d e g e n s e n d o u t e n t . T o u te f o is F a r n è s e a i m e à
y c r o ire . Au r e s t e , il i n f o r m e r a la D u c h es se d e t o u t ce q u ’il a p p r e n d r a à ce s u je t.
L.
ALEXANDRE
FARNÈSE
A
M ARGUERITE
DE
PARME,
SA
M È RE .
(A rc h iv e s F a rn é s ie n n e s à N aples, fa scic u le 1632.)
T o u r n a i , ic G a v r i l 1 68 2.
S erenissim a Signora mia O sscrvandissim a, Non poirei significare a Vostra Altezza il
g ra n contento clie ho sentito a questi giorni con gli avisi del progresso del suo miglioram e n to cl quel clie sento hora con in lenderc, clie già si puô tener p e r guarila, et quasi
fuori di convalcsccnza. Dio benedetto ne sia ringratialo et servito di conservarla per
T ome
IX.
83
058
APPENDICE.
qu el lungo tem po, et con quelle prosperità c h ’io desidero. Ho veduto q u anto Vostra
Altezza mi signilica con la sua di 3 del presente, et delle d é m o n s tr a ti o n c h ’ h an n o f'alto
i neniici intorno a eotesta villa, et mi giova p ersu a d erm i e h e non havessero m olto fund am en to da riuscir con im presa simile. Tutlavia è hene star su l’aviso. Mando costà in
diligentia il conte di Barlaym on t, et per m io c re d ere assai ben sattisfatto, et anco infor­
m a i di quanlo mi p a r ehe convenga per sicurezza di eotesta eittu et contado. O nde
alla sua risolutione mi rim etto, et se p are ra ben e e h e convenghi far altro non lassarô
di farlo esseguire. H a latlo molto bene l’Aliezza Vostra a tratten e r il Capitan Camillo
Sacchini in cotesto presidio, dove gusto piii che serva che in aleun altro luogo poiih e
dà sattisfattione a V ostra Altezza : è persona di confidenza, et lui si do v ere b b e quielare
e t a tten d e re a se rv ile dove gli vien ordinalo. A Gio. V a n d e re e 1 per esser crealo di
Vostra Altezza di tanto anni, et p e r baver perso i suoi beni, p r o c u r e r s io di favorir
s e m p re in ogni occasione, av vanzandolo conform e alla qualità sua per q uanto sarà in
mia m a n o , et se venirà qua lo vedrô volentieri, se bene non haverô m in o r m e m o ria di
lui stando appresso di lei, corne se sarà in cam po o dove risolverà di servirc. Questi
giovani venuti d ’Ilalia mi portono lettere d e ’ x et 12 del passato con aviso della salute
del S ignor D uca, et senz’ altra cosa di m o m e nto. II c o rrero che da iMilano m ’ha spedito
D on Sancho de Padilla 2 porta un dispaccio del m e d cm o con aviso e h e Sua JYIaestà con­
form e al mio p rim o ricordo, ordinava ehe la gente Spagnola si unissi nello stato di
Milano et stessi all’ ordine per m a rc iar quà, com e io la ricercasse : et p erc he non mi par
e h e convenghi p e r d e r tem po, se ben e mi persuado ehe con la risolutione di queste Provincie, eh e liaverà sapu la poco, dipoi liaverà ordinato ehe venghi senza aspettar altm
o rd in e . Spedisco il m e d em o c o r r itr o in diligentia, avisando, ehe s’avanzi più tempo clic
sarà possibile, et p e rc h e con quesla oceasione va anco per la posta il conte Nieeolo
Cesis p e r s u o servitio particolare con mia licentia et b u o n a sattislattione, gl’ho ordinalo,
che bacci per m ia parte a V ostra Altezza le m a ni, et le dia conto di quanto qua passa,
et di più m ’occorre, et in oltre ehe pigli li dispacci, et faccia tulto quello che da lei le
sarà com andato. R estarà solo che lo veda, et ascolti volentieri, et eom m andi quel ehe
sarà servita.
' Jean vander Aa. Voyez plus haut, pp. 445 et 508.
* Don Sancho de Padille ou Padilla était un capitaine au service de Philippe II.
APPENDICE.
659
L.
ANALYSE.
Le p r i n c e e s t h e u r e u x d ’a p p r e n d r e le r é t a b l i s s e m e n t d e sa m è r e .
Il a su p a r la l e t t r e d e la D u c h e s s e , e n d a te d u 3 a vril c o u r a n t , la s u r p r i s e t e n t é e p a r
l’e n n e m i p o u r e n l e v e r Namui*. Bien q u ’u n s e m b l a b l e c o u p d e m a i n n ’a it g u è r e c h a n c e de
r é u s s i r , il a e n v o y é le c o m t e d e B c r la y i n o n t p o u r v e il l e r s u r la s û r e t é d e la place. Au r e s t e ,
la D u c h e s s e a b ie n fa it d ’y a p p e l e r le c a p i t a i n e C am ille S a c ch in i.
Le P r i n c e f a v o r i s e r a a u t a n t q u ’il s e r a e n so n p o u v o i r J e a n v a n d e r Aa, u n v i e u x s e r v i t e u r
d e la D u c h e s s e .
II a e u d ’Italie d e s l e t t r e s d u d u c d e P a r m e , so n p è r e , e n d a t e d e s 1 0 e t 13 d u m o is d e m a r s
d e r n i e r . Le D uc se p o r t a i t b i e n . Il e n a r e ç u d e Milan, d u s e i g n e u r d o n S a n c h o d e P a d illa , u n e
d é p ê c h e p o r t a n t q u e le Roi a v a i t o r d o n n é d e r a s s e m b l e r e t o r g a n i s e r les t r o u p e s e sp a g n o le s
d a n s le M ilanais p o u r les e x p é d i e r a u x P a y s-B a s. Le P r i n c e a r e n v o y é a u s s i t ô t à Milan le
c o u r r i e r de D o n S a n c h o d e P a dilla p o u r p r e s s e r le d é p a r t d e ces t r o u p e s . Au s u r p l u s , il a
d é p ê c h é à l e u r r e n c o n t r e le c o m t e iNicolo Cesis, q u i m e t t r a c e t t e o c ca sio n à p ro f it p o u r
p r é s e n t e r à la D u c h e s s e les h o m m a g e s d u P r i n c e , son fils, e t lu i p o r t e r les d e r n i è r e s n o u v e l l e s
p a rv en u e s à T ournai.
L I.
ALEXANDRE
l-A RN È SE
A
SO N
PÈRE
O CT AVE
FARNÈSE,
DUC
DE
PARME.
(A rch iv es K a rn c sie n n c s à N a p les, fa s c ic u le 1640.)
T o u r n a i , le G a v r i l 1 5 8 2.
Scrissi a Voslra E ccellenza aili 2o del passato q u el lanto ehe m ’occorreva, et facendo
salvo il dispaccio non sta rô a roplicare il m edesim o. Hiersera sul tardi capitô Francesco
da M odena, e t a l t r i , che vengono di là, quali mi consignorno la Iettera dell' Eccellenza
V oslra del 4 del passato, et mi diero le b u o n c nuove e h e desideravo délia sua salute, et
di quella di R anuccio di ehe sento l'allegrezza ehe conviene, et al S ignor D io r en d o le
660
APPENDICE.
débité gratie, prcgandolo a cons< 1 vala com e desidero. A In prefata louera di Vosira
Eccellenza non m ’occoire far allia ris posta t e non bacciarle lium ilm ente le mani corne
faccio de conlinui favori cbe mi fa el staiô aspettando il r ilo r n o d i Benedetto per veder
qu el d i e soi à seivila di eomandavmi. Kcsto avisalo del term ine in clic si rilrova il p rocesso délia congiura, et non m i par senon approposilo, elie Vosira E ccellenza rie làccia
d a r notilia al Papa t l a Sua Maestà p e r o g n i buon respetto, se ben per (al causa non mi
pa r d i e convencria diflcrir resscculione délia pena delli colpali. T uliavia la risoluiionc
cbe Vostrn Eccellenza sarà serxita di pigliare in q ueslo doverà esser la migliore et p u
accertata. IIo p arim cnle veduto quel elie (a) V ostra Eccellenza et al Signor Cardinal
F a r n e te scrive il Giorgi, il ebe non mi dispiace, nè sopra ciô bo altro elie soggiungere.
Sono molli giorni d i e no n ho lettere di S ua Maestà, onde mi vo p ersuadend o elie
qualelie dispaccio sia perso, se ben sono avvcrlito d i e P ed ro Francesco Nicelli ebe parti
di Lisl.ona a 2 2 di febraro, et Mos. di G o m ie cu rt 1 d i e parti poco di poi, ne venghino
carichi et per m nggior sicurezza delle p eisone el d e ’ dispacci, lanno d ’ord in e di Sua
Maestà il ca m m ino d'Italia. O nde non è maraviglia elie tardino : pciô per lettere del
S ignor Cardinal G ranvcla, cl p e r quel d i e m ’avisa Don Sanclio de Padilla vedo elie
Sua Maestà rcsla salisfatiissima della speranza clic s d i dava d i e questi staii fussero per
pigliar buona risolnlione circa la venuta delli S p a gnuo li et in conformità di quel d i e le
liavtvo rapresentato lia dato ordine a ’ Ministri d ’Ilalia cbe (enghino a punlo la genle
p e r n.aiidarla q u a n d o io gl’avisi elie sia tem po’ conforinandosi in questo et ne’ eapi, et in
tutto ’1 resto con q u d l o elie mi Irovo liaverle a p p u n lato , et com e sappia la final risolutione non posso c r c d t r e d i e non faccia per la sua parte quel elie al servilio di Dio et
suo particolare tamo convicne, c o m an d a n d o c b e '1 n u m é ro délia gente Spagnuola sia
m aggiore d i e sia possibile, et d i e arrivi quà in tempo d i e sene possa c a \ a r frutlo. lo
liarei desiderato cbe la gente clic deve v en ire co m p atisse q u à lutta unila, et d i e in
arriv ando s’inesm m inasse a qualelie im presa di m o m e n to , perelie riuscendo, corne si
deve sperare, non fô du b b io , cbe lia \c ria anim alo assai li buoni e sgomentilo li Irisli,
approvandosi per (al via la risolulione d i e b a n n o presa di dom andarli a Sua Maestà,et
spaventandosi al opposilo le ville et p ro v in d e ri belle, ebe potria eausar qualelie motivo :
perô il vedersi già il tempo tanto in nanzi, el conoseersi ebiaram ente d i e non possono
nè giuntarsi nè incam m inarsi le d ette genii cosi presto com e saria necessario, m ’Iia
fatto risolvere già elie c’è l’ordine, di scrivcre a D on Sanclio de Padilla, cbe ineamini
alm eno quanto prim a potrà il lercio di Don F e r n a n d o di T oledo 2 con li 1 5 0 0 soldait
Spagnuoli sop ran u m e rarii clic si ritrovono in qucllo stato, conform e al ordine di Sua
Maestà, per accrescere in qualelie modo queste forze, et assicurarm i nella meglio forma
1 Adrien de Gommicourt. Voyez le lome VII, p. 07.
‘ Don Hernando ou Fernando de Tolède, commandant d’un tercio espagnol. Voyez Documentas
ineditos, t. L XXUI, p. 482.
APPENDICE.
661
c h e mi sia possibïle da F rancesi, et d ’allri clie pretcn dono venir a danni di questi slati,
in d u c en d o m i a quesio il vedc r farsi lève più clie m ediocre in F ra ncia , Ing hilierra et
A lem agn a a no m e del Duna d ’A lan sone, et alcunc anco soito q uello del re di Francia
suo fratello, il q uale oitre aile prefate dem oslraiioni giunla a furia le sue genti d ’ordinanza eosi da piè corne da eavallo : et già caricano sopra questa fronticra, et in lin col
detto tertio se lo m a ndo no con i Borgognioni, c h e si levono, et con la gente che mi
ritrovo in piedi, p r o c u r e r s di far il meglio ehe potrô, et di conservai’ la riputatione di
Sua Maeslà, sin c h e m ’arrivi il resto d eli’ infanteria e t cavalleria, che doverà venirm i
di costà, et li doi reggim enti d ’A lem ann i, che di nuovo ho dato ordine ch e si levino col
quai fundam ento , e t con la provision necessaria di denari : sp ero p u re c h e le cose d eb bino a n d a r bene, m assim e non si risolvcndo di r o m p e re il re di Francia, com e potrà
esser che non faccia se Sua Maeslà si dà fretla, et ci vede ben p reve nu ti ; m a altr im e m e
c’c ch e d u b ita re assai c h ’el vedersela bclla con rainm o n esta tio n i del fratello, et di (ami
altri non lo faccino risolvere. Di q u el che succederà sarà V ostra Eccellenza avisata di
m a n o in mano. Il caso d’O ra nges segui, et si tiene p e r m o n o , se ben i ribelli publicano
c h e vive et clie guarisce délia fcrila, sforzandosi di farlo c re d ere a ’ pepoli : perô non
d overà star molto occulto il seguilo et si doverà saper la verilà. Sua Maestà ha eosi
pochi amorevoli p e r di là, clie non c’è chi si sia mosso a d a r m e n e aviso nè in voce nè
per scritto, nè io p e r diligenze c h e habbia faite, et spic et messi c h ’ habbia m a n d ato in
voila ho potuto a s sic u ra rm e n e , non to rn an d o nessu n o , et le leltere che ho m andato et
le negolialioni c h ’lio ordite non si vede sin hora che faccino frutto alcuno, anzi mostrano
sprez za r più c h e mai Sua Maestà, cl le cose a essa apparten e n li : il c h e forsi non fariano
se le sue forze fussero in esserc, con le quali et non con altro mezzo ac eom pagn ando le
anco con la solita m isericordia di Sua Maestà, convicn pensarc di finir questo negolio.
I F rancesi ch e oec u p o rn o Lentz la tengono tuttavia et stava il M archese di U nbis 1 in
procinlo per balterla, sebene pareva che desiderano venir a partiti, quali non li si conc e d eran n o senon vantaggiosi per S ua Maeslà.
LI.
ANALYSE.
L e p r i n c e d e P a r m e a é c r i t a u Duc, so n p è r e , le 2 3 m a r s d e r n i e r . H ie r s o i r, o a v r il c o u r a n t ,
il e n a r e ç u u n e l e t t r e p a r le c a p i t a i n e F r a n ç o is d e M o d è n e , r e v e n u d ’Italie. Il a é té h e u r e u x
d ’a p p r e n d r e q u e so n p è r e se p o r t a i t b ie n a insi q u e so n fils R a n u c e .
1 R o b e rt d e M elun, m a rq u is de R o u b a ix .
APPENDICE.
Il a t t e n d r a le r e t o u r d e D e n c d e tto p o u r c o n n a î t r e les o r d r e s d u Duc.
A u r e g a r d d u c o m p l o t d e L a n d i, il c r o it q u e le D uc fe ra b i e n d ’e x p o s e r a u P a p e e t a u Roi
d ’E s p a g n e l 'é ta t d e l ' i n s t r u c t i o n . Il t r o u v e a u r e s t e q u ’il ne f a u t p a s d i f f é r e r l’e x é c u ti o n des
c o m p lic e s a r r ê t é s .
L e P r i n c e a p r i s c o m m u n i c a t i o n d e s l e t t r e s é c r i te s p a r G iorgi a u d u c de P a r m e c l au
c a r d i n a l F a r n è s c . Il n ’a p a s d ’o b s e r v a t i o n s à f a ir e à ce s u j e t.
Il
n ’a p a s r e ç u d e p u i s asse z l o n g t e m p s d e l e t t r e s d u Roi, m a i s il c o m p t e e n r e c e v o i r p a r
N icclli, p a r ti d e L i s b o n n e le 2 2 f é v r i e r d e r n i e r , e t p a r G o m m i c o u r t , q u i l ’a s u iv i d e p r è s .
T o u s d e u x , s u r l’o r d r e d e Sa M ajesté, r e v i e n n e n t p a r l’Italie. La r o u t e e st p l u s s u r e q u e p a r
la F r a n c e .
E n a t t e n d a n t il sait, p a r les l e t t r e s d e G r a n v e l l c et u n e a u t r e l e t t r e d e d o n S a n c h o d e
P a d illa , q u e le Roi e s t c h a r m é d e v o i r les É ta l s d e s p r o v i n c e s d a n s les P a y s - B a s disp o sé s à
d e m a n d e r le r a p p e l d e s t r o u p e s e s p a g n o le s . Aussi Sa M ajesté a - t- e lle d o n n é o r d r e a u x m in i s t r e s
d ’Italie d e t e n i r ces t r o u p e s p r è l e s à ê t r e e n v o y é e s a u x P a y s-B a s, à la p r e m i è r e r é q u is it i o n
d u p r i n c e d e P a r m e . C e lu i-c i d é c i d e r a é g a l e m e n t d u n o m b r e d e s r e n f o r t s . Le P r i n c e a u r a i t
v o u lu q u e ces t r o u p e s v i n s s e n t r é u n i e s e n c o r p s e t n o n p a r d é t a c h e m e n t s s é p a r é s . Il a u r a i t
d é s i r é a v o i r assez d e forces s o u s la tnnin p o u r f r a p p e r u n g r a n d c o u p , d e n a t u r e à r a n i m e r le
m o r a l d e s liè d e s e t à d é c o u r a g e r les m a l i n t e n t i o n n é s . Mais la sa iso n e s t t r o p a v a n c é e ; les
tro u p e s é tra n g è re s ne p o u r r o n t a r riv e r to u te s à tem p s p o u r e n tr e p r e n d r e q u e lq u e g ra n d e
o p é r a t i o n . Le P r i n c e a d o n c r é s o l u d ’é c r i r c à d o n S a n c h o d e Pad illa d ’e n v o y e r a u m o i n s e t le
p l u s t ô t p o ss ib le le t c r c io d e d o n F e r n a n d o d e T o lè d e a v e c les 1 5 0 0 E s p a g n o ls s u p p l é m e n ­
ta ir e s . Il p o u r r a a insi r e n f o r c e r son a r m é e d e m a n i è r e à p o u v o i r t e n i r t è t e a u x le v é e s q u e
le d u c d ’A le n ço n c l le roi H e n r i III fo n t e n F r a n c e , e n A n g l e t e r r e et e n A l le m a g n e . Il a a p p e l é
a u s s i à lui les t r o u p e s b o u r g u i g n o n n e s c l fait l e v e r d e so n c ô té d e u x r é g i m e n t s d ’A lle m a n d s .
Il p o u r r a a lo r s fa ire face à la s i t u a t i o n , si t a n t e st q u e le Roi d e F r a n c e n e d é c l a r e p a s la
g u e r r e à l 'E s p a g n e ; m a i s c e t t e é v e n t u a l i t é n ’e st pas p r o b a b l e .
Il
c r o it t o u j o u r s à la m o r t d u p r i n c e d ’O r a n g e , b ie n q u e les r e b e l le s a f f i r m e n t le c o n t r a i r e .
D u r e s t e , on n e p e u t m a n q u e r d e s a v o i r b i e n t ô t la v é r it é . Sa M ajesté a d ’a i l l e u r s p e u d ’a m i s
e t d e p a r t i s a n s à A n v e r s . C’e s t p o u r q u o i F a r n è s c n e p a r v i e n t p a s à ê t r e i n f o r m é de ce q u i se
p a s s e d a n s c e tte ville. A u c u n d e ses c o u r r i e r s n ’e s t r e v e n u , e t t o u t e s se s l e t t r e s p o u r A n v e rs
s o n t r e s t é e s sflns r é p o n s e .
Les F r a n ç a i s o c c u p e n t t o u j o u r s L ens. Le m a r q u i s d e R o u b a ix s’a p p r ê t e à e n b a t t r e les
m u r s e n b r è c h e . La place s e r a i t d is p o s é e à se r e n d r e , m ais le p r i n c e d e P a r m e n ’a c c e p t e r a la
r e d d i t i u n q u 'à d e s c o n d it i o n s a v a n t a g e u s e s p o u r le Roi d ’E s p a g n e .
APPENDICE.
663
LU.
MAXIMILIEN
VILAIN
A ALEXANDRE
FARNÈSE.
( Archives de l ’aud ien ce, liasse 211.)
Alost, le 8 avril IH82.
Ceste servirat se u le m e n t p our a d v e n ir V. A. de m on arrivée en ce lieu d ’Alost,
avecque le p lus de ravitaillem ent que m ’at esté possible, et at esté d ’environ 110
q u e chariotz q u e chareltes. L ’ennem y ne s’esl m o n stre , com bien q u e la nuyct précé­
dente, W a ro u lx estoit arrivé à Ninove avecqz qu elq u e renforcem ent de eavallerie. Noz
c o u r e u rs p rin d re n l aulx portes de Ninove q u a tre de la garnison, qui disent leurs tro u p p e s
de François et Anglois estre retirées de là Bruxelles du costel de W a v re, sans sçavoir dire
le lieu ni le n o m b r e q u ’ilz p euv ent estre, sinon q u ’ilz ont ouy d ire q u ’il y avoit q u e lq u e
dessaing su r ung ne ville. Et estim ent que ce doibt estre Louvain, Nivelles ou Enghion.
J ’ay treuvé expédient de passer ce matin avecque lout c e q u ’ avons de forces et tout le
cliarroy s u r Brabant, p o u r des villaiges et lieux qu e j ’entens estre les plus po urveuz et
gardez de l’en n e m y , r a f lle r e t r a m e n e r en ceste ville louz les grains bastuz ou non et le
bestial q uy se poulrat r ec o u v re r, avecque le m oings de d éso rd re q u e p o u lro n s; espérant
q u e cela vauldrat iehy avecque afioiblissement de l’enne m y plus q u ’ung ravitaillement,
ayant p rév u s au soldat certain taxe p o u r ch a cu n e beste q u e serat de butin ; et d ’ung
ch e m in ay despeché ju sq u e s au delà de Bruxelles p o u r recognoistre au vray ce q u e s’est
de l’e n n e m y . E t si j'e n te n s q u ’il soit p ou r a p p a ren te m en t faire qu elq u e en p rin se pardelà, j e ne fauldray r en v o y e r su r le ca m p le capiteine M onlroysin, avecque les h a r q u e bousiers de cheval venuz, q u ’at et luy p o u r r e n tr e r en Louvain, et selon les occasions
q u e v errons n ou s c o n d u iro n s ; es p é ra n t q u e V. A. ne p r e n d r a i de m auvaise part si,
p o u r ledict effec t, je retiens ichy p o u r u ng jo u r ou deulx la cavallerye p o u r ci
a p p a r a n t s e r v ic e ; et se peult V. A. as seu rer qu y procédera}' avecque la discrétion
et diligence requises en tel cas, sans ba z a rd e r au lcu n e choze, sinon av ecq ue g rand
fondem en t et p a r a d v y s des capiteines qui sont avecque moy. E t ce p en d a n t j ’ay renvoyé
à A th p o u r y te n ir prestz la reste des vivres et m unition s nécessaires, s’il estoit besoing
d ’u n g second convoy.
J ’ay trouvé les fortificalions ichy en m auvais o rd re , el beaueop de chozes fort n éc es­
saires à rem é d ier, tant à l’en d ro ic t des bourgeois que des soldatz. A quoy e n te n d r a y au
plus tost q u ’au ré s pourveu à ce ravitaillem e nt d u costet de l’e n n e m y , p o u r tant mieulx
a s se u r e r la ville el le service du Boy. E t s’il s ’offre chose d ’im portance, ne fauldray,
APPENDICE.
C64
de temps à aultre, en ad v e rty r V. A., et ayant d onné le re m è d e que m e sa m b le ra t plus
convenir selon le tanips, je liasteray m on re to u r, n ’est que V. A. m e c o m m a n d e aultre
choze, selon l'affection cl obligation qu e j ’ay de luy obéyr en tout : et s u r ce, etc.
P . S. Les soldalz prisoniers et a u l lr ts sorlys d ’A nvers disent que, passé liuycl jo u rs,
le prince d 'O ren g c s avoit u n g n e liebvre véhém ente, et q u ’on le tenoit p o ur m ort, sans
povoir e s e h a p p c r ; et disent q u ’il ne povoil p re n d re au c u n e substance, sinon par ung
petit buysot d 'a r g e n t q u ’on luy mectoit à la bouche.
D es nouvelles de B e m m e lc n ’ay riens enten d u depuis mes dernières.
lu i.
JACQUES DE
BRONKHORST,
SEIGNEUR
d ’ANHOLT,
A ALEXANDRE
FARNÈSE.
(Archives de l’audience, liasse 211.)
Mcylandt, le 10 avril 1582.
Ayanl le capitaine V eronicy esté qu elques jo u rs en ces quartiers, où qu'il s’aye esvertu é
ei em ploie en divers bons exploictz, et d ern iè re m e n t ayant en ma place la charge de
co n d u ire les tro upes à l’avictuaillem ent des m aisons de K re p p e l et Bronckhorst, lit un e
b o n n e desfaicte des e nne m is Anglois de la garnison de D o rs b o rg h , où q u ’ils p erd iren t
environ n‘ un“ hom m es, o ullre l’assislence de son bon conseille et b o n n e conduicte
q u ’il ma la id , désiran t q u ’il de m u ra sse en ces quartiers et chez moy. A quoy suis m a rry
ne s’estre encores offert les moyens q u e luy pourrais d o n n e r tel c o n icn le m e n t q u e je
désire. Luy ay toulcsfois d o n n é un e de m es com paingnies, et je voy certes q u e sa p e r ­
sonne est fort duisable en ces p a j s p our le service de Sa Majesté, pour scs mérites,
bon ne expérience et m a n ianc e au faict de la g uerre. R e to u rn a n t p rése n tem en t iceluy
capitcine avec certaine instruction du s u p e rin te n d a n t V erdugo vers V. A., l’ay requis
vouloir de ma part d o n n e r a congnoislre à lcelle, après m es très hum bles et très obeissans recom m andations, partie des affaires généralles de ces q uartiers cl les m ienes p a r ­
ticulières, selon l'instruction qu'il al, afin que par V. A. soit y pourveu, co m m e à lcelle
plaira, p o u r le service de S. M. et bien du pays, et de ses h u m ble s affectionnez serviteurs
o r d o n n e r , supplie V. A. soit servie ad jo u ste r fov et erédict audict capitcine Veronicy,
co m m e à ma personne p r o p r e ; o rd o n n a n t à b o n n e et briefvc dépesche.
66a
APPENDICE.
LIV.
MARGUERITE DE PARME A PHILIPPE II.
(Archives Farnésiennes à Naples, fa s c ic u le 1652.)
Namur, le 18 avril i 582.
Alli 2 2 di febbraio feci risposta al duplicato di u n a lettera di Vostra Maestà dell'
ultim o di dicem bre, nè sino a h or a è com parso l'originale nè io ho scrilto alla Maestà
V ostra doppo la suddetta m ia ; di c h e h o ra li m ando il duplicato per essere stata conti­
n u a m e n te indisposta di ch iragra et podagra, che si è distesa anco alli ginocchi accom pagnata da febbrc c h e mi ha traltato di malissima m a n iera, et fra Ii altri mali mi ha
im pedita la m an destra di sorte c h e non ho polulo scrivere, et se ben hora sto al quanto
meglio rispetlo al passato, non perô mi perm etto il maie poter scrivere di mio pugno,
onde resta la Maestà Vostra servila scusarm i et p e rd o n a rm i se questa non va di mia
m ano, et délia dilatione, c h e sono stata constretta usare, sup p lica n d o la Maestà Sua
quanto più h u m ilm e n le posso m a n d arm i con brevità, non lh a v e n d o fatto, la rcsolutionc
che con delta mia li ho su pplica lo; et che sia con quella satisfatlione che devo sp e ra r e dalla bon tà et benignità di Vostra Maestà, alla quale havendo representato largam e n te q u a n to conviene intorno al p a rtic o la rd i questo governo et al mio desiderio, non
saprei che dirvi d ’avantaggio n è mi pare di replicare il m edesim o per non li d a r molestia, assicurata che V ostra Maesta non lascerà di baver di m e le débité et giuste considerationi.
Già tengo avvisala V oslra Maestà dclle persone che députai per trattar delle diferenze delle te rre com uni et confini dell’ O reno, in vigor della procura m a n d a ta m i la
Maestà V oslra. E t li inviai copia délia commissione et instrutlione che diedi ad essi
deputati quali sono stali a Marville in conferentia con quelli de Lorena, dal mese di
n o v e m b re sino alla seltim ana santa passata, che si sono separati p e r causa c h e le d e p u ­
tati délia L o rena sc ne sono voluti lornare alla lor casa. E l in questa conferentia mi
ariva, sono li deputati per la parle di V ostra .Maestà havere scoperlo et travato molle
ragioni clic fanno g r a n d e m e n te approposiio per la sovranità, giuriditione et servitio di
Voslra Maestà, di che si farà u n ’ su m a rio cl anco u n ’ partieolar racollo di questo clic
si è n e g o lia to in delta confcrenza, et in siem e co n il parère d e lli sudeiti diputali c h e quâ
aspetto, inandero a Voslra Maeslà in breve acciô di tutlo habbia piena notilia et possa
c o m a n d a re quel che sarà più suo servilio. Non lascerô già di dire pare rm i m olto appro-
T ome IX.
84
666
APPENDICE.
posilo et p articolarm ente in questi tempi d a r e al D uca d ell’ O ron a ogni ragionevole et
oonveniente satisfattione.
Mandai a "Vostra Maestà n t l m ese di luglio passato diverse scritture et rim ostranze
appartenenti alla contea di Borgogna et g iunta m e nte il mio avviso intorno a esse, nè sin
qui mi si è scritto che siano p e rv e n u te a m a n o di Vostra Maestà. Si compiaccia farmelo
avvisare, et se in cio l’haverô satisfatta ricordandoli c h e se non provede presto di rim edio tantoalli abusi che alli bisogni di quella provincia, ne succederà disordini et inconvenienti irreparabili : che per il zelo che tengo al servilio délia Maestà Vostra non posso
lasciar di supplicarnela, p erc he quella ptovincia è im portantissim a et di gran dissim a conseguentia, eom o la Maestà Vostra sa, et io li ho significato.
Con la mia ultima scritla a Vostra Maestà mi rallegrai délia resolutione presa da
queste provincie intorno alla v enuta delli stran g e ri, rim e tte n d o il tutto alla volonté délia
Maestà Vostra, cosa vera tnenle ottim a. Et hnvendom i lei com andalo ehe se m p re li avvisi
qualche mi occore, non posso lasciar di dirli ancor c h e mi persuada e h e il Principe mio
figliolo dia eonto di tutto, ehe non m a n d an d o Vostra Maestà con prestezza le pro visioni et le forze neccssari, non solo resterà detta resolutione infiuttuosa, m a potriano
ridursi li afl'ai i di quà in m alissim o term ine, poiche Alanson ha prcso il possesso d ’A n versa et ogni giorno ccrca d ’im padro nirsi delle terre, et procura di mettervi den tro gente
FraiiZese. Et pare che ogni cosa se li renda facile, et Vostra Maestà sia certa convenirsi
molto pigliare qtifdche espediente sopra il procedere, pratiche et maneggi che p e r ogni
banda tengono i Franzesi, |ierche il dissim ulare et il tollerare com e si è làtto sin qui non
porta nissun benefitio nè comodità al servitio délia Maestà Vostra.
Sarà anco bene c h e lei dia buon o rdine a quello si bavera da trattare nella prossima
dieta Im p eria le, et che scriva ca lda m cnte ail’ Im pcratore et altri Principi dell’ im perio
che non p erm ettino alla villa d ’A nversa n è altre di sua iuriditione et persone di lei
ribelle, nè li coneedino cose in progiuditio dell’ autorità di Vostra Maestà et délia sua
iuriditione et servitio; p erc he si in altri tempi h an n o usato tentarle et d im a ndarle tanto
m aggiorm ente lo fanno bora.
Conviene p arim ente provedere al perieolo c h e soprasta dalli motivi che h an n o fatto
quelli di A quisgrana et luoghi circum vicini cl aile pratiche et maneggi che di continuo
tengono li Franzesi et li herelici in Colonia, di dove potriano venire grandissim e confusione et garbugli et anco d a n n i incredibili. E t ancorehe io mi persuada che di questi
particolari ne sia Vostra Maestà avvisala da mio figliolo et da altri, lutta via p er mio
debilo non ho voluto lassare di toccargliene un molto, rim ettendonii circa li altri a (Tari
eoncerncnti a quesli paesi a quanlo gliene scriverà csso mio figliolo, con che bacio
h u m ilm e n te le mani di Vostra Maestà, et da Iddio li prego questa buona P asqua ei
(este con moite et molle appresso felicissime et intiera sua satisfattione et conlentezza.
APPENDICE.
LIV.
RESUME.
La duchesse de P a rm e a ré p o n d u le 22 fé v rie r d e rn ie r au duplicata d ’un e lettre du Roi en
d ate du 51 déce m b re p réc éde nt. Elle n ’a pas é crit à S. M. depuis. Le Roi vo u d ra bien l’ex­
c u ser si la g ou tte l’em p êc h e d ’écrire elle-m êm e.
Elle n ’a pas encore re ç u la résolu tio n au su jet de son d é p a rt des Pays-Bas.
Elle a déjà fait con n aître à S. M. les n om s des d ép u té s envoyés p o u r traiter, en vertu
de la pro cu ra tio n royale, du différend relatif aux te rrito ires indivis et lim itrop he s d e la
L o rrain e. Elle a envoyé au Roi copie de la commission et des in structio ns q u ’elle avait données
à ces députes. Ceux-ci se sont ré u n is en conférence à Marville avec ceux de Lorraine, depuis
le mois d e n o v e m b r e d e r n i e r j u s q u ’à la sem aine sainte écoulée. Us se s o n t sép arés alors,
parce q u e les d épu tés lorrains o n t voulu r e t o u r n e r d a n s leu rs foyers. Il est rev en u à la
Duchesse q u e dans celte conférence les d é p u té s de S. M. o n t d é co u v ert et trou vé b e a u ­
coup de raiso ns qui m ilitent fort à propos en fav eur de la souveraineté, de la ju rid iction e t du
service (des intérêts) de S. M. Il se fera un so m m aire cl u n e relation particu lière d e ce
d o n t il a été traité dans cette conférence. Lesquelles pièces la Duchesse e n v e rra bientôt au
Roi avec l’avis des susdits d épu tés, qu elle atten d à N a m u r, le to u t afin qu e S. M. ait pleine
et en tière connaissance de l’affaire et puisse d o n n e r scs o rd re s en conséquence. Dès à p ré s e n t
la Duchesse n e laissera pas de d ir e qu'il lui paraît très à propos, s u r to u t dans les circon­
stances p rése ntes, de d o n n e r au due de L o rrain e toute satisfaction raisonnable qu e convient.
La D uchesse prie ensu ite S. M. de vouloir bien r é p o n d r e au m ém o ire et aux re m o n ­
tran ces q u ’Elle lui a adressés au su jel des abus à r é p r im e r dan s la B ourgogne. Il y va de
l’in té rê t du Roi.
Elle se ré jo u it u n e fois d e plu s d e la résolution prise p a r les étals des pro vinces de
d e m a n d e r le ra p p e l des tr o u p e s é tr a n g è re s aux Pays-Bas, mais m a i n te n a n t il s’agit s u r to u t
de p o u rv o ir à la solde de ces tr o u p e s p a r des provisions d ’a rg e n t envoyées à te m ps et ré g u ­
lièrem ent. Il le faut d ’a u t a n t plu s, q u ’Alençon s’est établi à A nv ers et c h e rc h e à r e m p lir les
Pays-Bas de tr o u p e s françaises. Au re s te , il im p o rte qu e S. M. p r e n n e des m e s u re s à l’égard
de la politique suivie p a r la co ur de F rance.
Il
serait bien aussi q ue le Iloi d o n n â t des o rd r e s au sujet de ce qui doit se tr a ite r dans la
p ro c h a in e D iète Im périale. S. M. d ev ra it insiste r au p rè s de l’E m p e r e u r et des au tr e s princes
de l’E m p irc p o u r q u ’ils ne p e r m e tt e n t pas à la ville d ’A nvers ni à d ’a u tr e s villes placées
sous le u r ju r id i c ti o n , ni à au cu n s rebelles de faire quoi qu e ce soit de c o n tra ire à l’a u ­
to rité du Roi d ’E sp a g n e , à sa ju r id ic tio n et à son service. Car si les rebelles l’o nt fait à
d ’au tr e s époques, ils le fero nt d ’a u ta n t plus à présent.
11
faut v eiller enfin s u r ce qui se passe à Aix-la-Chapelle, ainsi q u ’aux in trig u es des F r a n ­
çais et des h é ré tiq u e s à Cologne.
APPENDICE.
668
LV.
ALEXANDRE FARNÈSE AU COMTE DE SALM.
(A rchive s de l'audien ce , liasse 211.)
Tournai, le 25 avril 1B82.
Vous verrez, par celle q u e j ’escrips à Monsieur le D uc, mon cousin *, le desseing que
quelques ungz, peu affectionnez au service d u Roy m on S eigneur, on t de n ous attrap er
le p re m ie r a rg e nt qu e Sa Majesté nous envoye par Bourgoigne. J ’entendz q u e ce sont
g en lilh o m m es de qualité, et qui p réte n d an s d ’estre advouez d u D u c d’A lençon, p ourroyent sortir de Nancy ou bien s'y assem bler p our effectuer ceste em prise. Q ui m e
faict vous en escrire ce m o t p o u r vous p rier de vouloir, p o u r l’affection q u ’avez à
Sadicte Majesté, d o n n e r telle ch a le u r à ce qu e M onsieur m on d ic t cousin y p o u r­
v o y e z q u e ledict arg e n t puisse venir, avec
l’asseurance q u e je m e promeetz de
l’affection et vigilance de l’u ng et de l’a u l tr e ; et s’offrant chose en quoy recognoistre
ce plaisir, je m ’efforceray de m ’en acquitter jo in e te m en t avec tant d’aultres q u e je vous
doibs a.
LYI.
ALEXANDRE
FARNÉSE
A
N. . .
(Archives de l’aud ien ce, liasse 211.)
............... .. le 28 avril JS82.
T r è s chiers et b ie n am é. Nous avons receu les lettres que les archevesques d e Coloigne
et T rê v es nous ont escript, advertissant d e la com mission q u ’ilz ont de l’E m p e r e u r p our
les affaires d ’Aix, p o u r se trouver s u r le lieu au 21* de ce mois prochain, n ous r e q u é ­
r a n t d e vouloir envoyer q u el (sic) u n g de la p art de Sa Majesté p o u r y en tendre. Et
* Le duc de Lorraine.
* Le comte de Salin lui répondit de Nancy; le 6 mai suivant, que rien de semblable n’existait.
APPENDICE.
669
m e souvenant que vous et le ch a nce llier de B r a b a n t et c o n s e ille r C andriesch 1 y fustes
envoyé au moys de m ay d e rn ie r, j e m e suis a r r e s té de vous y renvoyer jo in c te m e n t
avec ledict C audriesch , p o u r e n te n d r e ce que proposèren t Iesdicls S eigneurs a r c h e vcsques et aultres, le u rs colègues. E t p o u r l'instruction qu e vous pouvons d o n n e r, ne
sçaurions vous la d o n n e r plus a m p le q u e celle qu e vous heustes lors et ce q u e avions
faict ten ir s u r ce faict audict c h a n c e llie r p o u r son voyaige en Clèves, do n t vous sera
do n n ée co p ie; qui est en elïect q u e le u r d e m a n d o n s, au n o m de Sa Majesté, aulire chose
desdicts d ’A ix , sinon q u ’ilz m a in tie n n e n t et e n tre tie n n e n t les c o n c o rd at/ faictz par
cy-devant avec les prédécesseurs de Sa Majesté, sans y rien innover, co m m e contiennent
ex p re ssém en t iceulx traictez, selon que par diverses fois avons escript tant à l'E m p e re u r,
D u c de Clèves, qu e ausdicts d ’Aix, le tout en la faveur des Caiholicques, lesquelz les
Calvinistes et rebelles ( sig n a m m e n t les fugitifs et b an n is de ces pays) veuillent supp éd iter et o p p r im e r contre ce q u e l’E m p e r e u r m esm es en ha escript, aussy q u e som m es
esté requis par ledict D u c de Clèves, le tout aflïn q u e, p a r le moyen d ’une telle voysinance, desdicts h éré tic q u e s veuillons de
ladicte ville faire u n e
au ltre G enève et
réceptacle des calvinistes, m e sm e s des gens de g u e r r e françois, les pays de Sa Majesté
voisins au squelz ledict d ’Aix est quasi enclavé, ne reçoipvent d o m m a ig e p a r ceste
occasion. E t com bien q u e le j o u r préfigé soit par trop court, toulesfois co m m e ils ne
tie n n en t précisém ent leur jo u r , vous au re z tem ps assez d'y aller, après q u ’au re z sceu
le u r arrivée au dict Aix, et cependan s vous vous préparerez. Q ui sera le b u t de tout
voslre envoy ; nous ndvertissant bien dilig em m en t de ce qui passera pardelà et quel
espoir il y au ra de q u e lq u e bon succès ; vous en voyan t lettres p our lesdicts sieurs arc hevesques et aultres com m issaires. E t si tost q u ’e n ien d rez leu r arrivée audict Aix ou
au ltre lieu q u ’ilz vous désig n ero n t, vous y trouverez tout deux. E t ne n ous sem ble
mauvais que, d eva n t e n t r e r au d ict Aix, vous ayez u n g saulf conduict, tant desdicts
sie u rs com m issaires au n o m de l'E m p e r e u r , co m m e de ceulx de ladicte ville, en la
m eillieure form e q u e se p o u rra , po u r éviter les inconvénients, qui a u t r e m e n t en
pou rro ie n t su c cé d er p a r l’infidélité des h éré tiq u es . E t au regard de voz salaires, j ’ay
o rd o n n é à ceulx des finances de vous assign er pardelà q uelque a rge nt p ou r faire les
fraiz d u d ic t voyage. E t puis q u e ceste diette se tient p a r les com m issaires de Sadicte
Majesté, où se ro n t les députez du D u c de Clèves, ne sera besoing d ’aller p o u r m a in te­
n a n t vers ledict D u c ; mais p ourrez de tout c o m m u n iq u e r avec ses députez et ceulx de
l’èvesque de Liège, toulesfois avec telle discrétion q u e ne le u r dictes kaultre chose,
sinon ce q u ’il convient q u ’ilz s a c h e n t, et avec l’o r d re que en tel cas appertient.
1 Le c h a n c e li e r d e B r a b a n t ét a i t D i d i e r v a n ’T Sestich, n o m m é en 1380, m o r t en J 5 8 5 . G u i l l a u m e
v an C .m d riess e a élé n o m m é co n s e ille r a u d i t conseil en 1 57 8, e t m o u r u t en IG05.
APPENDICE.
670
LVII.
EUST AC1IE
DE
CR O Y
A
ALEXANDRE
FARNÈSE.
(A rc h iv e s d e l’a u d ie n c e , lia s se 211.)
S a i n l - O m c r , le 2 9 a v r i l 1 5 8 2 .
C’est à m o n g ran d regret q u e les ennem iz tachent de tous cosiez d e faire em prinse
par eschellade ou a u t r e m e n t de s u r p e n d r e et invahir la ville d’Aire, selon les fidels
rapp orts q u e j ’en ay de plusieurs lieux ; et à quoy correspo nd assez le m auvais o rd re
q u ’il y a, les ligues et partiallilez qui se form ent jo u r n e lle m e n t entre les inhahitans. A
mon advis la porte Nostre D a m m e est fort d a n g e reu se et à la main des ennem iz, et qui
correspo nd assez à leurs dessein g s; dont n ’ay voulu faillir d'en advertir Vostre Altèze,
affin q u ’elle soit servie y d o n n e r tel rè g le m e n t et bon o rd re qu e p o u r faire cesser et
d ivertir lesdicts desseings, envoyant personnag e de m a re q u e au plustot p our co m m a n d e r
en ladicle ville, en atten dant q u e Sa Majesté ayt a u ltr e m e n t pourveue au g ou vernem ent.
A faulte de quoy q u e sy Vostre Altèze ne se haste, je n e voy aullre chose que la perte
de ladicle ville, et sy adviendra n ’est en usa n t de p ro m p t rem èd e. D ’aultre part les
volleurs du eosté de F ra n c e c o n tin u en t jo u r n e lle m e n t de voiler et piller le plat pays de
ce bailliage. De sorte q u e les frontières sont délaissées et h aba n donnée s p a r les paisans.
A quoy je n'ay m oyen de r em é d ier, sinon d ’en adv ertir V ostre Altèze, com m e j e fay,
q u e le Sr d ’E squerd es faict crig er u n g fort de sa m aison de H enehin, y faisant faire
beaux et g randz fossez, en app a ren ce d ’en faire l’une des plus fortes places de ce pays,
encoircs q u e sadietes maison soit frontière. E t cela se faict avecq g ran d e adm iration
d ’u ng chascun, à cause q u e sy l’en n e m y oecupoit par après ledict fort, infailliblement
ce seroit la r u in e et ravage de ccdict pays, sans le povoir rep ren d re, sinon par le eann on,
et encoires à g r a n d e difficulté.
APPENDICE.
671
LVIII.
FRANÇOIS
DE
HALEWYN
A
ALEXANDRE
FARNÈSE.
(Archives d e l'audience, liasse 211.)
C h â te au d e C o u r t r a i , le 3 0 a v r i l 1 5 8 2 .
L es Gantois o n t faict v e n ir les F ra n ço is et tous ceulx qui estiont cam pez à Eecloo, en
leurs faulxbourgz de la porte de C o u rtray . Hz fortifient le pont de Maeltre, distant
d e m y e lieue de G and s u r ledict chem in. Sy veuillent jo in d r e et r e n d r e navigables les
rivières de l’Eseault et le Liz p ard e h o rs la ville, allendroict d u d ic t pont, par le Rietg r a c h t ; il va bien q u ’ilz ce rch en t telles retraictes. Ilz d o n n en t licence, co m m e font tous
au ltres estatz rebelles, d ’e m m e n e r et e m p o rte r to n n e s d enré es, sa u f vivres, et ce pour
la n écessité des d en iers p o u r fo urnir au paiem e nt des gens de g u e rre , selon q u ’il appert
p a r deux lettres de ceulx de Bruges au coulonnel T raille, do n t va icy copie, en la
d ern iè re desquelles V . A. polra con sidérer q u ’il ne se faict mention de S. E., mais
s e u lle m en t d u D u c d ’A njou.
H ier, à l’a u b e , se partist toutte la cavallerie de Menin vers Ro ullers et B ru g es, p o u r
se jo in d r e à ceulx de D ix m u d c et W e s lq u a r t ie r ; lesquelz tous s ’e n c h e m in e n t vers ledict
G a n d , et p u b lie n t se tenir asseurez de s u r p r e n d r e A th. Sy fault-il q u e le ca m p soit aussy
s u r sa g a r d e ; ca r les picorées venans ju s q u e s aux portes d e c e s te ville, sig n a m m e n t de
ceulx qui en on t le m oins de besoing et sont c o m m an d e z p arM a rc o ssa n , le d e speuple n t
m e rve ille use m ent. N ous som m es icy fort m enassez et en avons e u pluisieurs advis de
B ruges et d ’ailleurs p a r aucun s bien inclinez; mais l’on y d o n n e tel o r d re que j ’espérons.
672
APPENDICE.
LIX.
C O N D IT IO N S
SE
SOUBZ
SONT
LESQUELLES
ACC O RD E Z
LES
AVECQ
REYTRES
S.
A.
AU
DU
CO R O N N E L
NOM
DE
S.
SCHENCK
M.
(A rc h iv e s d e l’a u d ie n c e , liasse 211.)
........... , a v r i l 1582.
Q u e quan t au viel service faicl aup a rav an t la r ete n u e ou beslalling 1 faicte avec eulx
de la part de S. A., l’on est d ’accord qu e se fera u n g descompte général d u tem ps de
leu r service, en s e m b le de ce qui le u r peult avoir eslé payé tant de la p a rt de S. M.,
que de ses subjeetz, soit en deniers com ptans ou au tre m e n t, do n t ilz avoient proufiité
en la forme et m an ière qu e s’est accousluiné de faire avec gens de gu erre allem ans et
a u l lr e s ; p o u r lequel eflect sera d o n n é term e de trois mois p o u r recueillir les som m es
et parties qui sero nt à déd u y re s u r ledicl payem ent. Aussy s u r icelluy service sera
défalqué ung mois et dem y de soulde d e b u e ausdiciz reystres, p our lequel mois et dem y
S. A . leur lia consenti et accordé les prison niers qui furent prins au cliastau de G orre,
e s t a n s e n c o r p rése n tem en t d éten u z soubz la main dn dict S c lie n c k ; en fin d u q u el term e
de trois mois d o n n é à l’eflect q u e dessus, iceulx reystres envoyeront leurs députez avec
lesquelz se linyra le co m pte, à condition q u e si, toutes choses justes et raisonnables
rabbatues, il est trouvé estre deliu q u e lq u e chose de plus ausdicls reystres, leur en
sera faict pay e m e n t ou d o n n é e b o n n e et raisonnable assignation; et au contraire s’il se
trouve q u ’ilz ayent plus receu q u e le u r deliu ne porte, ilz se ro n t tenuz. le résoudre,
restituer ou bien ra b b a tre sur ce qui le u r p o u rra cslre deliu à cause du nouveau s e r ­
vice.
lit au regard duel ici nouveau service, qui est de trois mois depuis leurdicte rete nu e
ou bcstalling, sera p ro m p te m e n t faict com pte final avec eulx, scion la m onstre par eulx
faicte, en d é d u y s a n l s u r ce q u ’ilz peuvent avoir receu en la com pagnie, et p o u r le licenle m cn t leur sera payé de coulant u ng mois et d e m y ; et po u r le surplus (si au lcu ne
c ho se est d e b u e ) leur sera baillée et souflisanle asscurance de les p a j e r au te rm e de
.................. , à condition q u e incontinent ilz partiront et se retireront des pays de S. M.,
sans faire foule. Et m oyenn ant ce, au n o m de Sadicle Majeslé, les rem ereyc de leur
service.
• Bcstalling, c o nd ition a r r ê le c .
673
APPENDICE.
LX.
LES
H A B IT A N T S
DE
GHEEL
A
ALEXANDRE
FARNÈSE.
(Archives de l’au d ie n c e , liasse 212.)
GhccI, c o m m e n c e m e n t de m ai 1 88 2.
R c m o n stre n t en loule hum ilité les pouvres m a nans et inhabitans de la franchise de
G eele, située en la C am pingne, com m e, no nobstant infinies d om m a ig e s, pilleries, b r a n s schatz et a u t r e s extorsions q u ’ilz ont soufTertz, lant des soldatz de S. M. q u e de l’e n n em y , îlz s’ont e n tiè re m e n t tenuz en l'obéissance de S. M. et à l’en tre tie n n e m e n t des
garniso ns et gens de g u e rre d ’Icelle, très p r o m p te m e n t fourny h le u r lauxe et quotisation des con tribu tions à eulx imposez, signainm cnl en la ville de Diest la som m e de
deux cens florins par moys, et depuis la s u rp rin se de ladiclc ville, p r e m iè r e m e n t en la
ville d ’E y n d h o v en , et en après en la ville de Breda, ju sque s à p rése n t par mois la so m m e
de S 85 florins 15 ' / 2 s., o u t r e les im positions, charges et contributions q u ’ilz sont forc è re m e n t contrainctz de payer à l’en n e m y , afïin d ’estre afTranchy cl délivrez des voleries et excursions d ’icelluy estant à Lierc, H crcntals, W e ste rloo, Diest et là à lentour,
tellem ent q u e les plus appareils d u dic t Geele, passé an et j o u r (ab a n d o n n a n s tous leurs
b ie n s), s’en sont relirez d ’illecq, et les su rm an n n s rem o n stra n s p rése ntem ent devenuz à
l’ex trê m e pouvreté, indigence et désolation. Ce toutesfoys nonobstant, les eapiteincs
B althazar van llo ssu m et A rn oult van Bouchollz, tenans garnison en la ville d ’E n d h o v en ,
( n ’ayans au lcu n regard aux c h a rg es et exhorbitantes contributions susdicles) se sont
advanccz, passé de sept à liuyct moys, de con stra in d rc lesdicls rem o nstra ns, par rig eu r
d ’e m p riso n n em e n s, m enasses de les piller, m assacrer et m octre le u r villaige en feu et
cendres et a u t r e s violences, de payer à eulx, par moys, mil florins en argent c om ptant.
D e quoy lesdicts rem o n stra n s, fort estonnez et cra in g n an s le fu re u r dcsdicts capiteines,
ont à eulx payé la som m e de 4-0G9 florins; et en d éc em b re d ern ie r, avecq plusieurs
a u t r e s villaiges desdictcs extorsions faict leurs plaincies à V . A., laquelle a esté servie
d e c o m m ee tre le chevallier Cigogne à la su pe rinienda n ce des co n trib utions, p our d o n n e r
o r d r e convenable et r em é d ier en tout, etc.; dont au regard desdicts rem o n stra n s rien
n ’est effectué, no n o b sta n t les lettres et ordonnances ausdicts capileincs faictes; ains,
q u e pys est, ont levez et d étienn ent en cstroicte et m isérable prison, doys le moys de
m a rs, cincq inhab itans dudicl Geele, avecq qu atre chcvaulx, p réte ndo ns par tel m oyen
et les jo u rn elles menasses ex to rq u e r desdicts rem o n stra n s la so m m e de 2931 florins,
T
ome
IX.
85
074
APPENDICE.
reste du septiesm e moys com m e ilz p r é te n d e n t; le (oui contre droiet, raison et équité
et à la totale m i n e desdicts re m o n stra n s, ne soit que de la part de V. A. il y soit bien
p ro m p te m e n t remédié. Allin don eques q u e lesdicls rem onstra ns puissent continuer
en la bonn e affection et obéyssance à S. M. et V. A., supplicnt-ilz très h u m b le m e n t
q u ’lcelle soit scrvyc (en p r e n n a n t pitié et compassion avecq eulx) de c o m m a n d e r bien
ex p re ssém en t ausdicts capiteines van R ossum et Boucholtz q u ’ilz ayent incontinent à
délivrer et renvoyer tous les prisonniers et chevaulx s u sd ie ts.e t désister de plus molester
ou in quié te r les rem o n stra n s pour les exhorbilantes contributions susdiclcs ou aultres,
le tout soubz paine telle q u ’il plaira à S. A. luy im p o s e r; et com m e lesdicls rem o nstran s
se trouvent par trop surch a rg e z des contributions q u ’ilz payent par moys à Bredae,
co m m e dict est, q u ’il plaise à S. A. d 'o rd o n n e r aux com missaires des contributions,
qu'ilz ayent à m o d é re r et esgaller icelles à la so m m e de deux cens florins par moys,
co m m e autresfois les rem o n stra n s ont payé à Dicst. Si fera, etc.
LXI.
WERNER,
CO M TE
DE
SALM,
A
ALEXANDRE
FARNÈSE.
(A rc h iv e s d e l'a u d ie n c e , lia s se 212.)
S a lm , le 10 niai 1S82.
C om m e je sçais V. A. estre occupée en g rand es affaires pu blicques pour le serviee
île S. M., m o n souverain prince et seign eur, m e desplaist gran d e m en t q u ’il m e convient
im p o rtu n e r Ieelle de m es aflaires particulières. O r estant sixiesme d u présent mois de
m ay, j o u r de dim e nehe , advenu q u ’environ vingt h om m e s à cheval de la garnison de
K reckenbeck ', pays de G eldre, s’auroyenl par force jeetée en u n g mien villaige n o m m é
B e d b u r 2, en m a seigneurie d e Digk 3 (non subjccte à aulcun prince ni se ig n e u r); et
en tra n s en l’église, auro y e n t saisy et pris prisonnier, su r la chaire de vérité, le cu ré
dudict lieu, n o m m é m essir T h o m a s , l’u ng des plus anciens serviteurs de mes feuz pré­
décesseurs et m oy, et le m ia ilx e m b eu de tout mes pelis avoir, droietz et jurisdiction,
1 krickenbcek.
* B e d b o u rg , a c t u e l l e m e n t e n P r u s s e e t a p p a r t e n a n t a u trefo is a u p r i n c e de S alm -R cifler scheid.
» Dijk.
APPENDICE.
67o
s ig n a m m e n t en m es affaires co n tre le comte de N u e n a r, ig norans peult estre ladicle
garnison ou mal inform é p a r aulcun gs mes e n n e m is q u e je suis très h u m b le vasal et
su b je c t de S. M. et se rviteur à V. A., ayant lousiours tenu le parly de S. M. et le tiendra
toute m a vie. Suis conslrainct d ’addresser la présente à V. A., co m m e g o u v e r n e u r
g én é ral, et la supplier très h u m b le m e n t q u ’il l’y plaise d o n n e r o r d re q u e m ondict s e r ­
viteur soit, sans difficulté, relaxé et à moy restitué. Q uoy faisant m e resentira à
lousiours de tant plus obligé au service de S. M. el de V. A ., m ’offrant enc or c o m m e
j ’ai to usiou rs faict par plusieurs a u l n e s m ien nes précédentes et prie s u r ce le C r é a te u r.
M o nse igneur d o n n e r à V. A. h eu re u se prospérité, bonne cl longue vie.
On lit en m arge : S eront escripies lettres au eapiteine lieutenant K rickenbeeck p o u r
la délivrance de ce p risonnie r el bien expresse s’il est ainsy que contiennen t ces lettres.
LX1I.
L E S É T A T S D E H A IN A U T AU CO M TE D E L A L A I N G , G O U V E R N E U R D E C E T T E P R O V I N C E .
(A rc h iv e s d e l’a u d ie n c e , lia sse 212.)
Mons, le 11 m ai 1 5 8 2 .
Il nous a despieu g r a n d e m e n t d ’en te n d re la povre co nduite et le desbordé g ou­
v e rn e m e n t de ceulx de la com pagnie du eapiteine H e n rie tte , estans leurs actions si
ram plies d ’hostilité, q u ’on ne sçauroil pire e n le n d re , ne soit d’en nem is très eruelz el
barbares. C a r depuis quelques j o u r s ilz ont pillé le village de Harchies, et e m m e n é
xl
à l bestes; et ce pen d a n t q u ’un e tro u p p c d ’eulx coriduisoit le pillage, la plus g rand e
partie faisoit teste aux paysans, qui ta schoient à la salvalion du peu q u e leur reste,
te lle m ent q u e ces povres gens, oulire la perte, ont esié très indig nem ent et c r u e le m e n t
battus. E t a d o n n e leu r fu re u r sy avant, q u e plusieurs aullres villages, en aiant senty
les estincelles, sont esté abandonnez. Voylà le fruicl q u e l’on cueille de ceulx qui spécia­
le m en t estoient o r d o n n é p our in o rd re l’en n e m y à la deffenee et luilion de ce pays.
O u lire ce q u ’au d e m e u r a n t ilz sont répartis s u r les gens et villages où qu'ilz se font
traicle r à crédit, tout au coniraire de ce q u ’a v o ite s té prom is d e rn iè re m e n t q u e, m o ie n n a n t l’a d v a n ce m e n t de v patars pour fourages, le pays seroit deschergé de tous g en s
de g u e r r e , e n s e m b le de toutes eoniribulions. C ’est véritablem ent un e chose pitoiable
APPENDICE.
676
de r e n c o n tre r ta n t de loups, q u a n d il y a si peu d ’ouailles, et de si pernicieuse consé­
quence, qu e si la continuation de ce mal (co m m e in d ubitable m e nt on craint q u ’il n ’a d ­
vienne) a pporte une fois stérilité à faulle d ’agriculture, on se peult bien as seu rer que
les choses gran des n ’en se ro n t trop advancées.
LXUI.
CLAUDE
DE BERLAYMONT
( A rc h iv e s d e
A
ALEXANDRE
FARNÈSE.
l’a u ü ie u c e , liasse 2 1 2 .)
E i n d h o v e n , le 11 m ai 1 5 8 2 .
En ce lieu d ’E y n d h o v en ai rcceu les lettres de c o m m an d e m e n t q u ’il al plouî à V. A.
m ’escrire p o u r le d é m o l i s s e n t n t d ’ieclle, après to u te f o is que eulx fortifié el asseuré
le th e f t e a u ; aiant trouvé assé diflicille ce faire, d ’aultant q u e la th o u r de leglize,
en s em b le avec leglize, d o m in e rait telle m i n i dens ledict chasteau, q u ’il ne se poldrat
te n ir h o m m e s u r les r a m p a i s ; m ’estant advis, sou b très h u m b le correxion de V. A.,
qu e la b esongne q u ’il fauldrat faire e n ih o u r dudict chasteau seroit aussy grande et d ’aultant de tem ps qu e sy V. A. fusse servie la ré d u ire à la form e du m odelle q u e présente­
m e n t envoyé à Icelle; laquelle achevée se porrat aisém ent g a r d e r avec une com pagnie
de piedt bien com plecte et cinquantz chevaulx p o u r les convoys nécessaires; estant
asseuré q u e ceste fortification serai aussy tost en estre, q u e de m a nteller la place enth ière;
m ’aiant esté diet q u e les paysans n ’y in c iteraient m oins de moys et dem y . S u ppliant
très h u m b le m e n t V. A. n e trou ver mavais qu e rep rése n te ce qu e dessus, p o ur le zelle
q u ’ais faict e n te n d re à Irelle, l’envie qu e porte à l’advanccm enl du service de S. M. et
volonté de V. A. Le C om te Charle de Mansl'elt en escript à V. A , par où elle porat voir ce
r e t i c n c h i s s e m m l estre fort à propos et de petite garde. N éanim oins en cas q u e V . A.
ne le n e u v e ainsy bon, supplieray très h u m b le m e n t à Icelle estre servie m ’cscrire u n g
m ot de responce, aflin q u e, suivant ses c o m m a n d e m c n s, m e puis reigler. L e susdict S r
Com te at achevez de traicter avec ses A llamans, estans fort contens de luy. Ne reste que
les com m issaires et pagadores arrivent p o u r conclure le lout, d u Iroisiesme moys de la
m o nstre. E s [ e r bien négolier tellement que par icy, q u e le pays le furnirat encor, que
ne serat des vingt el deulx milles florins q u ’on ai faict e n te n d r e à V. A. estre entre
m ains du re c c p v e u r G eruven.
APPENDICE.
677
LXIV.
F R A N Ç O IS
DE
HALEWYN
A
ALEXANDRE
FARNÈSE.
(A rc h iv e s d e l’a u d ie n c e , lia sse 212.)
Châ te au de C o u r t r a i , le l i niai 1582.
S u iv a n t l'advis de m on lieutenan t Claeroul, j ’envoie 5 V. A. le pourject 1 de la ville
d ’A u d e n a rd e , qu e m ’a c o m m u n iq u é q u e lq u e bon bourgois, passé aucuns mois, lel q u ’il
la disoit estre alors; auque l pourject je ne sçauroy riens adjousler, p o u r eslre lout le
d e h o r s et fortifications de la ville e n tiè r e m e n t changées et altérées depuis qu e la b a r ­
barie des Gantois m ’en em p esc h a la cherge. Lcsdiclz bourgois sont p rése ntem en t au
ca m p et polront, s’il plait à V . A., les m a n d e r , luy d o n n e r de bouche plus de lum ière
pour l’intelligence dud ie t pourtraict. Q u a n t à la lettre de V. A. du q u atrièm e de ce
mois, rec eu e à cest instant, p a r laquelle elle m e ord o n n e l’advertir et à M onsieur le
m a rq u is 9 ce qu e polroy en ten d re des e n n e m y s, je l’ay faict à m on possible, et feray ey
avant q u e p e r m e c tr o n t les c h e m in s sy m al asseurez plus par les sortans de nostre camp,
q u e par k s enn em ys.
Q u e lq u e Dame de qualité m ’a, par u ng ho m m e d’église, ce m atin adverii q u e les
Escossois de Menin sont am u tin e z, et o n t faict p rison nie r leu r coulonnel T ra ille, pour
avoir p aiem ent des quatorze mois. J ’ay prom is une p réb e n d e de C ourlray au susdict,
et m ontaignes d’or à q u e lq u e Escossois ayant crédict en ire eulx, auq ue l ledict d ’église
a accès, s’il sçait sy bien p ra tiq u e r q u e, par conditions éq uitables et paiem e n t de leurs
arriérnges, l’on les peuisse g aigner et venir au dessus de la place; et cela d'aullant plus
volonliers, que l’Eseossois, estant puis n ag u è res en vin, auroil dict q u e les Escossois
a u r o n t faict serm ent au Roy et aux E sta tz ; q u e sy l’on ne les conlenloit, ilz laisseriont
là les Estalz, m oiennan t que l’on les paia, et q u e en huict j o u r s ilz polriont livrer à
S. M. Menin, Bruges et D u n k e r k e ; à quoy s ’accorde le r a p p o rt de q u elq u ’un, que
sam edy d e rn ie r les Escossois y estioni en arm e s plus d ’u n e h e u r e contre les F rançois.
Et l’advis receu de Sainct O m e r q u e pareil débat advenu en D u n k e r k e a produ it tel
effect, q u e les Escossois alliez avecq les bourgois ont chassé les François h o rs de la
1 Pourject o u pour Irait, p la n , d e s sin .
9 R o b e r t de Mclun, m a r q u i s d e R o u b a ix .
APPENDICE.
678
ville. En cas que j a y responce convenable, j ’en d o nn era ) coinple particulier à V. A.,
co m m e je doy, avanl qtic passer plus avnnl.
J e supplie V. A. avoir pitié de cesie garnison et de toutle la ville, à laquelle les piquorées du ca m p ostent ju sq u e s aux portes tout bestial et moien de vivre; et le souldat est
sy exténué, q u ’il ne sçnuroit plus, d ’aultant q u e tous nvanlnigcs luy sont coupez. J e
crains que l’exem ple de Menin estant divulgué ne l’eflarouclie de plus, q u e de paour
de su rp rin se s tous sont à lairle par cliascune nuict, pour l’advis qu e avons de tous
l ostelz des menasses et dessaing des cn n e m y s s u r cesie place.
L XV.
LETTRES
PATENTES
EN
ACCORDÉES
FAVEUR
PAR
D ’H A B IT A N T S
ALEXANDRE
DE
FARNÈSE
TO U RNAI.
(A rc h iv e s île l’a u d ie n c e , liasse 212.)
D e v a n t A u d c n a r d e , le 1S m ai 1 5 82 .
S u r la r e m o n stra n c e faite à M o n se ig n eu r le Prin ce de P a r m e et de Plaisance, lieute­
n a n t g o u v e r n e u r et eapiteine général p o u r le Roy nostre sire en ses pays de pardeçà,
de la part des bourgeois et m a n a n s catholicques restez en la ville et cité de T ournay
d u ra n s les troubles d ern iè re s, con tenant co m m e ilz n ’avoyent esté cause desdicts t r o u ­
bles, ains q u ’à le u r g rand regret, perte et d o m m a ig e iceulx seroyent adv enuz sans q u ’ilz
ayent peu y obvier, ny résister à raison q u e le prince d ’Espinoy s’estant e m p a r é du
eliâtau qui d om in e du tout s u r cesie dicte ville, et ayant les forces en mains, assisté
aussi de grand n o m b r e d ’h éré licq u rs et rebelles, auroit le tout y g o uverné et ren g é à
sa poste, avans esté fort m a rry z q u ’à raison de leur ancien eaige, le u r infirmité par
maladie, leur c h a rg e de famille et aussi à faillie d ’avoir le moyen p o u r vivre au ltrep art,
meism es à faulte de passeport leur refusé de la part de S. A. et des g o u v e r n e u rs des
lieux circonvoysins à ce com m is, c o m m e p areillem en t pour le d a n g ie r évident d ’estre
pillez, saccagez et ruinez, soit icy ou en ch e m in pour lors fort mal se u r, ilz n ’auroyent
peu b o n n e m e n t se retire r de eestedicte ville en lieu reconcilié à S. M., si que, pour
ensuyvre ses ordo n n an c es et placcars, ils en avovent bien bo nne volunié et g ran d désir;
mais q u ’en y continuant, leur d e m e u r e , auroycnl esté constraintz de veoir et souffrir
tant d ’exactions, voleries et aullres m eschancctez et misères, s’estans néanlm oins aul-
APPENDICE.
679
c u n c m c n t reconfortez q u e o u ltre ce q u e p a r aulcuns bienveullans au publicq ilz
estoyent conseilliez et in d u y tz de te n ir pied, S. M. et S. A., avec le conseil d’E slat, ne
trouvoyent bon q u e tous les bons Calbolicques se retira ssen t de cestedicte ville, afin de
ne la laisser d u tout à l’a b e n d o n et ès m ains des b érélicques et rebelles, et q u e suyvant
ce S. A. avoit dénié passeport à p lu sieu rs bien intontionnez de s’en p a r t i r ; q u e meism es
p o u r les y c ontenir ( s u r req u e ste s de le u r p a rt avec aultres p résentées) auroil déclairé
tant en son nom q u e de la p art de S. M. de les p re n d r e en sa saulvegnrde et protec­
tion, leu r p e rm e tta n t la réside n ce en ladicte ville et p ro m e tta n t les defl'endre a ultant que
seroit possible de toutes foulles et oppressions, m oyenanl tju’ilz y fissent (c o m m e Elle
esp éro it ilz feroyenl) tous bons dcbvoirs où ilz p o u rroy e nt p our le m a in le n e m e n t de
nostre saincte foy et religion ca tbolicque, appostolicq ue, rom aine et l’adv a nce m c nt du
service de S. M., et s’asseurans s u r ces d éc larations,perm issio n et prom esse, ilz nuroyent
fait si bons d c b v o irs,q u e ladicte religion catbolicque, appostolicque, rom aine y a u r o it e s té
m a in te n u e , les églises, cloislres et ch ap pelles conservez en leur entier, et le sainct s e r ­
vice co ntinué jo u r n e lle m e n t, sans interm ission, avec bien g ra n d e et fervente dévotion,
co m m e aussi y auroy ent esté m a in te n u z les nom et arm e s de S. M. avec son obéyssance au ltan t q u ’en eulx au ro it esté p o ssib le, n o n obsta nt q u e ceulx des q uartiers
tenans le m e ism e parti euissent le tout d é d ia s s e , destru y t et r u y n é , et aussi bon gré et
m a u lg ré q u e lesdiets bérélicques et rebelles en avoyent, veullans se con fo rm er aux aul­
tres, q u e m eism es ilz n ’ont s’esparniez de solliciter et po urchasser la réconciliation avec
S. M. tant e n publicq q u ’en privé, non sans grand péril de leu rs personn es et de leur
famille, de ta n t q u e lesdiets rebelles les avoyent en g r a n d desdaing ayans con tinuelle­
m e n t l’œil s u r eulx, tellem ent q u e n’eslans coulpables desdicts troubles, et ayans ju ste
cause d ’excuse d ’avoir d e m e u r é en cestedicte ville, m e ism e m e n t fait tout ce q u ’en eulx
a u ro it esté p o u r la conservation des églises, continuation dudict service divin et qu an t
et q u a n t de l'a d v a n c e m e n t du service de S. M., tant s’en fault qu ilz auroyen t fourfait;
q u e m eism es en term es de dro it et raison ilz debvroyent estre teriuz p our bons et
léaulx subieetz de S. M., co m m e en vérité ilz ont tousiours esté, et co m m e telz avoir
plaine joyssance de leurs biens et revenu z : toutesfoiz les fiscaulx et com m is aux biens
annotez et saisiz p o u r le fait des troubles p r é te n d e n t de les fru stre r des années d ’arricraiges d e leurs biens escheuz a u p a rav an t et ju sq u e s au j o u r de la réduction de ceste­
dicte ville, encoires q u ’ilz n ’ayent cy devant estez deelairez confisquez, ny m e ism e s
saisiz et annotez, et q u ’aussi par le traitté de ladicte r é d u c tio n , tant cestedicte ville q u e
les bourgeois en particulier ayent esté receuz à la grâce, protection et saulvegarde de
S. M. et le u r auroil esté accordée o u blia nce et pardon de tout le passé, sans les en
r e c e r c h e r , et pareillem ent liberté de jo y r de leurs biens tant m e u b les q u e im m e u b le s ,
sans au lc u n e réserve, le (oui contre les te rm es de dioit et raison et au contraire des
déclarations, perm ission et prom esse, et à l’accord de réduction dessusdicle et au g r a n ­
APPENDICE
680
dissim e préjud ice cl rncisme r u y n e tolalle d ’iceulx rcm o n slra n s, co m m e S. A. pou rroit
plus a m p le m e n t e n te n d re par les raisons com prinses eu l’escript en estant; suppliant
parta n t très h u m b le m e n t lesdicts rem o n stra n s que, p renans regard à ce q u e dessus, il
pleust à S. A-, tant en son nom q u e de la part de S. M., déclairer q u e son intention est
q u e lesdicts supplinns doibgncnt jo u y r plainem en t et en tiè re m e n t de tous leurs biens
et consuivre les nrriéraiges esc h e u z au jo u r de ladicte réduction, defïendant ausdicts
fiscaulx et co m m is des biens annotez et tous aultres q u ’il ap pertiendra, d ’en ce leur
d o n n e r e m p e sc h e m c n t, o r d o n n a n t m e ism e s d ’en lever le u rs m ains et les laisser suyvre
ausdicts suplians, et s u r ce leur faire dcspescher acte et en seignem ent en tel cas p erti­
nent : S. A., ayant oy le r ap p o rt de la requesle cy dessus et des pièces y joincles et s u r
tout eu l’advis d es eh ief président et gens du conseil privé de S. M., déclaire, p erm et
et accorde, p a r cesles, aux bourgeois et m anans de ladicte ville de T o u r n a y dessusno m m e z la perception et m ainlevée du revenu et arriéraiges de leurs biens q u ’ilz ont
en ladicte ville, faulxbourgz et banlieu d'icelle, aussi bien de ceulx escheuz devant la
r éduction de ladicte ville q u e a p r è s ; o r d o n n a n t aux fiscaulx, recev eurs et tous aultres
d’en lever leurs m ains, et en ce ne leu r d o n n e r em p esc h em c n t aulcun : mais au regard
des biens situez en aultres lieux, soit q u ’ilz ayent esté saisiz et annotez p a r m ain des
com m issaires ou n o n , lesdicts suplians se co ntenteron t de la joyssance du revenu ou
rendaige d ’icculx eschcu depuis q u e par ladicte réduc tion, ilz sont retournez en leurs
biens, la ssans du s u rp lu s c o n v e n ir ausdicts receveurs, sans en ce leur d o n n e r aulcun
dcstourbicr.
