CAMILLO CAVOUR DIARI (1833-1856)

Transcript

CAMILLO CAVOUR DIARI (1833-1856)
DIARIO 1835
Di questo diario, oggi smarrito, ci rimane solo l'edizione incompletafatta in BERTI,
pp, 151-162, da integrare con BERTI, Conte Cavour, p, 180. L'ampiezza dei tagli operati
dal curatore non può essere precisata, perché oltre alle tre omissioni segnalate nel testo
con puntini sospensivi al termine delle giornate del 9, 25 e 27 gennaio 1835 potrebbe­
ro esserne state compiute altre senza akuna indicazione; supposizione avvalorata dal­
l'abitudine del Berti di procedere in quel modo e sorretta anche dalla constatazione
che le date delle annotazioni cavouriane non sono continuative: due giorni di sospen­
sione dopo il 9 gennaio, cinque dopo il 14, due dopo il 20, uno dopo il 23 e il 25
e tre dopo il 27. Nonostante questo, si può tuttavia ritenere che il quaderno smarrito
(la quarta «tablette»?) fosse di piccole dimensioni, perché il Berti dichiarava che Ca­
vour «ricomincia il diario sotto il dì 9 gennaio 1835» (p. 151) e che, dopo il3 febbraio
(ultima annotazione pubblicata) e fino al 9 maggio (prima annotazione del Diario
1835-1837, cfr. p. 312), non «fu dato di trovare nelle carte di questo tempo segno
akuno che egli continuasse a scrivere» (p. 1 62). Le annotazioni cavouriane sono quin­
di state svolte - salvo tagli a noi rimasti ignoti - tra il 9 gennaio e il 3 febbraio
1835, durante la sua permanenza a Ginevra per assistere la zia Vittoria in cattive con­
dizioni di salute. Secondo la notizia indiretta che si ricava dalla corrispondenza della
Giustiniani, il 18 ancora indirizzata a Torino e il20 già spedita a Ginevra (cfr. AVET·
TA, pp. 169 e 1 77), questa permanenza era iniziata attorno al 20 dicembre 1 834 e
si protrassefino al24 gennaio (e non fino <<verSo iI20», come in BERTI, p, 162), quan­
do il conte partì con l'amico Pietro di Santarosa per un lungo viaggio a Parigi e poi
a Londra (cfr. BUTTINI, p. 442).
9 janvier 1 835
J'ai assisté à la seconde leçon du cours d'économie politique de Mr
Cherbuliez1• Dans la première il n'avait traité que des généralités: «l'état
de nature, les premières accumulations, le passage à l'état de civilisation,
etc.» et il I' avait terminée par une sortie contre les démagogues qui sans
aucun titre légitime à la mission qu'ils veulent exercer, s'acharnent avec
une dégoutante [ ] contre toutes les institutions existantes et les hommes
qu'elles employent.
...
201
Diari di Cavour
Dans la leçon d'aujourd'hui, Mr
Cherbuliez a commencé l'mstoi
re de
l'économie politique, il a parlé de l'ig
norance absolue des anciens à ce
suje
t,
des fausses et incomplètes notion
s du moyen age; enfin il a parlé
des systè­
mes mercantile et physiocratiste.
En parlant de Colbert, il ne m'a
paru avoir
assigné la vraie raison du succès
prodigieux des mesures qu'il ado
pte pour
développer l'industrie manufacturi
ère , qui paraissent en contradicti
on
absolue
avec les théories reçues. La voici
selon moi: dans un gouvernement
sage
ment
organisé il ne convient pas de favoris
er aucune branche particulière de
pro­
duction aux dépens des autres, par
ce que les capitaux et le travail lais
sés Iibres
et sans entraves cherchent toujour
s l'emploi le plus avantageux. Ma
is sous
Louis XIV (on) n'était pas dans
ce caso La féodalité détruite dan
s
ce
qu'
elle
avait d'hostile au pouvoir royal,
subsistait dans toute sa force dan
s
ce
qu'
elle
avait de désavantageux pour le peu
ple; celui habitant les campagnes
surt
out.
L'agricuIture soumise aux avarice
s du fisc et aux vexations sans nom
bre des
seigneurs ne pouvait en aucune
manière se développer; tout pro
grès dans
la cuIture des terres était impossi
ble, de manière que le travail et
les capi­
taux qui s'appliquaient aux produc
tions agricoles étaient gènés, rest
reints
et en quelque sorte frappés de stér
ilité. Colbert en important des ind
ustr
ies
étrangères, en les acclimatant de
force sur le sol de la France, pro
cura aux
capitaux et au travail un champ
où ils pouvaient s'exercer sans
entraves.
La féodalité n'avait aucune prise
sur les villes manufacturières et
son
influence délétère ne s'étendait
pas jusqu'aux industries protégé
es
par
le
génie du puissant ministre.
Les bons résultats que les mesure
s de Colbert obtinrent, sont don
c
dùs à ce qu'il ouvrit aux capitau
x et au travail une carrière où
ils purent
Iibrement s'exercer; au milieu des
oppressions féodales, il donna
au tiers
état le moyen d'employer son ind
ustrie et ses richesses sans crainte
de
moles­
tation. Ainsi donc le système de
Colbert a eu un mérite relatif; c'es
t-à-dire
de sortir du désordre général une
branche importante de la produc
tion.
Mr Cherbuliez a parlé de Quesn 2
el avec admiration; l'expositio
n de
son système a été simple et bien
faite. Ici encore il a laissé percer
des
idé
es
hardies sur l'avenir du monde.
Après avoir parlé de la lutte et
du
trio
mp
he
de la richesse mobilière sur la rich
esse territoriale, il a annoncé que
main­
tenant une troisième puissance
était surgie et aspirait à une éga
lité de droit
et au partage du pouvoir, c'est la
puissance industrielle; c'est-à-dire
les dasses
laborieuses et intelligentes.
Il y a un fond de St-Simonism
e dans cette doctrine; et je la cro
is vraie
en partie.
20 2
Anno 1 835
I1 y a eu le soir une soirée chez Aclèle. l'ai fait le parent, c'est.-à-dire
.
.
, à causer tout le temps avec des dames que le con'
que Je me su�s devoue
naissais à pellie.
.
M D'Auzers' pour excès de dureté
o
Tonnerre rebrusqu , m
'
, ,
eur et d'une amabilité singulière
envers sa femme, a e e
aujourd' hui. [ . . 1
�
.
���: �!�
�
�
.
uto una lettera che mi annunzia correre discorsi tra la on a
H
.
da me
e i parenti per venire ad una conciliazione; DlO facCia c e
questa cara fanciulla riesca"
�:�;:
�
12 janvier
�
As-tu remarqué5, disait ma tante Vietoire à sa sceur, com ien C a
:
,
s est montré froid quand je lui ai parlé des spectacles de ParIs; en ver:�e
.
le ne sais pas ce qui l'intéressera dans son voyage,' le pauvre enfaut est entle­
.
,
reme ; b be' par les revolutlOns.
.
et
répondit ma tante Henriette, Camille n'est pas CUt1':ux des
choses ' la poli ique l'intéresse seuIe; cependant il est revenu sur bl�n des
.
'
choses, malS l','dée d'ètre cadet le domine toujours, il ne peut pas s y sou.
cela fait le tourment de sa VIe.
mett
.
a tante Victoire appuya beaucoup sur cette excellente expIicatlOn
de mo Iibéralisme' puis elle ajouta:
<'I s'occu e av c ardeur de l'économie politique; de cette science erro­
.
née , �ui fauss l'esprit, et n'est d' aucune �tilité» . La conversatI�n chan e
d u
M D'Auzers' eut falt quelques commentalres an o
a
s
e
ns e sa sceur sur la science économique. o à un lég:r
p
,
� hantl' llon de·la manière dont deux personnes,
du reste fort edarrees,
maIS
ec
.
. .
aveuglées par un aveugle et étroit espnt de partI, lugent des hommes et
des choses.
Hier j' ai assisté au service protestant dans Ie tempIe de l'Oratoire Le
.
pasteur Thouron a prononcé un discours sur les mauvalS Iivres, ort
éloqU
'
chaleur de son débit, à ses gestes animés a� :o�r de son p
.
on l' aurait pris pour un ecclésiastique catho �ue et mendlOn · I1 a
.
' ou deux il a ete vnllment pathetIque e t e'Io
mouvemens heureux; une fOIS
uent En dernière analyse son sermon m a paru détoner (dénoter)8 un
. , .
om e d'un grand talent, d'une vraie piété et d'un espnt etrolt.
�
:
�
�
:�
;
�
,:
� : ��� ��;� [�� �
y�
f
A��
�
��
�
,
�
203
�
:� ;!:
_
Diari di Cavour
Anno 1 835
Dans la meme journée j' ai dìné che
.
z Au uste De Ia �,ve
a ec
vost Martin, et le pasteur Munier
. � Mr Pré­
'. J'ai be:ucoup cause religlO
.
n avec ce
dermer qui m'a paru un homme em .
.
' memment ec
'
I
att
e.
l
am
aIS
Je
n'avais
entendu de ministre don r une .
, .
In;erPretatlO
;' plus large et plus philoso.
phique au christianisme, J.u ge
r d une mamere plus saine Ies
.
tendances
religleuses de l'époque. Il m'a sign
.
alé le désir generai
"
q;,: se manifestait
chez les protestants zélés, d'un ret
aur vers des formes exteneures
p1us mar­
que,es et l.1 m ' a parlé des transforma
.
.
.
tions qu'il des
'
raI
t
,
olr
s'o
pér
er dans
,:
la religion catholique d'une mani'
r b . n sage et len ral: sonnable.
Il m'a
indiqué comme un excellent livre
a ho que pour les enfants, le
catéchisme
du docteur Smith , curé dans Ia B
asse-Allemagne .
Après le dlner le professeur Cherb
. ,
,
uliez e
e, et I on a �eauc up
causé écono ie politique. Il ne s'es
�
t rien dit
nouveau, SI ce n?est
que ces messleurs ont pleinement
.
concouru dans Ie Jug
ement que j'ai porté
sur les derniers ouvrages de Sism
ondi'O.
Mr de l'Escarène a éte' (IS fa · t d
e mon travai! ur les pauvres. Il
en
demande deux cents copies à on �
�
pere. La Iettre est aIm
able et flatteuse"
'
:�
�;
.
.
�
�
�:�
�: �
:;,
l, .
al trouve, au bai du casino C
Il a des opinions fort exagér
ées sur'l' a
un peu, i! est tout à fait aimable.
13 janvier
·I v� q�,. J. ,al. b ucou c us 2
1.
'
d I ng eterre. rsqup'il s�anu�ne
�
::;: : �
l, . , "
1 4 janvier
al ete a Ia première leçon du cou
.
rs de phrenoIogle que donne Mr
Dumoutier; elle ne contenait rien
.
que Je
ne susse pas". Les autres prome
tent d'etre plus intéressantes.
tMr Prévost Martin m'a lu une
lettre d'u de e aml. , Mr Lef
èvre,
�
membre du bureau centrai chargé
� �
.
�
de surveille
r
I
adl
ll1m
stra
tlOn
des
lois sur
les pauvres; qui lui dit que par un
.
e condlilt
,
e ferme et prudente l·1s obtlen
· nent d excellens résultats • Mr Prev
,
,
.
ost m a prOlll1S une lettre pour cet
homme
intéressant14•
'
20 janvier
La seconde leçon de Mr Dumo
. . ,
utier a éte' mOInS
Interessante encore
que la première. Il répète la m'em .
e ldee
' sous toutes les formes, son
débit
204
est embarrassé, et il court après les pointes et les jeux de mots.
l ' ai assisté àplusieurs séances du cours de Mr Diodati sur l'histoire
du christianisme au moyen-age1 5. I! est grand admirateur de Grégoire VII:
non seulement il le regarde camme un génie puissant, mais comme un
enthousiaste de bonne fai, animé par le seui amour de la religion et du
bien. I! a voulu le représenter camme un ennemi décIaré des abus et de
la corruption, comme un reformatellr en un moto Quelques siècIes plus
tard, Hildebrand aurait pu etre un Luther, ou mieux encore un Calvin!! !
Mr Diodati est influencé à san insu, bien sur, par les sympathies de son
état; quelque écIairé qu'il soit, il ne peut s'empecher de se complaire dans
les spectacIes du triomphe de la puissance spirituelle sur la puissance tem­
porelle, l'esprit pretre se fait jour à travers les maximes du professeur
protestant.
Hier en revenant du caurs, j'ai eu une prise violente avec ma tante
Victoire; elle m'a vivement attaqué, je me suis défendu avec plus de viva­
cité encore, enfin nous en sommes venus presque aux gros mots. Elle a
vomi des injures contre les protestants de Genève ses anciens correligio­
naires; les accuse de persécuter les catholiques, de violenter les conscien­
ces; de perfidie, d'hypocrisie, de mensonge, etc. etc. Pour me venger, j'ai
dit un mal affreux de Vuarin, je l'ai appelé ambitieux, imposteur, fanati­
que, que sais-je encore1 6• Fort heureusement qu'Amélie est venue nous inter­
rompre et apporter sa douceur angélique au milieu de nos apres discussions.
Dieu sait jusqu'où nous aurions été. Mes tantes sont par trop absurdes;
cela passe toutes les Iimites.
Auguste m'a donné à dlner avec le curé de Carouge17, un moine du
St-Bernard, et deux ministres: Mr Martin1 8 et Munier, les chefs de deux
milices ennemies se sont fort bien conduits les uns envers les autres; la cor­
dialité la plus franche, la plus sincère gaieté n'ont pas cessé de règner un
instant entre les convives, quoique l'on agitat des questions qui auraient
pu donner lieu à d'aigres discussions. Après dlner, j'eus une longue con­
versation avec le curé de Carouge, qui m'a paru aussi modéré et raisonna­
ble qu'un pretre catholique de bonne fai peut etre.
I! m'a assuré que la grande masse des populations réunies était sincè­
rement attachée au gouvernement de Genève, et le préférait beaucoup à
leur ancien état de Savoyard19• Il m'a parlé de Vuarin avec convenance,
mais avec vérité; c'est au reste un homme très fin, qui comprend fort bien
sa position, et sait en tirer tout le parti possible. Le bon moine était un
homme fort médiocre.
205
Anno 1 835
Diari di Cavour
23 janvier
Mr Fazy pasteur20 que j'ai été consulter sur différents points relatifs
à l'état des classes ouvrières à Genève, m'a donné des renseignements tout
à fait intéressants, et qui m' ont fait concevoir une haute idée du bien-etre
géné�aleme�t r pandu dans les rangs de la société. Je mettais d'autant plus
e pr1X a� temOlgnage de Mr Fazy, que ses habitudes de critique et d'oppo­
SItlOn dOlvent le porter naturellement à envisager les cotés faibles des cho­
ses. Il a fini par me dire qu'il était persuadé qu'aucun besoin réel n'existait
sans qu'il y eiìt plusieurs institutions pretes à le secourir; et que s'il y avait
quelque chose à blamer ce n'était pas l'insuffisance de la charité pub/ique,
.
mars au contrarre la trop grande quantité de secours distribués souvent sans
discernement21 .
�
�
que le remaniement des places que eet événement doit produire néeessai­
rement, sera avantageux à papa. Je le désire plus que je le crois25•
J'ai dìné chez Mr Pao/i26 avec Mr Loys de Lausanne27 qui m'a paru
etre un jeune homme d'esprit ayant de bonnes maruères, promettant en
un mot de deverur un jour un sujet distingué.
31 janvier
Bobèche28 disait l'autre jour à son ami [. . . l: <<.l'e veux avoir une belle
avoir
pIace, une grande pIace» . «Et laquelle?» lui demande ce/ui-ci. <<.l'e veux
m'y
pren­
je
ent
"Comm
.
s-tu?»
prendra
t'y
la pIace Vendòme» . «Et comment
drai?» repartit Bobèche. <<.l'e dénoneerai la colonne» .
1" février
25 janvier
Le feu a pris à une maison située au dernier tournant de la descente
de St-An,toine; une masse prodigieuse de monde est accourue pour l'étein­
dre, et n a serVI, en grande partie du moins, qu'à empecher le service des
pompes. La multitude cependant paraissait animé du plus grand zèle22.
[. . . l
27
janvier
"Comme la cheminée, dit le sage, qui est utile en hiver et inutile en
ét , le guerrier e�t �rand pendant la guerre, il est sans valeur en temps de
p�,X» . - La ch�r;:'Inee fume encore, et le philosophe qui a contredit le sage,
trlOmphe en s ecnant: "Vo�ez co�me elle est utile. Mais elle fume parce
.
que la SUIe des temps passes a pns feu, et a incendié l'édifice [ . . . l».
�
Maman m'a écrit qu'elle avait remis, il y a plusieurs années deux mille
fr�ncs à Monsieur e Candolle", le priant de les tenir à sa di position; il
lUI en donne le troIS pour cent. Maintenant elle me propose d'employer
cette somme à arranger le salon de Santena.
Elle entre ensrnte dans de grands détails sur l'historique de sa fortrrne24.
L.l
La mort du gouverneur tenait singulièrement à eceur à Victoire Serait­
ee à eause de sa parenté avec La Turbie? Je eroirais plutot qu'ell espère
�
;
�
206
Mr Gay29, P.E.'o et moi avons été trouver à Versoix" le sieur
Cugnet qui nous a assuré avoir vu en 1829 sur un registre d'un des
bureaux de l'amirauté, registrés les intérets d'une dette envers Mr Gas­
pard Sellon, notre arrière-grand-oncle". Cugnet sous un faux air de bon­
homie, cache beaucoup de finesse et de ruse. Il n'a aueun intéret à
nous tromper puisqu'il ne demande rien d'avance, ce n'est pas une notion
à nég/iger.
Mes tantes ont aceueilii les notions que nous leur avons données sur
les renseignements du Cugnet avee joie; e1les avaient l'air plus désireux de
recouvrer ce trésor eaché que moi, pauvre fils de familie! avidité, avidité,
toujours de l'avidité.
2 février
J'ai lu le testament de mon grand-oncle Gaspard; il laisse tous ses
immeubles, et ses maisons à Genève et sa terre d'AIlaman à son frère";
il répartit le reste de sa fortune en huit parts qu'il répartit ainsi:
3/8 à mon grand-père"
1/8 à sa nièce, Mme Gallatin"
1/8 à sa nièce, Mme de Tourne'"
sceurs de mon
grand-père;
207
Anno 1835
Diari di ClfVour
1/8 à sa nièce, Mme de Villette"
1/8 à sa nièce, Mme de la Rive"
1/8 à sa nièce, Mme Fischer de Berne"
filles de Mr Hippolyte
Henri de Sellon40 ,
frère de mon arrière­
grand-père.
Dans sa dernière leçon Mr Cherbuliez développa le grand principe de
la population d'après les doctrines de Malthus, et il réfuta avec beaucoup
de force les frivoles objections que Mr Sismondi y oppose. Celui-ci, qui
était présent, était dans une agitation extreme; je l'ai accompagné en sor­
tant jusqu'à la porte de la ville, avec Mr le pasteur Munier. li prétendait
que Cherbuliez n'avait pas bien rendu seS objections, qu'il n'avait jamais
nié que la population put s'accroltre d'une manière indéfinie ou fàcheuse,
mais qu'il soutenait que ce n'était point les subsistances qui en limitaient
le progrès, mais le revenu de la société. Mr Sismondi était trop monté pour
qu'il fiìt possible d'entrer en discussion avec lui, sans cela il m'aurait été
facile de lui répondre, que s'il prenait le mot revenu dans toute sa rigueur,
son principe était faux, puisqu'il pouvait se faire que les revenus d'un mil­
lionaire dépensés à acheter des marchandises étrangères, fussent sans
influence aucune sur le mouvement de la population; et que si par revenus
il entendait seulement les moyens de la grande masse de la nation de pour­
voir à ses besoins, alors il n'y avait entre Malthus et lui qu'une querelle
de mots.
Sismondi, excellent par le cceur, avec un esprit fort souple, des senti­
ments généreux, et un style agréable, manque de puissance logique et de
force argumentative: c'est un bon et honnete déclamateur.
écrans, la proportion du
2 0 . Si l'on pIace l'un après l'autre plusieurs
.
ement crOissant;,
.
calorique qu' ils laisseront passer ira progressiv
n est pomt
ur,
chale
de
s
rayon
les
r
passe
r
laisse
de
iété
.
} o . La propr
r les rayons lumme�x. La
identique dans les corps à celle de lais �er passe
ent de celle des c?rps di�ther­
liste des corps diaphanes diffère exceSS1vem
coup occupe des 101S des
mes. Melloni, italien réfugié à Paris, s'est beau
'
ertes42 .
decouv
antes
.
corps diathermes et est parvenu à d'intéress
és de son sem et
Pauvre Italie ses fils les plus distingués sont chass
leur génie et l'éclat de leur
ils portent chez l s étrangers les produits de
.
.
gIoire ! ! !
. ,
q , m a fa1t vo� une
J'ai été voir Mr Du Luc, le grand météorologue, �
v1eillard que la SClence
superbe collection de coquilles; c'est un grand beau
'
' 4
n'a pas dil tout he'bete' .
_
�
3 février
J'ai assisté à une Ieçon d'Auguste de la Rive sur la chaleur4 1• Il a traité
la question des écrans par rapport à la transmission de la chaleur. li a éta­
bli et démontré par l'expérience les Iois suivantes:
1 0 . La quantité de calorique qui traverse un écran est d'autant plus
forte par rapport à celle qui est interceptée, que la source d' où il provient
est plus intense.
Ainsi un madras, de l'eau bouillante développera une faible quantité
de chaleur, qu'un écran de verre l'interceptera presque entier; tandis que
la chaleur solaire n'est point affectée par ce meme écran;
208
209
Anno 1835
Diari di Cavour
È
11 il famoso Extrait du rapport des commissaires de S.M. Britannique qui antexécuté une enqué­
te générale sur l'administration des fonds provenant de la taxe des pauvres en Angleten'e, uscito anonimo
NOTE
Antoine-Élisée Cherbuliez (1797-1869), giurista ed economista svizzero, principale esponen­
te nel suo paese della scuola liberista, docente di diritto pubblico ed economia politica a Ginevra dal
1835, dopo il Rossi, e di economia politica e statistica al Politecnico di Zurigo dal 1855. Amico di
Auguste De La Rive, fu uno dei principali collaboratori della «Bibliothèque Universelle». Partecipò
anche alle magistrature cittadine e cantonali di Ginevra. Brevi trascrizioni delle sue opere furono ese­
guite da Cavour nel quarto quaderno miscellaneo, probabilmente tra il 1835 e il 1836, e in un altro
quaderno miscellaneo, contenente un breve diario del 1845 (cfr. PrSCHEDDA-TALAMo, I, pp. 323-325;
406-407; II, p. 929).
1
2 Dal contesto appare chiaro trattarsi di François Quesnay (1694-1774), medico alla corte reale
di Francia ed economista, fondatore della scuola fisiocratica, e non di Pasquier Quesnel (1634-1719),
padre oratoriano parigino, perseguitato ed esule per la sua adesione al giansenismo.
} Reete; Mme cl'Auzers. - Il cavaliere d'Auzers era morto il 16 dicembre 1831 e la sua vedo­
va, Henriette, aveva accompagnato Camillo nel viaggio a Ginevra. L'errore di trascrizione bertiana
è ripetuto nell'annotazione del 12 gennaio.
4 Questo capoverso, quasi sicuramente in francese nell'originale perduto, fu omesso in BERTI,
p. 153, con una riga di punti di sospensione, che però non sappiamo se nasconda anche altri brani
tagliati. Fu invece riportato in italiano in BERTI, Conte Cavour, p. 180, sotto la data 9 gennaio 1835,
mentre nella seconda edizione di questo studio, a cura di F. Bolgiani (Milano, 1945), compare erronea­
mente sotto la data del 9 maggio (p. In, nota 22). La lettera cui allude Cavour è quella della Giusti­
niani del 2 gennaio da Genova, recante sul retro il bollo postale di Ginevra del 9 gennaio (dr. AVETTA,
pp. 181-183 e 183, nota 1). La cara fanciulla, identificata indirettamente dal Berti con la Giustiniani
(<<queste ultime parole esprimono più 1'affezione di un amico che di un amante»), in realtà doveva esse­
re la cugina e amica, Teresa Littardi Sauli, che la stessa Giustiniani indicava nella lettera come porta­
trice di un'ambasciata dei suoi genitori: «Ma cousine vient hier et m'annonce que je ne serais pas reçue
de mes parens, si je ne promettais pas formellement de rompre avec toi», come suppose anche il Codi­
gnola (Anna Giustiniani, pp. 64 sgg.). In NELSON GAY , II, p. 37, la trascrizione di questo brano contie­
ne due varianti, quasi sicuramente dovute a banali errori di copiatura: (,.. .lettera che mi si annunzia»
e omissione di (,cara» prima della parola (,fanciulla».
5
6
Questo capoverso e i tre successivi furono editi anche in BERTI, Conte Cavour, p. 157.
Cfr. nota 3 .
7 André Thouron (1788-1876), pastore i n Ginevra dal 1835 a l 1846, ricordato per l a sua accat­
tivante eloquenza.
8
CosÌ in BERTI, p. 154.
David-François Munier (1798-1872), pastore protestante, amico di De La Rive, professore
d'esegesi del Nuovo Testamento (1826-35), di lingue orientali (1835) e d'esegesi del Vecchio Testa­
mento (1835-72) nell'università di Ginevra, di cui fu più volte rettore (1832-37; 1863-70; 1872), ap­
parteneva alla tendenza liberale sociniana del protestantesimo ginevrino e fu presidente deI Concistoi­
re neI 184243. La stima e l' ammirazione di Cavour per lui si protrasse per lunghi amn (cfr. CAVOUR,
Epistokrio, I, p. 203 , 267; Il, p. 482; III , p. 411).
9
lO
Nel 1834 aveva infatti pubblicato a Londra, presso Longman, i due volumi dal titolo A Hi­
story 01 the fall of the Roman empire, comprising a view 01 the invasion and settlement of the barbarians,
mentre fra il 1833 e i1 1835 aveva dato alle stampe a Parigi i volumi XVI-XX della sua Histoire des
Français. Nel settembre '34 sulla «Revue mensuelle d'économie politique» era poi uscito il suo articolo
Conseils d'un ami aux réfugiés pamotes. Costante fu la sua collaborazione alla «Bibliothèque Universe!­
le> di Ginevra e alla (<Revue encyclopédique» di Parigi.
210
a Torino qualche tempo dopo. Infatti il 12 gennaio quel lavoro, ancora in forma manoscritta, era stato
consegnato da Michele di Cavour alla Corrunissione di revisione dei libri e delle stampe (cfr. la lettera
di I\.1ichele Saverio Provana a NUchele di Cavour, 13 gennaio 1835, in CAVOUR, Epistolario, I, p. 188)
e il Balbo ne fece una lusinghiera recensione sulla <�Gazzetta Piemontese» del 16 febbraio . Il testo
è ora ristampato in PISCHEDDA-TALAMO, I, pp. 473-500, a cui si rimanda per la precisa ricostruzione
della sua genesi, dell'epoca della composizione (estate-autunno 1834) e delle vicende della pubblicazio­
ne. Per questo si veda anche ROMEo, .pp, 422-450:
12 Era Carlo Emanuele Asinati di San Marzano, marchese di Caraglio (1791-1841), già aiutan­
te di campo di Vittorio Emanuele 1. Compromesso nei moti del '21, condannato a morte e poi grazia­
to, viveva in esilio. Sua moglie era Cristina Capré de Mégève, già incontrata in precedenza (cfr. Diario
1834, nota 101).
13 Della frenologia, scienza recente e molto discussa, erano state poste le basi dal medico F.].
Gall (1758-1828), che insegnò a Vienna (1796-1805) e poi a Parigi (dal 1807), e dall'allievo re. Spurzhein
(1776-1832). Il dottor Domoutier, cultore di quella scienza, fu poi autore di una Notice phrénologique
et ethnologique sur les naturels de l'archipel Nouka-Hiva, pubblicata a Parigi nel 1843, dopo un viaggio
al Polo Sud e in Oceania nel 1837-40.
14 Si trattava di Si! John George Shaw-Lefevre (1797-1879), che era uno dei tre commissari
incaricati dal Governo inglese, verso la fine del 1834, del nuovo Poor law Amendement Act. Con lui
Cavour si incontrò qualche mese dopo in Inghilterra (cfr. p. 247).
15 Queste lezioni furono tenute dal Diodati tra il dicembre 1834 e l'aprile 1835 al Casino de
St-Pierre di Ginevra. Il testo manoscritto del corso è conservato presso la Bibliothèque Publique et
Universitaire della città.
16 ]ean-François Vuarin (1769-1843), attivissimo e influente parroco di Ginevra dal 1806 alla
morte. Capo riconosciuto dell'ala intransigente del cattolicesimo ginevrino, lottò per ridare spazio alla
sua religione nella città e poi si impegnò a fondo nella vita politica. Segul da vicino il Congresso di
Vienna ed ebbe frequenti contatti con Vittorio Emanuele I e Metternich. Si adoperò molto anche nel­
le trattative di Torino per l'ingrandimento della città di Ginevra 0813-1816) ed ottenne dal suo can­
tone il rispetto dei privilegi dei cattolici abitanti nei territori sardi ceduti alla Svizzera. Ne1 1824 si
recò a Roma con il Lamennais per ottenere la costituzione di un vescovato indipendente a Ginevra,
ma non l'ottenne per l'opposizione del vescovo di Losanna. Nel 1835 si oppose violentemente alle
celebrazioni del terzo centenario della riforma calvinista. Per la scarsa stima che di lui ebbe Cavour,
cfr. CAVOUR, Epistolario, I, pp. 230-231 e 271.
1 7 Parroco di Carouge, comune alle porte di Ginevra, era allora Gaspard Greffier, sacerdote
incline alla conciliazione con gli ambienti protestanti. Con lui il De La Rive intratteneva rapporti ami­
chevoli.
18 Jacques-François Martin (1794-1874), dopo il servizio militare nelle armate napoleoniche (Lipsia
e Waterloo), era tornato a Ginevra ed aveva studiato teologia divenendo ministro del culto protestan­
te. Pastore a Ginevra (1825), a Chene-Bougeries (1831-40) e di nuovo a Ginevra (1844-56), fu ispetto­
re delle scuole elementari nella sua città (1832-44) e presidente del Concistoire (1843). Nel 1834 aveva
pubblicato sul «Protestant», di cui il Munier era uno dei redattori, due importanti articoli su L'aveni,.
du méthodisme.
19 Con il trattato di Torino del 16 maggio 1816 il Regno di Sardegna aveva infatti ceduto a
Ginevra alcuni comuni attorno alla città, tra cui Carouge. Il trattato prevedeva un regime particolare
per le popolazioni cattoliche di quei comuni.
20 Reete: Fazy-Pasteur. - Marc-Antoine Fazy, detto Fazy-Pasteur (1778-1856), dedito dappri­
ma all'industria tessile laniera (1806-11) e poi all'agricoltura, dal 1814 si dedicò all'attività politica.
211
Anno 1835
Diari di Cavour
Nel Conseil représentatif (1814-39), presidente del Tribunale di commercio (1832-37), membro delle
Costituenti del 1841 e 1846 e presidente della seconda, fu deputato al Grand Conseil 0842-56) e
presidente dd Conseil adrninistratil della città di Ginevra (1846). La sua influenza sulla politica gine­
vrina fu grande.
21 Nel quarto quaderno miscellaneo Cavour annotò le informazioni date «de vive voix par Mr
Fazy-Pasteur» e quelle fornite dal pastore Munier (cfr. PIsCHEDDA-TALAM:O, II, pp. 504-508).
22 TI giornale «Le Fédéral» del 30 gennaio, prendendo spunto da una lettera di un lettore pre­
sente al fatto, segnalava d'inclifférence avec laquelle un grand nombre de spectateurs paraissaient con­
tempIer, dimanche dernier, l'incendie qui avait éc1até sur le glacis de Rive, et en méme temps !'incon­
vénance des sarcasmes qui étaient adressés à ceux qui se dévouaient à porter l'eau, et en particulier
aux fenunes qui se libraient avec un zèle honorable à un travail aussi pénible».
23 Jacob-Michel-François de Candolle, banchiere in Ginevra, spesso ricordato sotto il nome della
ragione sociale, Candolie et Turrettini, con cui i Cavour erano in continui rapporti d'affari.
O
24 Alla lettera Cavour rispose il 30 gennaio da Ginevra (cfr. CAV
UR,
Epistolario, I, pp. 178-179).
Sull'ammodernamento del salone di Santena si veda la lettera di Gustavo del 14 giugno (ibidem, p.
215).
25 il governatore Ignazio Thaon di Revel era morto il 26 gennaio. Una lontana parentela lo
legava al primo marito di Vittoria: un suo nipote, il marchese Carlo (1789-1849), appartenente al ramo
primogenito della famiglia, aveva infatti sposato nel 1815 Giuseppina Piccono di Santa Brigida (m.
1858), cugina del barone della Turbia. Quest'ultimo alla sua morte (1814) lasciò la sua fortuna al mar­
chese Carlo di Revel.
26 Con tutta probabilità era Ernest-Louis Pauli, marito diJeanne-Caroline Heath, le sorelle della
quale, Rose-Marie e Camille, avevano sposato rispettivamente David-Julien e il cugino Hippolyte De
La Riie.
- lisabeth de Sellon (1726-1802), sposata neI
38 Jeanne-É
h
..
. .
.
nonno di Auguste.
O n
Fischer, bernese, potrebbe Ident!fIc�sl l?- ! �
39 Anne de Sellon (n. 1729). li marito Rudolf
e lD
cl
gli uff�
, oppure in Rudolf Friedri:h (1704-1781),. �ch :
.
Rudolf (n. 1733), ufficiale in Olanda
nuSSlO­
dI
ato
lncanc
li,
federa
ppe
tn
dI
lio di Berna, comandante
;
Olanda, poi membro del Gran Consig
f (1732-1807), amatore d arte.
ni speciali , oppure ancora in Beat Rudol
(1704.1764).
Sellon
de
enri
40 Recte: GuilIaume·H
.
lc r­
razione con F. Marcet stava con uce�do delle � �
collabo
in
Rive
La
1
De
il
4 Da alcuni anni
l nella «Blbhoemo'dal l829 al 1840 pubblicò.numer�sl Sa?�
che sul calore specifico e su questo argom
Pangl.
di
e»
�
phYSlq
«Annales de chimie et de
.
thèque Universelle de Genève» e nelle
a Parma, pattlota, dopo
.
, professore di frsica teorico-pratlca
1854)
(1798.
o
ni
e
li
M
orno
ed
ac
.
.
" M
d·1 Mant,
slta
.
.
dove ottenne un mcanco all"unlVer
de1 1831 dovette infatti rifugiarsi in Franci a,
mb
�
e
Arago
cui
tra
ati,
scienzi
ri
?ldt,
�
e godette dell'amicizia e della stima dei maggio
I
e nel 1�39. �tabilitosl � Napo
avvenn
che
Italia,
in
ritorno
suo
il
per
ich
tercessero presso il Mettern
e e sull asssor­
..
sul calore e 1'energIa radiant
.
, l',s',e"a e V', morÌ di colera neI 1854. I suoi studi
li VI1nSegno
' ne
, dell� rad·lazlO
nel 1842 a provare l"ldentl�a
no
portaro
lo
corpi
dei
.
calore
di
ione
blmento e l'emiss
occaSIone di mcontrarlo
ebbe
Cavour
ca.
geofisi
di
studi
anche
luminosa e di quella calorifica. Compì
. .
a Parigi nel gennaio 1838 (cfr. p. 351).
.
. .
onimo illustre natur�sta e fiSICO glIlevr�o
43 Jean-André Deluc (1763-1847), nipote dell'om
e dall� Z10i
ndo la notevole coll:zione l�sciat�gli dal .padre
(1727-1817), si dedicò alla geologia amplia
e una stona de
a
teologI
dI
e
a
geologI
di
opere
Scrisse
1814.
Fu membro del Conseil réprésentatif nel
).
passaggio di Annibale sulle Alpi (1818
�
?
ch�
:�;�
�
27 Potrebbe trattarsi del figlio o del nipote del consigliere di Stato Iosannese e eminente agro­
nomo, Jean-Samuel (1761-1825).
28 Jean-Antoine-Anne Mandelard (o Mardelard), in arte Bobèche (1791-post. 1840), celebre
pagliaccio e attore comico parigino sotto l'Impero, la Restaurazione e la Monarchia di luglio. Alcune
tra le sue numerosissime farse furono pubblicate nel 1835 con il titolo Grandes Parades de Bobèche.
29 Con ogni probabilità Louis Gay, uomo d'affari ginevrino e agente dei Sellon, del quale nel.
l'archivio di Santena si conservano alcune lettere del periodo 1839-1848.
30 Sicuramente Paul-Émile Maurice.
3 1 Località sul lago Lemano, poco a nord di Ginevra.
32 Gaspard de Sellon, già menzionato in questi diari (cfr. p. 26), prima di acquistare nel 1755
il castello e la relativa signoria di Allaman nel Vaud, era stato a Londra, dove aveva fatto prosperare
una casa per il commercio delle sete. Di questa ricerca presso l'Ammiragliato inglese Cavour si occupò
alcuni mesi dopo durante il suo soggiorno a Londra, ma con scarsa fortuna (cfr. Diario 1835-1837,
p. 313 e nota 13).
33 Jean-François de Sellon (1707-1790), nonno del filantropo Jean-Jacques.
34 Jean de Sel10n (1735-1810), nonno materno di Camillo.
35 Élisabeth-Susanne de Sellon (1738-1807), sposata in seconde nozze nel 1766 a Jean-Louis
de GaIIatin, colonnello di fanteria al servizio della Francia, creato conte da Luigi XVI e lontano cugino
del celebre Albert Gallatin.
36 Élisabeth-Henriette de Sellon (n. 1742), sposata al ginevrino Jacques de Tournes (1737-1799),
del Consiglio dei Duecento e auditore al Consiglio di Stato.
37 Élisabeth-Carlotte de Sellon, sposata nel 1750 a Arthur de Villettes.
212
1751 a A.mi-Jean De La Rive (1725-1800),
213
DIARIO 1835 - 1838
Del quaderno qui riprodotto ci rimane, come per il precedente, solamente la
trascrizione bertiana. L'originale, trovato nel 1887 presso gli eredi di Federico Bora­
ni, segretario di Ainardo di Cavour, fu copiato dal Berti per la sua edizione dei diari
e consultato successivamente anche dal Ruffini per la sua opera sulla giovinezza di
Cavour del 1912 (BERTI, Introduzione, p. XI; RUFFINI, Giovinezza, I, p. 292, nota
1). In seguito se ne persero definitivamente le tracce, nonostante le ricerche intraprese
ancora di recente dalla Commissione Nazionale per l'edizione degli scritti del Conte
di Cavour. Valga perciò la descrizione che ne diede il Berti (Introduzione, p., XI):
«Esso è legato con cartella coperta nel dorso di carta verde e nel rimanente di carta
marmorizzata. Ha il formato di sedicesimo. Si compone di 264 pagine, delle quali
1 64 sono di pugno del Conte, diciotto della zia duchessa di Clermont-Tonnerre e
le altre in bianco. Nelle 1 64 pagine vi è: 1 ° il diario che esso tenne in Londra nel
1 835; 2 ° quello di un suo viaggio a Villaco nell'anno 1836; 3° infine il diario di
un suo viaggio in Parigi nei mesi di luglio ed agosto dell'anno 1 837. Dopo queste
pagine dedicate al suo soggiorno in Londra e dopo quelle riferentesi alla sua dimora
in Villaco ed in Parigi, vi sono ancora nel manoscritto tre pagine tolte dalla Nouve!­
le Maison Rustique, sei ripiene di frasi e parole notevoli, due di conti di casa e
dodici di commissioni o ricordi, tutte eziandio di pugno del Conte di Cavour». Il
Ruffini inoltre precisò: «Il Conte lo aveva probabilmente acquistato, così rilegato
com'esso tuttora è, a Parigi, prima di partire [per !'Inghilterra nel 18351, poiché nel­
l'interno del cartone di guardia si legge: Berthé-Royer, Papetier, Rue-du-Bac, n. 3,
Paris, près le Pont-Royaz" (RUFFINI, Giovinezza, I, pp. 292-293, nota 1). Sulla fedel­
tà della trascrizione bertiana valgono le riserve espresse fin dal principio e, grazie
ad alcune precisazioni del Ruffini che saranno presentate a loro luogo per introdurre
le singole parti, si sa con sicurezza che caddero le 1 8 pagine della zia Vittoria, la
contabilità del viaggio di Villac (restituitaci però dal Ruffini, cfr. nota 1 79), le anno­
tazioni di poco precedenti il viaggio in Francia del 1837 sui «suoi pensieri più inti­
mb, i commenti «con una diligenza da sfaccendato» su «tutti i potins del gran mon­
do torinese» (RUFFINI, Giovinezza, II, p. 58), gli appunti in materia forestale libid.,
p. 59) e infine le pagine conclusive del quaderno, «tutte eziandio di pugno del Conte
di Cavour» (se ne veda la descrizione alla nota 306). Entrarono invece nell'edizione
del Berti - come si precisa meglio nella medesima nota 306
le «sei [pagine]
ripiene di /rasi e parole rimarchevoli», da lui pubblicate a parte, al termine del volu­
me (pp. 324-328) e una piccola parte delle annotazioni forestali, riportate nell'Ap­
pendice X (p. 347).
Occorre inoltre segnalare che il testo di questo quaderno fu inte1jJolato dal Berti
con le annotazioni del Diario 1835-1837, un quadernetto coevo d'appunti vari, piut-
217
Diari di Cavour
Anno 1 835-1838
tosto un taccuino da tasca che non un vero e proprio diario, ma contenente annotazio­
ni di pieno valore diaristico. La presente edizione tiene invece separate le due fonti:
dapprima il Diario 1835-1838 (Borani) secondo la lezione bertiana superstite e poi
il quaderuetto del Diario 1835-1837 dal manoscritto originale. La trascrizione dal
Berti è stata eseguita con alcuni adattamenti grafici e con l'aggiunta di brevi titoli alle
singole parti, per facilitarne la lettura, e proviene dalle pagine 1 64-209 (Inghilterra),
219-256 (Belgio, Piemonte, Villach, Piemonte, Francia), 324-328 (frasi e detti note­
voli) e 347 (noteforestali). Completano la trascrizione alcune integrazioni del Ruffini,
segnalate a loro luogo.
Di esse va ricordata in particolare quella che reca la data del 12 luglio 1 838 e
che pertanto chiude il quaderno. Attribuita chiaramente dal Ruffini (Giovinezza II
p. 82) al diario in possesso del Borani, in seguito smarrito, e altrettanto chiaram�nt�
indicata come stralcio di un brano più vasto (<<un appunto, che nella sua parte riprodu­
cibile, dice:»), l'annotazione in questione sposta perciò in avanti di un anno l'arco
cronologico coperto dal quaderno, che nelle indicazioni e nella trascrizione del Berti
si arrestava all'agosto 1 83 7.
fauteuil de président, et le reste de la Société se rangea des deux còtés de
cette table étroite. Il n'y a eu que quelques places près du président qui
aient été spécialement assignées aux individus les plus marquants. On me
fit !'insigne honneur de me mettre entre lord Rippon et Mr Ellis, à deux
places du président.
Le diner s'est passé fort tranquillement; il était fort bon, sans cepen­
dant qu'i1 n'y eut rien d'extraordinaire dans le nombre ou la qualité des
mets; c'était un mélange de cuisine anglaise et de cuisine française, qui con­
venait tout à fait à mes goùts carnivores. Mes deux voisins ont été fort
aimables pour moi; i1s m'ont toujours adressé la parole en français et sou­
vent interrompu Ieurs discussions arumées paur me tenir au courant de ce
dont il s'agissait. Lord Rippon a une bonne grosse figure joviale, remar­
quable par l'expression du plus padait bon sens, et qui en meme temps
ne manque pas d'une certaine finesse, qui s 'arrete cependant loin encore
de la malice. Il m'a parlé sans hésitation sur les grandes questions du moment.
Son opinion sur l'église est bien décidée, et il ne pense pas que les minis­
tres parviennent à faire passer dans la loi le principe que la Chambre des
Communes a établi dans sa dernière résolution12. Du reste il paralt s'etre
tout à fait rapproché de Mr Peel; car il m'a expressément dit qu'entre Mr
Peel et Mr Stanley il n'y avait plus aucune différence de principes13, mais
I
[Inghilterra]
Dlner public de la Société Royale de Géographie
[18 maggio 1 835}1
Mon ami Brockedon2 m'a conduit au diner annue! de la Société royale
de géographie'. Cette Société, dont le nom indique suffisamment l'objet,
compte dans son sein tous les voyageurs distingués de la Grande Bretagne,
un grand nombre de savants et quelques personnes de haut rang, qui appor­
tent à la Société l'influence de leur nom et de leur patronage.
Il y avait à diner des individus de ces trois différentes catégories. Les
voyageurs étaient en majorité; il y avait Mr]. Barrow" un frère Lander5,
que néanmoins la réunion de ces deux hommes d'état serait difficile, d'abord
parce que les coalitions ne sont pas bien vues en Angleterre, ensuite parce
que outre les principes il y avait des susceptibilités et des engagements per­
sonnels qu'i1 était bien difficile de vaincre. Quant à la politique étrangère,
il est aussi Iibéral qu'au temps qu'i1 était dans le cabinet de C anning et
de lord Grey. Il méprise les carlistes et les ultras autant que moi, et il m'a
assuré que que!que fut la couleur du ministère quant à la politique inté­
rieure, la politique extérieure n'éprouverait aucun changement. Après le
fromage, la nappe fut enlevée, on servit un dessert élégant et le vin com­
mença à circnler. Le président proposa d'abord à demi-voix les toasts d'usa­
ges, au roi, à la famille royale, à la Société géographique, qui passèrent ina­
perçus. Il se leva ensuite pour proposer la santé du nouveau président de
la Société, appe!é le jour meme à lui succéder, Mr Barrow; ce qu'i1 fit en
Mr Stanton6 qui a été deux fois en Chine, et plusieurs autres aussi distin­
gués, mais dont le nom m'échappe. Parmi les savants qu'on m'a nommés
en quantité, il n'y a que le nom bien connu d'Arrowsmith, qui m' ait frappé
particulièrement7. Enfin il y avait en hommes d'état et de rang, le comte
énumérant en peu de mots les titres, que ce savant avait à l'estime et à
la reconnaissance de tous les savants en général, et des géographes en par­
sir George Murray', Mr Mount E1phinstone'o, Mr Ellisl l , etc.
A sept heures et demi, Mr Elphinstone s'assit au bout de la table, dans son
qui consistent dans des cris de hear, hear, et des coups frappés sur la table
avec le manche de la fourchette. Après que le tumulte eut cessé, Mr Bar-
218
219
�ppon8,
ticulier. Le
toast fut
reçu avec de grandes démonstrations d'approbation
Diari di Cavour
Anno 1835-1838
row s'est levé pour remercier l'assemblée, et successivement plusieurs per­
sonnes ont proposé la santé des individus présents, en faisant leur éloge pom­
peux. J'étais à réfléchir à Ce singulier usage, qui met le panégyrique autre­
fois réservé au roi, à la portée de tout le monde, lorsque tout à coup le sécré­
taire de la Société'4 se leva, et proposa ma santé en me faisant un fort ioli
compliment. Obligé de répondre immédiatement, pris ainsi au dépourvu
.
sans aV01r le temps de mettre ensemble mes idées, i ' ai remercié tant bien
que mal ia Société en peu de mots, qu'elle a cependant accueillis avec bien­
veillance, par la raison peut-etre que la plupart des membres présents ne
les ont qu'imparfaitement compris. J'ai dit en me rasseyant à Lord Rippon
que c'était mon maiden speech15. Il m'a répondu en riant d'un air significa­
tif qu'il espérait que ce serait le début d'une longue carrière. Il y a trois
ans un tel compliment m'aurait excessivement flatté, maintenant [, . . ]
. La Société s'est peu à peu dissoute, et à onze heures il ne restait plus
dans le salon que Brockedon et moi et deux gentlemen de ses amis.
Le père, pour m'en témoigner sa reconnaissance, m'a invité hier à d ner,
with a very select party. Le libraire a une fort belle et fort bonne mruson;
ses salons sont richement meublés: on y voit les portraits de presque tous
les littérateurs célèbres de l'Angleterre qui ont eu de nombreux rapports
avec lui. Plusieurs sont les ouvrages d'art distingués. En un mot, �a mai­
son a une tournure infiniment plus aristocratique que boutiquière. A runer
on m'a placé entre mistress20 et mi�s Murray, qui, grace au ciel, ne savent
pas un mot de français; for�e me fut de bara�ouiner de l'angl s tout le
.
temps. Jusqu'au second serVlce cela alla assez blen: malS alors, SOlt que ma
langue se fut épaissie, soit que les fumées de la digestion obscurcissaient
mon intelligence, il me fut absolument impossible de continuer à prendre
part à la conversation.
Le dessert arrivé, le vin commença à circuler, les convives à s 'animer
et la conversation devint bruyante. Les dames se retirèrent peu après, et
nous autres hommes nous restames une heure encore à nous faire passer
les uns aux autres des bouteilles de vin, et à écouter les saillies et les traits
d'esprits des plaisans de la compagnie. Enfin on se leva pour aller reioin­
dre les dames au salon à dix heures et demie, après avoir passé trois heures
et plus à table ! ! !
Après le diner un des convives, le capitaine de Roos2l, qui, à ce qui
parait, avait pris du gout pour moi, vint m'offrir son aide et ses services
pour pénétrer dans les salons de la haute société, et pour aller au sublime
Almack22• Je le remerciai avec reconnaissance et stupéfation, car il est sin­
gulier que, tandis que pas une des nombreuses personnes auxquelles j'ai
été recommandé ne m'ait fait la moindre politesse, un étranger, un inconnu
se montre aussi obligeant pour moi. Ce que i ' éprouve à Londres finit par
me démontrer la vérité pratique du théorème dont j'étais déià théorique­
ment convaincu, c'est-à-dire: qu'en thèse générale, les lettres de recom­
mandation sont plutot nuisibles qu'utiles. La meme personne qui vous aurait
recherché avec empressement pour vos qualités personnelles, vous fuit dès
qu'elle se croit obligée envers vous.
19 mai [1835]
Visite à Faraday. Brockedon m'a mené chez Faraday, le grand physi­
.
Clen. Nous l'avons trouvé sortant de table, sans gilet, avec un mauvais vieil
habit, sale et débraillé, ayant tout à fait l'air d'un savant du seizième siè­
cle. Il m'a reçu avec politesse, mais comme il a une peine aussi grande à
s 'exprimer en français, que celle que i ' éprouve à me faire comprendre en
anglais, notre conversation ne fut pas longue; et il se mit bientot à rire
et à badiner avec Brockedon, qui parait etre avec lui dans une grande inti­
mité. Il a été fort gai, fort malicieux, fort bon enfant. Il n'a aucun brin
de morgue scientifique: c'est tout à fait un good natured fellow. Sa figure
n'est pas belle; tant s'en faut; mais elle est animée et spirituelle.
On voit qu'il po sède une grande facilité de conception et une promp­
�
.
,
:ltu e e determmatlOn: ce sont ces deux qualités qui le mènent presque
lUstmctlvement à faire ces magnifiques découvertes, dont il ne cesse d'enri­
chir la science'6.
;l �
Diner chez Mr Murray
�
,,!
samedi, 23 mai
Le fils de Mr Murray18, voyageant en Italie avec Brockedon, reçut
de grandes politesses à Pont de Mr Duport19, gràce à ma recommandation.
J'ai été de bonne heure à Kensington, et enfin j ' ai trouvé Mr Senior
chez luiz>. Il était si occupé d'abord, et ensuite il lui survint tant de visi­
tes, qu'il m'a été impossible de tirer autre chose de lui qu'un excellent déieu­
ner et une forte aimable invitation à diner pour le soir. J'ai fait là la con-
220
221
[20 maggio)17
Diari di Cavour
Anno 1 835-1838
naissance de Mr de Beaumont, l'auteur de Marie, grand et fort jeune homme,
qui, avec une figure commune, dit des choses très sensées et très
spirituelles24.
Le soir j'ai eu une longue conversation avec Mr Chadwick25 . voici les
'
choses les plus remarquables qu'il m'a dites.
Le nouveau bill, pourvu qu'il soit franchement exécuté, est suffisant
pour empecher l'accroissement du paupérisme, et meme pour faire dispa­
rrutre ce qu'il a de plus intolérable.
Les mesures relatives aux bihards, quoiqu'elles ne paraissent pas assez
étendues en théorie, fournissent en pratique aux officiers des pauvres, un
moyen suffisant pour qu'aucune femme ne puisse plus considérer un enfant
illégitime camme une source de revenu.
Les commissaires ont adopté dans la mise en vigueur des clauses les
plus sévères du nouveau bit!, une grande prudence. Ils ont choisi d'abord
les districts OÙ les maux du paupérisme étant plus grands, la nécessité d'une
réforme était plus vivement sentie, pour établir les principes sur lesquels
dorénavant la charité publique devra reposer.
Peu à peu ils ont étendu les mesures aux districts voisins, que l'expé­
rience commençait à éclairer, ou qui montraient de bonnes dispositions.
Comme cela, ils sont parvenus à établir le nouveau système d'une
manière légale et entière dans la sixième partie des paroisses de l'Angle­
terre. Partout ailleurs, ils n'ont agi jusqu'ici que par voie de conseils et de
recommandations; et en établissant quelques-unes des provisions du bill
les plus faciles à exécuter; notamment l'abolition des secours en argent hors
des poor houses ils n'ont pas rencontré jusqu'ici d'opposition puissante, ni
organisée. Les fermiers et les propriétaires se sont montrés généralement
favorables à la nouvelle mesure: les seules personnes qui aient essayé d'empe­
cher la mise en exécution, ce sont les petits boutiquiers et surtout les mar­
chands de bière et d'esprits26, qui profitaient en grande partie des charités
profuses qu'on distribuait indistinctement à tous les pauvres. Mr Chad­
wick est convaincu que les ouvriers des districts manufacturiers sont tous
employés et qu'ils reçoivent un salaire non seulement suffisant pour se pro­
curer tout ce qu'il faut pour vivre dans l'abondance, mais sur lequel ils pour­
raient faire de notables économies s'ils n'en dépensaient pas la majeure partie
à boire et à s'enivrer.
Mr Chadwick va jusqu'à dire qu'une augmentation notable dans le
nombre des ouvriers serait avantageuse, parce qu'elle réduirait leur salaire
et leur laisserait moins à dépenser dans les tavernes et les cabarets. Il nie
absolument l'existence de la détresse des intéréts agricoles. La rente de la
terre peut avoir baissé, le profit des fermiers est peut-étre moindre qu'au
temps de la guerre, mais il est relativement tout aussi relevé que celui que
les industriels retirent de leurs entreprises. Ce qu'il y a de fort extraordi­
naire et ce qui jusqu'à un certain point prouve combien la taxe des pauvres
a rendu la possession des biens territoriaux peu agréable, c'est qu'au moment
présent les terres sont moins "hères que les fonds.
Malgré l'assertion positive de Mr C., je doute de l'exactitude et sur­
tout de la généralité de ce fait. La cause réelle des souffrances des fer­
miers, ce sont les habitudes de dépense et de luxe qu'ils ont toujours
généralement contractées pendant le tems OÙ leurs profits étaient sans
bornes. Dans sa tournée Mr Ch. n'a presque pas trouvé de ferme qui
ne possédiìt un pianoforte et d'autres objets qu'il y a 50 ans encore on
aurait considérés comme hors de la portée de la plupart des petits pro­
priétaires.
Mr Ch. estime le gain d'un bon ouvrier à Londres de 16 à 20 shs par
semaine; avec cela il peut se procurer du bon pain et de la viande tous les
jours, pourvu toute fois qu'il ne fréquente pas les gin-shops.
Le soir nous avons été chez Mr Babbage27, et nous y avons vu les per­
sonnages célèbres suivants: Tocqueville2 8, Hallam29, Wandeveier30, Ada
Byron"; les trois filles de Sheridan, les beautés du moment", Mr Strutt,
un des chefs des radicaux", et autres, dont le nom m'échappe. Ada Byron
sans etre jolie n'est pas désagréable du tout: il n'y a pas du génie sur sa
figure, mais il y a de l'esprit. Hallam est devenu ultra; l'ami de lord Lans­
downe34 allait partir le lendemain pour le Staffordshire pour voter en faveur
du candidat conservateur35•
J'avais été dans la journée au cours de Mr Faraday'6. Au lieu de haute
science il nous a fait de fort jolies expériences qui ont fort amusé le public
et il a eu raison car son auditoire se composait en majeure partie de dames
élégantes et de jeunes gens fashionable qui vont en foule à son cours, non
pas pour s'enquérir des propriétés chimiques des métaux, mais uniquement
parce que c'est la mode d'y aller.
Mr Murray m'a mené voir l'atelier de Chantry'7. C'est Allamlyningam38
le poète, et autrefois un tailleur de pierre lui-meme qui est le surintendant
des travaux.
Chantry est dans ce moment occupé à restaurer un ancien tombeau
trouvé dernièrement dans l'ile de Crete et qui est certainement fort
curieux.
222
223
Diari di Cavour
Anno 1835-1838
dimanche, 24 mai [1835]
Visité la fabrique des Mordants avec Brockedon. Le fils du proprié­
taire nous a accompagné partout. Ce qu'il y a de plus remarquable c'est
la fabrication des serrures nouvelles dites à la Brahama41• Il est impossible
de les copier, ni de les forcer. Pour diminuer le frottement dans un tour,
on fait poser la manivelle sur deux roues qui sont mises en mou;�mer:t,
mais infiniment plus lentement de sorte que le seul frottement qu il y alt,
a lieu sur leur axe, et est infiniment plus petit que s'il avait lieu sur l'axe
de la grande roue.
Le jeune Mordant est parfaitement bien élevé; il parle français à mer­
veille, s'exprime bien et a les manières d'un homme comme il faut. C 'est
cette classe-là qui ne voudra plus porter le joug de l'aristocratie. Les ouvriers
de la manufacture, au nombre de 120, gagnent, quand ils ont acquis toute
l'habileté dont ils sont susceptibles, de 30 à 40 shs par semaine.