LXVI.
PH ILIPPE
DE
L IC Q U E S
A
ALEXANDRE
FARNÈSE.
(A rc h iv e s d e l'a u d ie n c e , lia sse 212.)
T o u r n a i , le 18 m ai 1582.
E n ccst instant le m agistral de ccstc ville m ’ai envoié a d v e n ir co m m e l’ennem y
au ro il s u r p rin s le châleau de Lalning, par où ilz era inden t que de m esm e ilz n ’en fas­
sent au llan t à Sainct-A m ont, quy soroit la totalle r u in n e cl destruction de cesle ville
c o m m e com m odité du cam p. P arq u o y en ay bien voulu à toute dilligence a d v e n ir
V. A. p o u r y pourvoir à toute diligence, co m m e le quas le requiert. Car, selon se que
j ’entens, ledict lieu de S a in c t-A m a n t csi for m al pourveu et gardé. E t en tre tan t que
APPENDICE.
681
V . A. y pourvoie, j ’ay envoie q u e lq u e qu antité de soldatz audict lieu et, par a u l q u ’uns
elievaulx légiers estans reslés en se lieu, batre l’estrade vers ledict Lallaing, p o u r en
sçavoir plus am p le nouvelles. De quoy adveriy, ne fauldray d ’en c e rtio rer d a v a n taige V. A.
D ’aultre part aussy je suis adverty q u ’à C a m b ray sont entrés depuis deux jo u rs cincq
corn ettes de cavallerie, avecques force prouvision de viveres et b onne cantité de bateaulx
de c u ir boully lesquelz, à se q u ’ilz disent, ont quelq u e e n tre p riz e s u r m ain.
La com p agnie d u sr F e r a n d de G onzague n ’est encores de re to u r, laquelle j ’atens
d ’h e u r e en au ltre. E t le quas av e n an t q u e la prise du château soit véritable, V. A. ne
trouverat m auvés sy je la retiens icy ju sq u e s à aultre o r d o n n an se de V. A., aflîn de
nou s en servir, où il serat de besoing.
Au s u rp lu s, M onseigneur, j ’ay dès hier en v oié la gallère à V. A. esquipée c o m m e il
co n v ie n t; de laquelle il m ’at falut payer le voille, que j ’espère V. A. m e ferat re m b u r s e r q u a n t et l’autre.
LXVII.
VAN
CANDR1SSE
A
ALEXANDRE
FARNÈSE.
(A rc h iv e s d e l’a u d ie n c e , liasse 2 1 2 .)
L iège, le 18 m ai 1S 82.
Estant icy arrivé avecq le b aron de Bnussigny pour l’affaire d ’Aix, d o n t escripvrons,
avecq la grâce divine, j'ay e n te n d u du conseiller de l’évesque de Liège de Tassis q u e
auleuns princes et villes de l’em p ire, si co m m e Casim irus, les lanlgraves de H essen et
ceulx de F rancqfort, S lra esb o u rg et O lins a u r a ie n t à ceulx d'Aix accordé d ’en tre te n ir
illecq 2 0 0 elievaulx et 2 5 0 piétons, et q u e les sectaires de l’e m p ire seraient d ’advis de
proposer et vouloir im p é tr e r à la diète générale la liberté de leurs religions et le libre
exercice d ’ic d les, en s am b le q u e les ceclésiasticques se polroieni m a rier, p o u r ainsy
g a g n e r plusieurs eeclésiasticques.
L e provincial des Jé suites m ’at icy déclaré q u ’on luy a u r a it escript, par ceulx de
leu r collège de Coloingne, q u e l’arclievesqtie de Coloingne ne irait pas en perso n n e à
ladicte diète, ains q u ’il au ro it à ce com m is deux clianoisnes, pensant aussy q u e plu­
sieurs aultres eeclésiasticques n ’y iront aussy en personne, com bien q u ’ilz font le samT
ome
IX.
86
APPENDICE.
blanl au contraire, p ou r ce q u ’ilz sont adverly q u e les sectaires sei oient d'advis de trou­
b le r le u r éveschiés d u r a n t leur absences.
J ’ay au^sy e n te n d u d ’u ng advocat, qui est venu d ’Anvers, le x* de ce mois (lequel je
liens bien affectionné vers la l'oy catholieque ro m ain e et S. M. ains secrètem ent) qu e le
D u c d ’A njou auroit envoyé u ng blancq à Boisleduc ( n e sçachanl à quy) p our escripre
et capituler à icelluy telles conditions q u ’ilz vo ld ro ie n t; ains q u e ledict Duc n ’auroit
s u r ce reccu n ulle responce devant son parlem ent, et que p o u rta n t il est délibéré d ’e n ­
voyer encores u n g au ltre avecq u ng sem blable blancq ; y adjo u sla n t q u e les rebelles
sont d ’intention de s’enforcer p e u r s u r p r e n d r e la ville de Louvain 1 p o u r illecq tenir
u ng cam p volant, et q u e l’ayant, ilz esloient délibéré y faire u n g fort, soit du coslé du
c h a s tenu (com m e au lc u n s estoienl inteniionnez), ou envers Spuye, co m m e la pluspart
d ’iceulx mecioit en avant, et q u e lesdicts rebelles n ’ont volu à ce attac h er du passé,
p our ce qu e ladicte ville leur servoil p o u r pouvoir in tro d u y re ès villes voysines,
et sig n n m m en t à B ru x elles, leurs garniso ns, au but de quoy ilz sont prése n tem en t
venuz.
LXV1II.
ALEXANDRE
FARNÈSE
AU
C A P I T A IN E
L IE U T E N A N T
DE
KR1EKENBEEK.
(Archives de l'audience, liasse 212.)
A u d e n a r d e , le 2 5 mai 1 58 2 .
N ous som m es fort esbahys d ’e n te n d r e q u e , sans au c u n e rayson ou occasion, vous vous
seriez advaneé ou au c u n s des voslres d ’e n tre r par force au villaige de B edbur, seigneurie
de D eyk, ap p a rten a n t au Conte de S a lm , et que en l’église d ’illecq, en la chayère de
vérité, faire saysir et a p p r é h e n d e r le c u r é dudict lieu, n o m m é m essire T h om as. Ce
q u ’eslanl chose scandaleuse et de mauvais exemple et co nséquence, nous l’avons prins
d ’aüssy m auvaise p art co m m e l’é n o rm ité du cas et l’affection q u e nous portons au Conte
de Salm le m é r i te n t; à l’instance d uq uel n ’avons voulu o bm eetre de vous en escrire ces
deux motz p our vous o r d o n n e r ,c o m m e faisons bien ex pressém ent et acertes, q u e incon­
tinent ceste veue, ayez à relaxer ledict m essire T h o m a s, sans luy faire payer aucune r a n ­
’ P a r u n e le t t r e d u 8 a v r i l de la m ê m e a n n é e , M ax im ilien V ila in a v a i t a v e r t i A l e x a n d r e F a r n è s e d u
m ê m e p r o je t. (V oyez p l u s h a u t , p. 6 6 3 .)
APPENDICE.
683
çon ou dcspens de p riso n ; le restituant audict conte, son supé rie u r, et p re n a n t soig neu­
se m en t regard à ce q u e telles choses ne se faicent à l’advenir, dont ne porriez éviter la
punition q u e m ériteroit sem blab le tém érité. A tant, etc.
(A u conte de Salm d u dic t lieu).
M onseign eur le C onte. J e ne puis ex p rim er com bien q u ’il m e despieu d’e n te n d r e ce
q u e m e représentez p a r les vostres du x ' de ce mois touchant l’e m p ris o n n e m e n t d ’ung
de voz subjectz, c u r é du villaige de B e d b u r, q u e dictes avoir esté prins en l’église dudict
lieu. Ce q u e , p our estre u n g cas bien é n o rm e et n u lle m e n t tolérable par celuy quy aym e
la justice, je n ’ay voulu laisser d'en escrire bien sé rie u se m en t au capiteine de KeryeckinbeeWe la nostre q uy va cy joincte, qu e luy pourrez faire tenir. E sp éra n s q u e, à la
réception d ’icelles, il ne fauldra de relaxer et vous restitu er vostredict subjectz, sans
nulz intérestz d e rançon ou despens de p riso n ; et n’allant ceste à a u ltre effecl, etc.
LXIX.
ALEXANDRE
FARNÈSE
A
JE A N
VANDE R
A
LIN D EN ,
ABBÉ
DE
S A IN TE -G E R T R U D E
LOUVA1N.
(A rc h iv e s d e l'a u d ie n c e , lia s se 213.)
D e v a n t A u d c n a r d e , le â 6 m ai 4 58 2.
Nous pouvons bien mal e n te n d r e qui peult avoir m eu le capitaine Mason de sem er
le b ruict contenu en voz lettres, qui n e peu lt sinon ca u se r altération. P a r où il conviendroit en p re n d r e q u e lq u e inform ation, afin d ’en faire, co ntre ledit Mason, la r e m o n ­
stration q u ’il convicndroit en tel ca s; d o n t nous désirons estre préalablem ent adverty
p a r avant q u e de pouvoir faire les rép réh e n sio n s q u ’il aparlienl. N ous tenons bien,
c o m m e vous dictes, qu e le S r de H elm o n t est bien h o n n o ré de la charge q u ’il ha de
B old u c; mais il se plaind à nous q u ’il n ’est respecté de ceulx d u dic t Bolduc, co m m e il
convient, lesquelz ne luy vueullent d o n n e r le mol de gu et ny adviser de q u e lq u e traict e m e n t ; et q u e touiesfoys, q u an d il est u ng peu absent, ilz le r e m a n d e n t incontinent
p o u r re to u r n e r . Si vous pouvez acco m m oder ccst affaire, p a r vostre crédit et dextérité,
ce sera u ng bon service à Sa Majesté et bien à ladicte ville.
684
APPENDICE.
V o us aurez e n te n d u la charge q u ’avons donne au Sr de V orluzel 1 à K u rc m o n d r , à
laquelle est bien requis aussy de pourveoir d 'h o m m e suffisant, com m e aussy il pouroit
do n n er quelque assistence audicl de Ile lm o n t, son beau-frère. Mais il ne peull estre à
deux costez, espéran t q u ’avec l'o rd r e qui lust deri iércm cnt donné, et q u e présentem ent
nous respoudons aux poineiz et articles présentez par le m agistrat et c o m m u n e dudict
Bolduc, y sera e o m p é te m m e n t pourveu aulx inconvéniens qui pou rro ie n t succéder,
joinct q u e par vostre p rud enc e et crédit voulons espérer que toutes choses se retien­
d r o n t en bon debvoir et obéyssance, de tant mesnies q u ’entendons la b o nne volunté et
diligence dudict magistrat.
T o u c h a n t u n g régim ent p o ur le q u artier de la mayrie, nous ne voyons poincl que
ceulx de ladicle ville en aien t l'aict reque ste. Toutesl'ois, selon que vous dictes, nous
tenons q u ’il seroil bien à propos, s’il y avoit m o je n de l'entreu nir, fust de dix enseignes
ou de moins. Et su r cela désirerions a \ o i r vostre advis, de tant plus q u ’on nous dict
q u ’il n ’y poura e n tre te n ir la ge n d a rm e ry e qui y est, et moins y en aura-il, s'il fault
a u g m e n te r le nom bre, si ce n ’est que l’on trouve q u e lq u e a u ltr e expédient.
E t pareillem ent cscripvrons au S r de H a b ltrp e n n c 2 afin q u ’il tienne en m e ille u re
discipline ses soldalz, de sorte q u ’il n ’y ait occasion de plainte à 1’enconiro d ’eulx,
co m m e aussy escripvcrons au com m issaire Cigoigne et aullres à ce q u e soit satisfaict
au payem ent de la garnison estant audicl Bolduc, chose qu'avons g r a n d e m e n t rec o m ­
m andée.
LXX.
MA XIM IL 1EN
V IL A IN
A
ALEXANDRE
FARNÈSE.
(A rc h iv e s d e l'a u d ie n c e , liasse 515.)
Lille, le I " j u i n 1 5 8 2 .
J e suis adverly de divers costelz que l’ennemy françois, se renforceant jo u rn e lle m e n t
à C am bray, et ayant c o m m en c h é à b oute r les feus e ntour de B apalm es et Arras, at dessaing ( s u r l’arrivée des trouppes q u ’ilz diet d ’atten d re en peu de jo u r s ) de s’enp iéle r
1 Le se i g n e u r d e W a r l u s e l , cap itain e, fu t gag ne p a r les confédérés, p uis il p as sa d a n s les r a n g s des
Malco nten ts.
* C lau de d e B e rl a y m o n t , s e i g n e u r d e H a u t e p e n n e , s o u v e n t cité.
APPENDICE.
683
de qu elq u e place s u r la rivière, co m m e Condé, Snincl A rnandt, M archiennes, Lalaing,
p our avoir passaige et m e ille ur m oyen de se join d re avecque leurs forces de Flandres.
P ar quoy serai bien nécessaire q u e l’on y soit so igne u sem ent su r la garde, renforceanl
les garnisons de ce q u e serat possible. Q u an t aulx places que sont de ce coslel s u r mou
g ouv erne m ent, c o m m e M a rc h ie n n e s, W a rla in g
O rchies et P o n t à l l a c h e 2, pour n ’avoir
soldalz à la m ain, j ’ay c o m m a n d é de faire c n ro ller des villaigcs voysins q uelqu e n o m b re
de paysans plus confidens et avantz a rm e s p our, soubz la conduicte de q u elq u es soldatz
qu e le u r ay d o n n é p our chiefz, r o m p re les passaiges des advenues de l’e n n e m y et r e n ­
forcer les gardes desdictes places, a ttenda nt aullre m oyen m e ille u r; m ais-com m e V. A.
sçait le peu d ’altenle q u ’il y at à la gard e de paysans et q u ’elle m ’eseript ne nous povoir
assister des gens d u cam p d u r a n t ce siège, il m e sam b le (soubz très h u m b le correction
de V . A .) q u e p o u r as scu rer lesdictes places et faire leste à l’en n e m y aulx passaiges,
I on poulroit faire as sa m b le r au long et enchà ladicte rivière q uelq ues com paignies
d 'h o m m e s d ’arm es, les plus prestes et à la main, co m m e celles d u du c d ’A rschot 3,
m a rq u y s de H av rec h t 4, conte de H en n in et celle du S r de Bailleul, attend ant le paye­
m e n t ; et estim e aussy q u e de P o n t Rouai t l’on poulroit bien tirer quelq u es u° ou du
m oings 100 soldalz, sans desfu rn ir la garnison, p our s’en ayder p ou r quelq ues jo u rs ès
lieux plus nécessaires. J e su p p lie V. A. en vouloir o r d o n n e r ; car com m e j ’ay aussy
r a p p o rt que l’e n n e m y at l’œil s u r la Bassée, quy est place g rande et faible; n ’y ayant
que
lxx
soldalz de garn iso n , je n ’ay aulcun g moyen de re n fo rc h e r ny assister aulx
places quy en a u r io n t besoing, n ’est q u e j ’aye q u e lq u e renforc em e nt de soldalz, soit
d u d ic t Pont R o u a rt ou d’ailleurs, selon q u e V. A. trouverai m ieulx convenir. Et se
peult asscurer que, selon les moyens q u e seron t à la m ain, je ne fauldray u se r en tout
et p a r tout de la diligence et debvoirs r e q ù y s, J e suis esté q uelq u es j o u r s en A r m e n tièies, su r les rapports q u e j ’avoye q u e l’ennem y y avoit qu elq u e e n prin se et q u ’il y
estoit e n tie z des soldatz desguysés en paysans. T oulesfois ayant tenu les portes serrées
et faict visite générale des maysons, p o u r recognoistre les estrangiers q u ’il y avoit en
la ville, n’avons riens sceu deseou vry r. Avecque ceste occasion, j ’ay faict bannyr et
sortir hors de ladicte ville ceulx que l’on lenoit héréticques et d angereulx et touz eslra n giers et suspectez, aprè s avoir faict oster leurs a rm e s, co m m e s’est faict se m b la b lem e n t
à touz ceulx qui o n t faict sc ru p u le de p reste r le s e rm e n t que ay o r d o n n é de faire géné­
ra le m e n t p o u r l’o b se rv a n ce des institutions et o rd o n n an c es de l’Es^lise catholicque
r h o m a in e et celles de S. M., avecque abjuration de toutes hérésies, conjurations, ser-
1 W a re lin .
* Pont-à-R assey.
5 P h i l i p p e d e C ro y, d u c d ’Acrscho t, s o u v e n t cité.
* C h a rl e s P h i l i p p e d e C r o y , m a r q u i s de H a v r é , so u v e n t cité.
686
APPENDICE.
m e n s et au llres eliozes contraires au service de Dieu et de S. M. P a r où j ’espère que
ladicte ville se r e p u rg e ra t en partie. L’en n c m y d ’Y pre et Menin s’y vint présenter, en
n o m b r e d ’environ 7 0 c h e v a u lx ; mais co m m e je les envoys recognoistre, ayant faict
suyvre quelq u es 18 lances qu e j ’avoye m e n é q u a n t et moy avecque 50 arquebousiers
de piet, l’ennem y les ap p e rc h c v a n t se mect de soy m esm es en d ésordre et fuyte; de
sorte q u e tout le butin q u ’ilz aviont ram assé fut rescoulsé; et à la poursuy te en y eult
plusieu rs tuez et cincq r a m e n ez prisonniers. J ’es p è re q u e les ouvraiges seront en peu de
j o u r s bors de d a n g e r de s u r p rin s e ; mais il y at peu de gens à deulx compaignies p our
f u rn y r à la gard e q u ’il y convient faire et d u iro it bien p o u r le moings un gne troisième,
scion q u ’ay adverty à V. A. E l m e sam bleroit bien expédient q u e V. A. fisse c h a n g e r
l’u n g n e des com paignyes qu'est du r ég im en t de M onsr d ’Egm ont, p o u r en rem ectre
u n g n e aultre du m e sm e re g im e n l; en o u llre q u e fust bien furnye. M adame d ’Egm ont,
qui est 5 A rk in g h e m désireroit bien q u e l’on y voulsist m ectre la couronnelle pour
cslre plus com plie q u e les aultres et confidente. Il serai bon d ’y pourveoir; car celluy
quy c o m m a n d e à la com paignye y estant de présent, est u n g peu beauco up négligent et
a d d o n n é à la boisson, par quoy n ’est p o u r s’y attendre.
LXXI .
MA XIM IL 1EN
VILAIN
A
ALEXANDRE
FARNÈSE.
(A rc h iv e s d e l’a u d ie n c e , liasse 2 14.)
Lille, le l tr j u i n 1 8 8 2 .
J ’envoye à V. A. l’a d v rrtisse m e n l cl rap port q u ’à cesl instant j ’ay rec heu de D ouay.
E t com bien q u e j ’entens V. A .a v o ir esté adverlye de ladicte m enée, et q u e je ne double
elle a u ra t faict d o n n e r si bon o r d re à tout q u ’il n ’y poulrat advenir a u lcu n inconvé­
nient, loutcsfois la finesse et laulselé traislreuse des François de ceste ligue d u D uc
d ’A lenchon est si g ran d e , q u e ne povons n ou s as seu rer de riens, q uelqu e certain et
v rayscm blable q u e soit le prétexl, et som m es en grande d oub le de q u e lq u e trom perie.
V . A. sçaii q u e la citadelle est en te rre, pro p re à m ine r. Il se fauli d o n n e r de garde
q u ’il n ’y ait faict des secrètes m u c h e s et m ines soubz terre, par le m oyen desquelles et
e m b u sca d es secrètes, ilz poulront eopper la gorge à noz soldatz qui y entre ront, ou bien
APPENDICE.
687
les faire voiler et ainsy avoir l’au tre place à bon m a rc h ié. Ce q u e po u r nostre debvoir cl
zèle du service n ’ny peu délaisser rep rése n ter en toute diligence à V. A., la suppliant le
p r e n d r e de bonne pari : et s u r ce, etc.
LXXII.
«
F R A N Ç O IS
DE
HALEWYN,
S IE U R
DE ZWEVEGHEM,
COMMANDANT DU
C H A ST EA U
D E C O U R T R A I , A M O R I L L O N , É V Ê Q U E NOMMÉ D E T O U R N A Y . »
(L eltres d e Morillon au cardinal de Granvelle, t. IV des S upplém ents, fol. 13b.)
C h â te a u de C o u rlra i, le 1er j u i n 1 8 8 2 .
M onseigneur, je ne fera y au lcu n e répétition de mes derniè re s p o u r ne vous n ltédier;
mais com m e toutte coniractation et hantise par lettres ou a u llr e m e n t avec les subieclz
du Roy est par cry public, le 2 5 ' d u présent, sur grandes paines de la part du D u c
d ’A njou, très estroictem ent deffendue et touttes licences suspe n dues, m ’a se m b lé vous
r e q u é r ir par ceste, d e vouloir con sidérer s’il ne seroit expédient q u e Sa Majesté luy
coupa la racine de eest orgeuil par la prohibition de la navigation, et ne souffrir p o u r
qu elq u e tem ps limité, q u e au lc u n e d e n ré e sortisse hors d’Espaigne et P o rtu g a l. Car, par
ce m oien, se se rre ro it la voye au pain (co m m e l'on diet), et se osteroit tout moien de
\ iv r e à la plus part d e H ollande et Z e e la n d e ; et le B rab a n t, F landres et aultres p ro ­
vinces jouyssantes d u fru ic l de le u r stil accousltim é de navigation, seroit privée des
richesses el mille com m oditez qui par là leur viennent et les enflent, et font opiniastres
en leur rébellion. Ce q u e polroit aux e n n e m y s causer un e altération plus dang ereuse,
quia nescit plebs je ju n a tim ere, q u e n ’est celle q u ’ilz nous p o u rcha ssent. Il ne fauldroit
tant c ra in d re d ’en offenser les F rançois et Anglois, puis q u e l’on s’apperçoit m anifeste­
m e n t q u ’ilz se b end ent avec ledit S e igne ur D u c ; de sorte q u e la difficulté consisteroit
en sçavoir d o n n e r co n ten te m e n t aux inhabilantz d ’Espaigne. Sy M onseigneur le trouve
fondé, polra adviser s’il ne seroit expédient d ’en adv ertir au plustot M onseigneur le
Rév érend issim e et Illustrissim e cardinal de G ranvelle, p o ur le faire tro uver bon au Roy
nostre m aislre, q u e prie à D ieu n ous conserver longuem ent, et à vous M onseigneur
d o n n er, etc.
688
APPENDICE.
L XXIII.
G U IL L A U M E
DE
JO IG N Y ,
SEIG N E U R
DE
PAMELE,
PRÉ SID E N T
DU
C O N SE IL
PRIV É,
A ALEXANDRE FARNÈSE.
(A rc h iv e s d e l’a u d ie n c e , lia s se 213.)
T o u r n a i , le 1er j u i n 1 5 82 .
C o m m e icy esloit r e to u r n é le conseiller S teelanl ', p our faire ra pport île son kesoigné,
q u e suivant le c o m m a n d e m e n t de V. A. il a faicl en la ville de B ourkou rg, nous avons
oy en conseil relation bien particulière de ce q u e résulte des inform ations par Iny tenues.
Et le tout par nous veu et visité, estant trouvée la m atière d e telle im portance q u e par
ledict co n seilliery sont d é c o u v e r te s les fautes si gran des et le n o m b re des lléréticques
et aullres gens pernicieux si fré quent, que nous sem ble merveille qu e la ville s’est peult
conserver ju sq u e s oires en l’obéissance de S. M., avons dépesché incontinent ledict Steelant vers V. A ., aflin que particulièrem ent inform ée de la nécessité, y soit pourveu
p r o m p te m en t. A laquelle fin envoyons, avecq cestes, les advis de ce que, soubz la très
h u m b le correction de V. A., pourra servir et estre faict, tant au regard des coulpables,
q u e la redresse de l’ord re requis pour la conservation de ladicte ville; p rian t V. A. de
p r e n d r e noslre d ebvoir de bonne part, et d ’y pourveoir au plnslost, co m m e il est bien
besoing, m esm es en ce r e m u e m e n t des François et pour les kruitz, dont ladicte ville de
divers costelz est m enasscc, selon q u e plus a m p lem en t p ourra d ire ledict S teelanl, à
quoy nous nous référons.
1 P h i l i p p e d e S teelan l, conseille r a u conseil de F l a n d r e . Voyez
t. I, p. 4 7 5 .
G o e t h a l ?,
Dictionnaire généalogique,
APPENDICE.
689
LXXIV.
PH ILIPPE ,
CO M TE
D’E G M O N T ,
A
ALEXANDRE
FARNÈSE.
(A rc h iv e s d e l’a u d ie n c e , liasse 215.)
•
G a n d , le 5 j u i n
1582.
O re s q u e je recognoy la faveur (autant h u m b le m e n t q u e je suis obligé) q u e ma
fem m e m ’escrit S. M. m 'a fait accordant q u e M onsr le viconte de T h u r a in e ne fut
e s ch a n g é, et ne soriist p our au ltre q u e p o ur moy (laquelle j e supplie de m e sm e V. Exe.
m e soit continuée et conservée entière p o u r mon asseurance), si ne puis-je laisser d ’adv ertir V . Exe. qu e M adam e de la N oue ne se veut laisser p e rsu a d e r à céder l’action
q u ’elle dit son m ary a s u r moy, co m m e son prisonnier, quoy qu e Monsr de Villiers, qui
at icy sollicité p o u r M onsr de T h u r a in e , aye peu faire tellem ent, q u e j e m e voy taillé,
ayant jà consom m é m is é ra b le m e n t vingt sept moys en cesle calamité, d e finer se m b la b le m e n t mes jo u rs si S. M. et V .E x c . ne se flaichessent à p re n d r e pitié de m oy, com m e
j ’en supplie très h u m b le m e n t. Et ores qu e je ne veux rien p ré su m e r a rro g a m m e n t, je
suis toutesfois conslrainct de re p r é s e n te r ce q u e au ltrès ju g e n t icy de nos prisons; et
q u ’il l’e u t se m b lé q u e je suis en petit com pte, puisque a ttendu les services des m iens
qui m ’ont d onné, après D ieu et noz princes, la qualité d ont m a maison a esté répulée,
et en laquelle j ’ay tasché m e conserver, on ne m ’estim e digne de m ’y m ainten ir co m m e
on peut p ar la sortie dudict Seigr de la N oue.
L XXV.
DE IiRIAS A ALEXANDRE FARNÈSE.
(A rc h iv e s île l’a u d ie n c e , lia s se 213.)
M a ricn b o u r g , le 6 j u i n 1582.
Les en n e m y s e nteron t c h e j o u r d ’huy d edens le pais du Roy et en divers lieulz; rnés
la plus g r a n t forche par ichy asiégeront ceste ville ou P hilippeville; aultres tropes par
T om e IX.
87
690
APPENDICE.
Cliimay p ren d ro n t rom nic il disent quelq u e fors; aultrcs par Civet p our s’élargir et
su r p r e n d r e q u e lq u e place et chastiuu. Il oust g r a n t chaïoy et liuiet pièelic d ’artillerie
et m unitions. V. A. sccst cite q u ’il y n île besoing par icliy et de longtempis. Il sera
besoing d ’y prouvoir avoeucq eslrè m e diligence. Clie q u e eroy que V. A. ferra com m e
la réson le voeult et le besoing qu e en onsi ieelles personnes eslanst ninsy élongné de
secours.
LXXVI .
CLAUDE
DE
BERLAYMONT
A
ALEXANDRE
FARNÈSE.
(A rc h iv e s d e l’a u d ie n c e , lia sse 2 1 t.)
Maastrich t, le !) j u i n 1 58 2.
C o m m e je suis esié q u a tre ou eincq jo u r s à Liège, p o u r en ten d re à certains mes
affaires
particulières, est venu vers moy le doyen d ’E ndhoven, lequel m ’at affermé
q u ’u n g sien am y venant d ’A nvers luy anroit dict q u e l’ab b é de St. G ertru y d traiele
se crète m e nt et al co rrespond ence avecquc le Duc d ’Allenson, m esm es q u ’il luy auroit
envoyé un e carte blanche p o u r y m eclre ce q u ’il vouldroict. J e n’ay voullu faillir en
a d v e n ir V . A .; aussy ne m a n q u eray , co m m e suis s u r m on p arlem ent, estant à Breda,
envoyer à Boisleduc pour m ’en q u e ste r plus am p le m e n t ce q u ’en cesl endroict se passe,
et en adverliray V. A. en toute dilligence. J'a y faiet m e clre par escripi les parolles que
ledict doyen m ’at dict, lequel p o u r plus grande assceurance al signé le billet q u e j ’envoyc ey-joinct à V. A.
LXXVI I.
PH ILIPPE
DE
CROY
A
ALEXANDRE
FARNÈSE.
(A rc h iv e s de l’a u d ie n c e , lia s se 213.)
H c a u m o u t, le
14 j u i n
1582.
Aianl e n te n d u q u e l’cnn cm y s’estoit approché des frontières du costel de Chimay et
q u ’il y avoil app a ren ce de q u e lq u e ( rnprinse s u r ladicle ville, je m e suis, dim ence d e r ­
APPENDICE.
nie r, en toute diligence transporté
à
691
B eaum ont p o u r m ’in fo rm er d e la vérité et y d o n n e r
l’o r d re q u ’il conviendroit po u r le service de S. M.; où estant arrivé suis esté adverty
q u e D en n e tiè re s, m on g o u v e rn e u r d u dic t Cliimay, s’en estoit so u d a in em en t absenté . A
raison de quoy m ’y suis incontinent e n c h em in é, et y ay sé jo u rn é deux
à
trois jo u rs,
d u r a n t lesquelz j ’ay m a n d é vers m oy les m a n a n s et habitans, tant de la ville, qu e des
villages d e la t e r r e ; et cncoires q u e les ay trouvé resoluz p ou r le service de S. M. e t en
bon n o m b r e bien a rm e z et esquippez, n éa n lm o in s j e le u r ay fait faire s e rm e n t d’o b ­
se rv e r et m a in te n ir la religion catholicque r o m a in e , en s e m b le de fidèlem ent g a rd e r la
place p o u r le service de D ieu et de S. M.; aiani fait sortir ceulx q u e je tenois suspeetz,
et, au lieu d udict D en n e tiè re s, com m is C e n tu rin , m o n escuicr, auquel m e conlie telem e n t avec l’o rd re qu e j ’y ay mis, que, Dieu aidant, nul inconvénient adviendra, et q u e
V. A. en aura tout c o n ten te m e n t. J e in’arreste cncoires en ce lieu p o u r plus p a r tic u ­
liè re m e n t m ’inform er de la vérité du fait, don t ne fauldray d ’ad v e rtir au plustôt V. A.
L ’en n e m i, en n o m b r e de trois à qu atre cens chevaulx et soixante piétons, s’est présenté
à deux lieues près dudict Cliimay, où et alen to u r il a vollisé deux ou trois jo u rs. Et
aiant e n t e n d u , co m m e je p r é s u m e , q u e j ’estois audict Cliimay avec l’o rd re q u e j ’y
avois mis et q u e tous les h abitan s des villaiges estiont en arm es, s’est dès le j o u r d ’h ie r
retiré.
LXXVIII.
JA CQUET
d ’ a CH E L E N
A
ALEXANDRE
DE
P ARM E.
(A rc h iv e s d e l’a u d ie n c e , lia s se 21 ri.)
D e G r o n in g u c , le 18 j u i n
1582.
E n su y v an t le c o m m a n d e m e n t de V . A. porté par sa lettre d u xxviu' d ’apvril d e r n iè ­
re m e n t passé, p a r laquelle ieelle d ésire estre secrètem ent informé s u r les poinetz ensuyvantz, n o m m é m e n t : fi, vacant le siège de l’évesclié de G roeninge, p ersonne par le c h a ­
pitre n ’y est o rd o n n é pour d éservir et e x e rc e r l’office de vicaire d u d ic t siège, et si l’on
y faict les debvoirs com pétens, si non de q u e lle m anière mieulx l’on pourra pourveovr
à ce q u ’esl p our la réform ation des églises et la religion en ce lieu, et quelles personnes
l’on y p o u rro y t com m ettre , estant d é n o m m e z à V. A. p our le vicariat général le doc­
te u r E lst et M. L a m b e r t de Grolles, chanoine et escolastre de L eu w a rd e n , et po u r le
pays de D rc n te se seroit insin ué sire W o l iie r de K erekh oven , prévost de St. P ie rre à
692
APPENDICE.
Ulrcelit. P o u r à quoy satisfaire n ’ay volu laisser d 'ad v e rlir en toute hu m ilité V. A. que,
m ’eslam s u r tout qu e disl est secrètem ent informé, trouve en p rem ier que, depuys q u e
le siège de 1 evesehé de G rocn ingc a esté vacant, le chapitre audict lieu, tant par la
malice de tem ps q u ’a couru, q u ’au ltrem e n t, a esté s u p p rim é , co m m e il est encoires.
P o u r le redressement, d u q u e l sont estez présentez diverses requestes à V. A., don l la
liens encoires m ém orative, sans que, ju s q u e s ores, au ltant q u ’ay sceu en ten d re, riens
s u r ce y est ordo nné. P a r où V. A. peult en te n d re q u e, par ledict chapitre, personne
n ’est o r d o n n é p o u r d éservir ledict vicariat, co m m e aussy n ’est par qu elq u e a u l t r e ; ne
pouvant toutesfoys eéler V . A. que au lcu n s icy, se voulantz volontiers in sinuer à l’exer­
cice du tel ou sem blab le office, ou plus tost p o u r s’exécuter à l’adve nir de l'in trod uc­
tion d ’un nouveau évesque, co m m e p a ra u v en t ay entendu, auro y e n t escripl au postulat
de l’évesché de M unster, soubz lequel devant l’érection de l’évesehé de G roeninglie
ledict pays in spriritu n iibu s souloit r e s o r lir ; qu e ledict postulat auro yt à eulx ordonnez
un olîiciael, le q u e l,c o m m e au temps passé, pourroyt exercer la jurisdietion accoustumé
s u r le clergé dudict pays de G ro e n in g e . El co m b ien q u e n’ny e n te n d u q u e ledicl pos­
tulat, en conform ité de ce q u ’est d e m an d é , ayi o rd o n n é encoires q u e lq u ’un p o u r exercer
ledict office et olîiciael, toutesfoys est à c ra in d re qu e ce advenant, on ne p ou rra sinon,
avecq u n e g ra n d e ruse, red resse r en ce lieu la jurisdietion d ’un nouveau évesque, si
S. M. p réte nd aulcun y re m e ttre , ou vacant le siège y establir au n om de Sadicte M. un
vicaire. E n quoy ne d ouble où V. A. sçaura fort bien en tem ps rem é d ier, en p réven ant
à ce q u ’on y vouldrn m a c h in e r au contraire, lit co m m e nulz debvoirz p our la réformalion des églises et la religion se font p ré se n te m e n t en ce lieu, ains q u ’au regard des
affaires ccclésiasticques il y a u n e m erv e ille u se confusion, sig n a m m e n t au pial p a js , il
sera plus q u e requiz que, p o u r le r e d r e s s e m e n t d ’iceulx, soit com m is au plus tost qu elq u e
personnage po u r avoyr su p e rin ten d e n ce s u r le clergé et affaires ccclésiasticques, soit
avecq lillre de vicaire ou olîiciael, c o m m e V. A. trouvera c o n v e n ir; préadvisant en toute
hum ilité Y\ A., com m e ceulx de ce pays de G ro e n in g e sont fort contraires à l'in tro d u c­
tion d ’un nouveau évesque, q u e le personnage à co m m ettre à ladicte su p e rin te n d e n c e
sera avecq m o in d re difficulté et desgoust accepté avecq liltre d ’officiael, q u ’est ancien
et usité en ce pays, q u ’avecq celuy de vicaire. E t co m m e p our la m e sm e raison il sera
requiz leur o r d o n n e r u n e person ne q u e ne leur soyt désaggréable, V. A. pourroyt, soubz
très h u m b le correction, com m e ttre à ladicte çarge, tant au regard d u pays de G ro e­
ninge q u e la D r e n th e , le d o cteur Elst, qui est bourgeoys de ceste ville, né d ’assez bon
lieu, et pour le présent de fort b o n n e vie et doctrine, ayant aussy u n e grâce de bien
p rescher, n ’est q u e V. A. fust d ’advis de c o m m ec tre un au ltre, tant p our l’indisposiiion
continuelle dudict d o cteu r Elst, q u e par a v e n tu r e l’e m p esc h era de ne pouvoyr en tout,
et partout vacquer à la m e sm e charge, que p o u r avoyr esté par le passé, co m m e entendz,
altéré de religion, ayant p u b lie q u e m e n t en ses p resehes enseigné au peuple choses
APPENDICE.
693
po int trop conform es à la religion catholicque r o m a in e ; par où il ne pourra si libre­
m e n t r e p r e n d r e et ch a stier le m e sm e vice et a u l n e s en ceulx qui en seront attaintz. Ce
q u e toutesl'oys conviendra souvcntesfoys à celuy qui, avecq fruict, vouldra déservir
ladicte c h a r g e ; auquel cas p ourroyt V. A. o r d o n n e r audict office le piélael de Selwarl ',
a b b a y e voisine à ccste ville, n o m m é p ère H e n ry de Lonse, h o m m e de exem plaire vie
et b o n n e doctrine, lequel com bien q u ’est estrangier, toulesfoys p our avoyr longuem en t
d e m e u r é et hanté en ce pays, il y est assez aimé et bien volu, o u ltre que le m esm e
prélaet a esté, d u r a n t la vie du feu de très haulte m é m oire D on J o h a n , dén om m é,
co m m e enlendz, à l’exercice du m e s m e ou sem blable office; estant-je d ’a d \is, soubz
correction com m e dessuz, q u e celuy qui sera com mis po u r exe rcer l ’office de vicaire
ou ofliciael au pays de G ro e n in g e p o urra faire le m e sm e pour le pays de D re n lh e , lesquelz pays, com m e ilz ont estez adm inistrez par un évesquo, seront aussy facilement
p o u r un vicaire ou ofliciael. Et m e sem ble ne convenir a u c u n e m e n t les séparer p o u r
la conséquence. Ce q u ’est q u e, suyvant son c o m m e n d e m e n i, ay s u r ce qu e dist est sceu
ad v e rtir V . A.; r em e cta n t néantm oin s le tout au bon plaisir d’icclle, p o u r en o r d o n n e r
u lté rieurem ent, co m m e p o u r plus grand fruict et bien du co m m u n trouvera convenir.
LXXI X.
« MA N D EM EN T DU DUC
d ’a
N J Û U P O U R T R A N S P O R T E R H O R S DE LA V I L L E DE GAND
DANS UNE A U T R E P R I S O N L ES COM TE
d ’ e G M ONT
E T SE IG N E U R DE
CIIAM PAGNEY
T R A D U I T DU F LA M A N D . »
(Lettres de divers, I. IV, fol. 140 et l i l )
A n v ers, le 27 j u i n 1 5 82 .
A yant S. A. e n te n d u , par le rapport d e MM" J u n iu s et Casenbroot, q u e les rsehevins
des deux bourgs de la ville de Garni s’esloyent excusez de laisser tra n sp o rte r la p e r ­
so n n e du sieur de C h am p aigney hors icellc ville, sans s u r ce avoir en préalable c o m m u n ic q u é
*
ny Iraicté en collace des trois m e m b r e s illccques, pour les raisons plus
L ’a b b a y c d e filles à S clw ert, o r d r e d e S a in t-B e n o it, p r è s de G r o n i n g u e , fon dée en 1 2 1 0 . Les c h a ­
n o i n e s d e S ain t-A u g ustin les r e m p l a c è r e n t en 1 4 4 4 . Ce m o n a s tè r e fu t d ém o li e n 1585.
694
APPENDICE.
a m p le m e n t déduicles par les susditz de G and, lo rsqu’il/ d o n n ère n t leur responce su r la
réquisition des susditz seigneurs, faicle par charge et au nom de S. A. ;
Ce nonobstant toulesfois, S. A. treuve en conseil (co m m e de ce certain e m e n t et de
bon lieu adverty) q u ’il n ’y ha ny moien ny apparence que l'enucm y vouldra e n te n d r e à
quelques raisonnables conditions pour u n g eschange général de tous les p risonniers,
d ’une part et d ’au llre (q u 'e st loulcsfois ce q u e S. A. ha tousiours désiré, et désire
encoires), ne soit q u ’on transpo rte et tire hors de la ville de G and ledit sieur de C ham paigney, sans qu'il serve icy a u c u n e m e n t à ce propos q u e ledit sieur de Cham paigney
pourrat estre mis en une plus s e u re et eslroiclc prison q u ’il n ’ha esté ju s q u e s ores,
po u r y estre iraiclé en la m esm e sorte q u ’on sçait qu e l’est le sieur de La Noue.
D 'autant q u e S. A. en tend et congnoisl c e r tain e m e n t que, à reten ir plus longuem ent
le sieur de C ham p a ig n ey en ladite ville de G and, l'on ne sçaura ja m ais c m p e sc h e r ny
venir au dessus des desseings de l’e n n e m y , q u e S. A. est advertie de bon lieu avoir
tousiours estez fondez, co m m e ilz sont encoires prése n tem en t, s u r la p r em ière occasion
que se pourroil prése nter par quelq u e maulvaise fortune ou ren c o n tre qu e pourroit
s u r v e n ir à ce costel, pour lors (c o m m e il s'en vaille) se faire facillement maistre de la
ville p a r le moien dudit sieur de C ham paigney , luy estant en icelle; pour ce que i n d u ­
bitab le m en t en ce cas il pou rroit tant faire par ses (rames et aultres lins traietz q u ’il ha
asse u ré e m e n l p raclicqué d u ran( sa détention, q u e aveeq l’ayde et corresp onden ee de
ceulx q u ’il peult avoir gaingnez, il seroit esleu chicf et c o n d u c te u r de ceulx lenans le
parly de l’enuc m y, co m m e p our ce faire et le bien co n d u ire le sieur de C ham paigney ha
heu fort bons moiens, par ce q u e aian t ses gardes estez cheangé de jo u r à au ltre, il ha
peu faire congnoissance avec diverses personnes qui c o m m u n é m e n t sont de diverses
opinions et inclinations, q u ’est l’un ic q u e fondem ent su r lequel l’cn n e m y s’appuye,
co m m e m anifestem ent l’on peult considérer et e n te n d r e par les lettres du cardinal de
Granvelle n ag u ierre s interceptées et envoiées à ceulx de G and.
T o u t ce que d essus considéré, et q u e le la id et la congnoissance de tous prisonniers
est ung des poinclz q u e p rincipale m en t concerne la g u e rre , dont la ch a rge ha esté
rem ise absoliitcm ent par les Estalz g énéraulx à S. A., requ iert icelle auxdietz S eigneurs
esehevins des deux bourgs, aux deux doiens, en sem ble aux trois m e m b res d'icelle
ville, q u e po u r les raisons susdictcs ilz vueillent treuver bon et consentir q u e le susdit
Cham paigney et le conte d ’E g m o n t soyent au pluslost transportez et e m m e n e z hors
ladicte ville vers qu elq u e a u l n e place, si com m e n o m m é em en t à R a m m e k c n s ou tel
au ltre lieu q u ’on trouvera convenir.
A sse u ra n t ausdicts de G and que Sadicte Altèze, par le moien et crédict du Roy son
frère et au ltre m e n i, re c o u v re ra i de bref certains prom plz m oiens p our faire effectuer
u ng eschange général des prisonniers d ’un e pari e t d ’aullre.
L eur p rom ec lan t en oultre q u e maislre Gilles Dorlut ne sera oblié audict eschange,
APPENDICE.
695
attendu q u e sa délivrance est non m oings re c o m m a n d é e à Son Altèze q u e celle des
uultres détenuz.
C o m m e Sadite Altèze lia p are ille m en t bien voulu p rom cclre ausdits de G and (com m e
il le u r promect et asscure par cesles) q u ’elle fera r a m e n e r en ladicte ville les p e r ­
so nnes du conte d ’Egm ont et C ham paign ey, en cas qu e l’eschange général ne sorte
son effeet.
L X XX .
F R A N Ç O IS D E I I A L E W Y N , S E IG N E U R D E Z W E V E Ü I I E M , AU P R É S I D E N T DE PAME LE.
(L e ttre s
de
d iv e rs ,
t. IV, fol.
lo i.)
C h â te au de C o u r t r a i , le 27 j u i n 1582.
J e suis asseuré q u e l’on au ra d iversem ent discou ru de l’e m p rin se q u e lit hier l’e n ­
n em i s u r cesle ville, et d ’au ltan t q u e je nie persuade aurez plaisir d ’e n te n d r e la vérité,
vous ay voulu dire par ce m ot ce qui en est.
Ledit jo u r , e n tre les deux et trois h e u re s du m atin, sont venuz de Menin, aux deux
costelz de la rivière, g ran d n o m b r e d ’infanterie et cavallerie Françoise, F la m m e n g e ,
Angloise et Escossoise, très bien arm ée, avecq eschelles, m arteaulx, barres de fer et
au ltres instruirions p our faire o u v e rtu re des portes, lesquelz de g ran d e furie par q u a ttre
costelz lirent a r m e s ; sig n a m e n t les F rnnc hois estant du costel de la p o rte de B ruges,
lesquelz a p p l i q u è r e n t quatorze eschelles aux r a m p a rs tenant ladicte p o rte ; mais grâces
à D ieu, no n o b sta n t q u ’aucuns estoient si avant q u e ilz com battoient m ain à main contre
les nostres, ilz furent si vailla m m e n t repoussez, d ’aultant plus p ro m p te m e n t, que ayant
esté préadvisé que le j o u r précédent avoient passé par Roullers plus de qu atre mille
h o m m e s de toute nation vers M enin, j ’avoye faict tenir alairte tous les soldars et b o u r ­
geois porlans a rm e s, cliascun en son q uartier. Juste D erbo nnais, g e n tilh o m m e b o u rgoignon, lieutenant de la com paignie q u ’estoit au feu Sieur d ’A allew engne, s’estant par
tro p de zèle u ng peu trop avancé et com b attan t à descouvert su r le p arapette, a esté seul
tué, et trois soldars blessez. L ’on a trou vé vingt en n e m is mortz, et s’en descouvre à
toutes h e u re s, et trente eschelles aux deux costelz de la Lys, la plus part faictes à p r o ­
pos et de lo n g u e u r convenable. La trace du sang p a r le chem in q u ’ilz sont retou rnez
descouvre q u ’il y a beaulcoup de blessez. Le S ieu r d e Villeneufve, m areschal d u cam p
APPENDICE.
696
en n e m i (d u q u e l la R oehepol est général, et y esloient tous deux en personne), m ’e n ­
voya h ie r u n g tam bou rin p o u r ravoir et e n te r re r à leur coustu m e le corps du S ieur de
Lissy, en quoy je luy ay com pleu. Il y at u n g aultre capitaine P rone, trouvé en tre les
m ortz, griefvement blessé, qui at offert q u a tre mille franeqz de rençon, mais mal ap p a­
r e n t de se refaire, et encoires si débille qu e n ’en sçavons riens tire r; de ce pourquoy
luy avons saulvé la vie.
P o st date. A près ceste escripte, l'on m e rap porte de Menin q u ’ilz confessent de
avoir eu blessez et tuez ju sq u e s à trois cens. Hz avoient m ené onze pièches de vin,
polletz et ch a ir de m outon preste à m ettre en b ro c h e ; mais ilz n’ont pas m e ng é el ont
enfoncé d u vin ce que leur avan garde n ’avoit pas beu.
LXXXI.
LE
M A G IS T R A T
IBA RR A S
A
ALEXANDRE
l'A R N É S E .
(A rc lih e » d e l’a u d ie n c e , lia sse 3 15 )
A rra s , le 3 0 ju in
IH 82.
E ncoire qu e nous tenons assez asseuré de l’advertence faicte à V . A. par Mr le Conte
d e H enin, go u v ern e u r de ceste ville, s u r le faict des bru slem en s et branscatz des ennem is
franchois joinlz à ceulx de C am bray, si co m m e d ’avoir le j o u r d ’hier bruslé les villages
de Nœufville, Witasse, B e au rain g, Mercastel, Aigny, Wailly et Rivière 1 avecq les
ham eaux, meism es prins le fort de Bellaceur
en dicelluy pendu six à sept h o m m e s ; el
co m m e lesdicts enn em is sont encoire s u r le païs de S. M. faisans sam blables feuz allenco n tre des villages q u e ne se v œ llent r a c h e te r , S. A. y polra d o n n e r l’o r d r e que
p a r sa pourveue discrétion elle trouvera convenir. V œ ullant bien a d v e n ir Icelle S. A.
que, sur les rem onstrances à nous faictes doiz y a q uelques jo u rs par ledict Sr Conte
de H e n n in , q u ’il trouvoit expédient avoir en ceste ville et cité quelque n o m b re de soldarts, tant de pied, q u e de cheval, q u e a urions assy tost faiel assam b lé noz bourgois
et leu r faict en te n d re bien particullièrem cnt les requestes d u dic t S r Conte, ensam ble
la misère où le povre la b o u re u r se trouv oit, le deseing de l’ennem y qu y s’est depuis
1 Neuville, W ittcsc , B e a u ra in s , Mercatel, A ign y , W a l l v , Rivières , localités d e l’Artois.
* B a illcscou rt?
APPENDICE.
effectué et effectue de jo u r en j o u r par les brullem ens et branscatz dessus reprins, s u r
(|iioy ladicte bourgoisie se seroyt refusé en la form e qu e S. A. polra veoir p a r les lettres
cy jointes, q u e furent despeschiés incontinent ladicte résolution prin se à intention de
les envoier jo in te m e n t avecq celles d u d ic t Sr Conte et de Messires du conseil d ’Arthois,
te sm oings de la b o n n e vollonté de nous et la bourgoisie p o u r le service de D ieu et Sa
Majesté. Mais com m e se représenta difficulté s u r le rep a rtissem en t du logem ent desdicls soldarlz e n tre ceulx de la cité et de cestc ville, en tant q u e ceulx de ladicte cité ne
savent moings faire q u e d ’a c o m o d e r la moietié ou bien la m e ille ure partie de ladicte
g en d a rm e rie , considéré qu'ilz sont soulagez par noz bourgois d ’un e dem y e com pagnie
bourgoise et p ré se n te m e n t d ’une com pagnie entliière, p ou r la nécessité quy se retrouve
ch a cu n j o u r p o u r la deffence et tuition d'icelle, ne se seroient vollu ressentir qu e d 'u n g
q u a r t de ladicte gen d a rm erie p our le logement.
L XXXI I.
PH ILIPPE
II
A
L ’ AM BA SSADEUR
(M ém oires d e G ra u v e lle ,
1.
JE A N -B A PT IST E
DE
TA X IS.
X X X II, fol. 1 15 e t 116 *.)
L is b o n n e , le 2 j u i l l e t 1 5 8 2 .
P o r lo q u e m e haveis scritto en la m a teria de Escocia, y lo q u e despues de palabra
ha referido el P erso n io ( a u n q u e yo no le lie podido o y r liasta agorn) lie entendido
lo q u e se plalicô entre las personas q u e dezis, y la forma qu e se traçava para la
rcducion de aquel reyno à nuestra santa
fe cathôlica, con lo dem as q u e a esto se
sig u e ; y cierto, com o cl negoçio es de tanto servicio de Dios y salvacion de tantas
a n i m a s ,à mi m e paresce m uy bién, y lie gana de acudir com o à tal obra. V erdad es que
h olgâ re m ucho q u e estos P ad res q u e eon b uen zelo ban corrido tanto en ello y puesto
tant adelante esta plàtica, lo tratàran con mas destreza, y fueran por el eam ino que la
m ism a Reyna de Escocia. Con com unication de D on B ernadino de Mendoça se entendia
q u e desseava g uia rlo, que era p ro c u ra r de g a n a r el ânim o de su liijo y afficionarle â
1 Voyez d a n s le m ê m e v o l u m e , fol. 11 4, u n e le t t r e d u ro i à Do n B e r n a r d i n d e Mendoza, son
a m b a s s a d e u r à L o n d re s , d a n s laquelle, se r é f é r a n t à sa d é p ê c h e tr a n s m i s e à J c a n - B a p t i s l c d e T a x i s , il
r e c o m m a n d e à Me nd oza d e n e r i e n n ég lig er p o u r a m e n e r à u n e h e u r e u s e fin l’affa ire d ’Ecosse (le
r é t a b l i s s e m e n t d e la re l i g io n catho liqu e).
T
ome
IX.
88
698
APPENDICE.
scr cailiôlieo p or m edio de h o m b re s rcligiossos, y yr uniendo y confirmando los ànim os
d e los calliôlicos de aquel Reyno para tener alli ccbadas buenas rayzes q u an d o se les
pudiessc em b iar cl socorro de gcnle e x lra n g era, no perdiendo tiem po e n lre tanto en
b u sc ar los medios, y formas para tralar de a y u d a r â cslo los a quien tocava liazcrlo.
P e ro cicrio qu e con baver aparlàdose desle cam ino, q u e era cl dereclio y llano, se lia
pucslo en peligro el ncgocio p o r el q u e co rre cl sccrclo q u e se deve y a de baver pucslo
en m uclias m a n o s y lam bien por la brevedad del liempo q u e diflîculia extranam ente
Io q u e se pidc, pues p onen p or ûllim o té rm in o este o ctubre deste afio, caycndo nos ya
lan ccrca com o vcys, y baviendo las occupacioncs q u e se sabe. Todavia por ser la obra
de lanta piedad y im poriancia no conviene desam paralla. Y assi vos podréys dezir »
H ercules 1 que oydo q u e n y a al Personio, q u e sera un clia dcslos, yo m a n d â re resp o n d e r
à la propucsla, y ap u n tarlo cys como de vueslro que con lodas las difficullades que el
liavorse sacado este negociô de su passo podria causai- : con todo esso enlcndeys que
q u a n d o venga aviso de R om a, de como Su Sanlidad lo loma, y sale à esso, y com o
ay uda, yo vere lo q u e p odre bazer, segun el eslado de las cosas; pero q u e po rq u e cl
sabc bien lo q u e para c rra r la s o acertarlas y m porla la buona sazon y coyu n lu ra , y
q u e no se p u ed e n sin liempo j u n l a r fuerças y bazer ciïcclos, que e n lre (anio que por
aca e n tre Su S anlidad y m e se m ira lo q u e se podrâ bazer, sc procure por alla to n
sccrclo y dissimulacion aü icionar al Rcy de Eseocia à ser catliôlico por los medios q u e
nrriba sc dize y e n tre te n c r al de Lenos 2, y no precipilar cl negoçio, y d c slruvrle sino
a g u a rd a r la occasion para m ejor salir con esso : y lo m ism o podréys dezir al E m b a x ad o r
de Escoçià, persuad iendo le Icnga la m a n o en cslo, pues es el verdadero cam ino de
acertar y cl q u e com o queda diclio, la misma Rcyna de Escocia llcvava y p o ra q tii proc m a r c y s su slcniar la plàlica on pie sin p renda ni cosa que oblique, y que d lo s por su
parie suslenien con secrelo y buenos oflîçios las corrcspondençias de Escoçia,y si acaso,
iraland o dcslo con el N uncio, él lo (raçàre, com o suelen, cchandom e cl peso y cosla
principal no dexarcys de dczirlc los gaslos cxcesivos q u e en Flândes licclio y bago por
la religion, las occasioncs forçossas q u e a lli y por aeà, y en olras parles oeupan m uc has
de mis fuerças, y esto no para d arle desvio y exclusion del negociô, sino para q u e vca
q u e a u n q u e yo no me excuse de lo que pudiere, el a e u d ir à esla obra especialm enle con
din c ro lia de locar prinçipalmontc â Su Sanlidad como â mas descansado, y a h o r r a r lo
d em as de ser la obra tan suya y propiâ del lugar q u e lienc; y de lodo lo q u e passàre y
buvicrc mas en el negoçio m e avisaréys.
1 P s e u d o n y m e d u d u c d e G u ise d a n s les c o r r e s p o n d a n c e s espagnoles, r e m p l a c é p a r celui de
Mucius, à p a r t i r d u
15 n o v e m b r e 1 5 8 5 . V oyez
l'Espagne avec l’Ecosse au X V I e siècle, t. V, p. 2 2 5 .
* E d m o n d S t u a r t, d u c de L enox.
T eu let,
liclalinn s politiques de la France et de
APPENDICE.
69!)
L XXXI I .
ANALYSE.
Le Roi a c c u s e r é c e p ti o n à T assis d e la l e t t r e d a n s l a q u e lle celui-ci lui d o n n a i t c o n n a i s s a n c e
d e s d é m a r c h e s d é jà fa ites e t d u p l a n a r r ê t e p o u r c o n v e r t i r l’E cosse à la foi c a t h o l iq u e . C elte
e n t r e p r i s e i n t é r e s s a n t à u n si h a u t p o i n t la g l o ir e d e D ieu e t le s a l u t d e s â m e s , le M o n a r q u e
e s t a b s o l u m e n t d é t e r m i n é à y c o o p é r e r d e t o u t so n p o u v o i r . Il e s t à r e g r e t t e r q u e ces pères
(les J é s u i t e s ) n ’a i e n t p a s s u iv i, p o u r a t t e i n d r e ce b u t , la voie la p l u s s i m p le e t la p l u s s û r e
i n d i q u é e p a r la R e in e d 'É c o s s e e ll e - m ê m e : a g ir s u r l’e s p r i t d u j e u n e roi, s o n fils, lui i n s p i r e r
d e l'affe ctio n p o u r la foi c a t h o l i q u e e t f o r t if i e r d a n s l e u r c r o y a n c e c eu x q u i y é t a i e n t déjà
a t t a c h é s à c e t t e re lig io n , afin d ’a v o i r u n p o i n t d ’a p p u i d a n s cc r o y a u m e l o r s q u ’o n y e n v e r r a i t
le s e c o u r s d e t r o u p e s é t r a n g è r e s . F a u t e d 'a v o i r suivi c e t t e m a r c h e , on a c o m p r o m i s le suc c ès
d e la n é g o c i a t i o n . C e p e n d a n t l ' e n t r e p r i s e é t a n t si i m p o r t a n t e et si sa in te , il c o n v i e n t d ’y
d o n n e r s u ite . E n c o n s é q u e n c e , T as sis e st c h a r g é d e d i r e à H ercule q u e m a l g r é les d é m a r c h e s
fa ite s , Sa M ajesté C a th o l i q u e r e n o u v e l l e r a ses t e n t a t i v e s a u s s i t ô t q u ’o n a u r a s u d e R o m e
q u e l i n t é r ê t le S o u v e r a i n P o n t i f e p r e n d à c e l l e a ffa ire . E l j u s q u ’a u m o m e n t o ù l’o n p o u r r a
l e v e r d e s t r o u p e s e t fa ire les d é m o n s t r a t i o n s c o n v e n u e s , c o m m e e n a t t e n d a n t le r é s u l t a t
d e s d é l i b é r a t i o n s q u i a u r o n t lieu à ce s u j e t a v e c le S o u v e r a i n P o n t i fe , il f a u t s ' a t t a c h e r à
p r é v e n i r le r o i d ’Ecosse e n f a v e u r d e la r e li g i o n c a t h o l iq u e , e n u s a n t d e t o u t e r é s e r v e e t
d i s c r é t i o n , se g a r d a n t b ie n d e n u i r e a u su c c è s p a r t r o p d e p r é c i p it a ti o n . Si le n o n c e , s u i v a n t
s o n h a b i t u d e , p a r a i s s a i t v o u l o ir fa ir e s u p p o r t e r p l u s p a r t i c u l i è r e m e n t le p o id s cl les frais d e
l ’c n l r c p r i s c s u r Sa M ajesté, il f a u d r a i t lui r é p o n d r e q u e les e m b a r r a s e t les d é p e n s e s q u ’o n t
d é jà o c c a s i o n n é e s et o c c a s i o n n e n t e n c o r e a u Roi d ’E s p a g n e les a ffa ires d e re li g i o n e n F l a n d r e ,
n e lui p e r m e t t e n t p a s d e se c h a r g e r d ’u n p a re il f a r d e a u , e t q u e ce soin p a r a î t c o n c e r n e r
b e a u c o u p p l u s d i r e c t e m e n t Sa S a i n t e t é , t a n t à c a u s e d e s o n c a r a c t è r e q u e d e l’é t e n d u e d e s c s
ressources.
700
APPENDICE.
LXXXIII.
CLAUDE
DE
W ITH E M
A
MA RGUERITE
DE
PARME.
(A rc h iv e s d e l’a u d ie n c e , lia s se 214.)
L im b o u r g , le 5 ju i l l e t 1 5 8 2 .
Madame, Pur m a précédente V. A. a u ra t e m p l i m e n l entendu ce que s’esloit passé
pa r icy.
Cesle nuict l’e n n e m i est venu, à dix h eu re s du soir, à l’e n tré e de ce pays en campaigne, où ilz ont ralïreschi leurs chevaulx, puis ont passé oullre et sont venuz à une
h e u r e au villaige de E u p en , où pensoyent trouver les A llem ans, en s em b le les paysans
au Iiel, qui estoient partie tous fuis; et n ’y trouv ant les Allemans, m irent par tout le feu
et ont e n tiè re m e n t bru slé ledicl villaige, qui esloit fort g ran d et beau. Et de 15 ont
c o u ru tous les aullres villaiges à le n thour, et pluisieurs maisons de gentilzhom m es
q u ’ils ont prins par force, les ont bru slé et d o n n é par tout dégast. P a r aulcuns soldatz
liarquebuziers miens, q u ’avoiz envoyé p o ur avoir langue, fuz adverly q u ’ilz se cnmpoient là; q u ’entendiz depuis estre se u lle m en t leur avanigarde. E t la reste se re tira ie n t
vers Cornelis M unster qui joinct à I.em bourg, où ilz atiendoient cncoire nouvelles gens,
q u ’iiz faisoienl c o u rre le bruict qui esloit faulx. N éantm oings sont en n o m b r e de nceuf
eornetles de chevaulx, eincq de lances, une g ra n d e partie de François, deux eompaigtii s
de liarquebuziers à cheval, cl deux de reylres, et sept cens h om m es de pied, q u ’ilz ont
prins à l’eslite, bien en ord re et esquipez.
Ceulx d ’Aix, ayant solicité et occasionné leur venue, cassirent leurs gens de g u e r r e
deux jo u r s avant leur arivée, qui s’alirent jo in d r e avecquc eulx.
J'ay plusieurs espies et gens hors p o u r en ten d re plus particulièrem ent leurs d es­
seings, qu e n’enlens ju s q u e s a s lh e u r n ’estre aullre q u e de ro m p re le Loufplaeize et
d( flaire le régim ent. Ce qu i se ferai facillcmeni d ’eux meism es avant deux jo u r s , si l’on
n’y pourvoit, qu'ay em pesché tant qu'ay peu, et vois peu de moyen pour l’advenir, p o ur
eslre tout le pays enffuy et re th iré . F in ab le m c n t ne peux laissier d'avertir à V. A. qu e
n ay aussi plus moyen a u lcu n seco urir la garnison de cesle ville ny aullres forlz; meism e m e n t irente chevaulx lia rquebuziers q u ’ay retenu icy, p o u r estre le pays en tiè re m e n t
gaslé, et iing chascun enffuy, dont suis en grand paine, en ccslc conjoinclure, era ind ant
q u e lq u e dessordre. A quoy supplie h u m b le m e n t V. A. voulloir faire r e m é d ie r en toute
diligence.
APPENDICE.
701
L X XX IV .
ALEXANDRE
FARNÈSE
A
l ’É V Ê Q U E
d ’y
PRES.
(Arehivr s de l’audience, liasse 214.)
D evant A u d c n a r d e , le 7 j u i l l e t
1 5 8 2.
-
C o m in ’il a pieu au bon Dieu nous d o n n er la grâce de r e m e ttre el ré d u ire cesle ville
d ’A u d e n a rd e soubz l’obéissance du Roy Monseigneur, et qu e p o u r le p r e m ie r nous
trouvons su rto u t nécessaire d ’y faire rem e ttre et restablir l’exercice de nostre saincie foy
et religion cntholicque, apostolicque, rom aine, et à cest efïect faire réconcilier les églises
el m aisons de D ieu de ladicte ville, qui sont toutes esté pro p h an é es par les héreticques
et rebelles, à cesle cause nous vous re q u é ro n s q u e, in continent ceste veue, veuillez vous
e n c lie m in e r vers ledict A u d c n a rd e p o u r v acquer cl e n te n d r e à ladicte réconciliation, et
au s u rp lu s y faire tout ce que trouverez convenir p o u r m e ille ur tesiablissem eni, con­
servation et e n lre lè n e m e n t de nostredicle religion cntholicque et ce qui en dépend. Et
d ’au ltan t que icelle ville d 'A u d e n a r d e n ’est de voslre diocè.-e, ains de eeluy de l’évesché
de G an d q u ’est encore vacant, nous escripvons p rése n tem en t au vicaire général de l’arch evesqu e de Malines, M onsr Maximilien Morillon, d é n o m m é évesque de T o u rn a y , afin
q u ’il ail à faire dép e sc h er s u r vous lettres dcm issorialcs à ce pertinentes, pour les vous
faire tenir incontin ent à l’effect q u e dessus.
LXXXV.
HENRI
III,
ROI
DE
FRANCE,
A
ALEXANDRE
FARNÈSE.
(A rc h iv e s d e l'a u d ie n c e , liasse 2 1 4 .)
F o n t a i n e b l e a u , le 7 j u i l l e t 1582.
Mon cousin, Il y a quelq u e temps que, p ou r v u ide r et te rm in e r a im a b l e m e n t les
dififérendz su rv e n u z p our raison des en treprises q u e les subjeetz de m o n bon frère, le
Roy C ntholicque des Espnignes, font su r mes droietz des boys de la Riotte cl fiefz de
702
APPENDICE.
m a S eignourie de M ouzon, il fut accorde q u e nous deppulterio ns de part cl d ’aultre cer­
tains bons personnaiges, p o u r se tran sp o rte r s u r les lieux. Et pour ce q u e aist cho se à
quoy j e désire satisfaire de m a part, j ’ay advisé d ’envoier pardelà le sr d ’A igrem ont,
conseiller en ma co u rt d e parle m en t de Paris, qui se trouvera, avec am ple pouvoir de
moy, dedans le vin' jo u r de se p te m b re prochain ; vous prian t d ’y faire r en d re celluy
q u e vous d ep p u lterez de vostre part au m e sm e tem ps, avec pouvoir si am p le et suffi­
sant q u ’ilz puissent m cclre fin et te rm in e r le susdiet différend et aultres prélensions,
qui p o u rro ie n t p o u r ce regard estre mises en avant en leur com m unication et assanblée,
aflin qu e les subjeetz de m o n d ic t bon frère cl les m iens saiclierit co m m e ilz a uro nt
d orese nava nt à se co m p o rte r cl puissent vivre avec telle eorespondance les ungs et les
a ultres, que le requiert la bonne paix et amytié qui est entre noz deux royaum es.
LXXXVI.
ALEXANDRE
FARNÈSE
A PH ILIPPE
II.
lA rc h iv e s d e l’a u d ie n c e , r e g is tr e 187, fol. 93.)
............... 8 juillet 1882.
D ieu tout puissant a esté servy q u e f i n a l e m e n t cesle ville d ’A u d e n a rd e s’est re n d u e
soubz l’obéissance et subjection de V . A. (dont la louange soit à sa Bonté Divine) '. Ceulx
de la dicte ville estoient ainsy pressez q u ’il y avoit apparence q u ’avecq continuation des
m ines et sapes, p a r lesquelles j ’estois venu s u r le rem part, ilz eussent peu estre forcez
par assault et prins de force; et le chastoy, q u e méritoient, ilz cuissent souffert ou peu
servir d ’exem ple aux aultres, p u isq u e q u e la clém ence se trouve valloir si peu. Mais
co m m e ilz avoieni faict nouveaux fossez et rem p a rts a u d e d an s ladicte ville, qui eussent
peu déten ir le cam p de V. M. cncoires quelque temps, p our deux raisons je m e suis
résolu de traicter avecq eulx, l’une pour conserver ladicte ville entière à V. M., cl
l ’a u lire p o u r ce q u e avoit nouvelles q u e, aux ennem is, veniont pluiseurs forces de toutes
parts p o u r se jo in d r e à celles qu'ils aviont aux faulxbourgz de Gand, j e peusse estre plus
libre de leur d o n n e r en ce obstacle et avoir moyen de assister à tous eostelz où ilz se
vouldriont je d e r , et sig na m m c nl e m p e c h c r les feuz q u ’ils m eltoient e n Artois. Qui a
1 Voyez p lu s h a u t , p age 2 3 i .
APPENDICE.
703
esté cause q u e je les ny receuz à mesnies conditions quasi co m m e ceulx de T o u rn a y ,
saulf q u e la so m m e q u ’ils paient p o u r mulcle et am end e n’est pas si g rand e , p o u r n ’estre
la ville si puissante, ny si riche. Selon la copie de l’accord qu e j ’envoye à V. M., ilz sont
sortiz six enseignes de gens de piés et u n e com pag nie de chevaulx légers
Et n ’avoient
ceulx de dedans besoing d ’au c u n s vivres ni m unitions, do n t elle csioit bien p o urveu e et
p o u r longuem ent. Si estoit ladictc ville et est m e sm e s, par la retenue de la rivière et
eaues, bien forte et en situation très-bonne. Et co m m e telle La Noue, p o ur le tem ps q u ’il
estoit en F landres, la fit fortifier de ravelins, rem p artz et aultres choses, p o u r servir
co m m e de bolcwcrtz à la ville de G and, et s u r laquelle ilz se confioient tant plus et
avoient tenu le soiug de la m u n i r (com m e diet est). P a r où sentiront vraysem blablem e n t tant plus la perte de ladicte ville, d 'a u lta n t m esm es q u ’ilz avoient ( c o m m e l'on
m a intie nt) g ran d e asseurance du D uc d ’Anjou q u ’il la vien d ra it secourir et lever le
siège, selon ses pro m esses; aiant à ces fins am assé ses forces e n tre les deux rivières de
l’Escault et Liz aux espaules de ladicte ville de G and.