Gas-works, immense établissement qui éclaire une grande partie de
la ville42. Le gaz est extrait du charbon de terre, il se dégage des matières
solides en passant dans de longues cornues froides, et il est purifié en tra­
versant de grands réservoirs d'eau avec de la limaille de fer, où il dépose
la partie sulfurique qu'il contient. Le gaz est recueilli sous d'immenses gazo­
mètres d'où il est distribué dans des tubes qui le conduisent dans toutes
les parties de la ville. L'établissement peut produire jusqu' à 1.000.000 de
pieds cubes de gaz par jour. La consommation totale de la ville de Londres
est de 8.000.000 de pieds cubes par jour en hiver et la moitié en été.
Les ouvriers employés aux fourneaux gagnent de 24 à 30 shs par
semaine. Avec cette paye ils peuvent se procurer tous les jours de la viande
et de la bière.
Ce soir nous avons été au Parlement43 avec Romily44. Au sujet de la
pétition de Mr Child, emprisonné pour refus de payement de church-rates,
une discussion fort vive s'est élevée entre le ministère et l' opposition4'.
Sir R. Pee! a, dans un discours éminemment spiritue! et applaudi à outrance
par ses amis, reproché aux ministres de négliger pour des intérets de parti
le soulagement des griefs rée!s. Sir R. [sicl a l'air d'avoir quarante �t que!­
.
ques années, il a une bonne physionomie animée, franche et splr1tuelle.
Il parle avec une aisance remarquable, tantot s'adressant directement aux
.
.
ministres tantot leur tournant le dos comme pour mterpeller ses affilS. Il
riait lui- eme des plaisanteries qu'il faisait sur le ministère, et il n'a pas
mis de l'aigreur dans une seule de ses phrases. Spring Rice46 a répondu à
Pee! avec esprit et talenl. Il avait l'avantage d'etre sur un meilleur terrain
et d'avoir la logique pour lui. Car en vérité ce n'était pas sérieusement,
qu' on pouvait croire Mr Pee! plus empressé de satisfaire les dissidents que
les ministres actue!s. Après ces deux grands orateurs une foule de mem­
bres plus ou moins connus ont pris la parole et la discussion a tralné pen-
224
225
J'ai trouvé Mr Senior se promenant dans son jardin avec Mr Tocque­
ville et Beaumont et discutant la grande question de la division de la pro­
priété; chose extraordinaire, le radical anglais soutenait la grande et le légi­
timiste français la petite propriété. Mr Senior croit qu'un petit proprié­
taire n'a ni sécurité ni aisance, et qu'il vaut mieux pour lui d'etre à la solde
d'un grand propriétaire et de n'avoir rien à craindre du sort et des saisons.
Mr Tocqueville a fort bien réfuté cet argument spécieux par des considé­
rations matérielles et des considérations morales.
Nous avons été à l'église et assisté au service anglicano Les cérémo­
nies sont simples et graves, elle consistent presque entièrement de prières
et de chants entremelés ensemble. Plusieurs choses rappellent la messe,
comme l'évangile et l'épltre que le pretre lit à haute voix, tandis que les
fidèles écoutent en silence.
Après le service, l'éveque de Londres, le docteur Blomsfie!d, a fait
un discours sur la nécessité d'instruire le peuple intellectuellement et
moralement39 Il a dit beaucoup de bonnes choses et il a hautement déclaré
qu'il croyait que l'instruction était un bienfait pour toutes les classes de
la société, qu'il ne craignait pas de lui voir donner la plus grande extension
possible, pourvu toutefois qu'on l'appuyàt sur la religion et la morale. Il
a cité l'Écosse et l'Amérique comme exemple des bienfaits de l'instruction
populaire et il a fini par avertir les classes supérieures qu'il ne s' agissait
pas seulement de remplir un devoir de charité, mais qu'il y allait de leur
plus grand intéret à concourir à l'instruction populaire et à lui imprimer
une direction salutaire: «Car, dit-il, il n'est plus possible d'empecher le peuple
de s' éclairer, il ne s'agit plus que de prévenir qu' il ne soit égaré par de fausses
lumières». ]'avoue n' avoir pas trouvé un mot à redire à tout ce discours;
fen aurais signé toutes les parties et avoué toutes les opinions. Je suis revenu
à Londres avec Tocqueville et Beaumont. Ce!ui-ci, très bon garçon, m'a
fait beaucoup d'amitiés. Son ami commence à s'entourer de cette réserve
digniteuse qui sied bien aux grands hommes.
lundi, 25 avril40 [25 mai]
�
Diari di Cavour
d�n: lu,s de deux �eures sans nouveauté m intérèt. Le dr Lushington a
.
debIte� d une VOIX
cnarde un long et violent discours qui n'a produit aucun
effet47•
Après le rapport des pétitions, lord Chandos s'est levé pour présenter
a
motion
sur l'état de l'agriculture48 et nous, nous avons été diner. Il est
�
lmpossible de voir rien de plus extraordinaire que la physionomie de la Cham­
bre des Communes. Tous les membres chapeau sur la tete, et dans un cos­
tume fort négligé et rarement élégant, sont assis sur les bancs sans distinc­
tion, sans se piquer de conserver une tenue bien convenable. Excepté lars­
que un des grands orateurs parle, il y a dans la Chambre un mouvement
conti�ue! de gens qui vont, qui viennent, qui se lèvent, se promenent, cau­
sent, Jasent comme dans un club. On y fait peu d'attention car le tumulte
a toujours lieu près de la porte, et il n'y a que ceux qui son; assis à l'extré­
mité op?os�e près du fauteuil de l'orateur qui se donnent la peine d'écou­
ter Ce!Ul qUl parle. Les étrangers admis dans l'enceinte de la Chambre sont
presque confondus avec les membres, et souvent ils n'ajoutent pas peu au
tumnlte général.
, O' nn ll était à la séanc�, mais il n'a pas parlé pendant que nous
�
.
e;lOns laS�. C es : un h?mme � Ulssant, avec de larges épanles, une grosse
t�te e un� physlOnoml� e pt1l:,ant l'énergie et la décision. Il a l'air pas­
;
SI?nne mals de bonne f01! L� est-il en effet? C'est ce que peut-etre personne,
lUl pas plus que les autres, ne sait d'une manière positive. Les membres
les plus marquants qu'on m'a fait voir sont Mrs Stanley, Graham50 Lord
Morphet51, Lord Howick52, 1.]. RUSSe!53, Hobbouse54, sir ]. Cam'pell55,
Pease56, Cobbett57 avec son gros habit gris, et l'irlandais Sheil58
D'après ce que j'ai vu jusqu'ici, le fait qui domine la position actuelle
c'est la peur qui s'est emparée des classes supérieures, et leur désir d'arre:
ter le m.auvement trop rapide que le mouvement de la réforme a éprouvé .
Le p rti fa'} t�ansformé en c�nserv teur s'est grossi d'une foule de gens
�
�
, , et dont les lUtentlO
ho�netes,
eclalres
ns sont libérales, mais qui craignent
.
.
la vlOlence des radicaux. D , ailleurs
ces gens-là, se sont trouvés attirés dans
le parti de la résistance par la détermination que ses chefs ont montrée
�r Pe,e! surtout, de continuer la réforme des abus, bien que la constitu:
tlO� n es; [s'c] pa en danger. Or, comme cette ceuvre fourmrait au plus
actIf mlUlstre de I� ouvrage pour plusieurs années, les libéraux craintifs ne
c�oyent pas abandonner la Cause de la réforme en se rangeant sous la ban­
mère de Pee!, qui a ?' ailleurs une incontestable supériorité pour mettre
.
en pratique les pnncip
es nouveaux. l'avoue moi-mème, qu'à l'exception
226
Anno 1 835-1838
des mesntes énergiques de réforme que nécessite l'église d'Irlande et qui
peuvent senles etre accomplies par un mimstère u!tra-whig, je considére­
rais l'avènement inévitable de Mr Pee! comme d'un grand avantage à la
cause du progrès social59. Il faut maintenant un temps d'arret de que!ques
années pour coordonner toutes les parties du système aux grands principes
qui ont été dermèrement établis. Pendant ce temps la société reprendra
une assiette plus ferme, les idées se muriront, et l'établissement de nou­
veaux principes deviendra possible et nécessaire. Mr Tocqueville observait
très bien qu'il s'opérait maintenant deux mouvements contraires, et jusqu'à
un certain point incompatibles; un mouvement politique démocratique, et
un mouvement social aristocratique: c'est-à-dire la répartition générale et
égale des droits politiques parmi un nombre toujours croissant d'individus
d'une part, et de l'autre la concentration proportionnellement croissante
de la richesse dans un petit nombre de mains. Cette anomalie ne peut pas
subsister longtemps sans danger grave pour l'état social. Il faudrait mettre
en harmome les forces sociales avec les forces politiques; c'est le seni moyen
d'établir quelque chose de stable. Mais les réformateurs politiques les plus
ardents sont opposés aux réformes nécessaires pont obtenir ce but. Mr Semor
et ses amis sont aussi partisans des grandes propriétés, que Knatchbull60
et comp. Les idées sur lesquelles ils se fondent sont fausses et tiennent à
un autre ordre de chose dans lequel ils ont été élevés. Peu à peu elles dispa­
raitront; mais jusqu'alors il sera impossible de continuer avec sfueté l'ceuvre
de la réforme.
Tout ce qui tiendrait à augmenter sans mesure la puissance de la démo­
cratie, serait, à mes yeux, éminemment dangereux. L'aristocratie conserve
dans ce moment juste assez de force pOnt se défendre, POntVU toutefois qu'elle
consente à se dépouiller peu à peu de ses plus odieux privilèges. Si on la
désarmait tout à fait, avant d'avoir donné aux masses des intérèts de stabi­
lité, l'ordre social tout entier contrait d'immenses dangers. C'est sous ce
rapport que je considérerais l'adoption du ballot (scrutinio segreto)6! dans
les élections comme une mesure dangereuse et qui pourrait devemr funeste.
Romily et ses amis, frappés de quelques ioconvéments particuliers, dont
eux surtout ont à souffrir, envisagent cette question sous un tout autre
poiot de vue: et ils ne regardent comme des rea! reformers que ceux qui
sont disposés à voter pour le ballot. Quant à moi, je suis plus persuadé que
jamais que le devoir de tout homme réellement intéressé à la cause du pro­
grès, est de travailler maintenant sans relache à la réforme sociale, en ren­
voyant à d'autres temps la continuation de l'ceuvre de la réforme politique.
227
Diari di Cavour
Anno 1 835-1 838
mardi, 26 [maggio 1 835]
J'ai déjeuné chez Mr Jh. Murray62 à còté d'un clergyman de Chiches­
ter, qui a confirmé pleinement mes opinions sur les bienfaits du nouveau
bi!! des pauvres63•
Quant à l'état de l'agriculture, il représente les fermiers comme souf­
frant excessivement du bas prix du blé.
Il est sùr que ceux dont les baux sont encore basés
sur les prix des
denrées pendant la guerre doivent cruellement souffrir; mais à cela
l'État
ni la loi ne peut apporter aucun remède. Le clergyman prétend qu:
l'inté­
ret agricole éprouverait un immense bienfait de l'abolition de la taxe
sur
la drèche; et que cela contribuerait à diminuer la consommation des liqueu
rs
spiritueuses et des shops OÙ on les vendo
Cette dernière assertion me paraìt seule avoir quelque chose de plau­
sible.
Nous avons été visiter l'imprimerie de Stowes64, le plus grand établi
s­
sement de ce genre dans Londres. On y imprime le Penny Magazine
et le
Saturday Magazine; le premier est tiré à 180.0 00 exemplaires,
le second à
80.0006� . Toutes les feuilles sont stéréotypées pour l'impr
essiono Les gra­
vures faltes sur bOlS le sonr également, et l'on en tire plusieurs types
pour
envoyer en France, en Allemagne, en Amérique et jusqu'en Russi
e. Dans
peu, j'espère que la Turquie en réclamera aussi sa parto
La presse mécanique est fort ingénieuse. La feuille de papier blanc
se trouve enlevée par des rouleaux et des courroies66 qui la font passer
suc­
cessivement sur deux tables d'impression, après l'avoir retournée.
Ainsi
dans un instant la feuille se trouve imprimée des deux ciìtés; une machi
ne
qui n'exige qu'un homme et un enfant fait autant de travail que dix
ouvrier;
actifs.
Les salaires sont là à peu près ce qu'ils sont ailleurs. De 30 à 40
shs
par semaine pour les plus habiles et de 24 à 30 shs pour les autres
. Les
compositeurs sont chèrement payés, mais on ne peut les ranger parmi
les
simples artisans.
Mr Stowes a en dépiìt un nombre immense de feuilles stéréotypée .
s
la valeur s'en élève à plus de 300.000 livres sterlings.
'
L'article67 du Quarter!y Review sur l'état des pauvres dans le East Kent
ne contient que de faibles notions sur les changements introduits par l�
nouvel acte68.
228
Il a rapport principalement à 1'état de la charité publique dans le passé:
et son but est de démontrer la nécessité absolue d'une réforme radicale,
et la justesse des bases sur lesquelles on s'est fondé pour 1'opérer .
Le seul fait remarquable qu'on y trouve, c'est que les commissaires
ont décidé de ne mettre en opération le nouveau bill, que là OÙ les magis­
trats et les rates payers le consentiraient volontairement .
Cette espèce de latitude laissée aux ha:bitants, la manière adroite dont
les assistants-commissaires s'y sont pris, et l'action continue mais douce
et polie du bureau des commissaires, ont complètement triomphé des oppo­
sitions et des préjugés que le nouveau bill avait soulevés, et que presque
tous les journaux par méchanceté ou ignorance s 'efforçaient d'entretenir.
Dans plusieurs réunions, qui eurent lieu dans le East Kent, auxquelles inter­
vinrenr tous les magistrats, tous les ministres du culte, et tous les officiers
des paroisses, OÙ il fut question de décider sur 1'application immédiate du
nouveau système ou son ajournement indéfini, l'immense majorité se pro­
nonça pour l'affirmative, et il n'y eut que quelques voix isolées qui présen­
tèrent une insignifiante opposition.
De chez Stowes nous avons été à la grande brasserie de Mr Barck­
lay69; �ous avons visité en grand détail cet immense établissement qui a
dépassé tout ce qu' on peut imaginer .
Deux machines à vapeur une de 24 e 1'autre de 45 chevaux suffisent
pour produire toutes les forces dont on a besoin; et encore le plus souvent
il n'y en a qu'une en mouvement. On n'emploie pour la fabrication que
de la dreche et des houblons .
La consommation de ces deux objets excède 5.000.000 frs par ano Mr
Barcklay paye 100.000 livres sterlings de droit au gouvernement, et avant
la suppression de la taxe sur la bière il en payait 300.000.
Le fond social s'élève à plus de 1 .000.000 de livres sterlings qui don­
nent à ce que l'on croit, un bénéfice de 20 pour cento La seule écume qu'on
enlève à la bière avant de la mettre dans les tonneaux, il la vend 10.000
livres sterlings aux boulangers pour faire lever le pain. La bière est renfer­
mée dans des tonneaux d'une grandeur immense; le plus grand contient
3.000 bariques70, c'est-à-dire plus de 6.000 brindes71•
Mr Martin, associé de Prévost, m'a donné des détails curieux sur le
commerce des soies72. Avant 1824, les habitants de Spitalfields avaient seuls
le droit de fabriquer la soie. Leur industrie était protégée non seulement
229
Diari di Cavour
Anno 1 835-1838
contre les producteurs étrangers, mais aussi contre les producteurs natio­
naux. Il en était [sicl résulté que cette industrie privilégiée, exploitée par
une foule de petits fabricants sans capitaux, ni connaissances, n'avait fait
aucun progrès depuis des siècles; et par conséquent, elle était dans un état
continue! de souffrance. Il n'y a presque pas d'exemple d'un manufactu­
rier en soie de Spitalfields ayant fait fortune: et à tous moments on était
obligé de venir au secours des ouvriers pour les empècber de mourir de
faim. Lorsque Huskisson en 1824 dégagea le commerce intérieur de toute
entrave, et remplaça la prohibition par un droit d'importation, l'industrie
changea de face73 ; de grandes manufactures s'élevèrent dans le pays; on
y introduisit tous les perfectionnements connus dans la mécanique; et peu
à peu elle atteignit un état de prospérité et de progrès que rien jusqu'ici
n'a interrompu. Les manufacturiers de Spitalfields ont souffert, il est vrai,
mais par une souffrance passagère ils sont sortis de cet état de marasme
et de mal-etre continue!.
Les tisserands sont de tous les ouvriers les seuls qui aient eu à souffrir
d'une manière irrémédiable de l'introduction des machines. Leur indus­
trie est morte; quelques sacrifices qu'ils s'imposent, ils ne pourront jamais
soutenir la concurrence des métiers mécaniques. Malheureusement, il a été
impossible à la plupart d'entre eux de cbercher d' autres occupations. Leurs
Greenwich et Londres. C'est quelque chose de merveilleux. Plus de mille
arches soutiendront en l'air cette route unique au monde, et quand on la
traversera en steam carriage avec la rapidité de l'éclair, il est impossible qu'on
ne se croie pas transporté dans les airs en planant sur le f1euve et les champs
qui sont au�dessous75.
La route jusqu'à Greenwich ne sera finie que l'année procbaine; une
autre compagnie sollicite maintenant un bili ponr pouvoir la prolonger jusqu'à
Woolwicb, avec l'intention de la pousser plus tard jusqu'à Gravesend, Can­
terbury et Douvres76 Il n'y a qu'en Angleterre qu'on trouve ces entrepri­
ses qui rappellent les travaux des Romains .
Nous avons visité le tunnel auquel on travaille avec activité. Nous avons
vu également une arche construite d' après une nouvelle méthode qui rend
inutile toute consttuction préliminaire en charpente. Mr Brunei" intersecte78
entre ses assises de longues barres de fer ou de bois, qu'il endurcit d'un
ciment fort actif. La force de cohésion du bois avec le dment est telle, qu'elle
soutient le poids de l' arche et l'empeche de céder à la force de gravité.
Le soir, baI à Almack. Nous y avons passé une heure à admirer les
charmantes figures de plusieurs jeunes miss et les riches parures des vielles
douairières. La salle où l' on danse est grande, belle et ornée avec une sim­
habitudes étaient faites, et eIIes étaient incompatibles avec tout autre genre
de travail.
Aussi les souffrances des tisserands ont-elles été inotiies, et sans les
plicité élégante; mais l'illumination était mauvaise, non pas qu'elle fiìt insuf­
fisante, mais parce que les bougies disposées en perits groupes à toutes les
lois sur les pauvres, plusieurs d'entre eux seraient probablement morts de
faim. L'établissement dans les comtés de l'industrie de la soie a porté quel­
ques soulagements à leurs maux.
Non seulement elle a apporté de l' occupation à un grand nombre d'entre
eux, mais elle leur a procuré un salaire plus élevé.
Le tisseur de coton gagne à peine 7 à 8 shs par semaine, tandis que
Micali était au bai, critiquant, bliìmant tout, trouvant les femmes lai­
des, la musique détestable et les ornements sans goiìt. Son italianisme n'a
le tisseur en soie gagne jusqu'à 12 et 1 4 shs. Cette dernière somme est suf­
fisante pour faire vivre sans souffrir un ouvrier avec sa famille dans la cam­
pagne. Il n'y a pas d'exemples plus frappants des heureux résultats de la
Iiberté du commerce.
mercredi, 2 7 [maggio 1 835]
hauteurs de la salle lui donnaient l'air d' avoir été préparée pour un enter­
rement. Les toilettes des demoiselles étaient fort décentes, infiniment plus
que celles de nos dames à Turin.
pas pu se faire au climat, aux usages, aux bizarreries anglaises. Il est révolté
contre les Anglais, contre la supériorité que la nation affecte et que les autres
peuples reconnaissent jusqu'à un certain point79.
'
Les préjugés de Santa Rosi palissent devant ceux de Micali; il est exces­
sivement impartial en comparaison de lui8 •• Mais Micali a soixante et dix
ans et Santa Rosa en a trente. J'ai rencontré dans le bai à plusieurs reprises
le capitaine De Roos, qui m'avait fait tant d' avances cbez Mr Murray et
une foule de propositions et de promesses qui n'enrent aucun effet. Il a
fait semblant de ne pas me reconnaltre, et j'ai eu le plaisir d'acquérir par
Course à Woolwicb, où n'ayant pas de permission, nous n' avons rien
VU74. En revenant nous avons passé sur le rail-way en construction entre
moi-meme une faible notion de la manière dont les Anglais pratiquent le
fameux cut.
230
231
Diari di Cavour
Anno 1 835-1838
Le bon d'Eichtal81, qui avait eu assez de crédit pour nous faire invi­
ter, était, une fois au bal, aussi avancé que nous, ne connaissant personne,
ne pouvant pas danser et étant réduit comme nous à se promener et à obser­
ver en silence les joies feintes ou réelles des sommités aristocratiques.
ieudi, 28 [maggio 1 835]
Déjeuné d'abord avec Magrath, ensuite aux horse-guards chez lord
Elphinstone qui, étant de garde ce jour-Ià, m'avait invité à aller voir la parade
avec lui'2 . J'y ai trouvé Mr d'Haubersar83 dont Pollon84 m'avait parlé d'une
manière défavorable. Rien de ce qu'i! a fait ou dit n'a justifié les préven­
tions que j'avais conçues contre lui; au contraire, il s'est montré envers moi
prévenant et poli; et il a été avec lord E1phinstone tout le temps sur un
pied d'intimité sans jamais cependant devenir turbulent ou familier. Le due
de Cambridge et le due de Wellington présidaient à la parade85. Il n'y avait
pas beaucoup de soldats: quatre cents fantassins et cinquante cavaliers au
plus; mais ils étaient tous collectivement et individuellement admirables.
Il n'y a rien de beau au monde, comme ces pelotons de grenadiers montés
sur de superbes chevaux noirs et qui manceuvrent avec la précision et
l'ensemble le plus parfait. La musique de la garde, soit à cheval, soit à pied,
est habillée avec une richesse inoule. Les musiciens sont tous écarlate et
or. Je ne m'étonne plus après le peu que j'ai vu de l'immense réputation
de l' armée anglaise et de ses nombreux succès.
Lord Elphinstone nous a quittés à onZe heures pour monter à cheval
et s'en aller à la cour remplir son role de chambellan'6. Il s'est montré sim­
pIe et poli. Ainsi s'est passée la seule politesse que j'ai reçue et la seule
probablement que je recevrai de la part de la magnifique et illustre aristo­
cratie anglaise. Lord Clément m'a fait l'honneur de me laisser une carte'7.
Aujourd'hui, anniversaire de la naissance de la reine; grand drawing­
room à la Cour". Les rues qui conduisent au palais de SaintJames, et Hyde
Park étaient encombrées de magnifiques voitures contenant l'élite de l'aris­
tocratie et nombreux spectateurs. Le coup d'cei! était magnifique. Et si on
n'avait pas eu à songer à se réparer de la pluie, si un peu de soleil avait éclairé
et animé cette scène de luxe et d'apparat, certainement on aurait ioui d'un
des plus beaux spectacles que l'Angleterre puisse offrir à un étranger. Nous
avons vu l'aristocratie dans toute sa pompe, plus riche, plus éblouissante
que jamais. Mais peut-etre cet éclat est-il le dernier qu'elle iette. C'est une
question que je laisse à résoudre à d'autres plus habiles que moi.
232
Mr Lumely" professeur de iurisprudence, nous a accompagnés à l'uni­
versité de Londres. Chemin faisant, il nous a expliqué les principes sur les­
quels cet établissement est fondé. Le principe de la Iibert� absolue est pou�:é
, l'excès. Les élèves sont absolument les maltres de sUivre les cours qu ils
�eulent, indépendamment les uns des autres; seulement ils sont obligés �e
se faire inserire et de payer proportionnellement au nombre de cours qu,ils
ont l'intention de suivre. C'est une institution OÙ il se donne des cours
sur toutes les branches principales des sciences physiques et morale. L'élève,
lorsqu'il a fini son cours, subit un examen et s'il se tire avec honneur d e
.
cette épreuve, il reçoit un certificat de capacité dans cette branche part:­
culière. Ainsi un élève peut avoir trois certificats, un autre deux et un troI­
sième un seulo Il résulte de là, à mon avis, que ces certificats ne sont d'aucune
valeur. Ce qu'il y a d'extraordinaire, c'est que pour plus�eurs scie�ces tel­
les que les mathématiques et les lois, qui réclament plusleurs annees ?our
etre étudiées, il n'y a qu'un seuI professeur dont le cours dure plusleurs
années. Il suit de là que pendant deux ou plus d'années aucun nouv�1 élève
ne peut etre admis à ses cours à moins qu'il n'ait fait, chez lui o� ::meurs,
les memes études qui ont été faites à l'université pendant les precedentes
années.
L'université va obtenir, je crois, la faculté de conférer les degrés comme
les universités de Cambridge et d'Oxford. Je ne sais pas alors quels règle­
ments on introduira, et quels cours on rendra obligatoires pour l'acquisi­
tion des grades. Peut-etre cela donnera-t-i1 plus d'unité et d'ensemble à
cette institution qui me parait maintenant dans un état médiocre sous tous
les rapports. Cinq cents élèves suivent les différents �o�rs de l'uni�ersit� .
.
.
C'est bien peu si l' on considère le peu de ress�urces Iitteralres et sCI�n�ifI­
ques qu'offre Londres à son immense populatI�n; et le no;nb;e consI�er�­
ble d'objets indépendants les uns des autres qUi sont enseIgnes dans I UnI­
versité. Ainsi il y a un cours d'économie politique fait par Mac Culloc, et
qui est suivi par des gens du monde, dont l' �ducati?n est f�nie depuis long­
.
temps et qui néanmoins figurent sur les roles UnIversltalres.
Une école préparatoire est annexée à l'université; elle conti�nt deux
.
cents élèves qui reçoivent une bonne et solide instruct�?n. le CroIS encore
.
.
.
que c,ette école est ce qUI vaut le Illieux dans toute ! InS:'t�tlOn.
A six heures nous avons vu passer du balcon de I athenee une grande
file de mail-coaches en grand gala qui venaient de défiler devant les fene­
tres du roi. Il y avait plus de 30 coaches de quatre chevaux et plusieu�s
autres à un ou deux chevaux. Cet ensemble donnait une idée de la multI-
233
Diari di Cavour
Anno 1835-1838
tude des communications journalières qui existent entre l'empire britan
ni­
que et sa monstreuse capitale .
frères vètus d'écarlate en honneur de la fète de la restauration de Charl�s
II9' jugeant un cas fort intéressan� puisque les plus grands avocats plruCourt ofthe Exchequer)
den� devant eux. Dans la cour de l'Echiquier (The
.
.
.
de �1t J . ScarIe�t96 , q�l
figure
grosse
bonne
la
admiré
nous avons beaucoup
d'un air goguenard plaisantait avec un des avocats pl�da�ts. Afres ��o:r
passé un moment dans la cour des Commons pleas, qUI presentalt preClse­
ment le mème aspect que les deux autres, nous avons été dans la cour
d'équité, c'est-à-dire la cour du vice-chancelier, et celle �u maitre des roles,
les seules qui fussent ouvertes, la cour de la chancellene (Chancery Court)
ne siégeant pas ce jour-là.
.
Un étranger est frappé de voir un seul homme jugeant sans controle
et presque sans appel les causes les plus graves et les plus compliq.uées. Et
cependant ce système marche admirablement bien, grace au Ch01:" excel:
lent des inclividus qui remplissent ces places importantes. Il faut due aUSSl
que les salaires énormes qu'ils reçoivent les mettent dan� un é�at d'aisance,
au-dessus de la tentation d'un profit iIlicite qui ne seralt pas Immense. Et
encore, quand on fait entrer en ligne de compte la p�sition .sociale érr:�­
nente dont jouissent les juges en Angleterre, on se convrunc facilement qu il
n'y a pas de millions qui put les dédommager pour qu'ils s'exposent à la
perdre.
.
Nous avons fini notre tournée judiciaire par aller VOlr deux commzt­
tees de la Chambre des Communes, occupés à juger de la valiclité de l'élec­
tion du jeune O'Connel97 et d'un autre membre obscur. La tenue négligée
des membres de la Chambre, leur peu de gravité et le laisser-aller de leurs
manières, contrastent étrangement avec la gravité solennelle des autres cours
de justice.
vendredi, 29 [maggio 1 835)
À la requète de Magrath nous avons été prendre chez lui Mr
Rauter
littérateur allemand distingué90 et nous nous sommes rendus ensem
ble a�
Temple's inn, chez Mr Lumely. Les inns de Londres (comme
Gray 's inn et
Temple's inn) sont d'immenses batimens composés de plusieurs cours
et con­
tenant une foule de petits logemens où demeurent les hommes
de loi. Il
y en a quatre: Middle Tempie, Inner Tempie, Lincoln's inn and Gray
's inn9 1 .
Chacun de ces inns forme une espèce de corporation, dans l'une desqu
elles
il faut nécessairement que le jeune avocat, qui veut obtenir la faculté
de
plaider devant les cours du royaume, se fasse admettre.
L'adrnission s'obtient en assistant régulièrement pendant trois
ans aux
cliners en commun que font les membres de la corporation, dans
plusieurs
occasions. Cette simple formalité suffit, il n'est besoin ni d'étude
ni d'exa­
men et l'on peut dire que la robe d'avocat est le prix d'un cert al
n nombre
de plats avalés d'une certaine manière". Les dépenses nécessaires pour
obte­
nir la licence, c'est-à-dire le diplome de barrister, sont peu élevée
s; elles ne
s'élèvent, entre le droit à payer au gouvernement et les prix
des diners
'
à guère plus de 100 livres st.
Il en coute bien plus chez nous pour prendre la laurea. Ce systèm
e
détestable produit cependant d'excellents avocats, par la raison
toute sim­
pl� qu: e�e re;>d l' acqui ition �e la science légale infiniment plus
�
difficile
et Je dmus meme plus dlspendleuse; car on ne peut arriver à acqué
rir quel­
ques connaissances de la jurisprudence si confuse et si compliquée
de ce
pays, qu'en passant plusieurs années dans l'étude d'un bon avoca
t qu'on
paye grassement, pour en obtenir la permission de suivre la pratiq
ue.
La plupart des jeunes gens à vingt et un an, en sortant des unive
rsi­
tés, ne savent pas un mot de législation; et il faut qu'à cette
age ils com­
rr:encent un long et laborieux apprentissage qui leur coUte
ra beaucoup
d argent avant de leur rapporter la moindre chose. L'établissement
de deux
universités à Londres où la jurisprudence est enseignée théoriquem
ent tend
à moclifier cet état de choses singulier93; mais il se passera bien
du ;emps
avant que l'effet produit soit sensible.
Mr Lumely nous a mené successivement dans toutes les cours
. Dans
la cour du King's Bench nous avons trouvé lord Denman94 et
ses trois con-
234
,
.
Prison de Tothillfields98
Cette prison a été bàtie à neuf il y a trois ans, sur un pIan qui se rap­
proche beaucoup de panoptique de Bentham et de celui adopté dans la plu­
part des nouveaux pénitenciers99.
On entre dans une grande cour polygonale dans laquelle se trouvent,
sur les faces latérales, les bàtimens servant au service général de la maison;
la cuisine, les magasins, la salle de réception, celle des �ains et le logement
des chefs-gardes; en face de la porte d'entrée est placee la malsor: d'"; �ou­
verneur, qui a une apparence tout à fait agréable. Ce polygone mteneur
235
Diari di Cavour
Anno 1835-1838
est envelopp� d'une uite de cours, excepté du
còté de 1'entrée, qui le sépa­
�
rent des batImens ou se trouvent emprisonnés
les détenus. Cette prison
est co�mune a x hommes et aux femmes; elle
�
sert également pour les con­
damnes correctlOnnellement et pour les prév
enus.
Il s'en suit que de nombreuses c1assification
s sont nécessaires. Aussi
y a-t-iI trais corps de logis pour les prévenus
hommes, trais pour les déte­
nus hommes et deux pour les femmes. Le
nombre total des détenus est
de 320. Il pourrait ètre porté à 500, mais alors
il ne serait pas possible de
leur donner à chacun une cellule séparée.
La prison a coùté 180.0 00 Iivres st. Mais si l'on
avait fait un peu d'éco­
. dans la
nomIe
construction, si on n'avait pas mis un luxe
énorme dans les
murs, dans les grilles, dans tout enfin, les dépe
nses ne se seraient pas éle­
vées à plus de 100.0 00 Iivres st.
Le gouver�eur ou qui nous avions une lettr
� :
e'OO, a eu la complaisance
de nous condUlre IUI-meme dans toute la mais
on et de nous faire voir en
détail toutes les parties du bàtiment.
Nous avons trauvé les condamnés travaillan
t au tread-mill ou épluchant de l'étoupe dans un silence absolu.
'
Le tread-mill n'est pas autre chose qu'une
raue très grande, OÙ sont
.
.
pratlques des gradins
tout autour, et sur lesquels les travailleurs pose
nt suc­
cessivement les pieds. La raue tourne, et eux
ne bougent pas de pIace. Cette
roue met en mouvement un mécanisme fort
compliqué qui ordinairement
ne sert à rien qu'à mettre en mouvement
une pompe à air. Ce mode
d'employer les prisonniers me parait blàm
able, en ce qu'i1 òte au travail
toute idée �'utilité. Si le tread-mill servait à
mettre en mouvement quelque
.
machine utile Je ne saurais voir aucun inco
nvénient, car il n'exige point
:
: .
.
un travarl qUI solt
trop fatlguant ou malsain au moindre degr
é; et il est
de toute fausseté que ceux qui y sont emp
loyés courent le moindre risque
de �e blesser. Le gouverneur est tout à fait
de cet avis. Les prisonniers sont
.
, en plusIeurs
d,v,ses
catégories quant au régime alimentaire; ils
n'ont tous
.
que d�ux repas par JOur
et un mème déjeuner, qui consiste dans une
miche
de pam et une écuelle de gruau. Mais au dine
r, ceux qui sont condamnés
pour plus que six mois, ont de la viande quat
re fois par semaine deux fois
du bouillon et une fois du gruau; ceux qui
sont condamnés à m ins de six
mois n' ont de la viande que trais fois par
semaine; enfin les enfants au­
dessous de seize ans n'en ont que deux fois
par semaine. Cette différence
est ondée uniquement sur la nécessité de
soutenir les forces de ceux qui
ont a supporter plus longtemps le régime
de la prison. Le pain des prison,
�
�
236
niers est aussi beau que celui que l' on mange au club ou partout ailleurs.
Les prévenus ne peuvent ètre assujettis par la loi ni au silence, ni à l' obli­
gation du travail; cela a d'immenses inconvénients, car cela permet une
Iibre communication entre des ètres qui ne sont pas tous également cor­
rompus, et si pas toujours nuisible, au moins mauvaise.
Le gouverneur, ancien officier de la marine, me paralt un homme excel­
lent, plein de zèle et de dévouement. li est tout à fait convaincu de la néces:
sité de maintenir la loi du silence dans toute sa rigueur, comme celle aUSSI
de la séparation absolue des prisonniers pendant la nuit. Pour maintenir
plus facilement la discipline et assurer l'exécution des règlements, il a choisi
entre les détenus les moins pervers pour en faire des surveillants. Jusqu'à
présent, il dit que ce moyen lui a réussi. n me paralt cependant susceptible
de beaucoup d'objections, peut-ètre a-t-iI moins d'inconvénients dans une
prison OÙ sont renfermés beaucoup d'individus pour de légè:es offenses,
parmi lesquels il doit nécessairement y en avoir beaucoup qUI ne sont pas
tout à fait mauvais.
n y a un assez grand nombre de gardiens; tous anciens militaires, leur
paye est de 25 shs par semaine; les femmes sont gardées par des turnkeys
female. Les hommes et les femmes n'ont aucune espèce de communication.
n règne dans la prison un ordre et une propréte admirables. L'infirmerie
est saine; et à la louange de la maison, nous l'avons trouvée entièrement vide.
H6pitaux de Saint-Bartholomé et de Saint-Thomas
Visité ces deux hòpitaux à la hàte, un contient 350 et l'autre 500
malades'Ol• ns sont propres, bien tenus, mais i1s n'ont aucune apparence
extérieure de luxe ou de charité. L'absence de personnes qui se dévouent
par esprit de charité à ce pénible métier se fait partout sentir.
Tous ces hòpitaux sont des fondations particulières auxquelles une ou
plusieurs familles ont contribué, et que des représentants de ces familles,
choisis suivant différents usages, administrent sous le nom de gouverneurs.
Dans chaque hòpital, il y a un employé résident, qui s'appelle trésorier,
et qui est chargé de la discipline intérieure, ainsi que de 1'administration
financièr� , Les malades sont soignés uniquement par des femmes, qui sont
sous la sur�eillance d'une d'entre elles, appelée matrone. Les médecins m'ont
assuré que cet usage n'avait aucun inconvénient. n en sera ainsi en An­
gleterre!
237
Diari di Cavour
�ersonne n' � le droit d'etre admis à l'h6pital, à moins d'un Cas urgent,
s , �. n est pas mum d ,un billet délivré par un des fond
ateurs ou un des sous­
crrpteurs annuels.
�e mode d'admission n'est nulle part le meme, mais partout le meme
. Clpe de patronage
prm
existe. Il m'a été impossible de recueillir aucun
docu­
me�t statistique qui piìt m'aider à comparer les
résultats obtenus par ce
systen:e �vec c�u q ' on connait à Paris avec une
:c
si grande précision. Les
Anglrus, )usqu ,ICI, n� r t pas encore pris l'hab
itud
e de généraliser.
:, :
�ans les de�x hopl
taux que nous avons visités, il y a un certain nom
�re � �,colier� qUl non seulement suivent la pratique des médecins, mais­
a qUl I on !a�t des cours sur toutes les parties
des sciences méclicales
.
Les ��Pltaux de Lo dres n' nt à et égard aucu
n privilège sur ceux
�
�
des comt�s, la seule COnd1tlOn qu�on eXlg
e pour que des jeunes gens puis­
sent y falr leurs études c'est qu'i1s contienn
ent plus de cent malades.
�
Ce q� il. y a de plus remarquables c'est l'extrem
e répugnance du peu­
pIe a, se f re s01gner dans les h6pitaux. L'idée que
:u
leur
s corps seront c1issé­
.
, ap es leur mort
q�es
y contrrbue siìrement beaucoup ; i1s préfèrent
;
tous se
falre sOlgner chez e x o �a s les i fi merie
des Workhouses plut6t que
� � � .
�
�
�
d� dema�de ad1lil SSlOn a I hOpltal o lls seral
ent certainement beaucoup
;
mleux s01gnes. Les secours de la par0�1sse leur
sont diìs, i1s ne les considè­
rent pas comme une charité, c'est peut-etre pour
cela qu'i1s les préfèrent' 02 .
Anti-Slavery Meeting
II!' �enI03 m' a mené dans la grande salle des Quakers où un meeting
pour I abolitlOn de I ,esdavage se tenait ce jour
_là,04. L'assemblée était nom­
breuse, plus de 2000 personnes en faisaient part
ie. Les femmes étaient en
grand nombre, t elles occupaient une partie
séparée de la salle; presque
�
toutes elI�s avalent le co tume Quaker, c'est-à-di
re la robe unie montante
. �
et u;>e '�,trolte capote pliss
ee. Le chairman (président)Io" Quaker aussi, ouvr
it
la reu!,l1on par un speech dans lequel il a retra
cé les travaux de la société
e: les lmmenses succès qu'elle avait obtenus, il
a parlé du grand acte d'éman­
Clpahon avec enthousiasme; mais là il a changé
de ton et il s'est mis à com­
men:er avec une sévérité extreme sur les dau
ses
de l'apprentissage; et il
. par exhorter les amlS
. de l'humanité à cont
a flm
inuer leurs efforts jusqu'à
ce q:,e les è?res fussent sur un pied d'égalité
et de Iiberté complète106.
�
.
Apres le presldent, le secre,trure
de la société a pris la parole pour mettre
238
Anno 1 835-1838
sous les yeux de la Chambre tous les renseignements sur l'état des nègres
et le woorking du nouveau bil!o Il a attaqué avec plus de violence encore
les dauses de l'apprentissage; i1 les a dédarées abominables, absurdes, etc.,
et il finit par exhorter la société à seconder de toute leur puissance, les
efforts que leur grand ami Buxton aIlait faire dans le Parlement, pour en
obtenir le rapport (rappeT)IO'. L'orateur a soutenu ses dédamations violen­
tes et exagérées, par un certain nombre de faits qui prouvent que les colons
d'une part et les apprentis de l'autre, conservent en grande partie les défauts
et les vices qui résultent nécessairement de l'état d'esdavage. Dans plu­
sieurs cas, des colons ont cruellement abusé du pouvoir que le nouve! acte
leur laisse, et les apprentis n'ont pas trouvé clans les magistrats salariés toute
cette protection que la loi a eu l'intention de leur assurer.
Mais les faits qui ont été produits et qui se rapportent uniquement
à l'ne de ]amaica'O', où l'ceuvre de l'émancipation a rencontré le plus d'oppo­
sition, ne me paraissent ni assez nombreux, ni assez cancluants paur qu'on
puisse en déduire que les nègres sont maintenant dans un état pire d' oppres­
sion qu'i1s ne l'étaient avant le dernier acte. Dans une ìIe de 500.000 àmes,
qui a été agitée par les discussions politiques et sociales les plus excitantes,
il n'est pas étonnant de trouver des maitres iniques et des magistrats fai­
bles et corrompus. Plusieurs accusations ont été portées contre la législa­
ture de la Jamiique pour avoir passé des actes Iimitatifs de la Iiberté des
nègres.
Dans ces accusations, il y en avait de vraiment puériles et ridicules.
Croirait-on chez nous que l' on reproche gravement au gouverneur de la
Jamalque d'avoir défendu aux nègres d'assister à des meetings publics et
de signer des pétitions? Mais les Français qui se vantent d'etre Iibres et
qui le sont en effet, n'ont pas plus ce droit que les apprentis qui ont tous
été formés à l'école de l'esdavage. Le seuI grief réel, c'est celui qui se rap­
porte à la distribution des heures de travail. La législature a fixé à 36 heu­
res par semaine le temps qu'un apprenti devait donner à son maltre; Iais­
sant aux autorités locales le pouvoir de fixer la distribution de ces heures,
en leur enjoignant d'avoir égard à la nécessité où se trouvait le nègre de
cultiver son jarclin . À la Jamalque d'abord le marquis de Sligo109 avait fait
une telle distribution d'heures qu'i1 restait au nègre de disponible toute
la journée de samedi et l'après-midi du vendredi; mais cédant ensuite aux
réclamations des colons, il n'a plus assuré aux apprentis que le samedi, lais­
sant aux maitres la faculté de distribuer selon leurs besoins durant les autres
jours de la semaine les heures fixées du travail. Cet arrangement est tout
239
Diari di Cavour
Anno 1835-1 838
à falt fiìcheux pour les nègres de la Jamai'que qui souvent habitent chez
leurs maltres, fort loin des terralns qu'ils possèdent. N'ayant plus que le
samedi de libre, ils n'ont pas le temps, dans cette journée, d'aller dans leur
champ et de le cultiver, et cela d'autant moins que ce jour-là seuI ils peu­
vent aller au marché vendre leurs produits et acheter ce dont ils ont besoin
pour leur famille. Les nègres ont donc réellement à se plalndre à cet égard;
mals ce grief, quelque fondé qu'il soit, ne suffit pas pour justifier l'asser­
tion absurde du secrétaire, que la plupart des nègres regrettent l'esclavage,
et que le système actuel les pousse inévitablement à la révolte. Le marquis
de Sligo a été dans ce meeting violemment et brusquement attaqué. Un nou­
vel arrivé des colonies a repoussé ces attaques et vengé le caractère hono­
rable du gouverneur; en effet, que!ques temps après, ce meme secrétalre
a cité, sans y faire attention, les efforts continus qu'il falsait pour propa­
ger l'instruction parmi les nègres. Ce qu'il y a eu de plus intéressant, c'est
une lettre de l'attorney genera! d'Antigoa, qui rend hommage à la bonne
conduite des nègres dans cette Ile, où, comme on le salt, ils ont tous été,
par le libre consentement des propriétaires, complètement émancipés"O.
L'exemple d'Antigoa n'est pas une preuve concluante contre la nécessité
de l'apprentissage; car dans cette petite Ile on travaille, depuis quatorze
ans, à améliorer le sort de l'esclave pour le rendre apte à la Iiberté, et avant
le dernier acte, les relations du maltre à l'esclave étalent généralement d'une
nature bienveillante et amicale. Le contralre existalt à la Jamaique.
Après le secrétalre, plusieurs membres ont adressé l'assemblée. Il n'y
a point eu de discours remarquables.
Un seul a donné sur l'état des É tats-Unis du sud des détails affligeants,
détails pleinement confirmés par tous ceux qui viennent de ce pays. Les
Américains, effrayés de l'exemple de l'Angleterre, et des tentatives faltes
chez eux par les philantropes pour détruire l'esclavage, ont redoublé de
rigueur et de violence envers leurs nègres, et ils ont poussé jusqu'à un excès
inoui, le pIan, prudent peut-etre, de les abrutir"1• Une loi passée dernière­
ment à la Caroline [sicl, punit de peines sévères le blanc qui montrera à
lire à un noir; et condamne à etre fouetté l'enfant blanc qui sera surpris
jouant avec un petit nègre!!
Ces excès de barbarie et de violence, sont les symptomes d'un état
anormal, qui ne peut durer. Et ils me font craindre réellement pour la durée
de l'union. Cependant la prudence et la justice commencent dans l'état meme
à esclaves, à ouvrir les yeux aux hommes sages. Au Kentucky, un séna­
teur, un des hommes les plus populaires, a fondé une société pour l'aboli-
tion de l'esclavage, et déjà un grand nombre de personnes se sont groupées
autour de lui'12. Dieu bénisse ses efforts; car l'état actue! devient chaque
jour plus périlleux; l'exemple des colonies anglaises, donnera aux esclaves
de toutes les parties de l'Amérique, un besoin irrésistible de Iiberté; besoin
qui sera satisfalt, ou par la douceur des philantropes, ou par la guerre et
la violence si leurs efforts restent sans succès.
240
Tous ces bons Quakers, au milieu desquels je me trouvais, ont les figures
d'une bonté et d'une bienveillance excessive. On ne sauralt y trouver trace
de rigidité, ni d'hypocrisie. Ce sont de braves et honnetes gens dans toute
la force du terme et cette justice leur est universellement rendue.
Milbank, Prison Penitentiary
lundi"3, 30 mai [1 835]
Nous avons été à Milbank'14 avec Mr Reeves' 15. En arrivant on nous
a conduits à la chapelle, où l'éveque de Londres étalt venu donner la con­
firmation à ceux qui ne l'avaient pas encore reçue. La cérémonie est fort
simple, chaque prisonnier est venu à son tour s'agenouiller devant l'éve­
que qui leur a imposé la main sur la tete et récité une courte prière; lorsque
la cérémonie fut finie, l'éveque monta en chaite, et adressa une courte mals
convenable exhortation aux prisonniers. Il n'y avait pas lieu d'otre aussi
philosophe qu'il l'avait été le dimanche auparavant au sujet de l'instruc­
tion populaite, mais il y avait Iieu à etre [sicl persuasif et commovente (émou­
vant)"6 et en cela, il a parfaitement réussi. Plusieurs personnes étaient émues
jusqu'aux larmes et l'aumonier m'a dit qu'il croyait s'etre aperçu d'un effet
profond chez plus d'un d'entre eux. Après la cérémonie le capitaine Chap­
man, gouverneur de la prison, nous a falt voir en grand détail toutes les
parties de la prison. Elle se compose de six cours pentagones qui s'appuient
sur un batiment hexagone centrali les ailes qui entourent les cours con­
tiennent les cellules des prisonniers sur deux étages, et une seule rangée
par étage. Chaque aile contient environs 22 cellules, de sorte que le biìti­
ment total en contient à peu près mille, et peut contenir un nombre égal
de prisonniers; maintenant il n'y en a que 620. Dans le biìtiment central
il y a les logements des employés supérieurs de la maison, les magasins,
et plusieurs infirmeries. Dans la cour qui est enve!oppée par cet hexagone
se trouve la chapelle, qui communique avec lui par plusieurs ponts suspendus.
241
Diari di Cavour
Les prisonniers renfermés à Milbank sont tous des individus condam­
nés à la déportation et dont la peine a été commnée en emprisonnement.
Personne n'est condamné à moins de cinq anso Chose extraordinaire et qui
fait honneur au système disciplinaire de la prison, la plupart des condam­
nés préfèrent la déportation à l'emprisonnement, et si on leur laissait l' option,
bien peu d'entre eux choisiraient d'alIer à Milbank. Sous ce rapport, on
voit que le but de l'intimidation est jusqu'à un certain point attdnt.
La discipline est striete et sévère. Les prisonniers sont soumis à la loi
absolue du silence, qu'ils ne peuvent rompre dans aucun temps ni aucune
circonstance.
I1s travaillent séparément dans leurs cellules; mais deux fois par jour
on les en sort pour les mener dans la cour travailler au moulin à bras, ce
qui leur fait faire un exercise extrèmement salutaire à l'esprit comme au
corps. Les punitions qu'on emploie envers eux sont le pain et l'eau, les fers
et enfin la cellule ténébreuse.
Nous sommes descendus dans un de ces trous, et en vérité j'affirme
n'avoir vu de plus noir dans ma vie.
Malgré cela, l'emprisonnement solitaire et ténébreux ne suffit pas pour
dompter certains esprits fortement trempés. Mr Aubanel me l'avait dit;
mais le gouverneur de Milbank nous l'a pleinement confirmé. Il nous a cité
l'exemple d'un homme qui s'était mis dans la tète que son temps d'empri­
sonnement était fini; il refusait obstinément de travailler. On le mit dans
la cellule ténébreuse et pendant dix jours on ne put rien obtenir de lui,
pas la moindre promesse. Il tomba malade au bout de ce temps, on le trans­
porta dans une infirmerie séparée, et lorsqu'i! fut guéri, on le redescendit
dans la cellule. Il persista dans son obstination, et continua à braver le gou­
verneur jusqu'au bout du vingt-huitième jour d'emprisonnement, époque
à laquelle, par une décision positive de la loi, il a fallu le sortir. Le gouver­
neur prit a10rs le parti de le laisser parfaitement Iibre, mais il lui déclara
qu'il aurait à manger dans l'exacte proportion de l'ouvrage qu'i! ferait. Ce
moyen au bout de deux ou trois jours devint tout-puissant. Et ce mème
homme qui avait résisté aux intimidations des chàtiments, céda à l'attrait
de se procurer une petite jouissance. Le travail lui parut une récompense
et non plus un chàtiment et il s'y soumit. Cet homme est maintenant un
fort bon sujet.
Les prévenus reçoivent une nourriture saine et abondante; ils font trois
repas, mangent de la viande trois fois par semaine, et de la soupe tous les
jours; le pain qu' on leur donne est excellent. Je crois ce régime trop bon
242
Anno 1 835-1838
our des conpables, on pourrait sans inconvénient en retrancher quelqu
�hose, mais les médecins ont été d'un avis différent. On a beaucoup accuse�
Milbank d'ètre malsain, en effet dans les commencement une sorte de mal�­
die épidémiqne s'y est déclarée, et il y a eu un gran� nombre de mal�desll';
mais, en consultant les registres mortuaires, on volt que la prop�rtlO� des
deces
" a' la population de la prison n'est pas forte; en comptant I annee du
.
choléra où le nombre des décès a doublé, elle est tout a';1 pIus de 2 11f2 a' trOls
.
pour cento Proportion moindre que dans la plupart des Eta�s d� contment.
,
Un comité, nommé par le ministre de l'intérieur, a la direc�on supreme
de l'administration de la prison; il s'assemble toutes les semam�s et t�ut
.
doit lui ètre soumis. Sous ses ordres, un gouvern�u: et �n a�m�n:-er dmgent , chacun pour sa partie les détails de l'adrrurustratIon mteneure.
'
.
'
L'aumonier fait son serviee tous les Jours a, la chapeIle 'a 1a presenee
des prisonniers; il va dans les cellules lorsqu'il le juge conv�na�le, por�er
aux prisonniers des paroles de paix et d'encouragement; enfm, il surveJ!le
l'instrnction des enfants et des hommes illettrés, qui se donne dan� les cor­
ridors mèmes de la prison, plusieurs fois par semaine. Chaque pnsonnler
a dans sa cellule une bible et d'autres Iivres religieux et pas un seui ne sort
de Milbank sans savoir parfaitement lire et écrire.
Le droit de gràce, ou pour mieux dire de commutati?n, peut s'exercer
vis-à-vis des prisonniers lorsqu'ils ont passé plus de trolS ans en pnson.
Sur la recommandation du eomité, le ministre de l'intérieur remet au
condamné le reste de sa peine. Il parait qu'il est fait un usage fréquent
de ce droit. Les effets qu'il produit sont appréciés d!ffé�emm�nt ��r le gou­
verneur et le chapelain. Le premier le croit fort utIle, Il crolt �u il, en�age
,
les prisonniers à se bien conduire, encourage les efforts de regeneratlon,
.
enfin leur inspire envers ceux qui sont chargés de les surveiller des sentlments de reconnaissance et de respect.
.
L'aumonier au contraire, pense que loin d'aider à la régénératlon des
coupables, ce dr�it y nuit; et qu'i1 n' encour�ge qu� l'hy?oc�isi� . .le crois
.
.
mOl que le droit de gràce facilite beaucoup l admmlstratlOn mteneure de
' ' ' ' ree
' Ile
la prison, mais est plutot nuisible qu'avantageux à la regeneratlOn
des prisonniers.
.
.
Le chapelain quoique opposé au droit de gràee, est blen 10m de n:er
la possibilité de l: réforme morale des prisonniers; il m'a cité au contralte
de nombreux exemples de personnes qui en sortant de Milbank on; tenu
une conduite exemplaire. Un jeune homme entre autres, condamn.,e pour
.
voi domestique, alla en sortant de la prison trouver son anClen maltre, et
.
243
Diari di Cavour
�
ui :apporta une somme con
.
.
sidérable, partie du voI qu'il
.
avart faH, et qu ,il
etaH parvenu à soustraire à
la justice.
C tte somme lui appartenan
t légalement, le maìtre refusa
de Ia pren­
dre,. le �Jeune homme mSIstan
t avec ardeur il fallut l'
I
oyer
a
'
des actes
de charité. Le maltre, touché
de cette con uite vertu P
se
vou
lut
epren­
dr� à son service son ancien
;
garçon ' mais celui-ci refusa '.
dIsant qu en tra­
'
.
vaillant ch
f'e
il er t xposé à trop de ten
tations; et il alla s'éta� ':'
blir dans u
t
gne
, ou, epms quatre ans, il est
.
un modèle d'ordr
d" du
d
r
e
I
p
e
e
i
çars, et il est rare qu ,ils les dIs
pos
ent
de manière
' des res
"
à offtIr
,
' ultats generaux' cependant
.
il m para qu on OH
dépens r
énormément d'argent à l'en
tr tien de Milban
n
uxe
excess�lf
de gardiens, de gardiennes
et d'employés de o
s r
m
s s
e
S
c
o sO fici
c
a
to
�
i dIS
tmgue, et s etant consacré
:
entièrement à la besogne qUI '
"
' Iul es t confleeo
SI
on saval°t l' empIoyer, on trou
verait encore dans ce monde
'
,
plus de devo
' uement qu on ne le pense.
Nous avons dlné chez Mr Edward
Romi!y, avec Son frer
.
' e Iones"'
Mrs Seruor, Prevo
' st11 9 et Asten120
'
La conversation n'a été ni for
inté
ress
ant
e,
ni
for
t instructive Mr
sten a partlent au paru. libe,
raI le plus avancé. C'était
�
lui ue "
:
at quer avec tant de vigueu
r,
dev
ant
n
o
I
b P
, ;e� ec lOn
:
es deux membres Torys [sic
l d'Ipswich.
d
l
���::::' ���
:�
�: �������:�;1��:��:: �:�::�: ��fs :: �!!�: ��;;: ���:
::
•
�
� :a �� �
; ��:
f �:. �� �;7: i�: ��:;��� �� �;;�:�:: :� ��::; �� ��� :
�
t
� ��:: :� � t� �
�
� � ::�� ��
dimanche, 31 mai [1 835] '2 1
Prévost et Martin sont ven
us nous prendre pour aIler ' .
Vlslter les tra.
vaux du railway d B'
h a d s es env r ns de
Londr
es.
Les travaux
?
,
ont commencé il a' '
e d
t
c
cho s ; 'on
a constrnit des ponts, fait
d' mmenses r
ai c
.
ons e pIeds
cub es de terram
et percé des tunnels p
f ili
e
res, o éta lit partout d railw
ays vol It u n
I
_
u
o
g
a
aru solides, sans que j 'aie
trouvé null
part u
ra d
c
t
N �s avons ét jusqu' Harr w,
?
� petit village à douze milles de Londres, ou il y a une ecole pre
paratOlre du genre de celle
d'Eton123 , et d' ou
,
:
i
�:� � �::� �:;� � !
� �
�
� ��� � ;�:� �/:���?:��:�����
�
� : � r:;: l: ��! ���:�
� �
� : �; � ;� t
244
Anno 1835-1838
l'on jonit d'une vue magnifique. On voit se dérouler à ses pieds le pays
le plus vert, le mieux boisé, le plus cultivé, le mieux soigné du monde .
La société du chemin de fer a été formée en 1830 par quelques capita­
listes de Liverpool et de Manchester, auxquels s'adjoignirent plusieurs riches
capitalistes de Londres. Les études préparatoires employèrent une année
et demi, et coutèrent plus d'un million. En 1832, un bi!! fut introdnit devant
le Parlement pour incorporer la compagnie et l'autoriser à entreprendre
les ouvrages dont elle soumettait le pIan. Le bi!!, après avoir passé à la Cham­
bre des Communes, fut rejeté par la Chambre des Lords, en partie par des
personnes intéressées, et en partie par des gens à préjugés qui croyaient
que les railroads aIIaient changer en pire l'état du pays.
La compagnie fut sur le point de renoncer à sa vaste et utile entre­
prise quand, ayant été aux informations, elle reconnut qu'il lui aurait été
facile de se rendre favorable un certain nombre de nobles pairs, moyen­
nant un sacrifice d'une somme peu considérable d'argent. Deux mille livres
st. furent distribuées entre sept à huit des plus violents opposants, et dans
la session suivante le bill passa sans difficultés dans les deux Chambres.