L e m e sm e jo u r q u e ladicte ville fut prinse, et d ev a n t qu e sortir les gens de g u e r r e
d u d ic t A u d e n a rd e , p o u r la facillité qu e l’on m e disoil q u e il y au ra it de passer les tran­
chez dcsdicts en n e m is par les c h e m in s et lieux que au c u n s gentilshom m es du pays m e
faisiont e n te n d re , je allay avccq u n e b o n n e partie de eeste arm é e en intention (s'il fust
possible) de d o n n e r une b onne attainte au cam p d udict cn n e m y , qui nous avoil m ennsché
de nous venir veoir. Mais je les trouvay ainsi fortifiés d ’ung grand, large cl profond
iran e h is e n tre iecllcs rivière, bien fianquisé et hault de quinze à seize piedz, le lossé
large et plain d ’ea u e et tant de m auvais passaiges et m aréquaiges plain de fange et
b o u r d e , q u ’il a esté impossible de les fonser. Ce q u e s’il s’eust peu faire, j ’eusse espéré,
avecq l’aide de D ieu, de povoir m a n d e r à V. M. nouvelles qui luy fussent esté agréables.
E t voiant q u e nulz d ’eulx ne sortit p o u r com b attre ny e sca rm o u c h cr, je m e suis re to u rn e
en ce m esm e lieu p o u r m e ttre o r d re à ladicte ville, r e tire r l’artillerie, r e m p lir les ( re n ­
d u s et faire toute au ltre chose nécessaire, en sem b le consu lter ce que sera req u is ulté­
rie u re m e n t faire pour le royal service de V. M. E t si laisseray si bonne garnison en
ladicte ville, q u e aucun inconvénient n ’y adviendra. L e m a rq u is de R oubais nous l'aict
g r a n d e instance de povoir m e ttre à r an c h o n le viscomte de T u r e n n e , q u ’il ha achapté,
passé u ng an , des soldalz qui l’aviont prins. E t co m m e il sert fort bien à V . M., il
m e ritte q u e l’on fâche q u e lq u e chose p our lui. J e supplie très h u m b le m e n t que il plaise
à leclle luy d o n n e r ladicte licence, a tten d u que l’on ne veult relaxer le Conte d ’Egm ont
p o u r lui, et q u e la fem m e de la N oue n’y veult consentir en façon que ce soit; ou bien,
si l’on le peult im p étrer, préfixeront certain temps p o u r ce faire qu e ce soit e n payant
’ Le tex te d e la c a p itu la tio n es t p u b l i é d a n s les Bulletins de la Commission royale d ’histoire,
5* série, t. X I II , p. 7S.
704
APPENDICE.
l'uiig et l'a il 11re r n n ch o n ; a u q u e l cas se p o u rroil ayder lcdict Conte et ledict M arquis
avoir une bo nne som m e d ’a r g e n t, qui luv servira de m ercède. Ce qui se perdroit si ledict
V ieonte venoit à m o u r ir ou que p a r subtilité il nous eseliappât, com m e a u llre fois il a
pensé faire. A quoy de rcehcfz je supplie V. M. p r e n d r e considération, puisq ue ledict
Marquis le mérite.
Et co m m e les jo u r s passez sont esté prinses quelques lettres allant en A ngleterre,
etitre lesquelles s’en est trouvé un e de cré d e n c e du prince de Béarn, q u ’ilz appellent en
F ra n ce Roy de N avarre, à H enry C o b h a m , a m b assa d eu r de la royne d ’A n gleterre r é si­
d en t en F ra nce , et un e d u d ie t C obham à W a lse n g h icn , par laquelle il l’advertissoit de
ladicte crédence, qui estoit que lediet de B éarn, par inielligenee qu'il avoit am lict
ro y an lm e de N av arre, avoit moyen s’en im p a tro n er ou de la m eilleure partyc, avecq
aultres nouvelles, je n ’ay voulu laisser de envoyer le tout à V. M., afin q u ’elle y
veuille pouvveoir co m m e elle trouv era mieulx convenir pour son royal service.
l’eu de jo u r s d ev a nt la rendition de cesle place, le m a rq u is V aram bon 1 arriva icy
avecq son r ég im en t de Bourgoignons, q u e j ’ay trouvé furny de bons h o m m e s en bon
n o m b r e cl bien a r m e z ; p a r où ce c a m p a esté au c u n e m e n t renforcé, et au p a ra v a n t de
la com p agnie du sr de T o r a i s e â, aiant le p re m ie r am e n é cent lances bourgoignonnes aussi
bien en ordre, cl en aliens encoires en peu de jo u r s trois aultres des S " de Balançon,
Cressia et Noyon.
J ’aiiens aussi, devant la (in de ce mois, les trouppes d ’Italie; et selon l’advertissem ent
q u e j ’ay de le ur p arle m en t de L om bardie, je tiens jà u n e partie d ’icelles en Bourgoigne ;
de m anière q u e, Dieu aydant, l’arm é e de V. M. sera assez raisonnable pour faire q uelq ue
ch ose de bon, p o u r v o i q u ’icello ne nous délaisse d ’envoier les d eniers, qui seront néces­
saires p our les m aintenir et payer en lem ps son arm é e, p our en lirer le service q u ’il
convient ; sans laquelle provision l'accroissement de cesle dicte a r m é e ne pourra cslre
d 'au c u n fruiel, sinon plustost cause de d éso rd re et confusion, joint que les contributions
cl conizations s’en vont quasi du lout d im in u a n t par la contin uation de la g u e r r e et
dépopulaeion du pays, en sem b le par la c h è reté de tous vivres, q uy co m m encent fort à
déffaillir; se p ré p a ra n t l’en n e m y à vouloir le tout b r u sle r et r u in e r à tous costelz, et
sig n a m e n t en Artois et H aynau, où il a jà com m enc é m ettre feu et ravager le tout, et
plus fera s’il n’est e m p e sc h é . Car il sem ble q u ’il estudie à nous vouloir osier les diets
vivres, n o n -se u le m e n t ceulx qui vie n n en t de F ra n ce par les voyes de Calais et Mézières,
selon m r s m e m e n l que l’on m e dit en avoir puis naguères esté faict la déffence en
F ra n ce d ’a m en e r vivres pardeçà, mais aussi p ar gaster, d estru ire et b rû le r ceulx qui
croissent en ces pays.
1 M arc de liy e, m a r q u i s de V a r e m b o n . V o yez p ages 2 0 4 , 2 2 S , etc,
* A n toin e d ’Aclicy, s e i g n e u r d e T o ra i s e . V oy ez le to m e VIII, p. 7 7.
705
APPENDICE.
L XXXV 1Î .
CL AUDE
DE
W ITTH EM
A
MARGUERITE
DE
PARME.
(A rc h iv e s d e l’a u d ie n c e , lia s se 214.)
L im b o u r g , le 9 j u i l l e t 1 5 82 .
J ’ay adverty à V. A., par diverses lettres, la venue de l'ennem i en ce q u a rtie r,
e nsainble le desseing q u'ilz avoient su r le rég im ent d ’A llem ans du Conle de Berlavm ont, lequel j ’ay retiré icy au fau lb o u rg sans a u lcu n dom m aige dudict r é g im e n t,c o m m e
plus p articu liè rem e n t ay adverty p a r m es précédentes.
L’en n e m y est party ceste nuiel, après avoir hier l’ap rè s d is n e r bruslé d eux ou trois
villaiges, et pluisieu rs m aisons de g en tilz h o m m e s; de sorte q u ’ilz ont faict u n g g r a n ­
dissim e degast et bruslez plus d e eincq cens maisons.
J ’ay eu rapport d’a u lcu n e s espies, q u ’avoiz envoyé en tre eulx, q u ’ilz sont allez droicl
à C arpen p o u r l’assigier, où le Conle de Hollacq, accom paignié de pluisieurs gens, se
doibt trou ver, ne soit qu e la prin se d ’A ud en a rd e ne le u r cause ch a n g ie r d ’opinion.
Ceulx d ’Aix leur ont d o n n é g r a n d e adresse et assistence, le plus co u vertem ent q u ’ilz
ont peu. Ceulx de Cornelis M u n ste r ont faict le rnesme, qui m é riten t tous deux fort bon
chastoy.
J'ay souslenuz icy le susdict r é g im e n t qu attre nuicts au faulbourg susdict, à la total le
et p u re r u y n e de ce p ouvre pays, où ay eu paine ex trê m e d 'e m p c sc h ie r leur fuyte,
a tten du la p eu r extrêm e qui estoit jà en lre eulx. Et p o u r estre ledict pays entièrem en t
gasté, et la plusparl des paysans absentez, at esté force audict régim ent partir dem ain
e n v e rs E uw aille pour y a tte n d r e au ltre ordre.
Et co m m e d u r a n t le tem ps qu e ledict r ég im en t a esté en ce pays p a r espace de plus
d e six sepm aines, d o n t la garnison de ceste ville et aultres ont e n d u r é et e n d u re n t
ex trê m e nécessite, q u ’ay esté constraint en tre ten ir, et le u r p rester le peu que j ’avoiz,
q u i ne m ’est plus possible de con tin uer, parquoy supplie très h u m b le m e n t V. A. q u ’elle
soit servie de tenir la bonne main, q u e puissions avoir a rg e n t p o u r les soldniz, craind a n t q u e lq u e dessordre et altération e n tre eulx, q u ’ay cm pesc hié tant q u ’il m ’at esté
possible.
P a r ma p réc éd en te avoiz e?eript à Madame q u ’une partie des eharetles chargez
d ’arm es, venant de Coulongne p o u r le susdict rég im en t, estoient perduz, d ’aultant que
T ome IX.
£9
APPImNDIŒ.
70ti
les clinrtons voyant que l'u n e desdieles chareltcs avoit esté prins, a b a n d o n n ir e n t aultres
cincq charettes, et s’enfu y ren t avecque leurs clievnulx, qui m e fit d épesch ier incontinent
vingt cincq harq tu buziers à cheval miens, que les ont am en é ce soir.
LXXXV II I.
HENRI
III,
ROI
DE
FRANCE,
A
ALEXANDRE
FARNÈSE.
(Archives de l'audience, liasse 214.)
F o n ta in e b le a u , le 1 0 j u i l l e t 1 5 8 2 .
iMon C ousin, V ous avez en ma faveur, dès l’an né e dernière, accordé à la dam e de
Bonyvet, belle fille du S' de C rèvecueur, mon lieutenant général en Picardye, la joyssanee de la moitié des te rres de T h ie n n es, Saint J e m b e r g ', Blnzinguen *, Calone 3 s u r la
Lize et Lafesville 4, dont néanm oings elle n ’a peu tire r guères de com m odité, d ’aultant
q u r les receveurs et fiscaulx du pays ne se peuven t nulle m e n t accorder ensem ble. De
m a n ière que la poursuitle, q u ’elle est eontrainct faire contre eulx, luy couste plus que
son revenu ne vnult. P o u r à quoy obvi< r et désirans satisfaire à la requesie q u ’elle m ’a
de re c h e f faict faire, je vous prie, m on Cousin, tant en ma contem plation que du grand
zèle et fervante dévotion q u ’elle a à nostre sainte religion catholicque, luy perm e clre
q u ’elle puisse seullem ent jo y r de la terre de T h ie n n e s et S '- J c m b c r g , affin q u ’elle ayt
q u e lq u e m oyen de s u b v e n ir à son c n tre iè n c m e n t, luy renouvellarvt le passeport que
luy avez c y - d e \a n t octroyé pour aller lib re m e n t de ee royaulm e, où elle faicî sa rési­
dence, jtisqucs audict lieu de T h ie n n e s , p o ur d o n n e r o r d re à ses affaires. E n quoy fai­
sant et la gratilfiant en cest end roict, je scray tousiours prest de m ’en revencher, selon
q u e les occasions s’en présenteron t et m ’en vouldre/. r e q u é rir de pareille affection.
' S ain t-I s b e rg u c s , d a n s le P as-d e-C alais .
* Blazin ghem , d é p a r t e m e n t d u N ord.
5 Calo nne-sur-la-Lys, d a n s le Pas-de-Calais.
4 Vieville, d a n s le Pas-de-Calais.
707
APPENDICE.
LXXXIX.
RAPPORT
SUR
L ’É T A T
DE
LA
V ILLE
DE
B K U G ES .
(A rc h iv e s d e l'a u d ie n c e , lia sse 2 )4 .)
.............., le 1 2 j u i l l e t 1 5 82 .
P re m iè re m e n t, Cclluy qui est venu de G an d m ’a faict rap p o rt qu e, h ie r au m atin,
tous les m csticrs estoient assem blés, et s’o n t voulu opposer contre le m a g istrat el p rin ­
cipalem ent contre le conseil de g u e rre , déclarant o u v e rte m e n t q u ’ilz dem an d o ie n t avoir
u n e fin de scs affaires. J ’e n tte n s q u ’on les at co n tenté d ’u n g vain espoir, n o m é m e n t du
secours d u D u c ', com bien q u ’ilz co m m e n c e n t avoir peu de confiance en luy. T o u s les
principaulx de G and p a r te n t les u ngs vers A n g leterre, les aultres vers Coloine et les
aultres vers Calais. Nos patriotes envoyent le u rs biens par delà l’eau. Le j o u r d ’hier le
p eu p le a ratainct à M e u lc s te d e 2 a u lc u n batteau avecq plusieurs coffres et aultres m e u ­
bles, lesquelz ilz ont pilliez el vendus. Celluy qui est venu de Bruges m ’a déclaré que,
à L oppcn e s, Maie 4, Sicele 5 et là allen to u r, il y a plusieurs enseignes de gens de pied et
huict à n e u f corn ettes de chevaulx du cam p de l’en n c m y . Il y at aussy parly u n g g ra n d
n o m b r e vers Loo. Il y at certaine m utinerye en tre culx p o u r le payem ent, ayant p lu ­
sieurs [déclaré] q u ’ilz ne veullent m a r c h e r sans a rge nt.
Le m agistral de B ruges e u t voluntiers inlroduici q uattre ou cincq enseignes de F r a n ­
çois, ou ltre l’esq u ad re el enseignes qui y sont p ré s e n te m e n t; mais n’o n t sceu effectuer
le m e sm e p ou r la c o m m u n e . On y faict des grandes apprestes p ou r recevoir ledict D uc,
lequel y doibt arriver fort bricfvcm ent d'A nvers.
Q u a n t à ceulx d ’Ip re , ilz ont g ra n d e craincte q u e nostre cam p y vienne, parce q u e
passé huict on dix jo u r s ilz ont faict u n e bresche à le u r r e m p a rt, g ra n d e de deux cent
piedz, p o u r y faire u n g boulevarcq, lequel il co m m en cen t, mais s’acheverat bien len te­
ment.
Ceulx de Mcnyn se p rép a re n t p o u r s’enfuyr, et leurs m e u b les cl bagaiges les ont
envoyé vers B ruges. Le m e sm e j o u r d ’hier les F ra n ço is et Escossois de là deden s on t
1 Le d u c d 'A n j o u .
1 D épendance de G and.
* L o p b c in , c a n t o n de Gruges.
‘ Maie, F l a n d r e occidentale.
* Sysseele, F l a n d r e o ccidentale.
«
708
APPENDICE.
prins les arm es les ungs contre les aulires, mais le coronnel T re lle les al appaisé aule u n e m e n l.
J ’ay dépe?clié deux h o m m e s qui su ivent o r d in a ire m e n t le u r camp, aflin qu e nous
puissions avoir lousiours q u e lq u 'u n g par delà. J'e n te n d z , p a r l'advcrtissement d’aulcu n s de mes atnys, q u e leur cam p se retire en tièrem en t vers Loo en tre les eaulx. Sy
M onseigneur le Marequis avoil envye que je m ’enquestis de q uelqu e chose particulière,
il vous plairai m ’envoyer l’instruction. J ’ay dépesché de re e h ie f hier au soir des messagiers à tous cosiés, espérant vous do n n er bientost advertissem en t du tout.
xc.
L E T T R E D E F R A N Ç O I S , DUC D ’A N J O U , A D R E S S É E A L M A G IS T R A T D E B R U X E L L E S
P O U R L ’E X E R C I C E D E LA R E L I G I O N C A T H O L IQ U E EN C E T T E V I L L E .
(A rc h iv e s <Jc l’a u d ie n c e , lia s se 2 1 6 )
A n v e r s, le H j u i l l e t I S 8 2 .
P ar le D uc, T rè s cliicrs et féaulx. Avions par nos p récédentes requis de désigner c e r ­
tain temple en no sirc ville de Bruxelles aux Catholicques rom ains alün de le p répa re r
pour, à nosirc venue, y avoir l’exercice p ub licque d e le u r religion, accordant ce p e n ­
dant q u ’ilz pourraient s'ass em b le r en privé, q u an d bon le ur sem blerait. El com bien
q u e nostre intention n ’estoit de par cela d o n n e r vogue ou o u v ertu re à factions ou c o n ­
venticles préjudiciables au service nostre et du repos de nostre dicte ville, si est q u 'en tendons, par voz dépuiez accom pagnés de voz lettres de crédence, que sonbz ce prétext
là se p o u rra ien t d resse r m e n ée s mauvaises, et q u ’il nous est apparu, par confessions et
dépositions, q u ’il y a des esprilz malings, qui non scullem en t divertissent noz bons
subjeetz (tant q u ’en eulx est) d ’a b j u re r le roy d 'E s p aig n e , el se r e n g e r soubz nosirc
o b éjssa n c c , mais aussi taschenl à y m o u v o ir séditions, nous avons, par advis ei m e u r e
délibération de conseil, trouvé convenir de tenir nosdictes précédentes en surcéancc, et
rien laisser innover illecq, ains que ch a cu n se contienne en toute modestie, sans faire
1 Le D u c ad r e ss a a u m a g i s t r a t d ’A n v ers, le 15 j u i l l e t 1582, u n e le t t re p a r laq uelle il in te r v in t en
f a v e u r des C a th o liqu es en ce tte vi lle. (V o yez B ulletins de la Commission royale d'histoire, i r sé rie,
t. XVI, p. i i i . )
APPENDICE.
709
assem blées ou eonveiiticules pu blicqucs ou privées, soub u m b r e ou, po u r l'exercitc do
ladicte religion calbolicque ro m ain e, faire com piotz illicites ou au lcu n au ltre ch a n g e ­
m e n t en Testât, tranquillité et repos de no stre dicte ville, j u s q u r s à ce q u e nous venans
en icelle ville y puissions establir l’o rd re q u e convient, p o u r le bien, co nten te m e n t et
asseurance d ’ung chascun. Si vous r e q u iro n s et néantm o in s ordonnon s, d ’a ttenda nt et
ju sq u e s à nostre v enu e p ar delà, vous reigler i t faire en su iv re cesle nostre résolution,
et au s u rp lu s, en suivant diverses noz précéden tes, pun ctu ellem e n t practicquer l’a b j u ­
ration d u roy d ’Espaigne, et co n tra in d re r é e llem en t et de faict tous refusans e td ila y a n s
de in continent se retire r hors nosiredicte ville et païs de par deçà, à paine d ’estre de
b o n n e prtn se e t ih a s tie z d e corps et biens, c o m m e e n n e m is nostres et de nosdicts pays.
De quoy faire cl qui en d é p e n d vous avons authorisé et auctorisons par cesles. T rè s
ch iers et féaulx, Dieu soit garde de vous.
XCI.
JE A N
•H
VANDER
LIN D EN ,
ABRÉ
DE
S,e- G E R T R U D E ,
A
ALEXANDRE
FARNÈSE.
-
,
-
(A rc h iv e s d e l’a u d ie n c e , lia s se 214.)
Bois-le-Duc, le 14 j u i l l e t 1 3 8 2 .
C o m m e V. A. désiroit g r a n d e m e n t estre inform é et adverty particulièrem ent de ce
qu e s’est passé* tant à l’e n dro ic t des besoingnes du com missaire Cigoingne et co m m is
de M érode, q u e aullrcs occuren ces des affaires de ce q u a rtie r de Boisledueque, ay bien
voulu servir V. A. en ce regard de faire e n te n d r e su m m a ir e m e n t le tout qu e s ’est passé
de breff. l.edict com m issaire Cigoingne estant arrivé, au lieu de d o n n e r l’o r d re an fait
du payement des soldais bourgeois de ceste ville, ensuyvant l’o rdonnance de V. A., et
faire cesser les con tributio ns, ou bien les m o d é re r sains excéder la som m e de six mille
florins, a mis le tout en si g ra n d e confusion, q u ’à peine avons sceu assopir les dilficuliez
qu'estoient à la main et q u e cra in d rio n s en un g temps si dangereux, qui ne perm ect de
tr o m p e r et se m o c q u e r de si fidèles vasaulx et bons soldats de S. M., auxquels on est d ’un
an e n t h ie r redevable, sans avoir, ni veoir espoir d ’aulcun payem ent. Bien est vray qu e
les soldats borgeois n'ont voulu laisser sortir lesdicts commissaires, sans avoir p o u r le
m oin s satisfaction d ’un mois ou deux de gaige, et p our le temps futu r assura nce de leur
p a y e m e n t ; mais p u is a p p r è s sains l’effect ny de l’un, ny de l’au ltre n’o n t voulu e m p e s -
710
APPENDICE.
c h e r le f r u i c l q u e lesdicls com m issaires pcuvoinl faire allieurs, se conlenlant seulem ent
des belles
co m m e elle vont par copie en substance, es letires q u ’e m o y e au S r d ’As-
sonville, p o u r en fair r a p p o rt à V. A., sains q u e jam ais encore semonce par cculx de la
vi'le et nous il dningne de tenir le m o indre poincl que a prom y, ayant se u lem en t envoyé
m ille florins par le com m is M erode. Ce q u e ne peu II ayder en u n e si grande multitude,
m ’esm ervcillant fort co m m e il n'a respect aux ordonnances de V. A. ny considération
q u e ce p euple est dem y désespéré p our la g ra n d e m isère et calam ité q u e rè g n e entre
eulx. Ce que poulroit en fin causer ung plus g rand mal, d ’au ltan t plus qu e Icsdicts sol­
dats clb o rg e o is soi t sollicité île l’au ltre eostel avccque forées prom esses, po u r les attirer
à leur cordel. J ’asseu re s in c èrem en t Y\ A. q u e n’estoient les praclicques q ’usons au
co n tra ire avccque aulcuns bien aiïectioncz et par tierces personnes, q u e ccsle ville cust
bran slé maintcfois. Nous avons de la peine tout plein p o u r obvier aux desseings et cautèles de ce nou veau enn em is, et tachons par tous moiens ne d o n n e r entrée d ’au leune
com m unication avccque le m agistrat et borgeois de eeste ville,com m e V. A. peult avoir
e n te n d u par le tiaictcm ent q u ’avons faiel à u ng trom pet, q u ’estoit envoyé de la part de
ee nouveau conlrové D ucque, avccque u n g pacquet de lettres, lesquels, sains en faire
o vcriure, ont esté bruslé par S r de lle lm o n t en présence dudict tr o m p e t; et a esté r e n ­
voyé à pied, dépoullé de ce q u ’il pouvoit avoir. Ce q u e Irouvois bon, d ’une part pour
ne d o n n e r entrée com m e dit esi ; d ’aulire pari encore q u e ccsle acte esloil contre le
droict d e g e n s ; si est q u ’elle servoit g ra n d e m e n t p our ren d re ung ehasciin si irréconcialile vers eulx, q u e enc ore q u ’au leuns vouldroint e n tre r en co m m unication avecque ee
nouveau et vieulx ennem is, cra in d ro n t de le faire, cl n ’oseront soy à bon droiet fier de
iraicter avecque celuy q u ’il onl si peu esiimé. Depuis lcdict e nn e m is a pensé faire
proulît de nous envoyer les copies des Icllres bruslez, les(|uelles envoye au Sr d ’Assonville p o ur en faire r ap p o rt à V. A., si par av e n tu re la substance el contenu esloit tel
q u e m é ritroil c onlre m in c . J ’ay su p p rim é telles ci sem blables copies q u ’il c n v o ja l ausdicts de Boisleducquc, p our n ’ouvrir la porte à ce conlrové D u c q u e , non qu e ne delTie de
la sincérité de la plus pari des borgeois de eeste ville; car j ’asseure V. A. de la fidélité
cl p ie u d h o m m ie de la borgeoisie de cesie, el rendray peine de les m a in te n ir tousiour
en ce bon propos. Aussi plairai à V. A. de les assister el se co urir en ce q u ’ils r e q u iè ­
re n t V. A. ez poinclz de so u bv e nir à la p ouvreté des pauvres soldalz par le deu p a y e ­
m ent, et d ’a y d e r eeste ville par une quantité de g fn s, pour exploicter s u r les villes
d ’je i c n lh o u r, o r d o n n a n t ausi u n e quantité de gens pour la garde ord in n aire de ce
qu arlier de la m e yerie; le tout ensuyvaut le nouvel ord re par nous advisé et requis et
plus am p lem en t déduits ez m iennes q u ’ay envoyé el q u ’envoye au S r d ’Assonville p our
ram enicvoir à V. A. A u llr e m e n t n ’y a moien de conserver eeste ville et mayerie.
‘ Sic. P ro m e s s e s ?
APPENDICE
711
LY nncm is sc vient io urncllem e ni p rése n ter devant nous portes en n o m b re de six on
7 cents hommes. N ous n'avons m oien de résister, ne soit que soyons de breff secouruz.
L e u r m encez sont fort secrètes, tant y a qu e som m es su r no stre garde. Le o mc du mois
prése nt on t pensé pro cu rer u n e m u tin e rie et sédition en cestc ville, p o u r aultant
q u ’avions nestoyé la ville d ’un bon n o m b r e de bourgeois hérétieques, q u ’ont esté
déchassc de ccsle ville. Nous tenons d ’aulcuns prisonniers su r quels avons soubçon de
ceste trahison. Nous les ex am inerons bien p articulièrem ent et puis en advertiro ns V. A.
XCII.
CLAUDE
DE
W ITTH EM
A
MA RGUERITE
DE
PARME.
(A rc h iv e s d e l'a u d ie n c e , lia sse 21 i.)
L im b o u r g , le 1 5 j u i l l e t 1 5 8 2 .
Ayant avant-hier dcspcsehé un g soldat mien avecque letlrcs pour V. A. et aultres
po u r M onseigneur le prince, lequel j ’entens avoir esté dévalizé et tué des paysans du
p a \ s de Liège, qui sont la plus part en arm e s et à dem y désespéré à raison des mauvais
ti aiclenient q u ’il disent avoir rechu du rég im ent du Conte C harles ■, et c ra indan t rccepvoir le m c s m e d e c c l u y de M onsr de B crlaym ont, tiennent tout les passaiges serrées, où
personne n ’ose passer.
•
P a r lesdictcs lettres advertissois V. A. l'enncm y estre party de C arpe», le xi' au
tliner, ayant bruslé party du bourg, et puis ce sont rely rc en g rand haste, qui çà, qui
de là.
El com m e le pays est icy en tièrem ent gasté et bruslé et que les paysans ne sont encore
reto urn és, dont n ’est possible avoir a u c u n g souccours, qui cause les soldais e n d u r e r
ex trê m e nécessité q u ’ay en lrc lcnu tan q u a y peu d u mien. N ier ce sont am assés par
troupes aucuns A lm ans am u tin é s, et en estant adverly, sortis du eliastiau incontinent
p o u r y rem édier. Ce que fys, co m m e ce présen t p o rteu r dirai plus au loung à V. A.,
au que l plairai d o n n e r cré d ence : qui csl les term es au que l nous som m es. A quoy c o n ­
vient en toul diligence rem é d ier pour éviter les inconvénicns qui en po u rro in t souldre.
1 C h a rle s d e M ansfeld.
712
APPENDICE.
XCIII.
M A X IM IL IE N
V IL A IN
A
ALEXANDRE
FARNÉSE.
(A rc h iv e s d e l'a u d ie n c e , liasse 2 14.)
Lille, le ( 7 j u i l l e t m i .
J ’envoye à V. A. l’advys q u e j ’ay recheu ce j o u r d ’huy de Cassel par ungne lettre
a d d re ssan te au capitaine Som v enu en c hà p o ur qu elq u e affaire. L’e n n e m y at assiégé le
fort de V o r m h o u t 1 e n tre B erghes et Cassel, q u e est u n g n e esglise fortifiée p a r M ons'
d e la Moite, en laquelle il at tenu garnison ordinaire. J ’entens q u e l’en n e m y at tiré de
B e rg h e s six pièches d ’artillerie. J ’estime, s’il e n ten d t le r e m u e m e n t de nostre cam p,
q u ’il n ’y arre ste ra t guères aussy. J e crains q u e ledict fort ne poulrat g u ère s tenyr co n tre
baterye, s’il n ’est bien tost secouru.
XC1V.
JE A N
VANDER
L1NDEN,
ABBÉ
DE
S,e- G E R T R U D E ,
A
ALEXANDRE
FARNÉSE.
(A rc h iv e s d e l’a u d ie n c e , lia sse 214.)
B o is -lc-D u c, le 17 j u i l l e t 1 5 8 2 .
E n c o r e q u e debvrois in c o u rir le vice d ’estre trop im portun, si est qu e se présentan te
la calamité et ex trém ité tant g ran d e en ce q u artier, ne sçaurois om e ctre, sains estre
re m a r q u é d ’un mal contraire, d ’a d ve rtir V. A. qu e l’en nem is nous presse de si prez,
q u ’impossible sera de prése rve r ceste ville de su r p rin s e et aultres ineonvéniens et n éc es­
sitez, èsquelles p ré le n d t l’e n n e m is nous rédiger par les ap p a ren s exploicts q u ’il a dressé
1 W orm hout, départem ent du Nord,
APPENDICE.
713
allen th o u r de cesle ville. E n q u inz e jo u r s ençà lesdicls e n n e m is se so nt présentés par
deux fois prez des portes de cesle ville en n o m b r e de 4 cenls clievaulx, avecque bon
n o m b re d’infanterie, ayant brn slez les Coings q u ’esloint en prayrics d ’yei en th o u r,
avecque m enace de fair le m e sm e aux grains en la saison. Puis apprès il ont pillé les
villages plus proches de cesle ville cl bruslés les m oulins d ’yei e n th o u r. Le loul au
plein jo u r el à veu d ’œil d ’un ch a sc u n , estants assouré que, p o u r estre ab andonnez du
S r de H aultepennes, nous forces ne seroint assé bastantes p o u r e m p e ie h e r le u r d e s ­
seings, c o m m e aussi il est a d v e n u ; el n ’espéron s an ltre secours que celuy q u e V. A.
sera servie de nous envoyer en toute diligence; aultrem e n t ne fault espérer de cesle ville ;
et est à craindre q u e la p u re nécessité constraindral les bons borgeois, ou de q u ic te r la
ville aux e nne m is, ou bien d ’a lten d rc la m iséricorde de Dieu. La résolution est prinse
en la j o u r n é e que l’e n n e m is a tenu en G eldre de b r u sle r toute la m e ycrie; estant c o n ­
stitué chieff de tels exploicts le com te de Uolenlo, lequel co m m en c e de s’acquicter,
co m m e avons veu a lle n th o u r de cesle ville les tristz cffeclz. D ieu d o n n e qu e ne les expé­
rim e ntons d ’avantage. Les principales ccnscs des bourgeois de ceste ville sont désià
bruslez, et n ’y a n u i c i q u c n ’oporle ses lam entables novclles, ou que l’e n n e m is a b ru slé
censes et villages, ou bien les avoir pillé et ruin é. Ce que peuvoit estre averty, si on eust
iroivé bon d ’avoir assisté la m eycrie en conform ité de noslre advis et poincts aullrefois
rem on stre z par le Sr de W a r lu s e l . A m on advis ne sçaurat e m p e ie h e r le S r d e Haultepenne tel désastre, encore q u ’il soit assisté de ceulx de Louvain, M aestricht et aultres,
attendu qu e l'en n e m is se présente plus fort q u e de costume. P arquoy conviendrai avoir
u n e b o n n e quantité de gens à re n c o n tre , p o u r non se u le m e n t les repousser, ains
exploicter s u r les villes voisines. Aussi conviendrai q u e V . A. nous assiste de l’a rg e nt
de l’ex e rcite ; c a r d e p enser trouver le p ayem ent s u r les contributions, co m m e du tem ps
passé, c’est chose impossible, p our estre les principaulx villaiges désià pillé et u n e p artie
ruiné. D ont V. A. treuverat ceste d e m a n d e et requ e ste tant de Mess" de la ville,
du S' de H elm ont, qu e la nostre, p o u r telle q u ’elle est d ig ne d ’eslre exaucé, et de ta n l
nécessaire de porveoir à un g si g ra n d mal q u e voyons ap p ro c h er, q u e fust o n eq u e s
te mps d ’y soingner.
T ome IX.
90
APPENDICE.
714
XCV.
ËRARD DE SCIIORE A ALEXANDRE FARNÉSE.
(A rc liiv es d e l'a u d ie n c e , lias.-e 2M .)
C ologne, le 19 ju ille t 158:2.
J e ne peulx celer V. A. q u e ilimence, liuiciicsme de ce moys, le conte de Meurs
aceom paigné d ’environ vingt ehevaulx et qu ara n te harquebousiers à pied, al m esné ung
p r e s e h e u r héréticque en u n g sien village prez la juslice de ceste ville de Coloigne, où
furent à la preselie bien six c e n t/ personnes d ’icy, la plus part du Pays-Bas. C e q u ’estant
sceu du magistrat d ’icy, ont faicl défence à tous leurs bourgeoys et inhabilans de ne s’y
plus trouver su r paync de forfaire leur sauvegarde, par plaeart p u b l j é l’nnziesme de
eedict moys. O n t aussy requis le chapitre du D om (co m m e eslant le lieu desoubz le
P rinc e électeur) q u ’eulx eussent à r e m é d ie r ausdietes presches. P a r quoy at esté afllxé
plaeart de par lediet P rin c e aux portes de ceste ville, dim ence quinziesm e de ce moys,
co nten a n t défense desdictes presches. Mays ceulx dudict m agistrat firent d é c h ire r lesdicls placarlz, lant ad raison q u ’ilz contenoyent ces m otz (nostre ville de Coloigne), où
eulx ne rccoignoissent au lcune jurisdietion dudict P rince, q u e aussy q u e lesdicts pla­
carlz estoyent afiixez à leurs portes. T o u s ces debvoirs non obstantz, ont esté reprins les
m e sm e s presches au lieu accoustum é lediet q u in z ie s m e ; par quoy ceulx dudict m agis­
tral firent s e rre r les portes, saulff une qui est s u r le R h in , et au reto u r ont annotez,
par nom et su rn o m , les r e to u r n a n t/, desquels despuy s ont constitué auleungs p riso n ­
niers, m e sm e m e n t auleungs des gens dudict conte de M eurs; et ont esté hier derechief
vers le chapitre du D om , re q u é ra n tz que en cecy ilz m eelenl ordre, ou aultrem e n t
q u ’eulx m esm es y p o u rvoiront; protestantz en ce cas de tenir icelle jurisdietion pour
eulx à perpétuité, d e m a n d a n t/ responce absolue en déans le j o u r de dim ain. E t com m e
eecy est chose de très g ran d e conséquence, m e suis e n h a rd y de l’escripre à V. A., veu
q u ’il a p p e r t au service de S. M. q u e cesie ville soyt ouverte p o u r en tirer toutes sortes
de m archandises. J ’ay faicl m on effort qu e le m agistrat eusse requis intelligence et
a n iitjé avecq S. M., mays ne l’ay peu p ersuad er, alléguant qu e c’est à l’em pire q u ’eulx
doibvent reqiièrir iissisience, et n ulle a u llre part. C om m e de faicl de tout ce q u e s’y
1 A d o lp h e d e N i e u w e n a a r, c o m te d e M eurs, q u i r e m p l it u n rô le i m p o r t a n t p e n d a n t les t r o u b le s du
X V I e siècle, p r i t le p a r t i d e l’a r c h e v ê q u e T r u c h e s , d e v i n t g o u v e r n e u r de la G u c ld r e , d ’O verijssel et
d ’U trc<ht. Voyez sa b io g r a p h i e d a n s
V a n d e r
A a, Uiographisch Woordenboek, t. IX, p. 70.
715
APPENDICE.
passe o n la d v e r ly la Majesté Im p éria le à la diète, il m e sem ble q u ’ilz n ’osent ex p re ssé­
m e n t im plorer S. M., ad raison q u e les plus riches du m agistrat c ra in d ro n t par ce
b a z a r d e r leurs m arc h an d ises q u ’ilz ont aux Pays-Bas. Sy est ce que je les trouve fort
inclins à bon voysinaige et d ’e n t r e te n ir am ityé avecq S. M.
V. A. peult d é lib é re r s’il ne seroyt bien faicl les a n im e r de quelque offre de bon voy­
sinaige et secours en cas de besoing. Il m e sem ble q u e les héréticques o n t espyé la
m o r t d u bon b org h em n islre Liefkirchen, et q u ’u n g au ltre fusse à la p r em ière authorité q u ’eulx pensent le u r estre favorable, mays point tant q u ’ilz p résu m e nt. C ’est ung
p e rso n n a ig e qui désire estre tenu pour magnilicque, et p a r c e d es p en d , et co n séq u a m m e n t ne refuse au lcu n e s l'oys q u e lq u e s présentz. Qui ca use nt q u ’il ne leu r est fort
g r a n d en n e m y , co m bien qu e je le tiens catholicque et personaige de bon esprit, et qui
p e u lt beaulco up à ceste h e u r e . P arq u o y le soushaicte pensionaire de S. M., afiin q u ’il
le u r lisse partye plus d u re . O n liève plus iey p o u r le m agistrat oultre 1 50 soldatz jà
recuilliz. J e tiens de q u e lq u e bon am y q u ’eslantz icy plus foriz de soldatz, q u ’on y ferat
dém o n stratio n du forfaiet. Dieu doint que ce soyt telle q u e sa gloire le req uiert.
XCVI.
ÉRARD
DE
SCHORE
A
ALEXANDRE
FARNÈSE.
(A rchiv es de l'audience , liasse 211.)
Cologne, te .... j u i l l e t 1582.
P a r mes précédentes ay adveriy V. A. ce que est passé en ceste ville ju s q u e s alors,
touchant l’innovation de la religion. J ’espère qu'Icelle m e pard o n n e ra i sy je prens la
hardiesse de p o ursuyvre ce q u e desp uys est succédé.
D im e n c e d e r n ie r passé s’est trouv e le conte de Meurs, avecq celluy de B e n th e m , au
lieu accoustu m é de M e rc h eren , prez ceste ville, acconipaigné d ’environ cincq uanle ehevaulx, faisant encoires voler à l’o rd re d ’ung petit boys deux enseignes des piétons, attendan tz à le u r presche la ven ue d es bourgeoys hors ceste ville; m ais u n g m a g istrat avoyt
m is sy bon o rd re , q u e lenanlz toutes pories serrées, personne ne peult sortir de ceste
v ille ; tenanlz au dedans toute la com m u n au lté en arm es, m ire n t l’artillerye s u r les
tours, laquelle firent tire r vers ledict M ercheren au travers d ’une chapelle ei une cense
716
APPENDICE.
qui est illecq ; m a ) s les gens se retiroycnl en u n g fond h o rs le d angier du traict. Ncantm oings voyanlz le peu d'appa re nce de pre sc h e r, firent relraicte environ dix heure s
devant m idy, faisant le p r e s c h e u r seullem en t une petite adhortation de prière pour les
obstinez. Eulx y estanlz, les chevaiilx du Prince É le cte ur qui arrivarent, qui parlam e n ta r e n t aulcu n g espace avecq ledici Conte, faisantz ieeulx despuys bien lost la
relraietc, com bien q u ’ilz estoyent beaulco up plus fortz de ehevaulx que les aultres. Et,
diet-on, que ce m e sm e soir ledict Conte s’en nlloyt vers ledict P rin c e É lecteur, d’aultant
y at-il q u e le le n d em a in les com m is des ecclésiasticques venantz vers ledict P rince
E le cte u r, y tr o u v a ie n t le susdiet Conte, où fust sy avant traiclé q u e le m e sm e Conte
prom ist de ne plus faire p ie s c h e r soubz la jurisdiction dudict P rinc e E lecteur, bravant
assez alen contre ceulx de eeste ville, et m o n stra n t u n e boulle d ’artillerye q u ’on avoyt
lire après luy. Sy est ce que, par ce moyen, ceulx de eeste ville pensent q u e toutes ces
troubles soyent appaisez; à quel fo n d em e n t nous lie pouvor.s sonder qui avons veu en
n ostre payz le peu de foy et d ’a s sc u ia n c e q u e les liéiéiicques tiennent. J e voy sy le
m agistral ne soyt poussé q u ’il laisserai couler cecy, sans aultre dém onstration. Ce que
s e r o jt s e u lle m en t différer et pro lo n g u er le mal, com bien q u ’ilz ont ung bon n o m b re
des prisonniers de eeste v erm in e, dont je crains q u ’ilz ne facenl plus aulcung chastoy,
co m m e pcusantz esire sortiz de ce danger. Ce qu e Dieu ne veulle.
XCV1I.
FRANÇOIS
DE
HALEVVYN
A
ALEXANDRE
FARNÉSE.
(Archives de l’au dien ce, liasse 214.)
C h â te a u d e C o u r l r a i , le 21 ju i l l e t 1 882.
Après le p arle m en t de V. A., T h o m a s Noritz m ’a instam m ent requis vouloir r e m o n strer à Icelle que, p our esire plus affectionné au party du roy et sa religion, il s’est mis
en devoir d ’ailirer avecq luy et à ses grandz fraiz les Englois q u ’il a pieu à V. A. recep*
voir au service de S. M. ei que par cela il est tellem ent exténué, qu’il ne luy reste
au c u n m oien de vivre. P arq u o y supplie V . A. luy vouloir accorder q u e lq u e ayde de
coust pour aullrefois re to u r n e r à e e reh er party en Italie, ou bien luy faire grâce de
q u e lq u e e n tre lè n e m e n l pardeçà. E l com m e luy diz trouver estrange q u ’il n’en avoit
1\1
APPENDICE.
sonné m ot à V. A. lors q u ’Elle (it l'h o n n e u r d ’audience, me respow lit d ’avoir esté trop
occupé p o u r re p a rtir e n tre les trois capitaines les q u a tre cent escuz q u ’il pleuisl à icelle
le j o u r d ’h ie r le u r faire co m p ter, lesquelz ne reve noient q u e à u n g e s tu p o ur teste et
dix escuz p o ur chascun desdiclz capitaines, sans q u ’il en ayt reten u u n g seul, p our
allég e r sa povrcté.
Il
ne m ’appartien t pas de travailler V. A. p o u r les affaires d ’a u llru y , mais p o ur la
g r a n d e presse dudietz N o riiz, ne le pouvant eseondirc, m e suis advancé, joinct la
faveur qui sem ble m é rite r cesie sien ne d ém onstration d'affection, de le r ep rése n ter
à V. A.
D ’au ltrepart, M onseigneur, en a c h e v a n t ceste, l’on m ’envoie une lettre du m agistrat
de Bruges et d u F r a n c escrip te ausdiclz Anglois, laquelle j ’ay icy joinct alin q u e V. A.
puisse veoir par icelle partie du d iss e in g des tn n e m y s .
XCVIII.
ALEXANDRE
FARNÈSE
A
BALTHAZAR
DU
ROY
DE
AYALA,
A UDITEUR
GÉNÉRAL
DU
CAM P
M O N S E IG N E U R .
(Archives de l’audience, liasse 211.)
P o p e r i n g h e , le 2 8 j u i l l e t 1 5 8 2 .
Les requesle et pièces cy-joincles nous sont esté présentées de la part des m a n ans cl
hahitan s des paroiches de S '- A in a n d , B u g ge nhoud t, Baserode, S l-GiIles et Belle, L ebbeke, O p d o rp , Steenhuflle, Maldere, M ariekcrck e, B orn hem , L ingne, avec leurs a p p e n ­
dances, Lippeloo, Liesele, P u e r s, O p p u ers et L onderzele, se plaindans du mauvais c o m ­
po rtem en t d’aulcuns soldatz tant d e la garnison de lia i, q u e de Lessinnes, chasleau de
G aesbeeke et aultres lieux à l’environ de l’obéyssance de S. M.; lesquelz, passé qu elq u e
tem ps, estans venuz ès villaiges et lieux susdiets, ap rè s avoir foullé iceulx el prins tout
ce q u e bon leur auroit se m b lé de m eubles, chevaulx, vaches et aultres b e stia ulx,
a u ro y e n t eonstraint g ran d e partie desdicls m a n a n s et hahitans de passer o u ltre avec
eulx co m m e leurs prisonniers, ju sq u e s aux lieux de leurs dictes g a rn iso n s ; les d éten a n s
encoires p ré se n te m e n t bien e s tro ilte m e n l.n o n o b sta n s les lettres de saulvegarde q u e leur
a u royo ns cy-devant accordé, et q u ’ilz soyent aussi co n trib u an s à l’e n tre lè n c m e n t des
718
APPENDICE.
gens de g u e rre de S. M. lenans garnison ès lieux susdicts, selon que verrez plus am p le­
m e n t par les dictes requeste et pièces ullans avec cesles, dont so m m es esté m euz de vous
en r e q u é rir cl néanlm oins, au n o m et de la part de S. M., o r d o n n e r bien à certes que
ayez à veoir et visiter le tout, et parties oyes en faire et o r d o n n e r com m e en bon droit
et justice vous sam blera convenir, sans y faire faullc.
XC1X.
JE A N
VANDER
L IN D E N ,
A
ABBÉ
DE
SA IN T E -G E R T R U D E ,
ALEXANDRE
A
L O U V A IN ,
l'A R N È S E .
(Archives de l’audience, liasse 214.)
Bois-Ie-Duc, le 2 8 j u i l l e t I S 8 2 .
J e ne puis assé p la indre m on m a lh e u r d ’estre louljour payé p ar u n e ealum nie et
in ju re , apprès avoir r e n d u lant de peine au service de S. M. de tant de tant et si avant
q u e l’adverse partie de S. M. m e m anldit à tous propos p o ur estre cause (com m e il
disent) de la séparation faicte par le iraicté de Coloingne e n tre une partie de la noblesse
et d ’a u leu n n e s notables villes, c o m m e est celle de Boisleducque et auItrès q u ’esliont
preste à ce r e d uire, n ’eust esté le mauvais r èg le m en t des gens de g u e r r e en ce quartier,
bien contre l’iniention et opinion de V. A .; el d’aullant q u ’estois asseuré du contraire
et q u e V. A. ne désiroit rien plus q u e de governer ce q uartier, co m m e les a u ltr e s ,
avecquc le plus g ran d faveur el m o in d re dégast q u e faire ce poulroii, m e suis avancé,
en respect des o rd onnances el lettres de V. A. et en vertu de la charge q u e tiens de
S. M., com m e de son conseil, de r e m o n tre r ung peu lib rem en t aux colonels, capilains
el au ltres officiels le g rand tort q u ’il nvoint de se c om porter au ltre m e n l, q u e ne perm eeient les promesses de S. M. et ordonnances de V. A. Ce q u e de com bien leur déplaisoit l’ont dêm o n slré par l’effecl de la vengeance q u ’il m ’avoient dcz long lems préparé,
el m a inte nant payé, p ar leu r venim euse lange, de m e délracter et ca h im n ie r à tous
propos, com m e suis bien p articuliè rem e n t adverty. Le principal point don eques, Mon­
seign eur, dont ilz m e c h a rg e n t faulsem ent, est q u ’aurois traielé avecque le D ucque
d’A lenchon , par moien d’un m ien recepveur, qui s’auroil trouvé avecque le prem ier
h u iss ie r des Estais, et lequel m ’au roit a ppo rté deux blances signez dudiet Ducq, pour
APPENDICE.
719
f e r m e r tel accordl et capitulation q u e tronvcrois convenir p our le bien et repos de ceste
ville, acte de tant q u e l l e seroit ab o m in ab le, d ’auliant en ay-je a b h o rry , et ne vouldrois
cerle m ’oblier si avant de r e n ie r m on Roy, m on S eigneu r, p o u r lequel ay soubstenu
tant de ju stes querelles, avecque face rouge et craincte d ’estre saysy du temps q u ’eslois
e n c o re besoingnanl avecque les Estais sé p arez ; et d 'a u lta n t m oins vouldrois-je p rése n ­
te m en t atte n te r tel chose, a ttend u q u e depuis m ’ay ran g é avecque les aultres reconciliés
et presté nouveau s e rm e n t à S . M. Si j ’eusse eu si g ra n d e envie de tenir la partie co n ­
traire de S. M., certes je n’eusse voulu besoingner si a \ a n t à leur désavantaige. J e
vouldrois estre chose possible d ’envoyer à V . A. le plus secret lieux de m on c œ u r, p our
veoir si trouveriez au ltre chose q u e u n e sincère affection et h u m b le désir q u ’ay de servir
à S. M. et V . A., avecque u ng ferm e voloir de m a in te n ir le m e s m e inviolablem ent sans
varier, tellement q u e V. A. se peuli tenir p o u r asseuré q u e ny p our vivre, ny p o u r m o u r ir
ch a n g e ra y de ceste opinion, co m m e aussi ny ferm e espo ir qu e V. A. ne se laisserai p e r­
s u a d e r du co n tra ire, et ne d o u b le de la b o n n e opinion q u e V. A. ni de m oy. Toutefois,
p o u r satisfaire à tels ca lu m n iate u rs, n ’ay voulu om e ctre de m ’excuser et m ’ex p u rg u e r,
av e cq u e présentation de m e r en d re sub je ct à p r e n d r e inform ation, soubs pêne de talion,
co m m e de droicl convient. Bien est vray q u ’un m ie n recepv eur, accom pagné d ’un c h a ­
noine, s’est ireuvé en lieux n e u lra le , ayant passeport toutefois du Sr de Ile lm o n t; mais
cela esloit p o u r d ip a rlir une succession avecque lediet p rem ier, el asseure V. A. q u e
nul négoce du publicque y est traicté. Q u a n l à ce q u e m e vouldrois avoir servy du c a p i­
taine Cole pour trah ir cesle ville, il esl p our l'h eu re p riso n n ie r; ne reste q u e p re n d re là
in form ation. Ce faici ne sera tro u v é q u ’ay oneques eu la m o in d re pensée d ’atten ter tel
chose; et tant s’en fault q u e quelc’un en vouldroil. p r e n d r e information, ou q u e personne,
soit m agistrat ou a u ltre borgois, ne vouldroit ny poulroit coneepvoir le m o in d re soubçon de telle acte, co m m e appert p ar u n e déclaration dudict m agistral qu'envoye, p o u r
tant plus as scu rer V. A. d e m a sincérité et du debvoir q u e fay en ceste ville.
A u reste, M onseigneur, j ’e n ten d t q u ’on a fait r ap p o rt à V . A. q u e m ’u su rp e de
l’a u lh o rité enlhière des Estalz de B ra b a n t avecque le S r de H e l m o n t e t ceulx de la ville.
Ce q u e ne sera trouvé par vérité ; n ’ayan t jam ais fait assem bler, bien est vray, q u ’un
chacun ex officia, avons escripls à u n g com m is à la recepte des bedes * à B reda, au lin
q u ’il ne s’abusoit de sa com mission et qu'il n ’eust à d éliv rer l’a rg e n t q u ’il rechoit à
au ltres q u ’au pauvres ren th iers, q u ’ont assisté de la so m m e principale S. M. du temps
q u ’il estoit en nécessité, et vers lesquels n o us aultres, qui so m m es m e m b r e s desdicts
Estais, so m m e obligé, soubs l’obligation d e no slre persone et de tous nos biens. P a r
quoy, M onseigneur, nous co m m e ceulx quy p réte n dons l’intérest cl les pauvres rentliiers so m m es à bon droict occasioné de p arle r en ce q u e nous a p p a r tie n t: rem e cta n t
1 Bedes, aides et subsides.
APPENDICE
ce poinct à la décision de Messieurs du Conseil d’Estat et Privé, et à l’exemple des
aultres Estais d ’Arthois et Henau.
J e ne puis aussy passer en silence et advertir V. A. q u e le com m issaire Cigoingne,
co ntre les ordonnances de V. A., s’avance d ’envoyer les tauxes fort rigoureuses en ceste
mayeric, moien p o u r d éch asser et aliéner tous bons subjecls q u e V. A. e n te n d t estre
traictez plus b é nignem e nt. J e prie V. A. de ce g ouverne r d ’u n e a u ltre sorte.
c.
MARGUERITE
DE
PARME
A
DON
JU A N
ID IAQ UEZ.
(Archives Farnésieiinos à Naples, fascicule 1G52.)
N a m u r , le 2 8 j u i l l e t 1382.
Alli 7 del présenté serissi a Vostra Signoria Illustrissim a rallegrandoci seco délia
r e d u ll io n e d i A udenard ail’ obbedien tia di Sua M a està.et li dissi i n o lt r e c h e il Principe,
mio figliolo, era andalo per com batter l’inimici che si trovavano insino a G u antes :
im perô non possette efleituarlo, atteso che s'erano posti et fortilicali fra dua trincere di
làl sorte che era i m p o s s i b l e : onde se ne tornô a A u d en a rd et a T o rn a i per d a r ord in e
a quan to convenivn, et di poi senc è andato per im pedirc alcune troppe Franzesi guidate dal Delfino el F ervaque, aeciè non si congiunghino con li inimici che si Irovano
amassati verso T o n q u e r q u c .
Inlanto co m p a riro n n o le genti c h e si aspettono d ’Italia, et anco la provisione di denari
che deve venire di S pagna, t h e in vero troppo tarda : et senza essa non si puô far eflfetlo
bu o n o , et sia certa Vostra Signoria Illustrissima che quesle dilationi fanno perde re di
buone et g r a n d e occasioni, onde si conieriti te n er la m ano che si proveda, et si procéda
di altra m a n iera, di che la prego per il zelo che lengo al servitio di Sua Maeslà, et ancora
frir opera c h e mi si risponda et mandi resolulione di q uanto ho supplicato : di che sendo
V ostra Signoria Illustrissima appieno informala, non mi estenderô in allro, tenendo p e r
fermo c h e m ediante il suo mezzo haverô in breve la saiisfattione et contento che desidoro; con che per hora fo fine, eic
721
APPENDICE.
C.
TRADUCTION.
Le 7 d u p r é s e n t m o is j ’ai é c r i t à V o t r e I l lu s tr i s s im e S e i g n e u r i e , m e r é jo u i s s a n t a v ec Elle
d e la r e d d i t i o n d ’A u d e n a r d e . J e lu i ai d it, e n o u t r e , q u e le P r i n c e , m o n fils, é ta i t allé c o m ­
b a t t r e les e n n e m i s q u i se t r o u v a i e n t d a n s les e n v i r o n s d e G a n d . Mais il n ’a p u le faire, a t t e n d u
q u ’ils s ’é t a i e n t p o sté s e t fo rtifié s e n t r e d e u x t r a n c h é e s , ee q u i r e n d a i t l ’a t t a q u e im p o s s i b le .
D e là il e st r e t o u r n é à A u d c n a r d c e t à T o u r n a i p o u r d o n n e r les o r d r e s n é c e ssa ir e s . E n s u i t e
il s’e st p o r t é a u d e v a n t d ’u n c o r p s d e t r o u p e s f r a n ç a is e s c o n d u it e s p a r le D a u p h i n e t F e rv a eq u e s , p o u r les e m p ê c h e r d ’o p é r e r l e u r j o n c t i o n a v e c les m a s s e s e n n e m i e s r a s s e m b l é e s d u
c ô té d e D u n k e r q u c .
E n a t t e n d a n t n o u s v e r r o n s a r r i v e r les t r o u p e s a t t e n d u e s d ’Italie, a in s i q u e la p r o v i s i o n
d ' a r g e n t q u i d o i t v e n i r d ’E s p a g n e . E n v é r i t é , c e t t e p r o v i s i o n t a r d e t r o p à n o u s p a r v e n i r , e t
a v a n t d e l’a v o i r r e ç u e n o u s n e p o u v o n s r i e n fa ir e d e b o n . Q u e V o t r e I l lu s tr i s s im e S e i g n e u r i e
e n s o i t c o n v a i n c u e , to u s ces d é la is n o u s fo n t p e r d r e d e belles e t i m p o r t a n t e s oc casions.
Q u ’Elle v e u ille d o n c t e n i r la m a in à ce q u ’o n fa sse c e t t e p ro v i s i o n e t q u ’il so it p r o c é d é
d ’a u t r e façon. J e L’e n p r i e a u n o m d e m o n d é v o u e m e n t a u s e r v i c e d e Sa M ajesté. Je La s u p ­
plie a u s s i d e fa ire e n s o r t e q u ’o n m ’e n v o ie u n e r é p o n s e e t u n e r é s o l u t i o n a u s u j e t d e t o u t ce
q u e j ’ai d e m a n d é . V o t r e I l lu s t r i s s i m e S e i g n e u r i e s a c h a n t à q u o i s’e n t e n i r à c e t é g a r d , j e n ’e n
p a r l e r a i p a s p lu s l o n g u e m e n t , n e d o u t a n t p a s d e r e c e v o i r b i e n t ô t p a r so n i n t e r m é d i a i r e la
sa tis f a c tio n q u e j e d é s i r e .
CI.
JE A N
VANDER
L IN D E N ,
ABBÉ
A
DE
S A IN T E -G E R T R U D E ,
A
L O U V A IN ,
d ’a s s o n l e v i l l e .
(Archives d e Paudieuce, liasse 214.)
Bois-le-Duc, le 3 0 j u i l l e t 1 5 8 2 .
C o m m e on m ’at adverty q u e suis si vilainem ent diffamé, non se ulem ent vers S. A.,
ains aussy vers M adam e et aultres seigneu rs d u conseil, n ’ay sceu om ectre d ’envoyer
Tome
IX.
91
APPENDICE.
722
celle p art m es justes excuses, avecque la présente s’adressante à V. S. co m m e mien ben
et confident seigneur cl am ys; vous tenant p ou r zélateur de la justice et défenseur des
innocens. P o u r d oneques ne vous d o n n e r fascherie entre une m ultitude de vos occ u ­
pations et négoces par mesdietes excuses m e référant à celles de S. A., je vouldrois que
m a santé permecioit de me trouver en co u rt, et que S. A. fuisse servie de m e con­
fronter avecque m e s accusateurs, pour rec ereh er la vérité, laquelle trouve de pun ir
ceulx à qui le tort appartient. D e ma part si on m e peult convaincre du m o in d re poinct
q u ’ils meclenl fuulsement en avant, suis content non se u lem en t d'eslre chasiié p u b l i ­
q u e m e n t et ains d é m e m b r é ou puny de q uelqu e a u ltre supplice, saulff louiefois que
m es accusateurs, en cas de faulselé, soient punis pœ na tulionis.
Q u a n t à ce qu e le eliancellier m 'accuse d ’avoir u s u r p é de la aulhorilé des Estais de
B rabant, a j a n l ferm é m ains d ’un qui se dit Eustaes Gervve, constitué par ledict eha ncellier à la recepte des bedes 1 des Estais au qu artier de Breda, à A nvers, H crentals et
aultres, veu q u e nous personnes, bien m eubles et im m eu b le s sont obligez et assigné
p our h ip o ih e tq u e s aux r em h iers, dit q u e S. M. et ses anceslres ont esté servy des
deniers capitaulx, nous a sem blé conv enir ex officia y porveoir d o n n e r bo nne h eu re ,
allin qu e les deniers provenants desdicles bedes ne fuissent e m p lié à aulire usage que
en p a i e m e n t desdiets pauvres r e m h ie r s , (|iii sont fugitiiïs d 'A nv e rs, Bruxelles, Malines
et d ’aullres lieux. Ce q u ’avons faict ex officio et à cause q u e som m es obligé si fort et si
avant, qu e n ’avons renoncé lous privilèges, et que rien ne sçaurat em p e ic h e r l ’a r r e s ta ­
tion de n ous perso nnes et de nous biens. E t co m m e lediet ch ancellier p réle nd t de
d ivertir et em ployer lesdicls deniers allieurs, le Sr de H elm ont, com m e u n g des nobles,
la ville de Boisledueque, co m m e u n e des chieiïs villes de B raba nt, et nous, co m m e
ung des prélats, avons, sains faire assem blée quelcon que ou u su rp e r de la authorité
générale des Estais en B rabant, au llre m e n t que nous eom pète, escripts, co m m e dit est,
audict Gervven, non sains préallable advis du m agistrat de ccste ville et du S1 de Ilelm o n t; vous laissant considérer, selon vostre accoustum ée p rud ence, les inconvénients
qui en poulront sortir si tels deniers s’em ployent allieurs q u e en pay e m e n t des pauvres
r e m h i e r s ; car il n ’y aurai ny prélat, ny noble, ny m a rc h a n ts q u ’ils ne sero nt exécutables
en p e rso n n e et tous leur biens m eubles et im m e u b le s ; et par ainsi la noblesse se r u i­
nerai, les a b b a je s déto m b ero n t, les m a rc h a n ts seront par tout inquielez et ne pouldroiu
lib re m en t exercer leur trnflicques, et aultres inconvénients très donm ageables à la pauvre
province de B rab a n t se causeront. V ous priant le vouloir faire e n te n d r e particu liè re­
m e n t à V. A. et jugez si n'ay faict service à S. M., conservant son pou vie pays de B ra­
b a n t en estre; vous asseuranl, M onsieur, q u e ce n’est l’h o n n e u r , ny service de S. M. ce
q u e ledict chancellier c e r c h e ; mais rem p lissem ent de sa bourse des biens d ’aultruy.
1 Bedes, aides
et
subsides.
APPENDICE.
723
Cil.
P H ILIPPE
DE
CU O Y
A
ALEXANDRE
(Archives d e l’audience, liasse
FARNÈSE.
2 1 i.)
'
i i c a u m o n t , le 5 0 j u i l l e t 1 58 2 .
J e n ’ny voulu faillir, p o u r mon devoir et acquit, d ’advcrlir V. A. q u e j ’ay e n te n d u de
bon lieu qu e les c o m p a g n ie s d ’o r d o n n an c e de F rance se rassam blent en bien grand
n o m b r e , com bien q u e l’on ne poelt co m p re n d re à quel intention, el ne saici on aullre
chose, sinon q u e soit par la perm ission et co nsentem ent d u roy de F ra n ce . Il est à
c ra in d re q u ’avecq touttes leurs excuses, le D u c d ’A njo u ne s’en accomode contre ses
païs, et, par la connivence du roy de F ra n ce , e m p re n d e chose quy to u rn e ra it au g r a n d
déservice du I io y , nostre m aislre. Aussy passent jo u rn e lle m e n t près de JVlaulber
fontaine
Raucroix 2 et Y rson 3 certains F ra n c h o is s’advoans du D uc d ’Anjou, lesquelz
pillent, voilent et saccagent noz frontièrs île pardeçà, sans q u e les susdicts g o uverne u rs
y d o n n e n t l’ordre q u ’il convient. P o u r les em p ec h ier m e sam blant, soubz corcction, que
V . A. deveroit escripre à l’a m b a ssa d e u r du Roy, nostre maistre, allin d ’obtenir lettres
d u Roy T rè s C h restien co ntenant esprès c o m m an d e m e n t q u e lesdicts g o u v e rn e u rs de
Raucroix, M a ulb er fontaine et Yrson ne p e n n e c tre lelz vouleurs, s’advoans de Mons'
d ’A njou, e n t r e r au païs, ains les e m p e c h e r et obvier de leur pooir. C ependant V. A.
poldra o b te n ir lettres d u d u c de G uise, co m m e g o u v e r n e u r de C h a m pa ig ne, par les­
quelles il face exprès deffence aux susdicls g o u v ern e u rs de ne laisser passer lelz gens,
ains d o n n e r o rd re p uisqu’ilz ont le m oyen el sont soubz l’obéissance du Roy très Clircstien; a u ltr e m e n t toutes ces pauvres frontières se d e pe upelleronl. J ’ay adverty et faict
plaincte au g o u v e rn e u r de P hilippeville, le S' de F lorines, des foulles que ses gens fonl
j o u r n e lle m e n t et co n tin u ellem en t s u r m es te rres de Sainselles et a u l n e s , si avant que
de saccager les m a n a n s des villuiges et aullres m aisiuans, pillans et destroussans les
vivendiers françois, quy a p p o rte n t vivres icy. Q uoy continu ant, eauseroit que l’on souf­
frirait nécessité, dont l’on e m p esc h ero it l’ap ort des vivres pardeçà, el par ce moien
p r e n d r e un pied d e q u e lq u e r o m p tu r e et nous c h a r g e r de l’occasion. Sy V. A. ehaingoit
la garnison, sam bleroit estre fort nécessaires. C ar ilz m enacent, en cas q u ’on leur
’ M a u b e r t - F o n t a i n e , 'd é p a r t e m e n t des A id e m ic s .
’ Rocroi, d é p a r t e m e n t . d c s A r d e n n e s .
* H i r s o n , d é p a r t e m e n t de l ’Aisne.
APPENDICE.
724
e m p êc h e, de m e cire le l'eu au villaige, quy scroil à tout p erd re. Les soldatz de Marienb o u rg onl aussy prins quelq u es besteaulx à a u l r u n s maistrcs de forges de F r a n c e , dont
ilz m ’i n o n t l’a ict plain cie; quy est i r r i t e r les personnes, sans occasion. Sy quelque
fois j ’e n p o r tu n e V . A. p a r mes e s ir i p tz , j ’cn suy l’o rd re q u ’elle m e d o n n e partant
d ’icelle, q u ’est la participer de ce quy m érille la p lu m e et digne d ’advei tence ; la supliant
au s u rp lu s m'avoir e t m es affaires en favorable rec om m anda tion.
cm.
JO ACHIM,
COMTE DE MANDERSCHE1TT, CLAUDE, COMTE DE SALM, JE A N , SEIGNEUR
A W Y L T Z , ET T H IE R R I
DE METTERNICH, AU NOM DE LA NOBLESSE DE LUXEM­
BOURG, A CHARLES DE MANSFELD.
(Archives de l’aud ien ce, liasse 214.)
................... j u i l l e t I S 8 2 .
P uis q u ’il plaist à m o n sieu r le com te C harles de Mansfelt de p re n d r e la paine, à la
prière de Messieurs de la noblesse du d u ch é de L ux em b o u rg , q u e d ’aller trouver
l’Altèze de M onseigneur le P rin c e de P a r m e de le u r part, en sem ble M onsr d ’E hz
p our luy re m o n s tre r l’extrém ité là où se treuve le d u ch é de L u x e m b o u rg et le dan ger
q u ’a m èn e ra à iceluy le m a n cq u e tn en l de prom esse auquel on pourroit tom ber là où
par plussieurcs \ o \ e s et moyens ne sera pourveu au payem ent des gens de guerres
allem ans, re m o n stre ra ensem ble ledit t sr Deliz à Sadicte Alteze :
P r e m iè r e m e n t qu e
les
précédentes
rem onstran ces
doibvent,
par raison, estre
encoires en bo nne m ém oire, po u r le zèle q u e S. A. porte au service de S. M., et pour
ce non nécessaire de ram entevoir.
O r à eesle occasion iceulx, puis q u ’ilz ont voulu p re n d re la paine, a u ro n t à m ettre
en évidence et re m o n s tre r de la part de ladicle noblesse les inconvéniens appnrans,
l’impossiblilé de pouvoir pot ter le fardeau des gens de guerres p our la total le r u y n e et
pauvreté du pays.
Ce considéré, d ’au ltan t q u ’il est frontière, q u ’il plaise à S. A. m e ttre tel o rd re que
des deniers députez p o ur S. M. p o u r les gens de g u erres q u ’Icelle tient à sa solde,
Iadicte province de L u x e m b o u rg en reçoive partie sy com pétente, q u e les garnisons
APPENDICE.
725
et bandes d ’ord o n n an c es ord in aire s puissent estre tenuz en la discipline militaire,
sans leur laisser occasion de m u tin e rie ou révolte par eulx q u e lq u e fois cerché, com m e
encoires de nouveau il en y at apparence.
Q u ’il plaise à S. A. n ’oltroyer plus tant de rec re ues en ce pays, quy est en partie
r u y n é du peuple.
Q u e les fardeaux de l’in ju re d u tem ps et g u erres soyent esgallement repartyz et
distribuez, et par co n séq u e n t ceuix quy onl porté la plus grande foulle soyent dors en
avant soulagez, p o u r pouvoir après ce petit respit avec m e ille u r moyen servir S. M.
E l com m e ès m aulz nouvellem ent advenuz se sont nulcuns m onstrez fort libres à
co u r r ir toutte fortune et e n d u r e r avec S. M. ce q u e se peult, là où d ’aullre part,
aullres sy re m b o u rs et malings, que n u lle m e n t ont voulu e n te n d r e à au lcune co ntri­
bution. Q u e par voye ex tra ordinaire soit loisible co n tra in d re iceulx à faire ce q u ’est
de leur debvoir, et ce pro m p te m en t, à eulx réservé leurs actions, là où par les co m m is­
saires et députez tort leur au roit esté faiet.
Q u e dors en avant il leur soit perm is de ne plus lollerer telle foulle insupp ortable
et non mérité.
Q u e le peu de m oyen causé par l’en tière r u y n e tant du peuple, q u e des personnes
m oyennes et principalles ont espuisé te lle m ent le pays, q u 'e n
matière de secours
d’argent, fuult q u ’ayons rec o u rs aux provinces ly m itro phes, là où sy peu est tenu
nostre crédit, qu e sans cautions eslrangiers peu ou n u llu y y peult tro uver deniers,
oires qu e ce soit en petite som m e et avec intollérable d o m m a ige et intérest, soyons
dors en avant de tant d ’e m p ru n e tz deschargez et exemptez.
Q u'ilz veuillent finablem e n t espérer qu'il plaira à Sndicte Alteze d o n n e r lel ord re
que, p o u r la se u re té de ceste province, convient, en récom pense des fidelz services
r e n d u s par ceulx d'ieelle province à S. M. et l’obéissance q u ’on t tousiours receu les
lieulenantz gén é rau lx de Sadicte Majesté, sans avoir ja m ais varié. E n laquelle fidélité
ilz préte n d en t c o n tin u e r ju s q u e s à la m o r t ; ne désirant rien tant q u e leurs moyens
correspondissent à leurs bonnes v o lu n lé ; mais n ’ayant p our présent de quoy e s p é re r
de leurs biens q u e bien peu d e chose, il plaise à S. A. p ourveoir tant à ce qu e dessus,
q u ’aux invasions des voisins dont on les m e nac e tous les jo u rs, et y en a assé d 'a p p a ­
rence, se tenantz p o ur esehargez là où ou ltre leur espo ir il en a d vien dro nt ineonvéniens.
APPENDICE.
726
CIV.
NOUVELLES DE
GAND.
(L e ttre s de divers, t. IV, fol. 109.)
Sans date, . . . . juillet 1582.
A M onsr de Cliam paignoy sont este mis des ièrs aux bras et aux ja m b e s le samedi
au m idi, veille de la Magdalene
ju sq u e s au xxv” de ce mois de juillet, j o u r de Saincl-
Jacq ues, qu'on les luy est venu oster, n'ainnt cnlretant eu qu e pain et eau avee d u sel.
M' de Croy a eslé iraitlé de m e s m e s et pis; car les soldatz ne luy on t d o n n é d u com ­
m e n c e m e n t que eau du fossé, qui est des plus ordes ci infectées q u ’on sçauroit trouver.
Les ferrem entz dudicl S ie u r de Cliampaignoy sont esté tels et si pesants que, sans pouvoir
bo u g er un pied, il fut constrainl de co u c h er tousjours s u r le lit, el de d o u le u r s ’en est
trouvé tellem ent, q u ’il a esté conslraint de se faire soingner, ayant happé la fiebvre.