Le bill forme un gros volume in foglio [sic]. Il règle l'administration
intérieure de la compagnie, ses rapports avec le public, les pouvoirs qui
lui sont nécessaires pour acquérir les terrains par lesquels le railroad doit
passer, enfin c'est un code tout entier fait et composé à l'usage d'une seule
compagnie pour un objet particulier.
Les travaux ont commencé vers la fin de 1833, i1s ont été poussés avec
beaucoup d'activité pendant l'année 1834 et maintenant ils sont déjà assez
avancés sur divers points de la raute, particulièrement dans les environs
de Londres.
D' après les calculs qui ont été faits le rai! doit couter près de
80.000.000; et il faut encore trais ans avant qu'il soit complétement fini.
Cette immense entreprise est confiée à un ingénieur en chef, Mr Ste­
phenson, le fils du célèbre mécanicienI24; et elle est dirigée par un comité
de directeurs, composé de 24 membres, dont douze siègent à Londres et
douze à Birmingham. Les directeurs exercent un pouvoir suprème, à peu
près sans controle. I1s gèrent les intérèts de la compagnie, ils décident de
tous les points en dernière instance, et c'est à peine s'i1s se donnent la peine
de faire chaque année un rapport à l'assemblée générale des actionnaires.
Chaque directeur reçoit 100 Iivres sterlings par année. Toutes les affaires
se décident en comité; elles se traltent en commun, il n'y a point de divi­
sion de travail entre eux.
245
Diari di Cavour
Le comité siège tous les mer
credis, et le membre qui n'y
vient pas,
ou qui arrive après qu' on est
entré en séanee, est soumis
à
une
amende
d'une livre sterling.
Prévost m'assure qu'ils son
t en eonséquenee d'une rég
ularité exem­
plaire. L'administration est
aussi simple que possible,
il
y
a
un secrétaire
avec deux ou trois clercs,
et il n'y a nul luxe de bureau
, ni d'écriture.
Les Anglais possèdent au plu
s haut degré le talent de trav
ailler en com­
mun. Ils discutent sans se
disputer; ils ont un grand
resp
ect pour chaque
opinion individuelle, et la min
orité, quelque petite qu'elle
soit, est sure
d 'etre écoutée avec attentio
n et patience. Souvent l'op
pos
itio
n d'u n seuI
membre suffit pour faire ren
voyer à une autre séance une
déc
ision, afin
de tacher d'éclaircir la mat
ière en discussion, et d'amen
er
tou
s les mem­
bres à une meme conviction
. Il s'en suit de ce mode de pro
céder, que l'habi­
tude s'est formée de presqu
e tout décider à l'unanimit
é. C'e st cette habi­
tude devenue générale, qui
rend l'exécution de la loi sur
la division du iury
infiniment plus applicable qu'
on ne le croirait . Prévost m'a
assuré qu'il n'y
avait eu qu'une ou deux circ
onstances de peu d'importan
ce
OÙ les mem­
bres du comité n'avaient pas
pu se convaincre mutuellem
ent, et dans les­
quelles il avait fallu avoir reco
urs à une votation. Les cas
étaient si mini­
mes qu'il ne pouvait pas s'en
rappe!er. L'ingénieur en che
f reçoit 1 .500
livres sterlings par ano Il gag
ne en outre une somme asse
z
con
sidérable de
plusieurs ieunes gens qui son
t employés sous ses ordres
et
qui
apprennent
le métier. Il y a un grand nom
bre de sous-ingégneurs, dix
-sep
t, qui tous
ont une certaine étendue de
travaux à surveiller et à diri
ger
.
L'in
génieur
est tout à fait aux ordres des
directeurs, qui néanmoins
ont
le
plu
s grand
égard pour ses opinion s. Les
travaux sont adiugés par mor
cea
ux
à d'assez
forts entrepreneurs qui les sou
s-louent ensuite à l'infini.
Le travail à tache
devient tous les iours plus com
mun en Angleterre, on trou
ve qu'il est éga­
lement avantageux aux mal
tres et aux ouvriers; ie l'ai
trou
vé établi dans
la plupart des manufactures
où i' ai été .
Arago
Mr Arago a donné à Mr Thi
beaudain 125, rédacteur du
National, une
lettre pour lord Brougham
dans laquelle il le lui recomm
and
e comme un
des hommes de confiance du
parti auque! il appartient.
Mr Thibeaudain étant ouv
ertement républicain, il s'en
suivrait que
Mr Arago s'es t tout à fait
ieté dans ce parti, duque! il
affecte cependant
246
Anno 1835-1838
.
' La violence des opinions du fils m'avait fait s�u�çon, are.
de se temr �eP
ner Ia moderat10n du père'26 . La société est terriblement travaillee en
France.
.
J' al d'me, chez Le Fèvre'27 à Battersea. Nous avons beaucoup causé
.
'
sUjet. Il est parfaitement
pa�v s t clava e' mais surtout de ce dermer
.
man è e dont le bili de l'émancipation works; 11 ne doute as
satls alt e
, eependant il croit que les revenus des colons seront gran e­
de son sueees;
.
ment diminués et que, par conséquent, la compensatlOn qu' on leur a aeeordée
.
st ste et raisonnable ' Il est partisan du vote par ballot, comme moye�
inuer l'influence de l'aristocratie et de la démagogie128• Il ne crolt
e
pas a reste que le vote par ballot amène un aussi grand changement que
.
g ent et les autres espèrent. Ses raisonnements ne m , ont
ce � e
,
opinion; dans l'état actue! de l'Angleterre le v te par
pom f
�
ballot pourrait avoir de funestes consequences. Le mouvement de reforme
.
,
sans danger.
est suffisamment rapIde, °n ne pourrait pas l'accélerer
Mr Le Fèvre est Ie meill eur homme du monde " simple cordial, affec­
'
tueux,. il réunit toutes les bonnes qualités des Anglais au plus haut degre.
.
Il a de charmants enfants que nous avons vu un mstant au dessert . Sa femme
n'est pas eneore relevée de eouehes 12 9 .
r � �:
�
�
f:
1�I�
� ��� ��:�;:� �
'
II
{BelgioJ13o
[Bruxelles, 6-10 luglio 1 835]B1
Bo tta n 'a pas écrit son Histoire1 32 pour la postérité, il I' a écrite pour
,
nos aneetres. Mot d'Ornato rapporté par Joub ert1 33 .
.
, la vente par ctlee
, des biens de Chateuneuf134 (risières [sicl, casta­
A
.
.
, avolt lut:e' quel. ]) ' le ch ' V. était en concurrence avec B . . . Apres
gnetles [szc
.
' pner B . par S de se désister, lui promettant de falre avec
que temps, V . f1t
.
lui tous les arrangements désirables.
.
.
B se désiste La vente finie, il croit que V. va trauer a�ec lul d�ns
:
, ordinai e. Pas du tout, il s'échappe en lui faisant oHm une bnbe
la maruere
? • 1 35 .
de 100 louis que Bossi reieta avec mepns
�
247
Anno 1 835-1838
Diari di Cavour
La peine de mort n'a point été appliquée en Belgique pendant quatre
années depuis la révolution de 1830 jusqu'à la fin de 1834. De nombreu­
ses réclamations s'élevèrent contre l'indulgence excessive du pouvoir exé­
cutiE. La magistrature toute entière se prononça sur la nécessité d'un exem­
pIe. Le ministre, Mr Ernest136, céda et deux personnes furent exécutées
dans les premiers mois de 1835.
Mr Ducpétiaux, abolitioniste absolu comme mon onele, jeta feu et
flamme contre ce retour aux loix de sang'37• Il publia une brochure pour
prouver que 1'inapplication de la peine de mort avait eu pour effet de dimi­
nuer le nombre des criminels; en effet il a fait voir qu'il y avait moins eu
de personnes condamnées depuis la révolution, qu'i! y en avait eu dans les
années qui l' ont précédée'38. Il croyait avoir donné une preuve péremp·
toire.
Mais voilà que le ministère faisant adresser une statistique criminelle
dont 1'exactitude ne saurait etre contestée!39, a trouvé que si le nombre
des criminels constatés par la justice avait diminué, le nombre des crimes
avait prodigieusement augmenté, et qu'il avait une effrayante tendance à
augmenter progressivement chaque année. L'indulgence excessive du jury
et la difficulté pour un état nouveau et mal orgarusé d'atteindre et de cons­
tater les auteurs d'un crime, ont été cause que la grande majorité des cou­
pables étant restée impunie, Mr Ducpétiaux a cru au progrès de la mora­
lité publique.
Funeste erreur que les plaintes générales des populations exposées sans
cesse à toute sorte de maux, ne démentent que trop!
Par les tableaux dressés au ministère de la justice on voit que le
nombre des crimes dont il n'a pas été possible de constater les auteurs,
c'est-à-dire pour lesquels il n'y a pas eu procès devant la Cour d'assises
est, pour les crimes contre les personnes, deux fois plus grand que celui
des crimes ayant donné lieu à procès. Et que pour les crimes contre les
propriétés plus de trois quarts n' ont pu donner lieu à aucune accusa­
tion. Dix meurtres et quatorze assassinats furent commis dans une année,
sans que la justice ait pu établir des présomptions contre un seul indi­
vidu.
Et six cents vols ont eu lieu sans qu'il s'en suiVlr un seul procès. Quand
à ces faits déplorables on joindra encore l'effet de l'ignorance et de la fai­
blesse du jury qui absout dans une proportion plus grande qu' aucun autre
tribuna! de la terre, on verra si Mr Ducpétiaux a raison à se réjouir de la
diminution du nombre des condamnés.
III
[piemonte]
[18 febbraio 1 836J140
her. Je l' al· trouvée dans
l De [ ]'41 m'a envoyé cherc
Avant hler Ml
ur 42 lle
, l., a ais P sé tant de doux moments avec sa sa: � �
ou
mbre
cha
te
cet
res qUl m avru, ent
er toutes les· lett
,
· ,
·
ton embarrasse' de lui livr
n
d'u
é
ncl
ma
cl
e
m �, .
sacrifIce, qUl, a ce qu elle
ce
r
use
ref
lui
su
nh
pas
i
n'a
,
[. . . ]'43 . Je
a envoyees
éte ecrltes par
repos. Le lendemain elle les
,
eur et son
' dit, assurait son bo
.
m a prorn a
.
r un étrange scrupule, elle
s
m st u
u d��s
ond
che�cher �ar. so do �
rép
�
a présence. Je lui ai
deli­
sa
pose par ecrlt e venir.
ter un instant de
que le l' estimais trop pour dou
sot,
assez
t
bilie
un
catesse.
:
�
�;
{� ���:; ;;:
1 8 février 1 836144
.
ourné chez Fiomes ?romesses, je suis ret
Malgré mes résolutlOnS et
de ma faiblesse ,
., .
Je sUlS tellement honteux
ncs
,
fra
200
.
1
u
d
er
l
al
rio, ou
nt e ne plus
�
. .
mellement id l' engageme �
le Prend for
.
que pour m en putut
slOn d une
ant ue j e sois en posses
q ce solt,
jouer au gros goffi0 où u,:
chatié de
etre
puissé-je
s1 le succom de ouveau
cl
te.
an
n
épe
ind
e
tun
for
ie.
mon impardonnable fol
�
��
�
1 9 février
t
venait
' r � a��� l' avocat Sella14' qui
confere
J'ai eu ce matin une longue
gir avec la
·Il a eu l'air d'
au d,: son rere
upe
tro
du
es
lain
les
ir
m'offr
1oir me laisser ignorer
bonne f01� et de ne r1·en vou
,
plus gra�de fra�ch·lse e.t
ns. TI m' a assure
l' pération que nous traitio
s
dan
der
me
t
de ce qUl pouvru
gm , .
'
l'Espagne produit de plus
erleures � tout ce que
que nos laines étaient sup
provenir
' hantilion qu 'il m' a dit
ec
é ce solr un
oy
env
,
a
m
il
et
ff
e
en
.
et
fin;
,
est bien loin de .nos
,
ols premlere qualité, qui
agn
esp
os
rin
mé
e
d
e
l
d une bal
.
que nous puiSSlOns
' · Il croit .que le meilieur parti
laines de seconde quallte
s la troidre dans le pay
.
. , " L
de les f alre Iaver, de ven
t1rer de nos laines , c'est
mières quahtes a onet d' envoyer les deux pre
ut,
reb
le
et
ité
qual
e
sièm
dres où à Liverpool147.
249
248
�
Diari di Cavour
Anno 1 835-1838
IV
[Villachj1 48
1" avril 1 83 6
Je suis parti hier de Turin pour alle
'
de béliers mérinos que Mr D . Walner r chercher a Villach un tro.upeau
d01't nous y
.
voyage lnte
,ressant dans le nord de l'Italie et la Tosc remettre149, et faIre un
.
.
.
' " Tunn
avec plalslr, moins à raison de l'agre'a
.ane150' J"aI qUltte
bIe perspectlv
e que me pre,sent le
voyage que j'entreprends, que pour voi
�
r finir our I
;'nt u mOlns,
cette vie d'oisiveté fatigante, d'agitatio
�:"
�
ns sans ut di e �ee u queme
�ar les humiliantes et dégradante
nt
m
s émotions du jeu. �vide
mil
l nt Je me trouve
�
a Tunn sur un mauvais terrain; mille
circ
e causes di. verses
m'ont p?usse, dans une VOl'e essentiellem onstances,
ent
.
mauvaise : Je " I. Ies etu
" ­
des, Je l,;,s;e se rouiller toutes mes facu
ltés
inteliectueIles, me =c �es
.
,
mor
a­
Ies se deterlOr
enti et tout la d�
?
I
passion du jeu qu avilit ce� i qu �e�; b' ut Pour assouvir la misérable
pubIlC,
' maI.S surtout aux siens propres lll ine non seulement aux yeux du
huit mois hors de la tentation de joue� Quel bonhe�� de me trouve� �our
e �pportumte de
me raffermir dans les résolutions que la c�' Quel! e
nsc
�
ien
�
e
7
�
:
��
ai
mon intéret bien entendu me donn d
'
. ' amour-propre,
b
f
sion déletère et de la détruire radi:��m:���� �: : �c���:nt cette pasI e enlr mes dlSpOSItl. 0ns et m'y maintenir à jamais.
e :�
�� �
� �
: !
2 avril
Hier au soir a eu lieu à N are Ia p
.
du Rosaire fait le vendred i sai�; en comroc;,sslon �nnuelle que la confrérie
memoratlon de la passion de N. S '
.
La ville pre,sentalt
un spectacle 'fort animé toutes les rue
.
s par '
ou devalt
passer la procession étaient illuminées
.
Ies passages Far où il �tait possible de et u� f Ie
l'aperc:v��, e�� ����s �tf����
tres des malsons VOlSlnes.
La procession était ouverte par une
'
de no}r,
portant de grandes torches et suivie trentaine de dames �etues
s
chacu
ne
d'un
do
m
e
s
.
tl
q
ue
en llvre
' e:
o n m'a
"
Il s �� o a : :
n
ob
;JIe
ess
;;:
de
e
la
v
!
La co�fr
��
:r
��
e �:� e�� ai� s v
�
��
.
m
,
es ega lement vetus
.
, It
de n01r . La CfOlX eta
.
portee par mon cousin Na ta1 51. Je
· Jug
e par la, que
les plus iIIustres citoyens de Novare
'
étaient là.
: ::1
:;::: ; : ;
;!
250
:
Venait ensuite une musique militaire, puis une musique bourgeoise,
et des chanteurs qui répétaient de temps en temps le premier verset du
Miserere sur un ton lugubre et touchant. La procession jusque là me parais­
sait parfaitement convenable. Des hommes, des femmes se promenant avec
de la musique pour commémorer le plus grande acte de notre religion; c'est
tout à fait bien, tout à fait rationne! dans l'ordre d'idées du catholicisme.
Mais ce qui vint ensuite était vraiment comique et à mon avis était déplacé
quand meme il aurait été question de frapper l'immagination grossière des
Iroquois ou des Patagons. Les chantres étaient suivis par une trentaine de
petits gamins affublés d'une grande soutane et portant chacun un des ins­
truments ou des objets qui avaient servi à la passion.
Un portait la lance, l'autre le marteau, un troisième le coq, un qua­
trième l'échelle, etc. Ils marchaient à une assez grande distance les uns des
autres, et ils étaient tous flanqués par deux hommes portant des flambeaux.
Ce qui excitait le plus la dévotion des assistants, c'était une chemise sale
qui figurait la robe de N.S. et qu'un capucin étalait devant lui. Les plus
zélés se présentaient en foule pour baiser ce vénérable symbole; il est vrai
que j'ai vu plus d'un polisson s'en revenir en riant de cet acte de prétendue
dévotion. Les pretres fermaient la procession qui, je ne sais pourquoi, était
suivie par un peloton de cavalerie, cause continuelle de frayeur pour les
fidèles qui bordaient les rues et que leur empressement d'approcher de la
procession exposait à avoir les pieds foulés par les gros chevaux des cuiras­
siers. La soirée s'est passée très tranquillement sans désordre apparent; à
neuf heures la fonction était finie et je suis rentré me coucher.
Aventure de Buffalora
Nous étions arrivés à Buffalora152 dans notre mauvaise calèche tirée
par une triste haridelle, mes grosses compagnes de voyage et moi, fort con­
tents d'avoir fait la moitié de notre course, et attendant avec impatience
qu'on eut fini de viser nos passeports. Le peu d'effets que portait notre
voiture, avaient été visités par les cerbères de la douane avec assez d'indul­
gence; nous avions apaisé leur rage canine avec quelques centimes rouillés.
Au moment où nous croyions de partir, un gendarme à mine refrognée est
venu m'inviter à passer dans le cabinet du commissaire de police. M'étant
rendu à cette peu agréable invitation, je me trouvai en présence d'un homme
grand à figure joyeuse et rubiconde, qui le sourire sur les lèvres me dit fort
poliment qu'il savait que j'avais des lettres dont il fallait qu'il prìt lecture153•
25 1
Diari di Cavour
Anno 1 835-1838
La demande aurait été singulièr
ement impe l. ente de tout
e autre per­
sonne qu'un commissaire de police
�
et pour seu e reponse aurait
soufflet.
'
mérité un
Mais i' avais à faire à trop for
te partie our tenter de
pIace qu' OCcupe mon père et
résis ter; vu la
la position ou' �)e e trouve
vis-à-vis de lui,
il ne m'est pas possible de me
brouill o l�:ment av
force m'est de supporter ave
�c la police, et
c résigna i �
UV�IS trattemens.
Je me contentai de répondre
.
à Mr le
ssatr: qu'll. n'a ait qu 'à
faire apporter ma malle, qui
:
�
contenait mon
olre ou se trouvalen
tes mes lettres. Je croyais que
t tou.
lorsqu'il me verralt muru.
de pIUSleu
de recommandation du comte
· rs lettres
Bru
me
à mon égard et suffirait pour . nettil5 •' cela cal
. ratt ses inquiétudes
fa e cesse ces odle
uses perquisitions.
Mais pas du tout, illut avecle p us gra
n sang-frOld l s deux lettre
en français par le comte Brunet
s écrites
�
ti aux go;ve n urs de Tn
est
e
et
de
et il se contenta de me dire ue
; �
Venisel55
co e e s eta
lent ouvertes et qu'il ne s' agi
�
sait que d'une recommand ion
s­
O valt m le rendre. Il conti
tranquillement sa lecture La l;
nua ensuite
ttr
a e u c mte Brunetti
rassa un moment; il voulait qu
l'embar­
e ie la lut p q asse a� to te
for
ce,
cela m' était impossible il était
et
comme
�
ten t' d l gar er, ce UI
m' aurait parfaite­
ment amusé. Toutes m�s lettre
�
.
s ouv rt s �tatent Sl up emen
t de recomman_
dation, il ne trouvarien à redire .
�
la seule qUlparutIUl: donner un
pe ud 'inquié_
tude fut celle du eh. Boucher
o au professeur Petrucci 156 .
.
cep
que )e lUl. eus expliqué ce dont
endant lors'
il s'agissait il m la re d . t con
n
se contentant de prendre note
du contenu'. II IUl� restal�t a� se ; ;e les autres,
decIder sur qua­
tre lettres cachetées qui étaien
t auss . dans mo portefeuille
décid
; il était
é à les garder mais ensuite apr�
�
rd
.
es les aVOlr tournées et retour d'abo
.
' plusleurs fOIS
nees
dans sa 'main et s'etre assure'
'
en confrontant les
adresses avec les lettres qu'il
eres des
aval·t lues ' gue deux étaien caract
.
,
t ecn
-- tes par mon
pere, il se décida à me les rendre
.
toutes et' a, me souhatt
.
er
bo
n
voyage. Je renfermal tranquillement mon sec
.
réta!r
· e,. refIS
.
.
ma
ma
lle
et
q
u
ittal· le cab·met du
CommlSsalre sans m'etre alté
.
re' un seul lnstan
'
t.
.
Au mome
nt ou, )e m'en allais mo n aim
. .
abIe mq
· ulS
lteur me salua poliment aioutant: "Scusi se ho d
'
ovuto essere con esso lei un
poco severo, ma
non ne ho potuto fare a meno
» Je le � alUa!· en l'ass rant
que ie ne lui en
voulais pas le moins du monde ;
�
e )e
· partlS sans ressentIr
con
tre lui la moindre
'
rancune.
Quand ie fus tout à fait calmé
ie song eai pendant longtemp
que ces inutiles vexations fon
s au tort
'
t au gou
vernement autrichien dans
l'opinion
r
;: :!, :
����
� �
� :;m'� � � �
���
[
��
252
des étrangers et de ses propres suiets, sans qu'elles contribuent en rien à
augmenter la stabilité de leur domination en Italie qui est assurée, pour
le moment du moins, par des moyens invincibles et bien autrement effica­
ces que ces sottes et mesquines mesures de police.
12 avril [1836J 157, Villach
l'ai passé à Milan Ies deux fetes de Paques dans Ies plus tristes dispo­
sitions du monde. L'aventure de Buffalora, la nécessité d'avoir à faire avec
la police et l'incertitude où i'étais sur l'affaire des moutons, tout cantri­
buait à me mettre de mauvais humeur. l'ai prodigieusement dormi, passa­
blement promené et ie me suis capieusement ennuyé. Le Iundi, i' ai diné
chez Mr Pasteur15' avec la belle madame Ulricl59 qui a recouvré le don de
la parole depuis qu'elle habite Milan, sans rien perdre des charmes de s.
figure. Dans la soirée Mme belle-sceur de Manzoni et femme d'un banquier
allemandl60, est venue en visite; elle a une figure régulièrement intéres­
sante et un son de voix d'une douceur captivante. Je l'aurais cent fois pré­
férée à madame Ulric quoiqu'elle soit bien moins régulièrement belle.
Le quatre avril à cinq heures du soir, ie suis monté dans le wagon et,
mon
grand plaisir, j'ai quitté la superbe Milan. Pendant la nuit nous avons
à
traversé la province de Brescia, qui me parut fort belle pour ce que i' en ai
pu voir au dair de la lune. À l'aurore nous sommes arrivés au bord du lac
de Garde et nous avons pu admirer les beautés remarquables de ces sites
pittoresques. De Peschiera à Verona la route est monotonement tracée à
travers un pays peu fertile et d'un aspect ennuyeux. On arrive avec plaisir
dans cette ville, qui abonde en signes d'ancienne grandeur dont il ne reste
que des traces. L'amphithéatre admirablement bien conservé est digne de
la magnificence romaine. l'ai été voir, par respect pour Shakespeare et par
acquit de conscience, le tombeau de Romeo et de Julietta, qui n'est autre
chose qu'un abreuvoir de bceufs auquel on a mis un nom pompeux.
Nous sommes parti à midi de Vérone, et après avoir marché tout le
jour, toute la nuit, et traversé Vicence et Trévise, nous sommes arrivés le
iour d'après à midi à Udine, ville où ie devais quitter le courrier. L'idée
m'est venue pendant le diner d'acheter deux chevaux du pays, dont i' avais
entendu vanter la force et la bonté; et j'ai cru pouvoir m'adresser au mal­
tre de l'auberge dont l'honneteté m'avait été garantie par le courrier et
plusieurs voyageurs. Celui-ci me remit à son garçon, beau garçon qui se
vantait de se connaltre aussi bien en chevaux qu'en balais.
253
Anno 1 835-1838
Diari di Cavour
Plein de confiance en lni, je me suis laissé mener dans une écurie pleine
de chevaux appartenant à un certain avocat de la ville; là nous trouvames
un impudent brocanteur qui nous fit sortir successivement tous les che­
vaux de l'écurie en nous vantant la bonté des nns, la grace des autres, les
mérites de tous. Moi, pauvre ignorant, je me suis laissé séduire par deux
petites juments noires, qui avaient la plus joIie tournure du monde. Je les
fais visiter par Messa qui en est plus enchanté que moi. Je demande leur
prix, on me répond qu'elles valent 60 louis. Je me récrie et Messa déclare
qu'elles ne valent que 36 louis au plus. Là-dessus je romps la négodation
et je m'en retourne chez moi. Je croyais l'affaire finie, lorsque ce scélérat
de garçon vint me proposer d' aller traiter lui-mème avec le médecin; je me
laisse séduire par ses belles paroles, et j'offre 39 louis. Il me prend au mot,
court chez le docteurl61, revient me prendre, m'entralne avec lui et me lance
entre trois courtiers et le docteur lni-mème. Ma tète se trouble, je ne sais
plus comment résister aux instances dont on m'accable de toutes parts, mon
esprit est submergé par un délnge de paroles et dans mon délire je consens
à payer ces mauvaises rosses 40 louis. Le dernier mot ne m'était pas encore
échappé que je m'en repentais déjà. Il n'était plus temps, j'étais dedans
et il fallut y rester. On fit la farce d'essayer les chevaux; je fus promené
dans toutes les rues d'Udine et livré aux risées de tous les badauds qui riaient
probablement en me voyant si cruellement mystifié. Une fois que j'eus les
chevaux, il me fallut par dessus le marché acheter un petit char et des har­
nais; je tis à cet égard de moins mauvais contrats, quant aux harnais surtout.
Le lendemain malgré la pluie, je me hatai de me mettre en route pour
m'éloigner d'Udine, où je me trouvais faire une sotte figure. Je pris le mauvais
temps assez bien en patience, et je me consolai en voyant mes chevaux faire
meilleure figure que je ne l'aurais cru. La pluie néanmoins continuant, je
m'arrètai à la première poste pour les laisser se reposer. Le soleil ayant paru,
je me remis en route d'assez bonne humeur. Nons n'avions pas fait deux
cent pas qu'il me parut que ma jument de droite, la plus jeune et la plus
belle des deux, boltait légèrement. Je le dis à Messa: nous l'examinons bien
tous deux, et au bout de quelques minutes nous nous convainquons qu'en
effet, le cheval bortait et très fort. L'état dans lequel je tombai n'est pas
facile à décrire, j'étais hors de moi-mème. Dans ma colère, je m'emportai
contre Messa de la manière la plus ridicule. Je l'accablais d'injures, enfin
pendant une heure j'étais fou de rage.
Enfin je me calmai et je pris le sage parti de m'arrèter au premier viI­
lage que je rencontrai pour mieux examiner l'état du cheva!. Lorsqu'il fut
254
et galoper dans la cour et.
trott
.isal.erdans
repose,, nous le Hmes sortir de 1'écurie,quill
'
' ue cela n' etalt
l'espOlr
nous n'aperçùmes plus rien. Je me tranje pns le part. de part':t:' seul dans un
rien , et ne voulant plus m'inquiéter, er comme :1l pourral! mes )uments.
char de louage, laissant Messa pour soign cocher allemand. A OSP:,da�ett
�
D'Ospedaletto à Pontebba avec un
., ai trouvé un poste dans la diligence à caté du conducteur, qUI m a regale
son
�e plusieurs histoires illustratives de la bonté du feu empereur et• de
.m a, deml mort de
amour pour les Viennois16 2•
mat
du
es
heur
3
à
avril
9
di
same
ch
Vilia
à
vé
Arri
Kassin.
,
froid. Levé à 1 1 heures. Mes bergers chez où
les enfants des ecoles chan­
1 1 avril dimanche'63 : assisté à la messe,
iques ouvertes comme l.es
taient des c�ntiques en allemand. Toutes les bout
les bergers .hongrOls;
.aitsleavec
jours ordinaires. Arrivé de Bertolat. Se� expl
, e hardl et entrecter
étrange original. Il est de Narsole'64 et II a blen cara
. c�ez Mr
prenant de ce pays.
m,
Kass
1I;1r
,
avec
éte
s
avon
nous
idi
ès-m
l'apr
1
1 1 avril 65: dans
, de fabrlcatlOn
Les procedes
Fitz qui m'a fait voir la fabrique de [ . . .]'66long
rubans, minces et lar�es,
son; assez simples. On étend du plomb en A�-sdess
o�s ?e ces, coffres � y
qu'on suspend dans des espèces de coffres. I appareil
)usqu, a 40 d,;gres.
a des caisses rempIies de vinaigre . On chauffe
avec le plomb �t le �ecom:
Le vinaigre en s'évaporant, se combine peu à peu
retire les femlles a deml
ose lentement. Au bout d'un ou deux mois, onée:
"ctes et !' �n remet
.
écomposées, on enlève les parties de pl?mb restoperint
, plu­
atlOn est repet,;e
e
les autres une seconde fois dans 1'apparell. Cett
, ce
sees
mpo
d�co
;ent
èren
sieurs fois, jusqu'à ce que les feuilies soient entis, et 11 �� res�lte u�� pou­
qui exige une année au moins. On les ret,ire alor
rogenes s evapodre blanchiitre, qu' on jette dans l'eau, ou les partles hete
rent.
..
' �er I� [ . .:]'67 .
fectlO
Il y a encore plusieurs opérations pour purifler et per
nt la partle prmclpale
Mais celles que nous venons de rapporter consntitue
d'origine, est un homme
et essentielle de la fabrication. Mr Fitz, saxo
. Batl.stone.
charmant duquei j'ai reçu 1'accueil le plus aima. bl�.
amI
L
olat
Bert
de
sse
Fine
.
peau
trou
du
vée
Arri
�
mardi, 1 2 avril
dscromn'68, chiiteau
Départ du troupeau . Promenade délicieuse à Lan
ruiné situé sur une montagne à une heure de Villach.
255
Diari di Cavour
Anno 1835-1838
mercredi, [13 aprik 1 836]
Course à Pleiberg1 69. Accueil de Mr Saup
er. Promenade de pIUSleu
' rs
heures d ans les galen·es des mines.
Départ de Villach. Tarvis. Pontebba.
jeudi, 1 4 avril
vendredi, 15 avril
Rejoint le troupeau. Venzone. Aubergiste beau parleur.
samedi, 1 6 avril
Arrivé à Udine, je revois mon ami le docteur Fabris170, qui tente vai­
nement de me mettre une seconde fois dedans.
dimanche, 1 7 avril
yoyag� d'Udine à Trieste en voiture avec la femme d'un gabelou le
.
li�rarre O�p1Z�ne, et un employé en sous-ordre de la finance, fils d'un por�ier
d ���er?e a �neste. Cet employé possédait à un rare degré le talent de narrer
et al du a, IUl que la route m'a paru courte, malgré un terrible mal de dents.
J .
HIstOlre du pazà'7 1 ?
lundi, 1 8 avril
Séjour à Trieste. Le jeune Morburgo172 plein
.
'
de bonté pour m01.
PIalSIr
eprouve en ;etrou ant un choix nom
breux de journaux, qui me fournire
�
nt
.
le moyen d as ouvIr ma falm de nouv
elles politiques après une privation
�
de deux semames et plus.
�
�
.
.
mercredi, 20 avril
Dlné chez le consul175. Agitation extraordinaire et excessive de ses
sceurs. Une d'elles voyant qu'on ne servait pas du vin, de la qualité qu'elle
avait nommée à l'homme qui jouait le ròle de maltre d'hòtel, se leva elle­
meme de table, ouvrit une armoire et en notre présence sortit la bouteille
dont elle avait l'intention de nous régaler.
Le général Nugent conserve toute son amabilité, et a beaucoup plus
l'air d'un vieux roué que d'un militaire bIanchi sur le champ de bataille176
J'ai appris depuis que Mr Galliardo, notre consul que j'avais jugé d'après
le diner qu'il nous a donné, devoir etre un riche seigneur, est un pauvre
diable, à demi ruiné, obéré de dettes, et n'ayant pour vivre que le peu que
lui rapporte sa pIace.
Mme Morburgo, juive charmante d'un esprit cultivé, ayant les senti­
ments les plus nobles et les plus élevés. Je la préfère à Rébecca.
jeudi, 2 1 avril
Traversée en bateau à vapeur de Trieste à Venise avec les Sambuy.
Froid accueil du mari. Je ne puis cependant me dispenser d'aller loger dans
la meme auberge; elle me prend pour son cavalier servente, et je passe qua­
tre jours à visiter Venise avec eux sans pouvoir arriver à bien comprendre
les sentiments dont ils sont animés à mon égard. Je crois cependant que
Mr de S. Se serait fort bien passé de ma rencontre. Je ne retrace id aucun
des souvenirs que j'emporte de Venise. Je n'écris point un joumal de mes
sentiments, ni mon histoire morale. Quant aux choses matérieIIes que j'ai
visitées dans cette ville si célèbre, le dernier des guides du voyageur, suf­
fira toujours pour me les rappeler à la mémoire.
Séjour à Venise.
vendredi, samedi et dimanche [22, 23 e 24 aprile}
mardi, 1 9 avril
�n�itation c?ez le gouverneur. Ce ne sont pas seulement les ministres
du rOl-cltoyen qUl parlent de leurs épouses ' le représentant de S . M. l'empe.
'
utr!che a' Tneste,
'
Ie gouverneur de cette ville importante, fait des
;eu; d'A
.
mVIt tlOns a son nom et à celui de son épouse. Que dira de cela Mr de Ton­
nerre. Bal chez le gouverneur173. Arrivée des Sambuy174.
�
256
lundi, 25 avril
Départ de Venise. Padoue.
mardi, 26 avril
Départ de Padoue. Vicence.
257
Anno 1 835-1838
Diari di Cavour
Compte de salde du troupeau
réglé avec Mr]. Kassin à Villach le Il avril 1 836
mercredi, 2 7 avril [1836}
Départ de Vicence. Vérone.
feudi, 28 avril
Départ de Vérone dans une voiture de voiturier, en compagnie de deux
caporaux italiens, d'une vieille montagnarde, jurant comme un tambour
et effrontée comme une vivandière, et d'un français, ancien émigré, marié
depuis longtemps à Goritza. Le français, à qui j'ai trouvé de fort bonnes
manières, m'a offert le mélange le plus extraordinaire d' opinions. Esprit
fort en religion, modéré en politique, méprisant les arts, frondant tous les
gouvernements; critiquant également les formes constitutionnelles et les
institutions despotiques. Admirateur de Napoléon, méprisant la politique
anglaise, taxant d'imbécillité Metternich et Talleyrand; en un mot, un assem­
blage bizarre des idées les plus contraires et des systèmes les plus dispara­
teso Sa politique m'a longtemps amusé; une seule fois, je me suis permis
de combattre ses systèmes économiques, plus étranges que toutes ses autres
opinions. Du reste nous avons été tout le temps de notre éternel voyage
fort bons amis.
Valeur de 328 béliers à 20 f., 30 k. chacun' 8 1
bonne-main au berger Louis Ormond
dépot fait à la douane de Palstrau par le chef berger de Mr
Walner, et que nos bergers doivent retirer à Buffalora
Somme totale due à Mr Walner
9
49.48
6. 782.48
de laquelle il faut déduire, pour avoir été payés à Mr Wal­
ner par Mrs Arnstein et Esck
Reste donc à devoir à Mr Walner
5 .000
Mr J. Kassin se charge de cette somme, soit
plus remis en effectif
provision
1 . 782.48
207.12
10
1 . 782.48
2 . 000.00
Pour solde desquels je lui ai donné une lettre de change
d'égale somme sur Mr Falkner de Trieste.
12 avril. Mr J. Kassin m'a encore remis pour mon usage par­
vendredi, 29 [aprile}
fl. 6 . 724
ticulier
Brescia. Antignano' n
100
Trieste, 20 avril [1836}
samedi, 30 [aprile}
Compte de Mr Falkner
Gorgonzola. Milan'78.
V
[Annotazioni relative al viaggio a Villach)1 79
Classificazione del branco di arieti merini
fatta la mattina prima della loro partenza da Villach
Arieti in due denti180
"
in quattro
"
in sei
"
che hanno la dentatura completa
totale
258
Traite sur nous depuis Villach
pay. touché à Udine
2 . 100
186.40
frais, commission
2 .286.40
22 .52
2 . 309.32
45
96
132
55
Conto del sig. Morburgo e parente
195.50
1.57
fr. 500 à 23'/2
provis. 1 %
193 .53
328
259
Diari di Cavour
Anno 1 835-1838
VI
Au bureau de Jussey, arrondissement de Vesoul, Haute-Saòne.
[PiemonteJ182
1 6 janvier [1 83 7J
Au bai de Mme de Baudissé'83 je causai longtemps avec la marquise
de R . . . ; voulant lui etre agréable, je lui fis force compliments sur sa nièce,
mademoiselle de Pr., qui en effet est fort bien sous tous les rapports. Mme
de R. accueillit avec plaisir mes phrases complimenteuses, et elle y riposta
par plusieurs de ces mots à double entente, qui veulent dire beaucoup
lorsqu'ils sont adressés par une mère, ou une personne qui en fait les fonc­
tions, à un jeune homme à marier. Le bai étant fini, Mlle de Pr. revint
auprès de sa tante en s' appuyant sur le bras de Mlle de P . Mme de R . les
voyant arriver se tourna vers mai en s' écriant: «N'est-ce pas qu' on Ies pren­
drait pour deux sceurs, elles ont la meme tournure et la meme coupe de
figure». Je ne répondis à cette sortie dont la signification ne peut trop s'expri­
mer que par un salut respectueux'84.
Je'85 suis rentré à cinq heures, et je n'ai pas pu fermer l'cei!' Je suis
dans l'impossibilité absolue de faire quoi que ce soit. Comment cela finira­
t-il? Je suis dans une incertitude cruelle, je sens que mon esprit et ma résolu­
don ordinaire m'abandonnent. Je ne sais vraiment à quoi me résoudre [ . . .].
J'ai été au bai cruellement désappointé. C'est une sotte vie que j e mène là.
Commune de Gruey:
Les Grandes bois
La coupe Bacon
La coupe Moure
Les Michottes
[. . .] '90
La Réserve
La Bourrique
Les Voivres (?) de gros écurie
Le Fays
hectares 782 .93 .30
8 1 . 72.08
135 . 1 3 .25
20. 15 .60
2 . 74.47
59.43.59
26.54.41
1 10.87.00
12.82.42
1232 . 4 1 . 12'91
Bois des Chicaudes, sur la
commune d'Hautmougey
281.73 .65'92
1514. 14.77193
Voyage de Paris'94
[tra 1 e 7 aprile 1 83 7)186
dimanche, 2 juillet [1837)195
Il m'est arrivé bien des aventures pendant ces trois derniers mois. Je
suis dans une position bien difficile et malheureusement je n'y suis pas seui;
une autre personne qui m'est plus chère que moi-meme est exposée aux
plus grands dangers.
Je voulais m'éloigner pour calmer les soupçons de son mari; elle ne
veut pas187. Les femmes savent bien mieux aimer que les hommes.
Les bois de Demangevelle de l'étendue de 260 hectares, faisant parrie
d'un aménagement réglé à l' age de 20 ans, est estimé produire un revenu
annuel de 5.850 frs, calculant les coupes à 450 frs l'hectare.
Le 2 juillet à quatre heures du madn, je suis parti de Turin après avoir
embrassé encore une fois ma tante, qui était bien émue de mon départ.
Mon père, ma mère et mon frère étaient à Santena depuis la veille, de sorte
que je ne les vis plus.
C'est la première fois que je pars pour un long voyage'96 sans que ce
soit mon père qui me mette en voiture; cela me paraìt de mauvais augure.
Je suis arrivé de bonne heure à Montarucco, et j'ai employé ma jour­
née à visiter en détail nos deux domaines197. J'ai vertement tancé Mr Viola,
qui s 'avisa de faire payer un mauvais pain mal fait, deux cen:imes de plus
qu'à Verceil, et qui pour économiser quelques francs par molS sur la pay:
de son garçon, a pris à son service un ignorant qui estropie les gens I?rs�u'il
veut les soigner'98• Toutes les récoltes ont de belles apparences, il n y a
que celle des betteraves qui est bien en arrière. Mon ami Buffa1 9' l'a tout
à fait négligée.
260
261
VII
[Francia]'88
Modèle de déclaration'89
Anno 1 835-1838
Diari di Cavour
lundi, 3 juillet {1837J
Je suis parti de Leri à pied, et j'ai été au Torrone'OD Gallo,o l, que
j'ai renvoyé, ne m'a rien demandé, rien dit meme pour obtenir sa grace.
I! a bien fait, car quand je prends une détermination, elle est immuable.
Les riz sont assez beaux jusqu'à présent. Si la chaleur continue, et le bru­
son ne vient pas, nous aurons une bonne récolte, et nous pourrons payer
Mattirolo, 02 l'ai trouvé chemin faisant le pratarolo de Mr Salino et l'ai
chargé de dire à son maìtre que j'étais décidé à ne point souffrir de prepo­
tenze de sa part, et qu'i! se persuadàt bien qu'i! avait à faire à forte partie'o,.
J'ai trouvé le cabriolet au moulin de Bianzè. À Borgo Masino je suis
monté dans ma voiture, j'ai diné à Ivrée et le soir je suis arrivé à Bard,
où mon ami Salins m'attendait; j'ai revu Marie, mais elle ne m'a plus fait
d'amitiés comme il y a deux anso On l'a dit toute du Bon Dieu.
mardi, 4 juillet
Salins et moi nous sommes montés dans la diligence d'Aoste; nous
avions pour compagnon de voyage dans le cabriolet du devant un prètre
biellois qui aIIait à Courmayeur pour se guérir d'une erpete maligna. Je n'ai
rien 12u en tirer d'intéressant.
A Aoste j'ai vu la bonne marquise Saint-Germain: elle m'a paru bien
jaune, bien terne, bien abattue'04 Puissent les eaux et l'air de la montagne
retremper sa fibre et lui redonner de la vie.
Un aubergiste de Saluces, ayant découvert que j'allais comme lui à
Molitiers205, s'est attaché à nous et force nous a été de 1'emmener dans
notre caro Salins, moins tolérant que moi, en était fort impatienté. Pour
moi en voyage il n'y a pas de société qui me répugne. La Iiberté qui règne
entre compagnons de voiture me fournit les moyens de tirer quelque chose
de quelque individu que ce soit. Cette fois-ci j'ai tàché de tirer parti de
l'influence que notre condescendance devait me donner sur l'aubergiste et
je l'ai persuadé de venir cet automne acheter à Grinzane sa provision de
nebiolo. I! me l'a promis; pour l'y engager davantage j'ai constamment payé
pour lui. Je crains bien d'en ètre pour mes arrhes.
Comme je mettais pied à terre à la montée de la Salle'06 je vis une
voiture s'arrèter et une dame en descendre; c'était la marquise [ . . ]. Elle
vient à Saint-Didier'o, pour la santé de sa mère, et le plaisir de son amant.
Après avoir fait l'aimable un instant, nous remontàmes chacun dans notre
.
262
ue la présence du doux
voiture. Je l'avais presque oubliée en arrivant, 10rsq
r ppela à mon souve­
la
Alphonse qui roucoulait sur le balcon de l'auberge �
s qUI I amenalent en ces
nir en ne me laissant plus de doutes sur les mottf
r à Turin à iouer au goffo.
Iieux . Le bon [ . . .l a iugé plus commode de reste
mari sont trop près l'un de
I! a bien fait, car à des eaux un amant et un
l'autre.
mercredi, 5 juillet
montagne
Nous avons monté le Saint-Bernard'O'. Le sommet de la
par un
lacée
remp
été
a
ge
est encore couvert de neige. L'ancienne auber
vin,
llent
l'exce
de
prètre qui donne à manger aux passants. L'abbé avait
e
l'ordr
par
entretenu
nous y avans fait honneur. Cette espèce d'hospice est
reve­
ses immenses
de Saint-Maurice. C'est le meilleur usage qu'i! fasse de
ai promis de lui
lui
ie
agne,
mont
la
nus. Salins m'a quitté au sommet de
.
écrire de Paris.
· Maurlce209 .
Nous avons mis 2 h. 3(4 pour descendre au Bourg-S arnta�bergiste et moi.
Là, f ai pris un char qui nous a conduits à Moutiers, mon
traverse est
La route est parfaitement bien entretenue, et le pays qu on
re espace
moind
Le
s.
jardin
des
e
magnifique . Les terres sont cultivées comm
e s'il
comm
illé
trava
et
r
de terrain, si haut qu'il soit placé, est mis en valeu
était à la porte du village.
e le temps
Je suis arrivé à Moùtiers avant cinq heures, i' avais bien encor
ou non agréa­
d'a11er à la Ferrière" O . Mais ne sachant pas si ma visite était
les tr?uver.
ble aux Sellons, je préférai d'attendre au lendemain pour aIIer
Ie une
Amé!
à
écrit
is
Je croyais avoir de iustes raisons d'ètre piqu� . J'ava
ne
elle
;
vlSlte
lettre aussi aimable que je l'avais pu pour lUI annoncer ma
vues
s
i'avai
m'avait point répandu, et dans aucune des lettres de Cécile que
vOyaIt
tante
ma
que
dé
procé
ce
de
uais
il n'était mention de moi; je conel
mai.
e
comm
211
onien
babyl
un
,
arriver avec crainte, sinon avec répugnance
jeudi, 6 juillet
faisait
Cécile m'a fort bien reçu [. . .l. Ma visite, m'a-t-elle assuré, lui
e,
bann
si
est
elle
pas,
is
douta
le plus grand plaisir . Pour Amélie ie n'en
con­
nt
passa
,
parlé
Amélie' Sellon m'a beaucoup embrassé, il m'a beaucoup
rselle à Victinuell�ment de Victoire à la peine de mort, et de la paix unive
toire.
263
Diari di Cavour
Anno 1 835-1838
Valentine212 a prodigieusement grandi; elle se tient à merveille [ . . . ] .
Amélie n'a pas embelli depuis deux anso Elle est pale et abattue et ses traits
sont bien tirés; l'état de secrétaire de la Société de la paix2lJ ne lui vaut
rien. Sa mission à elle n'est pas d'établir le principe de l'inviolabilité de
la vie des hommes, mais d' assurer le bonheur de celui d'entre eux que le
ciel lui destine.
L'abbé Rendu, le décoré, est venu faire visite à Sellon pendant que
i'étais là214. C'est un petit homme gros et court avec une figure épaisse
et un nez épaté. Il laisse flotter sur ses épaules une chevelure noire cras­
seuse, et une mèche de cheveux artistement bouclée s'élève élégamment
au-dessus de son front. Il parle comme un petit maitre, et sautille en mar­
chant; je n'ai pas pu juger le fond, mais quant à l'extérieur il est parfaite- .
ment ridicule.
1'ai reçu une lettre de papa, elle contenait un mot d'E.M., il m'a fait
grand plaisir21'.
sible de me dire dans quel sens les élections municipales du mois dernier
avaient été faites.
Je suis descendu à l'hotel du Pare.
vendredi, 7 [luglio 1837]. Moutiers
La diligence m'a emmené; i' avai� pour compagne de coupé une por­
tière de l'impasse Saint-Roch à Paris. A l'hopital, un bon vivant est monté
sur le devant. Il s'est trouvé que ce monsieur avait longtemps habité le
Piémont où il occupait un emploi près de la Chambre des comptes. Son
nom est Gabet2 1 6• Il a été fort poli pour moi.
samedi, 8 ;uilkt
Parti hier au soir par le courrier, je suis arrivé au Pont-de-Bonvoisin217
à trois heures, et il m'a fallu attendre jusqu' à neuf heures. 1'ai passé une
partie de ce temps au lit, et l' autre à m' impatienter. Pendant que ie déjeu­
nais, la salle a été envahie par une troupe de beaux esprits et de farceurs
du lieu. Ils ont fait un btuit d' enfer, ils chantaient, ils criaient, frappaient
les tables, c'était odieux. Il ne leur est pas échappé un seuI mot qui eùt
une senteur d'esprit.
Du Pont à Lyon la diligence ne s'arrete plus. 1'ai été presque tout le
,
temps seuI. A Bourgoin un honnete cultivateur est monté à coté de moi.
Nous avons beaucoup parlé d' agriculture. 1'ai voulu le mettre sur le
terrain de la politique, mais le brave homme la connait aussi peu que s'i!
habitait la Chine. Il est aux portes de Lyon et malgré cela i! lui a été impos-
264
dimanche, 9 ;uilkt. Lyon
Séiour à Lyon. Ville d'une saleté extreme; il n'y a de beau que les quais,
la. pIace Bellevue et quelques tues dans les nouveaux quartiers.
Mr Passier21' est arrivé à six heures; nous avons eu déià de très lon­
gues conversations. Il est tout à fait bien disposé pour ma tante. Le récit
de la mission de Richard219 l'a indigné, et i! m'a assuré que le marquis de
Montoison220, loin de partager les sentimens du marquis de Tonnerre221,
avait toujours témoigné son attachement pour Mme de Tonnerre. Il m'a
invité de sa part à aller à Solon222
Le Eait le plus remarquable que i' ai tiré de la conversation de Mr Pas­
sier, c'est que les propriétaires, les cultivateurs et les industriels se plai­
gnent également du renchérissement de la main-d'ceuvre. Mon compagnon
de voyage m'en avait dit autant dans la diligence. Selon lui un bon fau­
cheur pouvait gagner jusqu'à 4 Ers par iour, et un bon valet de Eerme était
nourri et recevait 300 frs par ano Dans le courant de l'année, le prix de
la journée d'un manceuvre était 20 sous et la nourriture, c'est près du dou­
ble qu'en Piémont. Cette grande hausse dans le taux des salaires et le bas
prix des denrées alimentaires établissent le bien-etre des classes inférieu­
res, et devraient provoquer un accroissement rapide de la population, si
plusieurs causes particulières à la nation Erançaise ne s'y opposaient.
lundi, 1 0 ;uilkt
Travaillé une partie de la journée avec Mr Passier. Visite au notaire
Tavernier. Dans la conversation, Mr Passier s'est beaucoup moqué des légi­
timistes et a témoigné la plus haute estime pour Louis-Philippe.
mardi, 1 1 ;uilkt
Nous sommes partis en poste, Mr Passier et moi, de Lyon. À Vienne
nous avons visité la cathédrale, grand et beau biìtiment gothique. Cette
ville est très industrielle; une petite rivière qui la traverse met en mouve­
ment une quantité de fabriques. Il y a aussi un haut Eourneau. De Vienne
265
Diari di Cavour
Anno 1 835-1838
nous avons été à la Detourbe, petit hameau OÙ la route se divise en deux
branches, une aliant directement à Grenoble, l'autre passant par la Cote­
Saint-André. Nous avons pris cette dernière. La Cote est un gros bourg
situé aux pieds de fertiles còteaux et au milieu d'une plaine fertile; on y
fabrrque des hqueurs et des esprits-de-vin très renommés.
Après quelques difficultés, nous avons trouvé des chevaux et nous som­
mes venus en deux heures et demi à Roybon223 OÙ Mr et Mme Gilbert224
nous ont fait l' accueil le plus aimable.
J'ai déelaré à Mr Passier que je n'irais à Solon qu'autant que Mr de
Montoison me ferait connaitre sa désapprobation de la démarche de Mr
Richard.
l'aménagement actuel de la forèt, le revenu net de la terre s'élèverait en
;"oyenne de 5 à 6 mille francs. Ce résultat qui n'est que trop démontré,
a stupéfié ce pauvre Gilbert, il a été tout honteux de lui-meme. Ce senti­
ment s'est communiqué à sa femme, qui a exclamé en me voyant entrer
après avoir achevé notre travail: «Ah! Mr de C��o�r, emmenez-�ous dans
.
vos risières [sicl, nous serrons SI heureux!>,. Je n al rren voulu dIre a GIlbert
pour le calmer; aujourd'hui il faut qu'il reste quelque temps sous le coup
que nous lui avons porté.
,
.
.
.
Papa Passier riait sous cape de la trrste fIgure de GIlbert, c est un ben
fin merle.
Le soir nous avons été coucher, par la diligence, à Saint-Marcellin,
où l' on nous a donné un excellent souper.
.
mercredi, 12 juillet [1837]
Visité le second et le troisième massif de la forèt, plus
la pièce dite
la Chapatier remise à Mr de Tonnerre par Mr de Menon225
d'après un juge­
ment de la cour royale de Grenoble. Une horrible avers
e nous a surpris
à quelque distance de Roybon, et nous a saucés
d'importance. Cela a excité
au plus haut degré la sensibilité de Mme Gilbert.
Mr Gilbert a trois charmants enfants, deux garçons, Adri
en et Paul
et une fille, Félicie. Le cadet surtout est tout à fait genti
l; le soir en alian;
se coucher il est venu m'embrasser de la manière la
plus gracieuse; il me
parait presque aussi bon qu'Aynard.
jeudi, 13 juillet
Visité le troisième, le quatrième et le cinquième massif.
vendl'edi, 14 juillet
Visité le premier et le sixième massif.
Travaillé tout le jour avec Mr Passier et Gilbert.
samedi, 15 juillet
dimanche, 1 6 juillet
Nous avons achevé l'examen du rapport et des comptes de Mr Gil­
bert. Nous en avons conelu que pour les quinze années qui comprendront
266
lundi, 1 7 juillet
Nous nous sommes réunis avec Mr Saint-Romme chez le notaire Fra­
chon pour entendre la lecture du rapport qu'il avait été chargé de faire sur
les demandes réciproques de Mr de Tonnerre et Mr Saint-Romme226
Ce rapport conelut en constituant Mr de Tonnerre débiteur de Mr
Saint-Romme de la somme de 7.000 frs à la date du onze novembre 1827.
Le travai! était si bien fait qu'i! n'y avait rien à y redire. Toutes les
raisons de Gilbert étaient de misérables chicanes; j'avais honte de les
entendre. Aussi Mr Saint-Romme n'a-t-il pas eu de peine à les confuter,
ce qu'il a fait avec une retenue et une modération qui m'ont tout à fait
étonné. Après un long débat, OÙ par malheur la logique et la raison
n'étaient pas de notre còté, j'ai pris la parole pour faire une offre; Mr
Saint-Romme l'a accueillie sans réelamation, il s'est borné à dire qu'il
la communiquerait à sa sceur qui a dans cette affaire un égal intérèt que
lui. Nous nous sommes séparés sans qu'il y ait eu entre nous un seuI
mot aigre de dit.
Depuis deux ans Mr Saint-Romme habite Roybon, OÙ il dirige l'exploi­
tation de son domaine, sans prendre aucune part active à la politique. On
le dit revenu à des sentiments plus modérés; c'est probable, mais ce qui
est sùr c'est que sa conduite est une preuve irrécusable de la bonne foi et
de la sincérité de ses opinions227•
Mr Saint-Romme a passé plusieurs années dans une université d'Alle­
magne' il en a rapporté les opinions exaltées que professent les étudiants;
une foi ardente dans l'avenir des principes démocratiques et un désir bouil267
Anno 1 835-1838
Diari di Cavour
lant de le hater cet avenir qu'i1s appellent de tous leurs Vceux. I1s n' ont
pas si t.ort, i1s se trompent seulement quant au temps.
Le soir nous sommes revenus coucher à Roybon. J'ai parlé affectueu­
sement, et je lui ai versé du baume dans le cceur. Pauvre homme il me
faisait pitié. Pour me récompenser du bien que j'avais fait à son mari Mme
Gilbert m'a donné à souper d'un excellent vin d'Espagne, dont il Idi a été
fait cadeau par Mr de la Toucette228
mardi, 1 8 juillet [183 7J
Départ de Roybon. Arrivé à Lyon le soir.
mercredi, 1 9 juillet
Parti de Lyon dans la malle poste à midi. Par malbeur j'avais la pIace
du milieu dans l'intérieur de la voiture, où l'on est on ne peut plus mal'
mes compagnons, officiers de marine, gens fort polis d'ailleurs, ont été tou;
le temps d'une taciturnité fort peu amusante.
jeudi, 20 juillet
Passé la journée en route. Nous ne nous sommes arretés que que!ques
instants à Auxerre pour diner.
vendredi, 21 juillet
Arrivé à Paris à 9 heures, j'y ai trouvé des tristes lettres de229 [ . .l
m'ont
navré; ce sont les dernières que je recevrai d'elle, que va-t-elle
qui
devenir230? J'ai été chez Mr le ROUX23 1 , chez le marquis Brignole232, chez
Mr Oudot233.
J'ai d1né chez le marquis Brignole et en sortant de chez lui je suis venu
me coucher.
.
samedi, 22 juillet
Vu le matin Mr Richard. Examiné avec Mr le Roux la transaction Saint' .
Abre>34 ; passe' chez Mr Emile
Roque dont la figure est peu engageante235;
.
de l,a chez Mr C oilin236 qUI. m, a remlS
1 . 000 francs. De retour chez moi
'
j'ai eu la visite de Mr Oudot, dont j'ai acquitté le compte.
268
Passé chez Madame237 [ . . .l, couturière de madame de Tonnerre pour
les robes de la Berton.
Chez Mr Parquin23 8 , que j'ai trouvé parti pour la campagne.
Chez Moos, le bottier. On m'a fait monter au premier dans un appar­
tement fort élégant, où j'ai trouvé un piano et des meubles comme dans
le boudoir d'une petite maìtresse. Je m'attendais à y voir que!que élégant
bottier, un artiste à la Demichelis239; mais pas du tout; il est venu un vilain
allemand, vetu camme le dermer ouvrier cordonruer, qui m'a pris mesure
le plus poliment du monde. Pour que le contraste fùt complet, la fille de
l'allemand est entrée habillée comme une petite maitresse, et parlant avec
grace et ayant enfin des manières que je souhaiterais à plusieurs de nos dames
du grand monde.
Chez Laboulie acheter les gants de la Berton et du vétivert240.
Chez le général La Villa241. Retourné chez Mr Le Roux, où nous avons
décidé d'agir au nom de Mme de Tonnerre comme héritière pure et simple.
Diné au Café de Paris242.
Fini ma soirée au Français243 où l' on donnait le Mariage de Figaro244.
Montose et MIle Mars245 ont supérieurement bien joué. La pièce est si spi­
rituelle en eIIe-mème, que pour en rendre la représentation délicieuse il suffit
de que!que talent chez les acteurs. Le seuI personnage qui soit peu nature!
et mal peint dans la pièce, c'est le comte. Il est jaloux sans passion et sans
noblesse; il est dupé par tout le monde et ne réussit en toutes les occasions
qu'à mettre les rieurs contre lui. Cependant l'auteur a prétendu lui donner
toutes les qualìtés d'un grand seigneur. Mais peut-ètre l'a-t-i1 fait exprès
pour prouver qu'il suffisait d'avoir ce titre pour ètre moralement inférieur
aux hommes les plus communs.
dimanche, 23 juillet
Vu Nasi246. Le marquis Brignole. Edmond Blanc247•
Dlné à huit heures au grand Vatel.
Écrit à Mme de Tonnerre en lui envoyant plusieurs procurations à
signer.
J'ai été pour voir Mr Berton248 , on m'a dit qu'i1 était à Hambourg.
lundi, 24 juillet
Écrit à Mme de Berton, Mr Lambert249 et Mr de Barante250.
269
Anno 1 835-1838
Diari di Cavour
Été chez Mr Perrault de Sotems25 1 . l'ai voulu eliner au restaurant de
deux francs par tete, j'en ai eu l'estomac dérangé252 Il faut que ma tante
prenne patience et se résigne à payer plus chers mes dìners.
mardi, 25 juillet [18371
Porté les bordereaux signés à Mrs Elanc et Collin et la lettre de change
de Viard25'.
Acquitté la liste de Michel.
Écrit à Gustave.
mercredi, 26 juillet
Dìné chez le marquis de Brignole avec le célèbre Dal POZZ0254 et
Gabriac. La marquise255 m'a conduit ensuite à l' Opéra256 où l'on donnait
Guillaume Tel!. Dupré25' est le seul acteur que j'aie jamais entendu chan­
ter au Grand-Opéra.
jeudi, 2 7 juillet
Conférence avec Mr le Roux.
Dlné à la barrière de l'Étoile258.
vendredi, 28 juillet
che la conclusion de la convention qui était déjà arrétée entre les deux négo­
ciateurs.
Hagerman est venu me voir, il m'a témoigné plus d' amitié que je ne
le croyais capable de faire26 1 .
l'ai vu chez Brignole l'internonce262. Un gros tonneau plein de vent;
que diable envoye-t-on faire à des originaux de cette force! Il doit illumi­
ner son hotel en honneur de juillet. Quels contrastes!
samedi, 29 juillet
Fetes populaires. Joute sur l'eau et illumination. Je me suis fait hon­
neur auprès du marquis Brignole de deux billets que le général de Rumigny263
m'avait envoyés.
dimanche, 30 juillet
J'ai rencontré Cigala264 chez le chevalier Portula, il s'est emparé de
moi et ne m'a plus quitté. Nous avons dìné ensemble au Café de Paris.
Il m'a fait faire connaissance avec Boigne265, Belgioioso266, etc. Ces mes·
sieurs veulent à toute force me présenter au Jockey-Club. Me voilà donc
enrolé parmi les plus mauvais sujets de Paris26'.
Après eliné nous avons été au Vaudeville268; on y jouait Mina, une des
plus absurdes pièces qui soit sortie de la plume d'un auteur dramatique'6'.
Mais Arnal y a un role si plaisant, qu' on est obligé de rire à gorge déployée
malgré les protestations de la raison et du bon sens2 70.
Il n'y a d'ailleurs rien d'inconvenant dans la pièce, ni contre les mceurs,
en
ni matière politique. Dans un accès de fureur contre les femmes, Arnal
s'écrie: «Pour savoir ce qu'il y a dans ces cceurs-là, je voudrais €otre femme
pendant dix minutes, pas plus; un quart d'heure, j'en rougirais».
l'ai écrit à papa. C'est bien Carail qui a marié Seyssel2 7 1
On célèbre dans l'église de Saint-Germain l'Auxerrois un service pour
les morts de juillet. Quel contraste! Il n'y a pas longtemps que cette meme
église étalait au public les plaies sanglantes que la révolution lui avait fai­
tes, et que le gouvernement n' osait fermer; maintenant ce sont les hom­
mes memes de juillet qui vont y prier'59. Quel progrès dans les idées d'ordre!
Le chevalier Portula, envoyé ici pour un nouvel arrangement des pos­
tes, est venu me voir260 Nous avons beaucoup causé et déploré les folies
de notre gouvernement. Il m'a raconté que sur les instances du commerce
de Genes le gouvernement français s'était décidé à faire relacher dans le
port de cette ville les batiments à vapeur qui font le service du Levant;
mais que nos ministres refusent obstinément de leur confier la correspon­
dance du Levant, préférant la voie de Vienne bien plus longue et bien moins
sure. Cette difficulté inattendue de la part de nos hommes d'État, empe-
l'ai vu Gabriac et le duc Dondeauville27'. Madame Mayancourt m'a
dit qu'elle aimait la solitude et la campagne et que dans deux ans, elle irait
s'établir dans une propriété qu'elle a près de Tours. «Que faisiez-vous à
la campagne?» lui demandais-je. <<Mais j' allais à la messe et à confesse, me
répondit-elle; je voyais beaucoup notre vicaire et la femme du médecin» .
270
271
lundi, 31 juillet2 72
Anno 1835-1838
Diari di Cavour
riale, je voyais fuir devant moi les objets qui m'environnaient. Rien ne peut
rendre la sensation que l' on éprouve en passant sous les ponts qui traver­
sent la route avec la rapidité de l'éclair. On dirait que la route elle-meme
est ébranIée. J'avais avec moi Portula, V achetta299, Martini et un médecin
de Montcalier, qui étaient charmés par la nouveauté du spectacle dans lequel
ils étaient spectateurs et acteurs. Le médecin a eu au commencement légè­
rement peur, mais il s'est bient8t rassuré.
À Saint-Germain nous avons été visiter la prison tnilitaire, établie dans
l'ancÌen chateau des rois de France; le système pénitenciaire y est appliqué
avec bon nombre d'adoucÌssements et de modifications3°O.
Les détenus peuvent causer entre eux pendant les heures de récréa­
tion. Ils ont la disposition d'une partie de l'argent qu'ils gagnent, ils peu­
vent acheter avec (cet argent)30! une quantité déterminée de vin, de fro­
mage et de pain bIanco Il n'existe point de cantine, les détenus reçoivent
du commis aux vivres les objets qu'il a [sic] la permission d'acheter, pen­
dant les seuls repas.
Hors des heures de récréation, la loi du silence est rigoureusement main­
tenue. Dans les ateliers, au réfectoire et dans leurs cellules le moindre mot
est sévèrement puni.
Les détenus sont occupés à divers ouvrages: les principaux sont l'ébé­
nisterie, la bijouterie à faux, le tissage. Nous n'avons visité que les ateliers
d'ébénisterie, où nous avons vu des ouvrages fort remarquables surtout pour
des soldats qui ne savaient pas le premier principe de leur art lorsqu'ils
ont été renfermés en prison.
Le sergent qui nous accompagnai t nous a assuré que plusieurs détenus
gagnent jusqu'à 3 francs par jour. Le gouvernement ne prélève que 50 cen­
times sur leurs gains, le reste est mis à la masse, ou laissé à leur disposition.
La plus grande propreté règne dans l'intérieur de la prison. Les cellu­
les sont pavées avec du sang de breuf, et entretenues comme un boudoir
de petite maltresse302.
12 luglio 1 8383 03
J'ai été prendre S. Marsan304 à midi et je l'ai mené dans mon char
chez la Berton; nous avons fait en passant une visite à Balbe et à sa fem­
me305. Pendant la visite une discussion très vive s'est élévée sur l'homéo­
pathie et le magnetisme. Balbe répugne l'une et l' autre théorie comme du
charIatanisme tout pur, et St. Marsan les soutient avec une chaleur d'adepte.
274
VIII
s remarquablesP 06
mot
et
[phrases
la politique.
.
merçants sont les pionniers de
7
DepUIS LOUis XIV Ies com
MrCHEL CHEVAUER30
par
cath°l·lque
En religion, la France est
humeur.
_
l b li du he
i e u e de es
lui dit
,
ute.
davantage cette célèbre bea
�;V�l:l� �!��';,';�� ��': : f �
t
sentiment et protestante par
MrCHEL CHEVAUER,08
d Devonshire dans Hyde-Park,
a
ar s» . Jamais compliment ne flatt
� :�� d
ANONYME
� ?: :aS:hi::: ��r:��:� 09
t à l'exeès qui, a
li y a une classe de gens pruden �
�
ent soelaI, representen
dont le jeu produit le mouvem
es
MrCHEL CHEVALIER,
ies ineom-
uire les part
��:�d:n' prod
s le sanetuaire de leur pen­
.
s cO
La vie des tro.is quarts des art�s!es �
e
ars
Jam
a
rt
meu
et
pIètes d'un tout qUl reste
sée.
GEORGE SAND310
; :t f,����� :��l:f::�:� ���fs������
a
i
C'est une de� gloires� d�e la rac; an� �
e
e
l
tlOr
�
l
supe
a
.
et de plus en pIus , mterprete
tous les travaux pembles .
à l'homme le monopole de
MrCHEL CHEVALIER,ll
e et de
.
d' enfan.ts que le noir de la Carolin
Chez nou? le paysan falt autant
aetive
est
,
main
la
s, re amène par
l
es, et
pèr
la Virginie; mals chez 11:0us I
s
leur
de]
x
[ceu
à
e
renc
e o
vOU ra
.
nts ne
à repousser ces br.as qUI
pare
s
leur
que
pain
du
ent
and
oueh es qUl dem
à fermer pour touJours ees b
.
ner
don
Ieur
peuvent
MrCHEL CHEVAUER312
d ��:; ��� � ��:
,
du monde,
est son pays par rapport au reste
L'Anglais est dans son pays ce qu
un insulaire.
MrcHEL CHEVAUER31,
.
d' une religion qui s'en va.
La philanthrople est l' ombre
MrcHEL CHEVALIER,14
275
Anno 1 835-1838
Diari di Cavour
Par aristoeratie, j'entends id un eorps eonstitué, composé de diverses supé�
riorités sociales reeonnues et constatées suivant un certain nombre de modes divers
'
l'un desquels pourrait étre la naissance315 .
La civilisation en passant d'un continent à l'autre, s'est done débarrassée
du proIétariat et de la bourgeoisie oisive. Cette double disparition n'est pas un
phénomène double; c'est un fait simple, ou du moins ee sont les deux aspeets d'un
fait unique, le progrès industrieI du genre humain. Il me semble inévitable qu'à
cet égard l'ancien monde suive l'exemple de l'Amérique; il tend au meme but par
des moyens qui lui sont propres; ce que 1'on appelle la force des ehoses, c'est�à­
dire la marche providentielle de l'humanité, l'y pousse invinciblement,
II y a une 10i supétieure à toutes les conventions des sodétés, à tous Ies codes
et à toutes les jurisprudences; c'est que lorsqu'une classe a cessé de contribuer
pour une part à l' reuvre sociale, sa déchéance est imminente316.
le; de quoi te
e " on t'opprime' c'est le sort du faib
Pauvre peuple, °n te f?ul
titres. Est�ce
ses
' tu dema�des à la tyrannie
. '
,
e slmpliCl' te,
candld
ettes qUI lUl.
onn
bay
ces
plams-tu., DaflS ta
pas
vois
ne
tu
que
ce
::>
Est.
pas
artout tu ne les vOlS
::>
.
braqués sur la pIace publigue
au soleil, et ees canons
F. LAMENAlS323
i::/
à un
anee appliqué
plus souvent gu'un tarif d'observ
La religion cles rois n'est le
tarif cle péché s.
«R. Française,>
Si les Tures ne représentent pas l' ordre dans l'Albanie et la Romélie, ils repré­
sentent au moins l'absence du désordre.
MrCHEL CHEVALIER317
Que eet homme (Luther) nous a rendus malheureux! Il nous prit le eceur,
et nous donna la Iogique; il nous prit la foi, et nous donna le savoir; iI nous apprit
à calculer, et nous prit le courage qui ne compte point. Il nous a escompté la libetté
trois siècles avant qu'elle fut mure, et 1'escompte trompeur a presque consumé
tout le capital3 18.
Quand Pythagore eut déeouvert son fameux théorème, il immola, dit-on,
une hécatombe aux dieux. Depuis ee temps les breufs tremblent toutes les fois
qu'une vérité nouvelle se fait jour.
Qu'est meme l'homme le plus heureux sans croyanee? Une belle fleur, dans
un verte cl' eau, sans racines et sans durée.
J'en ai tiré eette grande maxime de morale, la seule peut�étre d'usage dans
la pratique, d'éviter les situations qui mettent nos devoÌrs en opposition avec nos
intéréts, et qui nous montrent notre bien dans le mal d'autrui, sur gue dans de
telles situations, quelque sincère amour de la vertu qu'on y porte, on faiblit tot
ou tard sans s'en apereevoir; et l'on devient injuste et méehant par le fait, sans
avoir eessé d'étre juste et bon dans rame.
J.J, ROUSSEAUJ21
. ..Et la charité qui forme un seul corps vivant cles membres épars de l'huma­
nité est la consommation du devoir, dont la justice est le premier fondement.
F. LAMENAIs322
276
27 7
Anno 1 835-1838
Diari di Cavour
l Il Berti annotò: «Non vi è data, ma il pranzo dovette aver luogo non più tardi del 18 maggio
1835» (p. 164, nota 2). La data è confermata indirettamente dal Santarosa, che nel suo diario scrisse
appunto sotto il 18 maggio: «L'amico e compagno di viaggio è andato in brigata, rimango solo per
la prima volta in Londra» (BUITINI, p. 458). Per i giorni precedenti, dal 9 maggio a questa data, cfr.
le annotazioni del Diario 1835-1837, pp. 312-313.
William Brockedon (1787-1854), viaggiatore, scrittore, pittore e inventore di una certa noto­
rietà, fu tra gli amici più costanti del Conte. Si erano incontrati per la prima volta presumibilmente
nell'estate 1828, quando il viaggiatore era in Piemonte per studiarvi i passi alpini (illustrati poco dopo
in una pregiata monografia) e il conte andava visitando i forti delle Alpi in qualità di ufficiale del Ge­
nio. La corrispondenza di Cavour con l'amico inglese fu molto fitta nel periodo 1828-1836 e si pro­
trasse anche in anni più tardi (cfr. CAVOUR, Epistolario, II e IX). Durante il soggiorno di Cavour e
2
dell'amico Santarosa a Londra, il Brockedon si prodigò per far da guida e per agevolare l'inserimento
nella vita londinese dei due visitatori.
�
3 La Royal Geographical Society of London, la più celebre delle società geografiche inglesi
era stata creata nel 1830 ed è tuttora esistente. Il Brockedon fu membro del suo consiglio fin dall
fondazione.
4
dove si distinse per le sue idee liberali. Nel 1841 pubblicò la
.
'India.
dell
ia
stor
re
celeb
sua
si stabili in Polinesia per otto
inglese,
viaggiatore
e
missionario
(1794,1872),
William Ellis
memorie
compì tre missioni nel Madagascar (1853-56). Di tutti i suoi viaggi lasciò
e
1824)
(1816anni
e studi.
12 Era il provvedimento di riduzione dell'organico e del reddito della Chiesa anglicana d'Idanin maggioranza cattolica, non voleva più pagare le decime. Proposto
.
da, per h quale la popolazione'
,
.
dal Parlamento, esso causo la caduta del Gabmetto Peel (cfr. nota seguente)
approvato
e
liberali
dai
ministro
tory,
partito
del
membro
influente
1809,
dal
deputato
,
Sir Robert Pee! (1788,1850)
1'8 aprile 1835 aveva rassegnato le dimissioni del Gabinetto a lu
dell'Interno nel 1822 e nel 1827,
ripreso posto all'opposizione, contro il nuovo Governo wzgh di
aveva
ed
1834
formato alla fine del
erby (1799,1869), deput�to da
- Edward George Stanley, �onte
).
(1835-1841
elbourne
M
lord
ente nel 1834 per d1ssensI
antICIpatam
USCIto
era
cui
da
Grey,
del
whig
Governo
del
1822 , membro
fino a entrare nel suo GoPeel,
al
ento
l'avvicinam
iniziato
aveva
'uli, questione irlandese. In seguito
' do � suIIa politI' �a
' quel perlo
al programma del Peel m
whigs
molti
di
ne
Sull'adesio
1841.
del
verna
9 gmgno 1835, m
del
Barante
de
Prosper
a
Cavour
di
lettera
lunga
la
veda
inglese del momento, si
CAVOUR, Epistolario , II, pp. 44,50.
14 Alexander Maconochie (1787,1860), capitano della manna inglese, segretario e animatore
intero e profes­
Geografica fin dalla fondazione, autore di opere sulle prigioni del mondo
Società
della
1836.
del
maggio
nel
segretario
di
carica
la
Lasciò
Londra.
di
tà
sore di geografia all'universi
Camera.
alla
deputato
un
di
discorso
primo
il
Ossia
origini, aveva già
Michael Faraday (1791,1867), celebre chimico e fisico, di modestissime
agnetismo (1 1)
sull'elettrom
gas,
dei
e
liquefazion
sulla
esperienze
compiuto numerose e importanti
fondamentali scoperte nel campo delle correntl m­
e sull'elettrolisi. Nel 1832 aveva pubblicato le sue
correnti elettriche sulla luce polarizzata (1845).
dotte e in seguito si occupò dell'influenza esercitata dalle
Sciences di Parigi, nel 1836 ricevette una
Membro della Royal Society di Londra e dell'Académie des
Court, nella quale terminò i suoi giorni.
Hampton
in
casa
una
1858
ne1
e
inglese
Governo
dal
pensione
nuovo io mi
La data si ricava dal diario di Santarosa, che sotto il 20 maggio annotò: «Di
459).
p.
(BUTTINI,
.]
.
.
notte
[
alla
luogo
il
cedere
per
sta
giorno
del
trovo solo (. . .]. La luce
]ohn Murray (1778,1843), uno dei più grandi editori inglesi del secolo scorso, proprietario
degli uomini politici e di lettere
di una casa editrice e di una libreria assai rinomate, punto d'incontro
le opere. Patrocinatore della «Qu�r­
pubblicò
cui
di
Byron,
di
e
Scott
Walter
di
amico
fu
famosi,
più
Review», organo del partito
terly Review» di ispirazione tory, in contrapposizione alla «Edinburgh
Suo
Family
whig, si fece anche promotore di edizioni a basso prezzo con la famosa collana
divenute
viaggIO
di
guide
in
poi
osi
specializzand
opera,
sua
la
continuò
figlio John junior (1808,1892)
fu nominato governatore di Bombay,
NOTE
John Barrow (1764-1848), diplomatico e viaggiatore, fu in Cina e al capo di Buona Speranza.
In seguito fu nominato segretario dell'Ammiragliato e in quella carica favorì molte spedizioni scientifi,
che, tra cui alcune circumpolari. Membro di molte società scientifiche inglesi, fu presidente della So'
cietà Geografica di Londra. Diede alle stampe le sue relazioni di viaggio, numerose biografie di navi­
gatori celebri e una cronistoria delle spedizioni artiche.
5 Johan Lander (1807-1839), fratello del più celebre Richard, morto 1'anno precedente durante
la sua seconda spedizione lungo il Niger. John l'aveva accompagnato nei suoi grandi viaggi africani
del 1830 e 1831.
ci Recte: Staunton. - George Thomas Staunton (1781-1859), viaggiatore e orientalista inglese,
figlio di un altro celebre esploratore e diplomatico. In Cina dall'età di undici anni, nel 1799 fu addetto
agli uffici della Compagnia delle Indie Orientali a Canton e poi all'ambasciata inglese di Pechino, dove
accumulò una profonda conoscenza della lingua e del carattere dei cinesi. Rientrato in patria, dal 1818
al 1852 sedette in Parlamento e contribuì alla conoscenza della Cina con numerose traduzioni e mono,
grafie su di essa.
7 Jo1m Arrowsmith (1790-1873), nipote di un celebre geografo di cui segul la professione, membro
della Società Geografica londinese, pubblicò un atlante geografico universale e arricchì di carte nume,
rose relazioni di viaggiatori illustri.
Frederick]ohn Robinson, conte di Ripon (1782-1859), deputato ai Comuni dal 1806, tra i
tories moderati, segretario di Stato nei governi guidati da quel partito, si avvicinò progressivamente
ai princìpi liberali di Canning e nel 1822 divenne cancelliere dello Scacchiere. Ministro delle Colonie
8
nel 1827 e nello stesso anno per breve tempo presidente del Consiglio, nel 1830 entrò nel Gabinetto
Grey con il medesimo incarico alle Colarne. Uscitone anticipatamente, si avvicinò nuovamente ai to­
ries, e in seguito entrò nel Governo Peel (1841) come presidente della Camera di Commercio e poi
come presidente del Controllo della Compagnia delle Indie. Si ritirò dalla vita politica nel 1846.
9
George Murray (1772,1846), generale e scrittore militare inglese, partecipò a moltissime cam,
lO
Il barone Mountstuart Elphinstone (1778,1859), ancora giovanissimo al servizio della Com,
pagne fino al 1812. In seguito fu governatore generale del Canada, direttore del collegio militare di
Woolwich (1819) e deputato alla Camera dei Comuni. Ministro delle Colonie del Gabinetto Welling'
ton (1828-1830), tornò al Governo ancora nel 1834 e nel 1841 come comandante dell'artiglieria.
pagnia delle Indie, fu dapprima giudice a Benares, poi ambasciatore straordinario a Cabu!' Nel 1818
278
11
13
�?
15
16
�
�
�
��
17
18
L!bralY·
celebri.
dell'impor­
Jean-Dominique Duport (1770-1849), nativo di Lione, proprietario e direttore
aveva acquistato in società
anno
stesso
Nello
1836.
nel
barone
creato
Canavese,
Pont
di
filatura
tante
con Camillo Cavour la cascina del Torrone, presso Leri (cfr. nota 200).
20 La consorte di Murray era Anne Elliot, figlia dell'editore Charles, di Edimburgo.
19
21
.
Forse iI capitano della Royal Navy, John Frederick Fitzgerald de Roos (1804,1861)
22 Celebre circolo londinese fondato nel 1765 da un certo Macall e chiamato Almack dall'ana­
no balli sontuosi frequen­
gramma del suo nome. Ogni mercoledì da gennaio ad agosto vi si organizzava
era però reso difficile dalla
tati dall'alta società inglese. L'ingresso al circolo, poco costoso in denaro,
a un ballo il 27 maggio
partecipò
Cavour
patronesses.
lady
necessità di essere presentati da una delle
(cfr. p. 231).
e uno dei mas­
Nassau William Senior (1790-1864), economista inglese seguace del Ricardo
economica liberale, cui
dottrina
della
espositore
Sistematico
classica.
scuola
della
nti
simi rappresenta
23
279
Diari di Cavour
Anno 1835-1838
apportò contributi originali sulla teoria del costo di produzio
ne, sui rapporti salario-profitto e
sulla
teoria della rendita, tenne la prima cattedra di economia politica
a Oxford nel 1825-30 e nel 1847-5
2
e neI frattempo fece parte di numerose commissioni per la riforma
delle leggi sadali, tra cui quella
sulla legge dei poveri (1833-34), per la quale redasse in collabora
zione con il benthamiano Edwin Chad­
wick il celebre Reportfrom His Majesty 's commissioners as to the
administration and operation of the Poor
Laws, pubblicato nel 1834 e da Cavour riassunto e rielaborato nel suo
famoso Extrait du rapport cit.,
apparso all'inizio del 1835 (cfr. p. 204 e nota 11). Dal suo
A outline of the science ofpolitical economy
(London, 1836) Cavour trascrisse o riassunse nel medesimo
1836 alcuni brani e in seguito nel 1844-45
fece spesso riferimento alle sue teorie negli scritti sull'Irlan
da e sulle leggi dei cereali in Inghilterr
a
(PISCHEDDA-TALAMO, II, pp. 573-578, 747-811 e 837-894)
. Inoltre, ai primi del 1837 Cavour gli scris­
se esprimendo il suo apprezzamento per la chiarezza di impostaz
ione dell'opera letta l'anno preceden­
te (cfr. CAVOUR, Epistolario, I, p. 284). L'alta consider
azione di Cavour per lui, infine, è testimoniata
in numerose lettere (cfr. ibidem, II, p. 286; III, passim)
.
24
Gustave-Auguste de Beaumont de la Bonninière (1802-18
66), dapprima magistrato e poi de­
putato francese della sinistra dinastica (1839-52), nel 1831
era stato inviato col Tocqueville negli Stati
Uniti per studiarvi il sistema penitenziario e con lui aveva
collaborato alla stesura del rapporto, edito
nel 1833. Nel 1835 aveva poi pubblicato un'altra opera sul
paese d'oltre oceano, Marie ou l'esclavage
aux États-Unis. Tableau de moeurs américaines, che ebbe un notevole
successo. Il Beaumont, che era
stato anche ambasciatore a Londra e a Vienna, da1 1841 fu
membro dell'Académie. Membro delle
Assemblee Costituente e Legislativa, si oppose al colpo
di Stato di Luigi Napoleone.
15 Edwin Chadwick (1800-1890), economista e politico
inglese, amico di Bentham, si occupò
di legislazione sociale, fu uno dei più attivi membri della Commiss
ione d'inchiesta sul pauperismo e
collaborò col Senior nella redazione del rapporto finale.
Dal 1834 al 1846 fu l'autorevole segretario
della Commissione incaricata di preparare il nuovo Poor
Law Amendement Act. Si occupò inoltre di
istruzione professionale dei ragazzi e di igiene pubblica (acqua
potabile e fognature). Dal 1864 fu membro
corrispondente dell'Académie française.
16
Di alcool.
27 Charles Babbage (1792-1871), docente
di matematiche
all'università di Cambridge dal 1828
al 1839 , si dedicò principalmente alla progettazione e alla
realizzazione di macchine per calcolare, riu­
scendovi solo parzialmente: eli una di esse presentò disegni
e modello aI congresso degli scienziati di
Torino neI 1840. Da una sua opera pubblicata in traduzion
e a Parigi nel 1833 Cavour riassunse e tra­
scrisse alcune pagine (cfr. PrscHEDDA-TALAMO, I, pp. 300-301)
.
28
Aléxis-Charles-Henri Clerel de Tocqueville (1805-1859),
magistrato a Versailles (1827-32),
si era recato per incarico governativo nel 1831-32 negli Stati
Uniti con il collega e amico Beaumont
a stueliarvi il sistema penitenziario, che descrisse insieme
a lui nel famoso saggio Du système pénitentiai­
re aux États-Unis et de san application en France (Paris, 1833). Dimesso
si dalla Magistratura, si dedicò
alla stesura del celebre studio De la démocratie en Amériqu
e, di cui uscirono i primi due volumi nel
1835, premiati l'anno seguente dall'Académie. Nel 1835-36
compì due viaggi in Inghilterra e durante
il secondo si sposò. Insignito della Legion d'onore nel 1837
e ricevuto all'Académie nel 1838, fu poi
deputato dal 1839 al 1848 e si occupò di molte e importan
ti questioni, come l'abolizione della schiavi­
tù, la riforma delle prigioni, la situazione d'Algeria, la libertà d'insegna
mento e il libero scambio. Membro
della Costituente e poi dell'Assemblea Legislativa, fu ministro
degli Esteri nel 1849 durante i difficili
mesi della repressione della Repubblica Romana. Dopo il
colpo di Stato del 2 dicembre, cui si oppose
firmando la messa sotto accusa di Luigi Bonaparte, si ritirò
a vita privata e concepì l'ultima sua grande
opera sull'Ancien régime e la Rivoluzione. Cavour ebbe modo
di apprezzare la Démocratie en Amérique
ancora a Parigi, quando nella lettera al fratello del 20 marzo
1835 scriveva: <<.Te ne sais si je t'ai recom­
mandé l'ouvrage de TocqueviIle sur l'Amérique. Royer-C
ollard l'appelle la continuation de Monte­
squieu. C'est certainement l'ouvrage le plus remarquable et
de plus haute portée des temps modernes;
c'est celui à mon avis, qui jette le plus de lumière sur la
question politique de l'avenir. Rate-toi de
carrière à parcourir» (CAVOUR,
la procurer. Tocgueville est un J'eune homme: il a une magnifique
te
.
.
��SCHEDDA1_ '
.
I pp. 197-198). Dal Système pénitentiaire Cavour trasctlsse e rIassunse alCUlli· pasS1· lr
EpzstowrtO"
TA1.AMO, I, pp. 297·298).
19 Henry HalIam (1777-1859), letterato e storico liberale ap�artenente al partito whig, collab�evo europeo (1818) e sulla stona
ratore cleil,(,Edinburgh Review», autore di fortunate opere sul medio
.
'
.
.
.
·
. ale m
glese (1827) . Dalla seconda Cavour tradusse 10 francese e nassunse alcum paSSl
costltUZlOn
'
.
(PISCHEDDA-TALAMO, I, pp. 149-151).
n:
30 Recte: Van de Weyer - Sylvan Van de Weyer (1802-1874) uo o p�litico belga, membro
�
del Governo provvisorio dopo la rivoluzione del 1830, tra gli a:teficl ell elezlOne del re Leo)X>ldo
.
.
.
I fu ambasciatore a Londra fino al 1845, poi presidente del ConSIglio e nurustro degli Esten. nel 1845-46,
'
e dal 1851 nuovamente ambasciatore a Londra.
�
�
I I Ada Augusta Byron (1815-1852), nata dall'infelice matrimo o deI poeta con Anna Isabella
Milbank, andata sposa nel luglio successivo a William King, conte dI Lovelace (n. 1805).
32
Erano le nipoti del noto drammaturgo e uomo politico whig, Richard Brinsley Sheridan
(1751-1816), che si distinse con Fox nell'opposizione a Pitt. !I loro padre, 1?omas (1775-1817), era
desto poeta Notissime nei salotti londinesi dell'epoca, erano Helen Selina (1807-1867), conso!­
comandant� Blackwood; Elisabeth Sarah (1808-1877); Jane Georgiana, sposata dal 1830 al de-
�::;;.�
putato liberale Seymour.
.
.
�
33 Edward Strutt (1801-1880), poi barone Belper, fervente liberale, arruco dI Bent am e Stuart
Mill, fu deputato ai Comuni dal 1830 al 1852 e presidente della Commissione delle ferrovle_ Nel 1856
fu elevato alla parìa ereditaria.
�
34 Renry Petty Fitzmaurice, terzo marchese di Lansdowne (1780-1863), ra tra i pe sonaggi
�
�
più influenti del partito whig nella Camera dei Comuni, dove sede�a da1 1805 e m q�ella del ords,
:
.
a partire dal 1809. Membro del Governo Fox-Grenville (1806), �01stro degli Interm nel GablOetto
.
Canning (1827) e presidente del Consiglio di Stato sot:o Go:,erm re�, Melbourne (1830-41) e Rus­
sell (1846-51), dal '52 al '58 fu membro senza incarIchI del GablOettt Aberdeen e Russell.
�
?
U
35
Su questo e altri particolari della vita politica inglese Cavour si dilungò nella lettera a Prosper de Barante deI 9 giugno successivo (CAVO R, Epistolario, II, p. 44-50).
. .
Il corso pubblico dell'illustre scienziato aveva luogo nell'anfiteatro della Royal InstltutlOn
di Londra, presso il cui laboratorio egli realizzò le sue più importanti scoperte.
36
37 Sir Francis Legatt Chantrey (1781-1841), lo scultore più apprezzato del momento per la sta·
.
tuaria ufficiale. Tra le altre, era autore delle celebri statue di Pitt in Hannove! Square e di_ WelllOgton
di fronte al palazzo della Borsa.
l8
Recte: Allan Cunnigham. - Allan Cunnigham (1784-1842), poeta e romanziere scozzese,
muratore nell'adolescenza, affermatosi presto nella letteratura, dal 1814 fu scelto dal Chantre� come
direttore e sovrintendente del suo laboratorio di scultura e vi rimase fino alla morte dell'artlsta.
'!l
�
39 Charles James Blomfield (1786-1857), umarusta e vescovo L ndra d 1828 membro del­
�
:
la Camera dei pari, collaborò attivamente all'elaborazione della legIslaZIOne SUl poven.
'" COSI,
'
In BERTI, p. 174 , sicuramente per un errore di scrittura nel manoscritto, abituale in
. .
'
Cavour. Anche il diario deI Santarosa contiene un errore di clata: le mecleSIme
VIsIte a stabilimenfl
industriali sono indicate sotto il giorno 24, che era domenica (BuITINI, 461-462).
.
4 Recte: Bramah.
Dal nome dell'inventore Joseph Bramah (1748-1814) geni�le e polifo:me
;
meccanico inglese, autore di innumerevoli invenzioni utili anche nel campo dell'ldrauli�a, della tIpO­
grafia, delle caldaie a vapore e dell'industria cartaria, nonché di un trattato sulla costrUZIOne delle ser­
rature.
1
_
�2
Si tratta della London Gas-Light Company, la più importante società londinese per la p�o­
duzione di gas illuminante, fondata nel 1812 . I suoi stabilimenti, posti in Horseferry road, nel quartle-
280
281
Anno 1 835-1838
Diari di Cavour
re di Westminster, bruciavano a quell'epoca 20
, enta
chaldmns di carb
l on f�ssi'l: e �Im
vano attra_
verso una fitta rete di tubature (125 miglia) piùmila
di
30
l;
m'r
,
e
b
c
h
er
l'
mm
� .?
parte della città di Londra. Cavour nel 1838 mentre er
� azIOne della maggior
ag� sta?ili_
menti per il gas su �vito del padre, che seg�iva l'impi:U:o
. lano, I, p,
s�:r�::�� UtrunazlOne
(CAVOUR, Eplsto
334),
43 Come giustamente annot
ò Cavour, la
dell, a Camera del' Comunl" CUl egli. , tette avvenne il lunedì. 25 maggio e non un «giovedì», seduta
come scnsse il Santarosa nel suo diario aSsIs
(Bu1TIN:r p,
462) e come sostenne la curattIce
' In
' nota,
'
.
" Edw",d Romilly (1804- 1870) di f li fr n
.
gi
t
dap
Si
r
a
im
a
Ginevra all'epOca
�
della revoca dell' editto di N antes e poi � Ing��r;a f: �:�:� : � �
nel partito whig. Suo padre Sir Samuel (1757- 1818)
' ceIebre fil o al omu.nl dal 1832 al 1835 e militò
,
d'l ROusseau e Beccaria, fu 'ministro del Governo Fax' Suo antropo e rIformatore liberale, seguace
. frateIlo John (1802-1874) fu anch'egli deputato whig dal 1832 al 1835 ' Edward, che aveva
cmto Cavour a Ginevra in casa di Auguste
De La Rive, tradusse in inglese nel 1862 la biografiaconos
.
si legge in CIDALA, V, p, 55, nota 1, e nella dedizionedi William sul Conte, Contrarlamente a ciò che
a
cura
di
F.
Bol
iani di B
Conte Cav�ur,
p. 276, n, 72, Edward non fu bibliotecario del Trinity Colleg
e di Cam�n'dge, benSl
ER?I'o fu suo cugmo
Joseph,
.
" 45 Lea d'IscussIOne, che aveva preso l'avvio dalle petizioni pubbliche in favore del Child e Contro
� d�c1S1on
�ella Ecclesiastical Court, verteva sulle richieste di modif
ica della l
s Il asse eccleslastlche e 'I concluse con una vaga promessa di intervento
di Lord Russell ���;o �e�,;nterno deI
,
secondo 'Gabmetto
11elbourne,
'
. 1t. la"n Thomas Spring-Rice: primo barone di Monteagle (1790-1866) uomo politico ingIese di orl­.
glne
dese appartenente al wh19S,
' tario
' entr�' alla Camera nel 1820, Sottosegre
agli Interni del Ga.
binetto liberaie Goderich (1827), segretano
dena TeSorerla
.
dopo
la
c
a
�
d
ta del GOverno Wellingto
(1830), segretario delle Colonie (1834) nell'aprile 1835 di
n
settembre 1839, quando uscì. dal Gove:no Melbourne per l ve��e cance ere d�o �cacchiere fino al
esperienza di finanze. Nominato barone e pan," tlcevette e Vl� ent� aCcuse del tortes sulla sua scarsa
la canca di controllore generale de1 Tesoro,
con un proced'lmento criticatissimo dai tories
. to
Membro del Consl.�rlO pnva
dal 1834, faceva parte
'
anche della Royal Society di Londra e della SoCleta
. ' di astron
OmIa,
47 Stephen Lushlngton (1782- 1873)
, avvocato, glU
' d'Ice de11a Concistory Court e deputato whig
ai Comuni dal 1820 al 1841
48 Nella sua mozione il
,
duca di Chan
. e allora
ln VIgore e un alleggerimento delle tasse lo alidosDpropolase 'delle modifiche al sistema delle deCIm
sp
d
sta
RU
l
la
ell,
mozione
venne
respinta
con 211 voti contrari e 155 favorevoli �;har1�uc�n � � �,
tato dal 1826, oratore valente, diven�to resto c de � �m, uc� I C�andos (1797-1861), depu­
�1S �ocr�zla te�tlera conservatrice, fu uno
dei maggiori avversari della riforma parla!entare :�
consentì. alla nobiltà terriera di controllare almeno dueaqqUinta 1� ll�SCI a fa� lntrodurre una clausola che
e corpo e ettorale. La sua attività parlamen
tare fino al 1839 quando eredito' la pana
'
pater
na,
.
,
f
u
conce
"
ntrata cl s' a en e suIIa d'fesa
degli Int�ressl agricoli e della proprietà fondiaria,
� �d�.lie1 ,
la quale richiese più :�
ililt: r
� tl;UZI0�
poste e l abbassamento del censo elettorale per gliper
lm­
agrico
ltori
Lord
del
S'
19
o
pnva
to
ne
lnetto
t�ry del Peel dal 1841 al 1846, quattro anni
dopo fu travolto d� crollo della su grande fortunaafondi
na, quasi interamente messa all'asta, e term'mo, 1' suO!" gIorn,
I come preSI,dente di�una società ferroviariaa.
49 Damel O'Conneli (1775-1847)
,
'
o
battaglie in favore della sua terra format�s:�: �; ��i�el:be:�o�omo P,o�' tICO irlanodese distintosi per le
e
fu
stren
uo
o�posito­
r� d,el progetto di unione dell'Irl�nda all'Inghilterra e !l
� ::�. ,\:�, o e delia Catholic
Asso­
clatlO
n per ottenere l'accesso dei cattolici a tutte le cariche182
ci
'
ili e militano Ottenuta l'emancipa
v
zione
dei cattolici con il Catholic Relief Bill (1829) nel 1830 po-:e
�ntrare alla- CaIn€t=a-j dove era stato eletto
'
nel 1828, Nel 1840 fondò la RoYal NatIOn
' al Repeal Assoclatl�n per romuovere l'abolizion
e dell'atto
di unione dell'Irlanda all'Inghiltera e per otten
ere la convocaZlOne di'pun Parlamento irlandese
autono-
:����:�;��;�
�
•
_
�
:
282
� � �;:�
�
mo. Duro oppositore del Governo Peel (1841) e dei suoi provvedimenti rivolti a ridurre sensibilmente
il numero degli elettori irlandesi, nel 1843 fu accusato di cospirazione per le sue attività propagandisti­
che, svolte anche come primo sindaco cattolico di Dublino. Arrestato e imprigionato per tre mesi, poi
liberato con l'annullamento della condanna da parte della Camera dei pari, riprese 1'attività parlamen­
tare, ma la sua influenza era ormai indebolita da una scissione nel suo partito nazionale. Morì. a Geno­
va nel 1847, durante un viaggio a Roma per portare a Pio IX l'omaggio dei cattolici irlandesi. Per
il giudizio cavouriano su di lui si veda specialmente lo scritto del 1844, Considérations sur l'état actuel
de nrlande et SUI' son avenir, in PrSCHEDDA-TALAMO, II, pp. 747-811, e le lettere coeve in CAVOUR,
Epitolario, II, pp, 437-463.
50 SirJames Robert George Graham (1792-1861), di famiglia tory, passò ai whigs nel 1818 quando
fu eletto deputato. Sostenitore aperto della riforma parlamentare, della libertà di coscienza, della libe�
ra circolazione dei cereali, nel 1830 entrò nel Governo Grey come primo lord dell'Ammiragliato, con­
tribuì a far approvare la riforma elettorale del 1832 e quindi uscì. dal Governo nel 1834. Riavvicinatosi
ai torles, seguì. Robert Peel e nel 1841 entrò nel suo Governo come ministro degli Interni. In quella
veste nel 1844 fu chiamato clamorosamente in causa dall'opposizione che lo accusò di aver autorizzato
la censura preventiva della corrispondenza destinata a Mazzini a Londra, per comunicarla poi al gover­
no austriaco, Dopo aver sostenuto il Pee! a varare l'abolizione del dazio sui cereali e a riformare le
tariffe doganali, lasciò il potere nel 1846 e si riavvicinò ai whigs. Nel Ministero Aberdeen dal 1852
al 1855 ebbe il portafoglio della Marina e prese parte alla riorganizzazione della flotta. Infine riprese
il ruolo di oppositore e nel 1858 contribuì alla caduta del Gabinetto whig di lord Palmerston, Su di
lui si vedano i brevi giudizi positivi espressi da Cavour nel «Risorgimento», negli articoli dell'estate
1850 (in PISCHEDDA-TALAMO, III, pp, 1552-1560),
H George William Frederick Howard, settimo conte di Carlisle, dal 1825 Lord Morpeth
(1802-1864), sostenitore della riforma elettorale del 1832 e segretario di Stato per l'Irlanda dal 1835
al 1841 nel Ministero Melbourne, durante la sua carica fece approvare ai Comuni la riforma municipa­
le e l'estensione della legge dei poveri. Dal 1853 al 1855 fu rettore dell'università di Aberdeen e nel
1855-58 e 1859-64 fu viceré in Irlanda, Su di lui Cavour espresse un giudizio positivo nel suo famoso
articolo sull'Irlanda del 1844 (cfr. PISCHEDDA-TALAMO, II, 770-771),
52 Henry George Grey, conte di Howick (1802-1894), figlio di sir Charles, deputato dal 1826,
entrò nel Governo del padre nel 1830 come sottosegretario del ministero delle Colonie e nel 1833
passò a quello dell'Intero per dissensi sul progetto di emancipazione degli schiavi. Membro del Consi­
glio privato e ministro della Guerra nel Gabinetto Melbourne fino al 1839, in seguito condusse una
decisa opposizione al Governo Peel. Nel 1845, alla morte del padre, ereditò il seggio alla Camera dei
Lords e nel 1846 fu chiamato dal Russell al ministero delle Colonie, ma fu vivamente criticato per
la sua politica, che fu una delle cause della caduta del Gabinetto nel 1852. Da allora, pur partecipando
ancora ai lavori parlamentar� rifiutò qualsiasi incarico di Governo,
53 LordJohn Russell (1792-1878), deputato dal 1818 e capo dei whigs dal 1820, come membro
del Governo Grey sostenne la riforma elettorale del 1832 e poi come sottosegretario agli Interni nel
Gabinetto Melbourne fece approvare nel 1835 la riforma municipale dei centri urbani maggiori, ispi­
rata ai principi benthamiani dell'uniformità e dell'elezione popolare, Nello stesso gabinetto resse poi
il ministero delle Colonie dal 1839 al 1841. Oppositore del Peel, alla sua caduta formò un suo Ministe­
ro, durato in carica dal 1846 al 1852, che dovette affrontare gravi difficoltà provocate soprattutto
dalla questione irlandese e dal movimento carti-sta, Ministro degli Esteri con Lord Palmerston nel 1859,
sostenne la causa italiana e formò un suo secondo governo nel 1865-66,
54 Così in BERTI, p. 177, Reete: Hobhouse, - John Cam Hobhouse (1786-1869), barone di
Broughton dal 1851, viaggiatore e scrittore, membro della Royal Society di Londra (1814), deputato
dal 1820, vivace oppositore del Canning, nel Governo Grey fu segretario del dipartimento della Guer­
ra e poi segretario di Stato per l'Irlanda. Dal 1839 al 1849 fu membro dell'ufficio Centrale delle Indie
e dal 1846 ne fu anche presidente,
283
Anno 1 835-1838
Diari di Cavour
177,
(1779-1861),
55 Così in BERTI, p.
Reete: Campbell. - John Campbell
magistrato, deputa­
to whig dal
sostenitore della riforma parlamentare, procuratore generale nel
ricoprì infine
nel
1830,
1841,
1859 la carica più alta in magistratura con la nomina a cancelliere d'Inghilterra.
56 Joseph Pease (1799-1872), di una celebre famiglia d'ingegneri ferroviari, fu il primo deputa­
to quacchero alla Camera dei Comuni.
(1762-1835), inquieto pubblicista prima tory e poi radicale, più volte con­
1816-19 riparò negli Stati Uniti. Fu deputato ai Comuni dal 1832 e morì
H William Cobbett
dannato per le sue idee, nel
poche settimane dopo questa annotazione cavouriana, per un attacco d'influenza.
58 Richard Lalor Sheil (1791-1851), drammaturgo e uomo politico di Dublino, deputato dal
1829, propose l' applicazione della POOT-LaW all'Irlanda e sostenne O'Connell nella campagna per la
parità dei diritti dei cattolici. Divenuto ricco proprietario terriero a cagione di un fortunato matrimo­
(1832),
nio
ricoprl varie cariche fino a divenire membro del Consiglio privato e ambasciatore in Tosca­
na. Giunto a Firenze nel gennaio
vi morì pochi mesi dopo
maggio).
59 Il Peel tornò
1851,
tuttavia al potere soltanto nell'agosto del
(25
1841.
(1781-1849), deputato conservatore ostile alla riforma della legge
sui cereali e all' emancipazione dei cattolici. Fu anche membro del Gabinetto Peel nel 1834 e 184L
61 Precisazione quasi sicuramente aggiunta dal Berti.
62 È l'editore John Murray, di cui alla nota 18.
6; Lo spazio bianco che segue è presente nell'edizione bertiana (p. 179) e potrebbe testimonia­
60 Sir Edward Knatchbull
re qualche omissione.
(1770-1830),
(1795),
(1823)
73
William Huskisson
deputato ai Comuni, della fazione liberale dei tories, fu sot­
tosegretario della Guerra
segretario della tesoreria
e
commissario delle Fore­
presidente del Board of Trade
ste
e infine ministro delle Colonie. Dal
incise pro­
(1814),
(1804-5 1807-9),
1822
fondamente nella politica inglese contribuendo ad avviare una nuova politica monetaria, coloniale e
doganale, nella direzione della progressiva riduzione delle tariffe doganali e della liberalizzazione del
commercio delle colonie, che culminò poi nel libero scambio del Peel e del Gladstone. Dell'ammirazio·
e gennaio
ne di Cavour nei suoi confronti testimoniano due lettere al Brockedon (luglio
1835,
1832 7
25-27 e 39Al) e soprattutto due saggi del conte sulla politica commer­
1845 e nel 1847 e ora ristampati in PrscHEDDA-TALAMO, II, pp. 837-894
in CAVOUR, Epistolario, II, pp.
ciale inglese, pubblicati nel
, 971-1004.
74 Ritornò a visitare quell'arsenale e cantiere navale il 2 giugno (cfr. Diario 1835-1837, p. 313,
e note 19-20).
75 Si riferisce alla linea ferroviaria, iniziata nel 1833, che con un unico viadotto conduce dalla
stazione di London Bridge a Greenwich. Inaugurata per una parte ne1 1836, fu completata due anni
dopo.
76 In effetti la «London-Greenwich Railway» venne poi assorbita - ma solo nel
«South-East Railway», che cosÌ uru Londra a Dover.
(1769-1849),
1845 - dalla
77 Marc Isambard BruneI
di origine francese, emigrato negli Stati Uniti, dove si
affermò come ingegnere in alcune opere pubbliche. Stabilitosi a Londra
si dedicò alla costru­
ne1 1799,
zione di svariate geniali macchine. L'opera per cui andò famoso fu il tunnel scavato sotto il Tamigi
tra Wapping e Rotherhite a partire dal
e completato dopo varie interruzioni solo nel
Il
1825
1842.
Recte: Clowes. - L'errore, presente anche nelle pagine seguenti, pare imputabile allo stesso
Cavour, che lo ripeté in una annotazione coeva del Diario 1835-1837 (cfr. p. 320). - William Clowes
senior (1779-1847) era uno dei più noti tipografi londinesi della prima metà del secolo, con sede in
figlio, Isambard Kingdom, divenne anch'egli un celebre ingegnere ferroviario.
scritte più avanti da Cavour.
Francia e Germania, si era dedicato allo studio degli antichi popoli italiani. Nelle sue opere, di cui
l'ultima era apparsa nel
(IstOl'ia degli antichi popoli d'Italia, voll.), sosteneva l'autoctonia delle
popolazioni italiche e rifiutava qualsiasi rapporto esterno. Nonostante il suo discusso punto di vista,
ebbe il merito di suscitare seri studi sull'antichità preromana in Italia.
64
Stamford Street, e fu il primo a servirsi delle nuove macchine a vapore di Applegath e Coroper, de­
1832 fino rispettivamente al 1845 e al 1844, avevano già
1833, perché citati in un articolo della «Edinburgh Review»,
16 e nota 36).
Trascritta dapprima in courrois e poi corretta in courroies (cfr. BERTI, p. 180, e Errata-corrige,
6' Questi due giornali, stampati dal
attirato l'attenzione di Cavour nell'agosto
consacrato alla stampa popolare (er. p.
66
357),
p.
questa parola al maschile (commi) indica il rullo su cui venivano stese le stoffe di lana dopo
la tintura, al femminile (courroie) una cinghia di cuoio, sia semplice sia circolare, per trasmettere il
moto.
6 7 Questo capoverso e i tre successivi fino a «insignifiante opposition», sono editi in PISCHEDDA­
TALAMo, II, pp.
68
529-530.
L'articolo qui esaminato era stato per un breve tratto ricopiato qualche giorno prima nel
Diario 1835-1837 (cfr. pp.
- La «Quarter1y ReviewJ> fu fondata nel
sotto iI patrocinio
312-313) .
1809
di Lard Canning e di Walter Scott, in opposizione alla «Edinburgh Review», di tendenza whig. Fu
stampata da Joho Murray senior.
69
Recle: Barday. - Celebre birreria fondata verso la mertà del secolo XVII.
70 Recte: barriques. - Barrique in francese traduce il barrel inglese, barile, botte, che in Inghil­
terra costituiva una misura di capacità, pari a litri
163,35.
7 1 Bl'inde è la trasposizione letterale francese del piemontese brinda, misura di capacità, pari
a litri 49,2847.
72 Si tratta con ogni probabilità del ginevrino André Martin (1792-1838), cognato di Alexandre­
Lauis Prevost-Martin, già incontrato. Il socio Prévost doveva essere Jean·Lauis (1796-1852), fratello
di Alexandre-Lauis, per lungo tempo console generale della Confederazione elvetica a Londra. Da non
confondere con l'omonimo celebre medico ginevrino, anch'esso già nominato in questi diari.
284
78 Anglicismo, per entrecroise. In francese esiste però l'aggettivo intersecté, usato in architettura
in espressioni come arcatUl'es intersectées.
79 Giuseppe Micali
(1769-1844), storico e archeologo livornese, dopo alcuni viaggi
1832
80
in Italia,
3
6
1834
Sui «préjugés» di Santarosa si veda quanto Cavour scrisse sotto la data del gennaio
e la parte di diario del Santarosa sul soggiorno parigino prima della partenza per
(cfr. pp.
Londra (BUTTINI, pp.
SI Il «bon d'Eichtal» era Adolphe d'Eichthal, barone del regno di Baviera (<<bon» è quasi sicu­
100-101)
446-454) .
ramente un'errara trascrizione dell'abbreviazione di baron, b.on), banchiere israelita parigino, che ave­
Louise-Élisabeth De La Riie (n.
figlia del fratello maggiore di David-Julien,
va sposato nel
amico di Cavour. Autore di numerosi opuscoli sulle Casse di Risparmio, sull'illuminazione a gas, sulle
ferrovie e sulla libertà degli scambi, il barone d'Eichthal fu poi in rapporti d'affari con Cavour in alcu­
1834
1816),
ne iniziative ferroviarie piemontesi.
82
LordJohn Elphinstone
(1807-1860), allora capitano del reggimento delle guardie a cavallo,
(1836-42),
(1842-52), governa­
di opinioni liberali, fu poi governatore di Madras
ciambellano di corte
tore di Bombay
e infine membro del Consiglio privato.
(1853)
(1771-1855),
Si tratta probabilmente del conte Alexandre-Florent-]oseph d'Haubersart
pari
conservatore, passato subito tra coloro che riconoscevano la Monarchia di luglio,
di Francia dal
oppure del figlio Alexandre-Auguste
auditore del Consiglio di Stato
maitre de
deputato
e
e consigliere di Stato
requétes
8;
1823,
(1825),
(1839-42).
84 Potrebbe trattarsi di Giuseppe Nomis di Pollone (1798-1846), fratello del conte Antonio,
diplomatico di carriera, segretario di legazione a Londra dal 1833. Dopo fu ambasciatore nei Paesi
(1831),
(1803-1868),
(1835-39 1842-46)
Bassi e a Londra.
285
Diari di Cavour
Anno 1835-1838
85 Adolphus Frederik, duca di Cambridge (1774-1850), fratello del re Guglielmo IV, aveva par­
tecipato alle campagne antinapoleoniche ed era viceré di Hannover (1831-1837). Arthur Wellesley,
duca di Wellington (1769-1852), vincitore di Waterloo, comandante in capo dell'esercito inglese dal
1827 alla morte, conservatore, svolse anche un'intensa attività politica come plenipotenziario nei con­
gressi della Santa Alleanza, presidente del Consiglio e ministro . Durante il suo Ministero (1828) fu
approvato l'Emandpation Act per i cattolici d'Irlanda.
97 Era John O'Connell (1810-1858), terzo figlio del famoso Daniel, deputato ai Comuni dal
1832 al 1837 . Nel 1835 la sua rielezione fu impugnata senza successo dal suo oppositore T.R. Smyth.
86 Traduzione impropria della carica di lord in waiting, gentiluomo di corte. Egli fu ciambellano
rosa (BUTTINI, 465).
solo più tardi (cfr. nota 82).
87 Nathaniel Clements, conte di Leitrim (1768-1855), membro della Camera dei Lords dal 1831.
88 il 28 maggio non era il compleanno della regina, come asserisce Cavour (Adelaide di Sasso­
nia Coburgo era nata il 13 agosto 1792), e nemmeno «il giorno onomastico del re d'Inghilterra», come
asserisce il Santarosa nel suo diario (BUTTINI, p. 464), ma il giorno in cui convenzionalmente si cele­
brava il suo compleanno: Guglielmo IV era infatti nato il 21 agosto 1765.
89 Qui e più avanti, recte: Lumley. - William Golden Lumley (1802-1878), autore di numero­
se opere giuridiche, specialmente sul problema del pauperismo. In quel momento egli era professore
di <.English Law» e non di <<}urisprudence», come afferma Cavour.
90 Si tratta quasi sicuramente di Friedrich Ludwig Georg von Raumer (Rauter può essere un'errata
trascrizione bertiana), nato nel 1781 e morto nel 1873. Dapprima magistrato, la sua alta cultura gli
valse la cattedra di storia all'università di Breslavia nel 1811 e poi di Berlino nel 1819. Di sentimenti
liberali, dovette abbandonare l'Accademia di Berlino, di cui era membro e segretario. Eletto al parla­
mento di Francoforte e poi alla Camera di Prussia, si ritirò nel 1853. Compì molti viaggi, in Germa­
nia, Svizzera, Italia, Stati Uniti e Inghilterra e tra le varie opere lasciò anche una interessante raccolta
di lettere da Londra durante il suo soggiorno nel 1835.
9l Le Inns ojcourts erano società volontarie di avvocati e di apprendisti avvocati nate nel XIII
secolo, site nei quattro edifici menzionati da Cavour, in ciascuno dei quali vi era una sala da pranzo,
una biblioteca e una cappella. Riformate nel 1855, furono soppresse nel 1877.
92 Nel formulare questa critica sul sistema giuridico inglese è molto probabile che Cavour abbia
parafrasato un passo della guida di Londra di Samuel Leigh, New Picture ojLondon, 1830, come d'al­
tra parte pare confermato dalla trascrizione letterale di alcune frasi da lui compiuta nel Diario 1835-1 837
(cfr. pp. 316-317). Nel caso specifico, il Leigh scriveva: dnstead of any public 'moots', exercises and
duties to be observed by students previously to their being called to the bar, they have now only to
eat a certain number of dinners during the terms of three or five years, in one of the Inns of court»
(p. 46).
93
98 Il vivo interesse di Cavour per i sistemi penitenziari è testimoniato più volte in questi diari.
Riguardo alle prigioni inglesi, si veda anche il Diario 1835-1837, p . 317. A partire dal primo ventennio
del secolo il sistema penitenziario inglese era in corso di miglioramento e di riforma, grazie alle preso
sioni di numerosi filantropi, che culminarono nelle promulgazione del Prison Act durante i primi anni
del regno di Giorgio IV. La visita di Cavour si svolse il 29 maggio, come testimonia il diario del Santa­
Oltre che presso la London University, di ispirazione whig, l'insegnamento della giurispru­
denza si teneva anche presso il King's College, fondato poco dopo l'Università dalla Chiesa Anglicana
per contrastarne l'impostazione liberale.
94 Lord Thomas Denman (1779·1854), magistrato, deputato ai Comuni dal 1819, procuratore
generale e presidente della corte di giustizia (1832-50), fu uno dei più decisi sostenitori delle riforme
liberali (riforma delle leggi criminali, miglioramento delle masse per mezzo dell'istruzione, riforma del
sistema penitenziario, abolizione della schiavitù). Fu creato pari nel 1834.
95 li 29 maggio 1660, un anno e mezzo dopo la morte di Cromwell, Carlo II era entrato trion­
falmente in Londra, restaurando sul trono la dinastia degli Stuart. Il Santarosa commentava nel suo
diario: «Oggi, giorno anniversario della restaurazione dei Stuardi, si sparò il cannone. Ma che buffo­
nata far la festa in onore di una razza espulsa!» (BUTTINI, p. 465).