T oul ceci s’esi fail par expresse ordonn ance des cschevins des deux bancs; et d em and é
au pensionnaire p our quoy, il a dit à cause q u e M onsr de Manuy 2, g o u v e r n e u r d ’Auden a rd e , Iraictoit ainsi eine Gantois q u ’il a prisonniers, encores q u ’ils fussent de petite
qualité. Nous e ntendons q u ’il y en a encores deux frères, rialifz d ’A ud en a rd c , prison­
n ie rs, desquels l’aisné est le plus riche et a esté eoronnel, n o m m é Marc d ’H am ere. Sur
les rem onslrances q u ’on a faiet ausdit cschevins de la doute q u ’ils devoienl avoir q u ’on
ponrroit ainsi traîn er ceux d étenus par-delà, ilz s’en sonl m oquez, repro chans auxdils
S eig neurs l’avarice des Wnlons, ainsi q u e aulresfois avoit esté dit en face aux Seigneurs
prisonniers par V an der B u rg h t, (jne tout se faisoit par-delà pour argent, co m m e il avoit
bien expérim enté, lorsque 011 avoit voulu faire si grandes dillicultez à sa délivrance,
q u an d il fui prins avec La Noue. E l ung j o u r q u e le Marquis avoil p erdu quelque
so m m e aux dez, on l’avoil relaxé à b ea uco up moins q u ’il n’avoit eiivdé, et ce p o u r ravoir
argent c o n tan t; dont au re to u r ici dud it V a n d e r B u rg c h l il a eslé adsisté et re m b o u r s é
des consistoriaus. P re n in 3, p re m ie r esehevin, respondit à l’enseigne qui a gard é lesdils
S eigneurs prisonniers, quan d ilz sont eslé enferrez, q u ’il eslimoit au tant le m o indre des
‘ 2 8 juillet.
* Nicolas (l’A u b e r n i o n t , ch ev alier, s e i g n e u r de M a n n u y -S a i n t - P ic rr c , colo nel d ’un r é g i m e n t de
W a l l o n s , s u p e r i n t e n d a n t el bailli d e la v i l l e , c h â t e a u
S j u i l l e t 1 5 8 2 au 7 j a n v i e r 1 5 8 8 .
* F ra n ç o is de P r o v y n , s e i g n e u r d e L u c m b o u r g .
e t c h â te lle n ie d ’A u d e n a r d c , à p a r t i r d u
APPENDICE.
727
bourgeois de G and que le plus g ra n d S eig n e u r d u m onde, et dit q u e les parens des
prisonniers, m csines de Marc de H am cre, accoinpangnez d ’autres tum ultueux, estoient
venuz le malin, veille de la Mngdalène, au collège d e m a n d e r q u ’on m it lesdiets seigneurs
d étenus aux fers, ou si non el en cas de refus ou difficulté, ilz déclarèren t q u ’ilz fernient
el exciteroient tel lum ulic d eva nt la nuit, qu e le m agistrat se trouverait bien es lo n n é;
voire q u e par fait de c o m m u n a u té , ilz reg a rd e ra ien t de lirer lesdicis S eig n e u rs du P rin cenhof, et les m e n e r au Gravencastel, eslim aniz leurs bourgeois au ta n t q u e le prin ce de
G avre, cardinal de G rauvelle, C ham pigney ni qui q u e fussent autre?, T h o u ra in e , La
N o ue ou autres : te lle m ent q u ’on a eu assez à faire p our excuser le coule d ’Iigm ond à
raison de son indisposition.
Il sam ble que Monsr de Mnnuy s’est excusé s u r son prévost, disant q u ’il l’avoit fait
sans son sceu; mais c e pend a nt ces deux bons S eigneu rs en ont eu celte vilaine trousse.
Ne sçay-je si elle pourra avoir esté occasion q u e autres par-delà en auront ainsi eu
a u ta n t co m m e ilz d e v ra ie n t; mais il fait à c ra in d re q u ’on n ’aura voulu lanl d e bien
auxdils S eigneu rs. Il y avoit aussi m u r m u r e à G and qu e leurs prison niers à A u d e n a rd e
avoient esté mis en prison co ntre le iraitté de la rendition ; mais q u e lq u ’ung respondit
q u e on debvoil reg a rd e r q u e con tre toute ju stice ilz détenoien t Mr de C ham p a g n ey
co m m e ilz avoient aussi Mr de Toissi contre tout droit de g u e rre : tellement q u ’on n ’est
tenu de g a r d e r foy, droit ni justice aux G antois, ne soit q u ’ils le facenl en prèallable.
L’on tient que si Mr de C ham pag ney pouvoit avoir les cinc Gantois q u e sont à A u d e ­
n a r d e , q u ’on po u rra it espérer q u ’il sorliroit p o u r eulx, et q u ’après il pou rra it faire payer
à Bo rlu l ce q u e ses p a r e n ts a u r a ie n t desb oursé p o u r e u x ; ce q u e les siens conseillent,
car tout sortira de la b o u rse des qu aire m e m b re s. A quoy vous debvez songer en dili­
gence, p o u r adviser si on les p ourra avoir; mais il ne le faut dire à Monsieur de M anuy;
c a r ils tien nent icy p o u r tout certain q u ’il les avoit faict m e ttre aux fers pour en tire r
plus g ra n d e rançon. Il co nvient que La N o u e du m oins escripve q u ’il a esté co m m e les
susdits avec u n e r em o n stra n ce telle q u ’il sçaura bien la faire, et que en m a n de ici com m e
il est : car l’O rangier crie de son maulvais traittem ent. E t p o u r ce que plusieurs m u r m u ­
r e n t ici de la vilainie q u ’on a faict au S ie u r de C h a m p a g n e y , les cré atures de l’O r a n gier sèm en l qu e c ’est p our l’a m o u r de La Noue. Q u an t à T h o u ra in e , il n’y faut toucher
p o u r l’a m o u r d u Conte, mais se u le m e n t luy faire p e u r p o u r q u ’il escripve aussi.
APPENDICE.
728
CV.
D ID IER
VAN
’t
S E ST IC H ,
A
CHANCELIER
ALEXANDRE
DU
C O N SE IL
DE
BRABANT,
FARNÈSE.
(Archives d e l'audieuce, liasse 213.)
M aastricht, le S a o û t 1 5 8 2 .
C om m e l’nL)bé de S ,e-Gcrlruilc avoil rec hcu les lettres, que ee conseil luy al envoyé
d ont la copie va cy joincte, et craignan t que a l’advenir il polroit estre r e e e r c h é d ’u n g n e
sy g ran de présu m p tio n el tém érité, p our ce q u ’il vcoit q u e les liscaulx s’en m esleronl,
et q u ’il n ’est pas seul fori assez p our y résister, il s’est adva n eb é incontinent après de se
trouver su r la maison de la ville de Boislcduc, où il a fait assem bler les deux m e m b res
d ’icelle, p our les indu ire d ’ap p ro u v e r son faict, y u sa n t ties parolles et propos d u tout
sédicieux, non se u le m e n t p o u r excuser sondiel faici, mais aussy p ou r attirer à sa c o r ­
delle la ville enlhière, et par ce moyen sou slcnir son faict avec l’assistence de ladiele
ville et en so m m e par force; avec lesquelz tram es el praeticques il a pnrey-devant faict
p re n d r e le conseil d ’Estat, et ce s u r le nom des Estatz tie B rabant, dont personne des
prélatz n ’en sçavoil à parler, à luy seul et des villes le b o u rg b e m e stre Roelolfs et le pensionaire de L o u \a in , qui rep résentoient les deux m e m b res des Estatz de Brabant, assa­
voir les prélatz et les villes; el après ilz ont faict signer et a p p ro u v e r ce beau faict aux
au llres abbez et villes. Et tout ainsy il pense encores procéder. Certes sy le laissons ainsy
co n tin u er ses desscings, il nous troublera tie rechief toul Testai de S. M. Et alïin q u e
telz aeles tic sy pernicieux exem ple ne soyent tirez en conséquence, il y fault pourveoir,
cl de ma pari ne lauldray ad ce assisler avec tous mes m e m b r e s et sens. C ar il nous est
trop d u r de souffrir u n g sy loing exile '. Il m e semble, à très b u m b le correction, que
V. A. doibl p e r m e c lr c à cculx qui ont l’aulliorilé de la justice de procéder contre telz
p e rtu rb a te u rs, selon la raison. Ledici abbé s’excuse avec des parolles injurieuses et
infâmes, disant que lout est faulselé el m enterie, là où nous avons découvert ses propre s
sig n a tu res; s’eslanl encores depuis cnircm eslé de seller et ob sig n e r les couffres et
co m ptoir d ’ung rec ep v eu r des Estalz de B rabant à Boisleduc, n o m m é Bacx, el par son
o rdonnance faici inventorier ses biens, soubz liltre qu e luy seul rep rése n terait le p re m ie r
' Les m e m b r e s d u Conseil d e B rn b an t, restés fidèles au ro i lors d e la r é v o lu tio n à B ruxelles, en
1B70, f u r e n t installés à N a m u r , et c u r c n l p o u r chef D id ie r v a n T Seslich.
APPENDICE.
729
m e m b r e des Estatz de B ra b a n t et i\lonsr de I h l m o n t le douzièm e et la ville de Bois-led u c le iroziesme; procédant ainsy de mal en pis, co m m e V. A. verra par la vraie relacion qu e m ’a esté secrètem ent envoyé de B ois-le-duc, laquelle j ’ay faiet copier p our y
ad jo u ste r de m arginales annotations, pour miculx déclairer et esclarcir les desseings
d u die t a b b é ; suppliant à V. A. de p re n d r e ccst debvoir de bonne part.
J e suis d’advis q u e l’on envoyc in c ontin ent les com m issaires à Bois-le-duc. Car, ad ce
q u e j ’en tend, il y a eu g ran d débal e n tre culx sy nous liscaulx y doibvcnl procéder seul
et à p a r t; et la plus part a so ustenus q u ’ouy.
CVI.
PH ILIPPE
(A rch iv es
II
A
M A RGUERITE
DE
PARME.
K a ru é sie n n e s à N ap les, a u to g ra p h e , fascicu le 7.)
L is b o n n e, le 0 a o û t 1582.
Illuslrisima D uquesa , mi m u y cliara y m u y am ad a licrm ana. Cou vueslra caria de
ultim o de m ayo rescebi m u y g ran d e con ten ta m ie n to y p artic u la rm c n te con los r e n glones q u e traya de vuestra m a n o , por lus qualcs se vee q u e con el favor de Dios la tend reys ya libre del dolor de la gota, lo quai liolgare muclio de enten de r, y q u e tengais
sie m p re la salud que yo os desseo.
Lo q u e dezis a proposito de vuestra buelta a Italia es cosa de consid eratio n , y tambien las causas y razones por q u e yo os pedi la difleriessedes, lo q u e agora puedo
(leziros es que desseo vuestra sn lud , y deseanso y sossiego com o d mio, y desto
podeys estar m uy cierla, com o j o lo qued u de q u e vos desseareys que en eslo se liagn
lo q u e mas se viere convenir al servicio de Dios y mio, y bencllicio de essos payses.
D e las cosas de por alla m e da quenta de ordinario el P rinc ipe , vuesiio liijo, de cuyo
valor y prudencia esloy tan satisfecho, com o ilel zelo y a m o r con q u e tracta mis cosas;
lo u no y lo otro se lia liecliado bien de ver en el succrsso de A u d e n a rd e , q u e lia sido
d e tanta imporlancia, y com o con q uic n lia resccbido tanta parte del contento del, m e
alegro m u c lie con vos, y de la repulacion q u e en todas estas cosas gana mi sobrino.
Q u a n d o lleguen cl parcscer q u e os ban dado lo sd ip u ta d o s de los coniines de Lorrenn
y la relacion de lo q u e ban negociado, se m ira ra n y rcsolvera en ello lo q u e m as pareseiere convenir.
T
ome
IX.
92
750
APPENDICE.
En lo q u e m ’escrivis so b re los parlicularcs del comle de Mansfcli, tend re la consideraçion que se deve a vuestra intercession y a sus servïcios, para bazer lo q u e huvierc
lugar.
T au ib ien te n d re m e m oria de lo q u e m e escrivis por el correo mayor L eonardo de
Tassis, y Lam oral de T assis, su liijo. Y sca, lllustrisim a D uqu csa , mi m uy cb a ra y nmy
am ada h e im a n a , N uestro S en o r en vuestra continua g uarda.
De la m ain du R o i : P o r teneros com pania lie lenido estos dias la gola en la mano
dere cba, y en otras parles, y por esto no lie podido cscriviros antes, ni au n agora deziros
mas, por q u e toda dia tengo flaca la mano.
C V I.
TRADUCTION.
T r è s I l lu s tr i s s im e D u c h e s s e , m a t r è s c h è r e e t b ie n a im é e s œ u r , j ’ai é p r o u v é u n f o r t g r a n d
c o n t e n t e m e n t d e v o t r e l e t t r e d e fin m a i e t p a r t i c u l i è r e m e n t d e s lign es t r a c é e s d e v o t r e m a in .
J e vois p a r là q u e , g r â c e à D ie u , celle-ci n e so u f f re p l u s d e la g o u t te . J e su is t r è s h e u r e u x d e
l ' a p p r e n d r e e t d e s a v o i r q u e v o u s a v ez t o u j o u r s u n e b o n n e s a n t é ; j e v o u s s o u h a i te d e la
conserver.
Ce q u e v o u s d i te s à p r o p o s d e v o t r e r e t o u r en Italie, e st c h o se a p p r e n d r e e n c o n s i d é r a ti o n ,
t o u t c o m m e les c a u s e s e t r a is o n s p o u r l e s q u e lle s j e v o u s ai d e m a n d e d e le d i f f é r e r . Ce q u e
j e p u i s v o u s d i r e a u j o u r d ’h u i , c ’e s t q u e je d é s i r e , p o u r v o u s c o m m e p o u r m o i, la s a n t é , le
c a l m e e l le r e p o s . E t v o u s p o u v e z c r o i r e à ce d é s i r d e m a p a r t aussi s û r e m e n t q u e j e c ro is au
v ô t r e , d e v o i r p r e n d r e e n c ela la m e s u r e la p l u s c o n v e n a b l e a u s e r v i c e d e D ieu e t a u m ie n et
à l’i n l c r c t d e ces p a y s (les Pays-Bas).
Le P r i n c e , v o t r e fils, m e r e n d c o m p t e d ’o r d i n a i r e d e s a f f a i r e s d e là-bas. J e su is t r è s s a tis­
fait d e sa v a l e u r e t d e so n h a b il e té , a in s i q u e d u zèle e t d u d é v o u e m e n t a v ec le s q u e l s il t r a ile
m e s affaires. 11 a fait p r e u v e d e l ’u n e t d e l’a u t r e d a n s le r é s u l t a t q u ’il a o b t e n u à A u d e n a r d c .
J e m e r é jo u i s a v ec v o u s d ’u n suc c ès au ssi i m p o r t a n t e t d e la r é p u t a t i o n q u e g a g n e à t o u t cela
m on neveu.
Q u a n d m e p a r v i e n d r o n t l ’a v is q u e v o u s o n t t r a n s m i s vos d é p u t é s (vos d é lé g u é s ) a u sujet
d e l’a ffa ire d e la f r o n t i è r e l o r r a i n e e t la r e l a t i o n d e ce q u ’ils o n t n é g o c ié , l ’o n v e r r a les r a p ­
p o r t s e t l’o n p r e n d r a à c e t é g a r d la r é s o l u t i o n q u i p a r a î t r a la p l u s c o n v e n a b l e .
Ce q u e v o u s m ’é c r i v e z a u su je t d e l’a f fa i r e p a r t i c u l i è r e d u c o m t e d e M a n ‘ f e l t , s c r a e x a m i n é
APPENDICE.
731
a v c c la c o n s i d é r a ti o n d u c à v o t r e i n te r c e s s io n e t à ses se rv ice s, afin d e v o i r ec q u ’il y a lieu
d e faire.
J e t i e n d r a i n o t e au ssi d e ce q u e v o u s m 'é c r iv e z e n f a v e u r d u p r e m i e r c o u r r i e r , L é o n a r d d e
T a s s i s , e t d e L an jo ral d e Tassis, so n fils.
De la m a in d u R o i : P o u r v o u s l e n i r c o m p a g n i e , j ’ai e u , ces j o u r s d e r n i e r s , la g o u t t e à la
m a i n d r o i t e e t e n d ’a u t r e s p a r ti e s d u c o r p s . Aussi n ’a i- jc p u v o u s é c r i r e p lu s tôt, c l e n c o r e
a u j o u r d ’h u i j e n e p u i s v o u s en d i r e d a v a n t a g e , a y a n t t o u t e la j o u r n é e la m a in faible.
CV I1.
S IA XIM IL IEN
VILAIN
DE
G AND
A
ALEXANDRE
FARNÈSE.
(Archives de l’audience, liasse 215.)
S a i n t - O m c r , le G a o û t 1382.
A yant cc rnalin en ten d u , par la lettre de V. A-, I h e u r c u s succès de la sn rp rin se de
L ière, je n’ay peu laisser luy c o n g ra tu ler par cestes, espéran t que aultres suyvront. J ’ny
co m m u n ic q u ié au g e n tilh o m m e escoçois ladicte lettre, do n t il s’est m o n stre fort
joyculx, niais cuit bien désiré q u e les aultres s’eussent peu effectuer au m e sm e tamps.
Et p our ne p erd re ta m p s, il s’est party en diligence aveeqtie le capitaine T h o m a s , p ou r
s ’a p p r o c h e r d u lieu q u e V. A. sçait, p o u r haster la trafïicque q u ’il y prétendt avccque
la plus g ran d e diligence et dextérité q u e faire se p o ulrat; cl desp csc h cral u ng sien
h o m m e confident à Berghes p our y d resse r aussy l'em prinse de laquelle il dict avoir
g rand espoir. Mais d ’au ltant q u e, p ou r l’exécuter, il fauldrat gens, nVn y ayant aultres
plus à la main q u e ceulx du Sr de H au ltepcnnc, il plairat à V7. A. ndvyscr à cui elle
sera servie en donner la c h a rg e : et p o ur ce q u ’il scrat d ange reulx le faire par lettres, V. A.
y poulroit envoyer quelque personnaige confident pour traieter le tout de bouche. De
m on costel ne fanldray d’assister à tout ce q u e scrat de m on povoir, et advertyr V . A.
de cc q u ’en resentiray. Le p o r te u r de cestes vient de D ouay a d v e n ir V. A. co m m e les
F rançois de C am bray co n tinuen t à fortifier Lcsclusc et au ltres places de là entour,
p our se proffycter de la récolte. Il scrat bon de faire haster le re m è d e q u e V. A. al
d o n n é des com pagnies d’h o m m e s d ’arm es. Et s u r ce, M onseigneur, je ne puis laisser
d e d ire à V. A. le g rand d éso rd re qu e je vois hier en chem in de noz soldalz allant/, à
la picoréc, q u e estiont la pluspart allcm ans, et ne cc rch io n t seulem ent vivres, mais
APPENDICE.
752
ro bbionl tout ce q u ’il y avoil es m a js o n s . Kl ce q u ’il/, ne povionl e m p o rte r,le roiupionl
ou bruslionl, em m enant/. tout ce q u ’ilz trouvionl ju s q u e s aulx enl'ans. De sorte que
ju s q u e s à W a lc n e tout est h a b a n d o n n é . J ’espère que V. A. ferai d o n n e r o rd re (pu*
lelz extrém ilez el scbandales 11 e se continuent su r le pays réconcilié à S. M. J ’ay
q uelq u e cliasteau bruslé p a r les cn m niys n o m m é D ryncliam
s u r le m esm e c h e m in ,
à lieue et dcm yc du cainp, où quelques paysans m iens el leurs fem m es et enfants se
sont relirez avccque q u atre ou cinq soldatz de U ourbo urg p o u r le u r g a rd e ; cl com m e
les picorcvirs menassionl de les tuer, je supplie h u m b le m e n t V. A. le u r vouloir en ma
faveur ac corder q u e lq u e sa u v eg a rd e ; et s u r ce, etc.
C V III.
ALEXANDRE
FARNÈSE
AU
COM TE
C I lA liL E S
d ’a
RE.NBERG.
(A rc h iv e s d e l'a u d ie n c e , lia sse 213.)
Dc.-gues-S ainl-Winock, le 1 0 a o û t 1582.
J ’ay à ccst instant rcccu vos lettres du v el ix de ce mois, ausquclles je ne respondray pour le présen t à faullc de loysir, p o ur eslre em pcsché à d o n n e r ordre à beaucop
de choses u rgentes qui le req u iè re n t en ce cam p. S eullcm cnt diray-je que, par lettres
q u e je viens de recevoir à ceste m e sm e h e u re de Don G uilla um e d e S ainci-C lém enle,
il se plainct ex trêm em en t de ce qu e personne de la part de S. M. n ’y avoit esté e n v o jé
de pardeçà, q u ’à ee q u ’il dit pourroit estre cause de quelques inconvéniens. P o u r à
quoy obvier,
il m e sem ble q u ’il esl plus qu e nécessaire qu e vous liasliez voslre
voyaige; vous r e q u é ra n t p artan t, puis q u ’il im porte lanl à S. M., d 'u s e r de toute la
diligence q u ’il vous sera h u m a in e m e n t possible à ce que, p a r faulte d ’assislenec, ledicl
Don G uilla um e n ’ayt cause d ’en faire ailleurs ses plainclcs.
APPENDICE.
735
CIX.
ALEXANDRE
FARNÈSE
AU
C O N S E IL L E R
1 IA T T S T E IN .
(Archives de l'audience, liasse 515.)
B c r g u e s S a i n t - W i n o c k , le 16 ao û t, iN 82 .
Il y a si longtem ps q u e nous vous avions o rd o n n e de partir p o u r la diette d ’A u sb o u rg ,
q u e ne pensions sinon q u ’y lussiez passez quelq ues jo u is. Toulesl'ois entendant, par
lettres qu e venons de recepvoir de l’a m b a s s a d e u r illeeq résident, q u ’il n ’avoit encoires
nou velles de vous, dont il se trouvoil en peine et se plaignoit du peu d ’assistence q u ’il
avoit en ce quy concernoit les affaires de pardeçà, n ’a \ o n s peu délaisser de vous en faire
ce m ot p o u r vous dire le desplaisir que ce nous est d ’e n te n d r e qu e la diette est dcsjâ si
a dv ancée, co m m e de fait elle sera, sans q u e vous, ny le com te d ’A rc m bc rgh c y soyez
e nc oires a r r iv e z ; vous re q u é ra n t parta n t et de la p art de S. M. o rd onnant q u ’en lai t
q u e vous aym ez le service d ’icelle, vous veuillez en cecy user de toute la diligence à
vous h u m a in e m e n t possible.
ex.
NICOLAS
d ’a
UBERMOINT
A
ALEXANDRE
FARNÈSE.
(Archives de l'audience, liasse 215.)
A u d c n a r d e , le 17 a o û t 1 58 2 .
J ’ay, suivant le c o m m e n d c m e n l de V. A., envoyé par deux foys u ng de mes ta m b u rin s
à G an d , p o u r en ten d re le traicte m en t que recepvent les S eigneurs d ’E gm ont, Cliampaigny et aultres y détenus ; mais il n ’a peu avoir accès de p arle r à eux, et m oings
d ’e n te n d r e quel traictem ent ilz recepvent. Aussy ceux du magistrat de ladicte ville
de G and n’ont voulu
re sp o n d re
sur mes
lettres.
Ce qui faict à p r é su m e r q u ’ils
traicte n t lesditz S " très m al, co m m e j ’ay iey pluisieurs rapporlz particuliers. Il nie
APPENDICE.
734
sem ble (soulz correction) que s’il plaisoit à V. A. de faire faire le m eism e aux S ,s de
la Noue et vicomte de T u r e n n e , ou bien le u r faire escrire à Monsr le D uc d’A lenchon,
q u e cela seroit le vray moyen que lesdicts S " d ’E g m o n t e t C ham pnigney polroient
lavoir m eilleur traielem ent et libellé. J e feray b onne garde des prisonniers d ’icy, tant
q u ’il plaira à V . A. en o r d o n n e r a u t r e m e n t . J ’ay d istin ctem ent escript à V . A., p a r le
capitaine H erry et p ensionn aire de cestc ville, affin q u ’il luy pleust o r d o n n e r c o m ­
m e n t je m e debvray riglcr allendroict des officiers q u ’il faut icy com m ettre. J e supplie
à V. A. en voulloir disposer, d ’aultant que, par faulte d ’iceulx, adviennent icy beaucoup
d ’inconvéniens. Q u a n d aux nouvelles d'icy, les e nne m is sont encoires le j o u r d ’hier
venu p re n d re des cloches s u r u n g n e église de ceste chàstellenie. A quoy je ne puis
résister, p o u r ce q u ’ilz se sont saisiz de deux maisons voisines de cestedicte chàstellenie,
où ilz p ren n e n t leur refuge, E t ne m ’est aussi perm is de sortir d ’icy, p o u r la grand e
garde q u ’il y convient tenir, à cause q u e la rivière est tom te au secq. On e n lre ro it par
plusieurs endroietz à pied secq en la ville. J ’espère y d o n n e r si b o n n e garde, qu'il n ’y
adviendra nul inconvénient, Dieu aydant.
C X I.
ARTUS
DE
GI1IS T EL I.E S
A
ALEXANDRE
FARNÉSE.
(A rc h iv e s d e l’a u d ie n c e , lia s se 215.)
Lille, le 2 5 a o û t 1 5 82 .
J 'a y le j o u r d ’hicr receu advis que, lundy d ern ie r, le cam p de l’ennem y estoit a p p r o ­
ch a n t Eeclo, et q u e à ceste occasion loutz les paysans des environs de là se réfugiont
avecque leu rs bestiaux et m e u b les vers G and, où le bruict estoit q u e le ur cam p se debvoil r e th ire r au pays de W aes. Ce qu e causoit q uelque m u r m u r e au peuple de G and .
Ledict jo u r s’attendoit le D u c d ’Alençon audict G and, et touttes les apprestes se faisiont
à eest cITeet. Il y avoit unze cens pucellcs accoustrées de hlancq po u r le bienvien gner
et reerpvoir. E l se disoit q u ’il debvoit choisir la plus belle p o u r son coucher.
75o
APPENDICE.
CXI1.
LE
PRÉSID EN T
ET
LE
CONSEIL
DE
FLANDRE
A ALEXANDRE
FARNÈSE.
(Archives d e l'audience, liasse 215.)
Douai ’, le 25 août 1582.
N ous avons, le x \ e de ce présent mois, rcccu U n ie s du Roy, nostre Sire, du xxc jo u r
d e d éc em b re d ern ie r, accostées de celles de V. A. du xu* de ce mois, contenant, com m e
S. M., pour les jusles raisons y reprinses, <iuroit continué, institué et com mis V. A. sou
lieutenant g o u v e rn e u r ci capitaine général de pays des p a rd e c b à ; nous o r d o n n a n t à icclle
porter et faire p o rte r toute rev érence, h o n n e u r , respect et prom p te obéyssance, avecq
toute sincère intelligence et co rresp o n d e n ce deue. N’avons voulu obm ecire de dire et
protester, en toute hum ilité, avecq les congratulations de l’in té rieu r de noz cœ u rs, et
action de grâce à Dieu et au Roy, d ’un g si g ran d bénéfice en noz calamitez et misères,
q u e de noslre p a rt n ’y au ra jam ais faufte d ’absolule et sincère léaulté, fidélité et o b é js sanee, ny d ’accom plissem ent avecq loule p ro m p titu d e de tout ce q u e S. M. et icelle V. A.
seront servies de n ou s c o m m an d e r, et de tout ce que p o u rro n s adviser, debvoir ou c o n ­
venir estre faict p o u r le service de S. M., en advertissant V. A. à toutes occurences de
noz debvoirs. E l, afin q u e tous les subieetz de ceste province ayent à eulx co m porter et
rig le r en particulier et en général, aussy en leur regard, selon lesdiets c o m m a n d e m e n s
de S. AI., avons faict publier ses susdictes lettres nu consistoire de ce conseil, et euissions envoyé copie à tous m agistratz et loix subalternes de ceste province, n ’eust esté
q u e présupposions se m b la b le adverlisscm en t leur avoir esté faict de la part de V. A.
E t espérans q u e icelle p re n d ra de b o n n e part nosdicls d eb v o irs, en luy baisant très
h u m b le m e n t les mains, etc.
1 Le conseil de Flandre a été installé à Douai en vertu d ’un décret du prince de Parm e, du
16 décembre 1579. Ce corps judiciaire re n tra à Gand en 1585.
APPENDICE.
736
CXI1I.
« COPIE
d ’u n e
L E T T R E Q u ’ e S C R IT LE S E C R É T A I R E DU ROY D E F R A N C E A I ÎL A T I E R . »
(A rc h iv e s d e l’a u d ie n c e , lia s se 2 1 6 )
Saint-M aur-d es-Fossc s, le 2 7 a o û t 1 5 8 2 .
Monsr, \o z lettres du 29 de ce mois m e lu r e n t hier apportées. J ’ais faiet part à la Reine
m è re du Roy, com m e je feray encor à S. M., du contenu en icelles; et debvés conti­
n u e r à nous a d v e n ir soigneu sem ent de toute occurence. J e vous envoyé un petit
m é m o ire du ra pp ort que nous al faict le Conte de Brissac ' du c o m b a t et progrès de noslre
a r m é e de m e r, q u e j ’ais ainsy faict rédiger par escrit so m m airem en t, à la vérité aflin
q u ’en puissiés estre inform é p our en parler pardelà, selon q u e vous aviserés estre à
propos, sans toutefois le lire, ny d o n n e r copie d ’iceluy à qui q u e ce soit. C ’est g rand
cas que, depuis le re to u r d u d it Conte, il ne soit arrivé aucun navire, ny balteau de ceux
qui on t esté d em e u ré s en m e r. Ce q u ’il nous faict estim er q u ’ils a u ro nt, depuis d ép a rt
d u d ic t Conte, prins q u elq u e m eilleure résolution q u ’ils n ’aviont faict auparavant. C ar sy
il estoit m é sav e n u , il en seroil r e to u r n e qu elq u e b a r q u e quy en auroit rappo rté la c e r ­
titude, el sy je pense q u e les Espaignols ne cncheroint une telle nouvelle. J e vous a v e r ­
tirais de ce q u ’en ap p re n d ra is.
CXIV.
JA C Q U E S
D E B U O N C K I IO R S T ,
SEIGNEUR
d ’a
N IIO L T,
AU D O C T E U R M O E S Y E N B R O E C K .
(A rchive s de l'audience, liasse SIC.)
L och u m , le 2 8 a o û t 1 5 8 2 .
M onsieur le docteur, j ’ay rcccu deux lettres voslres depuis q u e m on cscrivain est
re to u rn é de Couloigne, dont je vous en rcm ercliic du bien bon cœ ur. E l en con tre 1 C h a rles de Cosse, com te de Brissac, fils d u m a r é c h a l de Cossé de Brissac. V oyez plu s h a u t , p. 5 2,
el
de
Tiiou, pp. 5 8 0 et 38 1.
737
APPENDICE.
change de nouvelles q u e m ’avez m a n d é , il ne se présente pardechà aultre chose de Testât
nostre, sinon q u e so m m es constrainiz [faire] le siège d eva nt ceste ville, d e m e u r a n s
ceulx de d edans fort obstiné. Ce q u e je crois c h a n g e r o n t en pou d ’h eu re s, ayant esté
adverty par u ng soldai, qui ceste nuyct pensoit passer le ca m p , estant sorly de la ville,
qu e passé irois jo u rs il n ’y at eu m o rea u de pain, et plus de trois sepm aines q u ’ilz n ’ont
eu gouste de ccrvoisc. L ’en n e m y se tient cam pé soubz les m u railles de Z u lp h e n ,
se v antan t a iten d re plus g ran d e s forces, el allors nous venir trouver. Ce q u e souhaitions
en bonne dévotion, aflin q u e, par l’ayde de D ieu, il reçoive une b onne attente, selon
les démérites.
Posl date du dernier d'aousl. L ’en n c m y s’est venu p rése nter, escrivanl cesle, en
n o m b r e d ’environ mil chevaulx e l 2 6 enseignes d’infanterie de touties nations, espéciallem enl François et Escossois, portans le u r cavaillerie casacques blanches. Et avons
te n u toutle l’a p rè sd isn é les u ngz contre les aullres, que s u r le tard les ennem ys d o n ­
n è re n t une ch a u d e charge s u r l’infanterie w allonne, que s'esloit mise en deffence d ’un e
baye, au pied de la m o nta gne, laq uelle ils so ustiendrent et c om batire nt fort b ie n ; et
estant s u r la fin se co u ru e de q u elq u es h a rq u e b o u sie rs allem ans, les repoussarent b r a ­
vem ent, y laissant ledict e n n e m y en viron cincquante hom m es. La n u y t ensuyvanle nous
avons lenuz c o y s . E t à l’au b e eo m m e n c h a t l’enn em y [attaquer] avecq deux dem y canons
et trois pièches de cam pagne u n g des forts. Ce qu e continuât ju sq u e s au midy, q u e
ceulx d e dedans firent u n e sortie à l’im proviste s u r u n g au ltre fori de I’a u llre costé de
la ville et l’em p o rtèren t, n ’y estant pas le lieutenant, qui en lieu du capilaine, lequel
JVIonsr le coronel avoit assigné au ltre place po u r défendre, en avoil la c h a rg e. P a r où
q u ’ilz m e ire n t quelqu es vivres ded ans la ville. Et com m e nous convenoil faire retire r
les nostres h o rs d u fort q u e l’en n e m y avoil baltu, fusmes e h c rch an s m oyens p o u r les
te n ir en bataille. P a r q uoy, ayant avecq trois chevaulx recogneu u n e place e n tre la ville
el q uartier, je les allichoye à l'escarm ouche, laquelle s’eschauflant et renfo rçant s u r
l’après-disné, ce jo u r d ’h y er vinsm es aux m ains et en bataille, chocqu ant la cavaillerie
nostre bien b rave m ent, ayantz les en n e m y s p r em ièrem e n t tenté de r o m p re l’e s q u a d ro n
des picques allem andes, d u q u e l ilz fu re n l repoussez; estant aussy flanequé d ’arqueb o u se rie w allonne, te lle m en t q u e le u r cavaillerye p ren a n t la fuyte après le p rem ier
chocq, al esté N ostre Sr servy d e nous o ctroyer la victoire ; laquelle p oursuyvant, avons
re p rin s touties les forlz d ’e n to u r de la ville, les osté trois pièces d 'arlilleryc g ran d e s et
u ng enfoncé, saccagé leur c a m p et b ard e s; se sauvant l'infanterie par m oyen d’u ng pont
q u e r o m p i r e n t ; et se retirè re n t aulcunz dedans la ville. Chastelet, avecq deux ou trois
de scs cousins bourgoignons relaps, sont d em e u re z s u r la place, aussy sa cornette et
cotnpaignie du toul delfaite. Aussy la cornette bleue esl prinse. On liât trouvé b ea ucoup
d ’h ab ille m cn s riches. Aussy e n ten d o n s q u e les enne m ys en laillciit bien dix ou douze
di: le u rs chicfs; mais 011 ne sçait s ’ilz sont en tre z en la ville ou m orlz s u r le chem in.
T ome IX.
93
738
APPENDICE.
D e nosire coslé M onsr Rusivon, frère d u feu Sr de M oncheau, y est d e m e u r é . E t n ’est
la deflaicte des en n c m y s, sçavoir de perte des gens eneoires sy très g ran d e (combien
q u ’ilz y ont laissé un e bien bon ne pnrtye) que la victoire ayt esté im portante et du g rand
poise po u r l’advancem ent du service du Roy en ces q uartiers cy. Dieu nous vueille
c o n tin u e r com m e désirons.
cxv.
«
DE
COPIE
CE QU’AT
DU
FAICT
RAPPO RT
L’ARMÉE
FAICT
DE
PAR
MER
LE Sr DE
AUX
BRISSAC,
1SLES DE
TERCÈRE.
»
(Archives de l'audience, liasse 215.)
............ .. août 1582.
Le capitaine D ipervise, lequel at accom paigné le comte de Brissac en son voiage,
esl venu trouver le Roy et at asscuré S. M. du retour d u d it Sigr Conte. E t co m m e
l’a rm é e de m e r arriva en l’isle Saint-Michel, le 21 de juillet, y com batit et m it en
route les Espaignols q u ’ils (sic) la g a r d o in t; lesquels se re tirè re n t dedans un fort au
bout de l’isle ; le b o u rg de Saint-Michel et le fort de V illefranque 1 d e m e u r a n t à la
dévotion des François, quy p e r d ir e n t à ceste descente le capitaine R oque m orel et dix
ou douze soldats, et lesdils Espaignols environ 5 0 ou 60. Le lendem ain com m e noz
gens vouloint d escendre l’artillerie p o u r assaillir ledit fort, où lesdits Espaignols
s’eMiont retirés, ils e u re n t advis com m e l’a rm é e de m e r du Roy C atholique estoit près
de là. C hescun s’e m b a r q u e et furent p r e n d r e q u a tre grands vasseaux restans de unze
qu e aviont a p p o rté lesdits Espaignols en ladite isle; les sis ou sept autres s’estants le
j o u r de devant brisés a u p rè s de le ur fort cu id ant se sauver. Nos gens ne furent sytost
re m b a rq u e s , q u ’ils ap p e rc e u re n t la dite a r m é e espaignole, com po sée de 50 vaisseaux,
e n tre lesquels y en avoit 24 g rand s, co m m e sont les gallions de Portugal. Ils lèvent
l’ancre et se vont placer en bataille à leur veue et à une lieue l'un de l’au tre, où ils
d e m o u rè re n l 3 iours chascun , taschanl à g aigner le vent s u r son e n n e m y . Enfin le
2 6 du d it mois les S " d e Strossy et de Brissac se réso lu re n t de com batre. L edit Sr de
Strossy change de navire à cause q u e sa g ra n d e h o u rq u e ne se manioit à son gré, entre
1 Villa franca.
739
APPENDICE.
dan s celle d u Sr de B e a u m o n t ', le conte de D uviese s avec luy; le Sr D on Antoine estant
party la nuit avec n e u f navires p o u r se retirer à la T e r c è re par l’avis des capitaines.
Et après avoir adm onesté u n c h e sc u n de bien faire, vont ensem ble les p rem iers
a ttaq ue r les deux plus g rands vasscaux de l'arm ée, quy estiont au miellieu d ’icelle,
afïin qu e les prem iers d e m e u r a s e n t pour ceux q u y les suiviont. C bescun aiant ainsy
ab o rd é le sien, ils se trouvent en m esm e tans environés de cinq des plus grand z navires
de ladite a rm é e espaignole, sans estre a u c u n e m e n t suivis de nostre arm ée, sinon d ’un
petit navire dedans lequel com batoit le capitaine Brcvedan, qu y en aborde un autre
q u ’il combatif vaillament, q u e lesdits S " de Strossy et de Brissac c o m batire nt en cest
estât depuis lez unze h e u r e s du matin ju sq u e s à cinq h e u re s du soir, sans estre a u c u ­
n e m e n t secourus, encor qu e le reste de l’a rm é e françoise eust le vent s u r l’ennem y.
E nfin la h o u rq u e du d it Sr de Strossy, d edans laquelle cstoit d e m e u r é le capilaine
C oquigny, com m ença à s’a p p ro c h e r avec cinq ou sis vasseaux, quy fust cause q u e ceux
q u y tenoinl lesdits S " de Strossy et de Brissac accrochés d esb o rd è re n t. Mais n ’aiant la
h o u r q u e enfoncé com m e elle dcvoit faire le vaisseau d u d it de Strossy, fust au m e sm e
instant c h e rg é de deux a u ln e s g rand s navires frais, q uy l’em po rtèrent. L ’on at sceu,
p a r trois soildats quy se sont sauvés à naigi', que ledit S' de Strossy fust pris prisonnier
estant u n peu blessé en la teste, que aussy le S r de B eaum ont, blessé de trois grandes
arc hebusa des d edans l ’espaule, et ledit conte de D uviese tué d ’une m ousquetade en
la teste, estim a nt q u e tout le reste, q u y estoit d edans ledit vasseau, y a esté tué d u ran t
et après le com bat. Il en fust au lan t avenu du vaisseau du d it conte de Brissac, lequel
fust c h a rg é au m e sm e tans p a r trois autres g ra n d s navires, q uy n ’aviont e n c o r cornb a t u ; et d e faict estiont en trés en son vasseau, où ils furent plus de dem ie heu re . Mais
aiant pris cœ ure, les repou ssèren t, et su rv in d re n t les capitaines Borda et V a u c o m b r e
avec leurs vasseaux à son secour. Ce q u e app ercevant l’enne m y, il com m ença à se reti­
r e r , co m m e feist aussy ledit C o nte avec le trinquet, ne luy estant d e m o u ré voile ny co rdaige d o n t il se peust servir, et d e m e u r a bien deux heures auprès de l’e n n e m y à se
rac o m m o d er, sans q u ’il feist contenance de vouloir cha rger. Ce q u e voiant, il com m ença
à s’eslo ig n e r; et ainsy est revenu en la coste de N o rm andie avec u n e partye des vais­
seaux et avec son é q u i p a g e ; les autres, quy sont partis de G ascogne estans d e m e u ré
d a n s la m e r, sans q u ’ils sçaehent quel party ilz auront. Bien asscure-il qu e s’il eussent
faict leur debvoir au com bat, ils eussent touts ensem ble defFaict ladite a r m é e espaignole, q u e l’on estime n ’avoir m oins perdu d ’h o m m e s q u e l’a r m é e française; rap o rtan t
p o u r chose bien es tra n g e qu e d u r a n t le fort de le u r p r e m ie r com bat, y eu s t un soldat
provençal d u vasseau d u d it Conte, lequel est re to u rn é avec luy quy entra en un vasseau
1 J e a n d e B e a u m o n t, m a r é c h a l d u C a m p g é n é r a l . Voyez
* l.c c o m te d e Vimioso? V oyez
de
T u o u , ibid.
de
T uou , t. VIII, p. 882.
APPENDICE.
740
desdits Espaignols, passa tout au travers, n’y veist que dix ou douze h o m m e s quy eslioni
sy las et rec re us de com balre, q u ’ils n ’e u r e n t la force de luy faire m a l; le reste estant
estendu su r le ventre, présupp osant q u e les autres, quy ont com batu, n ’en sont sortis
en m ie lle u r estât. Nostre désavantage at esté en la perte dudit S r de Strossy. Et au
r e to u r du d it Conte aiant se u lem en t perdu un navire et reco uvert quatre s de ceux de
l’ennem y. L ’on ne sçait quelle ro u le a u r o n t prins les Gascons, quy sont par aucuns
accusés de lascheté et p a r les au tre s de trahison. Mais il les faut ouir devant q u e de les
co n d a n er, p o u r ce q u ’à l’av a n tu re ils se seront retirés à la T e r c è re avec ledit S ig n eu r
A n to n io ; lesquels en ce cas serviront b eaucoup à g ard e r ladite isle et p o u r in c om m o­
d e r le Roy Catolicque. A utres estim e n t qu'il se ro n t allés aud e v an t des Ilotes des Indes,
qui doivent passer en ce tans. En ce cas l’arm é e desdits espaignols sera contrainte
d ’aller au d e \ a n t p o ur l’as seu rer, et n ’aura m oyen d ’assaillir lesdites isles, estant
d e m e u r é en celle de Saint-Michel 50 0 h om m e s tant françois qu e portugais, quy se polront retire r dedans ledit fort d e V ille-Franca, ou par la m e r q u a n t bon leur scm blcrat,
e t s’ils se treuvent pressés. De ce succès, je ne vous puis dire au tre chose, sinon que la
m è re du Roy en at receu très-grand desplaisir, et q u ’elle croist, com m e j e fais, q u e si
nos gens eussent co m batu co m m e ils deviont et deflaiet l’a rm é e espaignole, non-seule­
m e n t fussions d e m e u r é mnistres de toutes les forces et de leur Ilote, mais aussy que
lo Roy Catoliquc eu s t esté contraint se retire r en Castile et a b a n d o n n e r le Portugal >.
CXV1.
« COPIE
d ’u n e
LET T RE DU
ROY
DE FRANCE; DU 27
d ’ a OUST,
SIGNÉE HENRY. »
(Archives de l’audience, liasse 21(3.)
Vers septembre 1K82.
Blatier, C ’est p o u r vous avertir de la réception de vostre lettre du 8 de ce mois,
depuis le p arle m en t de la d erniè re , q u e je vous ais escrite, et vous faire sçavoir que
vous m e faicles très-grand plaisir de m ’avertir sy soigneusem ent qu e vous faictes de
tout ce q u ’il se passe pardelà, co m m e je l’ais esté par vostre lettre de la prinse de la
ville de Lière, et de l’arrivée des Espaignols et autres forces d ’Italie : et sçaurez que
1de
Tiiou,
t.
VIII, pp. 578 et suivantes, relate cette bataille.
APPENDICE.
741
m o n frère a u r a i bienlost les Suisses, q u e les cantons luy ont accordés avec les autres
forces q u ’il faict lever en ce roiame, lequel en reçoit très g ra n d e foule el dom m age, lit
en suis irès-déplaisant. ( L ’a u lre partie de la lettre estoit cifré que j ’ais copié au mieux
q u ’il m ’at esté posible.)
CXV1I.
VALENTIN DE PARDIEU, SEIGNEUR DE LA MOTTE, A ALEXANDRE FARNÈSE.
(Archives de l'audience, liasse 21 G.)
Gravelines, le 1 " septem bre tH82.
Nous avons icy e n te n d u , avec b ea ucoup de conten te m e n t, la b onne main q u e V . A.,
p ar sa m ag n an im e diligence et valeur, a d o n n é aux en n e m is près la ville de G a n d .....
J ’e n te n s seroit arrivée, au pays d ’Artois, b o n n e trouppe de François vers le bailliage de
H esdin, où q u ’ilz font du pire p o e u v e n t; et h ie r ont bru slé les faulxbourgs de la ville
de Sainl-Pol avec bien peu de résistcnce el quasi prins la ville. Il sam ble, selon les
rap o rtz q u e l’on m e faict, iceulx faire estai de venir passer p ar icy, ainsy q u e les autres,
et en c h e m in saccager et b r u sle r tout ce q u ’ilz poronl. D ’a u tre pari j e suis aussy bien
s e u re m e n t adverli q u e, m e rc re d i prochain, doibvent venir huict cornettes de chevaulx
p o u r pillier et ravasser tout ce q u ’il resie au c o n to u r d ’icy. P o u r à quoy re m é d ie r el les
e m p esc h er, V. A. o r d o n n e r a ce q u ’elle trouverra m ieulx convenir. C ep en d a n t feray
m o n possible p our estre p articu liè rem e n t inform é de leurs desscings et prélensions,
po u r en adviser à leelle.
J e ne puis laisser, p o ur ce q u ’en despend au service de S. M., faire e n te n d r e à V. A.
le povre estai, auquel se r e tro u v e n t les povres soldaz de m on régim ent, ci sig n a m e n t
ceste garnison, quy sont réduicls en extrêm e nécessité; je ne d o u b le qu'il souv iendra à
leelle, c o m m e n t qu'il y a lon gtem p s que devant A u d en a rd c elle ord o n n it leurs eslre
délivré seulle m en t u n g mois de gaiges. Aussy V. A. est assés im form ée q u ’il n ’y e n tre
plus riens ou fort peu en la rivière, ay ant les en nem is és villes rebelles, m esm es ceulx
de Callais, deffenduz par cris publicqz ne riens a m é n e r icy de victuailles et m a r c h a n ­
dises, do n t solions tirer q u e lq u e petit secours; de m a n ière qu e les soldaz n ’ont plus
a u c u n moien de se m a inte nir, n ’est que V . A. o rd o n n e leurs estre faict en brief q u e lq u e
payem ent, à faulte de quoy j e m e re tro u v e en bien g rand peine, sachant de com bien
im p o rte ceste place, et l’en n e m i voisin pro cu rer par touttes voyes c o m ro m p re et gai-
742
APPENDICE.
g n e r gens à sa dévotion p our nous faire u n e affronte, ou tre ce q u e j e perd/, jo u rn e lle ­
m e n t de mesdicts soldaz, par faulle de rnoien de vivre se retiraniz. A ceste cause, je
dcspesche ce p o r te u r exprès, suppliant très liu m b le m e n t à V. A. estre servie d'y p ro u voir au plustost de rem è d e.
CXVIII.
LE
BARON
d ’a NHOLT
A
N. . .
(Archives de l’audience, liasse 316.)
............., le 1er septembre 1582.
Cest ap redisné ont fait ceulx d e la ville un e sortie de plus de cincq cens h om m es,
assaillant ung fort qui se gardoit par u n g capitaine de m o n régim ent n o m m é H u b b e r t
Mulert, dont ilz ont esté b r av e m en t repoussez, y laissans beaucoup de m orlz , co m m e
aussy en d e m e u r a r e n t u n e vingtaine des m iens, p ou r n’es ire ledicl fort encoires assez
c o u v e rt et q u e l’en n e m y y donnoit d ed a n s avecq d eux dem y canons q u ’il at planté su r
u n g revelin d o n n a n t audict fort; et ains prins trois soldaiz prisonniers de la ville qui
esloient despescliez vers les villes de Zuipheii et D ev e nter p our les advertir du tout ce
q u e se passoil par dedans la ville et d e m a n d e r secours en loulie diligence. Lesdicls p r i ­
sonniers disent u n a n im e n t q u ’il y a plus de xv° h om m e s soldatz, tant de pied q u ’à
cheval, refugez illecq au j o u r de la delfaicte avecq trois filz du Conte vanden B erghe,
celuy du S r de Nyevoirt, le coronnel franchois, le capilaine D u ra n d , avecq aussy unze
dia p p ea u lx et le capitaine des Polonois et son cousin, barons tous deux. Nous les tenons
serrez de prez, faisant corps de gard e de tout le cam ps. Au m e sm e inslant quasi nous
am enai la cavaillerie deux prisonniers polacques, prins e n lo u r de D eventer, où que
l’en n e m y se rallie et renforce, desquelz e ntend ons q u ’ilz atten dent nouvelles gens de
g u e r r e franeois et aultres, qui debvroienl jà eslre en chem in. Monsr de V erdugo se
trouvant mal, estoit parly aupa rav an t du ca m p vers L inghen , pour s’y refaire. E t c e r ­
tainem en t s’at en loultc la conduicte et parîout m o n stré com m e ung vaillereux ei sage
chief de g uerre. Nous avons faiet loutle instance vers I\lonsr le Conte Charles de JVlansfelt de nous seconder et assister de qu elq u e oavaillerie; niais ne pouvons rien obtenir.
Et se fussions ung peu plus fort de chevaulx, de m a n iè re qu e b astam m enl puissions
co n tin u er ce siège et en venir au bout désiré (co m m e espérons avecq l’ayde de D ieu),
745
APPENDICE.
j ’estim e que ferions u n g sing ulier service au Roy et en ces q u artiers principallem enl ;
c a r les oreilles d ’un c h a c u n de deçà pen d e n t au succès de ceste négoce.
V oires à cest instant on m ’a m è n e le corps m o r t du capitaine D u ra n d , d e m e u r é à
l’assault dudiet fort, ayant u n e pièce de pain n o ir et d u r en son sacq. N ous nous acertivons q u e la deffaictte de l’en n e m y at esié encoires plus g ran d e qu e ne pensions au
c o m m en c em en t. Dieu soit loué du tout.
CXIX.
CHARLES,
CO M T E
D’A R E M B E R G ,
A
ALEXANDRE
DE
P A R M E.
(A rc h iv e s d e l’a u d ie n c e , lia sse 21(3.)
Au g s b o u rg , le 5 s e p t e m b r e 1 58 2.
J ’ay e n un g instant receu trois lettres de V. A., datées du v u ”, îx" et x m i” d u passé,
accom pagnées les p rem ières de certaines copies y m ention nées, q u e j ’ay c o m m u n i q u é
à l’a m b a s s a d e u r le Sr D on G u illa u m e de S'-CIémente, à l’elfect contenu èsclietes lettres.
E t d ’au llan t q u e le D u c d ’Anjou a jà, passé q u e lq u e tem ps, p rocuré par le moyen de
ses lettres q u ’il at escript à q u elq u es princes et villes d’em pire (d o n t ay envoyé copie à
V. A. doiz m a maison d ’A re m b e rg e ) d e faire im p r im e r s u r ceste dietle im périale ce
q u e se seroit efforcée de faire p e r s u a d e r en celle des Suisses, je n ’ay failly de r e n d r e en
tout et parto u t les m eilleurs offices, d ont m e suis peu adviser, p o u r r e n d r e in fructueuse
la persuasion dudict d’A njo u en cest endroiet, c o m m e aussi feray se m b la b le debvoir
envers l’E m p e r e u r et toute l’assem blée, p o u r le reg ard du fait du Conte de Salm , S r de
Reyfferscheit, contre le Coule de N e u n a r, si avant q u e l’on viègne à en faire au c u n e
m e n tio n ; do n t toutesfois n ’ay ju sq u e s ores oy so n n e r a u c u n m o t; ains quan t à l’in s tru c ­
tion que, selon les d ern iè re s de V. A ., m e doibt envoyé le Conte de Mansfelt p o u r la
justification de noz delïences con tre ce q u e si seroit passé end ro it certaines compaignies de soldalz allem ans du feu co u ro n n e l F o u c h e 1 am utincz au pays de L u x em b o u rg ,
icelle ne m ’a ju s q u e s ores esté mise ès m ains de la p a rt dudict Sr Conte de Mansfell,
ny a u c u n s pappiers ou relation c o n c ern an t ieeluy fait. E ncoires q u e cra in d an t le m eism e
q u e V . A. m ’en m a n d e, j ’ay avant m on p arle m en t d ’A re m b e rg h e escript aussi audict
* l ’ou gg er.
744
APPENDICE.
Sr Conte de Mansfelt au m eism c elfect. Néanim oins vcnans lesdicls soldalz à faire quelzq u cs doléances en cesle assem blée, je n ’o bm eitray d ’y m ain te n ir la ju s te cause et l'hon­
n e u r de S. M. et V. A. au llan l q u e m e sera h u m a in e m e n t possible. C e p en d a n t ne puis
laisser de dire q u e a u c u n s desdicts soldalz se sont trouvé vers m oy , m e priant par u ng
m ot de requeste de leur vouloir déclairer si, selon que l’on leur avoil fait en ten d re,
j ’avoy charge de la part de S. M. et de V. A. p o u r (railler avec eulx de leur paiement.
A quoy le ur ay d o n n é p o u r responce que ne m ’en esloil d onn é aucun c o m m an d e m e n t,
aussi q u e ce n ’estoit icy le lieu où failloit parler de telle matière, ains q u ’ils se debviont adressé au Paîs-Bas vers V. A. ou ceulx que y au raient cha rge de sa part à cest
effect ; leur n iellant p o ur conclusion en double si les soldalz qui s ’esliont conduitz de la
sorle, q u ’il esloil noloire à loul le m o n d e et p a r après retirés de leur service avec leurs
enseignes, sans au c u n congié ou licence, povoient esire fondés ou avoir droit de p o u r ­
suivre le paiem ent de le ur deu. A quoy ne repliequans ung seul mot, se son t relirez,
sans depuis les avoir veu. Il est vray qu e le colonnel F ro n sb e rg el scs capitaines,
ensem ble les soldalz ayans eslé du régim ent du Conte H annibal ont, passé aucuns jo u rs,
fait plainte en cesle assem blée de ce q u ’ils n ’esliont encoires pas payés du service q u ’ils
aviont fait à S. M.; mais voyant q u e les princes ne furent d ’aullre advis, sinon q u e de
leu r p art se depeschero ieni lettres favorables à V. A. p our avoir le paiem ent desdicts
soldalz en toute b o n n e rec o m m an d a tio n , sans en faire au llre mise ny recept, il me
sam bla p ou r le mieulx q u e je ne debvois faire aucun sem blant, ains laisser passer la
chose de la sorte q u ’elle esloil conclue el arreslée.
D ’aullreparl, M onseigneur, je suis adverly q u e ledicl D u c d ’Anjou auroil, passé q u e l ­
ques jours, envoyé certain a m b a ssa d e u r vers le D uc Julius de Brunsvvyyk avec se m b la ­
bles lettres de persuasion que dessus. Mais estant préadverli, ledict D u c non seullem ent de l ’indeue usurpation des litres et a u llr e m c n l dont usoil ledict d ’Anjou en ses
eseripts, ains q u e sondicl a m b assa d eu r venoil co m m e de la p art du D uc de Brabant, si
lanl s’en fault q u e luy ail voulu d o n n e r audience, q u e plustôt il luy ait fait dire q u e s’il
venoil en la qualité q u e dessus, il eust incontinent à se retire r, ou que, en faulle de ce,
il luy seroit effectuellemenl dem o n stre co m bien son arrivée luy estoit desaggréable,
d ’auliant q u ’il ne congnoissoit aullre D uc de B rab ant q u e le roy d ’E spagne; ains que
s’il estoit envoyé co m m e de la part dudict d ’A njou, il luy d o n n e ra it voluntiers l’a u ­
dience en tel cas requise. D e sorte que ledict am bassadeur, e n te n d a n t la disposition des
affaires, est r e to u r n é avecq sa co u rte ro ute d ’où il estoil venu, sans riens profliler ou
effectuer. Et com bien, M onseigneur, que n ’en suis encoires d u tout au vray adverly, si
est-ce que l’on m ’a dit q u e ledicl D u c Ju liu s en doibl avoir touché à ses am bassadeu rs
esians icy, lesquelz parlant suis délibéré de prier ung jo u r chez moi, p o u r en sondé et
sçavoir la vérité d u fait, qu e lors regarderay sem blablem ent et de parler avec eulx, pour
sçavoir l'apparence q u ’il y p o u r ra it avoir q u e V. A. puisist eslre assistée de certaine
APPENDICE.
745
quantité de p o uidrc au pais de le u r m aislre, selon q u ’elle m ’at d o n n é de c h a rg e, et de
ce q u ’en pourrny a p p r e n d re faire part à V. A., à laquelle ne puis aussi celer q u e p l u ­
sie u rs soldatz haultz A llem ans, q u e j ’eniens avoir lo rg tem ps pratieq ué les arm es et
e n t r e lesquelz sont a u c u n s bons can o n n ie rs, se trouvent jo u r n e lle m e n t vers moy p o ur
eslre acceptez et em plo yés au service de S. M .; et d ’aultant q u e m on rég im ent est fort
affoibli et q u e parta n t il conviendrait bien q u e fut rem pli et renforcé de trois à q u a tre
cens bons h o m m e s, je vouldrois bien supplié très h u m b le m e n t V. A. q u ’elle fut servie
de me m a n d e r au plustost si elle scroit contente q u e je puisse accepter en service lesdiets soldatz et n o m m é m e n t lesdicis canonniers, m e faisant en ce cas tenir à cest effect
q u e lq u e a rg e n t p o u r le délivré à eulx p o u r loopgell. S u r q u o v j ’altendray le bon plaisir
et intention de V. A., p o u r selon icelle m e régler.
M onseigneur, encoires que jusijues au jo u r de devant h ie r nous ayons lousiours fer­
m e m e n t espéré d ’avoir q u e lq u e bonne et favorable résolution de l’E m p e re u r et Princes
d ’e m p ire s u r la replieque dudict Sr E m p e r e u r con cernant le fait dudict Païs-Bas, p our les
raisons dont ay a m p le m e n t adverti V. A. p ar mes d ern iè re s du xxvu° du passé, si est-cc
q u e nonob stant Huit dobvoir et office q u ’ayons sccu faire, tant vers ledict Sr E m p e re u r
q u e aultres P rin c e s de l’em pire, il a esté de le u r p art résolu et p ro n o n cé au conseil
ledict j o u r que, con sid éran t les e m p e s c h e m e n s et incom m oditez dont se trouvoit p r é ­
se n te m e n t enveloppé ledict em pire, l’on ne trouvoit convenir q u e celuy se debvoit mesler
d u d ic t faiet de P a js - B a s pour m a in te n a n t,a in s le rem e ttre ju s q u e s à aultre et m e ille ure
o p p o rtu n ité : de quoy protestans avons d e m a n d é et insisté co m m e au p a ra v a n t d'avoir
acte pertin en t, afin de s’en povoir servir là cl ainsi q u e se trouvera convenir. J e ne sçay
si le po u rro n s o b te n ir ; auquel cas ne l’a uldray de le (aire tenir à V. A. avec copie de
ladicte résolution s u r ledict fait, laquelle n ’avons encoires peu recouvré pour avoir esté
se u lle m e n t pro n u n cé e ledict j o u r de devant hier.
Q u an t au point de la justice contenu en la proposition dudict Sr E m p e re u r, il a esté
résolu la se pinaine passée en l'assem blée que, com m e ieeluy fait est de grand poise et
u n e posante m atière, de sorte q u ’il fauldroil encoires beaucoup de temps p ou r en w ider
et p re n d re q u e lq u e résolution, ce q u e viendrait mal à propolz à cause qu e les princes
estans iey font estai de partir en brief, l’on le dnibt re m e ttr e ju s q u e s à la députationdaeli q u e à cest effect so doibl tenir l’ann é e prochaine en la ville de S p ie r s ; et co m m e
en eeste dicte assem blée s’est moue q uelque difficulté d ’ad m e ttre les députez du roy en
ladicie jo u r n é e , soubz u m b r e q u e S. M. n ’esloit justiciable audiet em p ire et q u e par
co n séq u e n t elle n 'a v o ità faire; ny voter p o u r l’o rd re q u e se debvoit m e ttre audiet fait de
la justice, nous eonsidérans que ladiele j o u r n é e se traitlera non seullem ent d ’icelluy
fait, mais aussi d ’aullres affaires, y avons tellem ent contesté et contredit, q u ’il est résolu
q u e Sadicle Majesté doibt estre adm ise d ’y envoyé ses députez q u e dessus.
M onseigneur, nous avons présenté r e q u e s te tant pour le fait de la eontesse de ManT om e IX
94
APPENDICE.
746
d ersc h cit Keil, louclianl la cassation de la sentence re n d u e eu la c h a m b r e impériale
au dicl Spiers à l’occasion des contributions et celuy d u m aisire des postes L éonard de
Tassis p o u r estre m aintenu en la qualité des postes pardeçà, co m m e afin d ’o b te nir pro­
rogation de tem ps p our le reliefvem ent des fiefs q u e tient Sadicte Majesté de l’E m p e ­
reu r. S u r quoy m ’a esté dit de bon lieu q u e, au regard de ladicte prorogation, l’on en
doibt avoir résolu en conform ité de noslre prétension, mais q u e s u r les deux aultres
prem ières requestes ne s’estoil encoires riens ord o n n é. N éanlm oins j e n ’oublieray à faire
tout debvoir à ce que s u r l’u n g et l’aultre je puisse obtenir la dépesche requise pour
povoir par après en faire ra p p o r t à V. A ., à laquelle ne puis aussi laisser de s u p p lj é
très h u m b le m e n t que, en conform ité d e mesdictes d e rn iè re s et au regard des raisons y
au long contenues, elle soit co n tente de d o n n e r o r d re , soit par voye de lettre d ’eschange
ou a u llre m e n t, qu e je puisse estre assisté au plustost de qu elq u e b o n n e so m m e de
deniers, afin de m ’en povoir ayder et servir pardeçà au service de Sadiele Majesté et
m a in te n e m e n t de son h o n n e u r et réputation, com m e convient. Ce qu e tacheray de
m é rite r pour re n d re à jam ais à V. A. très h u m b le service, selon l’exigence de m on
debvoir.
P o u r fin, M onseigneur, j ’ay bien voulu ndjousté icy co m m e à cest instant viennent
nouvelles qu e V. A. auroit avec ses trouppes deffait à platle cousture le ca m p de l’e n nem y, dont suis esté m erveilleusem ent resjoy, encoires que j ’ay g ra n d e m e n t regretté
mon absence en une tant h e u re u se et m é m orab le expédition, q u e je prie à Dieu povoir
estre suivie de q u e lq u e aullre bon progrès au plus gran t service de Sadiele Majesté et
ad vancem ent de ses affaires.
P ost data. M onseigneur, pensant se rré ccsles, j ’ay eu advis com m e l’on attend icy ung
a m b assa d eu r d u roy de Pouloingne, lequel, à ce q u e l’on dit, doibt d e m a n d é à l’E m p e ­
r e u r de la p art de son maisire certaines places et villes q u ’il dit estre siennes et que la
propriété luy en appartient. Ce q u e fait à c ra indre po urro it bien susciter et ca use r une
g u e r r e e n tre lesdicts deux princes.
CXX.
PH ILIPPE
II
AU
COM TE
d ’o L I V A R È S ,
AM BASSADEUR
A
ROM E.
(Mémoires de Granvelle, t. XXXII, fol. 202.)
L is b o n n e , le 4 s e p t e m b r e J 5 8 2 .
Conde parienle, etc. A 50 de julio se os cscrivio lo que avreis visto so b re lo que
Su Santidad m e escrivio en la materia de Escocia. D espues oy a la persona qu e aqui
APPENDICE.
747
vino, y de proposito he diferido algunos dins la rcspuesta, por ver si cn este m edio
venia de parte dc Su S antidad algo q u e diesse mas color a este negocio; pero visto que
alia se dexava eon sclo aver h ec h o conmigo nquel offnjio de c u m plim ienio y qu e a vos os
lo han en c u b ie rto , pucs no aveis hecho meneion dcllo, y qu e Iras no aver consenlido que
la persona q u e alia fue la coniunicasse con nadie (lo qual deve ser la causa de q u e no
aya acudido a vos) dais a e n ie n d e r por otra parte a la dicha persona (segun se enliende
por F ra n c io ) qu e Su Santidad ha acudido gallard am ente al negocio, y q u e ya esta en mi
m a n o todo : no h e q u erid o d e lc n e rm e mas, y assi le respondo lo q u e vereys por la copia
q u e aqui se os em bia : la carla le dareys vos hablandole en la misina conform idad, enter ando a Su Santidad y cerlificandole de m i parte, que por m u c h o q u e yo m e persuado
q u e es e n esto su santo zelo, a la reduccion de toda la isla, no p u ed e exceder a mi desseo,
diziendole q u e pues nm bos conform am os en la volunlad y en el (in, conceriem os tam bien en los m edios y repartam os la o b ra e n tre nosolros, aetidiendo cada uno con lo que
liene, y al otro falta, quc es d a r Su Santidad el dincro, y e m p lea r yo las fuer^as, pues
com o por m erccd de Dios esloy aparejado y dispuesto para p oner en su servicio las que
he recibido de su m a n o ; assi p u ed e co n sid erar quien esta puesto en su lu g a rl o que en
este caso le toca, advirtiendo sobre todo que las cosas en q u e tanto va, se han de to m ar
con gran fundam ento, so pena de cm peorarlas m uc ho si se haze lo contra rio en lugar
de m e jo r a r la s ; iinalm entc justificareis mi causa pues sobran razones, y avisareys com o
os yra, inq uirie n d o tam bien a parte cl cardinal dc Como, que ha podido ser la causa en
cosa qu e el P ap a tanto ha desseado otras vezes, desla su tan g ran relirada e n lo del
din e ro , y de averse convertido en frialdad el calor que en ello an tes m o s t r a v a ; y de todo
m e avisareys.
cxx.
ANALYSE.
Il
le c harg e d ’u ne lettre p o u r le Souverain Pontife, au sujet d c l'affaire d ’Êcosse (voyez
plus h au t, page G 9 7 , la lettre du 2 juillet). Le comte, c n la re m e tta n t au Pape, l’a ss u re ra dc la
p a r t , d u Roi, que le zèle dc Sa Sain teté p o u r la propagation de la foi ca tholique d a n s ce
ro y a u m e , ne s a u ra it ê tr e plus a rd e n t q ue celui dc Sa Majesté elle-m êm e. Q u ’ainsi donc, é ta n t
p a rf a ite m e n t d ’accord s u r le fond, il ne s’agit plus q ue d’aviser au choix des m oyens, et dc se
m e t tr e à l’œ u v r e , chacun su iv an t son pouvoir, Sa Sainteté fo urn issa nt les fonds et le Roi ses
APPENDICE.
748
t r o u p e s . Le c o m t e t â c h e r a de s a v o i r d u c a r d i n a l d e C om o p o u r q u o i le P a p e se n i o n l r c si peu
a cc es sib le à In p r o p o s i t i o n d e p r e n d r e à so n c o m p t e les f ra is d e l’e n t r e p r i s e , e t p o u r q u o i ,
à la g r a n d e c h a l e u r q u ’il a v a i t m a n i f e s t é e d ’a b o r d s u r ce p o i n t, a s u c c é d é t o u t à c o u p u n e
i n d iff é r e n c e a u s s i glaciale.
CXXI.
CHARLES,
CO M TE
d ’a
REMBERG,
A
ALEXANDRE
FARNÈSE.
(A rc h iv e s d e l’a u d ie n c e , lia s se 21(i.)
A u g sb ou rg, le 7 s e p t e m b r e 1 5 82 .
D epuis m es dernières du m° du présent ne s’est o cc u rru icy aulire chose, sinon que
s’est prinse résolution au conseil des princes, tant des électeurs qu e aultres, su r les v°,
vi* et vn° articles contenuz en la proposition, assçavoir que, p our ces raisons contenues
en mesdietes d erniè re s, l’on doibt r e m e ttre les deux prem ières faisans m ention de la
ju stice et du m atricule de l’em pire, ju sq u e s à la j o u r n é e de députation q u e l’anné e
p rochaine se tiendra en la ville de Spiers. Mais au rega rd du v u ', conc ern an t la session,
q u e cela doibt estre rem is à l’E m p e r e u r p o u r en o r d o n n e r co m m e S. M. impériale
trouvera co n v e n ir; suyvant quoy l’on est p r é s e n te m e n t après p o u r faire r a p p o rt à
Sadicle Majesté de ladictc résolution s u r lesdicls trois poineiz. D e sorte que nous en
som m es à p rése n t jo u r n e lle m e n t attendans son bon plaisir et déterm in ation, sans que
l’on sçaehe si S. M. vouldra se co nform er à ladictc résolution. D e quoy ne fauldray
d ’adviser V. A., à laquelle ne puis aussi celer, co m m e le j o u r d ’hier, sont partiz d ’icy
les P rinc es É lecteurs de Mayence et T rê v es et l’èvesque de W irtz b u r g , et deux jo u rs
devant le D uc de Bavièrcs, ayans laissé la plusparl des pointz de ladictc proposition
résoluz, de m a n ière q u e l’on tient f erm em en t q u e le rccès de ceste diète se doibt pron u n ce r en peu de jo u r s ; auquel cas se p o u r ro n t tous les députez estans icy r e to u rn e r
en leurs maisons, co m m e j ’esp ère se m blabiernent faire de m on costel le pluslost que
pourray. Mais p o u r aultant qu e je suis adverly q u e au c u n s espies françoys, ce estant
en cesle ville, se seroienl vantez q u e l’on seroit aprez p our m ’aguelter en ch e m in , je
seray conslraint de r e to u r n e r par a u ltie voje, assçavoir par le païs de F r a n c q u e n '.
D ’aultre pari, M onseigneur, depuis mesdietes dernières, le Conte de Mansfelt m ’at
1 F ra n c o n ie .
APPENDICE.
749
envoyé la relation de ce qu e s’est passé end roit aucunes com paignies de gens de pied
du rég im en t du feu F ouclic r a m uiin e z au pays de L ux em b o u rg , p o u r la justifica tio n
de noz deffences. A quoy le cas s ’adon n a n t, j e n ’obm ettray (co m m e jà ay en co m m en cé)
de re n d re l’olïice q u ’il convient p o u r le m ain te n em e n t de la ju ste cause et l’h o n n e u r de
S. M. C atho lieque et V. A. en cest endroit. C e p enda nt je rega rde ra )’ de à la p r em ière
occasion d e m a n d é audience de S. M. I. po u r la supp lier q u ’elle soit servie d’o r d o n n e r
bien a le rte s à ceulx de Spiers de r e n d r e et faire m ettre les enseignes desdictes c o m ­
paignies entre les m ains dudict S r Conle de Mansfell, conform e à ce q u ’il m 'en i-scripi.
P o u r lin, M onseigneur, co m m e les capitaines de m on rég im ent m ’ont naguères adverti
que ieelluy s ’en va jo u r n e lle m e n t d im in u a n t, de sorte q u e seroit g ra n d e m e n t néces­
saire de le renforcé d’aucuns bons h o m m e s, sig na m m e nt h arq u e b o u sie rs, dont il auroit
le plus de besoing, je reto u rn e à supplier très h u m b le m e n t V. A. q u ’en conformité de
m esdictes dernières, elle soit servie d * m e m a n d e r au plustost son bon plaisir et réso­
lution s u r ce q u e luy ay escript par ieelles à l’endroil le rem plissem cnt de m ondict régi­
m e n t, laquelle atte n d a n t en dévotion je prieray au C réateur, etc.