96 James Scarlett (1769-1844), avvocato di fama, deputato dal 1819, procuratore generale dal
1827, presidente del tribunale dello Scacchiere dal 1834, entrò nel Consiglio privato nel 1835 e nello
stesso anno fu creato barone Abinger.
286
99 JEREMY BENTHAM, Panopticon, or !he Inspection-House: containing the idea oj a new principle
oj construction applicable, to any sort ojestablishment, in which persons oJany description are to be kept
under inspection and in particular to penitentiary-houses, prisons oJ industry and schools. L'opera stampata
a Londra e a Dublino nel 1791, fu tradotta in francese nello stesso anno ed ebbe notevole fortuna.
Il progetto di riforma penitenziaria del Bentham, ispirato alle sue teorie dell'utilitarismo razionalisti­
co fu discusso alla Camera dei Comuni e adottato nel 1794, ma poi non attuato per 1'opposizione
de re Giorgio III. Venne però ripreso e applicato con buoni risultati in vari penitenziari d'Europa,
tra cui quello di Ginevra, ricordato nel 1833 (cfr. p. 17).
l
100 La lettera di presentazione fu rilasciata a Cavour con molte altre dal Magrath (cfr. Diario
1835-1837, pp. 318-319).
101 Come la precedente alla prigione di Tothillfield, anche la visita ai due ospedali fu compiuta
il 29 maggio (cfr. il diario del Santarosa, BUTTINl, p. 465). il S t Bartholomew' s Rospital, il più antico
di Londra perché fondato nel XII secolo, è posto nella City nei pressi della cattedrale di San Paolo;
il St Thomas's Rospital, costruito circa un secolo dopo, è sulla riva del Tamigi all'altezza del ponte
di Westrninster.
102 Sulle work·houses, cfr. Diario 1835-1837, pp. 314 e 320.
103 William Allen (1770-1843), filantropo quacchero, noto anche per i suoi studi di chimica,
fu uno dei più attivi abolizionisti inglesi. S'interessò pure di problemi penitenziari e compì tra i1 1816
e il 1833 alcuni viaggi di studio all'estero.
104 Il meeting si teneva in una delle sei sale dei Quaccheri esistenti allora in Londra.
105 Precisazione quasi sicuramente aggiunta dal Berti.
106 L'abolizione della schiavitù, votata ai Comuni i1 15 agosto 1833, era divenuta esecutiva
un anno dopo, ma la libertà non era ancora completa, perché la legge assoggettava lo schiavo affranca­
to ad un periodo di apprendistato obbligatorio fino al 1840 per gli apprendisti rurali e fino al 1838
per gli altri. Inoltre gli apprendisti potevano riscattare in anticipo la propria liberazione o essere libe­
rati dall'obbligo per decisione padronale. La legge lasciava infine facoltà alle singole colonie di conce­
dere o meno la piena cittadinanza agli affrancati.
107 Correzione quasi sicuramente aggiunta dal Berti. - Thomas Fowell Buxton (1786-1845),
noto filantropo e proprietario di una delle maggiori fabbriche di birra di Londra, deputato ai Comuni
per circa vent'anni, sostenne sempre con forza la causa dell'abolizione della schiavitù. Fu anche arden·
te propugnatore della riforma penitenziaria.
108 Fu infatti la tragica rivolta del 1831 dei 320 mila negri dell'isola, tenuti nelle peggiori con­
dizioni di schiavitù, ad accelerare nel Parlamento inglese l'adozione di riforme abolizioniste. La situa­
zione sull'isola rimase comunque assai grave, perché una parte dei negri si era rifugiata nelle zone in·
terne, e vi era un forte attrito tra gli autonomisti locali e il governo centrale inglese. Inoltre la libera­
zione di 125 mila schiavi, benché attenuata dal periodo di apprendistato, produsse seri danni all'eco­
nomia della Giamaica, in cui le piantagioni registrarono in quegli anni un netto regresso.
109 Howe Peter Browne, marchese di Sligo (1788·1845), governatore della Giamaica dal 1834
ru 1836.
287
Diari di Cavour
Anno 1835-1838
1 10 I trentamila negri, che costituivano quasi tutta la popolazione di quell'isola delle Piccole
Antille, erano stati affrancati nel 1834.
1 1 1 L'abolizione della schiavitù negli Stati Uniti si ebbe, come è noto, solo trent'anni dopo.
eminenti liberali del momento e partecipò alla Rivoluzione del 1830. In stretti rapporti con Carrel
e Godefroy Cavaignac, divenne uno dei più attivi collaboratori del '<,Nationah>, dalle cui colonne com­
batté la monarchia di Luigi Filippo. Arrestato durante l'insurrezione de1 1832, si recò poi in Inghilter­
ra a studiare le questioni economiche e industriali; al ritorno in Francia si dedicò agli affari, soprattut­
112 Non fu un senatore, bensì il filantropo James Gillespie Birney (1792-1857), che divenne
poi il più noto abolizionista del Kentucky. Nel marzo del '35 egli aveva infatti fondato la Kentucky
Anti-Slavery Society e nel maggio, partecipando a New York al congresso della National Anti-SlaIvery
Society, insistette sulla necessità di congiungere gli sforzi di tutti gli antischiavisti americani. Al suo
ritorno nel Kentucky dovette subire numerosi attentati e vessazioni a causa delle sue idee.
1 1 3 Recte: Samedi. - Così risulta anche nel Diario 1835-1837 (p. 313), in cui la rapidissima
annotazione sotto questa data conferma quelle qui contenute.
Il4 La prigione di Millbank era posta in riva al Tamigi, tra i ponti di Westminster e Wauxhall,
ed era considerata come la più moderna e importante della città. Costruita tra il 1812 e il 1822 per
attuare i nuovi indirizzi di politica penitenziaria da tempo in discussione (isolamento cellulare nottur­
no, lavoro in comune diurno e reclusione cellulare per punizione disciplinare), era a forma di ruota,
con la casa del direttore al centro, da cui si dipartivano i bracci.
to ferroviari (Parigi-Rouen, Normandia, Bretagna). Durante il soggiorno inglese inviò al <,Nationah>
numerose corrispondenze.
126 Dominique-François Arago (1786-1853), celebre matematico e astronomo francese, giova­
nissimo tra i misuratori dell'arco di meridiano e membro dell'Accademia delle Scienze, ebbe riconosci­
menti da tutte le accademie e società di sn.i&osi e fu in rapporti d'amicizia con i maggiori scienziati
dell'epoca. Deputato dal 1830 al 1848, ardente repubblicano, sedette sempre all'estrema sinistra e du­
rante la Rivoluzione di febbraio fu membro del Governo provvisorio. Suo figlio Emmanuel (1812-1896),
anch'egli repubblicano, avvocato di fama, difese i principali accusati democratici nei processi politici
durante la Monarchia di luglio. Membro della Costituente del 1849, aperto oppositore di Napoleone
III, fu membro del Governo di difesa nazionale del 1870 e ambasciatore in Svizzera da1 1880 al 1894.
127 Era Sir John George Shaw-Lefevre, già menzionato all'inizio del 1835 (cfr. p. 204 e nota 14).
115 Si tratta con ogni probabilità del giovane letterato Hemy Reeve (1813-1895), che nel 1835
tradusse in inglese la prima parte della Démocraue en Amérique del Tocqueville. Amico dei maggiori
Il Parlamento inglese, sollecitato da diverse petizioni pubbliche, si stava infatti preparando
ad affrontare il dellcato problema del secret ballot, ossia del voto segreto. La discussione si svolse il
poeti francesi dell'epoca, egli fu a Parigi nel 1835-36 e frequentò anche il salotto della contessa di
Circourt.
116 Traduzione quasi certamente aggiunta dal Berti.
2 giugno successivo, ma il sistema proposto fu respinto.
1 1 7 La (�febbre dei carcerath>, come allora era chiamata, in realtà aveva colpito la maggior parte
delle carceri inglesi. A Millbank, in particolare, infuriò tra l'inverno e la primavera del 1823, favorita
dall'aria malsana del sito paludoso in cui lo stabilimento era stato costruito.
l 1S Recte: Jo1m.
00 Le annotazioni raccolte sotto questo titolo si riferiscono alla permanenza di Cavour e dell'a­
mico in Bruxelles durante il viaggio in Olanda e Belgio sulla via del ritorno in Piemonte. I due viaggia­
tori lasciarono il suolo inglese imbarcandosi a Dover il mattino del 3 luglio e arrivarono a Bruxelles
1 19 ]ean-Loms Prévost, socio di André Martin, già incontrati.
120 Quasi sicuramente Asten è un errore di trascrizione bertiano. Poiché nel passo seguente
è indicato come deputato, potrebbe trattarsi con una certa probabilità di R. Alston, eletto ai Comuni
per lo Hertfordshire nel gennaio precedente.
121 Sotto questa data devono essere collocate tutte le restanti annotazioni londinesi, fino a «Sa
femme n'est pas encore relevée des couches» (p. 247), poiché nel Diario 1835-1837 Cavour annotò
che in quel giorno aveva compiuto una «promenade de long du chemin de fen> e che aveva «diné chez
Lefèvre» (cfr. p. 313), alla cui moglie si riferisce l'osservazione sopra riportata.
122 La linea ferroviaria tra Londra e Birmingham rappresentava il primo tratto della North We­
stern Railway, che avrebbe collegato la capitale con Manchester e Liverpool. Tra i vari progetti ferro­
viari inglesi dell'epoca, il Londra-Birmingham fu il più laborioso, sia sul piano tecnico sia. su quello
finanziario. Prolungata nel 1835 dall'antico capolinea di Camben Town fino a Enston Square, l'intera
linea di 112 miglia fu aperta al traffico nel 1838, malgrado le difficoltà rappresentate dal taglio di
Blisworth e dal tunnel di Kilsby.
123 il collegio di Harrow on the Hill, a 20 chilometri da Londra, fondato alla fine del XVI secolo
e dapprima destinato agli alunni poveri (come quello di Eton, fondato da Enrico IV nel 1440), fu poi
frequentato dai giovani delle piu note famiglie. Tra gli altri, vi studiarono Lord Byron e Robert Peel.
124 Figlio del celebre George, Robert Stephenson (1803-1859), associato dal padre nella dire­
zione della fabbrica di macchine a vapore di New Castle, perfezionò la costruzione di locomotive e
si dedicò alle costruzioni ferroviarie anche all'estero. Deputato ai Comuni (1847), premiato all'esposi­
zione di Parigi del 1855, fu una delle massime autorità inglesi nel campo dell'ingegneria ferroviaria.
i28
129 Il diario del soggiorno inglese s'arresta qui. Brevi annotazioni fino al giorno 7 giugno sono
invece contenute nel Dia/io 1835-1837, pp. 313-315.
i1 6 successivo, dopo aver toccato Ostenda, Bruges e Gand. A Bruxelles sostarono dal 6 al lO, donde
partirono la sera per Anversa (sosta dall' I l al 13). il 13 partirono per Lovanio, Liegi e Aquisgrana,
giungendo dopo varie tappe a Torino il 30 luglio (cfr. Diario 1835-1837, pp. 315 e 321-326, e BUTTINI,
pp. 491-498). Durante il soggiorno a Bruxelles visitarono il dépòt de mendicité della Lambre e la prigio­
ne di Stato di Villevorde, incontrarono Vincenzo Gioberti e, come sembra di capire dalle annotazioni
cavouriane, anche l'ingegnere Bosso, pure lui esule in Belgio. Queste annotazioni, prese durante il
soggiorno belga (edite dal Berti alle pp. 219-221, con l'indicazione che «si trovano nel volume mano­
scritto nel quale vi è il diario tenuto in Londra»), sono completate da quelle contenute nel Diario
1835-1837, pp. 321·326.
BI
Questa data si ricava dalla cronologia della nota precedente.
Si riferisce alla Storia d'Italia dal 1 789 al1814 di Carlo Botta, uscita a Parigi nel 1824, subi­
to tradotta in francese e ristampata per quattordici volte nel giro di pochi anni, per il grande successo
Hl
ottenuto. - Carlo Botta (1766-1837), medico e storico piemontese, di idee giacobine, fu medico del­
l' armata d'Italia e della spedizione francese a Corfù ( 1796-98). Membro del Governo provvisorio pie­
montese (1798) e della Commissione centrale per il dipartimento dell'Eridano (1799), esulò in Francia
dopo le sconfitte francesi del 1799. Membro della Consulta piemontese, quando il Piemonte fu unito
alla Francia, fu deputato al Corpo Legislativo francese (1802-1809). Rettore dell'università di Nancy
durante i Cento giorni e poi di quella di Rouen (1817), sotto Luigi Filippo tornò all'Accademia delle
Scienze da cui era stato radiato nel 1815 e terminò i suoi giorni a Parigi.
1 33 Luigi Ornato (1787-1842), letterato e filosofo piemontese, che aveva seguito in esilio a Pa­
rigi l'amico Santorre di Santarosa, pur non essendo egli direttamente compromesso nei moti del '21,
era altamente stimato dal Gioberti. - Vincenzo Gioberti (1801- 1852), arrestato a Torino nel giugno
f
della Convenzione, in esilio con il padre nel 1816 e rientrato in Francia nel 1823, si legò con i più
del 1833 aveva lasciato il Piemonte nel settembre successivo e si era recato in un primo tempo a Pari­
gi. Alla ine del 1834 aveva poi accettato l'offerta di insegnare filosofia in un collegio di Bruxelles,
diretto da Pietro Gaggia. Il suo soggiorno in Belgio durò fino al 1845.
288
289
m
Reete: Thibaudeau. - Adolphe-Narcisse Thibaudeau (1795-1856), figlio del noto presidente
Diari di Cavour
..fe
" sIcuramente un errore per Chdteauneul, personaggio che potrebbe essere iden134 Ch�t
a euneuJ
tIfrcato con Carlo Castelnuovo delle Lanze conte di Torrazzo (m" 1833) verceliese. Suo f"19lio Ennco
"
.
. .
di. legazIone, fu pOI: neI 1840 con Cavour tra i fondatori deI Circolo del Whist.
( 181O-1853}, consIgliere
. .
m E possibile che quest'episodio (senz'altro mutilato dei nomi dal Berti) fosse stato narrato
a Cavour dallo stesso Bossi, che allora viveva a Bruxelles.
Pietro Bossi (o Bosso 1799-1857) ver'
'
'
cellese, valente ingegnere di opere pubbliche e ferrovie esiliato dopo i motI" del '33 , sl" stabili' a BruxeI_
'
.
.
.
. .
les dopo breVI sogglOrru a Pangi e Londra ed insegnò nel collegio fondato nel 1829 dal brescian� eSI'lia·
.
to Pietro Gaggia. Divenuto nel frattempo proprietario del collegio, nel dicembre 1834 V1 chlamo, n
G'10berti,
' con il quale conser�ò profondi legami di stima e di amicizia anche dopo il suo rientro in
.
Plemonte nel 1838. Molto attIVO dal 1842 nei lavori ferroviari piemontesi, fu deputato nella IV e V
.
legislatura.
l36 .;ntoine Ernst (1796-1841), cattolico-unionista, guardasigilli neI Gabinetto di Huart-de-Theux.
_
Hl Edoua:d Ducpétiaux (1804-1868), amministratore e pubblicista belga, sostenitore dalle co­
l�nne �el «Coumer des Pays-Ba�» dell'abolizione della pena di morte e poi partecipante attivo alla
n�oluzlone beI�a del 1830. l'!0rrunato dal nuovo governo nazionale ispettore generale delle prigioni,
.
,
nel trent �nru di perrr:anenza 1n quella carica dedicò tutte le sue energie alla riforma carceraria al recu­
pe�o degli �x carceratI, alla ri�orma dei �anicomi e a numerose altre iniziative nel campo assi;tenziale
.
.
.
.
e fllantroplco. Su tutti questl temI laSCIO, vane e Importanti publicazioni.
• HS La b:ouc�ure d�l D�cpétia�x qui ricordata da Cavour è probabilmente la stessa «statistique
des pnsons» CUI eg� fece nfenmento lidiretto in un appunto forse coevo, redatto in un quaderno mi­
.
s�el1aneo, e III part1colare potrebbe essere sia la Statistique comparée de la criminalité en France, en Bel­
glque, en Ang!eterre et en Allemagne sia il Rapport sur l'état des prisons en Belgique, entrambi dal 1833
(cfr. PISCHEDDA-TALAMO, I, pp. 398-399).
139 Comp�: de 'admini tration de la justice criminelle en Belgique, pendant !es années 1831, 1832,
�
. .
1833 et 1934, pmente au ROI par le Mmlstre de la Justice, Bruxelles, 1835.
:
H" Questa pnma
"
annotazlO
" ne de1 18 febbraio 1836, non edita dal Berti, fu attribuita a quella
. .
.
.
d�ta e pubblicata In RUFFINI, GlOvmezza, II, p. 14, e poi ripresa in AVETl'A, p. 251. Il Ruffini dichiarò
.
di aver tratto questa annotazIone, «fin qui sconosciuta» dal «fol 67 del tacCUl"no
'-'[...J m
" possesso del
. '
. '
, ' .
.
S'19. Bor�fll»,
' a?glUngendo c�e «l ongmale tace 1' nomI e non nferisce se non le iniziali». I nomi sono
.
mvece nportatI tra parentesI quadre nell'edizione dell'Avetta.
141 AVETTA, p. 251: Della Rovere di Montabone. - Si tratta di Virginia.
142 Clementina Guasco, morta il 7 gennaio di mal sottile.
143 AVETTA, p. 251: Clémentine.
144 Questa �econda an�ot�zione del 18 febbraio e la successiva del 19 appartengono sempre
al quaderno Boram e sono edite li BERTI, p. 222.
145 Er� l' a�vocato G'lUseppe V'mcenzo Selia (1791-1861), che viveva a Torino, dove da quel.
,
.
l ann� 1�36 nc�pn la canca di console del tribunale di commercio e agricoltura. Egli si occupava delle
�endlt� SIa p.er Il f�atello Giovann.i Giac�mo (1769-1840!, non�o di Quintino e fondatore della grande
mdustna lanIera di Valle Mosso, Sia per 1 altro fratello GlOvanru Battista (1788- 1878), ehe aveva creato
'
nel 1830 un nuovo lanificio meccanico.
• 146 Si trattava di Giovanni Battista Sella, poiché l'altro fratello, Giovanni Giacomo, anch'egli
menZIonato nella nota precedente, aveva sciolto la sua manifattura già nel 1830 e SI" stava apprestando
. .
.
.
del tutto dagli" af�arl nel 1837, � favore dei suoi figli. Che sia Giovanni Battista è confermaa ntIrarSI
.
to �nche dal fatto che ess� e menZlOnato In una contabilità cavouriana del giorno 21 febbraio, trascrit­
ta m un altro qu�derno (il n. XXX; cfr. nota seguente), in cui a p. 3 si parla di rubbi 36.17 di lana
«del gregge del SIg. G.B Sella », facenti parte di una partita di lana inviata a Cavour in precedenza
:
e della quale rese conto m quella contabilità l'<illvvocato Sella», ossia Giuseppe Vincenzo, unico ad-
290
Anno 1 835·1838
indicato in SILENGO, p. 66 e indice
dottorato in legge tra i fratelli, e non Giovanni Battista, come
dei nomi.
147 Due giorni dopo, sotto la data «Torino, 2 1 febbraio [1836]», Cavour ricopiò in un quaderno
con la segnatura di Quaderno XXX, tre docu­
di appunti vari (pp. 1-5), conservato in A.C. Santena,
Fattura e spese di due balle di lana spagno­
«lO.
Sella:
Vincenzo
menti ricevuti dall'awocato Giuseppe
Torino per via di Savona. - 20• Conto di vendita
a
spedite
e
Marsiglia
a
comprate
qualità
prima
di
la
Conto di rendita al lavatojo di diverse
e spese di 20 balle lana a Liverpool, avuto nel 1835. - 3°.
fabbrica».
di
uso
ossia
partite comprate nel 1833 e lavate a tutto fondo,
pp. 223-235. Ad esse si aggiungono
BERTI,
edite-in
no
1 48 Le note relative al viaggio a Villach-so
dal Ruffini (cfr. pp. 258-259, e nota
poi
te
pubblica
ma
Berti,
dal
omesse
contabili
oni
annotazi
alcune
lmente aggiunto dal Berti alla data
179). Che il viaggio si fosse svolto nel 1836 (anno assai verosimi
ti soprattutto il commercio dei merinos
cavouriana «le< avril») è confermato da vari elementi riguardan
venerdì santo cadeva il IO aprile,
(cfr. nota seguente) e in particolar modo dal fatto che nel 1836 il
aver assistito <dUer au soin> a No­
di
disse
Cavour
cui
come si deduce dall'annotazione del 2 aprile, in
santo.
venerdì
del
ne
processio
vara alla
per sod­
149 L'acquisto di arieti merinos di origine ungherese dal commerciante svizzero Walner,
neces­
resa
fu
te,
preceden
gennaio
del
e
spedizion
la
dopo
d'Egitto
pascià
disfare ulteriori richieste del
nel cantone di Ginevra, in Pro­
saria dal fallimento del tentativo di Cavour di trovare i capi necessari
dettato dal medesimo WaIner (cfr.
venza o in Linguadoca, a un prezzo più favorevole che non quello
marzo 1836, in CAVOUR, Epistola­
6
e
febbraio
6
1835,
le lettere di Cavour aJ.-É. Naville, 1 dicembre
ne di quel momento, cfr. ROMEO,
l'operazio
tutta
di
one
ricostruzi
la
Per
243.
e
232-233
pp.
I,
rio,
Cavour si era impegnato almeno
pp. 682-686) . Il commercio dei merinos con l'Egitto, in cui Michele di
di Genova.
dal 1829, era condotto per mezzo di un certo Francesco Serra
1 50 Cfr. nota 178.
e della città di Novara, la cui ma­
m Il marchese Giuseppe Natta d'Isola (1803-1866), decurion
Cavour.
di
Michele
di
cugina
era
o,
Veroleng
dre, Carlotta Tana di
sul naviglio Grande nei pressi di Magenta. L'episodio
m Boffalora era il posto di frontiera
a Milano «Ies deux fétes de Paques»,
narrato è da ascrivere al 2 aprile, dal momento che Cavour passò
3 e 4 aprile.
a lui
153 La spiacevole perquisizione subìta da Cavour trae le sue origini da una vicenda allora
par­
da
tazione
l'intercet
e
te
impeniten
liberale
di
ignota, avvenuta verso la fine del 1832. La sua fama
contenente richieste di
Dresda,
a
allora
Salmour
all'amico
lettera
sua
una
di
austriaca
polizia
te della
e 1832, in CAVOUR, Epistolario,
informazioni sullo stato politico della Germania (lettera 7 settembr
a e poco dopo (primavera
pericolos
I, pp. 122-123), lo avevano fatto qualificare come persona molto
di compiere un viaggio
desiderio
suo
del
e
informat
furono
e
austriach
del 1833), quando le autorità
Le decisioni di polizia
imperiali.
territori
dai
in Italia, avevano provocato la decisione di escluderlo
Tuttavia le segnalazioni
viaggio.
al
rinunciò
conte
il
poiché
momento
quel
in
effetto
però
non ebbero
Villach, benché ne fosse autorizzato
negative su di lui tornarono alla luce in occasione del viaggio a
ente al posto di frontiera di Bof­
dal passaporto ottenuto a Torino dall'ambasciata austriaca, limitatam
era stato ottenuto grazie soprat­
o
passaport
Il
eria.
dell'Ungh
e
l'esclusion
con
falora e fino a Lubiana,
one delle complesse vicende
tutto alla posizione del padre, vicario della città di Torino (per la ricostruzi
.
684-685)
e
396-398
pp.
ROMEO,
cfr.
1836
e
del 1832-33
nziario
154 Il conte Lazzaro Ferdinando Brunetti era l'inviato straordinario e ministro plenipote
nberg.
Schwarze
dallo
1838
nel
poi
sostituito
e
s
austriaco a Torino, da poco succeduto al di Bombelle
Trie­
di
ore
governat
ten,
Weingar
de
Joseph
a
155 Con tutta probabilità le lettere erano dirette
Venezia.
di
austriaco
governo
del
te
presiden
Spaar,
de
ste, e a Jean
e
1 56 Incaricato verso la fine del 1835 da Auguste De La Rive di trovare in Italia un professor
Piéen
latinité
la
de
e
all'«oracl
rivolto
era
si
Cavour
di letteratura latina per l'università di Ginevra,
291
Anno 1835-1838
Diari di Cavour
mont», Carlo Emanuele Boucheron, che gli aveva suggerito il professore bolognese Michele Ferrucci
(1801-1881) (Cavour a Auguste De La Rive, ant. 25 dicembre 1835, in CAVOUR, Epistolario, I, p. 235).
La lettera del Boucheron al Ferruccì doveva servirgli di presentazione al giovane professore bolognese
(<<sans doute le plus fort latiniste de son age») per trattare direttamente l'affare nel viaggio di ritorno
da Villach in una sosta a Bologna (Cavour a Auguste De La Rive, 29 marzo 1836, ibidem, p. 257),
ma !'incontro non ebbe luogo. Il Ferrucci ottene però ugualmente la cattedra a Ginevra, che tenne
fino al 1844. li nome del professar Ferrucd, che probabilmente insospettì il commissario austriaco
per le simpatie liberali manifestate nel '31, fu storpiato da Cavour qui e nelle lettere citate, in Petrucci.
1 57 Sotto questa data 12 aprile sono comprese annotazioni riguardanti i giorni precedenti, a
partire dal 3 aprile, e si tratta perciò di un diario posticipato. Le annotazioni dirette riprendono sol­
tanto - come pare di capire in mancanza dell'originale - quando Cavour ripeté la data 12 aprile
(cfr. p. 255). Sembra dunque ingiustificata la nota in BERTI, p. 227: (�Qui ci pare sbagliata la data».
158 Banchiere in Milano, sotto la ragione sociale Pasteur, Girod et Compagnie, con cui Cavour
fu in affari anche ne1 1840 (cfr. Diario 1840, passim). Nel 1849 acquistò alcune azioni della Banca
di Torino.
1 59 Probabilmente la consorte di Guillaume Ulrich, banchiere in Milano, in affari con Pasteur
e con Eichtal a Parigi, del quale il marchese di Cavour era allora cliente.
1 60 Edvige Paolina Blondel (1794-1875), sposata dal 1811 a Giovanni Federico di Heinzelmann
(1783-1845), banchiere in Venezia. La sorella maggiore, Enrichetta, sposata nel 1808 a Alessandro
Manzoni, era morta nel 1833.
161
BERTI, p. 229, nota 1: «Più sopra il possessore dei cavalli è chiamato per isbaglio avvocato».
Francesco I d'Asburgo-Lorena era morto un anno prima, il 2 marzo 1835.
163 Recte: lO avril.
162
164 Recte: Narzole. - BERTI, p. 231, nota 1: «Piccolo comune presso Cherasco in Piemonte.
Gli abitanti hanno fama di gente ardita ed abile». Nei primi anni del secolo i Narzolesi, sotto la guida
dei fratelli Scarsello, avevano infatti compiuto numerose azioni di brigantaggio contro l'esercito fran­
cese e i ricchi proprietari terrieri. Un'eco di ciò rimaneva ancora vivo quarant'anni dopo nelle note
del Casalis, che su di essi scriveva nel 1843: «eglino di presente non si possono accagionare di colpevo­
le vivacità» (G. CASALIS, Dizionario geografico storico-statistico commerciale degli stati di S.M. il Re di
Sardegna, val. XI, Torino, 1843, p. 628).
165 Dal contesto pare necessario correggere anche questa data in lO aprile.
166 BERTI, p. 231, nota 3: «Manca nell'originale il nome della fabbrica» . Dalla descrizione che
segue �i deduce che si trattava di uno stabilimento per la produzione di acetato di piombo, di largo
uso nel processi di fabbricazione dei colori. Villach, infatti, era anche rinomata per tali produzioni.
1 67 BERTI, p. 232, nota 1: «Manca pure nell'originale il nome».
168 Recte: Landskron. - Le rovine del castello di Landskron erano situate a circa otto chilome­
tri a nord-est di Villach.
169 Recte: Bleiberg. - Città austriaca della Carinzia, a 12 chilometri a ovest di Villach, con
miniere di piombo allora tra le più importanti d'Europa.
1 70 BERTI, p. 232, nota 2: «Qui ci dà il nome del dottore indicato più sopra».
1 71 Sottolineatura e punto interrogativo probabilmente del Berti.
1 72 BERTI, p. 233, nota 1: «È scritto così. Forse è Morpurgo».
m Riferendo notizie di Camillo alla zia Vittoria, la madre Adele scriveva il 24 aprile: «À Trie­
ste, invité à un gran bal chez le Gouverneur, il a bien fallu pourvoir à une toilette complète: bas de
soie, souliers à boucles, etc.; le tout en compte des moutons» (cit. in RUFFlNI, Giovinezza, II, p. 38).
174 li conte Vittorio Balbo Bertone di Sambuy (1792-1846), maggior generale dell'esercito sardo, già ambasciatore in Baviera, era stato nominato il Io aprile 1835 inviato straordinario e ministro
292
plenipotenziario a Vienna, ove sarebbe rimasto f�no alla m?rte. Sposato dal 1835 a Luisa Carl?tt� Pal­
.
.
lavicino delle Frabose (1806-1852), era nipote di Gmseppma Bertone, la «Berton», vedova dI FilIppo
Raimondo Sambuy, fratello di suo padre. I Sambuy possedevano un castello nei pressi di Santena (San­
salvà), in cui solevano villeggiare.
1 7� li console sardo a Trieste era il cavalier Francesco Gagliardo, poco sotto indicato con errata
grafia.
1 76 Era il celebre feldmaresciallo austriaco Laval Nugent, conte di Westmeath (1777-1862), che
dopo essersi distinto contro i Francesi a Trieste e contro.Murat a Napoli, riorganizzò l'esercito del
Regno delle Due Sicilie (1817-20). Ne1 1836, col grado di gene:al� di divis�one, dirigeva le fo-tifica"
: la re­
zioni triestine e istriane. In seguito coadiuvò Radetzky contro 1 P1emontesi (1848) e comando
pressione ungherese.
1 77 Recte: Antegnate.
Antegnate, località all'incrocio con la strada Bergamo-Cremona. Se
non si tratta di un errore di trascrizione del Berti è sicuramente un errore di Cavour, che confuse
il nome del comune lombardo con quello di Antignano, poco distante da Asti.
1 78 Anziché proseguire per Bologna e la Toscana, com'era nelle sue primitive intenzioni (cfr.
p. 250), Cavour dovette ritornare nella capitale lombarda a causa di «un cordon sanitaire que Sa Sain­
teté le pape avait cm pmdent d'établir entre ses états et ceux de l'empereur pour se garantir du cholé­
ra, qui clepuis six mois ne songe pas à sortir d'un des plus sales fauborgs de Venise» (Cavour a Auguste
De La Rive, 21 maggio 1836, in CAVOUR, Epistolario, I, p. 262). Filippina di Cavour, scrivendo a
Vittoria di Clermont-Tonnerre poco prima dell'arrivo di Camillo a Milano, precisava: «En revenant,
au lieu de passer par la Toscane, camme il en avait le projet, comme Pape ? craint qu'il ne revint le
choléra, il a établi une quarantaine de 12 jours pour ceux qui passent par ses Etats, et comille il [Camil­
lo] ne veut pas la faire, il revient à Milan où il sera dimanche. De là il ira faire le tour cles lacs qu'il
ne connait pasl> (RUFFINI, Giovinezza, II, pp. 37-38). li ritorno a Torino non dovette avvenire J:?rima
della metà di maggio, dal momento che il 15 Cavour inviava da Torino le sue felicitazioni a Paul-Emile
Maurice per la nascita del figlio, approfittando «du premier moment où je m'arréte quelque part» (CA­
VOUR, Epistolario, I, p. 258).
1 79 Questa annotazione contabile, omessa in BERTI, fu pubblicata in RUFFTh'I, Giovinezza, II,
pp. 34-35, che la trasse dal quaderno Borani e che cosi la commentò: «Una annotazione del Diario,
sfuggita al Berti per essere collocata dove meno lo si penserebb�, ci forn�sce a1�uni particolari sulla
composizione di quel popolo-pecora, sorvegliato dal pastore Camillo». Le cifre qUl contenute SI. trova­
no in gran parte anche nel Quaderno XXX già citato (cfr. nota 147), sotto il titolo «Terza spedizione
in Egitto, arieti fatti venire dall'Ungheria}) (marzo-settembre 1836), alle pp. 36-37.
ISO Lo sviluppo della dentatura dei merinos serviva a stabilire la loro età, che per gli scopi di
selezione e miglioramento della razza era richiesta non superiore ai tre anni.
1 81 In fiorini austriaci o guldern (pari a 2,5986 franchi) e Kreuzer, sessantesima parte del fiorino
(pari a franchi 0,0433).
182 Le annotazioni piemontesi che seguono, sempre del Quaderno Borani, edite in BERTI, pp.
236-237, sono cosÌ presentate (p. 236, nota 1): (, Sotto i primi sei mesi dell'anno 1837 non ci sono
che le due note che qui riferiamo». In realtà, come vedremo poco sotto, le note sono tre.
1 83 Carlotta Giovanna RafeIis de Saint-Sauveur (1803-1867), già vedova De La Rue, avea spo­
sato neI 1827 il conte Eugenio Fontanella di Baldissero di Chieri (1786-1861), scudiero del principe
Borghese e barone dell'Impero, ufficiale dei dragoni del re alla Restaurazione, poi colonnello di caval­
leria e infine maggior generale in ritiro. Baudissé è la versione piemontese di Baldissero.
_
1 84 Impossibile identificare i personaggi citati. Con ogni probabilità il Berti, qui come altrove,
alterò anche le iniziali dei nomi.
l85 Questa annotazione, benché nell'edizione bertiana sia separata dalla precedente con un tratto,
sembrerebbe ancora in relazione con l'episodio appena narrato.
293
Diari di Cavour
Anno 1 835-1838
.
La data è indicata cosÌ dal Ruffini; «Dall'originale, in possesso del Sig. Borani, s, desume
.
che l a ?ota va posta fra l·1 lO e il 7 d·I apnle 1837>} (RUFFINI, Giovinezza, II, p. 18, nota 21). Così
anche m RUFFINI, Cavour e M. Waldor, pp . 117-118.
186
1 87 C�e non si trattass della Giustiniani, come invece afferma una nota dell'edizione Salvato�
.
(p. 245), ma dI un «terzo intrigo», si accorse già il Ruffini (Giovinezza II p 15
relh deI diarIO
Ca�ou� e �. W:aldor, pp. 132 e sg�.). L'Avetta, nell' edizione delle lettere d'�more, sulla s�or�a di al u
ne m lc�zIOm tratte da lettere di parenti di Camillo, identificò il nuovo amore nella contessa Emilia
Nonus di Pollone (pp. 289 e sgg.).
•
��
�
�
1 88 L zia ittori aveva incaricato il nipote Camillo di regolare le delicate questioni relative
�
�
al vasto p�trlmOUl? ereditato da poco tempo per la morte del marito, il duca di Clermont-Tonnerre
?V\renu�a il 14 aprile precedente. Poiché i beni erano posti per la massima parte in Franca Contea �
� �elfmato, da quel momento Ca our do ette recarsi più volte in Francia. In quel viaggio, che fu
�
�
11 pnmo effettuato per conto delIa ZIa, Camillo avrebbe visitato innanzitutto i tenimenti del DeIfin t
e poi" di ritor?o da Pari�i, quelli della Franca Contea (sulla morte dello zio, cfr. le lettere di Cav
· I, pp.
a P.-E. Mautlce, 21 aprile 1837, e a P. de Barante' 23 luglio 1837, in CAVOUR, Epli· fo'Uino,
.
.
.
293 -294, e II, pp. 62-64). Anche di �u�sto ViaggIo Cavour tenne un diario, sempre nel medesimo qua.
.
deroo � possesso deI Boraru. il Rufflm, che vide il manoscritto, informa che tra le brevi note dell'ini­
.
ZIO dell an�o e quelle del ;ia?gio, dove�ano esservene delle altre, parte di Cavour, parte della zia, che
.
no� �ompaiono pero, n�� ed�zlone b�rtlana: «Nello stesso Diario del Conte, poche pagine dopo che
. piu intimi, anzi vi aveva trascritti con una diligenza da sfaccen­
egli VI aveva conse�natI l suol penslen
..
.
ato e c�mmentat1 tuttI 1 fotzns del gran �ond� torines�, con �na libertà che ne renderà per sempre
.
.
1mp�ss� lle la st�pa, la �la sten�e le sue lstruZlom per il nuovIssimo agente, istruzioni minutissime,
.
.
conSIgli mtessutl della plU complicata astuzia femminile e delle più ingenue illusioni sulla deVOZIOne
.
.
' d'affan,. fatto:l :ned l' ?tod, avvocati, notai, e sul modo di trattare con essi. Il tutto elendegli uomlm
. .
'
cato per car;toli, che conunCIano lOvariabilmente: «Camille me fera le plaisir... », oppure: «Camille
a�ra la bonte de... », o: «Le �her Camille ne laissera pas de ... ». Ed ecco, a un tratto, il nipote seguitar
.
.
d� suo pug�o la �a:ezze�ole litarua, e scnvere di se stesso in terza persona, buffonescamente: «Le déli­
cte�x �a":tlle presrdera a la le�ée des scellés ecc.» (RUFFINI, Giovinezza, II, pp. 58 e 65, nota 5). Inol­
.
tre il larro conteneva una serre dr appunti cavouriani in materia forestale, altrettanto inediti, che cro­
nolo�lca:nente dovevano ?recedere il �i�gg � n �rancia: �<� Diario ci mostra ch'egli si era preparato
C?S�IenZlosamente, trasctlvendo le notlZIe pm lOdispensabili per ben discernere le varie specie di albe­
tl, il loro stato, e la loro eventuale utilizzazione» (RUFFINI" Giovinezza II, pp. 59 e 65, nota 6) . D·l
.
essI solo il c�mpend'lO dei boschi ereditati dalla zia Vittoria fu salvato dal Berti e pubblicato a p. 347,
,
.
nell Appendice X, COSI, presentata: «NeI volume da noi descritto nell'introduzione [ossia il D't
1 �35-� 838], dOI?o le pa�ine di p�gno della Clermont-Tonnerre vi è un cenno autografo del conte
millo mtorno al boschi che la zIa aveva ereditati dal duca».
IS9 Per ag!oni editor ali, la presentazione grafica di queste note è leggermente ritoccata rispet­
; .
to a quella dell ediZIOne bertlana (p. 347, Appendice X). La loro data di redazione è difficile da stabili­
re: potrebbero però verosimilmente essere state composte poco prima della partenza suIla base d·l 10
· ­
'
formazioni già in possesso della zia.
;;
�
�
�
��
���
�
CosÌ nella trascriz!one bertiana. È da notare che questo piccolo bosco non compare nella
valutaZIone del 1839, traSCrItta da Cavour nel Diario 1842 (gennaio-agosto), p. 558.
191 Recte: 1232.36.12.
190
.
196 Prima di intraprendere questo «long voyage» lasciò al segretario Rinaldi accurate istruzioni
per Grinzane e per Leri (cfr. Quaderno XXIX, pp. 62-64, in AC, Santena). Le istruzioni per Grinza­
ne sono edite in G. SILENGO, Le lettere delfattore di Cavour da Grinzane. 1847-1852, Alba, 1979, pp.
229-230.
197 Ossia Leri e Montarucco, di proprietà del padre e di cui Camillo era amministratore di fatto
gennaio 1837 con un
già dall'IO novembre 1835. La sua posizione fu definita in modo stabile i1 24
dei due tenimenti
regolare contratto, in cui Michele e Camillo si assumevano in società la gestione
dicembre dello
nel
e
giugno
neI
modificato
poi
fu
contratto
il
lire.
45.000
di
annuo
per un canone
.
526-535)
pp.
III,
ti,
stesso anno (cfr. CAVOUR, Epistolario, I, Documen
funzioni
198 Si tratta con ogni probabilità di Pietro Viola, che dopo il 1850 ritroviamo nelle
e miscellanee, Letture:
di maestro e chirurgo nei tenimenti di Leri (cfr. AC, Santena, Carte contabili
<,Giornale delle Scienze Mediche»
i libri, i giornali, la biblioteca, due ricevute di abbonamenti per il
BOGGE, p. 232, lettera
per il chirurgo Pietro Viola e per il medico Costantino Zavattaro, Torino, 1856;
di lire 200»).
stipendio
uno
riceverà
che
Viola,
seguiterà
«Maestro
1853:
maggio
15
di Corio a Cavour,
notizia.
alcuna
ha
si
non
pane
di
e
Della professione di panettiere o di rivenditor
199 Giuseppe Buffa, allora agente di Leri, con compiti di direzione tecnico-agricola. Fu poi so­
stituito da Giacinto Corio dopo il 1842.
200 La cascina del Torrone, distante circa un miglio da Leri, era stata acquistata da Camillo
padre il 7 novembre
in società col barone e industriale tessile Jean-Dominique Duport, su consiglio del
di 779 gior­
1836. La tenuta appartenente all'avvocato Giuseppe Mattirolo di Torino, della superficie
lire (dichiarata pari
mila
15
di
vitalizia
pensione
una
più
lire,
mila
200
pagata
fu
ettari),
(296
nate
e delle operazioni
a un capitale di 150.000 lire), più 20 mila di scorte. Dei preliminari della vendita
615. Nel dicembre
finanziarie inerenti il pagamento si veda la dettagliata ricostruzione in ROMEO, p.
Camillo di Cavour
1837 il Duport diede in affitto la sua parte alla società costituita tra Michele e
ai due proprietari
con la scrittura ricordata sopra (nota 197). li canone annuo di questo affitto dovuto
novembre 1845.
l'Il
Cavour
di
Gustavo
da
acquistata
poi
fu
Duport
del
quota
La
lire.
mila
era di lO
È
è chiaro se si
non
201
molto difficile stabilire l'identità di questo dipendente delle tenute;
del Corio,
azione
raccomand
su
Cavour
da
assunto
Gallo,
Eusebio
tratta veramente dell'agente di Leri,
zioni, fino
nonostante che il conte avesse una «cattiva opinione» di lui, e poi fonte di tante preoccupa
documenti cavou­
a provocare il suo licenziamento nel 1849. Questo dipendente, infatti, compare nei
- solo a partire
daru - di solito assai minuziosi nel registrare nomi e disposizioni (ma non le date)
ione stabile
collaboraz
di
rapporto
suo
del
inizio
di
(anno
Corio
del
lettere
nelle
anche
così
e
dal 1843
con
riferibile
appunto
un
in
65,
p.
a
XXXIII,
Quaderno
nel
nella gestione di Leri). In particolare,
di Castello Aper­
certezza al 1843, Cavour annotava che Gallo era «antico agente del Castello» (tenuta
il conte scriveva in
tole, vicina a Leri) e a p. 73, in un altro appunto, sempre attribuibile a1 1843,
a Buffa», cioè all'a­
data posteriore al 18 settembre: «Gallo è giunto i1 19 a sera. I1 20 l'ho presentato
a Corio, 16-17
Cavour
di
lettere
XXXIII;
e
XXXI
VII,
Quaderni
Santena,
AC,
(cfr.
gente di Leri
a Cavour, 21,
Corio
di
lettere
188;
e
96-98
pp.
VI,
aprile e 13 luglio 1849, in CAVOUR, Epistolario,
27 e 29 novembre e 14 dicembre 1843, in BOGGE, pp. 3-7).
202
Cfr. nota 200.
È questa una delle interminabili controversie sui diritti d'acqua, proprie delle zone irrigue,
(passim). Sul caso
delle quali si trovano ripetuti accenni nell'epistolario cavouriano e neI Diario 1840
203
BERTI, p,. 238, nota 1: «Conserviamo questo titolo perché cosÌ si trova nel manoscritto».
.
L'anno s�. rIcav� dalle Iettere datate di Camillo e del padre Michele che si riferiscono alla
.
permanenza a Pangl e a Gmevra del luglio-settembre 1837 (cfr. C AVOUR, Epistolario, I, pp. 305-318).
le quattro lettere
specifico, in cui era coinvolto anche il marchese Gozzani di San Giorgio, si vedano
di Santena, e due
vio
nell'Archi
conservate
maggio,
2
il
e
aprile
9
il
tra
Cavour
a
Salino
dal
inviate
291-293 e 299-300. Su
risposte cavouriane del 14 e 28 aprile, edite in CAVOUR, Epistolario, I, pp.
BOGGE, passim.
varie altre questioni d'acque relative ai tenimenti di Leri dopo il 1843 si veda anche
proprietario
era
Cavaglià,
di
originari
Salino,
conti
dei
nito
secondoge
1853),
Lorenzo Salino (m.
loro e con il tenimento
delle cascine Barbera e Mascarpina in territorio di Bianzé, confinanti tra di
cavouriano del Torrone.
294
295
192
1 93
Nella valutazione del 1839, citata alla nota 190, questo bosco misurava ettari 276.73.65.
Recte: 1514.09.77.
194
195
_
Anno 1 835-1838
Diari di Cavour
204 Mari dei �archesi Gropallo (m. 1880), g novesi, vedova nel 1831 del marchese Giuseppe
�
�
.
Carlo San Martmo di San Germano (n. 1797), uffICIale
dei dragoni e addetto a varie legazioni sarde
all'estero. Nel 1835 sposò il cognato Raimondo (m. 1865), gentiluomo di camera.
205 Comune sul versante savoiardo del colle del Piccolo San Bernardo.
206 Comune sulla strada per il Piccolo San Bernardo, a Cuca 25 chilometri da Aosta, nei pressi
•
di Morgex, prima del bivio di Pré�St�Didier per Courmayeur e per il colle.
207 Pré�Saint-Didier.
208
Come precisò anche il Berti in nota (p. 240), si ttatta evidentemente del Piccolo San Ber­
nardo.
218 Joseph-Antoine-Armand Passier, uomo d'affari francese, incaricato dal duca di Clermont­
Tonnerre della sorveglianza generale delle sue attività economiche in Franca Contea. Cavour da quel
momento lo incontrò molte volte e lo nominò spesso nei diari, modificando però sovente la grafia del
cognome in Passiez. Della corrispondenza tra di loro, che dovette essere abbastanza fitta, si conserva
traccia in 16 lettere di Cavour (1837-40), tuttora inedite, riportate nel Copialettere II (Correspondance
reÙltive aux affaires de Madame la Duchese de Clermont-Tonnen-e, commencé le 24 avril 183 7, fini le [29
octobre 1852] ), conservato nell'archivio di Santena. L'incontro con Passier a Lione era stato fissato
da Cavour per quel giorno con lettera del 14 giugno precedente.
219 Maurice Richard, principale all11I1in!stratore delle proprietà francesi dei Clermont-Tonnerre.
I diversi affari da lui trattati sono riassunti nelle istruzioni della zia Vittoria al nipote Camillo in pre·
parazione al nuovo viaggio in Francia, redatte nel dicembre successivo nelle prime pagine del Diario
I trent�n chilometri di strada che separano i 2188 metri di altitudine del colle dagli 840
•
del prImo centro tmportante sul versante savoiardo, Bourg-Saint-Maurice, sono costituiti da innume­
revoli ripidissimi tornanti.
209
210 Recte: La Perrière. Si tratta di un errore di trascrizione bertiano dovuto verosimilmente
a cattiva grafia cavouriana. - A La Perrière esisteva un' antica e nota sor ente termale.
�
2l l Già nel 1833 Camillo in una lettera da Ginevra al fratello Gustavo diceva della zia: <�Cécile
a fait des progrès immenses dans le mysticisme religieux. Une des premières choses qu'elle m'a dites
c'est: 'Je vous avoue que je redoute un peu votre arrivée à cause de la morale que l'on professe à Turin,
.
qm est presque une nouvelle Babylone, dont vous pourriez bien ètte imbu jusqu'à un certain point'
(CAVOUR, Epistolario, I, p. 135).
212 Valentine (1823-1904) era la piu giovane delle quattro figlie del conte de Sellon e continuò
l'opera filantropica del padre anche dopo la morte di lui (1839).
213 Fondata daJean-Jacques de Sellon nel 1830 a Ginevra con un appello a monarchi e persona.
"
lita europee, aveva per scopo di illuminare l'opinione pubblica sui mali della guerra e di ricercare i
migliori mezzi per ottenere una pace generale e permanente.
214 Louis �endu (179�-1859), d'origine ginevrina, allora canonico del capitolo metropolitano
, ' e po vescovo di �nnecy (�843), professore di letteratura e di fisica e cultore di geologia
dr �hamber
�
�
e dI economla SOCIale. Durante il suo epIscopato fu uno dei piu strenui difensori del potere temporale
•
del papa e negli ultimi anni del suo ministero accusò l'arcivescovo di Genova, mons. Charvaz, di non
aver saputo nel 1852 impedire l'avvento di Cavour al potere. Nel 1835 aveva ricevuto la rara onorifi­
cenza del cavalierato del Reale Ordine Civile di Savoia.
215
È la lettera del 4 luglio, conservata nell'Archivio di Santena, scritta dal padre e completata
dall'abate Frézet. Pubblicata in larghi stralci dal Ruffini (Giovinezza, II, pp. 75-77, e Cavour e M.
W�ldor, pp. 118-119) e dall'Avetta (pp. 290-291), contiene l'allusione a una donna bionda che i geni.
ton avrebbero visto volentieri sposa a Camillo e alla passione verso Emilia Nomis di Pollone, talmente
preoccupante per la famiglia, da indurre il marchese a far sorvegliare da poliziotti travestiti le sortite
nott�rne del figlio: «Je t'�clus une perite l;ttre. Le chien fidèle, qui la cachette, m'annonce qu'il est
trace sur les cheveux dores de la couleur d une abondante moisson. Je le prefère aux courses noctur­
nes, où des mes gens déguisés n'étaient pas loin un sou d'un jeune homme muni d'une lanterne». Na­
turalmente Camillo nel suo diario registrò solo l'accenno alla Pollone, che il Berti mascherò con le
iniziali fuorvianti E.M .. A questo proposito il Ruffini precisò in nota: <da lettera M. che il Berti fece
seguire �ll'E., manca nell'originale in possesso del sig. Boraru» (Giovinezza, II, p. 87, nota 21). Per
q�anto nguarda la mistetio�a dama bionda, il Ruffini, sulla base di alcune congetture e labili testimo­
ruanze, suppose fosse Marra Pila Boyl di Putifigari, figlia del marchese Francesco (cfr. Giovinezza,
II, pp. 78·80).
216 Antonio Gabet era stato <�patrimoniale» presso la Regia Camera dei conti fino al 1834.
21 7 Recte: Pont-de-Beauvoisin. - Pont-de-Beauvoisin, paese di frontiera tra la Savoia e il di­
partimento francese dell'Isère, sulla strada che da MOlltiers e Chambéry conduce a Lione.
296
1837-1838 (dicembrefebbraio).
220 Il marchese Anne-Charles de Clermont-Montoison, già ricordato in questi diari e incontra­
to poi da Cavour piu volte a Parigi nel 1842.
221 Il marchese Aimé-Marie-Gaspard de Clermont-Tonnerre (1779-1865), pari di Francia, mi­
nistro di Marina e Guerra durante la Restaurazione. Suo figlio, Gaspard-Louis-Aimé (1812-1889), aveva
sposato nel 1801 Philiberte-Antoinette-Céci1e de Clermont-Montoison (m. 1847), figlia di Anne-Charles,
citato poco sopra.
222 Recte: Saulon. - A Saulon-Ia-Rue, nel dipartimento della Cote-d'Or, circondario di Digio­
ne, si trovava la residenza dei marchesi di Montoison.
223 Comune del dipartimento dell'Isère, a metà strada tra Vienne e Grenoble, attorno al quale
si trovava una delle grandi proprietà ereditate dalla zia Vittoria alla morte del marito e costituita anco­
ra in massima parte da foreste. Queste terre, site in una zona denominata Chambaran, avevano un
valore di circa 600 mila franchi (Cavour a Gilbert, 1 novembre 1837, in CAVOUR, Epistolario, II, p.
67), ma furono poi vendute per 400 mila (Cavour a Cécile de Sellon, 2 novembre 1841, ibidem, p.
217).
224 Claude-Benoit Gilbert era amministratore delle tenute di Roybon e con lui Cavour tenne
una nutrita corrispondenza, conservataci però solamente in piccola parte, perché - come testimonia·
no le schede Charavay della Biblioteca Nazionale di Parigi - gli originali andarono dispersi sul merca·
to degli autografi. Il Copialettere II (cfr. nota 218) ne riporta 27, di cui 12 ancora inedite.
225 Con i conti di Menon i Clermont-Tonnerre ebbero una lunghissima vertenza giudiziaria con
strascichi fin oltre il 1845.
226 Si tratta del regolamento di un vecchio debito risalente all' epoca rivoluzionaria (cfr. Cavour
a Gilbert, 28 settembre 1837, in CAVOUR, Epistolario, I, pp. 315-316).
227 Hemy-François-Silvestre Saint-Romme (1797-1862), nato a Roybon, avvocato, energico so·
stenitore dei democratici, dopo la Rivoluzione di luglio divenne membro del Consiglio generale dell'I·
sère e nel 1835 fu uno dei difensori degli «accusati di aprile». Collaboratore di giornali che poi difese
in diversi processi di stampa, visse ritirato a Roybon nelle sue terre fino al 1847 , quando nell'ottobre
presiedette il banchetto riformista di Saint-Marcellino Dopo la Rivoluzione di febbraio fu procuratore
generale di Grenoble, membro della Costituente, attivo parlamentare e duro oppositore di Luigi Bo­
naparte. Si ritirò dalla politica dopo il colpo di Stato del 2 dicembre 1851 .
228 Probabile errore di trascrizione del Berti. Recte: La Tourette. - Dal marchese de La Tou­
rette il duca di Clermont-Tonnerre aveva acquistato gran parte delle terre di Roybon.
229 BERTI, p. 248, nota 1: «Manca il nome, ma si capisce che è la donna di cui discorre il nostro
libro : Il Conte di Cavow' avanti il 1848», vale a dire la Giustiniani. Il riferimento fu esplicitato dal
Salvatorelli nella sua traduzione del diario cavouriano con la semplice nota «la Giustiniani» (p. 254).
L'Avetta identificò invece giustamente il mittente delle lettere nella donna amata in quel momento,
Emilia di Pollone (p. 292).
297
Diari di Cavour
230 La �ollone vers va allora in tristi ondizioni morali e fisiche, per una difficile gravidanza,
�
�
.
conclusasI. pOI il 26 febbraIO 1838 con la nascIta del suo settimo figlio, cui venne dato il nome di Ca_
m�
�3 1 Alphonse Ler�ux, notaio in Parigi tra il 1835 e i1 1845, che curò le delicate questioni patri­
•
moruall della duchessa dI Clermont-Tonnerre, membro dell'Ancien Cercle, frequentato poi assidua­
mente da Cavour. Nelle frequenti citazioni del suo nome in questi diari, Cavour ne storpiò spesso
.
la grafIa.
232 Antonio B ignol Sale, archese di Groppoli (1786-1863), genovese, conte e magistrato
�
�
�
,
. Toscana (1815-19) e in Spagna (1819-21), sindaco di
dell Impero napoleoOlco, diplomatIco sardo 10
Genova (1825-31), dal maggio 1836 era ambasciatore a Parigi, dove rimase fino all'ottobre 1848. Se­
natore dal 3 marzo 1848, poco favorevole alle istituzioni liberali, fu inviato ambasciatore a Vienna
nel 1849 e si dimise nel 1850 per protesta contro la politica ecclesiastica del Governo piemontese.
Es�onente del partito cattolico ligure, avversario della politica cavouriana, si dimise da senatore il 2
aprile 1861, dopo la costituzione del regno d'Italia.
Molto probabilmente il giurista valente e professore di diritto civile François-Julien Oudot
(1804·1864), con cui Cavour saldò poco dopo un conto e al quale nel 1842 versò 277 franchi' verosimilmente per prestazioni professionali negli affari della zia Vittoria (cfr. p. 557).
m
134 Vertenza giudiziaria riguardante una proprietà nelle Lande, nei comuni bordolesi di Mios,
•
Brganos e Lanton, con gli eredi Saint-Abre e Civrac (la madre di Aynard de Clermont-Tonnerre era
una Durfort de Civrac). Per questa vertenza, che si prolungò - a quanto risulta _ fin oltre il 1850
Cavour si recò a Bordeaux nel luglio 1842 (cfr. Diario 1842 (gennaio-agosto), pp. 550; CAVOUR, Episto:
lario, II, pp. 328-344; III, pp. 235, 283, 329; V, p. 391; VII, pp. 61, 130, 165).
235 Avvocato presso il tribunale di prima istanza di Parigi. il Copialettere II di Santena ci con­
serva la trascrizione di otto lettere di Cavour a lui indirizzate tra il 1837 e il 1840, tuttora inedite.
2J�
Barthélemy Colin (m. 1844), banchiere in Parigi in società con Jean-Antoine BIanc. La ra­
gIone soCIale della b :mca, <J.-�. BIanc, Colio et c.», mutò neI 1844 alla morte del Colin in «J.-A. BIanc,
.
.
Mathle� et c.». SUl rapportI di Cavour con la banca prima e dopo la trasformazione rimane un fitto
carteggiO conservato nell' Archivio di Santena, soprattutto nel Copialettere II, citato alla nota 218.
•
237 BERTI, p. 249, nota 1 : «Manca il nome».
238
,
Avvocato al tribunale di Parigi.
239 BERTI, p. 249, nota 2: «Sarto allora rinomato di Torma».
140 B ERTI, p. 249, nota 3; «In un appunto speciale leggiamo: 2 Flacons extrait de Vétiverb>. Il
vetyver è una pianta indiana, dalle cui radici si estrae un'essenza atta a conservare i vestiti dagli insetti.
Z11 del marchese Ferdinando (già ricordato da Cavour), entrambi generali della riserva nell'esercit�
•.
241 Cesare (1775-1849), oppure il fratello Giuseppe Alessandro Villa di Villastellone (1774-1856)
francese.
242 Fondato nel 1822 e rimasto aperto fino al 1856, si trovava al n. 24 del Bonlevard des ita­
.
hens, nel p�lazzo d:I �icco proprietar!o di miniere di carbone Nicolas Demidoff. Tempio dell'eleganza,
che confenva a chi VI era ammesso il brevetto di parigino e di boulevardier, il Café de Paris era fre­
quent �to da molti personaggi famosi, quali De Musset, Dumas, Balzac, Viel-Castel, François Arago,
Gauthier, Roqueplan.