CXXII.
POINTUS
DE
LA
FRAMER1E
A ALEXANDRE
DE
PARME.
(Archives d e l’audience, liasse 210.)
Douai, le t) septem bre J 582.
Suivant l’ord re de V. A ., nous avons esté reveir ce q u e les e nne m is ont fortifié à
Lescluze ', lcsquelz s’y sont tellem ent accomodés, q u e ne voions aultre chose q u ’il n ’y
faillie a m e n e r (p o u r les d esplacher) quelques pièces de batterie. N ous avons reco nnu
le clocher de l’église abattu et à l’endroict d ’icellui u ng ram pai t de terre m asoné de
quatorze ou quinze picls de large, fondé su r la vielle fondation du chastau audict Les­
cluze, contin u an t iceluy r a m p a i t en retirant vers le bois. Ils sont cent h o m m e s de
g u e r r e aians plusieurs croehetz, n ’y percevant des pièces de plus g ra n d e importance. Il
est bien à c ra in d re que s’il sont là longtemps, q u ’ils ne s’y fortifient de tielle sorte qu'ils
ne coultent beaucoup à les re p r e n d r e , sans les domaiges extrêm es q u ’ils font par touts
1 Léclusc, près de Cambrai.
APPENDICE.
750
les environs du lieu cl bien avant au pais de S. M. M ercredy d ern ie r, cinquiesm e jo u r
de ce mois, le S' de Ballaigny 1 fut audicl Lecluze accom paigné de com issaires et de
qu atlre cens chevaulx, s estant retiré incontinent à Cam bray sans y do rm ir. Il y fist
ac liem in er p lusieurs m â ch o n s et ca rp en tie rs et u n e cherette chergé de h arq uebo uzes
et d ’aultres uslensilles de g u e rre , y aianl faict pareillem ent venir des vivres. Le lundy
au pa ravant, troisiesme de ce dict mois, l’on ast veu audicl chasteau de lécluze sept attellées de mâchons besonnians et plusieurs ca rp en lie rs s’accom m odans (ant po u r l’infan­
terie q u e la cavallerie. Toulesfois il se voict et dict q u ’ils font hors du chasteau des
parapetlcs d e terre, meslées avecque de la paillie en p lusieurs lieux au regard du costé
de Douay. Le lieu est fort de lui meism es p o u r estre ecluzé et fort à passer, estant le
vivier au long de la chausèe et chasteau.
CXXIII.
«
COPIE
d ’u n e
lettre
du
se c r é t a ir e
d in n e u d v il l e
a
l ’a g e n t
b l a t ie r .
»
(A rchive s de l'audience , liasse 216.)
Saint-Maur-des-Fossés, le 13 septembre 1582.
Mons', Les E spaignols de pardelà n’a u r o n t failly à faire feux de jo y e de la victoire
q u ’ils p u b lie n t avoir gaigné contre nostre a r m é e de m e r, non plus qu e l’a dict de
Castillo 3. Ils se vantent enfin d ’avoir faict m o r ir Monsr de Strossy et certain n o m b r e de
gentilzhom es q u ’ils avionl prins prisoniers. C’est un tesm oignage de leur c ru a u té quy
le u r eoustera q u e lq u e j o u r bien c h e r, sy Dieu plaisl; car lant s’en fault q u e cela nous
intim ide, q u ’il n ’y al celuy à q uy le courage n ’en a u g m e n te d ’u n e brasse cl n ’atl trésb o n n e volonté d ’en c e r e h e r la revanche. Voiés le u r escrit : ils confirm ent avoir perdu
près de viu' h o m m e s ; et toutefois a p p e r t par iceux q u ’il n ’y a eu qu e trois ou quatre
de noz navires quy aient ae roché et com batu. J e suis p lus desplaisant de la lâcheté des
au cuns q u e de tout le reste. Toutefois sy la nouvelle q u e n ous avons receue ce matin
est véritable, je le u r p a rd o n n e ra )’ ; car est arrivé un gentilhom e de Bretaine quy nous at
dit estre arrivés à H auvre un navire quy al d eschargé un capitaine quy vient trouver
* Balagny, bâtard de I'évéquc de Valcncc, au service d u duc d ’Anjou. Voyez
* Jean del Castillo. Voyez d e Tuou, t. VIII, p. 584.
de
Tnou, t. VI, p. 448.
751
APPENDICE.
la R e in e m è re du Roy p our l’a v e n ir q u e le reste de noslrc arm é e s’cslant rallié avec
dix navires frais q uy p artirent de la Rochelle, il y at q u e lq u e tans, avoir d e re c h e f com batu, et q uy plus est deffait celle d ’iispaigne. Sy eeste nouvelle nous arrive, vous en
serés in continent averly, et ren d ro n t le change à Mess'1’ les Castilans en m atière de
pareille joye. Dieu veuille qu e nous en soions en peine bientost. A utre chose : M onsr
B ru la rd 1 sera iey dem ain ou sarnedv, à quy doresnavanl vous adresserés vos lettres.
C e p e n d a n t aim és moy lousiour.
CXXI V.
JEAN
VAN MAELCOTE
A ALEXANDRE
FARNÈSE.
(Archives de l’audience, liasse 216.)
Louvain, le 18 septembre 1S82.
Ne voulans à eeste op po rtu n ité faillir de d o n n e r part à V. A. du succès des affaires
de la ville de Liere, sera eeste po u r avant tout à Icelle V. A. a d v e n ir que, q u a n t aux
rançons et pilliages y faietz et ad venuz par les soldalz s’ayans trouvé à la prise de ladiete
ville, atten d u q u ’y som m es arrivez quasy u n g mois aprè s ladiete prise, n ’y avons peu
m e ttre (selon aussy avons advisé à V. A. par noz précéden tes) au ltre o rd re , que celuy
q uy jà y avoit esté mis par le capitaine Alaltheo Corvini, avant nostre arrivée, n ’ayans
toutesfoiz failly de nous y em ployer. D epuis toutes les fois q u ’en avons esté requis et
d'occasion s’y est add onnée, ayans c e p enda nt par les com m is au m agistrat de ladiete
ville ou le u rs subdé légue z faict faire en que ste par les q u artiers d’icelle, su r ce q u e polroient im p o rte r lesdictes rançons e td o m m a ig e s desdicts pilliaiges, et trouvé qu e au moings
ce qu y en est venu à leur notice et cognoissance m onte à la so m m e d ’environ cent
mille florins, plus ou moings. P a r où et que s u r ce plus de la troisiesme partye des m a i­
sons de ladiete ville est déserte et a b a n d o n n é e et sans estre habitée, d e m e u r e icelle ville
tota lle m e n t désolée et appauvrye, n ’ayant m esm es en soy ja m ais esté par trop riche ny
o p ule nte; dont considérée l’im portance de la place et qu e (selon ju sq u e s ores avons peu
cognoistre) le p euple y est gén é rale m en t aultant ou plus ad o n n é à la religion catholicque
et a ym ant sin c è re m e n t le nom et party de S. M., q u e d ’au ltre au lc u n e ville des réduicles
ou réconciliées, ne pouvons sinon très h u m b le m e n t p rier à V. A. d ’avoir Testât d ’icelle
ville p our r e c o m m a n d e r , et en tre aullres faire d é c h a r g e r et ex im er les habitans de la
1 Pierre Brulart, secrétaire d ’Élat.
752
APPENDICE.
m c sm e des despens et services des soldat/, de la g uernison présente, ainsy q u ’il a pieu à
Icelle de faire de eeulx de la p ré c é d e n te ; sans quoy y at apparence que ladiete ville ne
polra lo nguem ent subsister.
El co m m e ne d oublons q u e, p o u r l’u ltérieure conservation d ’ieelle ville, V. A. ne
soit d'intention, selon la c o m m u n e façon de faire, en esparg nant la m ultitu d e , eslargir
ausdiels hahilans q u elq u e p ardon et grâce de leur laulte passée, et rem e ttre ladiete ville
en u ng corps et estât s e u r et stable, n ’avons aussy peu o bm etlre de par la présente
en sam ble adviser à V. A., q u ’à très h u m b le correction d ’iccllc, nous sam ble q u e ledict
p ardo n se polroit faire s u r le pied de celuy quy at esté oitroyé à ceulx de Maestrichl et
Breda, tant endroiel le corps, entrées et dom a in es et aussy jud icatu re ordinaire de
ladiele ville, co m m e (’usance des costumes et privilèges, desquelles n ’avons ju sq u e s
ores en ten d u y avoir auleuncs préjudiciables à la bailleu r et souveraineté de S. M-, en
d éc la ra n t s e m b la b le m c n t po u r confisquées (ouïes telles debtes que eeulx de ladiele ville
polroienl p r é te n d re d ’ieelle S. M., soit à cause des prestz par culx par cy devant faietz à
le u rs giicrnisons, quy, selon q u ’avons esté informez, p eu v e n t excéder la som m e de vingt
mille florins, soit à q u e lq u e a u ltre occasion ou prétente, s u r ce aussy exceptant de
ladiete grâce les personnes par noz inform ations trouvées es Ire les principaulx a u teu rs
ei fauteurs de la rebellion d ’illecq, desquelz s’envoyent les noms avecq leurs quolitez
au billet ey enclos.
C om m e aussy s ’envoy ent à V. A. en u ng aultre billet y annexé lesdicis nom s de ceulx
q u ’avons trouvé estre les plus idoines et qualifiez po u r servir à l’année prése nte au
m agistral de ladiete ville, dont se debvront choisir seullem enl sept, n ’ayant jam ais
au pa rav an t ladiete ville eu d 'ordinaire q u e sepl eschevins, desquelz le p re m ie r sert de
bourgm eistre.
Q u an t au su rp lu s, M onseigneur, y avons jà à tout d o n n é le meilleur o rd re que nous
a eslé possible, en ayans e n tre aultres faict red resse r les esgliscs et surtout la grande
et parochialle, el induicl lesdicis chanoines et prcblrcs (quy y sonl réciprocquem ent
cneoires en n o m b r e de vingt) à y faire le service divin et ch a n te r les heures aceouslum ées, en ayans aussy faict faire le se rm e n t aux saiges femmes de ann o n c er incontinent
au c u r é les créatures à la naissance desquelles elles auron t assistées; et pareillem ent
adm onesté les m aistre d ’eseolles d e bien instruire leurs disciples en la craincte de Dieu
cl respect de leurs su p é rie u rs, et tonie a u ltre bo nne et lionnesle discipline, dont et de.
plusieu rs aultres particuliers dcbvoirs ( q u ’o bm elto ns d ’icy reférer pour éviter prolixité)
espéro ns debxoir enssuyvre tout adva nce m e nt au bien publicq de ladiele ville, à la
destruction des maulvaiscs doctrines et exem ples y laissez par les h érélicques el
rebelles. S u r quoy prians Irès h u m b le m e n t V. A. vouloir c o m m a n d e r de faire au p lu s ­
tost possible d espeseher ledict pardon et grâce, et rem e ttre ladiete ville audicl estai
ferm e et stable, ete.
733
APPENDICE.
cxxv.
P H IL IP PE
d ’ e GMONT
A ALEXANDRE
FAHNÉSE.
(Archives de l’aud ien ce, liasse 216.)
Gand, le 20 scplcmbre 1582.
J e sçay com bien V. E. a peu cslre c n n u 'é c par l’im porlunilé de m es lettres et la
soltcilatiou ordin aire de m es omys. Cela est cause q u e je n ’ay envoyé si souvent vers
Elle, com m e je l’eusse bien désiré ; et le sentim ent de m on affection m e convioit à ce; et
n’eusse encor prins ceste hardiesse, n’eust eslé l’occasion qui m ’en est donnée, et pour
r e m o n stre r à V. E. si elle n ’a pitié de moi, je m e voy plus m isérable que les m iséra­
bles mesm es, et réd u it à passer la reste de mes jo u rs en une perpétuelle p r iso n ; d ’a u ­
tant qu e M essr' de ceste ville de G and ont consonly (d e l’ndvis de Monsieur le D uc
d ’A njou, frère du Boy de F ra n c e ) q u e j ’ny eslé rnis entre les mains du Sr de T h elig n y ,
avec entière puissance de m e tra n sp o rte r et dispose]- de moy com m e bon 1uy se m b le ra ,
po u r la seurelé et av ancem ent de la délivrance de Monsr de La Noue, son père, d uquel je
suis priso n n ie r ; et p our c o m m a n c e r d ’en p re n d r e la possession, il m ’a d onn é des soldalz
des siens p o u r ma garde, a ttend a nt q u ’il ave eu advis de Madame de La Noue, sa m è re ,
du lieu où je doy estre m e n é au party d'icy .Ce qu e luy m esm es m ’a déclaré, et dict qu e
moy, ni le b aron de Selles, ne sortirons ja m ais de ses mains, qu e son p ère ne sorte
aussy. Puis q u e ainsy est q u e le seul et unicq moyen de ma liberté dép e n d de celle du
S r de La Noue, et qu e toutes les au ltres po ursuites q u 'o n pourroit faire, s’est en vain et
perd re aillant, de temps d ’ailleurs de d e m e u r e r en ceste résolution p rem ière de vou­
loir exclure lcdict S r de La N o u e de tous escbanges, ainsy que l'on a fait ju s q u e s icy,
s'est m 'en priv er moy m e s m e e t m e faire com pagnon de son m a lh e u r. Voylà pourquov,
M onseigneur, je supplie bien h u m b le m e n t V. E. d ’y voulloir e n te n d re el avoir pluslost
esgard au bon debvoir que j'ay fait, en m ’em ployant fidellcment pour le service de mon
Koy, à la conservation de son estât en ses Pays-Bas, avec hazard et péril de ma vie cl
perle de tous mes biens ( q u ’à la personne du S r de La N ou e) ny à quelcon que aullre
particulière considération ; a u l ir c m e n t j ’en prévoy ma r u y n e estre toute prochaine, sans
espérance d ’aucu n salut, n ’esloit la confiance qu e j ’ay en D ieu cl en la bonté de V. E.,
si charitable el pleine de piété, que n e d oub le point q u e vous m e tirez bien losl hors de
ceste prison (où je suis trente mois passez). S. M. l’a u r a tous jo u rs p our très agréab le,
et trouvera bon q u ’aiez fait servir le pouvoir q u ’Elle vous a donné à r e n d r e ce captif en
T
ome
IX .
93
APPENDICE.
la jo u is s a n c e de sa p rem ière liberté, l’un de ses plus lidelles, très obéyssant et très
h u m b le vassal, sujet et serv iteur q u ’elle a y t e n ses P ays-B as; nonobstant les poursuites
qu e se font p a r deçà et po u r m on asscurancc plus g ran d e , j ’ny aussy supplier bien
h u m b le m e n t V. E. q u e je sois conserve et m a inte nu au droict q u ’il a pieu à S. M. me
d o n n e r s u r le viconle de T h u r a in c en vostre faveur et recom m endation, ainsy qu e ma
fem m e m e l’at cy devant escrit, et ne p erm e ctre qu'il eschange ou sorte pour aultre
q u e pour moy. E n quoy je m e senliray infinim ent obligé à V. E., p o ur luy en faire très
h u m b le service; et s u r ce q u e le Sr de T helig n y m ’a dict que son père est mal traicté a
m on occasion, si V. E. désire qu e je le soy bien, je la supplie bien h u m b le m e n t trouver
bon qui le soit de m esm e, et le m a n d e r à cculx qui l’o n t en charge. Car quan t il sera
mal traicté, je ne le seray pas mieux ; au contraire m a condition en sera em p irer,
m esm es 5 eeste h e u r e que je suis en la puissance des siens.
CXXVI.
MAXIMILIEN
VILAIN
DE
GAND
A ALEXANDRE
FARNÈSE.
(Archives (le l'audience, liasse 21 li.)
H a l c w y n , le 2 0 se p t e m b r e 1582.
J e n ’a y vollu laisser d ’adveriyr V. A. co m m e hier, vers le m idy, après quelques
coups d 'a n ille rie , nous prism es le p o n t e t corps de garde de l’ennem y, et quelques soldalz nosires passarent oussy vers la Mote, et à peu de deffence y e n t r a r e n t; mais la
trouvan t si fort ouverte du eostel de la ville, l’ab a n d o n n è re n t, sans attendre les ouvriers,
quy estiont despesehés p o u r y bcsongner. De sorte q u e l'ennem y y rentrast incontinent.
Et ayanlz esté toute la nuyet au pont p o u r faire debvoir de la re p r e n d r e , après avoir
recogneu les passaiges et les diflicultez de la povoir foncer, sans grande perte d ’h om m es
et liazai l, les lieuxienans coronnelz et capitaines ne irouvarent conseillable de l’exécuter
de nuyci. Q uy est cause q u ’avons laict trene hise r et fortifier le pont pour g ard e r le passaige, tant q u ’ayons ladicte M ole; quoy laict, m e sam hleroil bon de r u y n e r à plat l’urig
et l’au ltre p ou r excuser si g ran d e garde, de tant plus q u e je voy les chiefz assez froids
d ’e m p re n d re et le n o m b re des soldats de service fort petit. Et com m e à raison du
p a r le m e n t du régim ent du Conte d ’A re m b e rg h c , ayant recheti le prest et d e m e u r é des
a u ltre s reginiens wallons qui debviont partyr, ceulx des Estatz de Lille ont différé de
755
APPENDICE.
l'aire le prcst, il n ’csi plus possible contenir les W a llo n s au quartier, m ’ayant les capi­
taines o u v erte m ent déclairé q u e, si e nde dens ce soir, l’on ne fu rn y t q u e lq u e argent,
q u e tous leurs soldatz se d é b a n d e ro n t et se m ectront au pillaige; ce qui nous poulroil
causer grand inconvénient et q u e lq u e affronte. Parq uoy je supplie très h u m b le m e n t
V. A. d ’advertyr de son intention et d o n n e r o rd re aulx Eslaiz d u d ic t Lille des régim e n s qui auront à d e m e u r e r et rccepvoir prest, parce q u ’ils s’excusent ne povoir satis­
faire à tant de régim ens et si mal furnys, q u ’en plusieurs la d e m a n d e du traictem ent
des officiers excède celui des soldatz, et voy des compaigiiies aller en gard e avecque xxx
et xxxiin ho m m es, où toutesfois ils se font d o n n e r prest pour 7 0 et 80.
E t p o ur ce qu e so m m e s en divers advys p o ur tenir le pont ou le r o m p r e du tout et
r u y n e r le corps de garde, je su pplie V. A. envoyer q u elq u ’u ng ichy, p o u r visiter le tout
et luy faire r a p p o rt p our en o rd o n n er.
CXXVII.
CHARLES,
COMTE
ü ’ a REMBERG,
A ALEXANDRE
FARNÈSE.
(Archives de l'audience, liasse 210.)
Augsbourg, le 21 septem bre 1582.
C om m e le Sr Marquiz de S a in c te - F lo r, présent porteur, m ’a dit d ebvoir aller trou ver
V. A. pardelà, je lui ay bien voulu d o n n e r toute l’adresse q u ’il m ’a esté possible p our
son seur passaige, et à cest effect l’assister et acco m m oder de m on c o u rrie r qui, pour
avoir praticqué ce pays par p luisieurs années, ne faiz double y pou rra a m m e n e r et
co nduire ledict S eig n e u r Marquiz sans au c u n e fortune. P a r où ayant si bonne c o m m o ­
dité d ’escriprc à V . A., j e n’ai voulu laisser escouler icelle saus lui faire part de la
présente, et jo in te m e n l luy dire q u e , le j o u r d ’hier au m alin, a esté pro n u n cé e, en la
présence de l’E m p e r e u r et a m b assa d eu rs des S eigneurs E lecteurs et Princes d’em pire, le
rccès de cesle diète en conformité des résolutions, do n t de temps à au ltre a esté envoyée
copie à V. A.; encoires qu e l’on p ré su m e q u e les villes im périales en doibvent faire
q u e lq u e protestation. D e sorte q u e ladicle diète se lient pour m a in te n a n t du tout finie,
et qu e tous lesdicts am bassadeurs font estât de se r e tire r au plustost, ch acu n vers sa
m aison. En conformité de quoy et que la principalle charge de m on instruction est p r é ­
se n tem en t aussi achevée, je m e délibère sem b la b lem e n t de partir d ’icy si lost q u e pour-
APPENDICE.
756
ray avoir la depeschc el expédition d u fait de la restitution des enseignes des quatre
com paignies du feu F o u tlie r et de la généralité des postes pardeçà, que j ’espère sera de
brief el conform e à noslre attente, d'aullarit q u ’ayanl de reehief le jo u r d ’hier parlé aux
com m issaires, ausquelz la cognoissance d u d ic l Caicl de la généralité des postes est com ­
mise, j ’ay bien au llanl r e m a re q u é q u e (selon que j ’ay escripi par m es précédentes à
V. A .) en accom plissant par L eonardo de Tassis ce q u ’il présente par le m ém orial q u ’il
m ’a m is e n tre m ains, il y a bonne apparence que la confirmation de ladicle généralité
p a r luy p r éte n d u e luy doibvc eslre ottrovée, donl en tout év énem en t attendra)’ et a p p o r ­
tera) avec moy la résolution, co m m e aussi endroit la restitution desdiets enseignes,
lesquelles ceulx de Spiers ont e n t o ile s eu garde, et s u r quoy, p o ur les em pesc hem c ns,
ne s’est encoires riens négocié ny o r d o n n é ; ains l’on m ’a d o n n é asseurance q u e l’on en
doibve traitter el réso uldre en peu de jo urs. Et p our aullanl que, pour les raisons que
nagaires j ’ay escripl à V. A., il ne m e scroit conseillable de re to u rn e r par la droite ou
m e sm e voye q u e suis venu, j ’ay résolu de tordre ung petit, et par ceste occasion aller
visiter aucun s princes vers lesquels s’adonnera mon chem in, p o u r faire vers eulx aucuns
bons offices à (ad v a n c e m e n t du service de S. M. el m e ille u r progrès de ses affaires.
P o st date. L’am b assa d eu r de Pouloingne, dont ay louché par mes précédentes, est
a r r i v é ; ains n ’a encoires eu audience de l’E m p e rc u r.
CXXVIII.
PHIL1PPF.
II
Al!
COMTE
D’OLIVARES.
(Mtmoircs de Granvelle, t. XXXII, fol. 210 et 220.)
Lisbonnc, Ic 26 septcm bre 0 )82 .
Conde pariente, del nueslro consejo, y nuesiro cm b axador; A los 4 deste se os
escrivio lo qi:e se olfrezcia en la materia de Escocia con carta min para Su Santidad y
o rd en de lo q u e le aviades de dezir; despues ha llegado la nueva de la d< sgraciada p ris­
sion, de aquel Key y el aprielo en q u e quedava cl D u q u e de Lenox en c errad o en tin
caslillo y eercado de sus enemigos, cosa eicrlo que m e ha lastimado por lo q u e difliculia las plalicas de la reduccion de aquello, que tan b uenas esperancas dava de b u rn
su c ce so ; y tengo por cierlo que lo m ism o avra seniido Su Sanlidad no menos por lo
q u e toca a Inglaterra (a q u e y al bien de toda la isla avia de servir de puerta lo de
APPENDICE.
757
Escocia) qu e por lo de la m ism a E sc o c ia ,m a s pucs csto no lo rcmedin, ya quc con este
mal successo se avra allerado alia tanlo y m u d a d o cl eslado dc las cosas, pues fa I (a la
via de las a n n a s con aver fallndo la parte q u c podia d a r entrada y liazer cuerpo con las
qite de aca fuessen en favor dc la fe catholica ro m an a , conviene a c udir a olros medios y
no d es am p n rar lan sanla obra.
P o r uno de los principales para alcnlar y a n im a r los catholicos de Juglalerra y para
liazer en nquel reyno gente dc nucvo para Dios, torne yo los dias passados pro p o n cr a
S u Santidad q u e liiziesse dos ea rdenales Ingleses, sabiendo del fmeto q u c seria (encr
ellos algunas personas ecclesiaslicns de su nacion consliluydas en esta d ignidad; y assi
o rd e n e al abbad Brezeno muclio ha le pidiesse dc mi parte q u e nom brasse al doctor
S a n d e ro , qu c poco dcspues m u r io en Irlanda, y tam bicn al doctor Alano, rector del*
sem inario dc Ingleses, qu e solia es tar en Douay y agora cn R eim s, oflrezciendo dc ayudarles yo con parte del suslcnto necessario, (|iie c n trc Su Santidad y mi fncilmente les
podiam os proveer, q uan d o no lo hiziesscn dc suyo los mismos catholicos Ingleses, ro m o
tam bien lo olTrezcian; liizo Brezeno el ollicio, com o os podrcis in fo rm ar del, y au n q u e
dixo Su Santidad q u e lo m ira ria y resp o n d e ria, com o nunca d espues lo ha heeho ni
tornado resolution, estavase assi el negocio; pero agora no es cosa m as necessaria que
aprelalle, y <|ue el dicho G uillerm o Alano sea cardenal : de sus Ictras y mticha virtud
deve estar Su Santidad inform ado; yo lo estoy de q u c es digno subjeeto, y de que
siendo cardinal podria escrivir y tratar con m u c h a auctoridad cn algunas cosas con los
eonsejeros tlela R eyna, q u e essos y otros principales del reyno se ahririnn m as con el,
qu e toda la nobleza catholica em biaria a criar sus hijos en su casa, q u e se u n iria n los
catholicos y dexarian gov ernar del a un m ism o fin d ondc agora cada un o tira por su
parte; que Su Santidad y yo lerniam os por su m ano m as cicrtas y verdadcras relaciones
de las personas y negocios de p o r alia y su fu n dam e nto, y que finalmente seria la cosa
m as a proposito para la conversion de aquella gente. Vos lo dircys a Su Santidad y
aprelad por el bien de la Iglesia cn q u e lo liaga y lucgo sin dilacion, pues vec qu e a mi
no me va otro interes, y q u c el no p ucde einp lcar m ejor la dignidad q u e a este hond)re
dierc, y la ayuda quc se hara de su parte para sustensarse en aquel grado : y si
(lo qu c no puedo c re e r) el no sc q u e r e r obligar el Papa a ay udarse de su parle, lo
uviesse de ser para estorba r este capelo, no por esso se ha de dexar de haz er este servicio a Dios, au n q u e venga a mi toda la carga, mas por agora no os dexeis e n te n d e r en
ning una m a n era qu e yo m e co nlentar^ desto, por q u e alia sc descargarian luego, sino
q u e por lo menos parlam os la ayuda, y a u n csto Su Santidad no lo devria p erm itir en
cosa lan propria suya, sino poner lo todo el o la m ayor parle, y assi lo aveis de procu r a r com o cn cosa que lanto va, y avisareis lo q u e se hiziere.
758
APPENDICE.
CXXV11I.
ANALYSE.
La n o u v e lle d e l 'e m p r i s o n n e m e n t d u roi d ’Écossc et d e l 'e x t r é m i t é à l a q u e lle se t r o u v e
r é d u i t le Duc d e L en o x , o b lig é d e s ' e n f e r m e r d a n s u n e c ita d e lle o ù il e st e n t o u r é d ’e n n e m i s ,
d é c o n c e r t e t o u s les p r o j e t s q u e l’o n a v a i t f o r m é s p o u r r a m e n e r le p e u p l e d e c e tte île d a n s le
g i r o n d e l ’É glise c a t h o l iq u e , p r o j e t s q u i s’é t a i e n t a n n o n c é s d ’a b o r d so u s les p l u s h e u r e u x
a u sp ice s. Le S o u v e r a i n P o n t i f e n ’e n s e r a p a s m o i n s affligé, t a n t p o u r l’Éeosse e ll e - m ê m e q u e
p o u r l’A n g l e t e r r e , d o n t la c o n q u ê t e d e v a i t ê t r e facilitée p l u s t a r d p a r l ’e x p é d i t io n d ’Écosse
q u e l ’on p r é p a r a i t .
La voie d e s a r m e s é t a n t d e v e n u e m a i n t e n a n t i m p r a t i c a b l e , il fa u t a v is e r à d ’a u t r e s m o y e n s .
L’u n d e s p lu s p u i s s a n t s u r l’c s p r i t s d e s C a th o liq u e s a n g la i s s e r a i t d e n o m m e r d e u x c a r d i n a u x
d e c e l t e n a ti o n . D a n s u n e telle p e n s é e , P h i l i p p e a v a i t dé jà d e p u i s q u e l q u e t e m p s d o n n é
o r d r e à l’a b b é U e r z c n o d e s o llic ite r a u p r è s d e Sa S a i n t e t é la p r o m o t i o n d u d o c t e u r S a n d e r ,
m o n d e p u i s e n I r l a n d e , e t celle d u d o c t e u r G u i l la u m e Allait, r e c t e u r d u s é m i n a i r e a n g la is
é ta b li d ’a b o r d à D o u a i, p u i s à R e im s , p r o p o s a n t a u P o n t i f e d e c o n c o u r i r a v e c lui, p a r un
s e c o u r s e n a r g e n t , au s o u t i e n d e l e u r n o u v e ll e d i g n it é , d a n s le cas o ù les C a th o l i q u e s a n g la is
n e p e r s i s t e r a i e n t pa s d a n s l’o ffre q u ’ils a v a i e n t d ’a b o r d faite d e se c h a r g e r e u x - m ê m e s d e c e tte
d é p e n s e . Sa S a i n t e t é , q u i a v a i t p r o m i s d a n s le t e m p s d ’y a v is e r , s e m b le a v o i r p e r d u l’affaire
d e v u e , e t n é a n m o i n s il c o n v i e n d r a i t d e la p r e s s e r p l u s a c t i v e m e n t q u e j a m a is . Le d o c t e u r
Allai), d i g n e s o u s t o u s les r a p p o r t s d u t i t r e sollicité p o u r lui, s e r a i t e n é t a t d e t r a i t e r avec
b e a u c o u p d e p o ids e t d ’a u t o r i t é , u n e foule d e choses a v e c les c o n s e il l e rs d e la r e i n e ( d ’A n g l e ­
t e r r e ? ) , e t les p r i n c i p a u x d u r o y a u m e s’o u v r i r a i c n l f a c i le m e n t à lui. La n o b le s s e c a t h o l iq u e
lui c o n f ie r a i t l ’é d u c a t i o n d e scs e n f a n t s , et il s e r a i t le c e n t r e a u q u e l se r a l l i e r a i e n t t o u s c e u x
q u i, t e n d a n t v e r s u n b u t c o m m u n , n e d i f f è r e n t q u e d a n s le ch o ix d e s m o y e n s . Le P a p e e t le
r o i d 'E s p a g n e o b t i e n d r a i e n t p a r so n e n t r e m i s e d e s i n f o r m a t i o n s au ssi s u r e s q u e p ré c is e s s u r
l ’é ta t d e s a f fa ir e s d u r o y a u m e ; e n u n m o t , ce s e r a i t la voie d e c o n v e r s i o n la plu s efficace s u r
l ’e s p r i t des Anglais.
E n c o n s é q u e n c e , le c o m t e d 'O l i v a r è s e s t c h a r g é d e r a p p e l e r ce p o i n t i m p o r t a n t a u S o u v e ­
ra in P o n t i f e , l ’e n g a g e a n t à le c o n c l u r e s a n s r e t a r d . D a n s le cas o ù Sa S a i n t e t é r e f u s e r a i t d e
f o u r n i r , d e c o n c e r t a v ec le Roi, la p e n s i o n d u n o u v e a u c a r d i n a l , P h i l i p p e la p r e n d e n t i è r e ­
m e n t à sa c h a r g e ; m ais il n e f a u d ra le d é c l a r e r q u 'à la d e r n i è r e e x t r é m i t é , e t d a n s le cas
s e u l e m e n t o ù ce r e f u s d u P a p e c o m p r o m e t t r a i t le succès d e l’affa ire : c a r si, d è s le p r e m i e r
a b o r d les i n t e n t i o n s d u Roi é t a i e n t c o n n u e s , o n ne m a n q u e r a i t p a s de le p r e n d r e a u m o t et
de se d é c h a r g e r s u r lui d e t o u t e la d é p e n s e .
7d 9
APPENDICE.
CXXI X.
AL EXANDRE
FARNÈSE
ET
AUX
AU X
CONSEILS DE
LIEUTENANT
ET
GUELDRE,
CHEF-HOMMES
D’OVERYSSEL
DE
ET
DE
FRISE
GRONINGUE.
(Archives d e l’aud ien ce, liasse 210.)
Près de Mcnin, le 26 septem bre 1882.
Lieve b e s u n d e r e , Alsoe de C o n in ck , onsen g e n a d ig h e n H eere, ons geadverteri heeft
van de victorie, die w elcke G odt Z. M. beeft willen verleenen je g b e n s de viole ende
a rm a d e van Don A n th o n io in d e eylanden van A corren, o n d e r den bevele en d e eondnyte van den m a rc gra ve van den Heyligen Cruyee, den w elcken verirocken wezende,
den xe ju ly leslleden, u uyte hav e n e van L ysbonen m e t een groote en d e m ächtige
a r m a d e , die welcke Z.
M. ald a e r
toltet secours ende d e r voorscreven eylanden
h a d d e doen loerusten e n d e gere etm a k en , is den xxn° des selven in ’i gesiclite van
de a r m a d e
des voirscreven D on
alsdan v ee lde rb a nde
A n ihonio gea rriv e eri, je g b e n s den welcken van
sc h e rm u tsc h e lin g e n sieh begonsten voor
te
n em en
ende
le
g eb ru y c k en , nyettem yn van e le e n e r im p orte ntië n, toi dinxdacli xxvi” d er voirscreven
m a e n t ju ly , op welcken dach dese twee a r m a d e n van beeden zyden, wel çeordinee rt en d e g ed e lib e re c rt wesende, zyn legen m aleanderen g e c o m m e n ; en d e naedijen
den slach vy(F u re n lanek g e d u e rt hadde, helfet den A lm ogenden God belieft dat de
vlote e n d e a r m a d e van de vyanden gantz g ebro ke n en d e op de vluelil geslell is
gew cesl, een grool getal van h u n n e scbepen eensdeels in d en g ro n d t gescbolen, eensdeels v erb ran t ende die reste, zo bier zoo daer, verlooren en d e verlarn ; zoodat ten
lesten die victorie aen Z. M. gebleven is, m e t zeer w eynich verlyess van voleke : w anter
in alles van onse r zyde over de n° xxv nyet gebleven en zvn, d ae r te r eonirarien van des
vyandls zyde bet verlies van voleke ende blo etslu rlin ge zeer groot is gew eest, w esende
a ld a e r dootgebleven den oversten capiteyn van ’l try e c h sv o lc k , g e n a e m p t den beer
van B eaum ont, m et veel a n d e re n hoeffden en de capiteynen, m a er Don A n th o n io h ad d e
h e m des avents te vooren albereyts m et tw ee scb ep e n verirocken. O n d e r den gh ee n en
zo gefangen zy gew eest w aren P hilip s Strossi, gen erael vati de arm a d e van den vyanl,
en de ee nen grave gen a em p t Vuvioso, die welcke alle bede d u e r de groote q u elsu re n ,
zo zylieden in den schlach ontfanghen hadden , lerstont slorven, behalven den welcken
760
APPENDICE.
noch gcfanglicn zyn xxv trcflycke edel persoonen van liiel en d e naein, m e t noch 1.11
a n d e r e n cdelluydcn ende ni° xm a n d e r e , zoo S o l d a t e n als boolsgesellen, die welcke alle
t e saemen (na den
maclc den voirsereven Marcgravc van den Ile jlig e n Cruylz dcur
d en a u d ite u r general van den leglier liiinlieden proees l i a d d c doen m a k e n ; ende bevind e n d e d al zyiicden je g h e n s den goeden peyse, \ r e d e ende cendrachticheyl dier is tiissclien Z. M. ende den C oninek van Y'ranckeryck, zy in faveur van den voornom den Don
A nlhonio, als zeeroovers nuyt F ra n ek c ry c k verlroeken w aeren, om de zee le seliuynien
en d e rooven, e n d e Z. M. zyne eylanden all'tc w innen en d e onihouden, (ghclix zy atbereets beghonst liadden le doen in S""-!>1 icliieIs evlandt) z j n alle de voornonule gefan­
genen by den gem elten Marcgravc van den lle y lig e n Crnyse verclaori gcwecsl p c ilu r balenrs van de glienieene r u s l c en d e welfacrt, e n d e vyanden van de voorscreven twee
croonen ende lauieiirs ende aenliangers vnn de rcb ellen , en d e voor zu Icke gecondem pn ee rl en d e geexectiteert geweesl, le weicn : d ’e d e lluyde n m ellen sw eerde en d e d ’anderen mellen eooi'de, tot exenipel van de a n d e re n . E n d e want van eene zo g r o o l e ende
wiclilighe viciorie, als ooek van alle a n d e re dingen m e cr als billich is Z u i e r G odlycker
G o ed e rih iercn h e ) t le loveri en d e danckcn mit de moeiige beden dat dcrselver believe
Z. C. JVI. zaken e n d e affeyren alnoeli van daglie le daglie lanex zoo m e e r le voorderen
en d e p ro sp e rc rc n , beb b e n wy nyet willen ondcrlaeien u dcslialver in eorte le verstendigen, ende d ae r nellens te versoeken, ende nyellem yn van w eghen Z. M. o rd onneren
dat gliy binnen nlzulekon corten daglien, als ’t u goelduneken sal, will doen doen en
liouden solem pnele en d e gencraele processien, o m in c d rag cn d c liet Ileyligb Hoocliwcrdigli S acra m en t des auiaers I n n n e n alle de sieden ende wyken van lande ende
fTursidom G elrc ende g rae d sch a p Zulplien, dair des gcvuchlychen geseliien mach ende
gliy vinden zull le bebooren om (gheliek g c s c jl) Godt Almaelilich \ a n alles le looven
e n d e d a n c k c n , ende voorls le bidden d a l Hy zyne oogen van berm hcrlich eyt op ons
w i l l slaen end e ons voirslaen ende b ese h e rm e n , opdal zynen heyligen godlyehen dienst
ende die aflairen van Z. M. van daglie le d a g l i e lanex zoo m e e r moegen goeden voorlganek ende prosperiteyt beb b e n .
761
APPENDICE.
cxxx.
ALEXANDRE
FARNÈSE
AU
BARON
SFONDRATO
’.
(Archives Farnésiennes à Naples, fascicule 16G0.)
Messine, le 5 0 s e p t e m b r e 1 5 8 2 .
.......... Q u an to al p a r lic o la rd i quel Salzedo et di quelle invention) c h e i l S ig n o r D uca
di Savoia ha dato parte a V ostra Signoria in proposito délia passata di Délivré 2 a B ruges
non ho che d ire, senon assicurarla, che tuito quello ehe hanno publieato per libretti, et
in altra form a toccante alla persona mia è niera falsita, et se Salzedo ha detto o per forza,
et con i pugniaii alla gola, è corne gli è parso, quello che h an n o voluto, non n e ho colpa
a l c u n a .n e ci posso r e m e d ia r e ni ovviare, che non cavino simili e peggiori inventioni, di
ehe non ci dovem o m aravigliare, non m a n ca n d o loro ministri atti a simili galanterie, et
potendosi cre d ere, che lo fanno a più fini, e tutti perversi et poco app ro priati al servitio
di Sua Maestà. Basta c h e do a Vostra Signoria la Cede mia da cavaliero c h e puô con
liela faccia, d ir dove bisogniera, che quello che prelendo no a p p u n ta r m i, è solennissim a
bugia, o niera falsità.
CXXX.
TRADUCTION.
Au r e g a r d d e l’a f fa ir e d e S a le è d e et d e s i n v e n t i o n s d o n t le S e i g n e u r D u c de S a v o ie a fait
p a r t à V o t r e S e i g n e u r i e à p r o p o s d u p a ssa g e d e B e il i è v re à B r u g e s , j e n ’ai r i e n à d i r e , s i n o n
q u e j e p u i s a s s u r e r a V o t r e S e i g n e u r i e q u e t o u t ce q u ’o n a p u b l ié d a n s les lib elle s o u so u s
t o u te a u t r e f o r m e t o u c h a n t ina p e r s o n n e , e st line o d i e u s e f a u s s e té . Si S a leè d e a d i t ou a é té
f o r c é d e d i r e , le c o u t e a u s u r la g o r g e , e t c o m m e il lu i a p l u , t o u t ce q u ’o n a v o u l u lui fa ir e
d é c l a r e r , ce n ’e s t n u l l e m e n t d e m a fa u te . J e n ’ai p u e m p ê c h e r q u ’o n p r o d u i s e d e s e m b l a b l e s
1 V oyez sa notice p l u s h a u t , page 4 0 5 .
* P o m p o n e «le Beilièvre, vo yez sa no tice p lu s h a u t , p age 181.
T
ome
IX.
96
APPENDICE.
762
e t p i r e s i n v e n t i o n s . A u s u r p l u s , n o u s n e d e v o n s p a s e n ê t r e s u r p r i s , c a r il n e l e u r m a n q u e
pa s d ’a g e n t s q u i c o n v i e n n e n t à u n e a u ssi b e lle b e s o g n e , et ii est p e r m i s d e c ro ir e q u ’o n le
fait à p l u s i e u r s fins, t o u te s p e r v e r s e s e t p e u c o n f o r m e s a u s e rv ic e d u Uoi. Il m e suflit de
d o n n e r à V o t r e S e i g n e u r i e m a p a r o le d e g e n t i l h o m m e q u e j e p u is e n t o u t re p os a f f i r m e r ,
q u a n d il le f a u d r a , q u e ce q u ’o n p r é t e n d m ’i m p u t e r , e st u n é c l a t a n t m e n s o n g e ou u n e o d i e u s e
fa u sse té .
CXXXI.
M ARGUERITE
DE
PARME
A
ALDOBRANDINO.
(Archives Farnésiennes à Naples, fascicule 1052.)
N a m u r , le 1 " o cto b re 1882.
Ciica il particolar della nostra licenlia, h ab biam o visto la copia del capilolo scriltovi
il cardinal G ranvela intorno a cio, et teniam o per fermo che q u a n d o S ua Signoria
lllustrissim a hara inteso le cause et ragioni che ci m uovono a desiderarla, m ularà d ’oppenione, et farà p e r noi ogni buon ollitio, si com e di nuovo hora con queslo spaccio li
scriviamo, et voi a n d re te continuando di procederc in queslo particolare et di far li
oilitii destram ente s tc o n d o l’occasione, in eonformila di q uan to vi h abbiam o scrillo desiderare, avissandoci di m ano in m ano di quel che a n d re te ritrae ndo et sperate, facendoei
saper parim cnlc della salute di Sua Maestà et quanto più passa.
Il
negotio délia Posta et B orbone farete opera c h e si finisca, che invero non val
la pena h avern e tratlato et se havessim o ereduto tante difliculta, non haveriam o mai
l'attonc parlare, ne tampoeo d ell’ am pliatione di nostri privilegii, m a poi che si è com inciato desideriam o che si finisca nel meglio m odo che si puô.
Il
S ignor l)uea m io ha m a nd ato in corte Ludovico P alm a, sno a u dilore crirr.inale,
p er d a r conlo a Sua Maestà et alli ministri del falto délia c o n g iu ra ; lo assisterete ricercandovene, et farete ogni buon oflîlio con darci avviso del suo arrivo, et di quanto egli
andra negotiando.
Sendosi concluso m atrim onio délia figliola di Sua Maestà con l’Im p eralo re desideriam o esser a w e r t ita da voi se doveno rallegrarcene con Sua Maestà, con l’Im peratrice
et con l’I m p e r a to re et Infanta ; non lascierele d ’av visarcene subito, ot di quel che d ’avantaggio si parera in questo particolare.
APPENDICE.
763
CXXXI .
T RA D U C T IO N .
P o u r ce q u i c o n c e r n e p a r t i c u l i è r e m e n t n o t r e licence (de r e t o u r n e r e n Italie), n o u s a v o n s
v u la c o p ie d e la n o i e é c r i t e p a r le c a r d i n a l d e G r a n v e lle à ce su je t, c l n o u s s o m m e s s û r e q u e
Sa S e i g n e u r i e Illu s triss im e , a p r è s a v o ir p r i s c o n n a i s s a n c e de s c a u s e s cl r a is o n s q u i n o u s
fo n t d é s i r e r ce r e t o u r , c h a n g e r a d ’av is e t n o u s r e n d r a t o u s les b o n s offices q u e n o u s lui
r é c l a m o n s d e r e c h e f p a r le p r é s e n t c o u r r i e r . Q u a n t à v o u s , v o u s c o n t i n u e r e z à p r o c é d e r d a n s <
c e t t e a ffa ire a v ec l o u l c l’h a b il e té e x ig é e p a r les c i r c o n s t a n c e s e t c o n f o r m é m e n t a u x v œ u x q u e
n o u s a v o n s e x p r i m é s . V o u s n o u s a v i s e r e z p e r s o n n e l l e m e n t d e ce q u e vou s a u r e z o b t e n u et
d e ce q u e v o u s p o u r r e z e s p é r e r , t o u t e n n o u s t e n a n t a u t a n t q u e po ss ib le a u c o u r a n t d e la
s a n t é d e Sa Majesté.
P o u r l’a ffa ire de la P o s ta cl B o r b o n c , faites e n s o r t e d ’e n fin ir, c a r , e n v é rité, elle n e v alait
pas la p e in e d ’ê t r e t r a i t é e . Si n o u s a v io n s p r é v u t o u t e s ces diffic ulté s, n o u s n ’a u r i o n s c h a r g é
p e r s o n n e d ' e n p a r l e r , pas p lu s q u e d e l 'u m p liu tio n d e nos p r i v il è g e s ; m ais, p u i s q u e l ’affaire
e s t e n l a m é c , n o u s d é s i r o n s q u ’on e n finisse le m ie u x possible.
M o n s e i g n e u r le Duc (de P a r m e ) a e n v o y é à la C o u r (à L is b o n n e ) L u do vic o P a l m a , son
a u d i t e u r c r i m i n e l , p o u r r e n d r e c o m p t e à Sa M ajesté e t a u x m in i s t r e s des faits d e la c o n j u r a ­
t io n (de C lau d io L an di). V o u s l’a s s i s t e re z et le r e n s e i g n e r e z e t lui r e n d r e z t o u s les s e r v ic e s
p o ss ib le s. A u r e s t e , v o u s n o u s a v is e r e z d e so n a r r i v é e e t n o u s t i e n d r e z a u c o u r a n t d e se s
n é g o c ia tio n s.
L e m a r i a g e d e la fille d e Sa M ajesté a v ec l ’I i m p c r e u r ( d ’A lle m a g n e ) a y a n t é té c o n c lu , n o u s
d ésirerions a p p re n d re de vous
si n o u s
devons
n o u s e n r é j o u i r a v ec Sa M ajesté , a v ec
l’i m p é r a t r i c e , avcc T E m p e r e u r e l l’in f a n t e . V o u s n e m a n q u e r e z pas d e n o u s e n a v i s e r
i m m é d i a t e m e n t e t d e ce q u i v o u s p a r a î t r a i m p o r t e r à cet é g a r d .
764
APPENDICE.
CXXXII.
M A RGUERITE
DE
PARME
AU
ROI.
(A rc h iv e s F a rn é s ie n n e s à N a p le s, fa s c ic u le 1632.)
N a m u r , le b octo b re I S 8 2 .
............ Circa al mio rito rn o in Italia, di chc a Voslra Maestà ho fallo inslanlia et supplicalola a c o n e cd e rm en e licentia, ho visto quello c h e lei m e ne risponde con la sua de
6 d ’agosio, et poi e h c la Maestà Vostra p e r sua benignita mi assieura d es iderare la mia
salm e, riposo et quietc, non fo du hbio c h e presto dehbia consolarm ene et intanto mi
godo délia buona speranza.
La relatione et p arè re c h e li deputati p e r le diferentie con li confini del l’O ie n a mi
h a n n o dala, ho io inviato al P rin c ip e p erc he la com unichi et consulti con quel li delli
consiglio di slato el privato, p er sa p eru e il loro avviso, che com e li habbia inteso lo
avvertirô alla Maestà V ostra con m a n d arli delta relaiione et parere, acciô possa risolvere quel c h e li sarà plù servilo.
Non ho sino a hora inteso quello che a Vostra Maestà sia parso delle scritture et
m em oriali ciie più tem po fa li m andai, concernenli li affari délia sua contea di B orgogna : desidero molto inlender se ne è rcslaia salisfatta.
CXXX1I.
TRADUCTION.
Au s u j e t d e s i n s t a n c e s q u e j ’ai fa ite s à V o t r e Majesté p o u r p o u v o i r m ’e n r e t o u r n e r en
Ita lie , e t d e la p e r m i s s i o n q u e je L’ai s u p p l i c e d e m ’a c c o r d e r à cet effet, j ’ai vu ce q u e V o t r e
M ajesté m ’a r é p o n d u à c e t é g a r d d a n s sa l e t t r e d u G a o û t. E t p u i s q u e V o t r e M ajesté, d a n s sa
b i e n v e i l l a n c e , m ’a s s u r e q u ’ElIe d é s i r e m a s a n t é , m o n r e p o s e t m a t r a n q u i l li t é , j e n e d o u t e
p a s q u e j e n ’a ie b i e n t ô t le p l a i s i r d e r e c e v o i r l 'a u t o r i s a ti o n sollicitée e t, e n a t t e n d a n t , cet
e s p o i r m e c o nso le.
APPENDICE.
765
P o u r ce q u i c o n c e r n e la r e l a t i o n e t l ’a v is q u i ni'a é té r e m i s p a r les d é p u t é s c h a r g é s d e
t r a i t e r d u d i f f é r e n d r e l a t i f a u x f r o n t i è r e s de L o rr a i n e , j ’ai e n v o y é c es p ièc es a u P r i n c e
(de P a r m e ) p o u r q u 'il les c o m m u n i q u e e t les s o u m e t t e a u x m e m b r e s d u C o nse il d ’E ta t e t d u
C onse il p r i v é . Dès q u e j ’a u r a i r e ç u l’a vis d e s d its C o n se ille rs, j e le t r a n s m e t t r a i à V o t r e
M ajesté a v e c celui d e s d é p u t e s e t l e u r r e la ti o n , afin q u e V o t r e M ajesté p u isse p r e n d r e la
r é s o l u t i o n la p l u s c o n f o r m e à sc s i n t é r ê t s .
J e n ’ai p a s e n c o r e a p p r i s l’a v is d e V o t r e Majesté a u s u j e t d e s n o t e s e t d e s m é m o i r e s q u e
j e lui ai a d r e s s é s d e p u i s l o n g t e m p s r e l a t i v e m e n t a u x a ffa ires d e so n c o m t é d e B o u r g o g n e . Je
d é s i r e r a i b e a u c o u p s a v o i r si V o t r e M ajesté e n a é té satisfaite.
CXXXIII.
WAULUZEL
1 A ALEXANDRE
FARNÉSE.
(Archives de l’audience, liasse 217.)
Rurcmonde, le 8 octobre 1582.
Ceste servirai d ’advertence à V. A. co m m e les en nem is, depuis avoir ravicluaillé la
ville de Lochem, et qu e les forces de S. M. se sont retirées du siège, le drossart de
Middeler m ’escript q u ’ilz font desseing d e venir assiéger ledict lyeu; et entens par voye
d ’espyes q u ’ilz sont à Ellen et T olhuys, pour passer le R h y n , q u ’est le vray c h e m in
p o u r aller audict M id le r; et la perte d u q u e l chatteau causerait g ran d p ré ju d ic e ; que
j ’esp ère néantm oins n ’adv ien d rat si ledict drossart, avecque les gens q u ’il at levé passé
long tem ps, tant de pied que de cheval, fait le bon debvoir q u e j ’estim e et auq ue l j ’ay
adverty q u e j e ne fauldray l’assister de tout mon poulvoir, tant de gens q u ’au ltr e m e n t;
et m e m a n d e q u ’il at seullem en t besoing d ’une e s q u a d re des gens de pie d ; et si est
p rése n tem o n t assez bien fortiffyé; de sorte que sy ledict en n e m y s’attache tellem ent,
j ’espère il s’y poulrat en tre ten ir si long temps q u e M onsr le com te C harles de Mansfelt
a u lra l m oyen le secourir. Bien est vray q u e si ledict d ro ssart eult v oulu passé long­
tem ps recepvoir aultant de soldatz de ceste garnison q u ’il en avoit de besoing, co m m e
diverses foy je luy ai présenté, j ’en esperoys trop myeulx, q u e des gens q u ’il at ainsy
levé sa n s o rd re et patente de V . A., et sçavoir p re m iè re m e n t le moyen de les e n tre ­
te n ir ; mais com m e j ’ay aultresfoys adverty V. A., son préte n d u est d ’avoir u n e coin1 Voyez plus haut, p. 16.
/
766
APPENDICE.
paignye d ’infanterye et une aultre île cavaillerye. E l aultrem e n l, p our d ire en so m m e
à V. A., je ne voys riens qui m e doibve plaire en lui concernant le service de S. M.
E t q u a n t à luy d o n n e r moyen s u r les co ntrib utions p o u r si grand n o m b r e de gens, et
non a u c u n e m e n t nécessaires p o u r la garde dudicl lieu, il ne se trouve a u c u n e m e n t par
le com m is Meroilc estant icy, ny m e sm e m e n t p ou r en tre tenir ceste garnison tant petitte
q u ’elle soit, scion q u ’aussy par mes précédentes j ’ay aussy adverly V. A . ; laquelle p a r­
lant je supplyc, de rechief très h u m b le m e n t, vouloir envoyer les troys moys, co m m e
ont receu loultes aultres garnisons, com m e aussy vouloir d o n n e r o rd re pour quelq u e
m unition de pouldres, tant pour cesle dicte ville, q u e pour rép a rtir aulx lieux néces­
saires de ce q u a r ti e r ; laquelle j ’asscure à V. A. default tout en tièrem en t, et n’en ay
trouvé deulx tonneaulx à m a v en u e en ce g o u v ern e m en t. Q u ant audict Sr Com te Charles
de RFansleldl, j ’entens q u e, p o u r au ltan t que lcdict en n e m y l'em pcsche le rapassaige
dudicl R h y n , il tire vers Coulogne, ayant laissé garnison nécessaire aulx places de
F rize et d ’entour Loclium. INéantmoins je n'en ay au lcu ne certitude, com bien qu e j ’ay
envoyé trois divers messaigiers celle part, co m m e aussy j ’ay fait au camp desdicts
en nernys, et don t ayant certaines nouvelles, je ne fauldray d ’ad v e rlir incontinent V. A.
M onseigneur, p ou r aultant que le Com te F ré déric vanden Bcrglie, résident à deulx
h eu re s de chem in d ’icy en pays desoubz l’obéyssancc de S. M., ne se déclare a u c u n e ­
m e n t p our le service d ’ieclluy, ains se tient c o m m e neutral, sans l'ayant cncoire une
seulle foys veu en ceste dicte ville, et que d ’aullre part il veult tenir le village de
Stevensvvecrl ex em pt de conlributior.s, contre l’ord o n n an c e dudict com m is RIcrode, je
supplyc bien h u m b le m e n t à V. A. m e c o m m a n d e r com m e j ’aulray à m e com porter
devers luy et ceulx dudict village, signameni se r e tro u v an t icy à présent sy peu de
m oven p o u r l’entretien des soldatz de la garnison, et exp érim en te jo u rn e lle m e n t c o m ­
bien la n cu tra b le que préte n d en t plusieurs, jaçoys q u ’esians vassaulx de S. .M., cause
au ltan t ci plus de déservice à S. M. qu e les ennem ys ouvertz, a ttenda nt au su rp lu s à
g rand désir la résolution de V. A. s u r le fait des prisonniers et faiclz de g u erre, dont
ceulx du conseil de G u c ld r e veuillent cognoistrc com m e sup é rie urs. Ce que, s’il plaist
à V. A., je scray m a rr y po u r aultant q u e je ne sçaulroys faire plusieurs bons cl signalés
services q u ’a u ltr e m c n t je m ’asseure à S. RI. el V. A , et ce p o u r les raisons particu ­
liè re s; lesquelles p o ur r e m o n stre r j ’ay puis naguaircs envoyé un de mes gens vers Icelle,
lesquelles j e la supplyc de r e c h ie f très Im m b le m en l vouloir co nsidérer cnsam ble q u ’elle
soyt servye m e h o n n o re r du régim ent de feu S r B aron d ’A e n h o ll; par où je d ém onslreray, Dieu aydant, de plus en plus com bien q u e suis très h u m b le cl (idcl vassal et servi­
te ur de S. Ri. et V . A.
M onseigneur, eseripvant cesle, j ’ay receu nouvelles que lcdict S eig n e u r Com te, aveeq
scs trouppes, seroit repassé le Bin a u to u r de Nuys; et sam ble q u ’il [tienne son chem in
vers ce q u a r tie r ; et de quoy toutesfois n ’en ay nulles nouvelles dud ic t Sr Comte, qui
767
APPENDICE.
cause q u e n’escrips nulles particularitez à V. A. D e p u is à cest instant j ’ay enten d u
q u ’il seroit passé à K eyssersw eert, et q u ’il aulroit logé ceste nuy ct à Milendonck, pays
de Couloigne, à six lieus près de ceste ville, co m m e V. A. p o u lra t voire, s’il luy plaist,
p a r la carte.
C XX XI V.
DISMAS
DE
BERGIIES
W ATERD YK
A ALEXANDRE
FAUNÈSE.
(Archives de l'audience, liasse 211.)
Enghien, le 10 octobre 1S82.
J e suis e n tré ce j o u r d ’huy avecque ma eom paignie d ed a n s la ville d ’Engliien, non
sans beaucop de difficulté el parlem enlation, tant de m es soldatz, désiran s sçavoir le
traictem ent q u ’il/, y tiotiveroicnt avant que voloir e n tre r, q u e des bourgeois qui se sont
m onstrés très mal voluntaires à nous recepvoir et obéir aux o rd onnances de V . A. Enfin
j ’ay contenté mes gens en leur disant q u ’il n ’estoit tem ps de m ouvoir b ea ucop de diffi­
cultés avant le u r en tré e en la ville; et à ceux du m agistrat il m ’at faulu m e co ntente r
de tout ce q u ’ilz ont volu, allin q u ’ilz nous laissassent e n t r e r ; ne les ayant peu in d u y re
à nous d o n n e r aullre chose q u e cent escus, saris leur voloir fayre a u ltre atlvantaige du
m onde, ny d o n n e r service ordinaire à tous so ld a i/ estans en gu arniso n, sans lequel il
n’est n u lle m e n t possible de m aintenir mes soldatz en discipline pour la g r a n d e cliierté
qui est p ar icy.
cxxxv.
PO MPEO
DE
LA CROCE
AU
ROI.
(Mémoires de Granvelle, Bibliothèque royale de Bruxelles.)
D u Corso, le 29 octobre 1S82.
P r i m a , s’ha da considerare che lo stato di Milano non puô esser offeso più com odam e n te c h e p e r el mezzo de Suizzeri, potendo essi condurli sino aile porte di Milano,
768
APPENDICE.
clie non lianno alcuno im p e d im e n to , non essendone più lo nlano che di (renia miglia et
non vi è foriezza reale alcuna clie l'impedisea : et lianno nelli suoi paesi, conlinanti allo
stato di Milnno parcclii pezzi d'artiglieria di m uraglia, ben provisla, per il quai mezzo
Franzcsi più facilmenlc ponno assallare lo deito slalo che per n iuna allra via; slando
queslo et c h e saria bene assicurarli da questa parte, non v’è miglior via che tener
questa natione arnica, più che far fortezze et m e ite r presidii, che saria de più spesa,
et non (iniriano di as sicurarli, corne se faria con una buona intelligenza con delta
natione.
Secondo, conviene tener conto delli amici c h e servono, liano servito et sono buoni
p e r servire nelle occasioni, si possono olleiire alla giornata p e r Sua Maestà corne vi è
ordin c, et fa voler di Sua Maeslà et parlicolarnicnte nelle cinque eantoni cattolici; m a
sino h o ra non si c clfettualo, et non lassar oppcnione che non si faccia caso di essi, che
passeria in mal essem plo ad altri; olire che se’ b c n e si volesse r o in p er i Suizzeri, cosa
che è ben sehilare, non di m eno sarcbbe utile have r Ira essi amici particolare, tanto
più hora clie vicinano beuc, et ogni giorno h a n n o il loro paese aperto a quelli c h e passano per servizio di Sua Maestà.
T erzo, poiche Franzcsi con la loro lega non obligano Suizzeri ad altro contra Sua
Maestà che a difcnder li paesi c h e l’anno del la 2 1 possedevono in Italia, ove tacitam ente includcno lo stalo di Milano, se (;ssi Franzcsi senza aiuto de Suizzeri l’acquistasscro, cl Suizzeri riservano la casa d ’Austria et Borgogna nella lega su d e tta ; a m e parc
che si potria traltar una lega di non oiïendere, ne per se stessi, ne perm e tte re che altri
offendessero per mezzo delli suoi paesi passi et soldati allo stato di Milano.
Q uarto, che si coneedcssi il passo sicuro et libero per il loro paese, a quelli che per
servizio di S ua Maestà vanno et vengano passaggieri, denari, arm e, et gente di g u e r r a
alla slilata.
Q uinto, si potria ancora m e tte r le posle d ’Italia a F iandra per detlo paese et saria
più breve et più com odo c a m in o ; circa cio se potria dire c h e li eantoni heretici non
vorriano perm e tte re il passo, o vero non saria difidaise : dico clie il contrario si vede
per esperienza : prim a una gran parle delli denari che sono stati m andati in F iandra per
più di incrcanti, sono passali p e r il paese di B erna, pagando li suoi d iritti; di piu il regim enlo del conte Aniballo de A ltaemps io le fece passai- per Basilea estessa, q u a n d o se
m ando in Borgogna : poi tanti cavalieri et soldati clic passono ogni giorno per F ia n d ra
non solo sono lolerati, ma quelli de Basilea, q u a n d o lianno inleso che al uscire del suo
paese al conlino vi era pericolo, la Signoria istessa ha avvisato et falio g u id a r li nostri
per luoghi sicuri, et p u r che non sia contra essi, faranno il m edesim o.
Se p u re si icmessi passai- per luoghi eretici, vi è strada di passai- per il paese de
cattolici, clie 110 si a lu m g a una giornala, venendo per il S anto G o lh ard o la volta de
Bada, poi a Clingnow et di li a W a lth u s e , luogo del Arciduca F crd in an d o , poi a F ry-
APPENDICE.
7H9
b u r g in Brisgau, di dello D uca, poi a Brisaeh, cl di li si passa cl R he n o per venir in
L o rc n a , se bcnc si puo passar detlo fiume in pin luoclii cl barclic a diversi villagi tra
W a llliuse ct Brisaelio, m a no sopra ponti com e a Brisaeho.
Q ucslo )io raccordato per clic sc Franzesi ro m pesscro, dillicilm cnlc s’usaria piu il passo
di Savoya ct Borgogna, ci olirc cio qucslo e piu brev e ; Franzesi lentorno ncl rinovare la
sua Icga clic Suizzcri volessero s c rr a r il passo per il suo paese, ad ogni ricliiesta dell'
lor Re, d i e non polessero alcuni nc a n d a re nc venire d ’ltalia a F iandrn contra dello
R e ; m a 110 li fu accordato ; born se F ranzesi perdcssero in luilo la vergognia ct rom pcsscro con Sua Macsta saria facile clic facessero ogni sfor/.o per Icvar qucslo passo, clic
nelli scrvilii di S. Macsla non scnc potcssc usarc, si d i e impctlcndo ancora quello di
Savoia, com e li sarii facile, saria inlcrrollo il comcrcio Ira Italia, Borgogna, el F ian d ra;
el bora in tendo clic I'lm bascialore di Franeia lia delto che si deve im pcdirc le veliovaglic al S igno r P rincipe di P a r m a d i e tira nno dc F raneia el L orcna, d i e saria 1111 vero
segno d ’inimieilia.
Scslo, circa all’ h a v e r soldalo dc Suizzcri, S ua Majesta li havcria sc le vorra, cl saria
bene, se ben non fussi necessario, solo per levarli a F ranzesi el mcglio incapparare
dilla nalionc; gli c vero d i e in cio convcncria prcvenir Franzesi e si le iinpcdisse a qucslo
la Icga, perclie li concedeilcro al conic Gio : Anguissola, di buona nicm oria, soi niila
fiinii dal D uca d’A lb a ; poi m e concedeilcro 4,5 00 (a 11 1i per F ian d ra, quali a n d o rn o a
scrvir, a ricliiesta del com cnd a dor m aggior di Casliglia; poi a mia inlerccssione, solo per
far scrvicio a Sua M arsta, pcrincsscilero al conic Aniballo A llaemps di levar d u e inscgnc
suizzcri cl clic sono le altre bau d e re de Lantchnceliti, potcsscro ricevcrc quanii nc volevano
clic non vi era b a n d c ra , clic non nc bavcssi cinquanla 0 CO, il che ciillolici declarorno
d i e I’acconscnlivano contra li suoi solili, per far scrvicio a Sua Maesta; uliiniam cntc mi
conccdcssero milla fanli ad inslanza del Sercnissimo S ignor D on Giovanni d ’Anstria,
clic sia in gloria, ct pur in lutto detlo tem po teiicvano Suizzcri Icga coi Franzesi si galliardn com e liora.
I.a forma cl spesa clic in cio convcncria, si c raccordato mollc volte »1 prim o tralto,
poi allc borse com e anovalm cnlc dando pero alii amici clic servouo a n n u a lm c n tc traltenim c n to honcslo, ollre cio alii sudditi conviene darli comodila ali grani, com e nella priina
inslruzionc d i e porio cl S ignor gran canccllario F ilidoni; si c rilcvato ct d c ’ transiti
dc gran i clic d’altri Principi li sono conccssi per c o n d u rrc nelli loro sudilli per il stalo
di Milano, d c .
T o ill E IX .
97
APPENDICE.
CXXXY.
it Ê s u m i :.
P r e m i e r p o i n t à c o n s i d é r e r : C'est |>or la S u is s e q u e le Milanais p e u t ê t r e a t t a q u é le p lu s
f a c ile m e n t. P a r la S u i s s e o n p e u t a ll e r j u s q u ' à .Milan s a n s i c n c o n t r e r a u c u n o b sta cle. Les
Su iss es n ’e n s o n t pas é lo ig n e s d e p l u s d e t r e n t e m illes , et il n 'y a là a u c u n e f o r t e r e s s e r o y a le
p o u r les a r r ê t e r . Ils o n t , d a n s l e u r s p r o v i n c e s voisin es d u Milanais, p l u s i e u r s pièc es d ’a r t i l ­
le ri e d e siè g e c l d e m u n i t i o n s e n q u a n t i t é s u ffisa n te p o u r p e r m e t Ire a u x F r a n ç a i s d ’assa illir
p a r là p lu s a i s é m e n t le d i t é ta t d e Milan q u e p a r t o u t e a u t r e voie. E t a n t d o n n é e c e tte s i t u a ­
tion e t a t t e n d u q u ’il c o n v i e n d r a i t d e p r o t é g e r le M ilanais d e ce côté, il n ’est pas d e m e i l l e u r
m o y e n d ’e n a s s u r e r la d é f e n s e q u e d ’a v o i r le p e u p l e s u iss e p o u r a m i . 11 s e ra p lu s efficace et
m o in s c o û te u x d ’e n t r e l e n i r c e l t e a m i t ié q u e d e c o n s t r u i r e des f orts et d ’y p l a c e r à g r a n d s
frais des g a r n is o n s .
E n s e c o n d lie u , il faut t e n i r c o m p t e d e s a m is q u i s e r v e n t le Roi, l’o n t s e r v i ou p e u v e n t le
s e r v i r a l'occasio n, s u r t o u t d a n s les c in q c a n t o n s c a t h o l iq u e s . On n e s ’e n est pas assez p ré o c ­
c u p é , et c ’e st u n t o r t, c a r c e tte in d if f é r e n c e n ’e st p a s faite p o u r e n c o u r a g e r les a u t r e s c a n ­
to n s. Au r e s t e , q u a n d m ê m e les S u iss e s v o u d r a i e n t r o m p r e a v ec l’E s p a g n e , il v a u d r a i t e n c o r e
m ie u x a v o ir d e s a m i s p a r m i e u x . Cela e st d ’a u t a n t p lus facile m a i n t e n a n t q u ’ils sont lions
vo isin s et q u 'i ls l a iss e n t p a s s e r l i b r e m e n t p a r l e u r t e r r i t o i r e
t o u s les s e r v i t e u r s d e Sa
Majesté.
T r o i s i è m e m e n t , p u i s q u e la ligu e f r a n c o - s u i s s e n ’ob lige pas les S uisses à a u t r e c h o s e q u ’à
d é f e n d r e c o n t r e le roi d ’E s p a g n e les p a y s q u e les F r a n ç a i s p o s s é d a i e n t en Italie e n l’an 1521, y
c o m p r i s le Milanais, s'ils v e n a i e n t à le c o n q u é r i r s a n s l’a id e d e s Suisses, l 'E s p a g n e p o u r r a i t
fort bien c o n c l u r e a v ec la S u is s e u n e ligue p o r t a n t q u e c ette n a ti o n n ’a t t a q u e r a i t j a m a i s r.i
n e p e r m e t t r a i t d ' a t t a q u e r l 'é ta t d e Milan.
Q u a t r i è m e m e n t , les S u iss es d e v r a i e n t c o n c é d e r à l’E s p a g n e le passage lib r e e t s u r p a r l e u r
t e r r i t o i r e d e s E sp a g n o ls , d e s a r m e s , s o m m e s d ' a r g e n t et g e n s de g u e r r e a u se rv ic e d e Sa Majesté
c ath o liq u e .
C i n q u i è m e m e n t , l’on p o u r r a i t au ssi o r g a n i s e r p a r la S u is s e le se r v ic e d e s p oste s d ’Italie en
F l a n d r e . Ce s e ra it la voie la p l u s c o u r t e e t la p lu s facile. On p o u r r a i t o b j e c t e r , il est v ra i, q u e
les c a n l o n s p r o t e s t a n t s ne le p e r m e t t r a i e n t p a s. En p r a t i q u e , le c o n t r a i r e a lieu c e p e n d a n t .
Ainsi u n e g r a n d e p a r t i e d e l’a r g e n t e n v o y é e n F l a n d r e p a r l’e n t r e m i s e d e s m a r c h a n d s , a passé
p a r le p a y s d e B e r n e e n a c q u i t t a n t d e s d r o i t s . Des r é g i m e n t s d 'I t a l i e a u s e r v ic e d u lioi d ’E s­
p a g n e o n t, p o u r se r e n d r e e n F r a n c b e - C o m té , t r a v e r s é le p a y s d e Uàle a v ec l'a u t o ri s a ti o n
d e s m a g i s t r a t s , q ui o n t m ê m e facilité l e u r p a ssa g e. La m ê m e c h o s e p o u r r a i t d o n c c o n t i n u e r a
APPENDICE.
771
se f a ir e , p u i s q u ’e lle n 'a p a s r e n c o n t r é d 'o p p o s i t io n j u s q u 'i c i . Au r e s t e , si les t r o u p e s e s p a ­
g n o l e s c r a i g n a i e n t d e t r a v e r s e r les c a n t o n s h é r é t i q u e s , elles p o u r r a i e n t p a s s e r p a r les c a n ­
t o n s c a t h o l iq u e s . La d i f f é r e n c e n e s e r a i t pus n i c m e d ’u n e j o u r n é e d e i n a r c h e .
P. De la C ro c c r a p p e l l e t o u s ces faits p a r c e q u e si les F r a n ç a i s v e n a i e n t à r o m p r e la p a ix ,
il d e v i e n d r a i t difficile d e p a s s e r p a r la Savo ie c l la B o u r g o g n e . E n s u i te le t r a j e t p a r la Su isse
e st b ie n p l u s c o u r t . Les F r a n ç a i s e n r e n o u v e l a n t l e u r ligue c h e r c h e r o n t à o b t e n i r d e s S uisses
q u ’ils f e r m e n t le pa ssa g e e n I ta lie p a r la S u iss e à la p r e m i è r e r é q u i s i t i o n d u Roi d e F r a n c e .