243 CosÌ in BERTI, p. 249. - Si tratta del Théatre Français, sito nel Palais Royal' costruito
tra il 1786 e il 1790 e inaugurato con quel nome nel 1799, con la recita del Od.
244 Da tempo nel repertorio deI teatro, la più celebre delle commedie di Beaumarchais era stata
245 Al 00 ose ra aff!d ta la parte del conte d'Almaviva e a l'vIlle Mars quella di Suzanne.
�
�
�
- Claude-Lollls-Seraphm BanzaIn, detto Monrose (1784-1843), celebre attore comico, che in gioven-
ripresa in quell'anno.
298
Anno 1 835-1838
tù recitò a Torino durante l'occupazione francese, si distingueva per l'originalità delle sue interpreta­
zioni. - Anne Françoise-Hippolyte Boutet, detta Mlle Mars (1779-1847), figlia di attori, fu la più
grande interprete del repertorio comico della prima età del XIX secolo e l'attrice più raffinata di Pari­
gi. Riscosse anche successo nel repertorio tragico, benché meno adatto al suo temperamento.
24 6 Il cavalier Celestino Nasi, addetto alla legazione sarda di Parigi, ave rimase fino al 1845 .
247 Adolphe-Edmond BIanc (1799·1850), avvocato alla corte di Cassazione dal 1825 a1 1830
e poi segretario generale del ministero dell'Interno e ispettore generale della Lista civile, si occupava
degli affari della zia Vittoria. Eletto deput.ato neI 1837, rimase alla Camera fino al 1848 nelle file dei
conservatori.
248 Recte: Ereton. - Si tratta del notaio ed ex deputato Louis-Henry Breton, già incontrato
in questi diari, anch'egli in relazione d'affari con Vittoria di Clermont-Tonnerre (cfr. Diario 1833-1834,
nota 140).
249 Georges Lambert, il cui nome ricorre d'ora in poi più volte in questi diari, era amministra­
tore delle terre dei Clermont-Tonnerre in Franca Contea e risiedeva a Vauvillers (Haute-Saone).
250 Delle tre lettere si conosce solo l'ultima nella trascrizione riportata in CHIALA, I, pp. 305-307
con data «Paris, 23 juillet 1837» e ristampata in CAVOUR, Epistolario, II, pp. 62-64, con la medesima data.
251 Recte; Jotemps. - Alexandre·Gaspard de Feuillasse, visconte di Perrault di]otemps (n. 1786),
agronomo francese di una certa notorietà, stabilitosi dopo il 1812 nel pays de Gex, nei pressi di Gine­
vra, ma ancora in territorio francese, per dedicarsi all'allevamento dei merinos, era in rapporti epistola­
ri con Cavour nel 1836, e negli anni successivi trattò affari sempre in campo laniero (cfr. lettera di
Cavour aJ.-É. Naville, ant. 17 marzo 1836, in CAVOUR, Epistolario, I, p. 252; AC, Santena, tre lettere
di Perrault de Jotemps a Cavour (1839-40), busta Perrault de ]otemps).
252 I primi ristoranti parigini a prezzo fisso nacquero sotto l'Impero. Il costo del pasto variava,
a seconda del Iivello dei locali, da 90 centesimi a 5 franchi. La cucina, come poté costatare anche Ca·
vour, non era in genere troppo buona. Uno di questi locali fu reso celebre da Balzac nei suoi romanzi:
era il Flicoteaux, posto nel quartiere latino sulla piazza della Sorbonne, nel quale il romanziere fece
pranzare i suoi grandi uomini caduti in miseria.
253 Sicuramente legato agli affari della duchessa di Clermont-Tonnerre in Franca Contea, come
si desume da un accenno in una lettera cavouriana del 1844 all'avvocato parigino Leroux (CAVOUR,
Epistolario, III, p. 67) e dall'incontro di Cavour nel luglio 1840 con suo nipote (cfr. p. 486).
254 Il barone Ferdinando Dal Pozzo di Castellino e San Vincenzo (1768-1843), celebre avvoca­
to e uomo politico piemontese, era stato funzionario dell'amministrazione sarda dell'ancien régime e
dell'Impero francese. Di sentimenti liberali, fu destituito alla Restaurazione e fu poi chiamato a regge­
re il ministero dell'Interno da Carlo Alberto nel 1821 durante il breve governo costituzionale. Esule
a Ginevra, a Londra (1823) e a Parigi (1831), dal 1834 ottenne di ritornare in Piemonte. Durante
l'esilio pubblicò numerosi opuscoli di tecnica finanziaria e di polemica politica contro i governi reazio·
nari e i liberali estremisti, tra cui uno dal titolo Dellafelicità che gli italiani possono e debbono dal gover­
no austriaco procacciarsi, che gli valse dure critiche da parte dei liberali. Su di esso Cavour, che era
alla ricerca del «juste milieu», così si espresse nella lettera del 1 4 gennaio 1835 all'abate Frézet: «Il
n'y a uul danger que je suive les traces du comte Dalpozzo, quoique comme lui je sois disposé à rendre
une éclatante justice à tout ce que le gouvernement autrichien a de bon, et que je voudrais voir intro·
duit dans notte pays» (CAVOUR, Epistolario, I, p. 174).
155 Artemisia Brignole Sale, nata Negrone.
256 Il teatro dell'Opéra, ancora oggi famoso, fondato nel 1669 e aperto nel 1671, prima di giun­
gere nella sede attuale, inaugurata ne! 1875, fu ospitato in numerosissime sale teatrali. Nel momento
in cui scriveva Cavour esso si trovava dal 1823 nella sua penultima sede, distrutta da un incendio nel
1873, la Salle Le Pel1etier, nell'omonima via, e dal 1835 era diretto da Nestor Roqueplan, che ebbe
il merito di presentare numerose opere e balletti celebri.
299
Diari di Cavour
Anno 1 835-1838
257 Dopo una tiepida accoglienza alla sua prima rappresentazione a Parigi nel 1829, il Gugliel­
mo Te!! di Rossini fu ripreso con notevole successo all'Opéra il I7 aprile 1837 dal celebre tenore Gilbert­
dedicò all'organizzazione delle corse dei cavalli, sempre sul modello inglese . Tra i quatto:-dici f�ndato­
.
ri spiccavano il duca d'Orléans, il duca Nen:-0�rs, Lor �e:u:y Seymou:, 11 conte Derrudoff, il conte
.
.
Caccia e il banchiere Charles Laffitte. L aSSOCIazIone, all lll1ZIo con sede 1ll rue Helder, e pOI dal 1837
al 1853 in rue Grange-Batelière, aveva anche aperto un Club, nel quale - annotava Cavour nel �838
el suo scritto sul Club già citato nella nota precedente - «on joue, on fume, on cause, on lit les
� rnaux et l'on dìne)�, a'nche se des seuls jeux permis sont le billiard et le whist»; inoltre, «la politique
JOU
est bannie» e «jamais une femme n'a passé le seuil du ]ockey-Club». Nel momento _�n �U1· C av0;U- red'leva la sua descrizione il Club era «composé de deux cent cinquante membres ordinrures et d un cer­
ain nombre de membres étrangers, qui y _sont_ admis pour six mois». La quota d'iscrizione ordinaria
era di 500 franchi più un abbonamento annuale di 250, mentr: q�ell� per gli strani�ri er� di 20? fran­
.
chi. Dei tre personaggi che invitarono Cavour al Jockey-Club, 1 pnml due erano SOCI ordinarI e il terzo
socio temporaneo, dal marzo 1837. Quanto a �avour, i :egistri del Club indic�no che fu am�esso
.
una prima volta il 12 maggio 1838, una seconda il 12 maggIO 1843 e una terza nell a�r e 18�6. L auto­
grafo della descrizione del Jockey-Club, più volte citata, è conservato n�l suo a:ch1Vl�, CUI pervenne
.
.
descnzlOne SI serVI la :xr�ldor per
in seguito a un acquisto all'asta attorno al 1870. Di tale brillante
una scena del suo romanzo Alphonse et ]uliette, Paris, 1839, pp. 237-247, nella quale le fraSI di Cavour
si trovano trascritte pressoché integraLnente con qualche ritocco stilistico, l'omissione dei nomi � l'in­
troduzione di un nuovo personaggio, il piemontese conte di Monleglio, chiaramente ispirato alla fl�ra
del conte di Cavour, come ebbe a dimostrare ampiamente il Ruffini (Cavour et M. Waldor) . Lo scntt?
.
cavouriano fu quasi certamente redatto su richiesta della Waldor, come pare dimostrare la chiusa rI­
volta a un ignoro destinatario, evidentemente poco convinto della serietà del colo: «D'apr�s ce�te
.
relation exacte et fidèle, vous vous convaincrez, j'espère, que le Jockey-Club n est rn plus rn mOlllS
gu'une réunion de gais jeunes gens, qui aiment peut-étre un peu trop à s'amuser, méme au dép�n�
.
des moeurs; mais qui au reste ne sont ni plus méchants m plus corrompus que le reste de la Soclete
et de la foule qui peuple les salons» (CAVOUR, Epistolario, I, Documenti, p. 539).
268 Era il Théatre du Vaudeville, aperto nel 1792 nella sala Vauxhall d'ruver, nell'antica v�a
Chartres-Saint-Honoré, ora scomparsa, e distrutto da un incendio nel luglio del 1838. Nel ventenruo
successivo cambiò ancora tre volte di sede e subì sette fallimenti.
269 Dal 4 luglio era in cartellone la commedia di Duvert e Lauzanne, Mina, ou lafi/le du Bourg­
mestre, nella quale - come scriveva il 14 agosto Cavour ��'amico Santaros� - si imprecava «de la
plus gracieuse manière contre le roi de Sardaigne et ses officlers» per bocca di Max, luogotenente del­
l'esercito sardo e disertore per amore (CAVOUR, Epistolario, I, p. 311) .
270 Nonostante la stroncatura della critica (cfr. «Le Momteur Universel», 17 luglio 1837, che
la definì un'imitazione «teme et étriqué, maladroite et inintellegible» di De mal en peor di Cal?eron
de la Barca), la commedia ebbe un notevole successo di pubblico per l'abilità del famoso comico Eden­
ne funai (1794-1872),
Louis Duprez (1806-1896) ed entrò definitivamente nel cartellone del teatro.
258 Era una delle barriere daziarie nel muro dei Fermiers-Généraux, rimasta in funzione dal
1788 al 1860, quando fu trasferita alla porta di Neuilly.
259 Cavour allude ai «services funèbres en l'honneur des citoyens morts en 1830 pour la défen­
se des 101s et de la liberté», celebrati in quel giorno - come scriveva il «Moniteur Universel» del 29
luglio - «dans les édifices consacrés aux différents cultes» e ai quali assistettero «avec recueillement
L ..] les autorités municipales, les officiers de la garde nationale et un grand nombre de citoyens». Que­
sta cerimonia del regime di luglio non poteva non suscitare stupore, poiché sei anni prima, il 14 feb­
braio 1831, la medesima chiesa di St-Germain-l'Auxerrois, dopo una funzione funebre dei legittimisti
in memoria del duca di Berry, fu saccheggiata sotto l'occhio compiacente della guardia nazionale, che
il giorno successivo non impedì nemmeno il saccheggio dell'arcivescovado. Il Governo Laffitte, accu­
sato di non aver impedito il moto, fu licenziato dal re un mese dopo.
260 Alessandro Melano di Portula (1786-1848), cavaliere dell'ordine di Leopoldo d'Austria, era
dall'anno precedente ispettore generale delle poste del Regno di Sardegna.
261 Jonas Hagerman (1774-1839), il cui nome Cavour storpiò altrove in Agreman o Hagreman,
era un banchiere parigino di origine svedese, che aveva svolto la sua attività in passato anche a Firenze
e a Genova. In affari nel 1821 con Michele di Cavour (cfr. Michele di Cavour a Camillo, 18 ottobre
1840, in CAVOUR, Epistolario, I, p. 486), Hagerman nel 1834 aveva concesso un prestito di 30 milioni
al Governo Sardo (cfr. Cavour a J.-J. de Sellon, lO maggio 1834, ibidem, p. 161). Cavour lo incontrò
nuovamente nel mese di agosto e si fece da lui consigliare nella ricerca di un acquirente per le foreste
della zia Vittoria (cfr. ibidem, pp. 311 e 321). Se Hagerman può essere identificato con quel «Mr.
Inkermann, banquier à Paris» indicato dal Salmour come presente in Genova nel 1830 allo scoppio
della Rivoluzione di luglio e dal quale Cavour apprese dell'evento parigino, allora si può supporre che
i due si conoscessero almeno da quella data (cfr. Carteggio Cavour-Salmour, a cura della R. Commissio­
ne Editrice, Bologna, 1936, pp. 46-47).
262 Era monsignor Antomo Garibaldi, a Parigi dal 1831 al 1843.
263 Marie-Théodore de Gueulluy, conte di Rumigny (1789-1860), valoroso combattente nelle
armate napoleoniche, sostenitore dell'imperatore durante i Cento giorni e poi epurato dalla Restaura­
zione, nel 1818 era entrato al servizio del duca d'Orléans come aiutante di campo. Dopo la Rivoluzio­
ne di luglio fu nominato maresciallo di campo e si distinse sia alla Camera (dove fu deputato dal 1831
a1 1837) sia nell' esercito per 1'ardore orleanista. Nel 1848 accompagnò Luigi Filippo in esilio e in se­
guito visse in patria nell'oscurità. Suo fratello, Marie-Hippolyte (1784-1871), fu ambasciatore di Francia
a Torino dal 1836 al 1839 e fu in rapporti con il marchese Michele di Cavour (cfr. CAVOUR, Epistola­
rio, I, p, 334-335),
264 Enrico Martini, conte di Cigala (1811-1877), amico di Cavour, aveva frequentato l'Accade­
mia militare dal 1822 al 1830 e in quel momento era tenente nel reggimento Piemonte Reale Cavalle­
ria. In seguito, con il grado di maggior generale, fu aiutante di campo del re.
265 Pierre-Charles-Benoit Leborgne, barone di Boigne (1808-1896), nipote del famoso generale
savoiardo Benoit. Fu a lungo redattore della cronaca parigina del «Constitutionneh> e autore di diversi
scritti politici (cfr. Diario 1833-1834, nota 45).
266 Il principe Emilio Barbiano di Belgioioso d'Este (1800-1858), marito di Cristina Trivulzio,
dalla quale viveva separato. A Parigi conduceva una brillante vita mondana. Nello scritto del 1838
sul Jockey-Club Cavour annotò che «parmi les italiens le plus marquant est le prince Belgioioso, si
célèbre par sa belle voix dans les salons de Paris et les mauvais lieux». Inoltre Cavour lo indica come
un «atnateur de parties fines» (CAVOUR, Epistolario, I, Documenti, pp. 538-539).
267 IlJockey-Club, fondato a Parigi nel 1833 suI modello dell'omonima associazione inglese na­
ta circa un secolo prima, aveva come scopo la promozione del miglioramento delle razze equine e si
300
�
�
�
�
�
271 Era Vittorio Seyssel d'Aix di Sommariva (1804-1856), ufficiale d'artiglieria, già primo pag­
gio del principe di Carignano e poi direttore della regia Galleria d'armi. I? quei �esi sposò Ant�nia
Drake (1818-1853), «propriétaire de possessions en tabac à la Havane» (Michele dI Cavour a Camillo,
lO agosto 1837, in CAVOUR, Epistolario, I, p. 308).
272
BERTI, p. 253, nota 1: «Nel manoscritto originale vi è per isbaglio 31 aOllt».
Recte: Doudeauville.
Ambroise-Polycarpe Doudeauville, duca di La Rochefoucauld
(1765-1841) emigrato durante la Rivoluzione e rientrato sotto il Consolato senza però svol�ere attivi­
tà pubbliChe nominato pari nel 1814. Legittimista moderato, si distinse come �r�sidente di numerose
iniziative filantropiche e educative. Direttore generale delle po�te �el 1822 e �s�ro della Casa reale
di Carlo X nel 1824, spinse il sovrano ad acquistare la tenuta di Gngnon per aprltVI un pod�re m�del­
lo e una scuola d'agricoltura, più volte ricordata da Cavour negli anni seguenti. Dopo la RivoluzIOne
di luglio rimase alla Camera dei pari, dove combatté il bando dei Borboni e l'abolizione della parìa
ereditaria e si dimise nel 1832. Cavour lo incontrò altre volte nel corso del 1838.
m
_
:
301
Diari di Cavour
Presidente del Consiglio. - Louis-Mathieu Molé (1781-1885), conte, funzionario dell'Im­
pero e pari dal 1814 , fu ministro della Marina nel 181 7, ministro degli Esteri nel primo Governo della
Monarchia di luglio, presidente del Consiglio dal 1836 al 1839. Accademico di Francia nel 1840, de­
putato alle Assemblee costituente e legislativa dopo la Rivoluzione di febbraio, si oppose al colpo di
Stato del 2 dicembre e abbandonò la vita politica. Conservatore, nei suoi due governi interpretò la
linea della <�resistenza» alle riforme.
n4
Ministro della Giustizia. - Félix Barthe (1795-1863), avvocato, liberale e carbonaro, par­
tecipò alla Rivoluzione di luglio. Deputato, ministro dell'Istruzione (1830), Guardasigilli (1831), pri­
mo presidente della Corte dei conti e pari (1834), ministro della Giustizia nel Governo Molé, fu infine
senatore del Secondo Impero (1852).
m
276 Ministro dell'Interno. - Marthe-Camille Bachasson de Montalivet (1801-1880), conte, pari
dal 1823, di tendenza liberale, favorevole agli Orléans nel 1830, fu ministro dell'Interno (1830) e del­
l'Istruzione (1831), intendente della Lista civile (1832-34), nuovamente all'Interno nel Governo Mo­
lé, e infine ancora intendente della Lista civile (1839-1848).
277 Ministro della Guerra. - Simon Bernard (1779-1839), conte, luogotenente generale del
genio, combattente sotto Napoleone, dopo aver accompagnato l' imperatore a Sant' Elena, rimase negli
Stati Uniti, dedicandosi alla costruzione di piazzeforti militari, strade e canali. Rientrato in Francia
nel 1839, divenne aiutante di campo di Luigi Filippo e nel 1836-39 fu ministro della Guerra.
278 Ministro della Marina. - Claude-Charles-Marie du Campe de Rosamel (1774-1848), va­
lente ufficiale della marina militare dell'Impero e della Restaurazione, partecipò alla campagna d'Alge­
ri del 1830 con il grado di maggior generale della flotta. Vice ammiraglio e prefetto marittimo di Tolo­
ne (1831), consigliere dell'ammiragliato e deputato (1833), fu ministro della Marina nel Governo Mo­
lé e poi pari di Francia.
279 Ministro delle Finanze. -]ean-Pierre-]oseph Lacave-Laplagne (1795-1849), avvocato, pro­
curatore regio (1819), referendario alla Corte dei Conti (1821), deputato (1845), fu apprezzato mini­
stro delle Finanze per due volte (1837-39 e 1842-47).
280 Ministro dell'Istruzione. - Narcisse-Achille de Salvandy (1795-1856), conte, liberale mo­
derato, oppositore delle tendenze reazionarie sotto la Restaurazione, consigliere di Stato (1828), con­
servatore sotto la Monarchia di luglio, ministro dell'Istruzione nel Gabinetto Molé, vice presidente
della Camera. Ambasciatore in Spagna (1841) e per pochi mesi a Torino (1843), fu nuovamente mini­
stro dell'Istruzione (1845). Ne1 1848 si ritirò a vita privata. La storpiatura del suo nome, riportata
qui tra parentesi (è forse un'aggiunta del Berti?), era uno dei frequenti frizzi polemici che circolavano
su uno dei più illustri lyons della Monarchia di luglio.
281 Presidente della Camera dei pari. - Étienne-Denis Pasquier (1767-1862) barone, poi duca,
maltre de requètes giovanissimo sotto l'ancien régime, perseguitato durante la Rivoluzione, fu nomina­
to consigliere di Stato da Napoleone con Molé e Portalis e poi prefetto di polizia. Durante la Restaura­
zione fu direttore generale dei Ponti e strade (1814), ministro Guardasigilli in vari governi e pari (1821).
Presidente della Camera alta subito dopo la Rivoluzione di luglio e fino al 1848, in quella veste presie­
dette numerosi processi politici famosi e dispiegò le sue alte doti di equilibrio e di moderazione. Nel
1837 fu riattivata per lui l'antica carica di Cancelliere di Francia; nel 1842 fu nominato all'Accademia.
Nel 1848 abbandonò la vita politica.
282 Grande referendario della Camera dei pari. - Élie Decazes (1790-1860), duca. Giudice,
consigliere del re d'Olanda, Luigi Bonaparte, e poi della corte imperiale di Parigi, aderì ai Borboni
nel 1814 e fu prefetto di polizia e presidente del Consiglio fino al 1820, quando il suo mooeratolibera­
lismo lo fece accusare di complicità nell'assassinio del duca di Berry. Nominato duca, tenne per poco
tempo l'ambasciata di Londra e poi visse in ritiro, curando le sue iniziative industriali nel1'Aveyron
(metallurgia). Accostatosi a Luigi Filippo, fu dal 1834 al 1848 grande referendario della Camera dei
pari, nella quale era entrato nel 1818.
302
Anno 1 835-1838
283 Primo presidente della Corte di Cassazione. - ]os-eph-Marie Portalis (1778-1858), conte.
In diplomazia e poi consigliere di Stato sotto l'Impero, ricoprì quest'ultima funzione e quella di consi­
gliere di Cassazione nei primi anni della Restaurazione. Pari di Francia (1819), sottosegretario di Sta­
to alla Giustizia (1821), ministro della Giustizia (1828) e degli Esteri (1829), aderl alla Monarchia
di luglio e fu vice presidente della Camera dei pari, oltre che primo presidente della Corte di Cassazio­
ne fino al 1848. Chiamato all'Accademia ne1 1839, fu nominato senatore nel 1852.
284 Banchiere. - ]ames de Rothschild (1792-1868), minore di cinque fratelli, di Francoforte,
che alla morte del padre, Mayer, nel 1812 formarono in comune una grande casa bancaria, costituita
dalla casa madre a Francoforte e dalle succursali di Vienna, Londra, Napoli e Parigi, dirette rispettiva­
metne da Anselme (1773-1855), da Salomon (1774-1855), da Nathan (1777-1836, e poi dal figlio Lio­
nel), da Charles (1788-1855) e da]ames. La grande casa bancaria, legata alle potenze coalizzate contro
la Francia nel 1813-14, prosperò rapidamente e prese dimensioni colossali, dominando nell'industria
e nel commercio di tutta Europa e talvolta influenzando anche le decisioni dei governi. Creati baroni
dall'imperatore d'Austria nel 1822, che li nominò anche consoli generali nelle città ove avevano le
loro succursali, i Rothschild dovettero buona parte della loro fortuna alla succursale di Parigi, diretta
da]ames, attivissimo e dotato di straordinarie attitudini per gli affari. Sottoscrisse infatti molti ingen­
tissimi prestiti statali, come i quasi 500 milioni di franchi per i Borboni di Francia ne1 1823, e le varie
emissioni di rendita pubblica dei governi della Restaurazione in Portogallo, Prussia, Austria, Francia,
Italia, Belgio. Prese inoltre parte a quasi tutte le operazioni finanziarie della Monarchia di luglio e
del Secondo Impero e fu infine l'iniziatore delle costruzioni ferroviarie francesi (oltre che di altri pae­
si), finanziando i fratelli Péreire per l'aggiudicazione della linea Parigi-St-Germain e assumendo in proprio
la linea del Nord. Noti sono anche i suoi rapporti con il Regno sardo e con i Governi dell'Italia unita.
285 Auguste-Charles Flahaut de La Billarderie (1785-1870), conte, esule durante la Rivoluzio­
ne, combatté nelle armate napoleoniche, giungendo al grado di generale di divisione. Nominato pari
nei Cento giorni, dopo Waterloo esulò in Inghilterra fino al 1827 . La Rivoluzione di luglio gli restituì
la parla e lo nominò ministro plenipotenziario a Berlino (1831) e ambasciatore a Londra (1842-48)_
Sostenitore di Luigi Napoleone durante il colpo di Stato del 2 dicembre, fu nominato senatore nel
1853.
28 6 Erroneamente indicato come il]ockey-Club in CAVOUR, Epistola/'Ìo, I, p. 310, nota 1, quan­
do Cavour nella lettera 14 luglio 1837 ricordava «ce Cercle furieste à nos écus» al Santarosa (che lo
aveva accompagnato a Parigi due anni prima), era in realtà l'Ancien Cercle, fondato nel 1819 col nome
di Cerde littéraire in rue Gramont e trasferito nel 1829 in boulevard Montmartre nell'Hotel Mercy­
Argenceau con il nome di Ancien Cercle de la rue Gramont, abbreviato poi in Ancien Cercle. A diffe­
renza del ]ockey-Club, esso non era a carattere esclusivamente nobiliare: molti dei suoi 500 membri
erano banchieri, professionisti o ufficiali e vi faceva parte anche il notaio Leroux, con cui la zia Vitto­
ria trattava i propri affari. Benché lo scopo fosse quello di consentire la lettura, le riunioni e il gioco,
vi prevaleva quest'ultima attività, accompagnata da una cucina tra le più rinomate di Parigi, tanto
da ottenere la scherzosa denominazione di Cercle des ganaches. Verso la fine del secolo esso si trasferl
in rue Presbourg e assunse il nome di Grand Cercle. Gli stranieri di passaggio a Parigi vi erano ammes­
si come «abbonati mensili» al prezzo di 30 franchi.
287 Alexandre-Louis Lebreton Deschapelles (1780-1847), il cui cognome fu storpiato
da Ca­
vour in vari modi. Campione francese di scacchi e di whist (di cui pubblicò un trattato nel 1840), fu
famoso anche per le sue rinomate cene e sembra abbia intrattenuto rapporti con gruppi rivoluzionari
durante la Monarchia di luglio (notizia dovuta alla cortesia di P. Baudrier, direttore della Bibliothéque
de l'Université de Paris). Cavour, che lo aveva già incontrato due anni prima, lo vide nuovamente
nel 1840 e nel 1842 (cfr. la lettera al Santarosa citata nella nota precedente, Diario 1840, p. 492, e
Dia/'Ìo 1842- 1843, p. 608).
288 Nello scritto già menzionato sul ]ockey-Club, Cavour lo ricordava infatti tra i «membres
les plus marquants du Club e lo poneva nel gruppetto dei ({farceurs» (CAVOUR, Epistolario, I , p. 539).
303
Diari di Cavour
289. Celebre circo di mini e cavallerizzi, fondato dal veneziano Antonio Franconi (1738-1836)
nel 1801 ID boulevard du TempIe e continuato dai figli Laurent e Minette e dal figlio adottivo Adol­
phe, che rinnovò gli spettacoli dopo la ricostruzione della sala distrutta nell'incendio del 1826. I caro­
selli equestri, tenuti dal 1835 anche in una sede estiva ai Champs-Élysées, tendevano ad esaltare la
repubblica rivoluzionaria e le glorie napoleoniche.
290 Con ogni probabilità il genovese Gian Luca Podestà (n. 1778), colonnello del genio decu'
rione della città di Genova, creato barone nel 1847.
291 Si tratta dell'eredità Clermont-Tonnerre.
292 Era il Théatre des Variétés, nato nel 1778 nella Foire de St-Germain (allora rue de la Foi­
re) t�asferito nel 1790 nel Palais Royal, dapprima con il nome di Péristile duJardin-Égalité (1790-94),
:
por di Théatre de la Montagne (1795) e infine des Variétés. Nel 1807 si trasferì in boulevard Mont­
martre e nel 1843-47 fu diretto da Nestor Roqueplan ottenendo grande successo, soprattutto con il
repertorio di Offenbach. Nella sera in cui vi andò Cavour si rappresentavano quattro vaudevilles in
un atto: Le porte-respect di Dumanoir, Bourgeois e Brisebarre; Troisième et quatrième au-dessus de l'en­
tresol, di Desv�rgers e Varin; Un retourde jeunesse, di Bayard e Bourgeois; Le père et l'enfant, di De­
svergers e Vanno
293 Famosa residenza di Giuseppina Beauharnais dal 1798 al 1804 e, dopo il divorzio da Napo­
le�ne, dal 1811 all� sua morte ne1 1814. Acquistata nel 1826 dal banchiere svedese Hagerman, la pro­
prIetà della Malmarson passò alla regina Maria Cristina di Spagna (1842) e infine a Napoleone III (1861).
Oggi ospita un museo di ricordi napoleonici. Della visita a questa proprietà vi è traccia nella lettera
cavouriana a Santarosa del 14 luglio, già ricordata, in cui si legge: <1'ai vu Hagreman L .. ], Il m'a mené
voir sa campagne, c'est adrnirable, le bougre l'a payé 1.500.000 francs» (CAVOUR, Epistolario, I, p. 311).
294
Si tratta quasi sicuramente del non meglio identificabile Jules de La Grange, che Cavour
nel suo appunto del 1838 su1 Jockey-Club annoverava con gli altri personaggi che seguono, tra gli «arna­
teurs des parties fines» (CAVOUR, Epistolario, I, p. 539).
m Edmond de Lignères, conte d'AIton-Shée (1810-1874), alla Camera dei pari dal 1836 su
posizioni dinastiche e filogovernative fin verso il termine della Monarchia di luglio, passò poi a so�te­
nere i democratici nella Rivoluzione di febbraio . Dopo il colpo di Stato del 2 dicembre visse in ritiro.
Anch'egli appariva tra gli «amateurs des parties finesi) nello scritto cavouriano sul Jockey-Club.
296 Nestor Roqueplan (1804-1870), originario del sud della Francia e trapiantato a Parigi dal
1825, fu dapprima giornalista politico, poi notissimo giornalista letterario e scrittore e alternativamen­
te direttore di celebri teatri, come l'Opéra-Comique e le Variétés.
297 Vi si rappresentava Le boun'U bienfaisant di Goldoni, presentato per la prima volta nella
medesima sala nel 1771. A questa commedia ne seguivano altre due: Le mari de ma femme di Jean­
Baptiste Rosier e Le chdteau de ma nièce, di Mme Ancelot, con la famosa attrice Mlle Mars nella parte
della protagonista.
298 La cittadina di Saint-Germain-en-Laye, a 23 chilometri da Parigi, fu il primo centro ad es­
sere collegato alla capitale con una ferrovia. Costruita e gestita da Emile Péreire, che ne ottenne la
c?nc�ssione co� le�ge � luglio 1835, costò sei milioni di franchi e fu inaugurata ufficialmente pochi
.
glOrru dopo ;-lagglO C�v�ur, iI 25 agosto. I diciotto chilometri di strada ferrata percorsi tra Parigi
e St-Germam ID 25 nunutl rIscossero enorme successo, testimoniato nei primi sessanta giorni di aper­
tura dal trasporto di 362 mila passeggeri e dall'incasso di 440 mila franchi. Lo stesso Cavour sottolineò
il fatto in una lettera coeva a Pauline de Roussy: «Le grand événement du moment c'est l'ouverture
du chernin de fer de Saint-Germain, spectacle nouveau et étonnant pour les honnétes badauds de Pa­
r�s. Hier il y a eu 10.000 voyageurs et il y en aura peut-étre davantage aujourd'hui» (CAVOUR, Epistola­
no, II, pp. 65-66).
y
:TI
299. Forse è lo stesso Michel Angelo Vacchetta incontrato nuovamente a Parigi nel 1840, che
.
er� canoruco del Capnolo della Cattedrale di Torino e amministratore dell'Ospedale Maggiore di San
GlOvanni Battista della stessa città.
304
Anno 1 835-1838
3QO il celebre castello, sovente sede di sovrani francesi fino al XVIII secolo, divenuto poi una
caserma dall'epoca della Rivoluzione a quella della Restaurazione, sotto la Monarchia di luglio divenne
un penitenziario militare. il Secondo Impera lo trasformò infine in museo. Su questa prigione militare
Cavour dovette scrivere al padre con una certa ampiezza, dal momento che il marchese Michele il 12
settembre così gli rispondeva: <1'ai Iu au roi l'artide de ta lettre sur la prison de Saint-Germain; il
l'a fort intéressé et Sa Majesté me charge de te dire qu'elle seroit bien aise que tu développes cetre
idée» (CAVOUR, Epistolario, I, p. 314).
301 L'aggiunta di questa precisazione, fatta con ogni probabilità dal Berti, è superflua perché
nello stile parlato è abbastanza comune l'uso'ru- iwec senza complemento.
302 Dopo il 20 agosto, data prevista in linea di massima per il ritorno a Parigi (lettera a ]._].
de Sellon, 3 1 luglio 1837, in CAVOUR, Epistolario, I, p. 307), Cavour rimase nella capitale francese
fino almeno al 6 settembre, data in cui scrisse ancora al padre (cfr. lettera di risposta di questi del
12 settembre, ibidem, p. 313). Il ritorno avvenne per la Franca Contea, donde scrisse al padre prima
de1 16 settembre (cfr. la lettera di risposta di questi del 16 settembre, ibidem, p. 314) e poi per la
Svizzera, da Ginevra, presso i Sellon, dove il padre spedi la lettera citata del 16 settembre, supponen­
do che Camillo fosse già arrivato. Alla fine di settembre Cavour era sicuramente a Torino, poiché il
28 scrisse a Gilbert (lettera con bollo postale in quella data, ibidem, p. 315). Quasi certamente la data
di arrivo si può fissare alla domenica 24, dal momento che nella lettera a Amélie de Sellon, con data
congetturale sicura di fine settembre, si legge che egli era «arrivé à Turin dimanche à onze heures
et demie du sai!», dopo «trente-sept heures en route», durante le quali si era «arreté assez Jongtemps
à Annecy et à Suse» (ibidem, p. 320).
303 Come già detto nella nota introduttiva, questa annotazione non è presente nell'edizione
bertiana del diario, ma è riportata in RUFFINI, Giovinezza, II, p. 82, ed è riferita chiaramente a quel
quaderno, che, secondo le parole delIo studioso torinese, sembra ne contenesse anche altre del 1838,
non ricopiate dal Berti. Il Ruffini afferma infatti che in esso, «sotto la data del 12 luglio 1838», vi
è un appunto che egli trascrive però soltanto «nella sua parte riproducibile». Si potrebbe quindi tratta­
re di uno stralcio da quel gruppo di annotazioni, presumibilmente non datate, sui «potins del gran mondo
torinese», di cui fa menzione il Ruffini stesso e di cui egli stima «per sempre impossibile la stampa»,
a causa della diligenza da sfaccendato» e della <Jibertà» con cui il conte le compilò.
304 Non è possibile stabilire di quale dei molti fratelli Asinari di San Marzano si tratti. Si può
tuttavia supporre che sia Guido (1808-1864), quasi coetaneo di Cavour e suo compagno di Accademia,
dal 1836 segretario dell'Azienda generale di Guerra e dal 1838 vice intendente.
305 Come spiegò il Ruffini (Giovinezza, II, p. 88, nota 36), si tratta della seconda moglie di
Cesare Balbo, «figlia del conte Napione>. - Cesare Balbo (1783-1853), storico e uomo politico pie­
montese, la cui vasta e notissima produzione storiografica e di pubblicistica politica ruota attorno ai
due principi dell'indipendenza nazionale e della connessione tra cristianesimo e teoria del progresso.
Massimo esponente del moderatismo politico piemontese, fondò con Cavour il giornale «lI Risorgi­
mento», fu il primo presidente del Consiglio del Piemonte costituzionale durante la guerra del 1848
e fu deputato dal 1848 in poi.
306 La raccolta di frasi e parole notevoli fu redatta da Cavour in sei delle ultime pagine del
quaderno già in possesso degli eredi Borani, come sembra di poter ricavare con sufficiente certezza
dalle indicazioni del Berti. Infatti, nel presentare questa raccolta (p. 324, nota 1), il Berti affermava
che essa si trovava «in fine del manoscritto autografo del conte di Cavour da noi descritto nella intro­
duzione) . Ora, in quella sede il Berti parlava di un solo (@anoscrittm> di Cavour, per l'appunto il dia·
rio in possesso degli eredi Borani e colà descritto, perché pervenutogli in ritardo. A favore di questa
attribuzione milita inoltre il titolo dato alla raccolta (si ignora se da Cavour o da Berti), di «phrases
et mots remarquables», che è l'esatta traduzione francese dell'espressione usata dal Berti nella descri­
zione del manoscritto, laddove afferma che esso contiene «sei !pagine] ripiene di frasi e parole notevo­
li}). La medesima raccolta è stata anche pubblicata in PISCHEDDA-TALAMO, I, pp. 184-186, come prove-
305
Anno 1835-1838
Diari di Cavour
niente, però, dal 'Primo quaderno miscellaneo', secondo una diversa congettura dei curatori fondata
su una differente interpretazione dell'indicazione bertiana di «manoscritto autografo)}. I curatori, in­
cemente quadernQ)�. Questa attribuzione di Pischedda e Talamo è stata favorita anche dal particolare
ci pagine di «commissioni e ricordi» per spese e acquisti da eseguire a Parigi. Sul loro contenuto cosÌ
scrisse il Ruffini dopo aver consultato il manoscritto originale: «E [CavoUJ] si occupò un pachino an­
che di letteratura, comprando e forse leggendo il Duca di Atene del Tommaseo, allora uscito a Parigi;
di cui si riservava di far dono a Torino all'amico Santa Rosa, che altrimenti non l'avrebbe potuto rice­
vere . Ma in fatto di acquisti si dovette dare attorno per ben altro. Il Diario ne ha tutta una lista, distri­
buita sotto i nomi dei singoli commettitori, e in cui l'indole di questi ultimi si riflette come in uno
specchio. Per varie signore, parenti e amiche: oggetti di toilette e bazzecole; per lo studioso fratello:
un gran pacco di libri, fra cui le Memorie di Lutero del Michelet, e gli Alfari di Roma del Lamennais;
per la inconsolabile e malaticcia zia d'Auzers: un ritratto del marito e delle pastiglie di ipecaquana;
e per il padre, il sempre pratico Marchese Michele: bretelle molto forti, calze molto calde, un bastone
animato e ben 60 dozzine di bottoni dorati grandi, da decurione, e 60 dozzine di piccoli, una commis­
siOne collettiva, evidentemente questa, assuntasi dal Marchese per conto di tutti i colleghi suoi del
corpo decurionale torinese, con la quale Camillo avrebbe potuto vantarsi di aver contribuito fin d'allo­
ra al lustro della rappresentanza municipale della sua città. E a ogni acquisto sta di fianco il suo bravo
prezzo. In fatto di prezzi il Diario dice pure che per 50 giorni di permanenza, il Conte inscriveva a
debito della zia, per le proprie spese personali, la somma di 1580 franchi» (RUFFINI, Giovinezza, II,
pp, 59·60),
307 Le indicazioni della provenienza dei passi citati da Cavour presentati qui, in questa e nelle
note seguenti, sono riprese da queUe avanzate dai curatori degli scritti cavouriani nelle note delle pp.
184-186. - La frase del Chevalier è tratta dall'introduzione delle Lettres su!' l'Amérique du Nord, Pa­
ds, Gosselin, 1837, seconda edizione, tomo I, p. VII. Nella sua forma completa, il pensiero suona
sociale', Augusta (Géorgie), 3 septem
Ibidem, t. II, p. 259, lettera XXIX: 'Amélioration
'"
Ibidem, medesima lettera, p. 265.
1835,
fatti, hanno preferito riferire quest'indicazione alla miscellanea giovanile, presentata anch'essa dal Berti
nell'Introduzione (pp. XVI e sgg.) e definita da lui in nota «miscellanea, che chiamiamo anche sempli­
di due fogli finali del quaderno, recisi vicino alla rilegatura e recanti evidenti tracce di scrittura. Nel
quaderno Barani, oltre a questi stralei di pensieri rimarchevoli e ad altre annotazioni di cui si è già
detto (cfr. la nota iniziale, p. 217, e note 188 e 303), comparivano - sempre secondo il Berti - dodi­
bre
m
1835
316
XXXII: 'La bourgeoisie' , Baltimora, 8 octobre
lbl'dem, t .II , pp. 335-336 , in nota, lettera
izione bertlana 1.' u1tl�O capoverso del brano
Ibldem, medesima lettera, p 336 Nell'ed
perché lo stesso Cavour lo trasCflsse
re staccato dal precedenti, forse
3 1 7 Ibidem medesima lettera, p. .341 .
:
320 Ibidem, pp. 169-170.
:'
]. -J.
�
�=: �
m
Ibidem, cap. VII (ediz. cit., pp. 70-71).
del Governo alla ricerca di informazioni sulle vie di comunicazione e sull'industria. Durante la prima
mente Luigi Napoleone e soprattutto fu l'artefice principale del trattato di commercio con l'Inghilter­
ra del 1860. Fu nominato senatore nel medesimo anno.
Ibidem, Introduzione, p. XII.
309 Ibidem, lettera II: 'Liverpool et son chemin de fer', Liverpool, 7 novembre 1833, t. I, pp.
21·22,
Ricercata invano nei romanzi di George Sand pubblicati fino al 1837.
M. CHEVALIER, Lettres SUl' l'Amérique du Notd cit., t. II, p. 212, lettera XXVIII: «Amélio­
ration sodale», Charleston (Caroline du Sud), 1er septembre 1835.
3ll
Ibidem, medesima lettera, p. 214.
306
:�
�
inviò numerosi servizi sotto forma di lettere al «]ournal des Débats)}, raccolte poi nel 1836 nel volume
citato poco sopra, e durante la seconda raccolse materiali per un libro di argomento analogo. Il succes­
so ottenuto nelle due missioni gli valse dapprima la Legion d'onore, poi la carica di maitre des requétes
e di consigliere di Stato e infine nel 1840 la cattedra di economia politica al Collège de France. Soste­
nitore del libero scambio e avversario del socialismo e delle teorie egualitarie, appoggiò entusiastica­
m
�
�
ROUSSEAU, Les confessions, libro II.
(Par s, H. Delloye et V. Leccu, 183 ,
LA1I.1ENNAIS, Le livl'e du peuple (1837), cap . I
DE
F.
m
. sta e filosofo fra cese che dop una pn
�
pubblic
�
185�),
(1782�
.
nrus
:
. 43). _ Félicité-Robert de Lamen
. . a rm l,
.
ionaliStlco, carnspondente sul pIan� politICO .
antiraz
e
o
tivistic
antirela
o
fideism
di
fase
a
1. er a ,l
de1 18.30 divenne vigoroso sostellltor� della
monarchici e dell'ultramontanismo, alla vigilia
e del prlllclChIesa
e
Stato
tra
ismo
,
separat
del
za,
tolleran
della
,
COSCIenza, d,' st ampa, di insegnamento'
do m mento d'1 p n­
da Cavour proviene da un opera del sec?n
.
pi repubblicani. Il passo qui trascritto
pnmo qua erno mlsce a­
sul
r
Cavou
da
ti
.
ricopia
passi
i
sono
to
o mentre ispirati al primo momen
s avec l'ol'dl'e politique et civil, Paris, 1825 (cfr.
tratti da De la l'eligion consideré dans ses taPPOlt
8).
137-13
PISCHEDDA-TALAMO, I, pp.
32 1
d'un système régulier d'échanges entre l'Europe et un masse de producteurs et de consommateurs qui
s'élève à deux cents millions». - Michel Chevalier (1806-1879), ingegnere civile, aderente al sansimo­
nismo e redattore del «Globe», nel 1833 e nel 1837 compì due missioni negli Stati Uniti per conto
3lO
appa
quel modo
années 1830 et 1831, tra3lS Il bra o proviene da L. BORNE, Lett!'es écrites de Paris pendant les
letterato tedesco che
837),
(1786-1
,
' Paulin, 1832 , P. 115 . - Ludwig Borne
Pans,
'
cluites par F. Gull'an,
e ormateur» dei
. al, «R'f
li
aboro
co
.
e,
attolich
,
ratico-c
democ
i
opinion
di
' da1 1830 alla morte',
. .
VIsse a pangi
nte polemici e
eme
t
or
f
genere
In
van,
scritti
a nel 1836, con
Raspail e a «La Balance», da lui fondat
spesso controcorrente.
3 19 Ibidem, pp. VII-VIII.
cosÌ: «Depuis Louis XIV, les commerçants, qui sont les pioniers de la politique, étaient à essayer avec
un ardeur roujours croissante, d'ouvrir des relations avec la Chine, parce qu'ils sentaient l'importance
3M
ili
307
�r
�
�
DIARIO 1 835- 1 83 7
Quaderno contenente una miscellanea di annotazioni diaristiche, dipromemoria
e di appunti sparsi, redatti da Cavour tra il 9 maggio, giorno della sua pal'tenza da
Parigi per Londra in compagnia dell'amico Pietro di Santa Rosa, e i primi dell'agosto
successivo, data del rientro a TOIino (cfr. anche CAVOUR, Epistolario, I, pp. 208-216).
A queste annotazioni segue una serie di conti penonali, fino alfebbraio 1 837. Il qua­
derno, usato nei due sensi, èfonnato da un solo quinterno rilegato in seta color giallo,
di cm. 1 1x18 e di pp. VII-81, delle quali I l in bianco e due strappate, con numerazio­
ne recente a matita che tiene conto delle asportazioni. È conservato nell'Archivio di
Santena, sotto la collocazione di Quaderno IV (già D 6; cfr. SILENGO, pp. xx e 1 0-1 1).
I! tipo di annotazioni che esso contiene in prevalenza e che spesso appaiono - almeno
nell'intenzione d'origine - raggruppate in sezioni (indirizzi, libri, appuntameni, cal­
coli), la sua utilizzazione nei due sensi (pp. I-VII di rapide annotazioni diaristiche e
pp. 1-81 di indirizzi e note varie), l'inserimento di alcune ampie annotazioni diaristi­
che tra sezioni di appunti d'altro genere, la redazione a matita della maggior parte delle
pagine, lasciano supporre che questo quaderno più che un diario fosse un taccuino da
tasca che doveva accompagnare il conte per tutte le evenienze del viaggio, ma che servì
anche a raccogliere le considerazioni e le riflessioni più complesse (come quelle lun­
ghissime sulle colonie agricole e sul deposito di mendicità visitati in Belgio) e una serie
di appunti assai rapidi su varie istituzioni (scuole, prigioni), estratti da una guida di
Londra verosimilmente per orientarsi meglio nelle visite che vi avrebbe compiuto. Per
l'edizione di questo quaderno, composito e disordinato, si è reso necessario provvedere
al parziale riordino delle parti, secondo le date apposte dal Cavour o quelle desumibili
dalla collocazione degli scritti, mentre le annotazioni riferibili solamente in modo ge­
nerico al viaggio in Inghilten"a o a quello in Belgio sono state raccolte in apposite ru­
briche. Le rubriche o sezioni così create sono cinque: I. Inghilterra; II. Annotazioni
relative al viaggio in Inghilterra; III. Belgio; IV. Annotazioni relative al viaggio in Bel­
gio; V. Piemonte. L 'edizione di questo quaderno, condotta in maniera separata e au­
tonoma rispetto a quella del quaderno precedente, consente di porre rimedio all'incon­
veniente registrato nell'edizione bertiana, che integrava i due manoscritti e che con le
sue indicazioni sulle due differenti fonti, poco chiare e abbastanza ambigue, ingenera­
va non pochi dubbi (cfr. BERTI, pp. 1 63-1 64; 204-205, nota; 209-21 9). I punti di con­
tatto tra i due quaderni, per la verità piuttosto rari, sono indicati in nota.
311
Diari di Cavour
Anno 1 835-1837
I
dation of the PoorMLaw Board, it was divided intc sixteen uruons, mcst cf which
comprehend, within a circIe cf about ten miles ruameter, a population cf nearly
10.000. [ . .J
With respect to the Poor-Law Commissioners [... 1, out of about 2000 appIi­
cations they have received for the situaticn of Assistant Commissioner, they have
selected twelve individuaIs, to at Ieast ten of whom they were previousIy totaI
. strangers. Their urbanity has already gained for them the zeaI [ous co-operation]
of their servants, and since their [own] appointment they have unremitringIy devot­
ed themselves to the Iaborious duries of [their] oHice.
« Quarter!y Review» , apriI 1835'0
[InghilterraJ
.
9 mai' [1 835J
Partis à six heures2• Voyagé dans la malle-poste avec un républicain
négociant de Marseille, ami des accusés d' avril'. Ses doctrines sont celles
du parti le plus avancé; il ne regarde une révolution politique et républi­
caine bonne qu'en tant qu'aidant à une réforme sociale complète. Il méprise
la forme américaine, comme ne fesant que substituer un président à un
roi, sans détruire la puissance corruptrice de l'argent et la domination tyran­
nique du riche sur le pauvre. Ses théories sociales sont à peu près celles
de Babeuf4. Rendre5 peu à peu l'État propriétaire de toutes les terres et
de tous les capitaux avec l' obligation de les louer en détail aux travailleurs
les plus honnètes et les plus capables. La première mesure de la république
serait l'établissement de la dictature, et la guerre universelle. Carrel est
l'homme des républicains modérés. Voyer d'Argenson celui des plus exa­
gérés 6 Le parti vénère hautement Robespierre et ses plus sanguinaires col­
lègues.
1 0 mai
Visité la cathédrale et l'église de Saint-Ouen; cette dernière est inté­
rieurement fort grande et fort belle. Elle est d'une architecture gothique
fort ancienne'. Rien observé de remarquable dans la journée, sinon que,
quoique ce fiìt un dimanche, presque toutes les boutiques étaient ouvertes.
samedi 30 [maggioJ
Maison pénitenciaire [sic]. Diné chez Romily".
dimanche 12 [31 maggioJ
Promenade le long du chemin de fer. Diné chez Lefèvre.
lundi [1 giugnoJ
Visite à l'Amirauté avec BrockedonlJ• Prison de C old-Bath Fields14.
Thé&tre de Haymarket15• Bal de Mr HopeI6•
mardi [2 giugnoJ
Visite de l'Apothecaries Hall17. Course à Woolwich18. Diner à Gree­
nich [sic].
1 1 mai
]' ai écrit à P[aull-É[mile] et à Gustave'.
[posto 1 1 maggio - ant. 30 maggio 1 8351'
In East Kent the endeavours of the assistant commissioner for put­
ting in practice the new poor law, find not the least opposition from the
magistrates and the clergymen of the county.
[2 giugno 1 835)19
Deux mille ouvriers sont constamment employés dans le Dock Yard
de Woolwich, plus 400 personnes condamnées aux travaux forcés. Ceux­
ci passent ordinairement une année à bord d'un biìtiment de guerre trans­
formé en prison, avaint d'ètre transportés à Botany Bay20.
mercredi [3 giugnoJ
With few trifling exceptions the oId unions of [Bast] Kent [ .J were alI Ievelled
to the ground, and the whoIe district willingIy submitting itself to the recommen-
Blue-Coat School2 1 • Commissaires des pauvres à Sommerset house22•
École de St Patrick23• Course à Richmond24 avec Senior et Pollon.
312
3 13
..
Anno 1835-1837
Diari di Cavour
;eudi [4 giugno]
Courses d'Epsom25. Dlné au Club d'économie politique. Promenade
et conversation avec Mr Baring, fiIs de l'ancien ministre26
vendredi [5 giugno]
Newgate", St-Katherine's dock", wax statue", dined with Brockedon.
samedi [6 giugno]
Workouses [sic]. Insane Asylum.
6 ;une3 0
Std -" Covent Gardent [sic]". 308 inmates. 1/3 more female than male.
More boys than girls. Cette différence provient de la facilité avec laquelle
les filles de 12 à 14 ans peuvent etre placées comme servantes, tandis qu'il
est difficile de trouver un emploi pour les jeunes gens. La maison excessi­
vement propre. Hommes employés à battre les tapis. Seulement lO able­
bodied. Une grande partie des enfans et des femmes occupés à laver la mai­
son. Le gouverneur, sa femme, et le maitre d'école sont les seuIs paid-officers.
Les nouveaux règlemens mis en exécution". Immense diminution dans le
nombre des bàtards. Ne sortent [qUJ une fois chaque semaine. Visite une
fois tous les quinze jours. Pain excellent. 3 fois par semaine de la viande.
St. Pancras". 945 inmates. La discipline plus relàchée. Sortent tous
les dimanches. Aucun chapelain. Graves inconvéniens de cette mesure. La
meme proportion d'enfans, d'hommes et de femmes. Un peu plus d'able­
bodied. Les hommes occupés au jardin. Une Iarge proportion de femmes
malades. Diminution notable de bàtards: 3 par an, au lieu de 24.
Out door relief continued for settled poor. Relief in partly introdu­
cedo Great abuses stilI in existance. Les out door poor reçoivent une assis­
tance mensuelle; ceux qui ont passé devant le bureau pendant que nous
étions présents étaient pour la plupart de vieilIes femmes. Les sommes
variaient depuis 8 jusqu'à 16 schellings [sic], ce qui fait 2 ou 4 sh. par
semaine. Un très petit nombre seulement s'est plaint. La paroisse a 120.000
habitans.
314
St. George35, Hanovre Square, la paroisse la mieux administrée de
la ville. 350 dans la work-house. Hand-mill excellent pour dégoùter les able­
bodied du régime de la work-house. Diminution dans le nombre des biìtards.
Les enfans fort bien traités. Leur soupe excellente. La plus grande pro­
preté règne dans toute la maison. La meme proportion d'hommes, de fem­
mes, de garçons et de filles.
La maison de fous" tenue par Mr Mott" et ses associés est située dans
une jolie campagne à trois miles de Londres. L'aspect en est agréable; rien
ne rappelle extérieurement sa triste destination; au contraire un joli jardin
soigneusement tenu lui donne l'air d'une maison de campagne d'un riche
seigneur. Le corps de logis principal est occupé par les individus qui peu­
vent payer une forte pension, depuis 2 jusqu'à 5 livres par semaine. Deux
ailes fort étendues qui entourent de grandes courts [sic] sont destinées aux
pauvres aliénés, pour lesquels" les paroisses ou leurs parents ne peuvent
payer qu'une pension de lO sh. par semaine.
dimanche, [7 giugno]39
Promenade au chemin de fer. Dlné chez Mallet40
[posto 7 giugno - ant. 1 luglio]4 1
It is satisfactory to announce the good effects of the Poor Law amend­
ment bilI in the county Berck, where the old system has been carried to
such an extent, that the land of entire parishes has been relinquished by
the proprietors.
Sun."
[30 giugno -
Glaster Hotel, Brighton. Union Hotel, Douvres44•
II
[Annotazioni relative al viaggio in Inghilterra]"
D. Devonshire46, Piccadilly.
Heath-Furst47, banquier, City.
315
2
luglio]"
Diari di Cavour
Prevost48, banquier, City.
Hamilton49, near.
Romily, near.
J[ohn] Lefevre, Battersea.
Brockedon, on the way to the City.
Amb . , Hill Street, Barcklay [sic] Square.
Mr Murray, 50, Albemarle .
Mr J[ohn] Murray, 9, Ryder Street, St. Jame s's.
Tuesday at nine
o'clock, in the morning.
Capt. Maconochie, Secretary of the GeographicaI
Society.
Hon. Montsteward Elphinstone, Albany, 1 4 A.
Humbert, Oxford Street, 239.
L[ord] Elphingstone, Hyde Park, Barrae/s.
Earl of Corcke50, Hamilton PIace, n. 3 , Piccadilly.
Edward Romilly, Weimouth St., n. 49.
Lord Clements, Grosvenor PIace, n. 2.
Rich. Berens, Queen St., Mayfair.
W.S. Poynte, St James PIace, n. 28.
Prevost, Eateaton [sic] Street, 24.
D'EichtaI, King, St James, 14.
Prevost, 3, Suffolk PIace.
Murray, 5, Albemarle St.
Hobbeson, Long Acre St Leices. Sq.
Beckster.
Thompson, 1 16, Long Acre.
Senior, Kensington Gore, two houses before arriving
to the turnpike.
Capt o De Roos R.N ., 1 16, Piccadilly .
1 9 . 1830-1. Minutes oj evidence taken bejore the select committee oj
the House oj Lords on the Poor Laws.
Two Lectures on Population, by H. Senior, 183151.
The CentraI School oj the National Society52 , in Baldwin' s Gardens,
Gray's Inn Lane. The number educated in the capitaI by this Society
amounts to 20.00053•
3 16
Anno 1835-1837
The scholars in the schooIs of the Lancasterian Society are about 12.000.
The SuntÙly School Union is an association of gratnitous teachers. 5 . 000
of them are in the metropolis, by whom 60.000 are instructed.
Christ's Hospital, or the Blue-Coat School cantient plus de 1 . 000 enfants,
des deux sexes, qui sont nourris, habillés et élevés gratuitement. Plusieurs
fondations particulières existent en faveur de cet établissement et de nom­
breuses souscriptions fournissent le moyen de supporter sa dépense, qui
ne s'élève pas à moins de 30.000 livres.
Charter House, in Charter House Square, founded by Thomas Sutton, is an hospitaI and a schoo!.
.
WestminsterSchool, Dean's Yard, Westminster, founded by Elizabeth.
St. Pau!'s School, Secondary schoo!.
Merchant Tailors' School, a secandary schooI, in which 300 young men
are educated.
Schooljor the Indigent Blind, near the Obelisk. It cammenced in 1799.
There are upwards of sixty persons.
Demandes à jaire au sujet des Poor Laws
Les commissaires ont-ils déjà adressé quelque rapport au ministre ou
au Parlement?
What is the word of Edimburg [sic] system of education adopted in
the parish of St George, Hanover Sq.?
.
.
Various reports relative to benevolent Soclety. A BIll brought by Mr
SIaney54.
Cholesbury in the county of Bucks55.
Sur Ies institutions charitables.
Q. - S'il serait plus convenable de secourir Ies pauvres dans des h6pitaux ou dans un IocaI spéciaI des Work Houses.
Charitable institutions.
Accounter generaI, of the AdmiraIty.
In-patients, 796; out-patients, 3885; incarne, 3216; expenses, 3 100.
.
Prisons"
Newgate is the common gaoI for London and Middlesex, and is under
the jurisdiction of the major57. It contains not only persons directly com-
3 17
Anno 1835-1837
Diari di Cavour
mitted for trial from the carious police offices, but also those remov
ed from
other prisons previous to the commencement of the sessions,
and convicts
wartmg to be sent away.
Coal-Bath Field prison5 8 is used for criminals generally . The
daily oc. .
. .
cupatlOn IS that of pIckm
g oakum. A tread-mill has been lately introduced
there.
Gilts�ur St. prison is appropriated for the reception of vagra
nts. It is
also occupIed as a house of correction, where those sentenced to
hard labour
are confmed.
Newdebtor prison. White Cross St. lt was erected in 1 8
13.
Clerkenwell prison is a common gaol for the county of
Middlesex.
Fleet przson . Debtors are confined here.
Tothillfields prison, rebàtie à neuf en 1 83 1 , est maintenant
la prison
d� �on�res la mIeux te�ue. �es prisonniers sont soumis à une
discipline
s�vere, I1s sont astrelnts a un sl1ence contInue! et ils n'ont jamai
s de récréa­
trono Le nombre de prisonniers que le bàtiment peut conte
nir est de près
de 900. Il n'y en a maintenant que 320.
Friday next. Mr Jones" p [?] a lecture. 4 o'dock.
Cap. Maconochie, London University, 21 Regent's Street.
Dealand Dumb Asylum, admission to be obtained, sending our card.­
Watson".
Female Orphan Asylum, id.
Christ's Hospital, and Blue-Coat School, fram the Lard Mayar. About
eleven ask the steward to see the boys dine.
Mr Wilson, Secretary and Steward of the Westminster Hospital". Close
to the Abbey; any time.
To the Governor of Cold-Bath Fields, Hause of correction; about one.
To the Governor of Tothillfields prison, Westminster; id.
To T. Hewitt Key", Esq. London University.
Dr. Birkbeck", Finsbury Square.
Mr Forlane, Secretary of the London Mechanics ' Institutions, 29
Southampton Buildings, Chancery Lane; any time.
Henry Henwell Esquire F.R.S." Apathecaries Hall, Blackfriars Street;
any time, ex[cept] 12 and 2 .
Henry Burton, physician at St. Thomas's Hospital; at two o'dock, Thursday and Friday. To ask to see Bedlam.
Mr Lumley, n. 1 Churchyard Court, lnner Tempie; ,/2 past nine
o' dock.
De Raumer, Tavistock St., Bedford Square.
W. Allen, Finsbury Sq. n. l .
The principal King' s Royal; in his absence ta Mr Smith Secretary. Jeudi
week B -J. 3 o'dock.
Easy Lessons on Money Matters, by the Archbishop
of Dublin
Whalthely60
'
Report 01 William Crawlord on the Penitentiaries in Unites
[sicl States" .
A Practzcal Explanation 01 the Duties 01 Parish Olficers ".
A Practical Illustration etc. , by John Leslie"'-
1. A Practical Explanation 01 the Duties 01 Parish Olficers, by Maurice
Swabey.
2. Mr. Tidd Pratt's Edition 01 the Poor Law Act, Second edition70
3 . Extracts Irom the inlormation received by His M's Commissioners as
to the administration and operation 01 the Poor Laws7 1 .
Note des lettres que Mr. Magrath m'a envoyées
Mr. Robert, Superintendant of the Indigent Blind School, St. George's
.
FIelds; from 9 till 12, or 2 to 3 .
To t�e Superintendant or Secretary of the Philantropic Society64 for
.
the educaHon of the children of criminals, London Road, St. George's Fields·,
bet[ween] 9 and 14.
3 18
[prezzo dei tre volumz}
sh.
sh., 6 d.
sh.
This works are to be found at the shop af Mr Fellowes, 39 Ludgate
Street.
1 : 1
2 : 2
3 : 4
319
Anno 1 835-1837
Diari di Cavour
Flint, on silk.
Note des livres acquis
Mr Clarke, master of Oxford, w.h.
Préjace aux communications étrangères, par Semor72.
Parochial Settlements, by ]h. White73.
Report on Poor Laws'"
Lodge's Peerage75•
Regulations and Accounts oj the Atheneum76
The 1 1 7th Annual Report oj the Westminster Hospitaf77.
Règlemens de Milbank.
lones on distribution oj wealth and on sources oj taxation".
Orders and regulations issued by the Poor Law commissioners. Evi­
dence oj Chadwick79.
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
Compte remis par Mr Heath: payé à Liverpool, 40.4; port de lettres,
2.1.
British Almanac and Companion.
D. Kay, pamphlet91•
Papiers relatifs à la maison de travail d'Oxford, et à celles de Liverpool et de Manchester92 .
Papiers relatifs à la Société de providence de Manchester93 .
Mr Gaskell, The Manujacturing Population.
Complete collection of Poor-Laws Statutes.
Cap. Chapman, German Street, 59.
Mr Payne'O, 3 Churchyard Court, TempIe, will accompany us to New­
gate on receiving a day' s notice.
Sturges Bourne", 3 7 Brook St.
The St. Patrick Schools, Stamford Street, en face de l'imprimerie de
Stowes'2.
Female figure. Regent St. 238.
III
[Belgio]"
Colonies agricoles95
The Manujacturing Population ojEngland; 1 voI. 8 [sic] by Mr Gaskell"
[. . .]'4 .
1 2 juillet [1835]
British Almanac and Companion, 1 835 85, Charles Knight, 22 Ludgate
Street'6
fohn Forster", Liverpool, May.
To the Governors of rhe Workbouses: Mott, assistant commissioner.
D.Ch. Henty
le. Dyer"
Martin, Hartwright
Melly, Prevost and [SiC]'9
fames Murray
foseph Romily90
Manches[ter]
id.
id.
id.
id.
Cam[bridge]
320
D'Eichtal
id.
id.
id.
Martin
Rom[iIIy]
"t
un
Coloniesforcées. 250 détenus, dont 50 enfans, travaillent en comm
Sont
sous la surveillance de quatre fermiers", et deux gardes champetres.
soupe
la
,
matin
le
seigle
de
pain
du
nourris en commun. 3 repas par jour,
et défai­
à midi et la ratatouille, c'est-à-dire des pommes de terres boullies
salaire
un
tes avec quelques légumes, le soir. Chaque détenu reçoit en outre
comp­
proportionné au travail qu'i1 fait. Il en reçoit une partie en argent
aux
face
faire
pour
masse
de
fond
le
sur
tant; une autre partie est portée
détenu
'un
Lorsqu
é.
Sociét
la
par
dépenses d'habillement. Le reste est retenu
urser
a complété sa masse, c'est-à-dire lorsqu 'i1 a gagné assez pour rembo
s
Depui
.
les frais de son habillement, on le !aisse ordinairement aIIer en Iiberté
est beau-.
la révolution, les désertions étant devenues extremement faciles, on
us qUI
déten
des
dant
cepen
a
y
Il
tions.
coup plus indulgent pour les Iibéra
321
Diari di Cavour
Anno 1835-1837
sont là depuis la fondation de la colonie et d'autres qui y ont passé suffi­
samment de tems pour acquérir en toute propriété non seulement leurs vete­
mens, mais encore une masse de 60 à 80 frs.
Il y a un maìtre d'école pour les enfans et les adultes qui se distin­
guent. On leur montre à lire, à écrire, l' arithmétique, et l' on va y ajouter97
le chaut.
Les détenus logent dans un grand bittiment au milieu duquel est une
vaste cour divisée en deux; d'une part se tiennent les hommes et de l'autre
les femmes. Jamais on ne leur permet de se réunir, excepté le dimanche
pendant deux heures; encore doivent-ils rester dans un petit endos proche
du logement du directeur, et ne point se permettre le moindre jeste familier.
L'état sanitaire est maintenant excellent. Il n'y avait personne à l'hòpital
dans le momento Et pendant les deux dernières années ils n'ont perdu que
deux enfans nouveau�nés.
La colonie devait exploiter 500 bonniers de terrain". Jusqu'à présent
il n'y [en] a pas 100 en culture èt encore le directeur trouve-t-il que c'est
trop, et qu'il serait plus avantageux de restreindre la culture . L'exploita­
tion se fait au moyen de quatre fermes et d'un assez grand nombre de ber­
geries. Chaque ferme est habitée par un surveillant qui dirige les travaux
et a soin du bétail9". Chaque ferme a à-peu-près 75 100 vaches et 3 chevaux.
Il y a en outre 400 moutons, qui fournissent de la laine pour les besoins
de l'établissement.
Les récoltes avaient une fort belle apparence; les avoines surtout. Cer­
tainement, quand on compare les terrains en culture, chargés d'abondans
produits, avec ceux environnants, encore dans [un] état de stérilité com­
plète, on est tenté d'applaudir à l'idée qui a produit cette merveilleuse l O l
transformation. Malheureusement on est obligé de modifier ce jugement
avantageux, quand on réfléchit au prix qu' on l'a achetée. La Société reçoit
annuellement du gouvernement 35.000 florins, soit 72.000 frs,02 pour
l'entretien de 1 .000 mendians. Or, comme il n'y en a que 250, cela fait
que chaque mendiant coùte au gouvernement 140 florins, soit 300 frs.
Dépense bien plus forte que celle d'aucun dépòt de mendicité et meme
d' aucun hospice sur le continent. Il est vrai qu'une partie de cette,somme
est absorbée par la colonie libre qui ne fait pas ses frais.
Je reviendrai sur ce calcul en réunissant les deux colonies. Quant aux
résuItats moraux, ils m'ont paru moins mauvais que l'OD ne l'imagine. Le
contact de tant de sujets sans moralité est dangereux pour ceux qui ne sont
pas encore corrompus, mais ce contact aura toujours lieu dans un dépòt
de mendicité quelconque, et ici où les hommes sont assujettis à un travail
continuel et fatigant, il a moins d'inconvéniens qu'ailleurs. E n outre, ie
crois que ce dépòt sert jusqu'à un certain point à empecher la mendicité,
en fesant peur aux pauvres valides. Il est admirablement bien situé pour
cela. Son éloignement de tout lieu habité, la stérilité, la nudité du sol qui
l'entoure en font un obiet de terreur que l'imagination augmente à plaisir.
Malgré cela, i' ai entendu dire que le nombre des mendians avait augmenté
depuis la Révolution.
Le directeur, Mr Michaels, est un ancien agriculteur qui me paraìt pos­
séder assez de bon sens pour diriger l'établissement qui lui est confié. Sans
avoir l'esprit suffisant pour entreprendre du nouveau et lancer la Société
dans un champ vaste et périlleux. C'est l'homme qu'il faut. Cependant ce
n'aurait été iamais celui que l'on aurait choisi, si à la révolution il ne se
fùt trouvé placé dans la colonie en sous-ordre, et s'il n'eùt été le seuI
employé'03 belge. Le hasard a servi la Société bien mieux qu'elle ne l'a fait
elle-meme.
322
Colonie libre. 55 familles et 260 individus. À l'exception de quatre
familles, toutes les autres travaillent pour le compte de la compagnie. Depuis
cinq ans on ne reçoit plus de nouveaux colons, au contraire on s'est défait
de tous ceux dont on avait à se plaindre. Ainsi le but primitif est tout à
fait manqué non seulement dans ses moyens d'exécution, puisqu'il n'y a
plus de colons libres, mais surtout dans son but, qui était la régé[nélration
par le travail des individus tombés dans la misère. Du moment qu' on ne
veut plus dans la colonie que de bons sujets, le but philantropique [sic] dis­
paraìt, ce n'est plus qu'une spéculation agricole.
Telle qu'elle est, la colonie libre est dans un état assez satisfaisant.
Un assez grand nombre de bonniers ont été défrichés et sont d'un bon rap­
port. Les colons travaillent comme des journaliers; ils reçoivent un salaire
proportionnel à leur ouvrage, et ils se pourvoient de ce dont ils ont besoin,
soit dans les cantines de la Société, soit dans les villages environnants. Ils
ont tous un iardin d'un tiers de bonnier, dans lequel ils cultivent des légu­
mes et souvent meme des céréales ordinaires.
Le directeur m'a assuré qu'il ne se commet presque pas de crimes dans
la colonie, et qu'il n'y a que de très rares désordres. D'après la manière
dont la chose est réglée, cela paraìt assez probable. Les maisons des colons
sont propres, spacieuses et bien arrangées. Ils ont tous une étable, mais
il n'y en a que bien peu qui aient eu asseZ d'économies pour etre dans le
323
Anno
Diari di Cavour
1835·1837
un vieux chàteau, appartenant autrefois aux princes de SalmI05, a été trans:
formé en dépiìt de mendicité.
Le Gouvernement français voulait en faire un vaste édifice capable
de contenir 750 personnes, et à cet effet il avait fait entreprendre de gran·
des bàtisses, qui devaient former avec l'ancien corps de logis une vaste cour
septagone [sic]. La moitié seule a été achevée. La restauration est venue
interrompre les travaux, qui n' ont pas été continués depuis106.
L'établissement sert maintenant de dépiìt pour la province d'Anvers.
250 individus y sont renfermés. On pourrait facilement y faire tenir 100
personnes de plus. En 1 8 1 9 on eut l'heureuse idée d'employer les pauvres
du dépiìt à l'exploitation d'une ferme attenante à l'établissement. On com­
mença par 50 bonniers de bonnes terres depuis longtems en culture. L'expé·
rÌence réussissant, on acheta des terres incultes qu' on tit successivement
défricher. Aujourd'hui les terres en plein rapport s'élèvent à plus de 100
bonniers, et pour cela il n'a fallu aucune dépense extraordinaire, aucun
emprunt, aucun subside ni du Gouvernement, ni des personnes charita­
bleso Les terres que nous avons traversées nous ont paru extrement [sic]
bien cultivées, les récoltes étaient magnifiques, et surpassaient peut-etre
en beauté celles des champs avoisinants.
Le régime disciplinaire du dépiìt est le meme à peu près que celui des
autres établissemens de ce geme. Les hommes et les femmes occupent deux
corps de bàtiment séparés; i1s n'ont jamais de communication ensemble.
Pas meme le dimanche aux heures de récréation. Les individus d'un sexe
restent dans leur dortoir, tandis que ceux de l'autre se promènent dans
la cour. Le régime alimentaire est le meme qu'ailleurs. Il y a une cantine.
Le travai! est rigoureusement exigé de tous les individus valides. Ils com·
mencent à travailler le matin à 4 heures et i1s continuent jusqu'à la nuit.
Il n'y a en moyenne que le tiers à peu près qui soient en état de travailler.
Le reste se compose d'invalides, de vieillards et d'un grand nombre d'enfants.
La dépense s'élève à 0,32 centimes par jour pour chaque invididu; c'est
de meme que dans les dépiìts de Bruges et de Bruxelles, où l'on travaille
pour la fabrique. Mais dans ceux-ci le capitai ne s'augmente jamais, tandis
que chaque année à Hoostraten de nouvelles terres sont mises en culture,
et les fonds de l'établissement s'augmentent considérablement. En effet,
depuis 15 ans, 50 bonniers de terre ont été mis en culture; en [nl estimant
le bonnier qu'à 2.000, ce qui est au-dessous de sa valeur moyenne dans
le pays, i! en résulterait que l'établissement a gagné une somme de 100.000,
qu'il faut rabattre des dépenses pendant ces 15 années.
Là, comme partout ailleurs, il y a un grand luxe d'employés. Gouver·
neur, sous-gouverneur, surveillans, etc., etc. Un détachement d'infanterie
324
325
cas d'en profiter, en élevant du bétail pour leur compte. J'ai vu un veau
chez un ouvrier qu'on m'a dit l'tre le plus industrieux de la colonie. Il aurait
pu avoir une ferme à exploiter pour son compte, mais il a préféré rester
journalier.
Une maison est consacrée à des orphelins que la Société élève moyen­
nant une faible rétribution. I1s m' ont paru en fort bon état. Les terres de
la colonie Iibre sont en meilleur état que celles de la colonie forcée. Le pro­
duit est presque en entier consommé par cette dernière. Il y a un ehape­
lain, un maÌtre d'école et un chirurgien attachés à la colonie.
Les deux colonies forment une population de 500 individus, que la
compagnie se charge de nourrir, d'habiller et de loger. Pour cela elle reçoit:
du Gouvernement
des souscriptions
pour 14 orphelins
Total
73.000
7.000
2.000
82.000
Cela fait 162 frs par individui ! ! Malgré cet énorme subside, c'est à peine
si ses recettes balancent ses dépenses; elle ne peut pas consacrer un liard
à l'intérèt de la dette qu'elle a contractée pour l'établissement de la colo­
nie et qui s'élève à 2.000.000.
Si on tenait compte de l'intéret de cette somme seulement au 4%
,
il faudrait ajouter 80 mille aux frais de la Société, et / on aurait alors qu�
chaque individu coute à ce pays 320 frs plus qu'i1 ne gagne. Si l'on consi­
dère maintenant que dans la population totale il y a un nombre considéra­
ble d' enfans dont les frais d'entretien sont moindres, on sera effrayé du
résultat de cette entreprise.
L'avenir financier de la Société peut s'améliorer gràce à une heureuse
idée du directeur actuel; idée tout à fait en dehors du but qu'elle se propo­
sait. Il a pensé de semer un grand nombre de bonniers en sapin; la surveil­
lance était facile au milieu de la colonie; les frais ont été minimes et les
sapins viennent à merveille. Ce sera dans quelques années une source abon­
dante de revenu pour la Société. Mais, je le répète, c'est tout à fait en dehors
de son pian de colonisation; ce n'est qu'une heureuse spéculation agricole.
HoostratenI 04• Près de ce village, au milieu des champs bien cultivés
Diari di Cavour
Anno 1 835-1837
séjourne dans le dépot pour aider au maintien de l' ordre. Le gouverneur
croit cette précaution nécessaire, cependant elle n'existe nulle part ailleurs.
Le gouverneur nous a dit que, généralement parlant, les individus ne
se détérioraient pas pendant leur séjour dans le dépot. Les travaux conti­
nuels auxquels ils sont assujettis, ainsi que la surveillance dont ils sont l' objet,
rendent ce résultat possible, si ce n'est probable'07.
Comptes courants de jeux
Crédits, 15 décembre [1835]'2°:
Gustave, whist, Obres121
Larissè122, id., BaroI123
Carrù124 , goffo, Rorà
Villette125, écarté, Rorà
[13 o 14 luglioJ1Os
De Verviers à Anvers, 3 frs les 100 kilos, c'est-à-dire 0,30 le rub'O'.
[15 luglio]'lO
Aix-La-Chapelle. En vente chez le principal libraire les Trois Nouvel­
!es piémontaises'l 1 , et une magnifique traduction en allemand par Jeroni­
20
décembre:
Je me suis ac[quitté] avec tout le monde.
15 janvier [1836J12 6, dettes:
Gus[tave], whist
mus Muller des ceuvres complètes de Silvio Pellico"2
34,50
Bilan au 15 janvier 1 836
IV
[Annotazioni relative al viaggio in Belgio]"3
Tircher, tue de l'Étuve, derrière l'Hotel de Ville.
Annuaire statistique, par Quétélet"4•
Saint-Jean, église115.
Un bonnier est égal à 99 ares et 3 milliares"6•
V
À mon retour de Paris, au mois d'aout 1835, j'avais les dettes suivantes:
à Mr Buonamico"8
au meme, à une échéance diverse
à Garda
à Gustave
à Sainte-Rose
à Passera1l9
à papa, en compte-courant
3.255
1 . 785
860
2 . 700
3.000
1 .000
1 . 000
total
13 .600
600
total passif
1 3 . 000
Modana me devait
Dettes:
Garda
Gustave
Sainte-Rose
Passera
Modana
[Piemonte] 1 17
326
40,00
7,00
5,00
66,00
500
2.500
3.000
2.500
1.500
10.000
1.000
papa
total
1 1.000
Bilan au 15 février
Gustave
Sainte-Rose
Garda
Modana
Passera
papa
4.000
3.000
500
1.500
2.500
1.000
12.500
327
Diari di Cavour
Anno 1 835-1837
Bilan au 4 décembre [1836J
Fieno di Caltè
Gustave
Sainte-Rose
Modana
Passera
Larissè
Cassio
4.000
2.000
1.500
3 .000
700
1 .000
Ricettal2•
Terzuolo con paglia
Deduzione paglia
Terzuolo puro
Totale
1 15
tesel29
64. 1
16.1
48
48
163
12.200
Raccomandazione
Bilan au 9 février 1837
À Gustave
4.000
2.000
3 .000
1 . 000
1 . 000
Sainte-Rose
Passera
Cassio
Modana
tota!
1 1 .000
Martinetti, caporale nella 7m, compagnia granatieri guardie, desidera
essere guardia civica.
1 4 février [1836J13 0
Ceruti Michele, già nei minatori, ora mastro da muro. Desidera en­
trare nei minatori. Lavora in casa Fontana. Nativo di Canei!3 1, Asti. Età
29 anni.
Bilan au 1 6 février
À Gustave
3 .000
2.000
3.000
1 .000
1 . 000
Sainte-Rose
Passera
Cassio
Modana
tota!
Un coussin élastique
un Peerage
boutons du comte Truch[sess]
10.000
2. 9. 10127
17.
1. 5.
4. 6.10
25,25
106
328
329
Diari di Cavour
NOTE
1 Questa annotazione e quelle che seguono, fino alla prima delle due relative al 6 giugno (cfr.
p. 314), sono contenute nelle pp. I-V dell' originale e sono edite in BERTI, pp. 163-164, 204-205 (in
nota) e 209-210, con indicazioni sulla loro provenienza cosÌ poco chiare da suscitare l'errata impressio­
ne dell'esistenza di un terzo quaderno coevo a questo e a quello degli eredi Borani.
2 Con l'amico Pietro di Santarosa, Cavour era partito da Parigi per l'Inghilterra dopo un lungo
soggiorno nella capitale francese, iniziato il 28 febbraio. Su questi mesi parigini non esistono diari
cavouriani e le uniche notizie provengono dalla sua corrispondenza e dal diario dell'amico Santarosa
(cfr. CAVOUR, Epistolario, I, pp. 181-208; BUTTINI, pp. 446-447).
j Pochi giorni prima (5 maggio) era iniziato a Parigi davanti alla Camera dei pari il famoso pro­
cesso contro i repubblicani implicati nelle insurrezioni dell'aprile 1834.
4 François-Noe1 Babeuf, detto Gl'acchus (1760-1797), celebre rivoluzionario e agitatore france­
se, sostenitore di una dottrina politica fondata sull'egualitarismo e sull'abolizione della proprietà pri­
vata. Condannato a morte per la sua famosa congiura contro il Direttorio, si suicidò prima di salire
al patibolo.
5 Di qui al termine dell'annotazione di questo giorno, già edito in libera versione italiana in
BERTI, Conte Cavour, p. 223.
6
Marc-René de Voyer, marchese d'Argenson (1771- 1842), ufficiale nelle guerre rivoluziona­
rie, fu prefetto in epoca napoleonica (1809-181.3) e deputato dalla Restaurazione fino alla morte, im­
pegnato costantemente nella lotta per tutte le libertà civili. Dopo la Rivoluzione di luglio fu tra i capi
della minoranza repubblicana e fu strenuo difensore degli «accusati d'aprile», per i quali costituì un
comitato di difesa. Fu anche amico di Filippo Buonarroti, che accolse vecchio in casa sua, dopo un
trentennio di proscrizione. Aveva sposato la vedova del principe Victor-Claude de Broglie, vittima
del tribunale rivoluzionario nel 1794, e ne allevò il figlio, futuro ministro della Monarchia di luglio.
Si tratta della cattedrale di Notre-Dame e dell'antichissima abbazia di Saint-Ouen, nella città
di Rouen, l'una iniziata nel XIII secolo e l'altta nel XIV. Entrambe sono ricchissime di decorazioni
e sono di grandissime proporzioni. In particolare la chiesa di Saint-Ouen, che colpì molto Cavour,
misura 1.35 metri di lunghezza, 25 di larghezza e 33 di altezza, ed è illuminata da 125 finestre, molte
delle quali ornate da vetrate di grande bellezza, conservate tuttora, nonostante i gravi danni bellici .
7
8
La lettera a Gustavo non ci è pervenuta, mentre quella a PauI-Émile Maurice è edita in CA­
VOUR, Epistolario, I, pp. 208-210.
9 L'annotazione sotto questa data congetturale è già edita in PISCIIEDDA-TALAMO, II, p. 529.
La data, che si ricava dalla posizione dello scritto nel quaderno (pp. II�IV), subito dopo l'appunto dell ' l I
maggio e immediatamente prima di quello del 30, può essere ulteriormente precisata, s e s i tiene conto
in primo luogo che Cavour sbarcò a Portsmouth il 1.3 maggio e che quindi verosimilmente poté vedere
la rivista solo da quella data, e in secondo luogo cbe Cavour - come risulta dal quaderno precedente
- compì un'analisi completa proprio di quell'articolo sotto la data del 26 maggio (cfr. pp. 228-229).
10 Come precisano i curatori degli scritti cavouriani (dr. nota 9), si tratta dell'articolo VIII
della rubrica 'English Charity' in «Tbe Quarterly Review", voI. LII, n. CVI, febbraio-aprile 1835,
pp. 538-539. Le omissioni cavouriane sono riportate tra parentesi quadre.
Anno 1 835-1837
14 La prigione di Cold-Bath Fields fu costruita all'inizio del secolo secondo i piani del filantro­
o Howard . La sua amministrazione fu però fortemente avversata dall'opinione pubblica, tanto da
enir definita alla Camera dei Comuni <da Bastiglia inglese". L'unico giudizio di Cavour su di essa
è contenuto nella lettera del giorno seguente al Maurice, già citata: «Cold-Bath-Fields prison est supé­
rieure à tout ce que j'ai vu en ce genre jusqu'au présent. Les Anglais parlent moins que �es autres na­
tions mais il font infinement davantage". Anche il Santarosa, che ne annotò le caratteristiche essen­
'
ziali, si espresse positivamente (BUTTINI, p. 467). Al govenatore della prigione Cavour fu presentato
da una lettera del Magrath (cfr. p. 319).
�
15 Nel più piccolo dei teatri di Londra, _costruito nel 1721 e aperto solo d'estate quando il Co­
vent Garden interrompeva le rappresentazioni, si inaugurava la rentrée dall'America del celebre attore
Charles Kemble (1775-1854), con la commedia di Shakespeare Much ado about nothing.
16 Il ballo svoltosi in casa di Henry J. Hope raccolse circa ottocento invitati e la migliore nobil­
tà londinese.
17 L'edificio della corporazione dei farmacisti, risalente al secolo XVII, si trova tutt'oggi nei
pressi del ponte Blackfriars.
1 8 Una visita all'arsenale e ai cantieri navali di Woolwich, sobborgo orientale di Londra sul
Tamigi, era già stata tentata da Cavour i127 maggio, ma senza nulla vedere, perché privo di permesso
(cfr. Dimio 1 835-1838, p. 230).
19 Questa annotazione si trova a p. 17 del manoscritto originale, dopo una lista di libri acq i­
�
.
_
stati e fu redatta verosimilmente durante la visita all'arsenale o al maSSimo poche ore dopo. E edlta
in B�RTI, p. 210, dopo l'annotazione del 7 giugno, e quindi con una collocazione cronologica ar itra­
ria. Alcune considerazioni sull'arsenale sono anche nel diario del Santarosa sotto la data del 3 gmgno
(cfr. BUTTINI, p. 468).
�
20 Baia dell' Australia sulla costa orientale della Nuova Galles del Sud vicino a Sidney, scoperta
nel 1770 dal capitano Cook e nella quale fu poi stabilita una colonia penale.
2 l Nome popolare del Christ's Hospital, in Newgate street, una delle più antiche fondazioni
di Londra. Fondato da Edoardo VI, ospitava oltre mille bambini, orfani e poveri. Ne era governatore
di diritto il Lord Mayor.
12 Nel vasto edificio di Somerset House (riva sinistra del Tamigi, ponte di Waterloo), sede di
numerose istituzioni pubbliche, si trovavano gli uffici della Poor Laws Commission far England and
Wales.
23 La Benevolent Societv of St. Patrick, in Stamford street, fondata nel 1784, organizzava scuole
nella città e nella periferia di -Londra per l'educazione di bambini bisognosi d'origine irlandese.
24 La terrazza di Richmond, che domina il Tamigi,
è nella periferia occidentale della città ed
è tradizionale meta di passeggiata per i londinesi.
25 Epsom, località termale a 22 chilometri a sud est di Londra, era ed è rinomata per le corse
.
tenute nel suo ippodromo, tra cui il famosissimo Derby, il giorno di Pentecoste. La grande e ammata
folla che le corse di Epsom attiravano fu paragonata enfaticamente e un po' bizzarramente dal Santa­
rosa nel suo diario al «sublimissimo e meraviglioso [spettacolo] della benedizione urbi et orbi sulla piaz­
za di San Pietro» (BUTTINI, p. 475).
1l Di questa visita al]' Ammiragliato, alla ricerca di un antico debito verso il prozio Gaspard
26 William Bingham Baring (1799-1864), figlio del banchiere Alexander (1774-1848), che nel
1834 fu ministro del Commercio nel primo Governo Peel. William, deputato ai Comuni dal 1826 al
1848, quando ereditò il titolo paterno e il seggio alla Camera dei Lords, ricoprì i?carichi minori nel
.
medesimo Gabinetto Pee! (1841-45), fu membro del consiglio privato e sostenne l goverru Aberdeen
e Palmerston. Nel 1861 fu presidente della Società Geografica di Londra.
de Sellon, già ricordato in precedenza (cfr . pp. 26 e 68, nota 128), Cavour scrisse il giorno seguente
a Paul-Émile Maurice (cfr. CAVOUR, Epistolario, I, p. 211).
2 7 Era la piu antica e malfamata prigione londinese risalente all'XI secolo, adibita per moltissi­
mo tempo a rinchiudere i prigionieri di stato. Restaurata nel 1419 e ricostruita dopo l'incendio di Lon-
330
331
1 1 Cfr. nel diario precedente (pp. 241-244) la lunga annotazione sotto la medesima data.
12 Cfr. nel diario precedente (pp. 244-247) la lunga annotazione sotto la medesima data.
Diari di Cavour
Anno 1 835-1837
dra de1 1666, divenne famosa per la grande diffusione al suo interno e anche nei quartieri vicini di
un morbo epidemico , detto febbre dei carcerati. Demolita nel 1770 per risanare il luogo, ricostruita
poco dopo e devastata dalla furia popolare nel 1780, fu restaurata e rimaneggiata nelle forme attuali
verso la fine del secolo e ospitò i peggiori criminali e i condannati a morte in attesa dell'esecuzione'
42 BERTI, p. 210; Suw. - Si tratta con ogni probabilità di una imprecisabile citazione dal gior­
nale «The Sum>. - Fondato nel 1792, il «Sun», di tendenze t01)', dopo un periodo piuttosto stentato,
mutò di proprietà nel 1828 e si avviò a diventare un grande giornale d'informazione di notevole auto­
che si svolgeva in pubblico davanti ad una delle sue finestre.
lS
nati nel
I St. Catherine's Docks erano allora i più moderni ed efficienti del porto eli Londra. Ternu­
1828, sul sito di 1250 case precedentemente demolite, costarono circa due milioni di sterline
e potevano accogliere nei loro bacini attraverso un canale a livello regolabile circa 1400 navi all'anno.
29 Il Waxworks Museum era sorto nel 1833 in Baker Street (sede odierna) ad opera di Mme
Tussaud , che aveva già lavorato a Parigi al Cabinet de cire del Palais Royal.
30 Le annotazioni contenute sotto questa data, riguardanti tre case di lavoro e un manicomio,
si trovano nel diritto del quaderno, alle pp. 18-21 e 24, e sviluppano i laconici appunti nella stessa
data, redatti nel rovescio del quaderno, a p. V, e qui pubblicati immediatamente prima. La mancata
18-21 e 24) è solo apparente. Si
tratta, infatti, con tutta evidenza di un errore di Cavour, che alla fine di p. 21 girò due anziché un
foglio e di conseguenza lasciò in bianco le pp. 22 e 23, da lui però riempite in seguito - com'era
continuità di redazione degli appunti nel diritto del quaderno (pp.
sua abitudine - di appunti vari, indirizzi e calcoli. Delle workhouses Cavour si era occupato circa
tre anni prima, redigendo il famoso Extrait du rapport, già citato (cfr. p. 204 e nota 11; PISCHEDDA­
TALAMo, I, pp. 473-500).
} l Forse abbreviazione di saturday, che era appunto il giorno in cui scriveva l'annotazione.
32
La wodehouse di Covent Garden apparteneva alla circoscrizione della parrocchia di St. PauI.
Nell'archivio di Santena si conserva un opuscolo del 1831 che Cavour si era procurato a Londra in
quel tempo e che riguardava alcune proposte avanzate sulla sua riforma.
H Allude probabilmente alle nuove disposizioni emanate nel 1834 dal Poor Law Amendement
Act, scaturito dall'inchiesta sull'amministrazione della carità pubblica, di cui si occupò Cavour nel suo
Extrait du rapport citato.
34 Tutta l'annotazione sulla workhouse di St. Pancras (questo capoverso e il seguente) è omessa
in BERTI, p. 211. La workhouse della parrocchia di San Pancrazio era sita nella vecchia King's road,
dove si trova attualmente il St. Pancras Hospital.
35 Annotazione omessa in BERTI, p. 211.
36
È l'Insane Asylum, nominato sopra nell'annotazione breve del medesimo 6 giugno.
3 7 Forse è Charles Mott, membro della Commissione per la Poor Law e autore del Repol1 D ..]
(rom the Poor Law Commissioners for England and Wales [..] relative to cel1ain statements concerning
the {. . .] management of the Work-house at Eye D.,] Suffolk, London, 1838.
38 pour lesquels scritto sul rigo sopra a dont cancellato.
}9 Annotazione contenuta nel rovescio del quaderno, p. V.
40 Frase omessa in BERTI, p.
210. - Forse si tratta di Édouard-Félix Mallet (1805-1856), av­
vocato, giudice (1837), uomo politico ginevrino (Conseil représentatif e Grand Conseil), noto soprat­
tutto per i suoi lavori di statistica e di storia, sulla popolazione di Ginevra e sulla casa Savoia. Fu
membro della Società di storia e di archeologia della sua città, della Statistical Society di Londra e
dell'Accademia delle Scienze di Torino.
4 1 La data si ricava con relativa sicurezza dalla posizione dell'appunto nel quaderno. Esso infat­
ti si trova nel rovescio del quaderno, all'inizio della pago VI, senza altre annotazioni susseguenti. Poi­
ché, per questo, si trova dopo l'annotazione deI 7 giugno, che chiude la pago V e precede l'annotazione
che apre la p. VII, sicuramente ascrivibile al I o luglio, pare verosimile assegnare questi due limiti
cronologici, anche se il ben noto disordine cavouriano nel prendere appunti lascia qualche dubbio in
merito.
332
revolezza. Liberale con inclinazioni radicali e anche socialiste, si distinse per la tempestività e l'abbon­
danza delle informazioni riportate.
43 La data si ricava dal diario del Santarosa, in cui si legge che il 10 di luglio i due amici si
recarono a Brighton e tornarono «quindi a Londra l'indomani» 2 luglio. Nello stesso giorno, alle 8
di sera, partirono poi per Dover, dove però non si fermarono, perché, giunti al porto il 3 mattina alle
ore 7, ebbero appena il tempo di salire sul battello per Ostenda (BUTTINI, p. 490). Pertanto si può
supporre che l'annotazione del nome dei due alberghi, redatta a p. VII dell'originale, sia stata scritta
prima della partenza o anche durante il viaggio, tra il
30 giugno e il 2 luglio.
44 Dopo il 7 giugno (ultima annotazione londinese di Cavour) e prima di abbandonare definiti­
vamente il suolo inglese il 3 luglio, i due mmci compirono ancora numerosi viaggi e visite a città e
istituzioni inglesi, ricostruibili unicamente dal diario del Santarosa, cui si rimanda per i particolari
(BUTTINI, pp. 476-491). Tra il 10 e il 16 visitarono Windsor, Oxford, Birmingham e il Galles, con
sosta a Shrewsbury e nella città di mare di Bangor. Di lì raggiunsero Liverpool, dove dal 16 al 19
videro il porto, il penitenziario, la workhouse e una grande fabbrica per il ferro e le macchine a vapore.
Dal 20 al 22 furono a Manchester, raggiunta in treno, e visitarono varie manifatture tessili e meccani­
che, le case degli operai, la workhouse. Toccata Nottingham, visitarono l'università di Cambridge e
il 26 furono nuovamente a Londra, da cui partirono infine - come sappiamo - il 2 luglio per Dover.
45 Gli appunti raccolti sotto questo titolo sono contenuti nelle pp.
del manoscritto originale e furono omessi dal Berti.
1-17, 22-23, 25-26 e 28-29
46 William George Spencer Cavendish, sesto duca di Devonshire
lord ciambellano durante il Governo Grey
(1790-1858), di tendenze whig,
(1830-34), fu tra i sostenitori del Refonn bi!!.
47 Presso la banca Heath e Furst, nella City di Londra, Cavour si faceva spedire le lettere della
Giustiniani (cfr. AVETTA, pp. 230-240). Gli Heath, imparentati con i De La Riie (cfr. Diario 1834,
nota 219) per mezzo di]ohn Benjamin, tennero per lunghissimo tempo il consolato generale di Sarde­
gna a Londra.
48 Quasi sicuramente il ]ean-Louis già incontrato (cfr. p.
49
Forse Alexander Douglas, duca di Harnilton
229, nota 72).
(1767-1852), o suo figlio William Alexander
(1811-1863).
50 Edmund Boyle, conte di Cork e di Orrery
(1767-1856), generale e pari d'Irlanda.
5 1 L'iniziale H. posta da Cavour davanti al cognome Senior è evidentemente errata, essendo
il suo nome William. L'opera indicata è Two Lectures on Population, delivered before the University
oj Oxford in Baster Tel'm, 1828. To which is added a correspondence between the autor and the Rev. T.
R. Malthus, London, 1829. L'anno 1831, indicato dal Cavour, si riferisce probabilmente a qualche
ristampa; nella sua breve opera il Senior poneva dei limiti alla teoria maltusiana dell' accrescimento
della popolazione, limiti che Cavour ricordò nel suo saggio sull'Irlanda del 1844, riprendendoli da que·
sta e da altre opere del Senior (cfr. PISCHEDDA-TALA:M:O, II, p. 779).
52
Questo e i seguenti appunti su scuole e prigioni di Londra furono ricavati con trascrizione
di passi o fedele parafrasi della già ricordata guida di Londra di Samuel Leigh, New Picture ofLondon,
1830 (oppure dalla riedizione del 1834), pp. 242-274, capitolo VII, 'Public charities, State af educa­
tion, Endowed schools'. Dalla stessa fonte Cavour aveva attinto con ogni probabilità anche i giudizi
sul sistema giuridico inglese (cfr. p. 234, nota 92). La posizione neI quaderno degli appunti scritti a
penna, alle pp. 4-5, e subito dopo l'elenco di indirizzi redatti invece a matita li qualifica come un pro­
memoria di istituti londinesi rimarchevoli, piuttosto che un elenco di luoghi visitati, e quindi lascia
supporre che la redazione sia avvenuta con calma a tavolino, poco prima di partire per Londra, o, al
massimo, nei primi giorni di permanenza.
333
Diari di Cavour
Anno 1 835-1837
Intorno al 1835 esistevano in Londra 35 scuole gratuite con dotazioni o rendite perpetue
'
· altre 17 erano nservate
4 mila sco1ano
.
ai bambini poveri e agli orfam.
che accoglievano c1tca
. Le par-'
.
pOI. 237 scuole, sostenute da sottoscrizioni volontarie nelle guali tro_
taCCh·le anglicane orgamzzavano
'
vavano posto da lO a 12 mila bambini.
68 George Birkebeck (1776-18 41), medico e filantropo, insegnante di filosofia naturale a Gla­
Institution per l'istruzione tecnica popolare. Trasferitosi a Lon­
sgOW, vi aprì neI 1800 la Mecharucs'
, nel 1824 fondò la London Mechanics' Institution (cui accenna
medicina
la
vi
esercitar
a
dra nel 1805
Bentham, Wilkie e Cobbett. L'istituzione - chiamata poi Bir­
da
Cavour subito dopo), incoraggiato
successo e visse di vita propria fino al 1920, quando fu assorbi­
grande
incontrò
on
Instituti
ck
kebe
ra.
Lond
di
ta dall'università
69 Ossia: Pellow of the Royal Sodety .
a di diverse società e noto editore di opere giuridiche,
70 John Tidd Pratt (1797-18 70), archivist
Cavour faceva riferimento quasi sicuramente
poveri.
sui
ne
pubblicò molti testi relativi alla legislazio
ent and better admil1istration 01 the laws relating to the
Amendem
the
far
act
Tbe
zione:
pubblica
a questa
due edizioni sono del 1834).
ìVa/es, London, Fellowes, senza data (ma le prime
5,
. , 54 Robert .A.g onby Slaney (17 :2�1862), deputato alla Camera dei Comuni dal 1832 al 1835'
dedIco la sua attlvlta soprattutto a mlgliorare le condizioni dei poveri.
�
. 55 La piccola parrocchia di Cholesbury, nella quale il rapido e consistente aumepto d-na tassa
. .
per 1 po\'en costnnse propnetan terrieri ad abbandonare la campagna fu ricord"to
ull meSl pnma
" " pO�L'
.
'
da Cavour nel suo Exttalt du tapport s�la t�ssa ei poveri in Inghilterra, come «jusqu'ici un exemple
.
, generale se non veniva abbandonato il sistema
UnIquel>, ma che poteva entro breve divemre pm
in
atto (cfr . PrscHEDDA-TALAMO, I, p. 488),
l
.
.
.
.
.
•
�
...
56
Cavour trasse anch� qu�sti ap�unti su�le p�igioni londinesi dalla guida del Leigh, pp. 71-75,
.
nproducendone fedelmente l ordme e m alcum caSI anche il testo (cfr. nota 52) .
H
Nel testo del Leigh: dord major».
58
Recte: Cold-Bath Pields.
60 Recte: Wat l . - Richard Wate1y (1787-1863), arcivescovo di Dublino dal 1831, aveva in�!
.
segnato economIa polltlca a Oxford come successore del Senior nel 1829, distinguendosi peda grande
.
ca�acr't'a d'l d'IVUlgare III modo facile le nozioni scientifiche. L'opera meglio riuscita sotto questo aspet.
to e quella cItata da Cavour: Easy lessons on money matters; 101' the use 01young people, Londra, 1833.
•
�1
prIgIonr
�
�rilliam Crawford O?88-1847), e�a st to inviato negli Stati Uniti nel 1833 per studiare le
�l quel paese. La relazlOne del suo vlagglO� aveva il seguente titolo: Report on the penitentimies
01the Umted States, adl"essed to His Majesty's pJ"incipal secretmy 01statelor the home departement. Orde­
red y the house 01 Commons, to be plinted. 1 1 august 1834, London, 1834. Quest'opera gli valse la
.
. 62
nonuna a Ispettore delle prigioni d'Inghilterra e di Scozia.
�
Si riferi�ce a 'oper� dell'avvocato londinese Maurice Swabey, A practical explanation 01 the
.
dutzes ojpansh offzcers zn electzng, guardiansjor unions 01pmishes and places under the Poor Law Amende­
ment Act, and o the duties 01guardians when elected, London, 1835. La stessa opera è annotata nuova­
.
. avantI.
mente poco pru
!
�
�
63 John �es ie, studioso el pauperismo, aveva da poco pubblicato l'opuscolo A practical illu­
•
.
st� atlO� 01the prtnczples upon whzch the Poor Law Amendement Act isjout1ded, as exhibited in the admi­
e�rge, Hannovel" Square, 101" the year ending Lad}' day
ntstratlO� 01 th POOI" rates n the Parish 01 5t
:
�
f
C:
1 835. DI quest opuscolo SI ebbero molte edIzrom nel medesimo anno 1835.
64 La Philanthro ic Sodety for the prevention of crimes, fondata nel 1788, ospitava allora cir­
p
ca duecento adolescentI e ne curava l'istruzione professionale in mestieri artigianali.
.65 Questo n m , aggiunto a matita nello spazio tra le righe in cui sono menzionati i due ospizi,
•
� :
•
SI n etlSce fo:se ali attIvo e intraprendente filantropo Joshua Waston ( 1771-1855), già tesoriere della
Nat: onal Socret? e de!la Clergy Orphan SchooI. L'ospizio per sordomuti qui ricordato fu fondato neI
.
180 I sotto la spnta dIJohn Townsend e ospitava allora circa duecento bambini'' l'asilo delle orfane11e,
creato neI 1758, accoglieva bambine dai nove ai dodici anni.
�
66
67
.
.
All'opera è premesso uno scritto del Senior
fi"on; the Centrai Board to Assi­
71 Il titolo prosegue: \Vhith al1 appendi>: containing l11structions
1833.
n,
Londo
rs,
issione
stants Cormn
j2
59 Potrebb trattar i di �chard Jones (1790-1855), curato di Brasted nel Kent, nominato nel .
;
�
.
.
College di Londra. Nel 1835 succedette al Malthus nella
1833 prof�ssore d e �onon:l1 � polltl�a al Kmg's
. erano
cattedra dI economIa politlca e dI storia dell'East India College di Haileybury. Le sue teone
in opposizione a quelle del Ricardo.
.
POOl", in England and
L'ospedale di Westminster fu fondato nel 1719 e fu ristrutturato nel 1830.
Thomas Hewitt Key (1799-1875), filologo inglese, dapprima professore di matematica nell'uruversità della Virginia negli Stati Uniti (1824), poi professore di latino nell'università di L dr
(1828), autore di una grammatica latina di nuova concezione e di un grande dizionario latino-in ese
;�
334
�
Pro/.o'ision 101" the Poor and 01 the
Il titolo originale dell'opera del Senior è: Statenzent 01 the
ble POI"tion oj America and EUl"Ope. Being the Prefact
Condition oj the labouring Classes in a considera
the Appendix fa tbe Poor Law Report, London, 1835.
lo the foreign Comm1mications contail/ed in
e di molte
73 Jobn Meadows White (1799?-1863), noto 'parliamentary solicitor' e attivo sostenitor
nts al/ ObstructioJl
era autore di Parochial Settleme
riforme sodali e giuridiche (specialmente sui poveri),
to Poor Law Relonn London, 1835 .
and TValcs, pubblicato ogni
74 Era l'Annua! Report ol the Poo" Law Commissionersfor England
Esso rappresentava la relazione ufficiale
anno tra i1 1835 e il 1848, a cura del Parlamento inglese.
e SiI' Edwin Chadwich.
della commissione di cui era segretario e animator
nel 1827 la pubblicazione del Peerage oj tbc Eri·
iniziato
aveva
)
756-1839
(1
Lodge
;5 Edmund
zione continuò ad usdre con titoli leggermente
pubblica
La
tisb Empire, annuario della nobiltà inglese.
diversi fino al 1912.
Abstract 01 tbe Ac­
76 Probabilmente si tratta dell'opuscolo Athenaeum. Annual RepOit. General
1824 e di cui par·
nel
fondato
,
londinee
club
celebre
Il
834.
1
r
Decembe
cOlil/fslrom ls1 J0I1Udl}', to 31,t
ente Ruks
annualm
anche
va
pubblica
sgg.),
lò anche il Santarosa nel suo diario (cfr. BUrrINI, pp. 458
and Regulations.
ìVestminste!" Hospital Reports.
Per le relazioni annuali del noto ospedale londinese dr. The
.
1885
,
London
editet by R.B. Bonkin, C. Macnamara,
on 01 wealtb, and
78 L'opera di Richard Jones, citato poco sopra, era: An Essay on the distributi
]. Murray, 1831.
on [he sources 01 taxation, part I, Rent, London,
di uno dei numerosissimi documenti pubblicati
;9 Impossibile da identificare . Deve trattarsi
k.
Chadwic
il
o
segretari
era
cui
dalla commissione di
liberale, sostenitore della riforma della
80 Forse Sir Peter Payne (1763-18 43), politico inglese
zione femminile.
dell'istru
e
schiavitù
legislazione sui cereali, dell'abolizione della
dal 1798 al 1831, autore nel 1817
Comuni
ai
deputato
45),
8 1 William Sturges Bourne (1769-18
prese il suo nome, come ricordò Cavour nel
che
poveri,
dei
quella
a
ento
emendam
di
legge
una
di
479).
suo Extrait du rapport cito (PISCHEDDA-TALAMO, I, p.
82 Cfr. p. 228, nota 64.
;7
83
moml, social and phisical condi­
P. GASKELL, The M.anulacturing Population 01 Eng!and, its
steam machinery; with an examinatiotl 01 inlant
tions, and the changes which have misen fi"om the use oj
1833.
,
Cradock
and
Baldwin
,
London
labour,
84
sparse, presenti a p.22 dell'oriSi omettono tre brevi appunti incomprensibili e alcune cifre
ginale.
335
Anno 1 835-1837
Diari di Cavour
85 Era il British Almanac, cui seguiva il Companion to the Almanac or Year-book ojgeneraI in/or­
mation, edito dalla Society for the Diffusion of UsefuI Knowledge, a partire dal 1824 fino al 1914.
86 Charles Knight (1791-1863), editore a Windsor e poi a Londra, curò per lungo tempo la
pubblicazione dell'almanacco e promosse con fortunate iniziative (come la rivista «Penny Magazine»)
la diffusione della stampa popolare.
87 Questa e le seguenti otto annotazioni costituiscono un elenco di persone da incontrare du­
rante il viaggio nella provincia inglese (7 giugno-2 luglio), accompagnate verosimilmente dall'indica­
zione dell'autore delle lettere di presentazione. il Santarosa annotò infatti nel suo diario: <<Cambridge:
L . .] poi portammo una lettera a certo Mter Romil)'» (BUTITNI, p. 489).
sostanziali - in Svizzera ad opera del
in Francia e - con alcune modifiche
.
furono rl'prese in Belgio,
e forzate, esse SI �ropo�ev�n0 di edu�are e forn' d'1. U�
libere
in
distinte
ente
Generalm
zzi.
Pestalo
e nelle industrie accessorie ]a gloventu dlseredata' .ID gen�re .d e 1tta
mestiere stabile in agricoltura
detenuti (colonie forzate), e nello st�ss� t�mpo di. contrlbmre .all eco­
giovani
i
oppure
libere),
ie
(colon
incolte che ancora esist�vano. A glUdiZIO unarume esse raggIUnsero
terre
le
nomia pubblica dissodando
quello econonuco.
generalmente lo scopo educativo, ma non
�
;
96 BERTI, p. 212: femmes.
97 BERTI, p. 213'. introduire.
98 Dal 1816 il bonnier di Bruxelles equivaleva a un- ettaro.
99 BERTI, p. 213: des bétes.
Joseph Chessborough Dyer (1780-1871), fu tra i fondatori della Mechanics' Institution deI
Birkebeck (cfr. nota 68) e contribuÌ anche alla realizzazione della ferrovia tra Liverpool e Manchester.
100 BERTI, p. 213: 15.
89 Quasi sicuramente il Mr MelIy Prevost di cui scrisse Charles Martin a Cavour il 3 maggio
1840: <�e ne sais pas si vous connaissez Mr Meli)' Prevost. Mr Melly pourra vous procurer des rensei­
gnements sur la manière d'acheter que d'expedier à Genes des short-corns» (AC, Santena, busta Mar­
101 BERTI, p. 213: miraculeuse.
102 il flOrino di Bruxelles equivaleva infatti a 2,1164 franchi. Dal 1832, però, il Belgio aveva
88
tin).
90 Joseph Romilly (1791-1864), cugino di Edward, fu archivista al Trinity College di Cambrid­
adottato il franco.
103 Omesso in BERTI, p. 214.
104 Recte: Hoogstraeten. _ Villaggio posto a 30 km. a nord-est di Anversa, nei pressi della fron­
ge da] 1832 al 186!.
tiera olandese.
Cotton Manulacture in Manchester, London, 1832, che aveva attirato l'attenzione dell'opinione pubbli­
«un cui ramo
ca inglese sulle tristi condizioni degli operai di Manchester. L'autore, il dottor James Phillips Kay­
ShuttIeworth (1804-1877), uno dei più noti medici di Manchester e propugnatore dell'educazione po­
228, nota 2).
106 I dépòts de mendicité, risalenti al XVI-XVII secolo e creati per arginare e reprimere la men­
91 Si tratta del famoso The Moral and Physical condition 01 the Working Classes employed in the
polare, ricevette Cavour e Santarosa e fornì loro notizie e informazioni statistiche - scriveva lo stesso
Santarosa - sullo «stato materiale e morale delle infime classi d'Inghilterra» (BUTTINl, p. 482). Il Chiala,
che era a conoscenza del passo del Santarosa pubblicato dal Saraceno, suppose che proprio le notizie
fornite dal Kay avessero generato in Cavour la prima idea di uno studio sulle condizioni delle classi
operaie (cfr. CHIALA, I, p. 20, n. 1; SARACENO, Vita del cav. Pietro Derossi di Santarosa, Torino, 1869,
p. 93).
92 Come segnala anche il ROMEO, p. 506, nota 186, nella documentazione portata in Piemonte
da Cavour, a Santena si conserva: Statement 01 Receipts and Disbursements 01 the Corporation oj Guar­
dians 01 the Poor oj the Eleven United Parishes oj the City oj Oxlotd (3 fascicoli, 1831-1834); Parish
01Liverpool. Repart 01 the Churchwardens and Select Vestry jor the year ending 25h March 1835, conte­
nente lo State oj the Liverpool Workhouse; The annual Report oj the Churchwardens and Overseers oj
the Poor oj the Township 01 Manchester, ended the 25h March 1835, contenente lo State 01 the House.
- Le due case di lavoro furono effettivamente «visitées en détail et avec le plus grand soin», come
si legge nel saggio cavouriano incompiuto del maggio 1836 sul pauperismo. II regime cui erano sotto­
posti i ricoverati, «surtout les vieillards et les infirmes», era apparso ai due visitatori «bien supérieur
105 BERTI, p. 217: Solm (?). - Salm era una casa comitale tedesca, estintasi nel XVII s colo,
�
.
_ annotò il Salvatorelli - ebbe diritti signorili a Hoogstratem) (CAVOUR, Dtarzo, p.
�
dicità, ricevettero notevole impulso negli ultimi anni dell'ancien régime e durante periodo napoleoni­
.
co, in cui era stato stabilito di creare un dép6t in ogni dipartimento. La RestaurazlOne e la Monarchia
�
di luglio furono invece poco favorevoli ad essi.
107 II giorno dopo la visita al dép6t de mendicité, il 13 luglio, il diario del Santarosa c informa
.
che i due amici partirono da Anversa per Lovanio e Liegi, e il 14, passando per Vervler, glUnsero a
Aix-Ia-Chapelle (cfr. BUTTINI, p. 496).
108 Omessa in BERTI. Dalla cronologia esposta nella nota precedente, questo appunto (che si tro·
va a p. 24 dell'originale) non può che essere stato scritto il giorno 13 o 14 di luglio.
109 II rubbo piemontese equivaleva a 9,221995 chilogrammi.
110 L'annotazione è omessa in BERTI. - La conferma della data di questa annotazione (p. 24
dell'originale) viene dal diario deI Santarosa, al quale ris a che il 15 l�gli p�r .un contr� tempo
.
i due viaggiatori non poterono partIte da Acqmsgrana e perClO, «cOl. bagagli alI ufhcro della diligenza
�
.
licenziati dall'albergo, L . .] senza libri», dovettero «dalle 5 del mattina, aspettare la tarda ora delle I.
di sera». Tuttavia, «comprati alcuni libri e andati al colle che domina la città e la valle, all'ombra del
�
�:
�
�
à ceIui des habitans de l'hospice de la vieillesse à Paris, qui passe cependant pour [un] des établisse­
ments les mieux administrés de l'Europe>> (PrscHEDDA-TALAMO, II, p. 456).
pini sedemmo e leggemmo». La scoperta delle opere di Pellico dal libraio fu certamente dovuta a quel­
l'occasione.
93 Era la Manchester and Salford District Provident Society, fondata neI 1833 con lo scopo
di promuovere «a cordial intercourse between the rich and the paor, for the purpose of assisting the
industrious in establishing habits of prudence and economy}). Segretario della società era il già ricorda­
to dottor Kay. Nell'archivio di Santena vi sono le seguenti pubblicazioni: Manual ojthe L.,] Provident
les), edito a beneficio dell'Ospedale de' Pazzarelli di Torino, contiene: S. FELUCQ, Eugilde d�lla Roc­
cia (già stampata in italiano nel 1834); C. BALBO, ImilCÙ1; P. DE BARM:ANTE, Sceur Marguente.
Society (1833); Sketch oj the Design (1833); Casual reliej oj Mendicants (1835); le relazioni annuali dei
III II volume Trois nouvelles piémontaises, Paris, Ladvocat, 1835 (altra edizione coeva a Bruxel­
112 Si tratta di Sammtliche Werke in Einem Bande. Aus dem ltalienichen von K.L. Kannegiesser
und Hieronymus MiJller. Mit Pellico's Bilduiss in Stahlstich, sch�a1 g:. 4, Zwicka�, 1835, Gebrude: Schu:
_
95 Site nei pressi di Anversa, città nella quale i due viaggiatori si trattennero dall'Il al 13 lu­
glio, le Colonie agricole avevano avuto origine in Olanda ad opera del generale Van den Bosch e poi
.
Da Aix-Ia-Chapelle l'itinerario per il ritorno a Tonno (rIcavato dal dIano e da appuntI sparsI
del Santarosa) fu il seguente: 16 Iuglio, Colonia, Bonn; 17, Coblenza; 18, Magonza; 19, Worms, Man­
heim, Heildelberg; 20-22, Strasburgo; 23, Basilea; 24-25, Berna; 26, Lucerna; 27, San Gottardo; 28,
.
Bellinzona; 29, Arona; 30, Torino (cfr. BUTTINI, pp. 497-498 e 488, n. 1). Il IO agosto Cavour scnve­
va infatti da Torino alla Giustiniani: «Me voici arrivé» (CAVOUR, Epistolario, II, p. 50).
336
337
primi due anni; vari fogli di propaganda.
mann .
94 Le annotazioni di questa sezione sono redatte a matita nelle pp. 30-46 dell'originale. Esse
completano quelle deI quaderno precedente, del medesimo periodo (cfr. pp. 247-248).
Diari di Cavour
113 I primi tre appunti raccolti sotto questo titolo si trovano a p. 23 del manoscritto original
e
e furono omessi dal Berti.
1 14 Lambert-Adolphe-]acques Quételet (1796-1874), matematico, astronomo e statistico belga,
fu uno dei padri della statistica economico-sociale moderna d'Europa. Dal 1833 diresse la redazione
dell'Annuaire de l'Observatoire royal de Bruxelles, distinto in due parti, una «(astronomique» e l'altra
«statistique».