D e la s o r t e p e r s o n n e n e p o u r r a i t p lu s a ll e r p a r la Su isse d ’Italie e n F l a n d r e ni d e F l a n d r e e n
Italie s a n s l’a u l o r i s a t i o n d u Roi t r è s C h r é t i e n . A u j o u r d ’h u i les F r a n ç a i s n ’o n t p l u s d e v e r ­
g o g n e . E t e n c as d e g u e r r e a v ec le Roi d ’E s p a g n e , ils e s s a i e r o n t p a r t o u s les m o y e n s d e f a ir e
s u p p r i m e r le p a ssa g e p a r la Su isse. A lo rs a u c u n s e r v i c e d e Sa M ajesté c a t h o l i q u e n e p o u r r a
p l u s se fa ire , si l’o n p e r d e n c o r e le p a ssa g e p a r la S a v oie, e t t o u t c o m m e r c e s e r a i n t e r r o m p u
e n t r e l'Ita lie , la B o u r g o g n e e t la F l a n d r e . A u j o u r d ' h u i P. De la C rocc a a p p r i s q u e l’a m b a s s a ­
d e u r d e F r a n c e a v a i t é tu is l’avis d ’c i n p c c l i e r le p r i n c e d e P a r m e d e t i r e r d e s v i v r e s d e F r a n c e
e t d e L o r r a i n e . Ce s e r a i t là u n v é r i t a b l e a c t e d 'h o stilité .
S i x i è m e m e n t , t a n t q u ’à a v o i r de s s o l d a ts su iss es , Sa M ajesté c a t h o l iq u e e n a u r a q u a n d Elle
v o u d r a . Et elle fera b i e n d ’e n p r e n d r e , m ê m e si elle n 'e n a v a i t pas b e so in , q u a n d ce n e s e r a i t
q u e p o u r e m p c c l i c r les F r a n ç a i s d e les i n c o r p o r e r . Il f a u t p r é v e n i r la F i a n c e afin q u e p a r Sa
n o u v e ll e lig ue a v e c les S u iss e s elle n e p u i s s e pa s e n l e v e r à l'E s p a g n e la faculté d e f a ire des
e n r ô l e m e n t s d a n s les c a n t o n s h e lv é t iq u e s . Le c o m t e G io v a n n i A n g u iss o la a dé jà é té a u t o r i s é à
e n r ô l e r 0,001) fa n ta ss in s p o u r le d u e d'A lbc. O n a e n s u i t e p e r m i s à P o m p c i o d e la C ro cc luim è i n e d e l e v e r 4 , b 0 0 f a n ta s s in s p o u r s e r v i r en F l a n d r e , à la d e m a n d e d u g r a n d c o m m a n d e u r
d e Castille. P u is, s u r les i n s t a n c e s é g a l e m e n t d e De la C rocc, le colonel A n n i b a l A l t a m p s a é té
a u t o r i s é à l e v e r , p o u r le s e r v i c e d e Sa M ajesté, d e u x e n s e i g n e s d e S uisses, et les r é g i m e n t s
d e l a n s q u e n e t s à e n r ô l e r a u t a n t d e s o ld a ts s u is s e s q u ’ils e u a v a i e n t b e so in . Au r e s t e , il n ’e n
e st p a s q u i n ’e n c o m p t e n t d e 5 0 à GO. Les c a n t o n s c a t h o l iq u e s o n t d é c l a r é q u ’ils a v a i e n t c o n ­
s e n t i à ces e n r ô l e m e n t s c o n t r e l e u r h a b i t u d e , m a i s p o u r r e n d r e s e r v i c e a u Roi d E sp a g n e .
E n fin P o m p c i o de la C.roee a p u l e v e r 1 ,0 0 0 f a n ta s s in s s u i s s e s p o u r le feu p r i n c e d o n J u a n
d ’A u t r i c h e . Et p e n d a n t to u te s les a n n é e s q u e se s o n t faits les e n r ô l e m e n t s d e s o ld a ts s u is s e s
p o u r l’E s p a g n e , la ligu e d e la F r a n c e a v e c la S u is s e a é té a u ssi p a r f a i t e m e n t o b s e r v é e q u ’a u ­
jo u rd 'h u i.
Urcf, si l’o n v e u t t r a i t e r a \ c c les S u iss e s il fa u t, c o m m e il a é té d i t dé jà p l u s i e u r s fois, les
p a y e r c o n v e n a b l e m e n t e t l e u r p e r m e t t r e to u te s facilités p o u r l e u r p e r m e t t r e d e fa ir e les
a p p r o v i s i o n n e m e n t s d e b lé s c l d e les t r a n s p o r t e r d a n s I É ta t d e Milan.
772
APPENDICE.
C X X XV I.
LE
ROI
A
.M ARGUERITE
DE
P A R M E.
(A rc b iv p s F a rn é s ie m ie s à N a]iles, a u lo g rrp b p , fascicule 7.)
L is bonne, le 31 o cto b re IS 8 2 .
M adam e nia bonne f œ u r . Li s
dé|)Ul(
z de ma ville de G roe n in g h e , que passez quelques
mois se sont rendtiz par deçà accom paignez de \o s letm s du 1G de ja n v ie r en erste p ié sente an né e, po u r m e r ep rése n ter l’estât, ei ce que convient p our la c o n s m a t i o n et bien
de la dicte ville, s’en reto u rn en t pardelà p rése n tem ent aveeq dépesclies aultant favorabli s
que m ’a esté possible leur accorder p our le bénéfice d ’ici lie, en rccongrioissanec des
g ra n d z deb '.oirs de lidelilé, en quoy elle s’esl m a in te n u e , pour nostre ancienne religion
catholique rom aine, et m on service, à cause d e q u o y il csioit raysonable de m ’y eslargir
cl h o n n o r e r aussi iceulx députez, com m e ay faict de m on p ro p re m ouvem ent, de degré
de chevalerie et noblesse, y accédant principallcm ent u i e s t r e b onne recom m andation :
do n t vous ay bien voulu a d v e n ir , à ce que entendiez, co m m e j ’ay eu à <ceur l'expédition
(h s diets affaires, p o u r estre de l’im portance que sçavez bien considérer.
CXXXVI I.
M ARGUERITE
DE
PARME
A
A L D O B R A N D IN O .
( A r c h iv e s l ’a n i é . - i r n m s à N:i|>les, f a s c ic u le 105:2.)
N a m u r , le 1er n o v e m b r e 1582.
. . . C i i v a a lla n o s t r a l i e c i n i a , e r r d i a r n o q u c l l o e h e e i n e s c r i v e t e , e t c li e e o s t à si p e r ­
s i s t e in o p p e n i o n e di n o n d a r c i l a : et no i ci c o n f e r m i a m o n e ll a n o s t r a , e t d a l c a r d i n a l
( j i a n v e l a a s p e t t i a m o r i s p o s t a s o p r a c e r t i e a p i s c r i t t o l i i n t o r n o a q u e s t a m a t e r i a , d i e in
b r e v e d o v c r r à v e n i r c i , e l a i l ’ lio r a vi d i r e m o q u a n t o di p i ù ci o c c o r r c r a .
.
. . . Ci s c r i v e S a m a n i e g o d i e S. M a e s l a h a v e t r a d a t o r e s o l u t i o n e s o p r a il p a r t i c o l a r e
d e l l e P o s t a e l B o r b o n e , et c lie p e r ô l'a r e b b e s p e d i r e il n u o v o p r i v i l e g i o d e \'nm/>liationc
et c o si il n e g o t i o r e s t e r â lin i t o .
APPENDICE.
773
CXXXV1I.
TRA D U C TIO N .
............Au r e g a r d d e n o t r e licence (de r e t o u r n e r e n Italie) n o u s c r o y o n s ce q u e v o u s n o u s
e n é c r i v e z e t q u ’o n c o n t i n u e là-bas à ê t r e d ’avis d e n e p a s n o u s la b a iller, c o m m e n o u s v o u s
le c o n f i r m o n s p a r c elle-ci. N o u s a t t e n d o n s la r é p o n s e d u
c a r d i n a l d e G r a n v e l l e a u s u j e t de
c e r t a i n e s o b s e r v a t i o n s q u e n o u s lui a v o n s s o u m i s e s , et n o u s a t t e n d o n s c e t t e r é p o n s e p o u r
v o u s f a ire p a r t d e s r é f l e x i o n s q u ’e lle n o u s a u r a s u g g é r é e s
S a m a n i e g o n o u s a é c r i t q u e Sa M a jesté a p r i s u n e r é s o l u t i o n au su j e t d e l’a f fa ir e d e la
P o s ta
e t U o r b o n e , et q u ’Elle f e r a i t e x p é d i e r , e n c o n s é q u e n c e , le n o u v e a u p r i v il è g e d e
l’a m p l i a t i o n , e t a in s i l'affa ire s e r a t e r m i n é e .
CXXXV1II.
MA RGUERITE
DE
PARME
A
A L D O B R A N D IN O .
(Archives Par nésicnnes à Naples, fascicule 1653.)
Namur, le 7 novembre 1582.
. . . Gia havevo inteso la rcsolulione che si f i a fada intorn o al negotio délia Posta et
Borbonc, et c h e S am m a nie go farebbe spedirc i privilegii con l’am pliaiionc conforme a
c h e si è apontalo, et lo desideriam o, p er non b ave r a traltar più di esso negotio.......... et
q u a n d o arrivî cosli il P alm a , in a n d a to d a l signor D uca, Io assisterete et aiuterete in tutto,
et cine darete notitia.
774
APPENDICE.
CXXXV1II.
TRA DUCTI ON.
...........J'a i dé jà a p p r i s la r é s o l u t i o n p r i s e a u s u j e t d e l’a ffa ire de la P o s ta e t B o rb o n c .
S a m a n i e g o f e r a i t e x p é d i e r les p ri v il è g e s a v e c l’a m p l i a t i o n , c o n f o r m é m e n t à scs i n s t r u c t i o n s .
N o u s le s o u h a i t e r i o n s p o u r
11e
p l u s a v o ir à t r a i l e r d e c e lle affaire.
E t q u a n d a r r i v e r a là P a l m a , e n v o y é p a r le s e i g n e u r D u c (de P a r m e ) , v o u s l'a s s is te r e z et
l’a i d e r e z e n l o u l, e t n o u s e n d o n n e r e z c o n n a i s s a n c e .
CX X X I X .
INSTRUCTION
A
POUR
SON ALTÈZE
ÉTATS
DE
MONSIEUR
DE LA
D E F R E S IN ,
PART
DE
CE Q u ’lL
AURA
DE MESSEIGNEURS LES CHEF
ET
A
ItEMONSTRER
DÉPU TEZ
DES
HAINAUT.
(A rc h iv e s d e l’a u d ie n c e , liasse 218.)
17 novembre 1582.
Après avoir baisé les m ains de S. A., Iny fera congratulation d u bon succcz advenu
à ic d lc p ou r le regard de la ville de iNinove, dont on 11 'cst pas se u lem en t rcsjouy, mais
011 désire cncoirc contin u ellem en t de plus grandz advancem cns ès affaires de Sadicte
Allèze ■.
Luy r c m o n slrc ra
bien
vivem ent la conséquen ce des mauvais d ép o rte m en s des
Allemans alborotez en la le rre de ville, ensem ble l'intércst qu'il en reviendra à lout
le pais s ’ilz y c o n t in u a i t, p ou r esire le lieu qu'ilz o ccupent de tel estât, q u e la n a \ i1 » Son Allcze a y a n t o y r a p p o r t des p oin etz c o n t e n u z en ceslc i n s t r u c t i o n e t o y ce q u e le se ig n e u r
d e F r e z i n lu y a v e r b a l e m e n t r e p r é s e n t e , n icrcie a f fe c tu e u se m e n t ceulx des E staz la c o n g r a tu la tio n
q u ’ilz luy font de c es t ex p lo it, d é s i r a n t fa ire chose de plus g r a n d e c o nséqu en ce e n bénéf ice de la
p ro v in ce. » (Noie m arg in ale.)
APPENDICE.
775
galion en d e m e u r e empescliée, oullre le dom age quy adviendra de la ruin e d ’un si bon
et ferlil q u a rtie r
T o u c h a n t quoy, r e m e rc ie ra S. A. du soing et m é m o ire q u ’on la sçait avoir eu de
pièçà de re m é d ie r au mal susdict, selon ce q u ’elle en a très-am plem ent escril à iMonsr
le baron de Montigni.
P o u r à quoy p ourveoir, pcult s a m b le r q u ’il n ’y au ra prése n tem en t faulte de moyen,
veu q u e S. A. est audessus de ladicte ville de Ninove.
D ava ntage convient s u p p lie r S. A. q u e ceulx qui seront o rdonn ez pour la garnison
dudiet Ninove, soient gouvern ez de telle sorte q u e ce pais puisse resentir le fruict, qu e
si lo ng uem ent il a espéré 4.
Item , la p ro m p titu d e de ceulx de la ville d’Ath de recevoir garnison, q u a n t l’occasion
s ’est p r é s e n té e : en considération de quoy, veu qu e m a in te n a n t la cause cesse p our l’esla rgissem ent du païs, qu'il plaise à S. A. la descliergcr p r é s e n t e m e n t 3.
E t fin ablem ent d ’avoir résolution de S. A. s u r les derniè re s lettres des Esiatz, con te­
nantes les résolutions et conclusions d ’iceulx, afin d ’estre autho riséz, selon la form e et
m a n iè r e q u ’elles co n tien n e n t 4.
E t avec ce r e m é m o r e r ce q u e M onsr de Louvegnics avoit en iam é si avant qu e besoing
est, selon q u e plus a m p le m e n t a p p e rt par la copie de son instruction s.
■ « Son Allczc y a jà d o n n é t o u t l’o r d r e q u 'e lle a p e u ; e t si la v o y c j à ehoysic n e proflite, y p o u r r o y r a p a r a u l t r c , e t b ien to st a u c o n t e n t e m e n t d es d icls E sta lz e t s o u la g e m e n t d u p l a t p a ïs . » (Note
m a r g in a le .)
* « A ceey d o n n e r a So n Altcze tout le m e i l l e u r o r d r e q u 'i l lu y se ra possible, r e q u é r a n t lesdicts
E s t a l z de l’a s s is te r e t a y d e r de le u r s m o y e n s , p u i s q u ’ilz v o y e n t q u ’il y vad si l a r g e m e n t d e l e u r
p r o p r e bien. » ( I b i d .)
* » Son Allczc y a j à p o u r v e u , d é c h i r a n t q u e p lu s v o lo n tie rs elle en faict s o r t i r la g a r n iso n q u ’elle
n e I’u y a faict e n t r e r , p u i s q u ’il s e m b l e q u e le d a n g e r cesse; se certifian t to utesfois q u e lesdicts d ’Atli
a u r o n t so in g d e l e u r p r o p r e co n s e rv a tio n . » ( I b i d . )
* « La r éso lu tio n d e ce faict se v e r r a p a r les l eltrc s d e Son Allèze a u s d ic ts E stalz. » ( I b i d . )
* « Son Allczc faict p r o m p t e m e n t s o r t i r u n e co m p ag n ie de Lessincs, et de brefz fera le m esm e des
d e u x com p ag n ies a l l e m a n d e s ; e t q u a n t à l’a u l l r c de Less incs e t à celle d e S ainct-G uislain , y se ra
b i c n l o s t p o u r v e u a u c o n t e n t e m e n t d e s d ic ts Estalz, a u s q u elz Son Allczc gratifiera Ircs -v olonliers en to u t
cc q u i lu y se ra possible. » ( I bi d . ) L e s e i g n e u r d e Lo uv eg nics était L ouis de S om m ain g.
776
APPENDICE.
CXL.
«
SOMMAIRE
D UNE
LETTRE
DU
24
ESCRIPTE
DE
PAR
NOVEMBRE
LE
DUC DE
1S82.
CLÈVES
EN
DATE
»
Le du c de Clèves escripl à Son Alieze, com m e elle se peuli assouvenir des infinités
oullraigcs souH'erlz par ses subjeetz lanl affligez des gens de g u erres, non seulem en t de
Sa Majesté, mais aussy de ceulx des adversaires, signam enl eu d e rn ie r siège de la ville
de Loclium. E n tre au lires al esté véritablem ent mis en avant au dit D u c q u e les g a r ­
nisons d’Anliolt, W e r i , Jîlienbeck, Mydler, Ilorst, K aeckenbeek cl Slralen ne cessent
encoires pour le jo iird ’lmy de forcer scs subieetz, quasy du tout desià ruynez p a r conlinuelz sorties, vollcries et pilleries, em p ese b an s par le m esm e les traflieqnes en sa
p ro p re jurisdiction o u ltre la souvenie promesse tant de Sa Majesté cl de Son Altèze;
r e q u ie rt parlant q u ’il puisse appereevoir telle eslre la volunté de Sadieie Majesté et de
Son Altèze de vouloir faire escripre aulx g o u v ern e u rs el capitaines desdiels lieux et
garniso ns de faire cesser leurs soldartz de tclz el sem blables sorties cl oullraigcs, sinon
qu'il serai occasionné les poursu yvre par sonnes des cloches el les faire devalliser avec
aulires gens, leu r coupant le passaige par la juridiction, pour d o n n e r exem ple aux aultres
et m ain tenir ses subject? de tels el sem blables forces el oullraigcs.
CXLI.
ALEXANDRE
DE
PARME
A CHARLES,
COMTE
d ’a REMBERG.
(A rc h iv e s (le l’a u d ie n c e , lia s se 21 S.)
Au camp d’Assclie, le 2ü novembre 1382.
J e crovs qu e vous au re z jà enicn d u ce qui se passe du coslel de Coloingnc el les
com p o rtcm c n s de l’arc h e v e s q u e illecq, co n fo rm ém en t aux advcriences q u e m ’en avez
d o n n é doiz la dielte d'A u gspu rg , q u e m e sem blent choses de si dange reu se consé­
777
APPENDICE.
q u e n c e , q u e je vouldroys povoir y re m é d ie r , tant p o u r le bien général de toule la
C b r e s lie n n e lé q u e p o u r le service du Roy m on S eigneur et bien de ces pays, q u ’a esté
cause q u e du c o m m e n c e m e n t j ’ay escript au docteur Moeyenbrouck, résident audict
Coloingne, subject d'icy et personnaige fort affectionné à l'avancem ent des affaires de
S. M., afin q u e dex tre m en t il list office vers lelz du chapitre, magistrats et aullres gens
de bien q u ’il cognoislroit p o u r les esveiller à se g ard e r d ’eslre s u rp rin s par les ruses
de l’e n n c m y , je diz du due d ’Alanzon et du prince d ’O rangcs, avec lesquels a p p a r a m m e n t ledict arc hevesqu e a intelligence. Riais com m e j e voyz la chose estre d u tout
p u hlicque, et m esnic q u e j ’en ten d s lesdicts de Coloingne et aultres villes voysines faire
appreslz p our résister audict arc hevesqu e, il m ’a sem blé ne povoir plus longtem ps dis­
s im u le r ny laisser d ’y envoy er quelque personnaige principal p o u r d o n n e r c u c u r aux
b ons cl e m p esc h er les desscingz de noz e n n e m y z ; leur offrant toute ayde et assistence
de ce costel, co m m e p our la b o n n e voysinanee il m e sem ble y estre obligé. E t en tre tous
je n ’ay trouvé nul si p ro p re p o u r ce fait q u e vous, m on cousin, tant p e u r le lieu que
vous tenez, q u e p o u r estre proche de là, et le respect qu e j e sçay l’on vous porte en
A llemaignc. V ous p ria n t p a rta n t p re n d r e la paine pour une si b on ne oeuvre de, en dili­
gence, vous tr a n sp o rte r audict Coloingne et faire en te n d re ausdicls du chapitre et
m a g istra l illecq et tous au ltres que ju g e re z convenir, la bonne intention qu'avons de les
assister et ayde r de la p a rt de S. M., qui (ousiours a tenu si g rand com pte de le ur
a m itié ; les e x h o rta n t de bien et s é rie u se m en t penser à leurs affaires; m esm es le u r
disant q u e j e suis adverti d e bon lieu q u e tout ce que ledict a r c h ev es q u e faict est avec
la participation dcsdicts d ’A lançon et O ranges, qui ne tâchent, sinon à subtillcm ent
s 'e m p a r e r desdicts ville et pays de Coloingne, et les priver de le u r a nc h ie nne liberté et
franchise, m e sm e s avec la p erte et r u y n e de nostre sainctc religion, et qu e s u r tout ilz
ayent l’œil ou v ert s u r leur bourgeoisie, et principalem ent su r les estrangiers, se g a rd a n t
bien de laisser p re n d re les arm es indistinctem ent à tous; crain dant q u e les mauvais
estrangiers n ’y soyent en plus g ran d n o m b r e . E n som m e, vous y userez de lelz a r g u m ens et persuasions qu e par vostre p r u d e n c e vous seaurez mieulx ad viser; vous se r­
v an t dudict d o cteur M oeyenbrouck et de lelz aultres de pardeçà qu e cognoistrez zéleux
à nostre ju s i e cause. Les d eux lettres cy-joinetes sont de crédence s u r vostre personne,
vous p riant derechief ne refuser ce signalé service, et m ’advertir bien particulièrem ent
de Testât de ladicte ville et de tout ce qu e vous y trouverez. Mais souvenez-vous que
l’affaire req u ie rt célérité, afin q u e toutes choses postposées, vous vous m ettez en c h e ­
m in incontinent après la réception de cesles, ne vous envoyant aultre instruction q u e
le contenu en icclles et ce qu e de vous-mesmes ju g e re z y povoir servir.
T
ome
IX.
98
APPENDICE.
778
CXLI I.
MARGUERITE
DE
PARME A ALDOBRANDINO.
(A rc h iv e s K aruèsii m e s à N aples, fa scic u le K iS i )
N am ur, le 20 novem bre 1882.
.......... De l l ’ ampliatione de noslri privilegii, giâ ehe liaveie mandato li ricapiti di
Bor bone et la Posta a Samaniego, ne aspettiano la fine.
CXLII.
TRADUCTION.
P o u r ce qu i r o n c c r i ic (’a m p l i a t i o n d e n o s p ri v il è g e s , m a i n t e n a n t q u e vous a v ez e n v o y é
les r a p p o r t s d e B o r b o n e e t la P o sta à S a m a n i e g o , n o u s e s p é r o n s bien en a v o i r fini de c e lle
affaire.
CXLII I.
MARGUERITE
DE
PARME
A ALDOBRANDINO.
( A r c h iv e s l 'a n i è s i e m e s à N a p le s , la s e ic u le I(i’i i )
N a tn n r , le
15 d é c e m b r e
1582.
.......... Jnlemlianio ehe a Madrid era giunio I’audi lor P alma man dal o dal Signor D ur a
mio per li aflari ehe gia sapete, cl ben c r rd i amo ehe sarä fatto sopr asedcr e sino all’
arrivo in Casliglia di Sua Maeslä : i mper o IVatanlo e bene si faceino tulle le diligentie
APPENDICE.
779
op por tune acciô che nelli negotii c h e esso P al ma porta a carico si pigli prcsta resoluttionc, cl in particolare per il consenso di ven de r le terre ehe Sua Eccellenza tiene iri
regno, acciô possa effeluarsi la vendila cl valersi delli denari lanto necessarii, el di
q uant o esseguira ci farcie voi avvisata.
ex l u i .
TRADUCTION.
N o u s a v o n s a p p r i s l’a r r i v é e à M a d r id d e l’a u d i t e u r P n lm a, e n v o y é p a r M o n s e i g n e u r le
D uc (d e P a r m e ) p o u r les a f fa ir e s q u e v o u s savez. Bien q u e n o u s c r o y i o n s q u ’o n a u r a fait
s u r s e o i r à la n é g o c i a t i o n j u s q u ’a u r e t o u r d e Sa M a jes té en Castille, v o u s v o u s t r o u v e r e z b ie n
d e f a ir e to u te s les d i li g e n c e s n é c e s s a i r e s p o u r q u ’o n p r e n n e u n e p r o m p t e r é s o l u t i o n c o n c e r ­
n a n t to u te s les affa ires c o n fié es à P a l m a , e t s u r t o u t t o u c h a n t l’a u t o r i s a t i o n d e v e n d r e les
b i e n s q u e So n E x c e lle n c e (le d u c d e P a r m e ) p o ss è d e d a n s le r o y a u m e (d e N a p les). E t cela,
a fin q u ’o n p u i s s e e n e f f e c tu e r la v e n t e e t e n u t i l i s e r le p r o d u i t, d o n t n o u s a v o n s u n si g r a n d
b e s o i n . Vo us n o u s r e n d r e z c o m p t e d e s su ite s d e la né g o ciatio n .
CXLIV.
MA RGUERI TE
DE
PAR ME
A
ALDOBRANDINO.
( A r c h i v e s F a r n e s i c n m s a N.iji’e.-*, f a s c i c u l e M>52.)
iNamur, le 27 ileccm b re 1 5 8 2 .
............. Inlorno a quant o tocca al ncgotio della Posla el liorbone, ci rimeltiano a
qu an t o ult i mament e vi e scritto.
Resiiamo avvisata come Sua Maesta haveva ordinaio d i e I’audi tor Palma non passassi
a Lisboa, ma si fermassi a Madrid, sino al rilorno della Maesta Sua, ct voi non lasserete
pi fare in ogni occasionc lutle le diligentie ct buoni oflilii d i e si ricert hano pi r la presta
780
APPENDICE.
spedilione di csso P al ma , in conformiia del desiderio del Signor Uuca, pr ocur ando il
cons en so di veniler le lèrre clic ticne in regno li sia concesso, ei in s ommo operaie clic
di lutto habia buona spedittione.
.......... Li nllri particolari av\ isi ci dali sono stali gratissimi, conie sara che ci lacciate
avvisala di m a n o in ma no q uanl o di pin alla giornata si \ a inteiulendo et sopra tuito
délia saline di Sua Maestà et per sone Reali i l del ritorno in Cnsliglia, che ben vorrianio
fussi seguito, aceiô si polessi cou comodità irattar délia Iiccnlia d i e sianio risoluta
volere in ogni modo, si come più l argameni e vi scriveremo con altra occasione, et in
lanlo non lasseretc di cont inuar li oiïitii incomminciati, seeondo le oceasioni, et in cc nf'ormità di quanl o da noi t e n d e in eonmiissione.
CXLIV.
TRADUCTION.
P o u r ce q u i c o n c e r n e l'affaire d e l:i P o s ta c l lio r b o n c , n o u s n o u s e n m i l i t i o n s à ce q u e
n o u s v o u s e n a v o n s é c r i t e n d e r n i e r lien.
N ous a v o n s é lé a v is ée q u e , p a r l’o r d r e d e Sa M ajesté, l ’a u d i t e u r P a l m a n e d e v a it pas p a s s e r
à L is b o n n e , m ais r e s t e r c h e z lui à M a d r id j u s q u ’a u r e t o u r d e Sa Majesté. Et q u a n d à vous,
v o u s n e laissere z p a s d e fa ir e e n t o u te o c c u r r e n c e to u te s d ilig e n ce s e l b o n s ofliccs r e q u i s p o u r
le p r o m p t r e t o u r d u d i t P a l m a , se lon le d é s i r d u S e i g n e u r Duc (de P a r m e ) . V ou s f e re z e n
s o r t e de lui fa ire o b t e n i r l 'a u t o r i s a t i o n de v e n d r e les b ie n s q u ’il p o ss è d e d a n s le r o y a u m e île
JVaples, e t, e n s o m m e , v o u s lui fe re z a v o ir b o n n e e x p é d i t io n d u tout.
Les a u t r e s avis p a r ti c u l i e r s q u e v o u s n o u s a v ez d o n n é s , n o u s o n t é t é d e s p l u s a g r é a b le s.
V o u s n o u s fe re z le m ê m e p la isir e n n o u s r a p p o r t a n t p e r s o n n e l l e m e n t ce q u e vous a u r e z
e n t e n d u e n c o r e a u j o u r le j o u r , et s u r t o u t a u s u j e t d e la s a n t é d u Roi e t d e la fam ille r o y a le
e t d u r e t o u r d e Sa M ajesté e n Castille. N o u s a i m e r i o n s b i e n q u e ce r e t o u r e u t lieu b i e n t ô t ,
a fin d e p o u v o i r t r a i t e r f a c i le m e n t d e la lic e n ce (la p e r m is s io n d e r e t o u r n e r e n Italie) q u e
n o u s s o m m e s d é c id é e à v o u l o ir o b t e n i r d e t o u te fa ço n , c o m m e n o u s vo u s l’é c r i r o n s p lu s
a m p l e m e n t p a r u n e a u t r e occasion. En a t t e n d a n t v o u s ne laisserez pas d e c o n t i n u e r , e n t e m p s
o p p o r t u n c l s u i v a n t les c ir c o n s t a n c e s , les d é m a r c h e s q u e vous a v e z c o m m e n c é e s e n e x é c u ti o n
d e la c o m m i s s i o n q u e v o u s avez r e ç u e d e n o u s.
TABLE CHRONOLOGIQUE
D ES
DOCUMENTS CONTENUS DANS CE VOLUM E.
Pages.
1. L e cardinal de Granvel le à Alexandr e de P a r m e . Sans d a t e .......................... 573
1. Le cardinal de Granvel le à Alexandr e de P a r m e . Madrid, le 3 janvier 1382.
2. Le cardinal de Granvel le à Margueri te de P ar me . Madrid, le ('»janvier 1582.
1. Margueri te de P a r m e au cardinal de Gra nvel le.............. .. le G janvier 1382.
3. Le cardinal de Granvelle au prévôt F o nc k . Madrid, le 8 janvier 1 3 8 2
1
5
483
.
.
6
4. L e cardinal de Gra nvel le au d u c d ’Urbi n. Madrid, le 14 j a nvi er 1 382 .
.
8
5. Le prévôt Morillon au cardinal de Granvel le. T o u rn a i , le 14 janvier 1382.
9
6. Le prévôt Fonck au cardinal de Granvelle. Lisbonne, le 13 j anv i er 138 2 .
16
2. Le cardinal de Granvel le à Alexandre Fa r nè s e . Madrid, le 17 ja nvi er 1582.
7. Le cardinal de Granvel le au pr ésident du par l e me n t de Dole. Madrid, le
487
19 janvier 1582 ............................................................................................................
22
8. Le cardinal de Granvel le au prévôt Fonck. Ma dr i d, le 19 ja nvi er 1 58 2
.
23
9. Le cardinal de Granvelle à la duchesse de P a r m e . Madrid, le 2 0 janvier
1 3 8 2 ......................................................................................................................................
10. Le cardinal de Granvel le à Morillon. Madrid, le 2 2 j anv i e r 1582. . . .
28
30
3. Marguerite de P a r m e au cardinal de Granvelle. N a m u r , le 2 3 janvier 1382.
491
11. Le prévôt Morillon au cardinal de Granvelle. T o u rn a i , le 2 0 j a nv ie r 1582.
35
12. Le prévôt Morillon au cardinal de Granvel le. To u rn a i , le 2 0 j a nvi er 1582.
36
13. Le cardinal de Granvel le à Pollweiler. Madrid, le 2 8 j a nvi er 1382 . . .
14. Analyse d ’une lettre du prévôt Fonck au cardinal de Granvelle. Lisbonne,
le 29 janvier 13 82 ......................................................................................................
39
40
782
TABLE CHRONOLOGIQUE.
Pages.
15. Le cardinal do Granvel le au prévôt Fonck. Madrid, le I er lévrier 1 5 8 2 .
.
41
16. Le cardinal de Granvel le à la duchesse de Par me. .Madrid, le 3 février 1582.
17. Le cardinal de Gr a n vel le à Pi er re Aldobrandino. Madrid, le 3 février 1582.
46
52
18. Le cardinal de Granvel le au prévôt Fonck. Madrid, le 3 février 1582
.
55
19. Le prévôt Morillon au cardinal de Granvelle. T ou r n a i , le 8 lévrier 1582 .
.
56
20. Copie de deux p ar agr a p hes d ’une lettre du cardinal de Granvel le nu ca r di ­
nal de la Baume. Madrid, le 11 février 1582 ...................................................
60
21. Le prévôt Morillon au cardinal de Granvelle. To u rn a i , le 12 février 1582.
22. Le cardinal de Granvelle à d ’Assonleville. Madrid, le 16 février 1582 . .
61
67
2 3. Le cardinal de Granvelle à la duchesse de Parme, Madrid, le 18 février 1582.
69
24. Le cardinal de Granvel le au prévôt Morillon. Madrid, le 18 février 1582 .
1. Avis du cardinal de Granvel le s ur les lentes de Flandre, de France et d ’An­
72
gleterre, reçues le 21 février 1582. Madrid, le 21 février 1582
.
4. Octave Farnèse au cardinal de Granvel le................, le 22 lévrier 1582
.
.
.
.
455
495
5. Marguerite de P a r m e au cardinal de Granvelle. N amu r , le 22 février 1582.
496
25. J e a n Schedl er , agent des Fugger s, au cardinal de Granvel le. Madrid, le
2 4 février 1582
............................................................................................................
76
26. Le cardinal de Granvelle à Morillon, prévôt d ’Aire. Madrid, le 2(i février
1 5 8 2 .....................................................................................................................................
80
27. Le cardinal de Granvelle à Morillon, prévôt d ’Aire. Madrid, le 2 8 février
1 5 8 2 ......................................................................................................................................
6. Le cardinal de Granvelle à Octave Farnèse. Madrid, le 2 8 lévrier 1582.
.
82
505
28. Le cardinal de Granvelle à Marguerite de P ar me. Madrid, le d e r n i e r j o u r
de février 1582 ............................................................................................................
29. Le cardinal de Granvel le à Marguerite de P ar me. Madrid, le 4 ma r s 1582.
85
86
7. Marguerite de l’a r m e au cardinal de G r a n v e l l e . ............. .. le 4 ma r s 1582.
504
50. Le cardinal de Granvelle à Morillon, prévôt d ’Aire. Madrid, le 9 mars 1582.
88
2. Avis du cardinal de Granvelle s ur les lettres de F la nd r e et de F r a n c e ,
reçues le 8 ma r s 1582. Madrid, le 10 ma r s 1 5 8 2 ............................................
51. Le cardinal de Granvel le à M. de Maillot. Madrid, le 15 mars 1582
457
.
.
91
52. Le cardinal de Granvelle à M. d ’Assonleville. Madrid, le 15 ma r s 1582.
.
93
55. Le cardinal de Granvelle au prévôt Fonck. Madrid, le 17 mars 1582
.
94
.
54. Le cardinal de Granvel le à Marguerite de Parme. Madrid, le 19 mars 1582.
98
55. Le prévôt Morillon au cardinal de Granvelle. Saint-Amand, le 21 mars 1582.
101
56. Le prévôt Morillon au cardinal de Granvelle. Tournai , le 2 4 mars 1582
.
107
3. Alexandre Farnèse au cardinal de Granvelle. Tournai , le 2 4 mars 1582
.
465
4. Annexe à la lettre d ’Alexandre Farnèse adressée au cardinal de Granvelle,
le 2 4 mars 1582 .............................................................................................................
467
TABLE CHRONOLOGIQUE.
783
Payses.
57. Le cardinal de Granvelle à Margueri te de Par me. Madrid, le 50 mars 1582.
112
38. Le preu'H Morillon au cardinal de Granvel le. S ai n l - Ama n d, le 6 avril 1582.
117
59. Le cardinal de Granvelle à don J u a n Idiaquez. Madrid, le 7 avril 15 82
.
I 19
40. Le cardinal de Granvelle au prévôt Fonck. Madrid, le 7 avril 1 5 8 2 .
.
120
.
41. Le cardinal de Granvelle à IN. Madrid, le 7 avril 1 5 8 2 .......................................124
42. F r a g m e n t d ’une lettre du cardinal de Granvel le à Monsi eur de Chassey.
..........., le 10 avril 1582
............................................................................................125
45. Le cardinal de Granvelle à M. de Mo n ti g n j . Madrid, le 16 avril 1582 .
.
12(1
44. Le cardinal de Granvel le à de Uennin-Liétart, seigneur de Câpres. Madrid,
le 16 avril 1 5 8 2 .............................................................................................................
45. Le cardinal de. Granvel le à M. de Gougnies. Madrid, le 1C> avril 15 82 .
127
.
128
46. Le cardinal de Granvelle à M. Slerck, trésorier général des finances.
Madrid, le 16 avril 1582
.........................................................................................
ib.
47. Le cardinal de Gra nvel le à Robe rt de Melun, m a rq u i s de Roubaix. Madrid,
le 16 avril 1 5 8 2 ............................................................................................................ 150
48. Le cardinal de Granvelle à la d uche sse de P ar me. Madrid, le 16 avril 1582.
131
5. Le cardinal de Granvel le à don J u a n de Idiaquez. Madrid, le 16 avril 1582.
4 79
49. Le cardinal de Granvelle au doyen d ’Anvers. Madrid, le 17 avril 1582 .
.
50. Le cardinal de Granvelle à Riehardot. Madrid, le 1!) avril 1582 .
.
.
154
.
156
51. Le cardinal de Granvel le au prévôt F on ck . Madrid, le 19 avril 158 2 . .
52. Le cardinal de Granvel le à Morillon, prévôt d ’Aire. Madrid, le 19 avril 1582.
157
159
53. Le cardinal de Granvel le à don J u a n de Idiaquez. Madrid, le 2 0 avril 1582.
140
54. Le cardinal de Granvelle à la d uche sse de Brunswick. Madrid, le 21 avril
1 5 8 2 .....................................................................................................................................
141
8. Marguerite de P a r m e au cardinal de Granvelle. N amu r , le 25 avril 1582 .
505
55. Le cardinal de Granvelle au conseiller d’Assonleville. Madrid, le 2 5 avril
1 5 8 2 ......................................................................................................................................
143
9. Margueri te de P a r m e au cardinal de Gr a nv el le ................ .. le 25 avril 1582.
515
10. Margueri te de P a r m e au cardinal de Granvel le. Sans d a t e ................................ ib.
56. Le cardinal de Granvel le à Gaspard de Robles, s e i gneur de Billy. Madrid,
le 25 avril 1582 .............................................................................................................
144
57. Le cardinal de Granvelle à Alexandre Farnèse. Madrid, le 26 avril 1582 .
ib.
58. Extrait d ’u ne lettre du cardinal de Granvelle à Morillon. Madrid, le 2 7 avril
1 5 8 2 ......................................................................................................................................150
59 . Le cardinal de Granvelle à Marguerite, duchesse de P a r m e . Madrid, le
27 a ' ril 1582 ..................................................................................................................
60. Do n J u a n de Idiaquez au cardinal de Granvelle. Salvatierrn, le 30 avril 1582.
151
154
61. Le prévôt Fonck au cardinal de Granvelle. Lisbonne, le 50 avril 1 5 8 2 .
156
.
784
TABLE CHRONOLOGIQUE.
Pages.
62. Le cardinal de Gra nvel le ii M. de Belle-Fontaine. Madrid, le 5 mai 1582 .
65. Le cardinal de Granvel le au prévôt F onck. Madrid, le 5 mai 1582 .
.
.
157
ib.
64. Le cardinal de Gra nvel le à M. le président de Bour go gne. Madrid, le 5 mai
1 5 82 ......................................................................................................................................
65. Le cardinal de Granvel le au lieutenant Froissait. Madrid, le 7 mai 1582.
158
159
66. Le cardinal de Granvelle à Morillon, prévôt d ’Aire. Madrid, le 10 mai 1582.
160
67. Le cardinal de Granvel le à Margueri te, duchesse de P ar me . Madrid, le
12 mai 1582 ..................................................................................................................
162
68. Le cardinal de Granvelle au prévôt Fonck. Madrid, le 12 mai 1582 .
166
.
.
69. Le cardinal de Granvel le au conseiller d ’Assonleville. Madrid, le 15 mai
................................................................................................................................
171
70. Le cardinal de Granvel le au président Ri ehardot. Madrid, le 15 mai 1 582.
1582
175
71. Le cardinal de Granvel le au cn nne Charles de Mansfeldt. Madrid, le 15 mai
1 5 8 2 ......................................................................................................................................
175
72. Le cardinal de Granvel le à Marguerite de P ar me. Madrid, le 26 mai 1582.
176
75. Le prévôt Fonck au cardinal de Granvelle. Lisbonne, le 2 8 mai 1582 .
.
178
11. Margueri te de P a r m e au cardinal de Granvelle. N a m u r , le 51 mai 1582
.
51 6
74. Le cardinal de Gra nvel le au prévôt Fonck. Madrid, le 2 j uin 1 582 . . .
75. Le cardinal de Granvel le à la d uchesse de P ar me . Madrid, le 10 j uin 1582.
179
181
12. Octave F a r nè s e au cardinal de Gr a nv el l e .................. .. le 12 j uin 1582
.
5 22
15. Margueri te de P a n n e a u cardinal de Granvelle. N a m u r , le 16 j uin 158 2 .
.
5 25
76. Le cardinal de Granvelle au secrétaire Massi. Madrid, le 19 j ui n 1582 .
188
.
77. Le cardinal de Granvel le au comte Charles de Manslcld. Madrid, le 2 0 juin
1582
................................................................................................................................
190
78. Le cardinal de Granvelle à la du c he ss e de P a r m e . Madrid, le 22 j uin 1582.
192
79. Le cardinal de Granvelle ù Margueri te de P ar me . Madrid, le 2 5 j u in 1582.
196
14. Margueri te de P a r m e au cardinal de Gra nvel le............... .. le 2 6 j uin 158 2 .
527
80. Extraits de deux lettres de Morillon au cardinal de Granvelle. . . ., le 28 juin
................................................................................................................................
196
81. Le cardinal de Granvelle au cardinal de la Ba ume . Madrid, le 29 j uin 1582.
1582
20 2
82 . Morillon, évêque n o m m é de T n u r n a y , au cardinal de Granvel le. T o ur na i ,
le 29 j uin 1582 ......................... . * ............................................................................
85. Le cardinal de Granvel le au prévôt Fonck. Madrid, le 50 j uin 1582 . .
205
20 9
84. Le prévôt Fonck au cardinal de Granvel le. Lisbonne, le 2 juillet 1582.
214
.
85. Le cardinal de G r a nv el le à la duchesse de P ar me. Madrid, le 7 juillet 1582.
2 18
86. Le cardinal de Granvelle au prévôt F o nc k . Madrid, le 7 juillet 1582
.
2 25
15. Marguerite de P a r m e au cardinal de Granvelle. N a m u r , le 7 juillet 1582 .
528
.
TABLE CHRONOLOGIQUE.
788
Pages.
9 0. Le cardinal de G ra nv el l e au pr i eu r de Be llc-Fonlaine. Madrid, le 7 juillet
1 5 8 2 ......................................................................................................................................
87. Le cardinal de Gr a nvel le au prévôt Fonck. Madrid, le 14 juillet 1582
88 . Morillon au cardinal de Granvel l e. To ur n ai , le l a j uil let 1582 . .
.
.
.
.
89. Le prévôt Fo nc k au cardinal de Granvelle. Lisbonne, le 1G juillet 1582.
.
239
229
231
9 1 . Le cardinal de Granvelle à Margueri te de P ar me . Madrid, le 21 juillet 1582.
235
241
1)2. Le cardinal de Gra nvel le au prévôt Fonck. Madrid, le 21 juillet 1582 .
245
.
95. Le cardinal de Granvel le au p r i eu r de Bellc-Fonlaine. Madrid, le 27 juillet
15 82
................................................................................................................................
94 . Le cardinal de Granvelle nu prévôt Fonck. Madrid, le 28 juillet 1582 . .
248
250
95. Le cardinal de Granvel le à Morillon. Madrid, le 2 8 juillet 1 5 8 2 .
253
.
.
.
96. Le cardinal de Granvel le à la duchesse de Brunswick. Madrid, le 29 juillet
1 5 8 2 ............................................ .........................................................................................
257
97. Le cardinal de G r a nvel le au conseiller d ’Assonleville. Madrid, le 29 juillet
15 82
................................................................................................................................
98. Le cari.ir.al de Granvel le à Monsieur d ’IIaueliin, clu de Malines. Madrid,
258
le 31 juillet 158 2............................................................................................................
2 60
262
99. Le cardinal de Granvel le à Margueri te de P ar me . Madrid, le 3 août 1582.
1ü. Marguerite de P a r m e au cardinal de Gra nvel le .................. .. le 5 aoû t 1582 .
530
17. Margueri te de P a r m e au cardinal de Granvel le.................... le 5 août 1582 .
531
100. Le cardinal de Granvel le au prévôt Fonck. Madrid, le 4 août 1582 .
.
.
264
101. Le prévôt Fon ck nu cardinal de Granvelle. Lisbonne, le 7 août 1 58 2 .
.
268
102. Morillon, élu é v êque de T o u rn a y, au cardinal de Granvelle. T our na i ,
le 9 août 15 8 2 ...................................................................................................................
269
103. Le cardinal de Granvel le à Morillon, élu évêque de To u r n a i . Madrid,
le 12 août 1582 ............................................................................................................
274
104. Le cardinal de Granvelle à Monsi eur de C.liassey. Madrid, le 14 août 1582.
276
105. Le cardinal de Granvel le à Alexande Farncsc. Madrid, le 17 août 15 82 .
106. Le cardinal de Granvelle à la d uche sse de P ar me . Madrid, le 19 août 1582.
283
2 84
107. Le cardinal de Granvel le à la d u c h es s e de P ar me . Madrid, le 19 nrnïl 1582.
108. Le prévôt Fonck au cardinal de Granvelle. Lisbonne, le 2 0 août 1582 .
.
28 8
289
109. Le cardinal de Granvel le au p ré \ ô i Fonck. Madrid, le 21 août 1582.
.
293
110. Le cardinal de Granvelle au pr ésident de Bourgogne. Madrid, le 2.1 août
1 5 8 2 ......................................................................................................................................
29 4
.
18. Marguerite de P a r m e au cardinal de Gra nvel le...................le 23 août 1582.
19. Margueri te de P a r m e au cardinal do Gra nvel le................, le 2 5 août 1582.
111. Le prévôt Fonck au cardinal de Granvel le. Lisbonne, le 27 aoûi 1582 .
T ome
IX .
99
.
532
536
296
786
TABLE CHRONOLOGIQUE.
Pages.
112. Le cardinal île Granvel le à Marguerite île P ar me . Madrid, le 1er s e ptembre
1 5 8 2 .....................................................................................................................................
501
115. Le cardinal de Granvel le au prévôt Fonck. Madrid, le 1 " se pt em b r e 1582.
502
114. Morillon, élu évêque de T o u r n a i , au cardinal de Granvelle. T o ur na i ,
le 6 seplt m b r e 1 58 2.....................................................................................................
504
115. Le cardinal de Granvel le au prévôt Fonck. Madrid, le 8 s ep t embr e 1582.
508
I1C. Le cardinal de G r a m e l l e à Morillon, élu évêque de Tourna i . Madrid,
le 8 se pt em b re 1 58 2 ................................................................................................
51 2
117. Le cardinal de Granvel le à Morillon, élu évêque de T ourna i . Vers le 8 s e p ­
te mbr e 1582 ...................................................................................................................
51 5
20. Marguerite de P a r m e au cardinal de Granvelle. Namur , le 8 s ept emb r e
1582
..........................................................................................................................
.
5 40
118. Le cardinal de Granvel le au prince de P a r m e . Madrid, le 13 s eptembre
1582
................................................................................................................................
520
119. Le cardinal de Granvel le à Marguerite de P a n n e . Madrid, le 14 septembre
1 5 8 2.....................................................................................................................................
521
120. Le cardinal de Granvelle au prévôt Fonck. Madrid, le 17 se pt embr e 1582.
524
121. Le prévôt Fonck au cardinal de Granvelle. Lisbonne, le 17 s e p t e mbr e 1582.
525
122. Le cardinal de Granvel le au baron de P 0 I1 I. Madrid, le 2 0 s e ptembre 1582.
529
123. Le cardinal de Granvelle au prévôt Fonck. Madrid, le 22 se pt em b r e 1582.
350
124. Le prévôt Fonck au cardinal de Granvelle. Lisbonne, le 2 4 se pt em b r e 1582.
534
125. Le cardinal de G i anv c l l e à la du c he ss e de P ar me. Madrid, le 28 septembre
...............................................................................................................................
557
120. Le cardinal de G r a nvel le au prévôt Fonck. Madrid, le 29 se pt em b re 1582.
1 58 2
542
21. Margueri te de P a r m e au cardinal île Granvelle. N a m u r , le 5 octobre 1582.
545
22. Octave F ar nèse au cardinal de Granvelle. Plaisance, le 1G octobre 1582.
5 46
23. Marguerite de P a r m e au cardinal de Granvelle. iNamur, le 20 octobre
1582
................................................................................................................................
127. Le cardinal de Granvel le à Benoit Charreton, seigneur de Chassey. Madrid,
le 20 octobre 1582
......................................................................................................
548
345
128. Je an Sarrasin, a bb é de Sainl-Vaast, au cardinal de Granvelle. Arras, le
21 octobre 1582
......................................................................................................
550
129. Le cardinal de Granvelle à la duchesse de P ar me. Madrid, le 2 2 octobre
1582 ................................................................................................................................
351
150. Le o r d i n a l de Gi anvclle au cardinal de la Ba u me . Madrid, le 29 octobre
1 58 2 ......................................................................................................................................
556
151. Morillon, élu évêque de T o u r na i , au cardinal de Granvel le. To ur n ai , le
29 octobre 1582 ............................................................................................................
358
TABLE CHRONOLOGIQUE.
787
Pages.
24. Marguerite de P a n n e au cardinal de Gra nvel le ..................... le 1er novembre
1 5 8 2 .................................................................................................................................550
132. Le cardinal de Granvel le à la duchesse de P a r m e . Madrid, le 0 no ve m b r e
1 5 8 2 ......................................................................................................................................
5 62
25. Margueri te de P a r m e au cardinal de Gr a nv e l le ................... le 7 novembre
1 5 8 2 ......................................................................................................................................
554
155. Le prévôt Fo nck au cardinal de Granvelle. Lisbonne, le 8 no ve m b r e 1582.
56 4
134. Don J u a n de I diaquez au cardinal de Granvel l e. Lisbonne, le 8 n ovembr e
1 5 8 2 ................................................................................................................................565
155. Le cardinal de Granvel le au cardinal de la Baume. Madrid, le 14 novembre
1 5 8 2 .....................................................................................................................................
15G. Le cardinal de Granvelle à M. le président de Bourgogne. Madrid, le
568
15 no ve m b re 15 82 ......................................................................................................
571
26. Margueri te de l’a r m e au cardinal de Gr a nvel le................ .. le 15 novembre
1582
................................................................................................................................
555
137. Le cardinal de Granvel le au conseiller d ’Assonleville. Madrid, le 15 n o v e m­
bre 1582 ..........................................................................................................................
158. Le prévôt F o n c k au cardinal de G r anv e l le . .Ma dr i d, le 2 0 n ov e m b re 1582.
5 75
57 4
139. Le cardinal de G r a nvel le à la d uchesse de P ar me. Madrid, le 21 n ovembre
1 5 8 2 ................................................................................................................................ 577
140. Le cardinal de Granvelle au roi Philippe 11. Madrid, le 2 2 n ov e m b r e 1582.
141. Le cardinal de Granvelle au cardinal de la Baume. Madrid, le 29 n ovembr e
584
1 5 8 2 ...................................................................................................................................... 586
27. Margueri te de P a r m e au cardinal de Gra nvel le .......... , le 29 n o v e m b r e 1582. 5 58
142. Le cardinal
de
Granvel le
à Benoit C h a r r e t o n , seigneur de Chassey.
Madrid, le 1er d é c e m b r e 1 5 8 2 ...................................................................................
5 88
145. Le cardinal de Granvel le à Marguerite de P a r m e . Madrid, le 4 d éc embr e
1 5 8 2 ......................................................................................................................................
595
144. Le prévôt Fonck au cardinal de Granvel le. Lisbonne, le 6 dé c em b r e 1582.
5 98
145. Le cardinal de G r a nvel le à M. de la Voypierrc. Madrid, le 9 d éc em­
bre 1582 .........................................................................................................................
146. Le cardinal de Granvel le à d'Assonleviile. Madrid, le 9 d é c em b re 1582. .
147. Le cardinal
400
4 02
de Granvel le au comte Charl es de Mansleld. Madrid, le
10 d é c em b re 1 5 8 2
......................................................................................................
40 4
148. Le cardinal de Granvel le à Don J u a n de Idiaquez. Madrid, le 10 d éc emb r e
1 58 2 ......................................................................................................................................
149. Octave de Gonzague au cardinal de Granvel le. Marignano, le 10 déc embre
405
1 5 82 .....................................................................................................................................
41 3
788
TABLE CHRONOLOGIQUE.
Pages.
150. Le prévôt Fonck au cardinal de Granvellc. Lisbonne, le 12 d é c em br e 1582.
416
28. Octavc F a r n è s e au cardinal de Granvclle. P ar me, le 12 d é c em b re 1582. .
29 . Margueri te de P a r m e au cardinal de Granvel lc..................... le 15 d éc embr e
501
1582
................................................................................................................................
151. Le cardinal de Granvel lc à de Broissia. Madrid, le 14 dé c em b r e 1582 .
.
5G5
4-18
152. Le cardinal de Granvellc à Benoit Charr eton, seigneur de Cliassey. Madrid,
le 14 d é c emb r e 1 5 8 2 ................................................................................................42'.)
155. Le cardinal de Granvclle à de Broissia. Madrid, le 15 d éc embr e 1582.
.
451
154. Le cardinal de Granvclle à Marguerite de P ar me . Madrid, le 18 d éc embr e
15 8 2 .....................................................................................................................................
4 54
155. Le cardinal de Granvclle à Alexandre F ar nèse . Madrid, le 19 d é c e mb r e
1 5 8 2 ......................................................................................................................................45 8
156. Le cardinal de Granvel lc au pr i eu r de Belle-Fontaine. Madrid, le 25 d é c e m ­
bre 1582 .........................................................................................................................
459
157. L e cardinal de Granvclle à de Broissia. Madrid, le 25 d é c em b re 1582 .
445
.
158. Le cardinal de Granvclle au cardinal de la Ba ume . Madrid, le 27 d éc emb r e
1582
................................................................................................................................
449
50. Margueri te de P a r m e au cardinal de Granvcl le................., le 27 d é c em b re
1 5 8 2 .....................................................................................................................................
5 68
159. Le cardinal de Granvclle à Morillon, prévôt d ’Airc. Madrid, le 51 dé c emb r e
1 5 8 2 .....................................................................................................................................
450
APPENDICE.
1. Aldobr andino à Marguerite de P a r m e . Lisbonne, le 1er janvier 1582
.
. 585
2. Ald o b r an di n o à la duchesse de P a r m e . Li sbon ne , le 2 j anvi er 1582
.
. 590
5. Gilbert de In Ba rr e à Alexandre Farnèsc. Alost, le 2 j anvi er 1582
.
.
4. Gcylinck à Alexandre Farnèse. Alost, le 2 janvier 1582
.
592
................................ ....59 4
5. Marguerite de P a r m e à Al dobr andi no. N a m u r , le 6 j anvier 1582.
.
.
. 595
TABLE CHKOiSOLOGJ QUE.
789
P ages.
G. Marguerite de P a r m e à S amaniego. Le 6 j an vi er 1 5 8 2 ...................................... 59G
7. Aldobraiidino à Marguerite île P a r m e . Lisbonne, le 7 janvier 1582 .
.
.
597
8. Alexandre de P a r m e au Roi. T o u r na i , le 12 ja nvi er 1 5 8 2 ................................599
9. Déclaration du g o u v e r n e u r de la ville et prévoie de Bi nche.....................le
12 j a n v i er 1 5 8 2 .............................................................................................................6 05
10. François de Ileni n, s e i gn eu r de Brcucq, etc., à Philippe 11, T o u r na i , le
14 j anvier 1582 ............................................................................................................. G04
11. Aldo br and i n o à la duchesse du P a r m e . Lisbonne, le 15 ja nvi er 1582 . .
6 04
12. Alexandre F a r nè s e à Di ane de Fra nce . T o u r na i , le 1G j an vi er 1582.
. .
608
15. Le roy Philippe II à l' évesque d’Ypres. Lisbonne, le 1G j anv i er 1 582 . .
14. Alexandre F ar nèse à Samaniego. To ur n a i , le 17 janvier 1582 . . . .
ib.
G09
15. Gui l l aume Lindanus, évoque de R u r e m o n d e , à Al exa ndr e Far nèse . Le
2 0 janvier 1582 ............................................................................................................. G11
16. O r d r e d ’Alexandre Far nèse au sujet de prisonniers. T o u rn a i , le 20 janvier
1 5 8 2 ......................................................................................................................................
17. Marie de Hornes, f e mm e de Phi l i ppe d’E g mo n t , à Alexandre Farnèse. Mons,
le 21 j a nvi er 1582
.
. . .
,
....................................................................... ib.
18. Marguerite de P a r m e à J e an Idiaquez. N a m u r , le 25 janvier 1582 . . .
19. Alexandre F ar nèse à Marguerite de P a r m e , sa mère. T o u r n a i , le 28 janvier
1582
6 13
................................................................................................................................
GI4
615
20. Alexandr e F a r nè s e à Louis de Berlaymont, a r chevêque de Cambr ai. T o u rn ai ,
le 29 ja nvi er 15 82
.......................................................................................................
21. B u e b o Aylta à Alexandr e de P a r m e . Keppel, le 51 janvier 1582 . . .
22. Alexandr e F a r nè s e au magistral d' Aix-la-Chapelle. Le (?) janvier 1582.
.
.
619
G20
621
25. Alexandr e F ar nèse à Marguerite de P ar me , sa mère. T o u r na i , le 2 février
1582
................................................................................................................................
24. Alexandre F a r nè s e à Marguerite de P a r m e , sa mère. T o u rn a i , le 2 février
623
1 5 8 2 ...................................................................................................................................... 6 24
25. Les Étals d ’Artois à Philippe II. Vers le 2 février 1 5 8 2 ......................................
62G
26. Les Etals de H a i n a u t à Phi l i ppe II. Mons, le 5 février 1582
..........................
627
27. François de H al ew j n à Alexandre Farnèse. Château de Courtrai, le G février
1582 .................................................................................................................................
6 28
28. E m m a nu e l de Lal aing à Al exandre Farnèse. I senghien, le 9 février 1582.
6 50
29. Philippe II à Do n Be rn a r d de Mendozn. Lisbonne, le 12 février 1 5 8 2 .
651
.
50. Les conseillers du conseil de G u c l dr e et du comté de Z u t p h e n à Alexandre
Far nèse. R u r e m o n d e , le 13 lévrier 1 5 8 2 ..........................................................
31. Margueri te de P a r m e à P hi l i ppe 11. N a m u r , le 2 2 février 1582 .
.
.
653
.
52. D e la Noue à Alexandre Farnèse. Château de Li mb o u r g , le 2 2 février 1582.
634
656
790
TABLE CHRONOLOGIQUE.
Pages.
35. F e r n a n d o Lopez de Vilanova à Alexandr e Fa r nè s e . Château de Ker pen , le
25 lévrier 1582 ............................................................................................................. G57
54. Plaintes du s e i gn eu r d ' A n h o l t .................. le 2 4 février 1 5 8 1 ..........................659
55. Valentin de Pa r di eu , se i g ne u r de la Molle, à Alexandre Farnèse. Château
d' Eslaire, le 2 5 février 1582 ...................................................................................
56. Gilbert de la Barr e à Alexandre Farnèse. Alost, le 2 6 février 1 5 82 .
57. Les Étals de Ilai naut à Alexandre Farnèse. F é vr i er ? 1582
.
ib.
.
64 0
..........................
641
58. Rapport de J e a n de Sarrazin, a bb é de Saint-Vaast, à Marguerite de Par me.
V er s le 5 ma r s 1582 ...............................................................................................
59. Alexandre F a r nè s e à J e a n V a n de r Linden, abbé de Sainte-Gerlrude.
64 2
To ur n ai , le 6 ma r s 1582 .........................................................................................
40. Extraieis des lettres d ' Anve rs du x° de mars 1582. Anvers, le 10 mars
644
1582 ................................................................................................................................
41. Philippe, comte de Lalaiug, à Alexandre Farnèse. Valenciennes, le 10 mars
ib.
1 5 8 2 ......................................................................................................................................647
42. Je an G ar b ra n i s à Alexandr e Far nèse . W e e r d l , le 11 mars 1582 . . . .
0 48
45. 11. de Mellery à Alexandr e Farnèse. Bailleul, le 15 mars 1582
. . . .
649
44. 11. de Mellery à Alexandre Farnèse. B tilleul, le 17 mars 1582
. . . .
650
45. Les États de Lille, Douai et Orehics à Alexandr e Farnèse. Lille, le 19 mars
1582 ................................................................................................................................ «51
46. De Hen ni n à Alexandre Farnèse. Lille, le 25 ma r s 1582 ................................ 652
47. Ra ppo r t s ur les faits qui se son! passés dans les envi rons de Lens............. le
27 ma rs 1 5 8 2 ...................................................................................................................
48. Philippe, comte de Lalaing, à Alexandre F ar nèse. Valenciennes, le 50 mars
655
1582
................................................................ ...............................................................6^4
49. Alexandr e F a r nè s e à Marguerite de P a r me , sa mè re . To u r n a i , le 2 avril
1582
................................................................................................................................
50. Alexandr e Far nèse à Margueri te de P ar me, sa mère. To u r n a i , le 6 avril
655
1582 ................................................................................................................................ 6 57
51. Al exa ndr e F ar nèse à son père Octave f a r n è s e , du c de P ar me. T our na i , le
6 avril 1582 ...................................................................................................................
52. Maxiinilicn Vilain à Alexandre Farnèse. Alost, le 8 avril 1582 . . . .
659
66o
55. Jacques de Bronkhor st, s e i gneur d ’Anholt, à Alexandre Far nèse. Meylandt,
le 10 avril ! 5 82 .............................................................................................................
664
54. Marguerite de P a r m e à Philippe II. N a m u r , le 18 avril 15 82 .........................
55. Alexandre F a r n c s e au co mt e de Salm. T o u rn a i , le 25 avril 1582
. . .
56. Alexandre F ar nèse à N ....................., le 2 8 avril 1582 ........................................
665
668
57. Eus i a che de Croy à Al exandre Far nès e. Sai n l - Ome r, le 2 9 avril 1582 .
670
.
ib.
TABLE CHRONOLOGIQUE.
791
Pages.
58. François do Halewyn ù Alexandre Far nèse. Château de Courlrai, le 3 0 avril
1 5 8 2 ................................................................................................................................. G71
59 . Condi tions soubz
lesquelles les reytres du
coronnel Schenc k se sont
accor dez avec Son Altesse au nom ife Sa Majesté............... .. avril 1582.
G72
GO. Les habi tant s d e G h c d à Alexandr e Farnèse. Ghcel, c o m m e n c e m e n t de mai
1 5 8 2 ....................................................................... • ................................................... 673
61. W e r n c r , comte de Salin, à Alexandre Farnèse. Salin, le 10 mai 1582 . . 6 74
62. Les Etats de llainnul au comte de Lalaing, g o u v er n e u r de celte province.
Rions, le 11 mai 1 5 8 2 ................................................................................................
675
63. Claude de Berlaymont à Alexandre Farnèse. Ei ndhoven, le 11 mai 1582.
676
64. François de Halewyn à Alexandre Farnèse. Château de Courlrai, le 14 mai
1582
.................................................................................................................................
677
65. Lettres patentes accordées par Alexandre Fa r nè s e en faveur d' habit ants
de T o u r n a i. Devant Au d e n a rd e , le 15 mai 1582 .............................................
66. Phi li pp e de Licqties à Alexandre Far n ès e . T o u r n a i, le 18 mai 1582.
.
6 78
.
680
67. Van Continsse ù Alexandre Far nèse. Liège, le 18 mai 1582 ..........................
681
68. Al exandr e F a r nè s e au capitaine lieutenant de Kri ekenbeek. A ude na rde , le
25 mai 1 5 8 2 ....................................................■ ......................................................... 68 2
69. Alexandre Far n ès e à Jean V a n d e r Linden, abbé de Sai nt e-Gcrt rude à Lo u ­
vain. Devant Au d en a r d e , le 2 6 mai 1582 ..........................................................GS3
70. Maximilien Vilain à Al exandre Farnèse. Lille, le 1er j u i n 1 58 2
. . . .
6 84
71. Maximilien Vilain à Alexandre Farnèse. Lille, le 1er ju i n 1582 . . . .
72. F rançoi s de Halewyn, sieur de Z we v e g h e m, c o m m a n d a n t du chasteau de
68G
Courlrai , à Morillon, évêque n o m m é de To u rn a i . Château de Courlrai,
le l ° r j ui n 1582 ............................................................................................................. G87
73. Gui ll au me de Joigny, seigneur de Pamel e, président du conseil privé, à
Al exandre Farnèse. T o u r n a i , le 1er j u i n 1 5 8 2 ...................................................
6 88
74. Philip] >e, comte d ’Egmont , à Alexandre Far nès e. Ga n d , le 5 j uin 1582 .
.
689
75. De Brias à Alexandre Farnèse. Mari enbourg, le 6 j u i n 1582 ..........................ib.
76. Cl aude de Bcrl aymont à Al exandre Far nèse. Maastricht, le 9 j uin 1582
.
6 90
77. P hi l i ppe de Croy à Alexandre Farnèse. Beaumont , le 14 j uin 1582 .
.
.
ib.
78. Jacquet d ’Achelen à Alexandre d e Parme. Groni nguc, le 18 j ui n 1 5 8 2 .
.
691
79. Ma nd eme nt du duc d ’Anjou p o u r t r ansporter hors de la ville de Ga n d dans
une aut re prison les comte d ’Egmont et seigneur de Ch ampagney, traduit
du flamand. Anvers, le 27 j uin 1582 .................................................................
80. François de Halewyn, s ei gneur de Z we v e g h e m, au président de Pamele.
Chât eau de Courlrai, le 27 j u i n 1582
................................................................
81. L e magistrat d ' Ar r as à Alexandre Farnèse. Arras, le 30 j u i n 1582 .
.
.
693
6 95
6 96
702
TABLE CHRONOLOGIQUE.
Page*.
82. Philippe II à l' ambassa d eu r Jenn-Baplistc de Taxis. Lisbonne, le 2 juillet
15 8 2 ......................................................................................................................................697
85. Cl aude de W i i h r m à Marguerite de P ar me. Limb ou r g, le S juillet 1582
.
7 00
84. Alexandre Fa r nè s e à l’évèque d' Vpres. Devant Audena rde , le 7 j uil let 1582.
85. Henri III, Roi de France, à Alexandre Farnèse. Fontainebleau, le 7 juillet
701
......................................................................................... ......................................
1582
86. Alexanilic Farnèse à Philippe 11.................. 8 juillet 1582 ................................
ib.
7 02
87. Cl aude de W i i l h e m à Margueri te de Par me. Li mb o u rg , le 9 juillet 1582.
705
88. Henri III, Roi de France, à Alexandre Far nèse . Fontainebleau, le 10 juillet
1582
................................................................................................................................
70G
89 . Ra pp or t s ur l'état de la ville de Br uges................, le 12 juillet 1582 . . . 707
90. Let tre île François, duc d ’Anjou, adressée au magistrat de Bruxelles pour
l’excrcicc de la religion Catholi que en celte ville. Anvers, le 14 juillet
1582
................................................................................................................................
7 08
91. Je an V a n d e r L i n d e n , a bb é de S a i n l e - G c r t r u d e , à Alexandre Farnèse.
.............................................................................
709
92. Cl aude de W i i l h e m à Marguerite de l’ar me . L i mb o u r g , le 15 juillet 1582.
Boi s-l e-Duc, le 14 juillet 1582
711
95. Maximilien Vilain à Alexandre Farnèse. Lille, le 17 juillet 1582 . . . .
94. Je an V a n d e r Linden, abbé de Sainle- Gert rude, à Alexandre Farnèse. Bois-
712
le-Duc, le 17 juillet 1 5 S 2 .........................................................................................
ib.
95. Eraril de Sebor e à Alexandre Far nèse. Cologne, le 19 juillet 1582 .
.
.
714
90 . Eraril de Scliore à Alexandre Farnèse. Cologne, le . . . . juillet 15 82
.
.
7 1a
97 . François de l l alewyn à Alexandre Farnèse. Châ t e au de Courtrai, le 21 juillet
1582
...............................................................................................................................
71G
98. Alexandre Far nèse à Ba l ih a z a r d e Avala, au di l e u r général du c a mp du roy
Monseigneur. Popcr inghe, le 28 juillet 1582 ...................................................
717
99. Je an V a n d e r Linden, abbé de Sai nl e - Ge r l ni de, à Louvain, à Alexandre
Farnèse. Bois le-Duc, le 2 8 juillet 1 5 8 2 ......................................................... 718
100. Marguérite de P a r m e à don J u a n Idiaquez. N a mur , le 2 8 juillet 1582 .
.
720
101. Jean V an de r Linden, abbé de Sainte- t i e r n iide, à Louvain, à d ’Assonleville.
Bois-le-Duc, le 5 0 juillet 1 5 8 2 ................................................................
102. Phi l i ppe de (’roy à Alexandre Farnèse. Beatimoni, le 50 juillet 1582 .
721
.
72 5
105. J o a c bi m , comte de Mandcrscheil, Claude, coml e de Salm, Jean, seigneur
à W y l i z , et T h i c rr i de Mellernieh, au nom de la noblesse de L u x e m ­
bourg, à C h ar l es de Mansleld.................. juillet 1582 ......................................
104. Nouvelles de ( î a n d . Sans d a t e , . . . . juillet 1582 ...................................................
724
72G
105. Didier Van ’t Scsiieh, Cha ncelier du conseil de Brabant, à Alexandre
Farnèse. Maastricht, le 5 août 1582 ......................................................................
72 8
TAIÎLE CHRONOLOGIQUE.
793
P ages.
106. Philippe 11 à Marguerite tic P a n n e . Lisbonne, le G aoûi 1582
.
. . .
729
107. Maximilicn Vilain de («and à Alexandre Far nese. Sainl-Omer, le G août
1 58 2......................................................................................................................................
108. Alexandr e Far nèse au comte Charles d ’A r embe r g. Berguos - Sai nt -Wi no ck ,
731
le 16 août 1 5 8 2 ................................................................ - ..................................... 732
109. Alexandre Fa n . e s c au conseiller Ilattslcin. Be r g u e s - Sa i n t - Wi n o c k , le
16 août 1582 ....................................................................................................................
110. Nicolas d ’A u b e r m o n l à Alexandr e F ar nèse. Aud cn a r dc , le 17 août 15 82 .
755
111. Art us de Gbistelles à Alexandre Far nèse . Lille, le 25 août 1582 . . . .
112. Le président el le conseil de F la nd r e à Alexandre Farnèse. Douai, le 25 août
754
1582
................................................................................................................................
113. « Copie d ’une lettre q u ’escrit le secrétaire du roy de F r a n ce à Blalier. »
755
Saint- Maur- des-Fosses, le 27 août 158 2
.........................................................
ib.
73U
11 4 . Jacques de Bronckliorst, se i gneur d' Anbol l, au docteur Moesyenbroeck.
L o c h u m , le 2 8 août 1582 . ......................................................................................
115. « Copie du r appor t laiel par le seigneur de Brissac, de ce q u a t faict l’ar mé e
de iMcr aux isles de Tercère. » ............... août 1 5 8 2 ......................................
116.
ib.
7 58
« Copie d ’une lettre du lloy de France, du 27 d'aoust, signée Henry. » Vers
s eptembre 1582 ............................................................................................................
117. Valentin de Pardieu, sei gneur de la .Motte, à Alexandre Farnèse. Graveliues,
le 1er sept embre 1582
740
................................................................................................
741
118. Le baron d ’Anbolt à N ................... .. le 1er se pt emb re 1; 8 2 ................................
119. Charles, comte d ’Are mb e rg , à Alexandre de P ar me. Augsbourg, le 5 s ep ­
742
tembre 1582 ....................................................................................................................
120. Philippe II au comte d ’Olivarès, amb as s a d eu r à Borne. Lisbonne, le 4 sep­
745
t embr e 1582
...................................................................................................................74G
121. Charles, comte d ’Ar e mb e rg , à Alexandre Farnèse. Augsbourg, le 7 sep­
t e mb r e 1582 ....................................................................................................................
122. Pont us île la F ra me r ie à Alexandre de P ar me . Douai, le 9 sept embre 1582.
748
749
123. « Copie d’une lettre du secrétaire Dinneudvi lle à l’agent Blalier. » SaintMatir-dcs-Fossés, le 15 se p t emb re 1582
.........................................................
124. Jean van Maeleoie à Alexandre Farnèse. Louvain, le 18 s eptembre 1582
125. Philippe dT'gmont à Al exandre Farnèse. Garni, le 2 0 sept embre 1582 .
7 50
.
.
751
7 55
126. .Maximilicn Vilain tie Garul à Alexandre Farnèse. Ilalewyn, le 20 se p t emb re
1582
.................................................................................................................................
127. Charles, comte d ’Are mb e rg , à Alexandre F a r nt se . Augsbourg, le 21 sep­
754
t emb r e 1 5 8 2 ................................................................................................................... 755
128. D'Olivarès au comte Philippe II. Lisbonne, le 26 s eptembre 1 5 8 2 . . . 7 56
794
TABLE CHRONOLOGIQUE.
Pages.
129. Alexandr e Far nèse aux conseils de Gueldre, d'Overysscl et de Frise et aux
lieutenant et ehef-liomnies de Groni nguc. P rè s de Mcnin, le 2 0 s e p t e m ­
br e 1 î > 8 2 ......................................................................................................................... 759
150. Al exa ndr e F ar nèse au baron Sfondrato, Messines, le 50 s e ptembre 1582
.
151. Marguerite de P a r m e à Aldobrandino. N amu r , le 1er octobre 1382 .
.
701
.
702
152. Margueri te de P a r m e au Hoi. N a m u r , le 5 octobre 1582 ................................
704
155. Wa r l u s e l à Alexandr e Far nèse. Kurcinondc, le 8 octobre 1 58 2 . . . .
705
154. Dismas de Uercbes W a t e t d j k à Alexandr e Farnèse. Enghien, le 10 octobre
1 b 8 2 ...................................... ...... ........................................................................................
707
155. P o m p e o de la Croce au Hoi. Du Corso, le 29 octobre 1 5 8 2 ..........................ib.
150. Le Iloi à Marguerite de P ar me. Lisbonne, le 51 octobre 1 5 8 2 ..........................
7 72
157. Marguerite de P a r m e à Aldobraml ino. N a m u r , le 1er n o v e m b r e 1582
.
.
ib.
158. Marguerite de P a r m e à Aldobrandino. N a m u r , le 7 nov emb re 1582 .
.
.
7 75
159. Instruction pour Monsi eur de Frcsin, de ce q u ’il aura à r emo n s t re r à Son
Altèze de la part de Mcsseigncurs les chef et déput ez des Etats de llainaut, le 17 n o v e m b r e 1582 ...................................................................................
774
140. « So mmai re d’une lettre cscripte par le duc de Clèves en date du 24 de
novembre 1582. »
......................................................................................................770
141. Al exandre de P a r m e à Charles, comte d ’Aremberg. Au camp d ’Assche, le
2 9 novembre 1582
............................................................................ ......
ib.
142. Marguerite de P a r m e à Al dobrandino. N a m u r , le 29 n o ve m b r e 1 5 8 2
.
.
7 78
145. Margueri te de P a r m e à Al dobrandino. N a m u r , le 15 d é c e mb r e 1582
.
.
ib.
144. Marguerite de P a r m e à Aldobr andino. N a m u r , le 27 déc embre 1 58 2
.
.
770
TABLE ALPHABÉTIQUE
DES
M ATIÈRES
ET
DES
PERSONNES.
A.
(L’union des), 187.
(Le Sr d ’), 110, 200, 204, 285.
d e B r a d a n t , 45, 156.
Abbayes
5G1, 510, 564, 621, 656, 666,
6 68, 669, 681, 700, 705.
A ix -la-C iiap elle,
A bbencourt
Abbés
177.
A bruzzo,
A ciielem
A laiiciii,
(Jacquet il'), 691.
A ciiey
(Jean
Acmey
(M adame d'), 441.
d ’) , 2 0 4 , 2 8 0 .
A ciiey -P e rre n o t
A çores
(Les îles
A ersciio t,
208, 298, 561.
A ersciio t
(Le duc d ’). Voy. C roy (P h ilip p e de).
A
(L’abbayc d ’), 20, 106, 208.
(P ie rre d ’), secrétaire et chargé d'atfaires
de G ranvelle, 17.
g i'ilon
e t S u b s i d e s , 722.
A i g n y , 690.
A ides
A ig rem o .v t
(Le Sr d’), 702.
A ire, 2 7 2 , 6 7 0 .
(Le gouvernem ent d ’), 5, 18, 105, 158, 187,
2 08, 217.
A ire
A lba.nais,
595, 641.
(Le due d ’), 178, 199, 211, 229, 517, 554,
545, 554, 564, 584, 593, 400, 405, 422, 472,
A lo e
(Nicolas), 427.
d ’), 3 2 2 , 5 2 5 , 5 4 0 , 7 5 0 .
A d e w e r t i i , 55G.
A fflig h e m
doctcur G uillaum e), 757.
29.
A la n o (Lc
602, 769. — Sa m ort, 417, 456, 450.
A lb h
(Don l-'adriquc d ’), 584.
(L’arcliiduc), 100, 117, 145, 152, 248,
555, 565, 570, 575, 585, 587, 595, 405, 455,
440, 559, 505.
A lb ert
A lb is.
(La socur du prince), 569.
Voy. Elbe.
A
,
400.
A lca la,
152.
A lb ert
lcade
A lcam za
(Le m arquis d ’), 566.
A ld eg o n d e .
Voy. M a rn ix .
(P ierre), 2. 5, 20, 28, 29, 46, 49,
58, 70,1)9, 115, 256, 242, 559, 487, 585, 590,
A ld o b ran d ix o
595 a 597, 604, 614, 762, 772, 775, 778, 779.
790
TABLE ALPHABETIQUE
A lex an d re
F arnèse,
1, 5 , 7 , 0 ,
II,
14
à
17,
2 9 , 5 0 , 5 5 , 5 4 , 5 7 , 4 4 , 4 8 , 5 0 , 5 2 , Mlï, 5 8 , 0 2 ,
1*3, GO, 0 9 ,
105, 104,
7 3 à 7 5 , 8 1 , 8G, 8 9 , ü l , 9 6 , 9 8 ,
IO(i,
115, 118, 125,
124, 120, 150,
151, 157, 143, 144, 155, 157, 100, 105, 168,
172, 180, 181, 182, 185, 185, 180, 189,
190,
201, 209, 213, 210, 219, 228, 251, 252, 238,
455.
A lo n cili.o .
Vov. A lo n so .
(Le capitaine), 270.
A lo n so
72, 74, 169, 200 à 208, 220, 256,
259, 209, 298, 501, 570, 512, 592, 594, 610,
665.
A lo st,
(Les),
2 4 i, 251, 257, 559, 202, 267, 275, 274, 275,
A lpes
277, 280, 284, 291, 292, 294, 299, 501, 505,
A lta em p s
509, 311, 515, 515, 518, 520, 522, 525, 527,
A lv a de L ista
528, 529, 552, 534, 550 à 540, 545, 545, 540,
A m bassade,
549,
552, 556, 557,
572,
574
à 570,
559,
578,
502
582,
à
408.
(Ilannibal), 768.
(Le comte), 549.
envoyé
à
l’em pereur, 221.
504,
509,
A m bassade espagnole a P a ris,
586, 588,
590,
A m bassadeur,
590, 598, 401, 402, 404, 418, 421, 430, 452,
A m bassadeur a n g la is a P a ris,
A m bassadeur
440, 441, 455, 458, 459, 405,
110.
146.
•457, 4 5 8 , 4 5 9 ,
470.
(L’j, d'E spagne, 468, 740.
407, 408, 470 à 479, 4 8 1 ,4 8 7 , 495, 511, 525,
A m b a s s a d e u r e s p a g n o l en F r a n c e ,
527, 541, 544, 551, 573, 580, 590, 599, 600,
A m bassadeur de P erse,
472.
165, 185, 525.
0 0 8 , 0 0 9 , 1 1 1 , G 13 , 6 1 8 , 0 1 9 , 6 2 1 , 0 2 1 , 6 5 5 ,
A m bassadeur de P o lo g n e,
0 4 0 , 0 4 1 , 7 5 5 , et pages su iv an tes.
A m b assad eu r de V en ise,
750.
108, 107, 170.
détails su r une tentative de
son em poisonnem ent, 401.
A m b a ssa d e u rs a V ien n e .
488.
A m b a ssa d e u rs d es é l e c t e u r s e t p rin c e s de l'E m -
A le x a n d re F arnèse,
A le x a n d re
F a r n è s e , sa
n e u r général,
A lexandre
A
155, 142, 110, I 5 ;\ 155, 105, 161, 400,
A lm erin ,
le
lex and rie,
A lg er
G
nom ination
de g uver-
755.
ra n d ,
755.
pike,
209.
A m elia A ntvekpiensis, 2 0 2 ,
407.
538, 500, 408
A m iens,
(Vaisseaux
174. — Voy. aussi irise .
A m b assad eu rs de F ris e ,
d '), 1 8 5 .
à
470, 475.
(L’évequc d ’), 472.
A m iens
A l i - P aciia, 4 8 8 .
A m iens
(Les m aicur et S " d ’), 472.
A llemagne, 4 5 , 8 9 , 172, 192, 2 2 8 ,2 5 8 , 2 7 1 ,5 0 8 ,
A m ien s
(Le vidam c d ’), 468.
548, 422, 450, 601.
Amont
(1)’), 82.
A llem ag n e
(La guerre ci'), 251.
A m s t e r d a m , 2 1.
A llem ag n e
(L 'im pératrice d’j. Voy. M arie.
A n ab ap tistes,
A llem ag n e
(Les m archands d ’), 580.
A n astro
A llem acn e
(Les Sr‘ d ’j, 544.
A n cie r
A llem an d
(L’j,
20.
(Les
A llem an d s
(Princes), 208, 250.
(Soldats), 5 1 , 8 0 , 8 1 ,
A lle m an d s
(Le Sr d'), 252.
A ndalousie, 5 1 0 .
A llemands, 5 4 , 194, 5 5 1 , 4 0 9 .
A lle m an d s
611.
(G aspard), 108, 559.
(Moissons de I ), 183.
(Jcan-Baplisle d ’), 4 i i , 445, 507, 650.
(M. d ’), 48, 188, 204, 274, 280.
A n d alo u sie
rcilcrs), 404.
A n d e lo t
A n d elo t
106, 145, 155,
208, 225, 255, 262, 505, 597, 488, 559, «75,
A ng la is, 5 i , 5 9 , 8 9 ,
104,
176,
185, 2 1 7 ,2 4 0 ,
297, 517, 402, 509, 687.
579, 598, 651, 653, 601, 070, 700, 705, 711,
A n cla is
(Cava'crie de»), 695.
745, 774.
A n g lais
(Soldats), 111, 295, 505, 606, 710.
A lle w e x g n e (L e
A lm ad en
Sr d ’), 095.
(Le vif argent d ’), 77.
A n g leterre,
10, 15, 59, 00, 01, 92, 114, 110,
144, 151, 158, 160, 172, 176, 181, 185, 297,
DE S MATIÈRES ET DES PERSONNES.
4 00, 451, 4 5 5 ,4 7 2 , 477, 532, 560, 017, CGI,
750.
A n g l e t e r r e ( L e s b a l l e u r s d ’), 8 9 .
A
rkegiiem
A rmée
680.
,
P
de
rmenteras
(P ie rre
,
A n g le te rre
(L ettres d'), 453.
A
rmentières
A
(Le m ariage d ’), 82.
A
rras
ngleterre
A
niiolt
(La garnison d’), 7(i0.
A
niiolt
(Le
Sr
d' A u t r i c h e ,
A nn e
oe
A
5 8 5 ,3 0 0 .
172, 5 3 7 , ( il6 , 6 2 3 , 6 8 4 , 69 6 .
A
rras
(1, "évêque d ’ i, 1 7 4 . 1 9 7 .
A
rras
(Le
m a g i s t r a t d ’), 6 9 6 .
A r t iller ie
df .
A
rtillerie
(L 'état de
A
rtois
115, 133, 1 54, 145, 151, 155, IC I, 164, 177,
A
rtois
(L’avocat iiscal d ’),
203, 207, 212, 222, 251, 255, 267, ü68, 270,
A
rtois
(Ceux
A
rtois
S a x e , 2 10 .
ntigorio
A n to n io
,
522.
(Don),
de
Portugal, 8, 52, 89, 92, 97,
288, 290, 502, 505, 505, 509, 321, 522, 530,
557, 567, 371, 581, 591, 594, 4 50, 457, 441,
A
10, 6 6 ,6 9 , 89, 92, 104, 108, 110, 111,
A
rtois
A
sparagosa
2 91, 298, 306, 5 0 7 , 358, 561, 371, 572, 398,
430, 442, 461, 471, 510, 6 66, 6‘JO, 707, 708,
722.
A nvers
(Un avocat d ’), 682.
A
(La barq u e d ’), 611.
nvers
A rto is i
rtois
Le conseil
ssciie
A
ssonleville
96, 143,
(L’éveclié
A
irign v
nvers
(M essieurs d ’), 275.
A
ubremont
A
nvers
(Les nouvelles
A
u denarde
d ’) , 2 6 ,
67, 644.
277, 284, 294, 298,
(Charles d ’), duc de T erran o v a, 80, 167,
169, 170, 320, 550, 558, 365, 570, 391, 408,
456.
733, 741.
A
udenarde
A
udenarde
A
udenarde
211,
A
ugsbourg
264, 271, 278, 286, 558, 752, 755, 745, 754,
A
ugsbourg
(Le vice chancelier d ’;, 519.
225.
(Charles, comte
d'), 2 0 , 9 4 ,
ISO,
(La
p r i s e d ’) , 7 2 0 .
(L es prisonniers d ’),
(Le siège d ’) , 7 0 2 .
,
727.
153, 271, 285, 514, 547, 380, 558.
(La
d i è t e d ’), 1 2 1 , 1 7 0 , 2 0 4 , 3 6 1 , 5 3 8 ,
7 33, 745, 755, 776.
755, 770.
r isto cra tie,
5 1 0 , 3 1 2 ,5 2 9 , 544, 512,
518, 525, 527, 528, 6 7 7 ,7 0 1 , 705, 728, 729,
ragon
A rem berg
IC I, 176, 181, 184, 193, 202, 209,
,
254, 258, 262, 264, 265, 269, 270, 271, 273,
(Le royaum e d’), 185.
,
d ’), 6 4 .
(Nicolas d ’), Sr de M anuy-Sainl-Picrrc,
216, 226, 251, 252, 256, 2 4 0 ,2 4 7 , 249, 251,
A ragon, 4 0 7 , 4 5 5 .
A
(Le Sr
650.
(Jcan-B aptislc), 283.
A ppeltern, 10, 66, 90.
rcuipelago
199, 2 1 1 , 238, 259, 258,
532, 575, 591, 402, 428, 431, 721.
A
A
153.
11, 17, 19, 6 5 , 6 7 , 7 4 , 8 5 , 9 0 , 9 3 ,
166, 171,
A nvers
A ragon
,
267, 278, 292, 298, 299, 510, 515, 516, 520,
A tii, 7 7 5 .
A ragon
162.
,
(Le c a m p d ’), 7 7 6 .
A s s e n s o (L’), 4 , 4 8 , 7 0 , 9 9 ,
A
(Ceux d ’), 269, 315, 516.
d ’) ,
d ’), 6 9 7 .
(Les députés d’), 3 5 9 .
(Le président d ’). Voy. B ich a rd o l (Jean).
A nvers
A piano C ap ece
158,
d ’), 4 5 9 .
(Ceux d ’ 1, d ésiren t l’arriv é e du prince de
Parm e, 5 8 .
114, 125, 132, 151, 135, 145, 158, 159, 180,
,
1’ ), 6 2 .
5- 2 8 , 3 5 2 , 3 6 0 , 4 1 0 , 7 0 2 , 7 0 4 , 7 4 1 .
A
nvers
C ampagne, 6 3 .
34, 57, 66, 9 0 , 105, 2 0 8 , 25 5 , 25 4 , 259,
,
4 5 4 , 458, 4 6 0 , 488, 540, 569 à 645, 052, 739,
740, 759.
199, 204, 206, 21ü, 252, 237, 2 7 0 à 272,
A
d ’,1, 5 4 .
208.
19, 3 5 , 3 0 , 5 6 , 6 2 , 1 3 8 , 2 2 5 , 2 5 2 , 5 6 0 ,
,
467,
d ’; . V o y . B ronkhorst.
A nne
11, 4 2 1 .
hilippe
A
A n g l e t e r r e ( L e s m i l o r d s d ’), 1 1 0 .
797
40.
A
uguste
,
électeur de Saxe,
291, 514.
TABLE ALPHABETIQUE
798
A uguste,
électeur de Saxe e t M aurice, 271.
A u to rité royale
72.
A vignon,
(P réjudice de I’), 41.
(M. d ’). Voy. Ilrcderode ( F rançois de).
A v rin co u rt
(La maison d '), 271.
A u tric h e
(Le gouvernem ent d’), 201.
A vesnes
(Jean d ’), 478.
Aumont
(M. d ’), au d iteu r général de l’arm ée, 471,
A y ala
475.
A v a l ( D ’\ 8 2 .
A
A valos, 5 1 6 , 5 5 8 .
(Buclio), de Zwichcm, 20C, 25(i, 508, 620.
ytta
(l a maison d ’), 565.
A v alo s
B.
Bacx,
B
aoe
,
Bade
728.
708.
(La dicte de), 2!)4.
(La), <05.
B adik
393, 717.
B aesrode,
(Georges), 635.
B aest
B aille n co u rt,
090.
B a ille u l
(Le Sr de), 085.
B a ille u l
(A ndré de), Sr d'E vere, 200.
(Les lies de), 489.
B aiona
B alag n y
(Le fer de), 750.
(Matco), 1 1 2 ,2 5 5 , 548.
IîaLenço.n (M. de). Voy. liy e ( P h ilib ert de).
B aldany
Bapaum e,
55, 200, 470, 010, 034, 084.
H<r a j a s (Le comte de), 5 0 4 , 506. — Voy. aussi
Z a p a ta .
B arde
B ardy
(Jean), secrétaire du conseil privé, 200.
Bave
(Josse), 04, 2 04, 515, 514.
Baza
(François), de Brescia, 504.
(Alvarez de), m arquis de San Crocc ou
B azan
Sainte-Croix, 5 0 ,9 2 , 162, 177, 184, 287, 289,
290, 502, 505, 515, 521, 525, 526, 550, 531,
539, 554, 557, 5 61, 565, 566, 570, 575, 588,
595,
B earn
415, 456, 480, 489, 569, 000, 759, 760.
(Le prince de), 462, 704.
446.
B eaueu,
B eaum ont,
691, 725.
Beaum ont
(Jean de), m aréchal de cam p, 759,
759.
(Le
B eaupré
519.
B arcelo n e,
(G ilbert de la), Sr de Mouscron, 592, 594,
(Jaques).
010
.
B eli efo n ta in e
B e lle Ile ,
(Le commis , 557.
B eli.iè v re
(Le p rieu r de). Voy. S a in t- M a u ris
195, 212.
(La), 055, 085.
B o ijif.le ,
B en k v e n te(L c
Baum e
470.
(Le cardinal de la), 17, 42, 00, 202, 2 1 1,
B enoit
217. 250, 240, 278, 2 9 1 , 528, 554, 542, 546,
530, 5ti8, 580, 425, 448. 449.
B a u s s i g . m e s (Le baron de), 681.
(Claude), 250, 455.
(Pom ponc de), 181, 761.
B asta ro in ,
Bassée
473.
610.
B e lin C iiasney
B e l l e , 7 17.
B arreto n
à
020.
177, 185, 2 21, 257, 205, 525, 540, 553, 5G5,
570, 591, 440, 188, 489, 598.
B arre
475
658, 074, 082, 085.
B edbourg,
B efo rt,
B e lg ie (L a),
4, 8, I I , 7 2 ,8 0 , 152, 146, 108, 109,
b a ro n de),
696.
(M. de), 55, 61, 90, 551.
B ea u rain g ,
B ea u v o ir
(M 'llc), veuve de Josse Bave, 515.
(Juste, com te de), 514.
B arca,
Bave
064.
comte de). Voy. P im e n te l (A lo n so ).
(Pom pée), 424.
715.
15, 61, 68, 74.
B enriiE M ( L e c o m t e d e ) ,
B ergen-op-Z oom ,
B erg iie
(Le comte F rédéric van den), 742, 700.
DES MATIÈRES ET DES PERSONNES
B le d
(Com merce de), 05.
(Le m arquis de), 15.
B e r g i i e s - S a i n t - W i n n o c k , 2 7 2 , 2 0 3 , 503, 558,
B lieu
(L aur. du). Voy. BUoul.
tiôO, 712, 732.
I ) e h l a y . u o n t (La maison de), 100, 402, 40!).
B ly en b eek ,
(Dism as de), W atcrd y k , 707.
B ergue
ükrghes
(L aurent de), 100, 427, 405.
B lio u l
770.
(Les pionniers de), 50, 158, 273, 305.
Bohêm e
Bois (Jean du), p ro c u re u r général an conseil de
DuiLAY.Mo.vr
(Le comlc de), 70S, 711.
B erlay sio n t
(Claude de), Sp de Ilautpennc,
104,
.Malincs, 17.
185, 2 0b, 250, 2 00, 511, 078, 0 84, 0 00, 70«,
Bois (M. du), gouverneur de NVeert, 048.
711, 715, 731.
B o is-le -D lc
B eiila y m o n t
(Louis de), archevêque de Cambrai,
721, 728, 720.
101, 107, 107, 271, G10.
(Yolande de), 555.
B ois l e - D u c
B ern a rd in de Sayoye,
B oisset,
Sr de Cavours, comte de
Bosis ou
Berne, 165, 1 0 0 ,2 2 4 , 508, 708.
(Ceux de), 540.
Voy. flo r jn e .
(Jacques), duc de Sora, 287, 572,
545.
(L es', 4 00.
55,
230,
241,
240,
201, 542, 558, 508, 447.
(Ceux de), 2 5 , 2 4 8 .
(Citadelle à co n stru ire à), 41.
Besançon
(François), 107.
Bas.
B oncom pagno
B esançon, 2 0 , 4 0 , 4 2 , 4 3 ,
B esançon
(L’évêché de), 20, 208.
250.
B o lla e rts
Raconis, 405, 400.
B e rnois
(La ville de), 11, 170, 250, 272,
315, 501, 041, 082, 085, 600, 700, 7 1 2 ,7 1 8 ,
B erlaym ont
Berne
799
B o n iv e t
Bonnet
Boot
(La dam e de), 700.
(Le trésorier), 00
(Jean), secrétaire, 82, 515.
B orda
(Le capitaine), 730.
B esançon
(Le diocèse de), 450.
B ordey
(L’ccuyer), 02.
B esançon
(L’u n ivcrsilc
B o rg ia
(César de), duc de Candia ou de G andia,
B etencourt
(Le
B etom as
B eys
(M.
de), 570.
de), 4 5 4 .
b a r o n de), 4 0 8 .
(Gilles), 135.
B ib les tr a d u i t e s , 154.
Voy. liohlcs ( G a sp a rd de).
B illy .
588, 505, 509.
B orgia
(Jean de), 120, 121, 488.
B orgne
(Nicolas le), 158.
(Gilles de), 15, 75, 84, 004.
B o rlu u t
Born iieu, 7 1 7 .
B in ard
(Le sieur), 524.
B oruom ée
B inciie
(La prévôté de), 005.
B orrom ée
B iondo ( L e c h e v a lie r ) , 2 0 , 7 0 , 0 0 , 1 8 6 , 4 0 6 , 5 0 7 ,
522, 540, 547, 577.
B ikago ( L e c a r d i n a l d e ) , 5 2 0 .
B iron
(M. de). Vpy. G ontaut.
550.
B isc a y e ,
B isselin g e
B la e se rk
(Le Sr de), 107.
(Le conseiller Jean de), 50, 40, 103,
308.
B
lanco
(R e n ato ), Sr de F orm igara, comte
d ’A rona, etc., 522.
B o te llo
(Guillaum e de), 180.
(Juan), 4-54.
secrétaire de H enri 111, roi de France,
B la tie r,
730.
ISl a z i n g i i e m , 7 0 0 .
(Diego), 052.
138, 042.
B oucdain,
B o ild ren et,
B o u lo g n e ,
427.
10, 75, 553, 557, 455, 477.
B ourbon
(Les), 535.
B ourbon
(Le cardinal de), 5 2 4 , 520.
B ourbon
B laesere
(Jules César). 522.
(François d e ), p rin ce D a u p h in , 140,
151, 2 8 5 , 541, 720.
(Louis 11 de), prince de la Roche su r
Yon, duc de M ontpcnsicr, 5 40, 353, 557.
B o u h b o n - M o n t p e n s i e r (C harlotte de), 7 3 , 107,
2 0 2 ,2 5 5 .
B ourdon
TABLE ALPHABÉTIQUE
800
B o u rd o n a is (Los
bains <Jc), 522, 554.
B ourgogne, 24,
(La succession de), 18.
90, 162, 19i, 205, 489.
B red erod e
B résil,
B ourdourg, 7 5 2 .
50, 42, 45, 48, 55,
GO,
1 05, 121, 125, 1 40, 166, 1 85, 187,
9 2 , 1)7,
l'JO,
202,
Iïresm o n t
B retag n e,
(Catherine de), 540.
461.
211, 259, 241, 262, 278, 279, 285, 286, 295,
B retag n e
(Un gentilhom m e de), 750.
294, 508, 511,
B revedan
( Le capitaine), 759.
512,
517
à
519,
581, 582, 591, 408, 422, 424, 425,
546,
570,
447, 458,
(De), 689.
B iuas
768.
B ric tii
B ourgogne
(Les affaires de),
B ouiigogne
B ourgogne
(lin conseiller <le), 279.
(Les c o n s e i l l e r s d e ) , 5 5 6 .
43, 84.
(L’abbé), 757.
B rezeno
507, 524, 544, 578, 655, 661, 606, 668, 764,
(Le chanoine , 106.
156, 268,
B rie l,
(A drienne de), 104.
(Marie de), 64, 5 18.
B rijieu
B rim eu
B ourgogne
(La Cour el le P arlem en t de), 241.
B riq u e jia n ,
B ourgogne
(Le gouvernem ent de), 102, 549.
B rissac.
B iioissia
B ourgogne
(Les jeunes gens de), 240.
B ourgogne
(La m aison
B ourgogne
(Le. président du p arlem ent de). V'oy.
agent de la religion reform ée, 477.
Voy. Cossé ( Charles de).
(M. de), 278, 504, 512, 549, 559, 391,
418, 445.
de), 54.
B ontechoiix (Claude).
B ro n k iio rst
(Le château de), 620.
(Jacques de), Sr d ’Anholt, 215, 402,
620, 659, 648, 664, 756, 742, 766.
Iîro n k iio rst
B ourg u ig n o n
(Le), 551.
B ourguignon
(Un), p aren t
du Sr de
Gaslcl,
5 2 . i.
555, 549, 590, 757.
B ru ciit,
B o u rguignons
(S oldats), 25, 80, 193, 225, 244,
B ruges,
249, 255, 258, 262, 704,
(O udard de), Sr de Câpres, 55.
(Le port de), 289.
B rouage
B o u rguignons,
105.
66, 109, 271, 506, 525, 524, 529, 401,
511, 640, 671, 677, 717.
B ruges
(L’état de la ville de), 707.
B o u r s ( M . cl»'), 8 5 .
B ruges
B oissu (Maximilien de) Son lils, 655.
B o u t e c i i o l x (Claude), p ré sid en t du parlem ent de
B ruges
(L ’e\ éché de), 26.
(La fable forgée de), 561.
Bhuges
(Le m agistrat de), 7 0 7 ,7 1 7 .
B o lrn o n v ille
Bourgogne, 17, 1 8 ,2 1 , 219, 571.
(Hugues), 420, 578.
B o u te ciio u x
B o uvign es,
200,
B radant, 5 4 , 5 7 , 2 2 1 , 2 9 4 , 3 6 2 , 4 2 1 , 4 5 0 , 5 5 1 ,
601, 687.
B
radant
B
(E ric de), 141, 247.
runswick
B runsw ick
(Le due Ju liu s de), 744.
B runsw ick
(La duchesse de), 257.
10, 25, 74, 90, 104, 109, 126, 216,
B ru x e lle s,
252. 275, 284, 539, 561, 576, 597, 450, 451,
(Les abbés de),
45, 156.
512, 565, 6-46, 665, 6 8 2 ,7 0 8 , 722.
B radant
(Ceux de), 252.
B ru x elles
(La barque de), 641.
B radant
(Le
B ru x elles
(Ceux de), 59, 65, 107, 515.
d u c de), 109, 7 4 4 .
B radant
(Les garnisons de), 295.
B uabant
(Le. gouvernem ent de), 210.
(Les quatre villes de), 275.
B radant
B
ueda
Bueda
,
1 1, 2 0 5 , 2 5 6 , 2 9 8 , 6 7 5 , 6 7 4 , 6 9 0 .
(Le q u a rtie r de), 722.
B r e d e r o d e (François de). Sr d’A vrincourl, 446.
BiiEDERont (M arguerite de), 205.
B rederode
(L’oncle de), 75.
(Le doyen de), 27, 03, 95. -— Voy.
aussi llancliin.
B r u x e l l e s (Les ennem is de), 605.
B ru x e lle s
Bucuo
ab A y tta ,
B le n d ia
508.
—
Voy. aussi A xjta.
(Le comte de). 5 76, 577.
B uggenuout, 7 1 7 .
(La seigneurie de), 641.
(M. de), 475.
B ug g em io lt
B u ic iia rt
DES MATIÈRES ET DES PERSONNES.
B uissy
(Le Sr de), et d ’Arnboise, 467, 470, 474.
B ureau
Buquoy
(Le comte de). Voy. Longueval.
(Herm an), Sr de la C repinicre, 582, 401.
(H crvct), 465, 467, 408, 471, 475, 474,
B uren
B ureau
Bi reau
(Geoffre), 476.
(Philippe, comte de). Voy. P hilippe.
B urgos,
604.
B usbec, 11 1 .
4 76, 4 77, 478.
B u teriv k ,
578.
G.
(Pcdro-Fernando de), comte
C ab re ra y B o b ad illa
C asali
(Michel et Oclave), 595.
de Cliinclion, 181.
C asenbroot,
(G érard), 012.
C assel, 7 1 2 .
Cael
C alais, 3 6 , 5 9 , 6 4 ,
05, 75, 89,
176. 2 0 5 , 2 5 1 ,
(Reform e du),
(Jean), 6 1 0 .
C alen d rier
C allae rt
117, 751.
117, 223, 243, 54-9, 556, 557, 559,
C astilla n s,
C a stille ,
353, 357, 4 5 1 ,4 5 5 . 7 0 4 ,7 4 1 .
695.
565, 569, 778.
370, 439, 443.
C astille
C astili.e
C a l o n n e s u r -l a - L y s , 7 0 6 .
(l.e conseil de), 561, 5 92.
(Le grand com m andeur de), 3 70, 591.
C alpeta, 4 5 4 .
C a stille
(Les lim ites de), 155.
C a lvin istes, 1 0 9 , 6 6 9 .
C astille
(La vieille), 185.
(Alonso del), 15, 101, 2 55, 507.
C a m b ii a i, 1 0 à 1 2 , 1 5 , 2 6 , 3 5 , 4 4 , 4 6 , 6 1 ,
103,
C a stillo
115, 158, 2 1 6 , 2 2 4 , 2 5 9 , 359, 360, 381, 4 0 2 ,
C astillo
430, 439, 440, 467 à 470, 478, 517, 549, 613,
C a stillo
616, 619, 681, 681, 696.
C ateau -C am b résis,
11, 560, 420, 549.
C a th e rin e B elg ia,
202.
C am brai
(L’archovcquc de),
197,
357. —
Voy.
aussi B c rla y m o n t (L o u is ).
C am brai
(La citadelle de),
(L’infante dona), 369, 387, 590, 394,
403, 455.
C a t i i e r i n f . d e M é d i u s , 55, 92, 115, 1 16, 155,
C ath erin e
4-5.
C a m p i n e , 3 6 1, 6 7 5 .
C an a ries
(Les îles de), 1 6 4 .
(Le duc de). Voy. B orgia.
C an d ia ou G andia
Voy. Van C andriessc.
C an d iiie sse.
(Le comté de), 1 0 6 , 3 3 8 .
(Le m arquisat de), 2 8 8 .
C apistrano
145, 151, 161, 177, 184, 2 0 6 ,2 2 6 ,2 4 0 ,2 7 4 ,
294, 296, 303, 305, 506, 512, 521, 524, 529,
355, 541, 314, 547, 257, 372, 4 01, 405, 404,
4 5 0 ,4 5 7 , 440, 441, 450, 461, 102, 480, 652,
750. 751.
C an icules, 2 4 5 .
C an tecro ix
(Jean del), 750.
(Marcello C o n n i i i de), 338.
C ath o liq u e s,
107, 109, 110, 155, 168, 2 7 1 ,2 9 7 ,
(Le Sr de). Voy. Boum onvillc.
C a r c a ç o n (L’évêque de), 1 15.
C a th o liq u e s an g lais,
C ardinaux
C ath o liq u e s
5 35, 569.
C âpres
anglais,
757.
C arduna
(Charles T houbutild de),
C ardona
(Don Juan d e ), 2 ,
191.
C ath o liq u e s
4 , 1 9 , 5 1, 7 2 , 1 5 2 , 1 5 2 ,
1 6 2, 1 6 5 , 1 6 5 , 1 6 9 , 1 7 4 , 1 7 6 , 1 8 1 , 2 5 9 .
C aro n d e llt
(Jean),
420.
(A lexandre), évoque de Vigcvano,
T om e
IX.
C a v e ttb
495.
344.
passant par la Bourgogne, 521.
C a t h o liq u e s en P ro v e n c e e t L a n g u ed o c,
C av a lle rie,
C artagène, 5 7 9 .
C asali
C ath o liq u e s
757.
(Plaintes contre les , 612.
a B r u x e l l e s , 256.
d e F r a n c e , 505, 543.
C ayas.
(La), 6 5 2 .
Vov. Z a v u s.
101
802
TABLE ALPHABÉTIQUE
C erf
(Le Sr de), 431.
C h rétien té,
C esis
(Nicolo), 658.
C h rétien s,
471, 476.
C iia llio t,
(Le chevalier), 673.
709.
C i v i t a v e c c h i a , li, 489,
C ig o g n e
C i i a l o n , 2 5 1.
(•I SOI GNE,
(La maison de), 25, 281, 445.
C iialo n
C ham bre ro y a le ,
485.
15.
(Le conseiller
Ciiam ov,
Cham p
d u),
26, 2 1 1, 278.
Voy. Vergy.
(De). Voy. P crrcnol (T h o m a s).
III, duc dc Lorraine, 424, 510.
C h arles
IX, roi dc Franco, 477.
duc de Savoie, 224, 210, 255,
569, 394, 405 à 409, 524, 756.
Q
uint
,
C lè v es
(Le due de), 669.
(H enriette de), I I I .
C obhaji
(H enri), 7 0 t.
C
757.
iu erri,
C iiatillo n
(L’am iral de), 477.
(Le Sr et la dam e de), 468.
C o lo g n e
, 467 à 469, 473, 475.
(F ra y Diego d e ) , confesseur de
Cil e r i f f e (Le), 29.
(Le baron de). Voy. Vienne.
C i i i m a y , 265, 518, 640, 691.
C ii i ai a y (Le q u a r t i e r de), 63.
C him ay
C hina.
(Le prince de). Voy. C ray (C harles de).
Voy. Q uinquina.
C hikciion
(Le comte de). Voy. Cabrera y B obadilla.
C iiio , 29, 488.
C o lo g n e
(Ceux de), 369.
C o lo g n e
|L e chancelier de), 2 6 i.
Come
P h i­
222.
C iiev ralx
(L 'archevêque de), 668, 681, 716. —
C olog ne
lippe II, 456.
C h a v i r e y (L’écuyer), 280, 281, 435, 445.
Cueics,
26, 188, 2 0 8 , 217, 227, 518, 327,
(Les négociations de), 121, 350, 718.
(Notre-D am e a), 197.
C o l o n n a , 458.
C o l o n n a (Marc Antoine), 194, 216.
12.
uavalon
Chaves
22, 145, 152, 162, 165,
C o lo c n k
Chateau- T
C
C o lib ri,
Voy. aussi Item bourg e t T ruchcs.
, 525.
(Le Sr d e ) . Voy. C lm rrclon.
C iiatillo n
ou
310, 561, 510, 564, 638, 666, 681, 705, 707,
714, 7 66, 776, 777.
(Benoit), Sr dc Chasscy, 60, 85, 125,
hartier
C iu ste i.e t,
(Jérôm e), Sr d ’A rçon, 45.
C o lo g n e , H ,
429, 445.
Chassey
olin
165, 169, 540, 355, 579.
202.
125, 198, 199, 276, 516, 545, 588, 4 25, 426,
C
525.
(Le capitaine), 719.
C o l i b r i o u C o l i b r y . Voy. Colliuures.
C o llio lre s
210, 2 66, 2 7 8 ,5 0 2 , 119.
( iia rreto n
(M. de), 416.
18 8 , 208, 2 17, 236, 247.
C lèv es
25, 4 8 , 55 , 76, I l 5, 1 2 1, 112,
C h a r l o t t e B rab a n ciæ ,
de llelcw j n, 677.
C o le
C iiarle s-E m m an lel,
iia r l e s
Sr
(Le), conseiller, 319.
C oïm b re,
C harles
C
envers les villes du roi, 277.
C lè v es,
C h a n cellerie, 9 6 .
C h antonna y
le liculenant du
C lé m en c e
C le rv aix
(Nicolas dc), 599.
C ham p is
C la b ro n ,
C le rcq
24.
C h a m p a g n e y . Voy. P errenut (F rédéric).
Cham pagne,
C iia m flitte .
142, 594, 406, 180, 563.
526, 551.
(Le cardinal d e ', 747.
Com m andeur de C a s t i l l e ,
C om m erce,
372.
580.
C om m erce av e c l'A lle m a g n e ,
C om m erce de b le d ,
172.
95.
C o m m e r c e d ’E s p a g n e e t d e P o r t u g a l ,
C o m p o sitio n s e t C o n f is c a tio n s ,
Condé,
75.
316.
685.
(Le prince de), 168.
C o n f é d é r a t i o n S u i s s e , 22, 10.
Condé
C o n fisca tio n s,
516.
229.
(Le capitaine), 170, 473, 471.
C o n f is c a tio n s de biens,
C
onrariiin
803
DES MATIÈRES ET DES PERSONNES.
C onseil
de
C
d’ É t a t
onseil
C
C astillb, 5 9 2 .
176, 178, 17 9, 299, 459, 720.
C onseil
d' É t a t ,
arresta tio n
des
m em bres
d e ce
corps, 7 2 8 .
C
onseil
’É
d
tat
en E spagne, 519.
,
ourteville
C
ourtrai
G ueldre, 7 6 0 .
C
ourtrai
G u e l d r e e t d ’O v e r y s s e l , 7 8 9 .
C
reques
C
respy
(La p a ix d e ), 251.
C
ressia
(Le Sr dc), 704.
C
revecoeur
C
hoce
C
roy
(Anne dc), 53"2.
C
roy
(Charles dc), prince et Sr de Chim ay, 57,
de
de
C onseil
d ’I t a l i e ,
C
privé
,
29, 5 i8 .
19, 42, 55, 84, 171, 299, 420, 428,
4 2 S, 720.
C on stantino ple,
29,
8b,
116,
146,
185,
225,
287, 2 95, 488, 825.
C o n testation s
territoria les
avec
la
L o r r a in e ,
C
oria
ortés
(Jean de), 489, 5 1 1, 525.
35, 106, 265, 585.
C r o y (Eustachc de), Sr dc Hoeulx, 266, 670.
(Don Diego de), 180, 525.
C
de
C
ortés
C
orvini
astille
P
de
ortugal
C
de
,
455.
,
astello
orvo
(L ’île
del),
C
roy
(G erard dc), Sr dc From cscn, 555.
C
roy
(Jean dc), eom te dc Hoeulx, 355.
C
roy
455.
690, 725.
(Marcello), 270, 558, 550,
515, 510.
(L’ile de), 245.
C
uerno
C
u is im e r
auphiné
, nolaire,
192.
(Lc), 408.
D
amant
(Nicolas), 518.
D
D
amant
(Pierre), docteur en dro it, 518.
146.
D a v a n z a t t i (Mutio), 101.
D a v i l a (Sancho;, 80, 351.
avano
,
D
ecama
,
D
elfzeil
(Jeun), doyen de bain te-
D
elgado
G udulc à B ruxelles, élu archevêque de Malincs,
2 7, 95, 155, 174, 187, 215, 200.
D
eltz
D
émocratie
(Le prince). Yoy. B ourbon (F rançois de).
D
endke
D
anemark
anemark
D
aniel
D
antzig
D
auchin
D
,
,
97.
(Le roi de), 94, 95, 291, 297.
455.
, 94, 297.
alpiiin
ou
H
alciiin
15,
(P hilippe de), due d ’Aerschot, 55, 57, 58,
D.
D
d ’H a v r e ,
62, 64, 88, 90, 177, 200, 265, 318, 350, 685,
781.
C
(Lc Sr de), 706.
(Ponipe dc la), 767.
C RO Y(Charles-Philippe de), m a rq u is
C o rn elis M un ster, 7 0 0 , 7 0 5 .
C
(Siege de), 687, 695.
(Lc Sr de). Voy. Cray (E ustachc de).
(C orrcgidor de), 592.
554, 564, 405.
,
(Prcbcnde de), 677.
65, 61, 2 01, 265, 518.
065, 660.
ordoue
(Ccux
de), 581.
ourtrai
C on seil
C ordoya
,
ourtrai
F inances, 4 8 , 7 7 , 2 7 5 .
C o n seil
C
(Josse de), secrclairc d ’Etat, 280.
208, 687, 751.
C
C
de
ordol'e
Sr), 10.‘, 282.
C
des
C onseil
C
c
F landre, 7 5 5 .
C onseil
onseil
(L
osmo
Cossfi (Charles d c ', Sr de Brissac, 52, 289, 488,
750, 758.
C o u r t e v i l l e (Joseph de), 158.
2 9 , 48, 52, S i. 74, 85, 81, 105,
,
D
417.
,
227.
55.
(SI.), 724.
,
,
,
595.
40.
804
TABLE ALPHABÉTIQUE
D e n n e tiè re s , g o u v e rn e u r de C him ay, 09 1 .
(Le
D e n n etières
secrétaire), 27, 54, 2 0 0 , 2 6 5 ,
D
on
D
oria
318.
conçues en deux langues, 311.
épêches
D
erbonnais
D
eventer,
D
eventer
(Juste), 095.
01, 742,
(L’cveché de). 26.
F
oe
D
iego
(L’infant), 391, 45b, 450.
D
iest
D
iètes
rance
,
608.
L) i a n e
104, 207, 270, 673.
,
impériales
,
5 5 8 , 541, 5 4 4 , 561, 619, 656,
— Voy.
666, 715, 733, 743, 755, 776.
aussi
lu y s b o u n j.
ijon
474.
,
D
ipervise
D
ivion
D
ixmude
D
ole
(Le capitaine), 738.
(F rançois de), 628.
,
671.
25, 4 2 , 56, 82, 91, 2 2 0 ,
,
250, 239, 240,
248, 441, 447.
D
ole
D
ole
(Les fortifications de), 45.
(Le parlem ent de), 18, 22, 41, 42, 54, 55,
ole
50, 5 1 , 133, 146, 1 55, 162,
D
ossola
D
ouai
D
oulieu
D
ouvres
I)
rak
D
raps
D
rbntiie
522.
,
158, 2 9 8 , 6 8 6 , 7 3 1 , 7 3 5 , 7 4 9 , 7 57.
,
109, 6 4 0 , 6 1 9 , 650.
,
499.
,
164.
,
(Fabrication de;,
272.
692, 693.
,
(Le château dej,
732.
(Jean et tîisb ert),
593.
D
kinkham
D
uboscii
D
uciiamp
D
udlev
D
uero
D
ufkel
D
ijisbourg,
D
unes
D
unkerque
D
urand
D
uviese
D
vk
L
(Nicolas). Voy. C ham p.
e i c e s t e r (Robert), 8 9 .
222.
,
,
52.
664.
(L 'abbay de),
,
58,
17, 1 0 2 , 2 0 4 .
109, 2 9 5 , 3 06, 3 2 2 , 3 2 4 , 338,
345, 557, 401. 441, 565, 631, 659, 677, 720.
317, 528.
D
(Jean-A ndré;,
16 5 , 177, 185, 194, 22 1 , 3 2 3 , 579.
D
D
25.
,
gratuit
(L’université de), 368.
(Le capitaine), 7 4 2 ,
(Le comte), 7 5 9 .
743.
674, 652.
,
E.
Ê
(Juste d ’), 695.
bonnais
455.
E c o s s a i s , 34, 317, ti77.
E c o s s a i s (Cavalerie d ’j, 695.
E
boiia,
(Soldats), 270, 707, 737.
322, 406.
É
cossais
É
cosse
É
cosse
É
cosse
É
cosse
É
cosse
,
É
glise
É
glises
E
glises
(Les terres de l’ >,
(Les), 60.
catholiques
,
271, 757.
Egmont
(Éléonore d ’), 65.
E
(F lo ren t d"), 138.
gmont
177.
Egmont
(Lumoral, comte d ’), 65.
(Les a flaires d’), 697, 746.
(L ’expédition d ’), 757.
E
gmont
(Lam oral, comte d ’), (ils, 589.
E
gmont
(Le
(L ’em prisonnem ent du roi d ’), 756.
( Le roi d ’;, 698.
E
gmont
frère du comte d ’), 504.
(P hilippe, comte d ’), 1 5 , 3 7 ,
Écus
au
É
dit
sur
E
ecloo
,
É
glise
(L ’), 19, 26, 459, 452, 685.
E
indiioven
É
glise
(L’ofïicc de), 571, 439.
E
lbe
S
oleil
les
,
216.
excommunications,
753.
447, 118.
511, 650, 671, 754.
65, 90, 91,
157, 5 7 8 , 6 0 8 , 6 0 9 , 6 1 5 , 6 8 6 , 6 8 9 , 7 3 3 , 7 54,
E
gmont
(Le régim ent de M. d ’), 686.
E in d iioven, 9 , 11 , 6 7 3 , 6 7 6 .
,
(Le doyen d’),
422, 450.
690.
S05
DES MATIÈRES ET DES PERSONNES.
É
lecteu rs
E
lisabeth,
755.
,
4)2, 1 1 0 , 1 4 » . 1 5 1 , 1 5 8 à 1 0 0 , 1 6 8 , 1 7 2 , 1 7 4 ,
(La princesse d’), sa m ort,
E s q u e r d e s (Le Sr d ’), 0 7 0 .
E spinoy
1 7 6 , 1 8 3 , 2 0 5 , 2 0 7 2 5 3 , 2 4 0 , 2 4 9 , 2 5 4 , 2!)6,
E sta ir e, 0 5 9 .
348, 372, 454, 455, 458, 470, 477, 478.
E ste
reine d ’A ngleterre, son m ariage,
E lisabeth,
82, H 6.
(Le d o c t e u r ) ,
35,
091, 092.
E lten, 705.
E mpereur
d’A lle m a g n e ,
E m pire
ng hien ,
(Evert
E
nk iiu iz en ,
rasso
E rnest
d ’A r t o i s e t d e
E tats
d ’A r t o i s ,
150 237, 399, 450.
de
B run sw ic k, d it
le
J
eune,
141, 442.
évêque de Liège, 104, 105,
B av ière,
95,
105,
134,
172,
E spagne
(B ateaux d ’), 6 5 .
(Les côtes d ’), 488.
(Les enfants du roi d ’), 72.
Es rA GN E
(La fam ille
de
45, 54, 55, 211, 2 8 1 ,
B rabant, 2 0 , 1 1 0 , 1 5 1 , 18 7 , 2 7 4 , 3 1 3 ,
de l ’E m p i r e ,
E tats
de
É tats
170.
F rance, 421.
généraux,
14, 15, 6 7 , 7 5 , 102, 114, 1 21,
E spagn e
(La flot'.e
(G enets d ’) , 9 7 .
(Les n o b l e s , s e i g n e u r s et
d ’) .
E tats
de
L
il l e ,
754.
E tats
de
L
ille,
D ou a i
E tats
rebelles,
É tats
réconciliés,
d a m e s d ’j , 3 5 1 .
270, 311, 351, 390, 408, 458, 750.
(Les
(Soldats),
15, 35,
Bas,
Eupen
57, 86 à 88, 91, 95, 96, 113,
T
olrn esis,
(T roupes des),
030.
(Les), causes des (roubles aux Pays-
40.
ou
N éau, 700.
80, 87,
É vèciiés
92, 93,
E vere
des
P a y s - B as, 2 6 .
(Le Sr d ’I. Voy. B aitlœ ul ( A drien de).
114, 165, 195, 2 2 0 , 2 5 2 , 2 5 5 , 2 4 4 , 2 5 8 , 275,
E vert
d ’E m s ,
E xcès
des so ldats a l l em a n d s,
557, 557, 579, 598, 000, 610, 625, 024, 740.
E x c o m m u n ic a t io n s
2 0 , 55.
144.
111.
274, 285, 293, 294, 503, 528, 596, 459, 488,
— L eur renvoi,
051.
E uw aille, 7 0 5 .
m a rin s), 55 1 , 7 3 8 .
5,
bciiies,
d e s p r o v in c e s w a i.lo n e s ,
tats de
É trangers
E spagnols, 5 4 , 5 9 , 1 1 4 , 1 5 8 , 1 0 9 , 2 0 4 , 2 1 0 , 2 5 4 ,
E spagnols
E
É tats
(La nation), 35.
E spagnols
O
— Voy. aussi E ta ts d ’A rtois cl de. IIainaut.
E tats
(Le nom mé 1’;, 470, 4 7 ).
(M archands), 65.
et
285.
129, 1 5 0 , 136, 137, 143, 159, 163, 4 3 9 , 4 4 0 .
Voy. Flotte espagnole.
E spagnols
I I ainaut, 6 2 , 0 5 , 0 2 7 , 0 4 1 , 6 7 5 , 7 2 0 ,
de
774.
d ’), 3 9 9 .
E spagne
Espagnole
B ourgogne, 2 4 ,
E tats
205,
300, 323, 375, 580, 5 H , 087, 720.
E sp a g n o l
L i l l e , D ouai
719, 728, 729.
E tats
E spagne, 3 9 , 6 2 , 9 4 ,
E spagne
ournesis,
7 1.
122, 125, 2 2 7 , 2 9 5 , 5 7 1 , 3 7 2 , 5 8 7 , 6 4 7 .
E scaut, 5 9 3 .
E spagne
rciiies,
de
É tats
P ortugal, 595, 435.
271, 314.
E spagne
O
I I ainaut, 0 0 , 1 0 5 .
I I ainaut, T
282, 42«.
(Don Pedro),
de
271.
35, 38, 50, 61, 05, 81, 025, 720.
E tats
E tats
(Le capitaine C hristoval d ’), 321.
de
d ’A r t o i s ,
063, 707.
E nriq ues
E ric
d ’A l l e m a g n e ,
É tats
et
d ’), 3 7 5 .
ms
E
E tats
— Voy. aussi E ta ls reconciliés.
(L’), 20, 170.
(Princes d e l’ï, 745.
E
401.
(Le S'' d ’;. Voy. Divion.
Estreelles
142, 203, 271.
E m p e r e u r ( L a c o u r d e 1'), 1 1 0 , 1 8 0 .
E m pir e
(Le cardinal d ’),
208.
É tats, 2 5 , 5 5 5 , 4 5 9 , 0 7 7 .
E lst
E
(Le prince d'). Voy. Meluu (Pierre de).
E spinoy
r e i n e d ’A n g l e t e r r e , 4 8 , ( i l , 0 5 , 7 3 , 8 9 ,
575.
774.
(L’edit su r les),
447, 4Î8 .
TABLE ALPHABÉTIQUE
806
F.
F arnese
(A lexandre). Voy. A lexandre.
F lotte,
F arnese
(Le
c a r d i n a l ) , 1, 4 , 8 , 2 9 , 4 9 , 5 2 , 9 9 , 1 0 5 ,
F
l o t t e d ’A n d a l o u s i e ,
I 10, 1 2 3 , 1 8 0 , 2 2 1 , 4 9 t , 4 9 9 , 5 0 8 , 5 5 8 , 5 8 5 ,
F
lotte
0 00, OüO.
598,
F
522.
F lotte
F
F
arnese
(Octave). Voy. Octave.
F
arnèse
(H aiiuce), 5 9 6 , 0 8 9 .
F
ay
F
eraue
F
erdina nd
(Le prieu r de),
512.
768.
(Le prince don), 587.
F
k ria
F
ervacque,
F
iesco
(La duchesse de), 500.
285, 409, 471, 477, 720.
(Thom as), 511.
(Le grand chancelier), 709.
F il id o n i
F
inances,
F
inances
F
iscaux
400.
212, 240, 255, 257, 200, 207,
208, 274, 287, 2 95, 508, 758, 7 50, 751.
des hollandais,
F lotte
des
2 9 , 08, 150, 559.
F
574.
104, 245, 257, 265, 267, 501,
In d e s ,
L
lotte a
isbonne,
525.
550.
584.
F lot te
de
M e xiqu e ,
F lotte
du
P
F lotte
du
P ortugal,
F
turque,
lotte
érou,
188, 189, 5 5 i, 758.
145, 164, 177, 1 85, 191, 251,
274, 2P5, 524.
F lottes
F onck
(M essieurs des), 112.
d’E spagne et de
(Le
prévôt),
P ortugal,
100.
11, 16, 22, 25, 50, 56
à
41,
45, 52, 58, 04, 05, 75, 74, 81, 85, 84, 90, 95,
94, 99, 100, 120, 127, 156, 150, 157, 161,
2 4 , 51.
,
landre,
505, 512, ô t a , 519, 522, 540, 541, 704.
(L 'archiduc), d ’Autriche, 60, 81, 165,
erdinand
F
de
lotte fra nçaise ,
F lotte
(Le duc de), 415.
F
287, 559.
257, 2 00, 207, 287, 515, 557,
FJs p a g n o l e ,
548, 606, 645, 751.
(L rsilia), fillc n atu relle d ’Octavc Farnese,
ab nks e
591.
Fl a m a n d s , 1 0 8 , 2 5 1 , 2 9 7 , 5 4 6 .
160, 171, 178, 179, 180, 187, 190, 197, 199,
F
lamands
(Cavalerie des),
F
landre,
15, 54, 168, 2 1 7 , 2 2 1 , 2 5 2 , 2 5 6 , 2 5 7 ,
250, 260, 264, 268, 275, 275, 279, 280, 289,
•2S5, 2 8 5 , 2 9 7 , 5 0 5 , 5 0 8 , 5 2 7 , 5 5 3 , 360, 565,
295, 29<i, 502, 508, 509, 514 à 519, 525, 528,
550, 554, 542, 558, 504, 570, 571, 579. 582,
095.
209, 214, 224, 225, 229, 250, 255, 244, 215,
565, 570, 589, 461, 575.
F
landre
F landre
(Les contributions de), 65.
(Les désordres de); leu r cause, 40.
593, 405, 410, 422, 424, 451, 454, 445, 444,
459, 4 0 0 , 579, 585, 005.
F
landre
F
landre
(Le guuverncaient de), 210.
(L ettres de), 4 5 5 , 4 5 7 .
F o n t a r a b i e , 457.
F
landre
(La présidence de), 105.
F olgger
F landre
F once
(T roubles de), 561.
(A drienne), 107.
Fi. a n d r e (Louis de), Sr de P raet, 266.
F ram krie
F i. a n d r i n a , 2 0 2 .
F
ranc
F
F
ra n çais
lessin cu e,
56, 0 0 , 9 1 , 111, 1 5 0 , 168, 2 0 5 , 2 5 2 ,
270, 500, 508, 515, 519, 045, 040.
F lorence, 4 7 .
(Le grand duc de), 1, 105, 287, 005.
F
lorence
F
lorentins
F
lo rin e s
(M archands), 605.
(Le Sr de), 725.
(Feu le colonel;, 745. — Sa compagnie,
756.
(Pontus de la), 719.
(Le) de Bruges, 272.
(Les), 1, 7, 15, 22, 2 î , 29, 54, 56, 59,
05, 05, 80, 81, 85, 114, 129, 158, 140, 147,
158 à 101, 104, 165, 108, 170 à 178, 185 à
185, 1 9 1 ,2 0 5 , 208, 217, 254, 250, 2 87, 289,
294, 290, 297, 501, 502, 505 à 507, 521,
521, 555, 550, 559, 545, 540, 548, 555, 550,
DES MATIÈRES ET DE S PERSONNES.
587, 360, 361, 380, 387, 389, 397, 398, 40«,
F
ra n ce
402, 4 0 !, 406 â 4 09, 414, 422, 429, 450, 437,
4 3 8 , 442, 446, 488, Ö09, 510, 544, 848, 551,
F
rance
552, 556, 561, 569, (iOi, 619, 687, 6 88, 731,
768.
F
rançais a
F
rançais
109.
A nvers,
(L’arm ée
îles),
194, 439, 411.
(Les nobles de), 296.
(Les ports de), 177.
(La reine de), 3 i i , 384. — Voy. aussi
Catherine de Médicis.
F r a n c e (Les secours de), 398.
F rance
F rance
(Les S” de), 343, 4 i I .
F
(Les troubles en), 322.
(T roupes de;, 541, 549.
rance
F ra n ç ais blessés, 288.
F
ra n ce
F ra n ç ais (Bons), 276.
F
rancfort
F rançais
(I.c camp dos), 381.
F rançais
a
F
(Cavalerie des), 695.
rançais
(Ceux de), 681.
41, 230, 419, 426. — Voy. aussi
F ran che-C om té,
lloitrgogne.
(Don), 162.
C am brai, 4 6 .
F rançais
exécutés,
F
rançais
F
rançais
(Exploits su r les), 451.
e n f u i t e , 322.
331.
F rancisque
F ra n ço is
F
(Insolence des), 115.
F
rançais
(Le capitaine des navires), 340.
F
ra n ça is d e la l i g u e ,
I, roi de France, 15, 322.
ra n ço is de
V alois,
duc d’Alençon ou d ’Anjou, 4,
6, 8, 10, 15, 23, 39, 45, 48, 57, 59 à 61, 63,
F ra n ç ais (Les guerres des), 372.
F ran çais
64, 66, 73, 87, 89, 91, 93, 109 à 1 1 1 ,1 1 5 ,
116, 121, 121, 134, 143, 145, 150, 157 à 161,
167, 168, 172, 174, 176, 185, 200, 202, 206,
686.
207, 2 10, 216, 219, 226, 230, 232, 239, 2 40,
F r a n ç a is
(Les outrages des), 265.
F
(Soldats), 1 1 1, 168, 208, 2 2 4 ,2 3 6 , 240,
rançais
807
2 44. 247, 249, 254, 256, 258, 2 64, 2 7 0 à 272,
275, 278, 285, 286, 393, 304 à 307, 312, 319,
251, 25», 272, 293, 295, 369, 372, 541, 549,
322 à 325, 3 2 8 , 329, 336, 343 à 346, 548,
565, 606, 632, «61, 666, 677, 684, 690, 691,
3 53, 5 55, 359, 560, 5 61, 569, 571, 372, 374,
382, 387 à 5 89, 597, 3 9 8 , 401, 406, 421, 429,
7 0 0 , 7 0 7 ,7 2 0 ,7 3 7 ,7 6 8 .
F
rançais
(Soldats), leurs excès, 208.
F
ra n ça is
(Soldats), en B rabant et Artois, 233.
477, 507, 5 09, 552, 558, 5 44, 5 6 i , 578, 616,
F ran çais
(Soldats),
629, 631, 642, 6 i5 , 665, 66(1, 668, 671, 682,
F rançais
tués,
à
Bruges,
457, 451, 455, 458, 461, 470 à 472, 178 à
66.
268,
687, 688, 703, 7 07, 708, 7 10, 7 3 1 , 743, 744,
F rance, 22, 25, 28, 47, 52, 53, 65, 87, 115, 1 16,
146, 191, 222, 246, 297, 308, 321, 3 22, 343,
346 à 348, 553, 354, 359, 300, 367, 369, 380,
596, 406, 440, 441, 449, 454, 472, 538, 606,
617, 661, 670, 704, 769.
F r a n c e (A rm em ents en), 449.
753, 777.
F
r a n ç o i s d ’A n j o u ,
F rançois-M a r ie ,
F
son serm ent, 562.
grand duc de Toscane, 608.
398, 216.
II, roi de D anem ark, 291.
ra n sq i i l l o n s ,
F r éd éric
F r éd ér ic ,
comte de W urtem berg, 117, 257.
F rance
compagnies d ’ordonnance de), 723.
(La cour de), 1 ,8 , 39, 85, 303.
F resin
(Le Sr de . Voy. Gavre (Charles de).
F rance
(La couronne de), 216.
F
7, 54, 106, 175, 177,
F rance
(D iane de), 608.
F
F rance
(La flotte de). Voy. Flotte française.
(Les frontières de), 538, 551.
F rise
F
(G uerre en), 351.
F iuse (Les députes de), 55, 66, 174, 269, 399,
F
rance
rance
rance
i
L cs
F rédéric
rance
(L ettres de),
483, 457
178, 206, 2 15,
226 à 229, 238, 247, 291, 2 98, 352, 334,
345, 365, 4 54, 509, 559, 638.
(Ceux de), 214.
525.
F r a n c e ( H a i n e v o u é e à l a ) , 1 1 4 , 2 19 , 3 3 5 , 3 4 7 .
F
r ise,
111, électeur-palatin, 257.
F
rise
(Le gouvernem ent de), 81, 229.
TABLE ALPHABÉTIQUE
808
F
rise
(L a vicloirc de), !l.
F
rise
et
F
hisons
F
roissard
F
roissard
G
roningue
(Les
F
envoyés de),
165, 525.
54, 108, 289.
,
(Jean), 420, 544
(P ierre), lieutenant de la grueiie, 43,
105, 159, 211, 278, 515.
(Simon), 415, 452.
F
(Le conseiller), 582.
roissard
F romesens
(M. de). Voy. Croy (Gérard).
F
ronsberg
(Le comte de),
F
ugger
(Charles),
F
ugger
(Les),
744.
191.
7 0 , à 7ei.
F l ' R E U R FRANÇAI SE,
194.
r oissard
G.
G
(H ernando del), secrétaire du duc d’Albe,
adillo
45.
G ayette,
G aesbeek
(Le château de), 109, 505, 509, 717.
282.
G a m b a r a (Jean-François), 141.
G
aete,
G
and
10, 74, 75, 108, 109, 158, 210, 270, 271,
,
570, 528, 531, 541, 030, 071, 093, 094, 735,
754, 741, 755.
i n d (Ceux d e ', 07, 515.
G and
(Difficultés à), 58.
G
(Les environs de), 720.
and
657.
5, 103, 109, 181, 185, 193, 208, 224,
G eertiiuid enb ekg ,
G
ènes,
239, 249, 540, 555, 570, 483, 525, S S I.
105, 208, 255, 507, 549, 308, 400, 442,
G enève,
524, 009,
285, 505, 500, 518, 525, 550, 545, 357, 375,
G
iCbarles de), Sr de Frcsin, 12, 35, 50, 774.
591.
G aviie
(W im pheliuus de), 109.
G eninga
G
d'A utriche,
eorge
C onstantinople, 110.
G and
l L’évéehé de), 701, 703, 707.
G erwe
G
anu
(Les faubourgs de), 702.
G ésualdo
G
an d
(Nouvelles de), 720.
G
G and (La pacification de), 57.
G a n d (T um ulte à), 01.
G
andye
ou G a n d i a (Le duc de). Voy. Boryia.
15, 05, 251, 458, 071.
G an to is,
G antois
(La b arbarie des), 077.
G a n to is
(lin e com pagnie de), 040.
prisonniers, 720.
( i a r o u a n t s (Je a n ', 018.
G
G
G
i i e e i .,
(Eustaclic), 722.
(Alonso), cardinal, 125.
073.
(A rtus de), 754.
(Pedro), duc d ’O ssuna, 72, 117, 153, 140,
G
h istelles
G
iron
102, 105, 177, 185, 221, 223, 244, 2 0 5 ,3 2 5 ,
340, 555, 505, 570, 591, 395, 430, 440, 401,
525, 538, 548, 551, 579.
G ivet,
293.
(A drien, Sr de), 20, 47, 52, 58, 73,
2 0 1 ,2 7 5 ,5 0 0 ,5 8 7 ,0 0 0 .
an to is,
G o m icourt
472.
(Le président), 571.
a s c o g n e , 759.
G ontaut
G arnack,
armeii
(Le Sr de), 97, 320, 417.
G a t t i n a i i a , 250.
G
astel
G
avre
G
ayrf.
,
240.
(B audouin de), Sr d ’Inchy, H , 12, 55, 46,
107. — T ra ître , 581.
248.
503.
G e r m i n y (Jacques de), am b assad eu r de France à
G ermes,
(A rm and de), de Biron, m aréchal de
F rance, 519, 559, 509, 572, 574, 587, 589,
397, 450.
(Anne-Catlierine de), 105.
G on za gu e
G onzague
(Fcrand de), 081.
G onzague
(Guillaum e de), duc de M antoue, 105.
G onzague
(Louis de), 111.
(Octave de), 415.
G onzague
DES MATIÈRES ET DES PERSONNES.
Goon (I.c Sr de), 011.
G o u g n i e s ( M . de), 128.
38, 50, 01, 81, 150, 136, 173, 179, 199, 238,
315, 510, 319, 320, 580, 420, 431, 407, 408,
(M. (le). Voy. Motion.
G ourdan
G ouvernement
G ouverneurs
570, 008, 020.
P ays- B a s, 5 8 0 , 5 9 1 , G 5 4 .
des
généraux,
G uadalolte,
et p articuliers, étran g ers
G uasto
aux Pays-Bas, 4 0 .
(François de), Iiaul-doycn de Besançon,
G
G rammont
427.
G rand
commandeur,
G r a n d- J ean
G
de), 4 2 .
ranvelle
440. 551, 579.
pension,
Ses titres de
G
c a rd in al,
122.
— Sa
G
327.
G uillamas
ray
,
G uil l a u m e ,
X III, 0 98, 747, 757.
rol,
rol
G
rollet
(Louis
200, 207, 210, 217, 219, 220, 220, 2 28, 240,
249, 2 55, 270, 272, 277, 278, 298, 500, 307,
091.
bailli d'O rléans, 477.
175,
174,
513, 525 à 325, 335, 353, 301, 379, 382, 599,
177,
213,
220,
405, 417, 437, 438, 442, 458, 478, 479, 481,
509, 504, 575, 041, 050, 001, 004, 727, 777.
235,
237, 238, 247, 291, 298, 332, 334, 343, 301,
— Son harangue, 10. — Sa blessure, 108. —
3 7 6 , 451, 0 9 1 ,7 5 9 .
r onincub
G roningue
G roningue
G roningue
220 .
(Le bourgm estre de), 3 99,
(Ceux d e ) , 2 1 4 , 2 1 5 , 2 0 7 .
(L 'évcche d e ) , 0 9 1 , 0 9 2 .
(Les d é p u t e s d e ) , 0 , 1 5 9 ,
Scs filles, 107, 202.
G uin es,
178,
180,
(Le pays de), 092.
G roningue
(Le
(Le duc de), 324, 529, 555, 098, 723.
G uise
(Les ducs de), 57, 81.
(La maison de), 401,
G rootanwert
G
scindicq de), 4 1 7 .
(L’abbave), 336.
(Jean), dit R ichardot,
73, 455.
G uise
G uise
G roningue
G russet
prince d ’O range, 5, 8, 10, 12 à 15,
107, 108, 172, 175, 170, 178, 183, 184, 202,
020.
G roningue, 7,
G
(Francisco), secrétaire
139, 145, 144, 145, 150, 151, 154, 155 à 100,
de), 4 1 7 , 4 3 0 .
(L am bert de),
,
G uillem as
18, 20, 54, 57 à 59, 01, 05, 07, 73, 75, 87,
100, 108, 110, 120, 122, 124, 125, 131, 134,
G rim a ld i, 4 2 4 .
G
ou
duc de C'eves, 18, 101, 4 01, 021,
059, 009, 770.
G renade, 178.
G
380.
G uillaum e,
25, 07.
G renade
F rance,
de langue espagnole, 121, 400, 4 89, 587.
04, 233, 325, 337, 451, 541, 741.
(Le duc de), 350.
G r é goire
440.
u e r r e c o n t r e la
G urax, 012.
rav elinn es,
G r avine
(Le conseil de), 053.
ueldre
G uepiscoa,
G rave, 0 37.
G
14, 54, 252, 205, 544, 552, 301, 562,
573, 057, 715.
uelore,
(Le q u a rtie r de), 505.
G u e l d r o i s , 108.
G
(Cliarles), 420.
(M, de), 230.
G ranvelle.
133, 353, 305.
(Le m arquis del), 555, 503, 591, 450.
G ueldre
Sr
G rancourt (I.c
809
(H enri de), comte d ’O livarès, 2 à 4, 51,
101, 152, 105, 177, 1 8 5 ,2 0 1 , 3 9 1 ,5 9 5 , 401,
uzman
489, 511, 525, 740, 750.
1 0 , 1 0 , 17, 3 5 , 3G,
G y i .i n c k
(Thom as i, 591.
H.
H aarlem
Machin
(L’évêché tic), 20.
o u d ' I I a u c i i i .n
G udulc
T
à
(Jean
I I ainaut,
d ’ ),
doyen de Suinte-
Bruxelles, 215, 459.
ome
IX.
12, 54, 55, 00, 90, 20S, 259, 300, 4 40,
704.
I I ainaut
(Le bailliage de), 210, 454.
102
TABLE ALPHABÉTIQUE
810
H ain a it
(Ceux
H ainaut
H ainaut
(Les députés de), 589.
(Le grand bailli de), 209, 250.
I I ainaut
(H ostilités contre le), 35.
de),
87, 62.
I I e nnin - L ié t a r t ,
66, 8 4 ,8 9 , 90, I I I , 116, 155, 1 5 i, 181, 161,
168, 181, 195, 230, 2 (0 , 285, 2 9 i, 296, 508,
321, 322, 544, 548, 384, 586, 361, 368, 372,
Mal, 3 6 0 , 6 4 2 , 7 1 8 .
H
al
401, 405, 406, 408, 449, 458, 461, 468, 471,
(Le q u a rtie r de), 63.
478 à 480, 488, 848, 701, 706, 723, 736, 740,
760.
I I a l e n , 361,
754.
I I a l e w y n (François de), seigneur de Swcvcglicm,
U , 2 3 1 ,2 3 2 , (» 2 8 ,6 7 1 ,0 7 7 , 687, 6 9 8 ,7 1 6 .
IIalew yn,
I I alluin-N ord ,
am bo ur g,
enri
et sa femme, 522,
B ourbon,
de
H enriette
H
érésies,
II anon (L’a b b é de), 6 2 .
H érétiqu e
H érétiqu es,
(Le conseiller Je a n ), 2 6 4 , 2 8 6 , 292,
680, 733.
H a u t -doyen
autepenne
roi de
298, 359, 675, 722.
d ’A n v e r s ,
152.
87, 669, 701, 711.
H érétiqu es
a
C ologne, 6G6.
(Le p rie u r don), 289.
(Le capitaine), 734.
H ernand
de
B esançon.
Voy. G ram m ont (F ran­
çois de).
H
IV ,
683.
H arciiies, G 78.
attstein
H enri
(Le capitaine), 678.
nom de guerre du duc de Guise, 698.
IIerenthals,
I I a n n i b a l (Le comte), 7 4 1 .
H
plus tard
roi de Portugal, 400.
H en r i,
H ercule,
297.
(Marc d ’), 726.
H am ere
H
F rance, 480, 704.
g ouverneur de Binclic, 003.
H
H en ri III
374-, 381.
(Cbarles de la), chevalier, Sr de Cherens,
H am aide
Sr de Câpres, 127.
H enri IU, roi de France, 23, 58, 56, 5 9 , 48, 81,
I I erky
H
de).
H
esbaye
H esdin,
H avre, 7 8 0 .
(Le m arquis d '),
Philippe).
I I aviié
Voy. Croy (Charles­
capitaine), 401, 468, 467, 468, 471.
(Lc
ervet
— Voy. aussi Bureau.
(Le Sr de). Voy. B erlaym ont (Claude
(Le bailliage de;, 741.
H esdin
Il e sse
(L 'archidiaconé de), 106.
15, 105, 557, 361, 616.
(Les landgraves de), 681.
Voy. //ornes.
I I a v r in c o u r t , 12.
H
eze.
(La), G8.
H a y n a u l t (Le capitaine), 468.
H a z i e n d a (L ’J, 39, 47, 68, 89, 114, 2 20, 223,
2 6 3 ,2 7 8 , 303, 373, 580, 596, 841.
H
irson,
H edel, 92.
H olland ais,
H ay e
723.
(P hilippe, comte d ’), 206, 5 i8 , 382,
H oiienloiie
588, 562, 705, 713.
I I u i i e . \ - S a x e n Le baron de), 657.
98, 168, 172, 178, 252, 240, 252,
(Pierre), capitaine, 282.
H e g e m a n , 620.
H olland ais
a
II elfaut ( A n to in e d ’), Sr d e W in s ele, S, 87 8.
H ollandais
I I e l m o n t (Le Sr de), 2 7 2 , 2 7 5 , 6 4 1 , 6 8 5 , 71 3 ,
H ollande,
et Z e e l a n d a i s (Bateaux), 457.
7, 10, 15, 14, 174, 173, 237, 161,
294, 578, 576, 4 0 2 ,4 0 5 .
llEERZ.tiu
687.
7 1 9 , 7 2 2 , 729.
IIembysk, 2 0 0 .
H enciiin
H
ennin
H ennin
696.
(La maison
L isbonne, 6 8 .
d'), 6 7 0 .
H ollande
(Bateaux de), 65, 417.
H ollande
(Navires de), 599.
(François de), 6 0 i.
IIo llanoe
et
Z eelande,
(Le comte de), 582, 467, 4 71, 682, 683,
H
et
Z eelande
ollande
H ol man
(R obert), 102.
111, 160, 268, 142, 645.
(M arins de), 527.
DES MATIERES ET DES PERSONNES.
IIo.NTSC.HOTE, 2 7 2 .
(Joachim ),
H oppeuus
(A lexandre), 471.
H oste
(La ft Lie du com tc d'), 104.
IIoogstrate
96,
122,
211,
275,
H outkerke
282,
811
(La com tesse de), 65.
89.
H ow ard (C h .),
H oy ,
717.
472.
H ornes
(Georges dc), comic de H oulkcrke, 65.
H uguenots,
H ornes
(G uillaum e dc), Sr dc Hczc, 20.
H ugues- C a p e t ,
H ornes
(Marie de), 615.
H
555
(Anne d ’), SCO.
89.
ungerfort
IIl'NSDON,
H orst, 6 5 5 , 7 7 6 .
168, 217, 544, 569, 475, 046.
I.
I diaqukz
(Don Ju a n dc), 2, 20, 21, 45, 119, 120,
In
140, 151, 161, 165, 171, 198, 215, 215. 511,
552, 554, 568, 5 7 7 , 5 81, 405, 414, 4 66, 479,
Isabelle
588, 898, 608, 606, 720.
I m péra trice
Incendies,
d’A l l e m a g n e .
Voy. Marie.
ct
I n c h y (I
(S a le n tin , com te d ’), archevêque dc
Cologne, 165, 178, 180, 857.
P illa g e,
270, 603,
c 8 r d ’). Voy. Gavrc ( liaudouin de).
85, 158, 185, 288, 265, 264, 278, 279,
282, 508, 518, 569, 570, 577, 811, 606, 716,
446.
720, 729, 768.
(Forces d ’), 740.
It a l ie
5 02. 351.
(Les flottes des), 164, 740.
Indes
l’hérctiquc, 154.
Is id o r o ,
Italie,
154, 195, 194, 245, 281, 257, 2 97, 501,
Indes,
(L ’infante), 192, 203, 222, 561, 372,
I senbouiig
678. 697, 7 00, 715, 754, 741.
Inco m ie n d e,
266.
(Le capitaine d ’), 758.
590, 591. 405, 4 0 7 ,4 2 8 , 4 56, 762.
658,
In c e n d ie s , D e st r u c t io n s
,
s p r ik
Iperv ise
It a l ie
(Les m inistres d ’), 594.
Italie
(L’ordinaire d ’), 85.
Indes
(La navigation des), 559.
It a l ie
(Les princes d ’), 105.
I ndes
(N avires des), 315.
d e P o r t u g a l (Les), 521, 550.
Italie
(Les principaux Srs d ’), 591.
Indes
In fa n terie
ct
C avalerie
espagnole,
857. — Voy.
aussi Espagnole (soldats).
(Les), 548.
Ita lien s,
188, 558, 590.
I taliens
(Colonels), 488.
(Soldats), 51, 80, 81, 92, 152, 165, 185,
204, 207, 2-20, 252, 244, 253, 2 58, 274, 285,
505, 355, 590, 596, 601, 605.
I taliens
In f a n t e s
Ingklmunster
I nq uisition
(Le com bat d'), 15.
d ’E s p a g n e ,
26
J.
(Le président), 474.
J
acot
J
acquinot
J
affa,
(Claude), conseiller, ensuite président
de la Fanche-C om té, 17, 18, 558, 423.
22 3 .
J
anissaires,
J
algey
J aureguy,
J
ea>
152, 551.
(Le S ' dc), 469.
108, 154, 150, 206.
III, roi de Castille, 551.
TA BLE ALPHABÉTIQUE
812
J ean* comic de Nassau, 257, 345, 552, 355, 558,
J
ean
(i4, 65, 83, 84, 90, 197, 201, 266, 299, 5 M ,
515, 552, 536, 541, 688, 69b.
palatin, 2 04, 237, 2 55, 2 5 8 , 259,
-C asim ir,
576, 681.
JÉSABEL
d ’A m
.LETEIIRK
J
éslaloo
(Alphonse),
ésuites,
58, 565, 422, 447, 6!)7.
J
ésu ites a
ites a
C ologne,
D ole,
(Don) d ’A utriche, 18, 74, 170, 227, 291,
3 0 9 ,5 1 0 , 564, 695, 769.
J
uan
J
ud ith,
J
ugnot,
446.
J
u liers,
1 8 ,2 1 7 , 510.
J
unius
J
ustice
(La), 207.
J
J is i
(G uillaum e de), Sr de Pam clc, I I , 17, 58,
J o i g .w
562, 565.
261.
681.
22, 41, 42, 56, 229, 25!), 240,
248.
108.
(Jean), 1 10, 695.
(Redressem ent de la), 41.
(Le provincial des), 681.
J é s i'ite s
K .
K ak en iieek,
776.
K eiservveert,
K
euckiiovkn
767.
K
krpen ou
K
rikk en bek k ,
K
arpen,
208, 657, 705, 711.
674.
(G authier de), 691.
L.
L
auahik
,
L abiche
L.« l a i n g
595.
(Le capitaine), 630.
(Le château d e l, 680, 681, 685.
I . alaing
(Anne de), 102.
L al aing
(E m m anuel-P hilibertde), Sr dcM ontigny,
10, (5, 55, 44, 62, 66, 81, 101, 126, 200,
209,
210, 220, 230, 600, 627, 630, 775.
L alaing
97,
(Philippe, comte de), 10, 20, 58, 62, 82,
105, 110, 193, 200, 2 02, 209, 220, 255,
265, 517, 454, 518, 600, 641, 647, 654, 675.
L a l a i n g (Philippe, comte de), et sa femme, 229.
L al aing
(P hilippe de), baron d ’Escornaix, 8 0 ,8 1 .
L alaing (M .
L a laing
L aloo
de). Voy. Ligne.
(La dam e de), de Iloogstractcn, 59.
(A ntoine de), secretaire, 11, 60, 64, 75,
145, 197, 199, 275, 515, 318, 452.
250.
(L eandrc), 252, 261.
L a n d e r e u ’. V o y .
576.
11, 109, 1 1 0 ,2 0 0 .
(Le Sr de), 468.
L an drecies,
L an gr y
59, 86, 361.
L anguedoc,
L anguedoc
L annoy
(Les catholiques de), 544.
(Philippe de], Sr de Beauvoir, 64.
(Le Sr de). Voy. Saint-G alair.
L a r e d o , 135.
L a n sa c
L assas, 6 1 3 .
L aubespin (Antoine de), 589.
L aubespin
L au ro
de
L anoy
L avergne,
325.
L av ilada, 6 1 5 .
L ana
L éau,
L
(F erdinand de), 428.
(Vincent), nonce en Pologne, 367.
L am belin,
L anden, 3 6 1 .
Thaubauld.
(Le comte Claudio), 4, 49, 70, 99, H 6 ,
186, 221, 585, 595, 396, 484, 491, 499, 456,
L an di
561.
ebdcke
,
717.
DES MATIERES ET DES PERSONNES.
(Le conseiller), 549.
I . e C lercq
L
ècllse,
près de C am b rai,
L
eeuwarden,
360, 381, 5110, 420,
Voy. Dudley.
L eicester.
L ennox ( L e
comic de). Vov. Slnurt (M athieu).
L
duc de). Voy. Stuart (E dm ond).
(L e
ennox
L ens,
564, 611.
L
L isbonne, 6 8 ,
L ettres
L evant
I.icques
(Le), 01, 109.
(Le Sr de). Voy. Recotirt.
L ie d e k e r k e ,
5K9, 565, 569.
454, 460, 4 8 9 , 575, 756, 759.
185.
I.1VOURXE,
L ivres
pernicieux,
L o ciiem
776.
I . o .m d a r d i e ,
S I, 177, 458, 489.
717.
65, 505, 507, 457, 478, 697.
L onderzeel,
L iè g e ,
L
L
(L es b u n is de), 0 5 .
L ongerneau,
(L’évequc de), 6 21, 669. — Voy. aussi
L iège
Ernest de liavière.
L iè g e ( L e p a y s d e ) , 18.
L
iège
L ièg e
194, 255.
(Le Sr de), secrétaire d'am bassade, 517,
L ongi. é e
428.
(M aximilicn de), Sr de Vaux, comte de
B uquoy, 22, 45, 50, 52, 66, 90, 577.
L on guf . v a l
(H enri de), 695.
L onse
Loo, 707, 708.
L o o p g e l d , 745.
L o p e z (F ernando), 657.
256, 245.
269, 2 7 0 , 288, 2 95, 295, 298, 305, 509,
512, 5 i 4 , 529, 558, 561, 550, 551, 556, 538,
675, 751, 740. 751.
L ie sfe l d ,
chancelier de D rabant, 114.
(Le sieu r de), m aître d ’hôlel du m arquis
L ietre
de R uubaix, 55.
L ie ze l e , 7 1 7 .
(M arguerite de), 10, 53, 62, 81, 85, 105,
(AI. de). Voy. Proviena.
Voy. Suisse.
L i l i o , im p rim eu r, 439, 413.
L i l l e , 58, 57, 2 5 1 , 272, 5 05, 507, 359, 581,
igu es de
L opez H urtado,
L o piiem ,
m arquis deJW ondejar, 516.
707.
L o rra ine,
21, 55, 255, 408, 422, 424, 447, 458,
510, 519, 665, 729.
L o r r a i n e (Les députés du duc de), 188.
L orraine
L orraine
(D orothée de), 141.
(Les ducs d e ), 57, 5 0 , 84, 447, (itili,
668 .
311 .
L
,
(Le prince évêque de), 511.
L iégeois,
L igni
ondres
(P aysans du pays de), 7 H .
L ier r e ,
L ign e
et défendus, 154, 155, 166.
552, 4 02, 756, 742, 765.
L ociium,
ou
bourgm estre de Cologne, 715.
26, 104, 2 1 7 ,0 9 0 .
iège
à
572, 575, 585, 590, 591, 395, 455, 410, 450,
L i E F K i n c ii E N ,
L i è g e ( L ’e v ê c h é d e ) , 5 1 0 .
16, 155, 155, 161
321, 525, 550, 344, 548, 5 54, 361, 566, 568,
(R esur), 470.
G i l , 042, 717, 775.
i n t e r c e p t é e s , 275, 27(i.
I
2 4 2 , 247, 250, 255, 259, 267, 287, 288, 511,
(La bataille de). 509.
L essineô,
75, 90, 112,
165, 175, 174, 177, 184, 190, 191, 194, 222,
1ÎS8, IGO, (C l, 168, G55 à 655.
L espin
717, 742.
ingene,
L i p p e l o o , 7 17 .
L éon ( L e c o m m a n d e u r d e ) , 5 8 4 .
L epante
(Le château de), 102, 656.
(G uillaum e), évêque de R urcm onde,
I . im b o u r g
L i .n d a n u s
549, 551, 751, 749.
(il) I .
H 15
S uisse.
541, 575, 615, 652, 754.
L
ille
(La c h â te lle n ie de), 6 5 1 .
L
ille
(Le prévôt de S a in t-P ie rre à), 355.
Lui b o u r g , 18, 705, 711.
L orra ine
(La fille du duc de), 569.
L orraine
(Les frontières de), 6 2 5 ,7 6 4 .
L orrains,
24.
(La m arquise de), 525, 591.
Los
V êlez
L oubens
(H ugues de), grand
com m andeur île
Malte, 72.
Louis, fils du duc C hristophe de W urtem berg,
167.
814
TABLE ALPHABÉTIQUE
Loi’vain, 104, 208, 361, 663, 082, 713, 7S1.
L
uxembourg
Loi
L
uxembourg
Louvain
(L’cscalade de), 597.
(La m iscrc à), 103.
L
(Le
vain
190, 285, 294, 328, 614, 056, 724.
,
(Le conseiller de). Voy. H allstein.
L
uxembourg
(Les m untincs de), 743.
L
uxembourg
(La
Louvignies
L
uxeuii,
( L ’a b b é
I.i
L
uxeuil
(Le bailliage de), 82.
L
yon
ouvain
L
pensionnaire de), 107.
(l.c Sr d e '. Voy. Som m aing (Louis).
94, 297.
iifxk,
Voy. Olalt A ly .
uciiali.
320.
L i .c i f b r ,
3, 2 8 ,4 5 . 46, 80, 115, 147, 2 3 1 ,2 8 6 , 305,
522,
317, 3 5 0 ,5 5 9 à 362, 377, 401, 404, 552.
L ys (La), 095.
(Don A lvarez de), grand m aître de l’o rd re
L i :n a
,
province de), 57, 5 75.
de), 425.
de Malte, 331.
M.
M
aastricht
M
aastricht
M
adeleine
328, 605, 012, 715, 728.
,
(La prise de), 66, 207.
M
a dère
,
587, 483.
507, 591, 594.
M
adrid
,
155, 499.
M
aestrazgos
M
akfko
((/infante),
,
70.
(l.c cardinal), 423.
(Le détro it de), 101.
M
a c i e l i .an
M
M
(Le capitaine). Voy. Corvini.
a h o m e t , 75.
M
aillot
M
ainmorte
M
ainmortes
M
alcontents
anderscheit
anderscheit
M
anierre
M
anrique
(L 'affranchissem ent des), 281.
15, 103. 050.
717.
anriquez
ansfeld
M
ansfeld
ai.d e r e
M
707.
a l i n e s , 19, 27, 60, 104, 121, 122, 126, 162,
(Diego), secrétaire, 5, 116, 498.
,
213, 210, 3 0 1 ,5 9 7 , 450, 4 51, 722.
M
alinks
M
alinës
M
(Ceux de), 269.
(Le diocèse et l'archevêché de), 95, 153,
154, 170, 1 7 4 ,2 6 0 , 5 0 9 ,4 0 0 .
(Don Ju a n ), de L ara, 285, 294, 3 05.
(La m aison), 499.
(Charles, com te de), 175, 190, 205,
404,
451, 577, 678, 711, 724, 742, 768.
(P ie rre-E rn est, com te de), 62, 99, 175,
ansfeld
187, 271, 451, 492, 509, 577, 598, 014, 655,
745. — Sa femme, 255.
M
(Pierre-F.rnest, comte de),
ansfeld
M
ansfeld
M
antoue
M
antoue
M
antoue
M
antoue
M
antoue
414, 531, 552.
(Le duc de], 341, 107.
(La fille du duc de), 165.
(Le prince de), 415, 495.
(La princesse de). Voy. M arguerite
F ar ncsc.
.Mani;Y (Le Sr de). Voy. Juh erm n n t.
alinks
(L 'élu de), 170.
M
arcassan
M
alines
(l.c p résid en t du conseil de), 528.
M
archandises
M
alinks
(Le p ro c u re u r général du conseil d e),
son fils,
(W olrat), 217.
,
M
17.
et
18.
,
aldonado
(La comtesse de), 745.
(Don George), com te de D ese, 363,
M
420.
M
ale
,
,
e i l
(M aximilien), doyen de T ournai, 333.
M
de), 91.
(M.
(Joachim , comte de), 724.
-K
503.
aiiieu
M
M
M
M
(Le Sr d e ', 202.
, 715.
M
archandises
M
archands
,
imposées
,
65.
398.
M
alte
(L 'ordre de), 72, 531.
M
archands
M
alte
(Un chevalier de l’o rd re de), 477.
M
archands de
Espagnols,
F
landre
65.
,
581.
DKS MATIERES ET DES PERSONNES.
M archjennes, 5 0 0 , 6 8 5 .
M
aiick
(G uillaum e de la), due de Bouillon, 561.
M arco uss an, 6 7 1 .
M arg uerite
M
d'A u trich e,
M
arville
M
asun
M
assi
M
atatoni
250.
d e P a r m e , 2, 5, 11, 14, 15, 28, 50,
40, *6, 52, 54, Si), 61, 66, 69, 75, 84, 88, 86,
arguerite
101, 102, 112, 118, 151, 151, 162, 176, 180,
»81, 184, 194, 196, 201, 205, 218, 2 41, 255,
262, 270, 272, 284, 288, 500, 505, 521, 552,
557, 545, 550, 551, 562, 5 77, 590, 591, 592,
atiiias
M
eciiteren
ecklenboijrg
M
édecins
ou
E
M
euciieren
,
715.
(Le duc de), 291.
spagnols
,
225.
587, 590, 504, 596, 597, 601, CIO, 6 14, 615,
625, 624, 654, 642, 655, C65, 720, 721, 729,
M
édicis
M
édicis
(C atherine de), 10.
(Florence de), 105.
762, 764, 772.
M
édicis
(François Marie de), grand duc de Tos­
arguerite
de
P
de
Son re to u r en Italie, 550.
a r m e . Ses privilèges, 70, 287,
arme
P
cane, 70, 90.
.
M
518, 485.
arnèsb ou
de
P a r m e , fille d ' A l e x a n ­
d re F arnèse, 541, 597, 554, 852, 569.
Ma im akerke,
arie
,
7 17.
im p ératrice d'A llem agne, 5 , 1 1 , 22, 27,
50, 85, 86, 88, 92, 100, 116, 142, 146, 152,
164, 177, 184, 195, 2 05, 222, 245, 257, 287,
M
arie
reine de Hongrie,
M
elun
(Le duc de), 72, 117, 153, 570.
(Sr
(liobert de), m arquis de R oubaix, 9, 55,
56, 57, 44, 62, 80, 81, 84, 105, ISO, 178, 207,
252, 560, 582, 4 6 7 , 469 à 471, 475, 6 00, 615,
616, 626, 650, 657, 654, 661, 677, 705.
M
(Don
endoza
B ernardino
d e ), am bassadeur
espagnol en A ngleterre, 6, 158, 1 6 4 ,5 0 7 , 651,
(L’infante), 591, 455.
607.
M
(Marie de), 591.
endoza
200, 518.
(Le S r de). Voy. Vasseur.
M e n in , 66, 125. 507, 569, 581, 541, 640, 671,
(Jean de), 152.
M
ekcatel
M
euciieren
M ariem bo urg,
ariensart
idonia
de), 168, 610.
M e l u n (P ie rre d e), prince d 'Iip in o y , 5 5 , 1 0 5 ,
265, 620, 678.
210, 266.
M arie S t c a r t , 6 0 7 .
M arig lia no
-S
eleroy
459, 440, 475, 485, 488, 400, 508, 557, 546,
551, 557, 579, 506, 598, 606, 762.
edjna
M
540, 555, 565, 570, 572, 585, 590, 595, 400,
M a rie,
(P ie rre de), frère du grand duc de T os­
édicis
cane, 605.
M arg uerite F
M arins Z e el a n d a is,
645.
M
arion
(Le p e tit roi), 500.
M
arnix
de
677, 686, 695, 707.
606.
,
ou
M
eciiteren
,
lieu
(Philippe), 58,
M
érode
(Le commis de), 709, 766.
M
essines
,
M
etternicii
M
aroilles
aroilles
M
,
ont
-Sa
inte
-A
ldegonde
510.
(L 'abbc de). Voy. Yvcs.
M a r q u e t t e , 15 .
arseille
,
85, 116, 286, 548.
dit, p ics de
Cologne, 715.
110, 151, 1 59, IC I, 1G8, 172, 174, 2 0 2 ,2 0 5 ,
2 10, 2 7 8 , 524, 555, 555, 545.
M
M
(Fabio), 507.
(L’archiduc), 14, 1 6 ,8 0 , 67, 451.
M a u b e r t - F o n t a i n e , 725.
M a u r e s i j e G r e n a d e , 178.
M a u r i c e d ’O r a n g e , 202, 210.
M a x i m i l i e n (L’em pereur), 248.
M
M
M
M
o u M a s c i i i (Comc), secrétaire du duc d ’l!rbin, 8, 140, 188.
505, 515, 516, 525, 527, 528, 550, 552, 556,
540, 545, 546, 518, 551, 554, 558, 865, 568,
arguerite
M
658, 665.
,
(Le capitaine), 685.
595, 424, 451, 459, 447, 4 85, 401, 496, 504,
M
M
815
,
761.
(T h ie rri de), 721.
510.
M
etz
M
eulestede
M
eurs
M
euse
, 707.
(Le comte de). Voy. Nieuwenaar.
,
655.
TABLE ALPHABÉTIQUE
M
Mk m q i 'e , 5 5 0 , 5 4 0 .
(L e d u c de), 5 6 5 . —
ontpensier
M
ontroisin
M iddklhouiiu
en
F landre, 0 5 .
M
o nt
M id ii e l ii o u r g
en
Z
M
ontseiihat
eelande,
0 1 , 4 (i I .
-S
a inte
- . Ma h i e
(L 'a b b a y e de), 4 5 2 .
5 0 , 165.
,
(C liristoval d e), 1 1 9 ,2 8 7 .
. M ii i i i e u i o i ' i t o ( L ' é v ê q u e d o ) , 5 1 0 .
M
ora
M i i >i >e l e k , 7 7 0 .
M
oubeck
(L e p ris o n ie r de), 125.
M i d d e l e r (^Lc d r o s s a i t d e ) , 7 6 5 .
M
orbeke
(l.e je u n e ). V oy.
M i l a n , 5 , 7 2 , 1 1 6 , 1 1 7 , 1 4 5 , 1 8 2 , i ' J 5 , 2 2 1 , 244»,
M
ouicolut
M
oriensart
(Le s e c ré la ire ), 57 .
M
oriensart
(M .
M
orillon
5 5 5 , 4 0 7 , 401», 4 1 0 , 4 0 1 , 5 7 1 ) , « 5 8 , 7 6 8 .
M i l a n (Les g o u v e r n e u r s e t l e g o u v e r n e m e n t de),
2 1 0 , 5 2 0 , 5 9 1 , 5 2 5 , 54!), 5 5 1 .
ilan
de), 157,
9 , 15, 1 9 , 2 7 , 5 0 , 5 5 , 5 6 , 5 0 , 5 6 , 0 1 ,
,
8 0 ,8 2 ,
8 8 ,9 5 ,
107, 110, 117,
dO I,
510, 512, 515, 551, 542, 558,
425, 458, 415, 450, 459, 484, 508, 574, 576,
M ohiintcQ i E ( J e a n de), 5 , 5 1 .
701.
Mol (L e c a p i t a i n e ) , 6 5 1 .
Molkun ( G é r a r d ; , d e G o u r d a n , g o u v e r n e u r de
(L a s e ig n e u rie de), 1 2 5 , 4 4 5 .
M
ortagne
M
oscovie
M o i . ks ( L e r é g e n t ' , 7 1 , 1 8 7 , 2 4 5 .
M
oscovie
M olkktta ( L e p r i n c e d e ) , 5 0 .
M
oscovite
M
otte
(L a), 7 5 4 .
M
otte
au
M
otte
( L e S r d e la ) . V o y .
M
ouchez
C a l a i s , 5 6 , 6 4 , 81).
.Mi i v a h c i i i e ,
40.
Monçon, 4 5 5 .
M o n d e ja r (L e m a rq u is de). V oy.
Lopez Hurtado.
M o n iira g o n (C liristo v al de), 5 7 7 , 6 0 1 ,
Monnaie
101,
2 0 5 , 2 4 4 , 2 5 2 , 2 5 5 , 2 6 0 , 2 6 5 , 26 '. ), 2 7 4 , 2 7 6 ,
291, 298,
(F ran cisco de), 6 5 9 .
iik
Mons, i l ,
Vasseur ( l'rançois de).
1 2 4 , 1 2 9 , 1 5 9 , 1 5 5 , 1 5 4 , IC O , 1 7 4 , 1 8 6 , 1 9 6 ,
Mi i n , 2 2 2 .
uiikna
Saint-Ü nivr (Bobcrt de).
(Le S r de). V o y .
71, 72,
(L a liv rée de), 2 7 5 .
M in is t r e s ( J a l o u s i e e n t r e le s), 5 0 0 .
M
Bourbon
(L e cap itain e), 0 6 5 .
M ich o te y o u M i c i i o r m ( J o a n ) , 4 4 0 .
M
Voy.
(Louis de).
M kzm iiks, 7 0 4 .
F
rance,
216.
14, 56, 62 à 64,
1 0 4 , 1 0 7 , 2 0 0 , 21)8,
518, 467, 541.
566.
,
(Le d u c de), 5 6 7 .
(L e so u v erain ), 147.
bois
'
(L a), 5 0 .
Pardieu.
( A n t o i n e ! , fils d e G u y o n , 2 0 4 , 4 2 0 ,
M
oullart
M
oltiie
( M a l b i c u ) , é v ê q u e d ’A r r a s , 1 9 , 5 0 .
(Le p rie u r é d e ', 4 2 2 .
702.
M
ouzon
M on s ( L e s b a n n i s d e ) , 6 5 .
M
ovenbhoek
M ons ( C e u x d e ), 5 7 .
M i e n s, n o m d e g u e r r e d u d u c d e G u is e , 6 9 8 .
Montalto ( L e d u c d e ) , 2 4 4 , 5 5 5 , 3 6 4 , 5 9 1 .
M
u r e
Montanus ( A r i a s ) , 1 5 5 .
M
uisendroek ou
M
ulert
M o n tb k li a r d (L e com te d e), 1 6 7 . —
Voy. aussi
,
281.
,
W u rtem b erg .
M
unitions,
M
unster
Mostkehat, 4 0 7 .
M
unsteii
M ontigny ( L ' a r t i l l e r i e d e ) , 4 5 5 .
M
lrcis
M
utineries
M
utio
M
von
( L e b a r o n d e ) . V o y . L a la in g (E m m a -
)i uct).
Montmorency (D e), 5 2 1 .
Mo m
oi
(L e Sr de), 5 1 2 , 5 2 8 , 5 5 2 .
M
oevsenbuoek
(L e do cteu r), 7 5 6 .
(H u b ert), 7 4 2 .
M o n t - C a ssino, 17.
M o ntiony
(L e docteur), 7 7 7 .
,
56.
105.
( L ’é v ê c l i é d e ) , 6 9 2 .
(L a m a rin e de), 185.
ou M
(M .
des
ucio
soldats
D
A
llemands
avanzatti
de), 2 0 4 .
,
,
575.
101, 105, 105, 106.
817
DES MATIÈRES ET DES PERSONNES.
N.
N
i P ierre-F rançois), 85, 88, 181, 510, 573,
585, 587, 598, 6 0 6 ,6 1 7 .
326, 331.
,
aarden
N icelli
11, 13, 1», 36, 63, 85, 103, 109, 135,
N amur,
582, 655.
N am ur
(Le
N ie u w en a a r
c h â t e a u de),
(Adolphe de), com te de Meurs, 291,
658, 714 à 716, 745.
192, 218, 242, 511.
360, 561, 576, 596, 421, 439, 551, 5 54,
N amur
(La cour de), 507.
N in o v e ,
N am ur
(L’évêché de). 26.
N am ur
(La province de), 57, 604-,
537, 559, 509, 665, 774.
N i n o v e (L’abbé et les religieux de), 208.
(Le Sr de), 445.
N ancray
641, 605.
N iv elles,
N odles,
N ancv, 6 6 8 .
228.
N oblesse
catho liq ue ,
N oblesse
fougueu se de
519, 540, 355, 363, 3 70, 579, 391, 436, 440,
N oblesse
(Privilèges de), 137.
461, 489, 558, 545, 548, 596.
N oël
N aples
(Coursiers de), 97.
N aples
(Les galères de). 4.
N
N aples
(Les gouverneurs dej, 210.
(Les rois de), 7 1.
aples
N on ce
N oritz
(Le), 542, 366, 698.
(Thom as), 716.
(Le royaum e de), 4 4 ,8 1 .
N orm andie, 4 6 1 .
(L cvicc-roi
N orm andie
N
aples
et
N arbonne,
N assau
409.
(La côte de), 739.
(Jean), 252.
(F rançois de la), 15, 57, 65, 84, 578, 008,
N orris
152.
N ou e
636, 089, 703, 7 26, 727, 734, 755.
(Jean, com te de). Voy. Jean.
N oue
(M. de la), 689, 705.
près de Calais, 457, 450.
N oue
(O des de la), Sr de T cligny, 37, 65, 753,
N aufrage,
N
155, 177.
(Le golfe de), 165, 174.
arbonne
353.
(Jean de), Sr de Selles, 37, 56, 58, 65,
9 1 ,5 7 8 ,7 5 5 .
aples
S icile,
rance,
(Les fêtes de), 571.
N aples
de),
F
N oircaiimes
N
N
757.
45, 50, 51, 70, 83, 117, 1 3 ', 137, 140,
145, 152, 182, 187, 193, 223, 2 4 5 , 2 8 2 ,2 8 7 ,
N aples,
754.
480, 596.
,
avarre
(Le
N avarre
Toi
de),
408, 475.
N Éiu. Voy. Eupcn.
N e m o u r s (Le duc de), 524, 529, 555, 401.
N e u fciia tel,
N ovaluce,
N ovare,
N ova
2 2 i.
eu Sicile, 490.
107.
spagna.
N oyon
Voy. Mexique.
(Le à r de), 704.
Voy. M utio.
760.
N y e v o i r t (Le Sr de), 742.
696.
(Le d u c d e ) , 524, 529, 401.
(Le duc e t la duchesse de), 111.
N
euv ille,
N utio.
N
evers
N uyts,
N
evers
o.
O ciiia li.
dre, 70, 521, 582, 5 95, 407, 436, 483, 484,
4 9 1 ,4 9 5 , 505, 522, 558, 346, 558, 560, 565,
O
508, 569, 570, 596, 659, 762, 778.
O
baciin on
ctave
T
(Le Sr d ’j, 408.
Voy. O luh-A ly.
F a r n è s e , duc de Plaisance, père d ’Alcxan
ome
IX .
103
818
TABLE ALPHABÉTIQUE
O ctave
G onzague,
de
-il 4, 4-1S.
O rena.
O
ignies
(A drien d’j, Sr de W illcrval,
O
ign ies
(François d ’) , Sr de W illcrval,
207.
62,
57,
105.
lave,
O
lins,
O
l ivarès
<58.
681.
O
(Le comte d ’). Voy. G uzm an.
(A nloinc
O livera
Ou
h -A lv ,
rselaer
(A nloinc, fils de Jean d’),
O
r t i .a n d ,
297.
O sman
pa ciia,
O so r io
(Isabelle',
O ssuna
319.
(Le duc d ’). Voy. G iron (Pedro).
95, 246, 526, 527,
575,
150,
457.
(Marins),
Os t e r l i n g s
226, 258, 347.
O mlanden,
257.
225, 295, 2 95, 554.
O sterlin g s, 9 4 ,
d ’j , 5 6 1 , 6 0 1 .
29, 295, 295.
(L'agent), 257.
lviedo
O
O siv o n t . 4 7 2 .
OlRENBERGHE ( M . d ' ) , 7 5 .
O
Voy. Lorraine.
O rléans, 4 7 6 , 4 7 7 .
551.
O strevant, 2 0 8 , 2 5 4 .
(Le pays d’),
O pd orp, 7 1 7 .
O i' t r e - M euse
0.
O veryssel, 5 1 , 1 7 8 , 2 1 5 , 2 9 1 , 5 4 6 , 3 7 5 , 4 5 4 .
P
289, 505.
(La principauté d ’), 175.
orto,
O
ra n g e
O
hciiies,
O
r d o n n a n c e s du ro i de
et
O veryssel
G
ie ld ü k
622.
(Les villes d ’j,
620.
O v iedo , 1 4 1 , 2 5 7 .
685.
F
rance,
250.
P.
P
P adoue
P
d e G a n d , 57.
(Sanclio d e ', 145, 658, 660.
P aume,
acification
P adilla
aix d e
P aix
(La négociation de), 425.
r e l i g i o n , 645.
l ’e m p e r e u r e t l e r o i d e
entre
P alamos,
F
rance,
502.
51, 101.
aule,
27.
P
a v ie,
522.
P ayen,
P
(Charles, m arquis de), am bassadeur
du duc de Savoie à M adrid, 408.
a l a v ic in i
P
al ma
P
alo,
avocat fiscal d ’A rtois, 158.
7, 26, 28, 59, 45, 55, 54, 92, 118,
ays- B as,
121 à 125, 127, 1 5 4 ,1 5 2 , 153, 157, 166, 169,
170, 176 à 178, 182, 185, 190, 2 0 2 ,2 1 2 ,2 2 0 ,
(Sforze), 141.
224, 225, 228, 259, 215, 2 52, 257, 260, 2 78,
281 à 285, 2 89, 509, 512, 522, 353, 3 42, 517
(Louis), aud iteu r, 775, 764, 778, 780.
5, 491.
P amele.
(Le vin de), 107.
P
P a l a v ic in i
P
596, 554.
P armesan
à 549. 555 à 557, 562, 577, 580, 592, 407,
4 2 1, 4 25, 425, 426, 457, 449, 472, 745.
Voy. Joigny.
P apau, 11 1 .
P a y s - B as
(Avis des), 422.
PArE (Le), 26, 72, 105, 125, 2 8 7 ,2 9 1 ,2 9 2 ,4 2 9 ,
P a y s - B as
(Le m auvais gouvernem ent des), 2 6 5 ,
461.
P
601.
(O rdonnances du), 42.
(Les fêtes de), 571.
ape
P âques
P
a rd ieu
(V alentin de), Sr de la Motte, 64, 65,
4 6 1 , 6 3 9 ,7 4 1 .
P ar no, 72.
P
aris,
45, 64, 111, 155, 224, 305, 507, 512,
5 6 0 , 4 4 1 ,4 6 0 , 4 7 1 , 4 7 4 ,5 4 1 , 551.
P
a y s - B as
P
a y s - B as
P
az
(Nouvelles des), 457.
(Les troubles des), 297.
( M r o de), 145, 601.
488
P
ec. i i i a l i ,
P
ecquigny,
P
enafikl,
468.
146, 185, 221.
P f. n s i o n s , à c h a r g e d e s é v ê c h é s ,
252.
819
DES iMATIÈRES ET DES PERSONNES.
P
eraclite
P
érou
P
érou
P
erpignan
P
errenot
P
errenot
P
errenot
,
268.
164-, 297.
,
ie
illages
(La flotte du), 584.
errenot
754, 741, 755. — Voy. aussi Incen­
,
dies.
22.
(C harles), 420.
,
(François), comte de Canteeroix, 123.
(F ré d é ric ', Sr de Cham pagney, Ib, 21,
37, 50, K8, 0b, 06, «8, 83, 90, 9 1 , 102, 159,
157, 237, 446, 608, 009, 693 à 69b 720, 727,
755, 734.
P
(Le Pape), 201, 423. — Voy. aussi Pape.
P
P
(M arguerite), 204, 428.
P
illages
de
P
illages
dans
L
P
illages
des
P
imentel
ierre
la
.
270.
prévôté
troupes
(A lonso),
505, 591.
,
de
B
inche
inart
lacard d
P
lacards,
P
eiir enot
(Nicolas;, 420.
P
laine
errenot
(P éroné), 237, 44b.
P
laisance
P
errenot
(T hom as), de Canlecroix, 123, 440.
P
laisance
’A
comte de B enevent, 325,
lençon
,
2b4.
207, 254.
(G érard de), 420.
596.
,
(Le château de), 2 16, 456, 587, 606.
P
erse
(La), 152, 101, 18b.
P
lantin
P
erse
(Le), 222, 223.
P
lutarque
P
erse
(L’am bassadeur de), 152, 16b, 52b.
P
(C hristophe), 155, 276.
, 401.
P o h l ( L c baron de), 529.
erse
P
P
(La guerre en), 191.
f. r s e s (Les), 104.
P
este
P
etite
(L’am bassadeur de), 756.
P o l o g n e (Le roi de), 147, 746, 756.
P o l o n a i s , 4 5 1.
P
249.
variole
,
370, 410.
d e S i l v a ( P ie rr e ) , c a p i t a i n e , 1 9 1 ,
P ey x o to
194,
2bb.
P
II,
hilippe
b, 7,
1 1, 18, 2 5 , 31, 55, 34, 43, 46,
ollw eiller
P
olonais
P
ont
P
ont
(Soldats), 742.
-a- R
R
ussey
ouart
PoPEniNGHE,
121, 12«), 130, 133, 140, IH6, 161, 163, 174,
P
ortalegro
180, 187, 192, 190, 225, 245, 257, 2 04, 268,
P
orto
291, 509, 516, 322, 523, 335, 348, 559, 564,
P
ortugais
P
ortugal
578,
447,
042,
744,
584, 594, 595, 396, 4 0 i, 408, 414,
454, 4 6 5 , 492, 495, 497, 005, 620,
045, 005, 079, 701, 702, 7 0 8 ,7 0 9 ,
716, 753, 756, 772.
P
h ilippe
II, s c s h é s i t a t i o n s ,
P
h ilippe
II, son
P
h ilippe
iulippev ille
h ilippev ille
P hilo so ph ie
,
,
7, 17.
(Le comte de), 287.
289, 505.
,
,
287, 525, 59b, 645.
5, 59, 48, 49, 86, 92, 94, 9b, 100,
248, 254. 2b7, 265, 267, 270, 283, 287, 297,
114.
305, 509, 5 15, 525, 52b, 358, 540, 5b5, 5b5,
fils de Philippe II, 152, 562, 370, 583,
587, 590, 394, 45b, 440, 450, 568.
P
685.
147, lb 5 , 104, 172, 175, 177, 185, 184, 191,
195, 194, 203, 207, 215, 222, 223, 22b, 2 45,
564, 508, 575, 585, 387, 588, 390, 405, 456,
,
P
,
,
, 68b.
111, l l b à 117, 155, 154, 142, 145, 145 à
b â t a r d , 51 9 .
P h il ippe , c o m te d e B u re n , 1 b 4 ,
(Le baron), 59, 55.
ologne
47, 54, 71, 75, 76, 8 6 , 103, 108, 113, 115,
572,
421,
054,
720,
605.
(Le sc c ré iaire ', 458.
P
P
P
,
,
07b.
155,
P
450, 508, 524, b57, 540, 549, 551, 557, 559,
565, 569, 655, 687.
o r t u g a l (Les affaires de), 275.
P
ortugal
P
ortugal
1 7 8 , 180,
089.
(Le gouverneur de), 725.
(Impression d ’un livre de), 106.
55, 572, 574, 580, 589, 397, b48.
(G allions de), 758.
(Le g ouverneur de), 195. — Voy. aussi
A lbert d ’A utriche.
P
icardie
P
icardie
(Les frontières de), 581.
P
ortugal
(Le gouvernem ent de), 205, 365.
P
icardie
(Villages en), 449.
P
ortugal
(Les rois de). Leur sépulture, 43b.
820
P
TABLE ALPHABÉTIQUE
ortugal
(Francisco II, de), comte de Vimioso,
P l I l V I L È C E S DANS L E R O Y A U M E DE N
572.
P
P
(A ntonio), 567.
ossevin
rocession
A
a
P
r o c e s s io n du
P osta e t B orbo ne, 7 6 2 , 7 7 2 , 7 7 8 , 7 7 9 .
P
rocessions,
P ozuela, 5 9 1 .
P rone
(Le Sp d e ) . Voy. Flandre.
P
raet
P
rague,
P
rêcues,
P
r é l a t s du
P
renin.
451.
71 5.
H
ainaut,
62.
Voy. Provyn.
P révôt
des
maréchaux
du
comté
de
Bourgogne,
d ’E s p a g n e ,
72.
641.
P riso nniers,
'
69 l> .
r o t e s t a n t i s m e dans le
rotestants,
P
rovana
P
rovence
P
rovinces r é co n c il ié es,
L imbourg,
i!c Leyni,
Sr
(Catholiques de),
de d e n i e r s ,
(Le
406.
514.
57, 026, 627.
605, 625.
(François de),
runeaux
611.
655.
(A ndré),
rovyn
545.
S a in t- S acrem ent, 2 5 6 .
P
P
PLES,
760.
P
P
a
206.
,
(Le capitaine),
P r o v isio n
428.
P rince
nvers
726.
des). Voy. Sorbies.
Sr
P uers, 7 1 7 .
P
r iso n n ier s français,
P
riso nniers de
75.
G and, 8 5 .
P
uys a
P
uyzol,
M uyre
Q
uincé,
(Les re n tiers du),
18.
595.
Q.
Q
uart
( P a u l le ), 2 5 2 .
Q uesnoy, 15.
476, 477.
Q uin quina, 5 5 1 .
R .
R aconis.
Voy. B ernardin de Savoie.
R agio, 2 5 5 .
R
ammekens
,
59, 65, 91, 646.
R assenghien (M . d e ) .
R
eselles,
57, 61,
Voy. Vilain.
1 8 7 ,2 0 8 ,2 5 5 , 240, 286, 505,
512, 526, 580, 404, 421, 564.
R
erelles des
P a y s - B as, 2 7 1 .
R éconciliation
des
P
ro v in ce s
w allonnes,
57,
626, 627.
R
701.
(P hilippe de), Sr de Licques,
105, 107,
5 0 i, 5 2 4 , 6 5 0 , 6 8 0 .
R eims, 2 6 , 7 5 7 .
R
eligion,
R
eligion catho liq ue ,
catholique a
A nvers, 6 4 5 , 7 0 8 .
catholique a
Bruxelles, 7 0 8 .
R eligion
(Innovation en),
R eligion
en
F
landre,
R eligion
aux
R e l ig io n
protestante,
R eligion
réform ée,
R enard
65.
477, 621.
420.
(Feu le comte de),
R enty
(Le m arq u is d e ',
R
(Le p rieu r de),
enty
R equesens
715.
576.
P ays- B as, 6 9 8 .
(Simon),
R enneberg
éconciliation r e l ig ie u s e ,
R ecourt
R eligion
R eligion
215.
708.
209, 578.
(Don Louis de),
170, 519, 407.
R esur L e spin , 4 7 6 .
127.
R
57, 59, 110, 2 4 7 , 608.
eyters
de
S chenck, 6 7 2 .
R h in , 6 1 , 5 8 0 , 6 3 9 , 7 1 4 , 7 6 5 , 7 6 6 .
D ES MATIÈRES ET DES PERSONNES.
R
ig h a rd o t
(F rançois), évcque d ’A rras, 56.
R omagne,
R
ic h a r d o t
(Jean). Voy. Grussel.
R om ains
i c i i e b o u r g (Le m arquis de), 10.
Iiici, italien, 519.
R
iffault
(Jean
de),
177, 180, 185, 2 0 4 , 229, 240 à 242, 252,
baron de V illeneuve,
266, 291, 310, 515, 552, 541, 5 12, 565, 570,
22, 257,
425, 429, 445, 458, 461, 52b.
605.
R io t t e
R
(Le bois de), 701.
R y h o v e (M artin), évêque d ’Ypres, 21,
itiiove ou
58, 701.
R om e
(A uditeur de), 4 0 6 .
R om e
(L ’Eglise de), 122.
(Le capitaine), 758.
(Le m arquis de), 197. — Voy. aussi
M elun (Robert de).
R o u e n , 97, 504.
R oquemorel
(Jeanne), 155.
R iv ière
R oubaix
R iv iè r e s , 6 9 6 .
R obles
(G aspard de), Sr de Billy, 7, 66, 81, 105,
107, 108, 144, 1 7 8 ,2 1 5 à 215, 228, 258, 247,
R oulers,
r>54, 558, 5 75, 454, 577.
R ubes
R obles
(P hilippe de),
100.
615.
R
R obuster,
R ochelle
R
(Le S r de la), 468.
(La), 751.
R o c h e p o t (M .
R ye
R
II, em pereur d ’A llem agne, 4 5 , 120,
121, 271, 555, 574, 580, 595^ 404, 407, 451,
R odolphe
Roi
(Claude de), baro n de Villerfans, 389.
R ye
(Joachim clej, m arquis d c T ré fo rt, 589.
(Mare de), m arquis de Varem bon, 204, 225,
589, 428, 704.
ye
R ye
bourgm estre de Louvain, 729.
(P h ilib e rt de), baron de Balançon, 272, 274,
295, 556, 389, 704.
(Le comte de). Voy. Croy (Jean de).
cardinal
225.
(La maison de), 272.
(F erdinand de), p rie u r de Saint-M areel, 589.
R
11, son m ariage, 117, 192, 561.
ye
655, 765.
(L ’évêché de), 26.
R ye
570, 619, 668, 7 15, 745, 755.
R oeulx
lrem onde,
R ussie,
de la), 630, 696.
725.
R oelofs,
(Annibal de), 115.
ucelly
R lremonde
R oda, 5 4 , 5 5 1 .
R odolphe
671, 695.
(Le m arquis de), 459.
R upelmonde, 2 1 6 .
R ochelle, 5 7 .
R o c h e g io n
R ocroi,
182.
(Le roi des), 142.
24, 45, 51, 85, 116, 120, 152, 152, 170,
R ome,
R
821
R
(Le), de Portugal, 588,
yhove
(F rançois de la K etullc, Sr de), 271.
R ynfeld,
620.
S.
!5a i n t - A d r i e n
(L’abbé de),
S a in t - A g nan
(Le com te de),
S a in t - A mand
S a in t- A ha nd
S a in t - A mand
mand
(La ville de), 15, 58, 84, 451, 680,
(Le bailliage de), 5 6 0 .
(Les censes de), 111.
S a i n t - B av on
(La prévôté de), 44, 197, 256, 516.
(Le p rieu ré de), 9,
Sa in t- C lém ent
16, 102.
S
aint
-A
685.
468.
S a in t- B
27, 44, 85, 101,
(La paroisse de),
S a in t - A mand
(Les religieux de), 59,
(L’abbé de), 200, 517.
(D on G uillaum e d e ), 4 5 ,
147,
2 86, 580, 538, 752, 745. — Voy. aussi G uil­
lemets.
106, 107, H 7 , 460.
S a in t - A mand
ernard
717.
60.
S a in t- D om inique,
164.
TABLE ALPHABÉTIQUE
(Le
S a in te - C roix
S a in tk -M arie
m a rq u is
d’ Ascoa,
de).
Voy.
S a in t- E
m pir e,
619.
S ain t- E
m pire
(Les princes du ), 167.
S a in t k - P h araïlde
B azan.
579.
(L’abbaye de), à Gand, 17, 102.
S a in t - P ierre
(La prévôté de), à Gand, 273.
(Incendie des faubourgs de), 741.
S a i n t - Q u e n t i n , 360.
S a in t- P
(Le prévôt de), 518.
Sa in t- É tien n e
(La m ontagne de), 25.
S aint- É t ien n e
et de
(Louis
Lansac,
de), S r d e
S a in t- V
177, 184,
S a in t-G iiislain, 1 0 5 , 6 4 2 , 7 7 5 .
S alins
S a in t- G
S alm,
i l i . es en
F l a n d r e , 7 17 .
M aastricht
(Le chapitre de),
(L ’abbé de). Voy. S arrazin.
in cen t d e
R esançon,
426.
(L’abbaye de), 446.
42, 426.
S a in t -V incent
S alins,
2 0 7 , 2 4 0 , -188.
454.
11>7.
S a i n t - V aast
(Le m arquis de), 755.
S a in t - G alais
à
S a in t - S ervais
(Les deux églises
S a i n t - J ean
ol
S aint- S ébastien,
de), 25.
S a in t - F lor
S aint- P ie r r e
(Le tréso rier de), 281.
674.
S a in t- G ili.es i l e p r i e u r d e ) , 7 2 .
S alm
(Claude, comte de), 668, 724.
S a in t - G otiiard, 7 6 8 .
S alm
(Le comte de),
S aint G ouard
ou
S angowart.
Voy. Vivonue.
S ain t- I sbergues, 7 0 6 .
(L’évêché d e ) , 5 1 0 .
(La ta rtre de), 217.
S a in t- J emberg. V oy.
S alzedo
Saint-Isbergues.
29, 70, 187, 242, 287, 288, 509, 527,
596, 606, 608, 772, 775, 778.
S ain t- L aurent, 7 2 , 8 5 , 8 8 .
S a m a n ie g o ,
S a in t - L ou p, 15.
(La), 254.
S ain t -M artin
S andero
S a in t - M aurice
(P ru d e n t de),
S ain t- M a urice
(Jacques de), p rieu r de Belle-Fon­
102,
150,
157,
45, 84.
168,
169, 248,
591,
S anseillb
152, 225.
(Les terres de), 725.
S an S e v e r i n o , 7 1 , 8 6 .
S an S e v e r i n o
S a i n t -M aurice
(Jean de), 420.
S a in t - M aurice
(L'avocat Luc de), 250.
S a n t a C u o ce
(L’abbaye et l’église de), à A nvers,
1 10, 644.
(Le bourg de), 758.
S a in t -M iciiel
(Le docteur), 757.
S angiacques,
427, 459, 444, 446.
S a in t - M ich e l
(Le pagador), 102.
S am illan
S a in t - M ai:r-au x -F o sses, 7 5 6 .
taine,
Reifferschcit, 743.
ou S a l c e i i o (Nicolas de), dit Jean, 504,
325, 324, 529, 555, 545, 400, 401, 441, 5*9,
761.
S a in t - J acqles
S a i n t - J ean
Sr
(W crner, com te de), 668, 674, 682, 683.
S a l u c e , (07,
S alm
(La maison de), 187.
ou
S a n ta
C rux
ou
S a i n t e - C ro ix
(Le m arquis de). Voy. B azan.
S antarem
(Le m arquis de), 508.
S aragosse,
244.
S ardaigne,
407.
S a in t - M ic iie i.
(Le château de), 267, 268.
S a in t -M iciiel
(L’ile de), 194, 245, 265, 267, 501,
55, 58, 57. 58, 81, 126 à 128, 152, 157, 159,
508, 521, 522, 526, 557, 540, 545, 758, 740,
760,
145, 147, 152, 159 à 1 6 i, 170, 171, 175, 174,
S a in t - N icolas
(Le p rieu ré de),
44.
S ain t- O mkr, 5 0 6 , 6 7 7 , 7 5 1 .
S a in t- O
mer
S a in t-ü m e r
S ain t- O
552.
mer
S arrazin
(Jean de), abbé de Saint-V aast, 10, 33,
177 à 180, 185, 193, 196, 198, 212, 214, 215,
221, 259, 286, 511, 548, 459, 504, 510, 525,
537, 600, 642.
(Le bailliage de), 62.
S au lcv
(L’évêque de), 197.
S avoie
(Le S r de), 92.
(La), 152, 145, 224, 569, 458.
S av oie
(L’am bassadeur de). Voy. Pallavicini.
S avoie
(B ernardin de). Voy. B ernardin.
(R obert d e ), comte du M oerbeck,
DES MATIÈRES ET DES PERSONNES.
(Charles-Em m anuel, d u c de). Voy. Charles­
E m m anuel de Savoie.
S a x e (A nne de), 2 1 0 .
S av o ie
S o lre- sur-S am bre,
823
107.
(L ouis de), S r de Louvegnies, 778.
(L’ahbave de), I!I0.
S om m ain g
S ommon
S axe
(L’élcctcur de), 271.
S onnius, 2 6 .
S axe
(Le duc de:, 2 91, 292, 838.
S o ph ie
de
Schedler (Jean ), a g e n t des F u g g er, 7 6 .
S ophy,
125, 222, 584, 450. — Voy. aussi Perse.
(M artin), 12, 200, 256, 620, 672.
S chencr
460.
S chetz,
ScnOENENHBRG
(Jean), archevêque de T rêves, 292.
(Le duc de). Voy. Boneompagno.
S ora
Soit ni e s ou
629.
(B arbe), 432.
S ouvans
S choore ( É r a r d d e), 2 7 1 , 7 1 b .
S petzia
Sen w a r t e n b e r g (Sophie de), 314.
S é b a s t i e n , roi d e Portugal, 400, 455.
S pin ola,
S e cta ires
Steelant
S c.i i o o r e
d e i. ' E m p i r e ,
681.
S édan, 2 0 1 .
(Le
S elles
Sr
de). Voy. Noircurmes.
(L’abb ay c de), 693.
S é m i n a i r e r o y a l a D o u a i , 298.
S elw ert
298.
S ervan,
S essa
S etton
(Le colonel), 640.
S
,
etubal
S é v ille,
153, 288, 505, 158.
158, 242, 503, 591.
S pondrato
(Le baron de), com te dclla Rivera,
40b.
S hirvan
S iciiem ,
S icile
S l N A N P ACI I A,
488.
d e s soldats,
Soleure, 3 0 7 .
S oliman,
266.
S oluona, 8 0 8 .
788.
776.
S trasbourg
(Ceux de), 681.
(P hilippe), 177, 184, 207, 296, 5 05,
S trozzi
5 0 5 ,5 7 1 , 488, 758, 7 59, 740, 780, 789.
S tuart
(E dm ond), duc de Lenox, 698, 756.
S tuart
(M athieu), comte ou duc de Lenox, 522.
567.
S uève,
(Le roi de), 297.
142.
S uisse
(La), 25, 294, 568, 4 19, 524.
S uisse
(Les cantons de), 824.
S uisse
(La confédération), 22, 40.
(La diète), 745.
S uisses,
commis des finances, 651.
578, 859.
trésorier des finances, 128.
579.
S trarten,
S uisse
S malcade, 2 8 1 .
S olde
S terck,
S uède
(Les galères de), 585
S nouck,
S t e e n i i u f t e l , 7 17 .
561.
(Les gouvernem ents de), 210.
S i m p l e (G uillaum e), 270, 295, 358, 851.
(La seigneurie de), 418.
(La), 185
Steenw yk,
S uède,
S icile
(lioc), Sr des P runeaux, 525,
(P hilippe de), conseiller du conseil de
Flandre, 688
(Le pays de), 225.
145, 182, 182, 195, 591, 448.
S ic ile,
S orbière
255.
(La dicte de), 619, 746.
S pire
S trada,
(L’archevêque de), 811.
M ec k len b o ir g , 2 i l l .
S uisses
26, 506, 569, 597, 424, 768.
(Soldats), 548, 858, 741.
(Le prince de), 49.
(Le), 94, 291, 297.
S ulmone
S und
S ysseele,
707.
TABLE ALPHABÉTIQUE
824
T.
T
a i l i .e s ,
T
ana,
G abelles, 6 4 5 .
T
(Le Sr de), 475.
T
an gu y
T
a pisser ie de
T'assis
T
T
hobik,
T
(L’ordre de
d ’o r
(Le secrétaire de l’ord re de la), 299.
oison
(Jean Baptiste de),
T
olède
T
olède
530, 558, 543, 344, 375, 582, 397, 400, 454,
T
olède
455, 100, 401, 582, 624, 025, 097.
T
olède
T
olède
T
olède
T
ordesillas
T
ore
T
orrentius
axis
T ax is
ou
(Jean-I’rançois d e ), doyen à
(Le Sr de). Voy. Noue.
T
elligny
T
em pêtes e xtraord inaires,
T
emple
B ar
a
,
(Don B ernardin de), 152.
(Don G arcia de), 584.
illern an d o de), 55, 80, 132, 103, 169,
21, 640.
(Marie de), 584.
B
de
orres
T
oscane
8, 5 9 , 9 0 , 153, 145, 15 5 , 1 6 4 ,1 8 8 ,2 1 7 ,
T
oscane
2 4 0 ,2 5 1 , 255, 503. 5 0 9 ,3 1 5 , 319, 3 2 1 ,5 2 8 ,
T
our
488, 489, 492, 809, 557, 548, 551, 589, 868,
T
our
598, 006, 045, 758, 740.
T
ourcoing
T
ournai
(Jean), 278.
T
ournai
651.
T
ournai
T
ercère,
898, 046.
(Le d u c de).
Voy. dra g o n (Charles).
eriiano va
T
iiêron
T
hielt
T
h ien n es,
700
T
ournai
T
iiiois
(L es), 5 1 6 .
T
ournai
(La tapisserie de), 85.
T
ournai
T
ournai
T
ournai
T
homas,
T
h o raisk
iiou
(M . d e ) , 2 0 4 .
T
iiouhauld
ifflis,
T
irlem o n t,
T
is n a c q ,
T
o i s o n d ’o ii
(Charles), Sr de L andercau, 191.
554.
(O rdre de la), 405.
Bouc, 591.
,
(Canonicat à), 364.
(Ceux de), 581, 705.
(Le château dej, 107.
(La châtellenie de), 67.
(Le doyen de), 553.
(L’élu de), 170, 534, 542. — Voy. aussi
(L’évêché de), 19, 71, 105, 155, 186,
260, 298, 510, 532, 562, 460, 495, 498, 508.
T
ournai
(L’évêché de). Ses revenus, 244.
T
ournai
( La prise de), 29, 33, 67, 115, 498, 005,
055, 720.
561.
275.
(Liévin), 199, 316,
Morillon.
(L’am bassadeur de), 461.
T
eken
511, 5 i i , 574, 588, 580, 6 29, 631.
565.
cure à Bedbourg, 682.
T
B
, 051.
9, 10, 19, 27, 50, 44, 00, 61, 89, 105,
104, 162, 215, 252, 298, 528, 552, 533, 484,
héolog ien s,
(Le capitaine), 751.
591.
ander
de
de
T
iiodie
,
V
(La fille du duc de), 509.
(H enri de la), vicom te de T urcnnc, 18, 57,
T
ho mas
ou
84, 589, 608, 615, 089, 705, 727, 7 5 i.
330, 540, 557, 568, 591, 594, 402, 457, 461,
ermonde,
384.
V i v e r o (Le capitaine), 524.
(Le grand duc de), 70, 185.
T
engry
,
oucca
452.
L ondres, 4 7 8 .
517.
enan ciers,
T
T
l’E m pereur,
(Fernando de , 660.
(M . d e ) , 5 8 2 .
T
T
à
176, 182, 193, 2 2 2 ,2 3 9 , 001.
(Léonard), 756.
T a s s i s , conseiller de l’évêque de Liège, 681.
assis
,
conféré
53.
7, 4 0 , 9 7 ,1 0 9 ,
ou
lu),
T oissi (M. d e \ 727.
83.
Anvers, 154.
T
d ’o r
1 2 1 , 1 40, 2 4 0 , 2 5 1 , 2 8 5 , 3 0 1 , 3 0 3 , 3 0 7 , 3 2 3 ,
T a ssis
T
oison
17.
295.
T
ournai
T
ournai
(Le siège de), 5, 12, 450, 451.
(Le vicaire général de), 5 35.
825
DES MATIERES ET DES PERSONNES.
T
ou rnaisien s
T
raille ou
T
ra ité
T
raité
(L ettres patentes on faveur de),
T
helle
(Le colonel),
(Le) d’Augsbourg,
de
678.
T
6 7 1 , (5 7 7, 7 0 8 .
des
r a ité de
147,
152, 153,
177,
191, 205,
380, 430, 509.
états
DES PRO­
VINCES WALLONNES, 0 i 2 .
T
85,
207, 222, 223, 287, 293, 295, 506, 509, 35»,
170.
r éconciliation
(L e),
urc
Soleure, 5 0 7 .
T
urc
( L ’a r m é e d u ) , I 16 .
T
u rc
(La flotte du), l o i .
T
urcs
TRÊVES, 2 0 .
(L es), 5 8 , 1 6 1 , 1 6 4 , 1 8 5 , 2 2 3 , 2 5 4 , 2 9 7 ,
524.
T
rêves
(L’archevêque
T
rêves
( L e c h a n c e l i e r d e ) , 1611, 2 6 4 .
T
roubles de
T
ro i'pe s é t r a n g è r e s ,
F
de), 6 6 8 .
landre,
T
364.
T
r o u p e s é t r a n g è r e s aux
r o i p e s françaises,
T
rucuess
T
(Le comte de). Voy. Tour
ou rainne
(de la).
6 3 H.
T
urenne ou
P a y s - B as, 6 6 b , 6 6 6 .
253.
T
urin .
165.
T
yrol,
81.
T
yrol
(Le
T
yro l
(Soldats du ),
com té
de),
51.
204, 253, 488.
(L’archcvcquc), 714.
u.
U bben
(Joachim ),
U lric,
duc de M ceklenbourg,
7.
Usyr,
291.
IJr b in , 3 6 5 .
U rbin
(Le duc d ’),
280.
Utreciit,
8, 140.
26, 2 30, 692.
U t r f .c i i t
(Le chapitre de N otre-D am e à), 197.
U treciit
(Le pays d ’),
54.
V.
V alence
V
(L ’évêché de), 310.
alenciennes,
I i,
V an der Iîo r c h t
15, 3 8 , 101,
110, 200, 202,
318, 469, 600, 647, 654.
V alet
(Le Sr de),
V a llio n
V a l o is
(Le Sr d e ',
(Les),
472, 475.
305.
V an B o u c i i o u t
673.
V an C a n d r i e s e
(G uillaum e),
(Le comte),
V anden B ergiie
(L au ren t),
V anden T
(P ie rre),
empel
V ander A a
ou
192.
471.
(O liv ie r1,
(Jean), abbé de Sainte-G ertrude à
Louvain, 10, 14, 57, 103, 104, 107, 1 7 9 ,2 0 0 ,
205, 256, 2 72, 508, 350, 644, 683, 6 90, 709,
712, 7 IS, 721. 728.
(Jean), secrétaire du
50, 8 i, 508, 658.
635.
(Jean), 751.
V ander S t a r r e ,
V an M a e l c o t e
273, 647.
V ander E e
conseil d'É lat,
V ander Be k e n .
669, 681.
742.
(Jean), conseiller du conseil de
F landre, etc., 197, 452.
V a n d e r B l r g i i t , 726.
V ander L in d en
(A rnoulil),
V a n d e n B eiigiik
V an deniiove
V an der B orciit
468, 469, 471, 477.
(F ré d é ric ), gouverneur d ’Audc-
narde, 231.
V an I I ossum
(B althazar), 675.
’T S e s t i c i i (D idier), chancelier du conseil de
B i abant, 80, 82, 201, 669, 722, 728.
V an
Voy. Torrent ius.
T ome I X.
104
826
V
an
TABLE ALPHABÉTIQUE
T
S esticii
(Jean), clianoine de Saint-Jacques,
58, 85.
V abas
(La com tesse de), 4 i8 .
V arembon
54, 526, 5 5 1.
V argas,
V
(Le m arquis de), 204, 223. — Voy. Rye.
aucas- M e x i a ,
(Le religieux de), 279.
V eronici
(Le capitaine), 664.
Y' i a n d e n
(Le com té de), 18.
V ictoire
navale,
(François de), Sr de M oricourt, secretaire
U’Elut, 55, 75, 138, 1 5 9 ,5 0 5 .
V ie v ille,
(G uillaum e le). Sr de Valliuon, 1 0 ,8 9 ,
138, 582.
V ig lils,
V
V asseur
V
V aico m bre
226, 269, 276, 541, 652, 663, 682, 684, 686,
712, 751, 751.
758.
533, 591.
V i l l e n e i f v e (Le capitaine), 475.
V i l l e n e u v e (Le baron de). Voy. R iffault.
V illa
V au x
franca,
V i l l a Re j o ,
505.
(Le duc de), 480.
1 15, 116, 242, 249, 450.
endôme
V enise,
V il le s
r u in ées,
(L’am bassadeur de), 166, 167.
V illiers
V e nise
(L ettres de), 274.
V ilv o h d e,
(L ivres im prim és à), 167.
V e n l o o , 68, 655, 657.
312.
V imioso
V ents
V
V enise
185.
V eiicel
(Le Sr de), 280.
V
(La seigneurie de), 2 50, 427, 428.
ekcel
V l iiduco
(Le colonel), 61,
(Le comte de), 572, 739.
V ivo sne
105, 100, 172, 187, 206, 2 2 8 ,2 4 8 , 25«, 545,
352, 558, 402, 484, 492, 509, 559, 573, 620,
621, 658, 664, 742.
(Le bois de), 5 2 ", 529.
(Le baron de), 475 à 475.
V ivio so
71, 90, 100,
104, 125, 252, 275, 558, 561, 597,
incennes
V iteau
66, 68,
277.
(M. de), 089.
V enise
kt p l u i e s ,
495.
84, 275. — Sa convoitise, 527.
(Maximilicn), Sr de flasscnghicn, 57, 157,
ilain
(Le capitaine), 759.
(Le p rieu r de), 44, 440.
V e l e s (Le m a r q u i s de l o s ) , 5 2 5 ,
V e l t w y k (G érard de), 200.
700.
igevano,
(Le), Sr de M aricnsart, 582.
V as se ur
547, 574.
(H enri dcl, baron de C hevraux, TO.
V ienne
V asseur
V
(Pasquier), 102.
V i an e , 1 8 .
5.
(Malliieu), 1 1!), 400.
V asql ' e z
V eruel
V ernay
(Le comte), 759.
(Jean de), dit de T o rrellcs, Sr de Saint-
G nuard, 540, 544, 547, 548, 555, 428.
704.
V ivres,
654.
V ivy,
(M. de la), 400.
(F rançois de), com te de Cliam plitte, 20,
22, 24, 25, 26, 45, 4 b, 125, 2 5 7 ,2 4 9 ,2 7 1,2 8 0 ,
Vo ipierre
V o isin
(P ierre de), 004, 628.
281, 517, 542, 546, 558, 571, 5 7 f, 417, 419,
V olus
(Le Sr de), 446.
425 à 427, 455, 441, 444, 447.
V ols
V eugy
d a n s la m a r i n e ,
51.
w.
W
a c i i t El
Vo o n k ,
W
aes.
657.
754.
W
allons
W
allons
(Soldats', 15, 255, 246, 597, 601, 7 5 5 .
(Soldais). Leurs pillages, 270.
AV a l è n e ,
752.
W
allun
W
allons,
480, 207, 208, 2 2 9 ,5 1 5 .
W
ally,
W
allons
Avarice des), 725.
W
alsingiiam,
(Le Sr). Voy. Valhuon.
090.
704.
827
DES MATIÈRES ET DES PERSONNES.
768.
W
a LTBAUS,
W
arelin,
W
W
(Simon III, de), 10, 768.
a r l u z e l (Le Sr de), capitaine, 6 84, 713.
a r o u x , 663.
W
attev ille
W
attev ille
W
attev ille
W
avre,
W
685.
esterloo,
est q u a r t ier
W
illerva l
W
illet,
W
iltz
(G érard de), 579.
W
im f u e l i n g
(G érard, Jean , Jacques et Nicolas de),
W lT A SS E,
(Le Sr de), 250, 441, 442.
25.
W
063.
W
eelemans,
eert,
W
ell,
W
elser
de
F landre,
671.
104.
(Le Sr de). Voy. Ongnyes.
WlLLEBROECK,
arluzel
W
073.
W
W
127.
(Jean, Sr de), 7 24.
lus
de
G
r eninga
(Jean), 109, 334.
090.
(Claude de), 700, 705, 711.
itiiem
W ithem (Jean de), m arquis de Bcrgen-op Zoom,
13.
201.
611, 6 1 2 ,6 4 8 , 776.
633, 637.
7 12.
W
orm iiout,
W
urtemberg
(Philippine), 165.
(Frédéric de), comte de M ontbeliard,
106, 107.
W endin , 652, 654.
W
u r ' emberg
(Jean F ré d é ric de), 237.
W
W
urtemberg
(Louis, fils, duc de), 167.
essem,
011.
X, Y.
X
akten,
boles
206, 256.
(Le régent), 379.
Y iiso n.
Y
Y ssel
Y
piies,
109, 216, 686.
Y
Y
pres
(Ceux d ’), b rû len t H ondtschotc, 272.
(L’évéché d ’), 26.
Y
pres
(L’évêquc d ’), 701.
Y pres
Voy. Uirson.
(I /), 172, 020.
(F ré d éric d ’j, abbé de Maroilles, 103, 178,
179, 350.
ves
Y vrea
(La Vallée d ’), 165.
z.
Z apata
(Le cardinal), 391.
Z apata
(Francisco), de Cisneros, comte de Barajas,
392.
Z
(G abriel), secretaire de P hilippe II, 181,
278, 400.
Zl ERIKZEE,
Z ay as
Z
ZkELAMDE, 7, 13, 90, 93, 95, 114, 139, 174, 2 03,
237, 240, 458, 4 99, 687.
eelandais,
1 6 8 ,2 3 2 , 2 94, 6 i6.
enderpont,
472.
156.
Z
u t piien,
68, 737, 742.
Z
utfiien
(Le comté de), 648.
ERRATA.
P. 14, n o t e 2, au lieu de : l la l le w y , lisez : H a lew y n .
P. 14, n o t e 3, au lieu de : p a r t i r , lisez : p a r le r .
P. 2 0 , n o t e 1, au lieu de ; t. V, lisez : t. VI.
P. 5 5 , n o i e 2, au lieu de : H o y n o k , lisez : H o y n c k .
P. 43, n o t e 2, au lieu de : l é q u a n a i s e , lisez : s é q u a n a i s e
P.
8 0 , n o i e 4, au lieu de : I l e r m a n d o , lisez : I l e r n a n d o .
P. 1 2 1 , n o i e 2, au lieu de : G aldast, lisez : Goldasl.
P. 1 2 3 , n o t e 1. au lieu de. : d iae ore, lisez : d iac re.
’
'
f
P . 2 0 4 , n o i e 1 , au lieu de : P h i l i b e r t d e T oge, etc. . . . , lisez : M arc d e R y e , m a r q u i s de
V a r e m b o n . V o y e z M ém oires du m a r q u is de Varembon, p r é fa c e , p. vi.
P. 2 0 7 , n o t e 2, au lieu de : P i e r r e S l r o z i i , lisez : P h i l i p p e Strozzi.
P. 2 5 7 , n o i e 2, lig n e 2, au lieu de : C l ia t o n a y , lisez : C h a n t o n a y .
P . 2 7 0 , n o i e 1, ligne 2, au lieu de : Ilo o llï, lisez : H ooft.
P . 31 G, n o i e 2, au lieu de : I l o r l u d o , lisez : H o r t a d o .
P. 4 2 0 , n o i e 1 , ajoutez à la fin : H u g u e s B o u t c h o u x .
P . 6 6 8 , n o t e 4, l ig n e 4, au lieu de : D ic g e r i c k , lisez : K e r v y n d e V o l k a e r s b e k e .
P. 7 2 6 , n o i e 1, au lieu d e : 2 5 ju il l e t , lisez : 21 ju illet.