115 Potrebbe trattarsi della chiesa di St-Jean-Baptiste-au-Béguinage di Bruxelles, dipendente
da
una comunità di beghine fondata ne1 1250 e soppressa dalIa Rivoluzione francese. La chiesa, ricostrui­
ta nella seconda metà del XVII secolo, è uno dei massimi monumenti barocchi del Belgio.
116 L'equivalenza fu ricavata da Cavour per mezzo di alcuni calcoli, redatti a p. 29 dell'originale
e qui non riportati.
11 7 Le annotazioni di questo periodo si trovano alle pp. 49-68 dell' originale e furono tutte omes­
se dal Berti.
11 8 Poco dopo, il 7 settembre 1835, a proposito di questo debito Cavour scriveva all' amico Do­
miziano Mola di Larissé: «je commence à m'inquiéter sur les moyens de payer Buonamico au mais
de novembre; il me faudralt pour cela deux mille francs» (CAVOUR, Epistolario, I, p. 225).
1 19 Nicolò Passera, in quel momento era maggiore del Genio e professore all'Accademia milita­
re. In seguito giunse fino al grado di maggior generale del Genio (1848).
120 L'anno si ricava dalla successione cronologica delle annotazioni di questa rubrica del diario.
121 Probabilmente è l'abbreviazione di Obrescoff. - Alessandro d'Obrescoff fu inviato straor­
dinario e ministro plenipotenziario di Russia a Torino dal 1833 al 1838. Cavour lo incontrò poi a Pari­
gi nel 1842.
122 Domiziano Mola Boursier (1802-1863), conte di Larizzate (nell'uso Larissé), amico di Ca­
vour, era nella carriera della magistratura: referendario al Consiglio dei memoriali (1836), membro
del Senato di Piemonte (1844), infine presidente di Corte d'Appello.
113 Carlo Tancredi FalIetti di Barolo, marchese (1782-1838), già ciambellano della corte napo­
leonica, decurione di Torino dopo la Restaurazione, più tardi sindaco (1826-27). Condivise con la mo­
glie Giulia le iniziative filantropiche e sociali, soprattutto neI campo dell'istruzione infantile e profes­
sionale.
124 Potrebbe trattarsi di Paolo Remigio Costa di Trinità e di Carrù (1807-1839), sposatosi l'an­
no seguente (29 agosto) con Costanza Luserna di Rorà (1819-1885), figlia di Maurizio, amico di casa
Cavour.
125 Si tratta probabilmente del conte Théophile-Victor de Chevron-Villette (n. 1806), secondo
scudiero di corte, ufficiale dei dragoni, addetto alle legazioni sarde di Svizzera, Baviera e Prussia, de­
putato al parlamento dalla I alla \T legislatura.
126 L'anno si ricava dalla successione cronologica delle annotazioni di questa rubrica del diario.
127 Questo conto, benché posto in una piccola sezione miscellanea di appunti piemontesi (nell'o­
riginale, pp. 67-68, precedute e seguite da pagine bianche, 56-66 e 69-81), potrebbe riguardare ancora
il periodo lonrunese. Le tre colonne indicano verosimilmente le lire sterline, gli scellini e i penny. Le
cifre che seguono il totale potrebbero rappresentare il ragguaglio in moneta piemontese.
128 Fieno di secondo taglio, dal piemontese riceta.
129 La tesa da fieno piemontese equivaleva a 5,041.3 metri cubi.
130 L'attribuzione al 1836 di questa nota è suggerita dal fatto che essa è redatta con la stessa
penna usata per quella datata «15 janvier 1836».
Bl Canelli, in piemontese.
338
DIARIO 1 83 7 - 1 83 8
(dicembre-febbraio)
Piccolo quaderno di appunti (cm. 8x12,5), rilegato in pelle verde scuro, con por­
tamatite interno e fogli rigati orizzontalmente, costituito da 273 pagine, molte delle
quali in bianco (17, 18, 21, 29-44, 46, 71- 78, 88, 91-212, 214, 21 8-225, 230-233,
235, 236, 241, 242, 256-273). Esso contiene istruzioni di Vittoria di Clennont-Tonnerre
per il nipote Camillo (pp. 1-16, 19, 20, 22-28, 45), il diario di Cavour del viaggio
in Francia, dalla partenza, il 1 6 dicembre 1 837, fino a l 2 7 febbraio 1 838 (pp. 4 7-70)
e numerose annotazioni, promemoria e indirizzi} relativi per lo più al viaggio, in origi­
ne raccolti in rubriche separate e poi via via arricchiti e intercalati con nuovi appunti
senza ordine. Di tutto il quaderno - conservato nell'Archivio di Santena sotto la col­
locazione di Quaderno V (già D 7; cfr. SILENGO, pp. XX, 12) - fu edita dal Berti
solo la parte diaristica) sebbene con molte omissioni e trasformazioni arbitrarie (pp.
267-266), mentre le note della zia Vittoria e gli appunti vari di Cavourfurono omessi
e perciò sono rimasti finora inediti, Per facilitare la lettura dì un quaderno così ricco
di annotazioni, sono state formate undici sezioni, in gran parte rispecchianti quelle
cavouriane: I. Istruzioni della zia Vittoria; II. Journal; III. Eredità Clennont-Tonnerre;
IV. Commissioni a Parigi; V. Libri; VI. Notes des actes demandés par Mr Roque; VII.
Acquisti di vino; VIII. Compte courant du jeu; IX. Varie; X. Observations; XI. Indi­
lizzi. Il diario del viaggio cavouriano, redatto a partire dall'inizio, il 1 6 dicembre 1 837,
e interrotto il 27 febbraio 1 838, è completato dal quaderno successivo, in cui sono
annotate in ordine cronologico le spese quotidiane sostenute dal 1 6 dicembrefino pres­
soché al termine del viaggio, il 4 giugno 1 838, quando da Losanna Cavour partì per
Torino (cfr. p. 406). La datazione certa di questo viaggio è resa possibile dalle lettere
contenute in CAVOUR, Epistolario, I, pp. 326-355, e dalla data autografa cavouriana
dell'annotazione del io gennaio 1 838 del quaderno successivo (p. 381).
I
[Istruzioni della zia VittoriaF
[ant. 16 dicembre 1837]2
Je prie Camille de vouloir bien donner à Jaudin' cent francs pour gratifica­
tion à l' occasion de son mariage . Il sera bien aimable de voir Mr Vaucher4, de
341
Diari di Cavour
Anno 1837-1838 (dicembrejebbraio)
lui dire que j'ai reçu son mémoire, que mon intention est de le solder dans l' année
et qu'il m'oblige�a de ne pas insister sur un acompte ce mois-ci, attendu que je
.
sulS en mesure d arranger mes affaires et que cela ne sauroit tarder.
pendant sa gestion. Camille voudra bien les noter sur son agenda et se faire ren­
dre compte des pièces qui les concernent, car il est probable que ma mémoire en
!aisse échapper plus d'une.
Si Cami lle peut retrouver le carton des affaires traitées par Mr Lainé et ses
états de situation, il me feroit un sensible plaisir d'y relever tout ce qu'il trouvera
de dettes de famille éteintes sous l'administration de Mr Lainé l l ; je ne me rap­
pelle gue celle de Mr Carey de Saint-Paul.
Et cependant, je suis certaine que le- produit du premier bail avec Mr Pala­
tieu, qui a été de 6 ans à 40 mille francs par an, a été uniquement employé à satis­
faire des créanciers anciens tels que Mr de l'Estrade, le prince et le cardinal, etc.
etc.
Je demande ce petit travai! à l'obligeance de mon cher Camille. Il n'est
d' aucune nécessité aux affaires actuelles, mais il prouveroit que mon cher Aynard
a toujours et constamment été tourmenté par ses dettes, et qu'il a fait tous les
sacrifices pour les éteindre, sans en avoir jamais fait une seule pour sa propre satis­
faction. L e seuI plaisir qu'il se soit permis a été l'acquisition du Boccage, à laquelle
j'ai contribué par des capitaux à moi, par la vente d'une maison que je possédois
à Genève, et par le résultat de la vente de la terre de la Verrie, qu'il avoit héritée
de sa première femme12. Il y a ajouté les économÌes de 5 à 6 ans de ses revenus,
et l'obligation d'acheter la moitié du domaine de Roybon de Mr de La Tourette,
l'a forcé à retarder le payement complet du Boccage.
Mr Richatd5 a traité pour Mr de Tonnerre les affaires suivantes:
l ° . Les comptes de tutelle de Mr de Bourbon-Busset. Il y a été appelé par
le conseil du marquis de Tonnerre et à l' insçu du duc de Tonnerre. Il a eu entre
ses mains de nombreux papiers, la correspondance de l' abbé le Cointe avec le duc
de Tonnerre, etc. etc. TI doit avoir de nombreuses lettres à cette occasion, du duc
et de la duchesse de Tonnerre.
2°. Il a traité la transaction entre le duc de Tonnerre et ses ondes, le cardi­
nal et le princé, à l'occasion des indemnités; et plus tard il a suivi les affaires
relatives à la succession de Mr le cardinal.
3 0. Il a traité avec Mr de La Tourette toutes les affaires qui ont eu lieu rela­
tivement au domaine de Roybon7. Il en est résulté une correspondance entre Mr
de La Tourette et le duc de Tonnerre que Mr Richard a toujours assuré etre impor­
tante, et tellement qu'il a fait faire au duc de Tonnerre des sacrifices pour se la
faire restituer par ledit marquis de la Tourette. Mr Richard a reçu ces lettres en
dépòt.
Billet que i'offre à Mr Richard
4 0. Il a traité toutes les affaires de la succession Civrac.
5 ° . Il a traité avec plusieurs créanciers du marquis de Tonnerre et du duc
de Tonnerre, père et grand-père du duc Aynard de Tonnerre8j entre autres, Mr
de Vaux-Serre, Mr Nicole, et en dernier lieu Mrs d'Henchel.
7 ° . Il a traité quelques affaires avec Mr F alatieux ' entre autres celle du
traitement de l'agent, dans laquelle l' arbitre la Croix-P ainville cond mna Mr
Falatieu9
;
�
Mr Richard, appelé par un billet (gu'i! a conservé) de Mr de Bourbon-Busset
pour réviser ses comptes de tutelle, a o péré un travail qu'il estime [. . .]13. Le code
civiI charge expressément le pupille de tous les frais du compte de tutelle; d'ail­
leurs Mr Richard a été appelé par le vicomte de Bourbon-Busset à l'insçu du tuteur,
le due de Clermont-Tonnerre, dont il étoit entièrement inconnu. Cependant, le
vicomte de Bourbon-Busset se refuse à payer cette somme. Ce refus, que la loi
ne permettroit pas, paroissant à la duchesse de Tonnerre une injustice à l'é gard
de Mr Richard, voulant éviter à Mr de Bourbon-Busset les discussions toujours
Hcheuses que Mr Richard aureit le droit de porter devant les tribunaux, et qui
se termineroient sans nul doute par la condamnation du vicomte de Bourbon-Busset,
la duchesse de Tonnerre, ne pouvant oublier l'attachement que son mari portoit
à son pupille le vicomte de Bourbon-Busset, et voulant lui en donner une dernière
preuve, s'impose le sacrifice de payer à M r Richard l a susdite somme dans l' espace
de dix ans, ou beaucoup moins, si ses affaires le lui permettent, si Mr de Bourbon­
Busset, mieux éclairé sur sa véritable position, ne consent pas à acquitter la dette
susdite contractée envers Mr Richard.
Camille m'obligera de jetter un coup d'oei! sur les cartons d'aHaires gu'i! a
envoyés cet été au Boccage, afin de s'assurer s'il y trouve la correspondance d e
l'abbé le Cointe e t les lettres d u duc de Tonnerre à Mr de Tourette. Je prie aussi
Caillllle de réclamer de Mr Richard tous les billets de Mr de Tonnerre et de moi
qu'il peut avoir conservés. l'ai une idée confuse que Mr Richard m'a dit avo
restitué à Mr de Tonnerre les susdites correspondances, mais je n'en ai aucune
preuve, et si Camille ne les trouve ni dans les cartons du Boccage ni dans ceux
restés à Paris, c'est Mr Richard qui les possèd e encore. Dans tous les cas' comme
il pourroit en conserver quelque trace, il est bon de lui faire déc1arer à ce sujet
(qu'il a fidèlement et consciencieusement)1° tout restitué [sicJ.
Camille vou ra bien examiner les trois comptes de Mr Richard. Il y trou­
vera sans doute, bl en exactement relatées, toutes les affaires dont il s'est occupé
Consulter Mr le Roux et Mr Parquin sur ce billet. Mr Parquin pourroit peut­
etre convaincre Mr de Bourbon�Busset de la haute convenance qu'il y auroit pour
lui à acquitter sa dette.
342
343
k
�
Diari di Cavour
Anno 1837-1838 (dicembrejebbraioJ
Projet de remboursement
une brosse à dents et une brosse pour les ongles;
2 sachets d'odeur dite «au bouquet», chez Houbigan parfumeur, rue du Faubourg
Saint-Honoré (Camille aura la bonté de les prendre lui-mème);
6 pots de pate d'amande au bouquet, chez la Brière, rue du Bacq;
2 ou 3 paquets de plumes taillées et une douzaine de batons de cire à cacheter
Mr Cournault
Davrecourt
Vial
Bard (il a renouvelé)
Gautier
Échu en ianvier 1838
Vial, échu
6.000
12.000
8.000
15.000
7.000
échu
échu
échu
échu
échu
noire.
Camille voudra bien prier Madame Saladin d'avoir la bonté de me faire les
emplettes suivantes:
48.000
12.000
1" iuillet 1838
Total
60.000
(Nous pensons de payer les 12.000 francs à Vial au Iieu de Mme Bard).
Je dois recevoir en ianvier 75.000 et 25.000.
Le premier juillet, en acquittant les dettes ci-dessus, il me restera 40.000
dont Mrs Blanc et Colin ne me donneront que le 4% tandis gue j'ai encore bie
des dettes au 5.
�
Je ne crois pas devoir laisser les bois des Vosges au dessous de dix-neuf-cent
mille francs. Quant au payement de ladite somme, ie demande que toutes les det­
tes soient acquittées à leurs échéances. Mr Gay donnera à Camille la note des det­
tes hypothéquées sur le Boccage. Je désirerois seulement conserver la dette de
50.000 dus à l'hOpital. Je crois prudent d'avoir dans ces tems-ci touiours une hypo­
thèque sur ses biens et celle de l'hòpital est la plus respectable de toutes. Quant
au reste du payement, je suis assez indifférente. Je crois cependant prudent de
ne pas trop le retarder et obtenir de l'acheteur le plus fort intérèt possible des
fonds qu'il retiendra, lui faisant observer que presque toutes mes dettes sont au
5% au au 41f2; c'est donc ce dernier intéret qu'il faut tacher d'obtenir. Sans gue
cela puisse cependant entraver une vente avantageuse, je désirerois beaucoup gue
l'acquéreur fut chargé de la gratification à Mr Passier.
un grand schall quarré en soie damassée et dessein noir sur noir de 6 guarts au
moins;
un schall en cachemire noir, en cachemire français, avec des franges tout autour
et, s'il est possible d'en trouver, avec une bordure naire et grise ou noir et bIanc
tou! autour.
Ce schall sera quarré; un léger dessin brodé en or ou en argent pourroit peut-etre
s'y adapter tout autour et feroit meilleur effet gu'une bordure;
un schall quarré pour mettre tous les jours, égaIement noir, d'une belle laine bien
douce et bien souple et au moins de 5 quarts pleins;
3 aulnes de beau cachemire français bianc;
6 petits fichus noirs à nouer autour du cou, en gaze ou autre étoffe;
2 paires de mitaines en filet noir;
un fichu à col renversé en mousseline unie à grand ourlet, pour servir de modèle.
Ce fichu doit etre fort grand, attendu gue c'est pour une personne très forte.
6 paires de prunelles noires doublées de pluche également et c1aquées (Louis por­
tera le modèle à mon cordonnier)15;
Camille voudra bien commander chez un marchand de papier de tapisserie
une frise de huit pouces et demi de haut; il m'en faut vingt-cing aulnes. Il choisira
un dessein imitant le bas-relief. Je désire qu'il s'y trouve de l'or sait dans les figu­
res soit dans les ornemens; le fond doit etre blanc. Ces frises se nomment, terme
de marchand, «papier en 2 bandes». Il me choisira un papier pour ma salle à man­
ger. Je le désire fond blanc. Mais pas uniquement de marbre; ie voudrois quelques
arabesques, figures, ornemens, soit de style grec ou rococo, selon la mode. Un
peu de rouge dans les dessins ne gateroit rien, attendu que je veux mettre des
rideaux rouges dans la susditte salle à manger. Il m'en faudroit pour une chambre
qui a 20 pieds de long sur 12 pieds de large et 8 pieds de hauteur sur le lambris.
(Camille emporte le dessin de la corniche pour laquelle ie désire également un papier
avec dorure; il en faut 3 0 aulnes. Cette corniche doit etre en harmonie avec la
frise qu'elle surmonte).
Camille achètera aussi 2 tapis quarrés vert uni, avec ou sans bordure, pour
mettre sur les tables de jeu.
Il voudra bien voir Mr Roberts et lui demander s'il ne seroit pas assez obli­
geant pour m'envoyer guelgues pages nouvelles de mon Imitation.
344
345
Après de mures réflexions ie crois que Camille peut fixer deux millions le
dernier mot pour la vente des bois.
Je prie mon cher Camille de charger Mme Dasville des emplettes suivantes:
24
aulnes de gros de Naples noir bien beau, bien soyeux et dont la trame ne soit
pas écrue;
24 aulnes de beau Florence noir pour couvrir deux douillettes;
12 aulnes de belle moire noire;
12 aulnes de la plus belle étoffe noire, damassée, c'est-à-dire avec dessein noir
sur noir; je désire une étoffe riche, soyeuse et qui ne soit surtout pas raide.
Il fera demander à Mme Dasville ce que je lui dois et me l'enverra14.
6 paires de souliers de satin noir doublés de pluche;
Anno 1837-1838 (dicembrejebbraio)
Diari di Cavour
li voudra bien payer le compte de mon tapissier, qui [se] monte
ques francs. Ledlt compte 1m est remis.
1500
et que1-
Je prie Camille de m'envoyer la date des échéances des dettes que j' aI. a
Genève. Mr Gay les lui donnera.
,
Lorsque Camille aura quelque chose de particulier à nous dire il parler d
Mr �t Mme � aladin et soulignera lorsqu'il sera réellement question d'�ux. Il po rr
auSSl se s�r�T1r de Sellon e� de �es fill�s, par exemple: Amélie: républicaine; Hor.
.
/
tense: leglunuste;
Valenune: Juste·milieu.
�:
fera peser la batterie de cuisine. Il voudra bien s'informer de ce que
Camille
.
'
couter01t
une des ch alses
de ma s alle a' manger à recouvrir en maroquin rouge)
' d' une peau de maroquin rouge.
- le pnx
ou pl utot
Camille voudra bien payer: à Mme Banes, Palais Royal, 6 1 frs; à Herbauld,
frs; au tap;ssler, 2 billetsj au parfumeur La Brière, 238 frs. Taus ces camptes
sant renfermes dans un enveloppe.
41
1 9 avril [recte: décembrel
voir personne. À neuf
Naville m'engage à partir. Je n'ai le tems de
ir embrasser mon onde qui est au
heures je monte en voiture, sans pouvo
théiì.tre.
20 décembre
Tems horribIe en route; à Jougne22 je mets un traineau sous la voi­
ture. Je n'arrive à Pontarlier23 qu'à 4 heures. Ne pouvant pIus etre à Besan­
çon avant les portes fermées, je m' arrete la nuit à Pontarlier.
21 décembre, jeudi
Besançon24. Col1ecte pour un faux PoIonais. Je trouve à Belfort Mr
Lacroix25•
22 décembre, vendredi
Départ de Belfort à midi. Arrivé à minuit à Vauvilliers26. Tems horri­
bIe, chemins détestabIes. À Saint-Loup 27 nous sommes obligés de prendre
quatre chevaux et un postillon pIus expert.
II
Journal16
[1 6 dicembre 1 8371"
Parti de Turin le 16 à 7 heures du soir avec un frère de la miséricorde
de Metz18
Traversé toute la Maurienne sans accidents19
1 7 décembre
23 décembre, samedi
udes28• Le soir nous
Nous visitons à cheval Ies Grands-Bois et Ies Chica
rentrons épuisés de fatigue.
24 décembre, dimanche
Nous visitons Demangevel1e29 par une pluie horribIe; à midi nous par­
tons et nous al10ns le soir coucher à Combeau-Fontaine. Notre aubergiste
me trouve etre membre du Conseil général; grivoiserie des servantes.
18 décembre
25 décembre, lundi
Arrivé à 3 heures du matin à Chambéry. Salins20 vient me trouver
à l' aub�rge, je vais voir Savery21 . Le frère avant de me quitter me donne
des reliques. Arrivé à Genève à 1 1 heures du soir. Je trouve Ies Sel10n
m'attendant. CéciIe m'accabIe de soins.
de nous quitter.
Nous déjeunons à Vette30 avec Mr Lacroix avant
ide. Maltre
splend
r
soupe
un
J'arrive le soir à Besançon où l'on me donne
de poste juif.
346
347
Diari di Cavour
Anno 183 7-1838 (dicembrejebbraio)
26 décembre, mardi
Pontarlier31 - Neufchàtel.
27 décembre, mercredi
,
Dlner chez Pourtalès p'ere 32 . MaUV alse tournure des Pourtalès
fils"
BrahmaH. Wesdelen" .
.
Dlner chez Pourtalès. S olte, e 36 . Mr de Monteb
ello".
jeudi 28 [dicembre]
vendredi 29 [dicembre]
Arrivée à Genève38.
lundi, 1� 1 838
Bai au théàtre.
mardi 2 [gennaio]
DIner chez Auguste".
i
a
Départ de Dijon. Accident à Montbard. Satisfaction générale des habi­
par les travaux que le gouvernement fait exécuter.
causée
tans
lundi 8 [gennaio}
Arrivée à Paris. Mme de Brignole. Première désillusion46. La Cisterne".
mardi 948 [gennaio}
Mr Odier" . Lettre de Lewis50 Demande pour le Cercle. Mr Le Roux.
mercredi 10 [gennaio}
Mr Breton51 Première lettre à Victoire. Les d'Haussonville; les Praslin52.
Nous avons convenu avec Mr Le Roux de rembourser les créances sui­
vantes, en donnant un mois de terme" avant d'effectuer le remboursement:
à
à
à
à
Mr Monnier
Mr Dugardin"
Mr Viale"
Mme Davrecourt"
15
15
20
12
jeudi 4 [gennaio]
' rbanité des douanniers, qui se mettent à discuu
vendredi 5 [gennaio]
Saint-]ean-de-Laune43. Foret de Naville4'. Dijon.
348
mille
62
mercredi 3 [gennaio]
� fe� � :�;� ��: �� �
ter s
dimanche 7 [gennaio}
Total
Dlner chez Eugène41• Mme Deferrari42.
r
Séjour à Dijon. Musée. Pare. Le bon Mr Noirot".
samedi 30 [dicembre 1837]"
Auguste De La Rive.
é
samedi 6 [gennaio}
jeudi"
Il
[gennaio}
Séance de la Chambre des députés57 Question d'Espagne". Mr Passy".
Molé. Mauguin60. ]ouffroy. Dufaure61 et GUizot62.
Cercle. Lewis se trouve mal en me voyant.
vendredi 12 [gennaio}
Grouchy63 . L'appartement loué6'. ]e retourne au Cercle. Dlner au
Rocher de Cancale"5 avec Béague66, Bergols, Humbert67, Duperrat, Kain68
et Posloswki.
349
Anno 1837-1838 (dicembrejebbraio)
Diari di Cavour
lundi [22 gennaio}'
samedi 1 3 [gennaio]69
Diner chez Véfour90 [ . . . ]91. Gamin de Paris. [ ... ]92 absolument aller
,u [ . . . ]93 .
Diner chez Brignole. Marliani70. Revel71• Deuxième désillusion.
dimanche 1 4 [gennaio]
Changement de domicile. Diner avec Grouchy. Théatre du Palais Royal'
tendance morale72.
lundi 15 [gennaio!'
mardi 23 [gennaio!'
Détails sur l'histoire de lady Lyncoln et ses deux médecins. Sa mala­
die n'est autre chose que le fureur utérin [sic]. Pour l'en guérir Woloski
a employé le plus simple des remèdes, i! a satisfait ses désirs.
Moyon devenu modéré trouve le gouvernement beaucoup [. . . J95.
Diner au Cercle. Spleen.
24 {gennaio!6
mardi 1 6 [gennaio]
Diner avec Ricci et Revej74 Ricci" me dit qu'il tient de François
l' adresse du bordel OÙ il a été à Lyon. Soirée chez Hagreman.
Dudeauville. La du[chesse . . . ]97 avoue franchement que [. . . ]'8 éloigne­
ment du faubourg Saint-Germain [. . . ]99 n'est pas son usurpation, mais sa
société. Soirée chez Mr VincentlOO Mr Azévedo.
jeudi 25 [gennaio]
jeudi 1 8 [gennaio]
Invité à diner chez Mr d'Haussonville, ie me rendis chez lui à l'heure
indiquée. Il n'y avait que le père et le fils'6. Sa belle-fille", que ie [ne] con­
naissais point encore, entra quelques instans après. Mr D'Haussonville père
voulut aussitot me présenter: <<Voici . . . voici, ma fille, dit-i!, Mr de Cavour
dont tu . . . » . L' aimable dame ne lui donna pas le tems d'achever sa phrase
mais, m'ayant fait un léger signe de tete, elle alla se piacer à l'autre coi
du salon auprès de Mme de Talaru'8. Le bon d'H[aussonville], croyant en
conscience devoir achever son compliment de présentation qui était fort
poli pour moi, alla iusqu'à la fin quoique ie restasse" seui à l'écouter.
�
Le
Visite aux d'Haussonville. Soirée chez Brignole. Mme de Barante.
02
prince de Craon. Chateau 101. La marquise de Brème,
vendredi 26 [gennaio]
Établissement du gaz Selligue'03 à Belleville,04. Philippe. N ouvelle
du riz.
machine à vapeur sans pistonslO5. Propositions relatives à l'émondage
urt'O'.
Lianco
Visite de Mr Rifault . Visite à la duchesse de
Soirée chez Mme Moyon. Melloni. Bal d'Hagreman. Huber t'O'.
samedi 27 [gennaio]
samedi 20 [gennaio]
Diner à l'hotel. Mr Leyraud, député de la Creuse80 Ostrogoth
d'Anglais. Betises qu'il débite sur les chemins de fer.
emani8L Joahny82 , Ligier83, Firmin8" Dorvaj85. Scènes magnifiques.
.
Pos1t1ons absurdes. T!rades admirables. Vers pitoyables. Mélanges. Con­
trastes de ce qu'i! y a de plus beau et de plus absurde en fait de littérature.
MIles Hugo assistaient86 à cet enseignement du vice à cette [. . . ]8' d'avant
scène [ . . . ]88.
�
350
Visite du comte d'Harcourt,08. Mme Saladin,09 Soirée chez la prin­
d"2
cesse BelgioiosollO. On ne m'y reprendra plus'll . Bal de l'Opéra. Muzar
dimanche 28 [gennaio]
Mme de Circourt113. Mr d'Haussez"4 : accuei! parfait. Turpine'15. Je
dine avec Naville et ne sort [sic] pas le soir.
351
Diari di Cavour
Anno 1 837-1838 (dicembrejebbraio)
lundi 29 {gennaio]
mardi 6 {febbraio}
mardi [30 gennaio]
Clément-Desorme13o . Opinion peu favorable sur l'école polytechni­
que. Étrange conversation avec A. Saladin1". Marochetti132 Nous allons
ensemble chez Soyez133• Mots révolutionnaires de l'ancien corsaire.
Diner chez Brignole; avidité avec laquelle la marquise accueille quel­
ques lardons lancés sur Fabio. Après diner, le marquis nous mène aux Tui·
leries. Présentation à Uouisl-P[hilippel. Il me parle de mon père. Char­
mante tournure du duc d'Orléansl34. Air fade et dédaigneux du duc de
Nemours1". L[ouisl-P[hilippel annonce à Brignole le succès de l'amende­
ment Baude13 6 .
Écrit à Bossi et à Marina. Re dez-vous chez Mr
Poisson-SeguinllG .
, uverte relatlvem �
Heureuse deco
ent a la transaction Saint-Abre. BaI
chez
Mr Appony1 l7.
La Brème fait l'aimable avec mai"'. Mme De la Veau"9. Maugin 120
[?l homme d'affaires. Je visite la manufacture des glaces.
jeudi, 1" février
?i��r �hez l� due J? oudeauville avec le préfet du Gard, Mr de
Jessamt , fils de l mamovlble préfet de la Marnel22. Il me parle du123 trou­
peau de son père.
vendredi [2 febbraio}
J'ai la visite de Mr Rifault. Comment [sicl il veut me mettre dedans
.
Je le retourne br�sq�ement. Il me parle sérieusement d'un projet de che:
.
mm de fer de BaIe a Milan. Je reste stupéfait.
mercredi 7 {febbraio]
Falatieu 137. D'Arblay13'. Milly139.
Concert à la cour. Je me trouve à ciìté de Mr Bataillard'40, mon com·
missaire priseur. Le roi s'est tenu debout tout le tems près des cceurs [sic].
Le duc d'Orléans et le duc de Nemours ont circulé dans toute la salle cau­
sant avec tout le monde. La reine a aussi parlé à beaucoup de dames. La
duchesse d'Orléansl41, grande, maigre, bien faite, mais peu jolie. Elle se
retire après la première partie du concerto Le rejet de la propositionJobard142
irritait fort les courtisans.
jeudi 8 {febbraio]
samedi 3 {febbraio)124
Profond désespoir. Je dors 12 heures.
dimanche 4 {febbraio}
Malgré tou :e � mes résolutions, je retourne au Cerele. Le soir je vais
.
VOIr Hamalt, mediocre parodie.
lundi 5 {febbraio}
?
Di?er cJ:e=:: Mr de P�nieuxl25, avec Poniatowskil2 6 , Serra [?l127, Haries
[. l, anClen mmlstre des E[tatsl-U[nisl en Russiel2'. Je vais le soir chez Mr
de Barante; j'y rencontre Montessu'29. Mr Palhen vient en visite.
352
Diner chez Véfour. Je vais au Cerde agricolel43, OÙ je suis introduit
par mon ancien ami Gero.
vendredi 9 {febbraio]
Long colloque avec Mr D'Arblay. Le blé donne de 75 à 78 parties
de farine, et de 20 à 23144 parties de sono Le déchet total n'est que de 2'45
à 3 % . La mouture anglaise donne du premier coup 65 à 68 parties de fari·
nes parfaites; il faut soumettre au remoulage de 8 à 9 parties. C'est ce qui
constitue l'avantage des nouvelles méthodes.
mercredi, 21 février
Grand baI à la cour; je soupe avec Hubert. De toutes mes anciennes
connaissances c'est celle qui me témoigne le plus d'amitié.
353
Anno 1 837-1838 (dicembrejebbraioJ
Diari di Cavour
lundi 26 [febbraio]
BaI du Casino146. Aventure avec un masque.
mercredi 2 7 [febbraio]147
Je reçois un billet doux de mon masque qui me donne rendez-vous
au ba! de la mi-careme14 8
III
[Eredità Clermont-Tonnerre]149
Liasse n O 5
Le sieur Fasse, ancien chargé d' affaires du duc de Clermont-Tonnerre,
preta 25.000 francs à la Société des mines de Bourgogne dont ledit duc
était principal actionnaire. La Société ayant fait banqueroute, les action­
naires furent condamnés solidairement à rembourser les bailleurs des fonds.
La révolution empecha l'exécution du jugement. À son retour en France
Mr le duc Aynard de Clermont-Tonnerre consentit à payer au sieur Fasse
10. 000 pour solde de sa créance, le jour où il serait entré en possession.
En 1 8 16 le sieur Fasse demanda au duc le payement des 10.000, plus les
intérets à partir de 1806. Le duc consentit à payer le principa! et le tribu­
na! débouta le sieur Fasse de sa demande d'intéret.
Mr de Tonnerre a payé en 1806 au sieur Romey, cessionaire du sieur
Marc de Casse!, la somme de 22 10 pour l'extinction d'une créance d'une
éga!e va!eur que le dit sieur Marc avait vis-à-vis de Mme la marquise de
Tonnerre et dont lui s'était rendu caution.
L'état des créanciers de la succession de Mme la marquise de Clermont­
Tonnerre porte la somme totale de ses dettes à 1 16.866.
D'après l'état des créanciers'50 de la succession de Mr le duc et de
Mme le duchesse de Clermont-Tonnerre, il résulte que la somme totale des
dettes s'élevait à 208. 196, portant l'intéret de 7.800.
354
Baron
Beaudot
Bourbon-Chalus
Bourbon-Busset
id arrérages
Devault
Drouot
J.que [sic] de Vauvillers
Gamier
Gaudoruer
Hérault
Ludegrol
Lancosme
Lantenay
Mercier
Murgey
Pierre Gravier
Pinteville, recteur généra! des hospi­
ces de Chiìlons
Ruaux
Rattiers
Carrey de Saint-Paul, cessionnaire de
Mme de Clermont-Tonnerre
2.080
237
3 8 . 5 18
1 3 . 930
[ . . . ]' 51
1 0.000
3 . 950
5.925
2 .000
4.938
4.938
2 .225
6.462
19. 753,09
1 7.777
6.462
2.290
1 0 . 864
7 . 1 70
14.320
2 1 .543
Créances exigibles
2.244
2 . 3 70
2 .765
2 . 726
2 19
207
987
9.925
2 .479
6 10
1.422
Arlande
Amaud
Becker
Bd de Sch [sic]
Berthier
Bonnardot
Bonnet
Mr de Bourbon-Busset
Cauchy
Chazot
Charvé
355
Anno 1 837-1838 (dicembre-febbraio)
Diari di Cavour
Chasteau
Chevalier
Daylier
Clermont-Tonnerre, succession de
François-]oseph
De La Fresnaye
Pierre Delaisse
Fasse
Franconnier
François
Georges de Pallant
Germain
Gilibert
Harenz [?] (le sénéchal)
Jobert
Laier [?]
Lamarre
Lamouroux
Lancosme
Lenain
à Mr de Mont[oison], reliquat de la
terre de Roybon
Petit, marchand de drap
Pierre
Ravel
Prieur
Sainte-Agathe
Saint-Germain
Saint-Paul (arrérages)
Saint-Romme
Vallin
Total
75 1
2.451
1.637
2_366
691
5.432
27.386
345
772
711
232
1. 174
421
460
79
1.971
1.998
2.346
5.419
14.600
2.204
24.000
1.283
592
24.691
5 . 925
5.032
6.092
5.925
174.278'52
356
IV
[Commissioni a Parigt1'"
Pour maman
Un mantelet noir pour le printems, forme nouvelle, étoffe à choix, garni sui�
vant la mode, du prix de 100 à 120 francs; deux paires mitaines de filoche noires,
main forte154.
Commissions pour ma tante Vietoire
Lettre du 26 février
Un bijou pour Marie'" du prix de 600 francs, tout à fait moderne et
qui ait de l'apparence.
Un petit mante!et blanc, double de taffetat [sie] rose, garni d'une très
haute dentelle tulle de fil ou coton avec application de Bruxelles. On cal­
cule qu'il faut 10 aulnes de garniture, et l'on désire que cette garniture
puisse dans la suite servir à d' autres usages.
Pour Henriette
Fleurs fines de différentes couleurs à la mode pour le printems. On
destine 10 francs.
Pour maman
Un bijou de 300 francs. Elle préférerait un ornement pour la tète.
Lettre du 20 février
Un manteau de mérinos blanc uni double (et non ouaté) en petit tafe­
tat [sie] blanc ou noir. Si l'on ne trouve pas un mérinos suffisamment beau
on pourra le faire faire en cachemire français blanc uni. On désire un vrai
manteau, enveloppant toute la personne et ayant un grand collet d'une forme
à la mode.
357
Diari di Cavour
Anno 1837-1838 (dicemb.e-febbraio!
Marquise de Saint-André1 5 6
Un chapeau de paille d'Italie garni de fleurs et rubans, coupé aussi
grand que possible. On désire que la garniture en-dessous de la passe allonge
la figure. On demande les morceaux découpés.
Une robe de mousseline, de lO frs à-peu-près. On exclut la couleur
bleue. La garniture à volonté.
VI
Note des actes demandés pat' Mr Roque 162
Partage administratit du 5 messidor, an II; contrat de mariage du mar­
quis de Tonnerre, reçu par mattre Maigre, le 1" juillet 1767; transaction
entre le marquis et le due son père, reçu par maltre Trudon le 1" décem­
bre 1776; quittance de remboursement de Mr Delamarre et l'Abbé, reçu
Chevrier, 28 septembre 1809.
Commission pour Castion, Gustave 2 février: un parevue cilyndrique
adaptable aux lampes dites Carce!, en biscuit de porcelaine diaphane.
VII
[Acquisti di vinoJ'6'
Note des commissions, lettre du 3 1 janvier157•
[francs]
Un abat-jour en biscuit de porcelaine tout blanc.
P.S., 3 heures précises, lundi 29.
Déjeuné: 4 grandes tasses pour le café au lait; 13 petites tasses; théière;
2 pots à lait; 2 sucriers.
Pour le dìner: 6 assiettes à potage; 7 douzaines. Il manque les plats
de service et la soupière. Ses'58 sallères.
V
[Librz]'''
Gérard de Sto!berg; Mlk de Verdun; La duchesse, par Mr de Viel-Castel'60.
La duchesse de Royeux, Mr de Surniège, Mr de Saint-Germain.
Sur ks morts apparentes, par Mr Julia de Fontenelle'6', chez Roret, rue
de l'École-de-médecine.
358
Cas[ses] [sic]
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
id.
2 bordeau vieux
grenache
id.
2
lune!
3 sup.
3 des. jurançon
4
id.
des.
4 des. hermi. blanc
id.
5 id.
6 grave ord.
7 torrernilla
8 saint-george
9 bor. or.
id.
lO
12 roussillon
13 sauternes
13 grenache
lamore
13 rivesaltes
13 rivesaltes
15 d. ammie [?]
16 grave fin
1 6 d.b. lasca
1 7 furtig [l] blanc
359
32
154
68
138
147
46
104
117
214
280
[ . . . ] 1 64
[ . . .J'64
215
418
21
7
62
64
85
102
188
192
Diari di Cavour
Anno 1837·1838 (dicembrejebbraio)
À l'age de 24 ans
VIII
Compte courant du jeu'65
Jeudi 1 : Lewis, 3 . 12.0; Kain, 13.0.4.
Jeudi 8 : Kain, 20; Milgow, 10.
IX
[Note varie]'66
Affaire de l'abbé Frémont.
Josan [l], ancien notaire.
Jeudi et vendredi, 1·2: jours fixés pour la vente de la cave.
Note du tinge donné à la blanchisseuse
1 8 janvier 1838: 5 chemises de jour; 2 de nuit; 2 foulards; 1 paire de
bas de laine; 3 paires de chaussettes: 3 frs, 1 1 s.
29 janvier: 7 chemises de jour; 1 de nuit; 6 foulards; 3 paires bas bleu;
7 paires de chaussettes.
3 mars: 5 chemises, 9 foulards; 5 chaussettes.
Demangevelle
Chicaudes
Bois du Fays
Voivres de Gros et Gury
Bourique
Reserve
Michotte
Coupe Morrey
Bacon
Grands-Bois
cordes 168
50
70
80
85
60
50
45
80
100
72
Somme
Moyenne
692
69
t-à-dire en supposant le produit
En partant de la bas e ci-contre, c'es
à l'age de 24 .ans , on aura pour la
moyen de chaque hectare à 69 cordes
tables de Mr N01roat [SIC] :
valeur du fond, en se servant des
1 0 frs:
1 ° En supposant la corde à
441
4%
au
si l' on calcule l'intéret
667
si on le calcule au 3 %
20 En supposant la corde à 12 frs:
529
on aura au 4%
801
id. au 3%
les calculs ci-dessus, une valeur
On ne croit pas donner au sol, d'après
e, ce qui portera la valeur du sol
exagérée en le fixant à 500 frs l'hectar
s, à 850 .00 0 frs.
de toute la foret, qui est 176 7 hectare
frs pour les cordes, et que l on
Si on prenait pour base le prix de 12
i vaudrait 1.20 3.6 00.
calculat l'intéret au 3% , le fond seu
,
X
Observations'67
Mr Lambert, soit avec ou sans autorisation, exploite à son profit les
genets qui poussent après l'exploitation de chaque coupe. Pour en tirer un
meilleur parti, il attend que les genets ayent atteint l'age de six ans avant
de les couper, ce qui est nuisible aux recrUs. Les Chicaudes, la Coupe Mourey
et autres ont beaucoup souffert pour cette cause. Consulter Mr Passier à
cet égard.
360
XI
[Indirizzi] 169
La marquise Saint-Souplez, rue du Bac, 102.
Mr Sacriste, 1, piace du Panthéon.
.
,
Marquis de Tamisié1 70, 13, rue Royale, Samt-Honore.
361
Diari di Cavour
ViIliaume, marchand de bois à Pont-à-Mouss
on, département de la
Meurthre [sic].
D'ÉcquilIy, 7, Cadran.
Hòtel d'HolIande, nO 45, rue Richelieu.
Le comte Ricci.
R evue françaisel 7l, tue Neuve-Saint-George,
14.
apra, tue VilIeveque, 52.
C
Mt Darblay, tue VieilIes-Étuves, 16.
Mr Pommiet172, tue CoquiIliète, 22.
Clément-Desormes, tue Faubourg-Saint-Mattin,
84.
Rue du Bac, 38, Mme Dépansier.
Vauthier, tue du Vertbois, 37.
Mr Doublé17 3, avoué de la cause.
Lemoine, notaire.
Grandidier17" Montmattre, 148.
Poisson-Seguin, tue Saint-Honoré, 345.
Princè Craon, Neuve-Maturin [sicl, 42.
Le chev. de Pinieux, Caumartin, 14.
Jonekoi [?l, notaire.
Mr Thurot d'Angin175, tue Garancière n. 13.
�r Devigne, chez Mr Rifault, tue d'Astorg, n. 12.
Leon de la Panouse' 76, 50, chaussée d'An
tin.
Mr BatailIatd, 5, tue ChoiseuiI.
Bavet, bonnetiet, au coin de la tue Bourgog
ne et de la tue SaintDOllliruque, n. 15.
�oyez, fondeur, tue des Ttois-Bornes, n. 2 8 .
A Mr La Btiète, 327 .
Godat de Montroy, n. 1 .
Mme Menou, 17, Université.
Eugène d'Harcourt, 107, Université.
Bérenger177, 1 1, Jacob.
Lucas, 17, Saint-Honoré.
Hubert, 17, Faubourg-Saint-Honoré .
Mr le comte d'Amandre, rue Saint-Dominique
, 25.
Mme de Radepont'78, tue Saint-Lazare, 12.
Pnnce de Craon, Saint-Lazare, 65.
Mr de Tr0'ye, propriétaire à CourcelIe, départem
ent de la Haute-Saòne.
Mrs Vautler et Brou, 7, rue de Touraine,
au Marais.
362
Anno 1837-1838 (dicembrejebbraio!
NOTE
l Le istruzioni della duchessa Vittoria di Clermont-Tonnerre al nipote Camillo precedono nel
quaderno le annotazioni diaristiche cavouriane. Esse furono concepite in preparazione del nuovo viag­
gio di Camillo in Svizzera e in Francia per la cura degli affari della zia, che al ritorno del precedente
viaggio del nipote nell'estate del 1837 si era convinta dell'opportunità di mettere in vendita le terre
di Roybon nel Delfinato e le foreste intorno a Vauvillers in Franca Contea. Questi appunti risalgono
quindi a poco prima del 16 dicembre 1837, giorno della partenza di Camillo. La grafia francese della
zia Vittoria, spesso assai scorretta, non è stata adattata, né si è provveduto a segnalare gli errori più
evidenti con il sic.
2 Cfr. nota. 1 .
3 A ]audin, o ]audain, Cavour versò poi effettivamente 100 franchi il 1 o gennaio 1838 (cfr.
p. 381).
4 Samuel Vaucher (1798-1877), architetto esecutore di lavori nella villa del Bocage presso Gi­
nevra, del valore di circa 7.000 franchi (cfr. CAVOUR, Epistolario, I, p. 381).
5 Si tratta di Maurice Richard, già menzionato (cfr. Diario 1835-1838, nota 219l.
6 «Le cardinal» era Anne-Antoine-]ules de Clermont-Tonnerre (1749-1830), vescovo a ChaIons
dal 1782. Deputato agli Stati generali, poi emigrato in Germania, si era dimesso da vescovo della sua
diocesi nel 180l. Nominato pari nel 1814, arcivescovo di Tolosa nel 1820 e cardinale nel 1822, si
schierò sempre su posizioni ultramontane e conservatrici, sostenendo i gesuiti e combattendo tutte
le iniziative per ampliare l'istruzione pubblica e ridurre l'influenza dell'episcopato nelle scuole.
�
«Le
prince» era Gaspard-Paulin de Clermont-Tonnerre (1753-1842). Suo zio, Aynard, gli aveva lasciato
in testamento il titolo ducale, che poi passò al figlio, il marchese Aimé-Marie-Gaspard.
7
Il duca di Clermont-Tonnerre aveva acquistato la metà delle terre di Roybon nel Delfinato
per oltre 300 mila franchi dal La Tourette. Con questi, che fu definito senza esitazioni da Michele
di Cavour <<un des plus grands fripons de Paris», dovette sostenere un gran numero di liti giudiziarie
(cfr. CAVOUR, Epistolario, I, pp. 301, 305, e II, p. 67).
8 Si tratta di Charles-Gaspard de Clermont-Tonnerre (n. 1747), maresciallo di campo, gover­
natore di Belfort, fucilato nel 1793, e di Charles-Henri-]ules (n. 1720), generale e pari di Francia,
governatore del Delfinato, ghigliottinato nel 1794.
9
]oseph Falatieu, proprietario terriero a Bains-les-Bains, con cui Cavour entrò poi in trattative
per la vendita di una parte delle terre della zia Vittoria in Franca Contea (cfr. CAVOUR, Epistolario,
I, pp. 295-394; II, pp. 79 e 203; lettere di Cavour a Falatieu, in Copialettere, II, AC, Santena). La
condanna del Falatieu, cui la zia Vittoria fa cenno, è forse quella conseguente alla chiamata degli arbi­
tri, menzionata nella lettera di Cavour a Richard del 26 april� 1837 (CAVOUR, Epistolario, I, p. 295).
Sul Lacroix si veda piu avanti, nota 25.
lO
Le parentesi sono della zia Vittoria.
11 Ex agente dei Clermont-Tonnerre, di cui Vittoria sottolineava l'infedeltà nella lettera del
23-24 gennaio 1838 a Cavour (AC, Santena, busta Clennont-Tonnerre, Vittoria).
Il Era Marie-Thérèse-Charlotte-Modeste de Bruc de Montplaisir (m. 1810), sposata nel 1804.
13 In bianco nell'originale.
14 Annotazione aggiunta nel margine inferiore della p. 19 dell'originale, chiaramente riferibile
agli acquisti di stoffe.
15 Annotazione aggiunta nel margine superiore della p. 20 dell'originale, chiaramente riferibile
agli acquisti di calzature.
16 Redatto alle pp. 47-70 dell'originale.
363
Diari di Cavour
Anno 1837-1838 (dicembrejebbraioJ
1 7 Per la dataz
ione di questo diario si veda
la nota iniziale non num
erata
18
de Metz omesso in BERTI, p.
257, e segnalato con puntini di
sospensio e.
19 Aveva dunque
passato il colle del Moncenis
io.
20 BERTI P. 257 : S�T'
iUmo. - La Iettura errata
. .
'
.
del Berti in un ong
'.
male chIaro m
nonostante la scntt
questo pUnto
.
ura a matita è determinata d
.
a
un
equI
voco
di
fondo conSIste
'
'
di due persone diverse visib
nte
nena confusione'
.
ile nella nota 2 d'I quena pag'
'
,
.
ma-' «Nel manoscn'tt1' del
e spesso SCrItto Salin, 'talvo
Cavour questo nome
lta anche Salins e Salino».
.
�
�l
Nome di difficile lettura nell'o
.
riginale scritto a at1t
' a con mano pIUttost
scritto ili BERTI, p. 257, con
o leggera. Non tra.
la seguente arbitraria spiegaz
one m nota; «Segue una
parola canceIIata».
22 Comune franc
.
esce poco dopo la frontiera SUI. ili
r eVI che separano la Sviz
to del Doubs, a 19 km. da
zera dal dipartimen_
Pontarlier su11a strad'a per
Besançon.
'
l3 Capoluogo di circo
ndario nel Doubs a 60 km
. da Besançon.
24 BERTI
'
, p. 258: seguono puntini di
sospensione come se SI.
'
.
.
,
trattasse dI omI.ssione, ma
scnZlOne e completa.
'
la tra-
�
25
Grande commerciante e sens
ale di legname repen. to da
Cavour attraverso l'amico
ville e incaricato della stim
.
'.
].-É. Na'
.
a dei boschi deIIa ZIa
.
VItton
a per avV1arne la vend't
n (cfr. le lettere dI' Cavour
1 a, secondo 1" SUOI deside_
aI NavilIe tra la fine de1 1837
�
1"
Ill1Z
"
lO
del 1838, in CAVOUR, Epis
I, pp. 321- 341, e le lette
.
.
tolal'io,
re del Naville e delIa ZIa
VIttona a Cavour, in
AC, Santena) .
26 Recte.. Vauv.
ilIers. - Nel comune di Vauv
illers' all'estremo nord del
Saòne, si trovava una part
dipartimento dell'Haute_
.
e dei boschi dena ZIa
' na.
' VItto
_
l J Comune poco
distante da Vauvillers.
28
Nomi di due boschi della zia
.
Vittoria' L'elenco complet
SI trova nel Dial'io 1 835261, ed è ripetuto più avanti in
1838, p.
. �
questo diario
361
e
neI
'
zano
1842 (gennaio-agosto), p.
proposito di questi boschi,
558. A
il Berti annotò a p . ' 58 ch '
.
e
erano «m gran parte post
o Gme
I neI comune di Gué
" (AIta Saona»>, ma nell'App
.
endice XI P 347, dov
"
'
rIporto 1 elenco cavouria
1835-1838 (eredi Borani) , corr
no del Diario
esse poi il nome' dd comune �
.
.
In Gruey e il dipartlme
' nto m Vosgr.
29 BERTI, p. 258,
nota 1; «I boschi di Deman
geve
lle
appa
rtenevano eziandio alla
Clermont-Tonnerre).
duchessa di
1
n,
30 Più probabilm
ente \laite, sulla strada per
corsa da Cavour In
' quel giorno. CosÌ
scrisse il Berti.
infatti tra-
In BERTI, p. 259, seguono
.
tre puntini di sospensione
come se SI trattasse di omi
la trscrizione è completa.
ssione, ma
'
32 James-Alexandre Pour
.
.
.
talès (1776-1855) InIZIato
re del secondo dei tre ram
la ricca e potente famiglia
i in cui si divise
'
.
di Neuch"t
a el. Creato conte prusslan
.
'
o ne1 1814 , tra l'aItro SI' "
Ia sua rtcca
collez10ne di qu,dr;� -'
distInse pee
. .
.
lTIe teneva nena sua
.
casa
ii' pangIna, VISItata pOI.
Cavour (cfr. p. 622). II cont
nel febbraio 1843 da
.
atto con i Pourta!'es era glUS
.
t
Icato dal fatto che Cavou
.
in 1oro degli acqUIrenti inter
r sperava di trovare
essati ai boschi della zia (cf
r. Navilie a Cavour, Il
Santena, busta Navi/le' Cavo
.
otto
bre
1837
ur a Navilie, In CAVOUR,
" in AC
,
Epistolario I p 321 ) .
H Allude probabilmente aJacques
' ' .
-Robert (182 1- 1874) che
.
f� P�l. deputato aH'Assembl
zlOnaIe francese, e a Alexandr
eIa Na­
'
e-]oseph (m. 1810 ), colon
.
neHo dl. artIglierIa, che nel
Augusta Saladin, figlia di
1835 aveva sposato
William.
Jl
BERTI, p. 259; manca il punt
o tra i due nomi.
Sl' tratta con ogni probabilità
.
. .
del diplomatico ptuSSlan
o Georg Fndnck
Petitpierre Wesdhelen.
36 Nell'originale,
.
scrIt
' to con penruno abbastanz
.
.
.
a largo SI' pUO leggere Sia
prillla lettura appare però
' SOlre..e SIa
Souci. La
. '. .
verosimilmente quella esatta
e qUIndl VIene preferita
invece in BERTI, p. 259
alla
seco
nda
, adottata
.
34
35
}7
Quasi certamente Napoléon-Auguste Lannes, duca di Montebello (1801-1874), figlio primo­
genito del famoso generale napoleonico, pari di Francia e diplomatico, dapprima a Roma al seguito
di Chateaubriand, poi ministro plenipotenziario in Svezia (1833), a Berlino, in Svizzera (1836), a Na­
poli (1839). Ministro della Marina nel 1847, contrario all'affrancamento degli schiavi, deputato al­
l'Assemblea legislativa del 1849, ritiratosi dopo il colpo di Stato del 2 dicembre, dal 1858 al '64 resse
l'ambasciata di Pietroburgo. Al suo ritorno fu nominato senatore.
38 Senza alcun altro motivo che il passaggio all'anno nuovo, il Berti (pp. 259-260) interruppe
qui la trascrizione dell'originale e, dopo l'omissione accidentale dell'annotazione del 30 dicembre, in­
trodusse con il titolo 1838 le annotazioni successive. La nota--apposta a pié pagina, relativa a questo
titolo, recita: «Queste pagine, che portano la data
riferiscono al dicembre
1838, sono nello stesso quaderno di quelle che si
183h.
39 Annotazione omessa in BERTI, p. 259.
40 In BERTI, p. 260, è aggiunto De La Rive. - L'aggiunta è dovuta forse alla fusione accidenta·
le dell'annotazione del 30 dicembre (omessa) e di questa.
4 1 Eugène De La Rive, fratello di Auguste.
42 Maria Brignole Sale (1811-1888), figlia dell'ambasciatore sardo a Parigi e moglie del famoso
e ricchissimo banchiere genovese Raffaele De Ferrari, tra i maggiori protagonisti delle imprese finan­
ziarie europee dell'epoca, da poco divenuto duca di Galliera per l'acquisto neI 1837 di quel feudo.
La duchessa di Galliera, animatrice di un rinomato salotto sotto la Monarchia di luglio e il Secondo
Impero, si distinse anche per le opere benefiche e assistenziali, che promosse con le ingenti fortune
di famiglia.
43 BERTI, p.
260: St·Jean-de-Losne.
44
BERTI, p.
260: Navelle.
45
BERTI, p.
260: Musée par le bon Mr Noirat.
�
Louis NOllot (n.
1814), originario di Digio­
ne, dapprima agrimensore ed esperto in materia forestale, in relazione con i Navilie per le lora foreste,
dal 1844 fu medico nella città natale. Il suo nome è legato ad apprezzate opere sulla silvicoltura, l'agri­
coltura e la medicina, per le quali ebbe anche un riconoscimento dall'Accademia di Digione.
46 Annotazione edita fin qui in AVETTA, p.
293.
261: La Cisterna
Con ogni probabilità Carlo Emanuele Dal Pozzo, principe
della Cisterna (1789-1864), ciambellano del principe Camillo Borghese, barone dell'Impero (1810).
Compromesso nei moti del '21, fu condannato a morte in contumacia ed ebbe poi la pena commutata
in esilio (1832). Amnistiato nel 1842, fu nominato senatore nel 1848.
48 Annotazione omessa in BERTI, p. 261.
49 Gabrie1 Odier (n. 1796), di famiglia ginevrina, banchiere parigino assieme al fratello ]acques­
Antoine (n. 1798), di orientamento liberale, attorno al 1861 reggente della Banca di Francia. Altri
membri della famiglia, come Charles (1804-1881), erano banchieri a Ginevra (ragione sociale: Lom­
47
BERTI, p.
�
bard, Odier et Compagnie).
50 Potrebbe essere l'uomo politico inglese]ohn Cornewall Lewis (1806-1863). Giornalista let­
terario fino al 1830, membro della Commissione di studio sull'Irlanda nel 1836 e poi di quella sulle
Poor Laws dal 1839, deputato dal 1847, fu sottosegretario agli Interni dal medesimo anno fino 31 1850
e poi segretario dello scacchiere dal 1850 al 1852. Entrato alla Camera dei Lords nel 1855, fu cancel­
liere dello scacchiere nel Governo Palmerston dallo stesso anno alla caduta (1858). Dopo, fu segretario
(1859) e quindi ministro dell'Interno (1861) nel Governo Palmerston. Sua moglie, Maria Teresa, era
sorella del Clarendon.
51 In BERTI, p. 261, nota 2, è riportato un passo delle istruzioni della zia Vittoria: «Camille
connait M. Breton; c'est un homrne fort imposant au barreau et dans le monde de Paris)). Poiché il
passo non è presente nelle istruzioni contenute nella prima sezione di questo quaderno (pp.
364
365
341-346),
Diari di Cavour
si deve supporre che si trovi nelle istruzioni della Clermont-Tonnerre redatte nel Diario 1835-1838,
ma non pubblicate dal Berti e ora perdute (cfr. la nota iniziale di quel quaderno, p. 218).
52 Potrebbe trattarsi del duca Charles-Laure de Choiseul-Praslin (1805-1847), deputato dal 1839
al 1842 e pari dal 1845, e la moglie Alatrice-Rosalba-Fanny Sébastiani (1807-1847), figlia del famoso
generale, oppure dei genitori del pari, CharIes Raynard (1778-1841) e Charlotte-Laure (1779-1861).
Il duca Charles-Laure si rese tristemente famoso nel 1847 con l'assassinio della moglie, cui fece seguire
il suicidio all'atto dell'arresto.
53
H
55
56
de tenne scritto sopra ad altra parola.
BERTI, p. 261: Dujardin.
-
BERTI, p. 261: de termes.
Nome omesso in BERTI, p. 26L
jeudi scritto sopra a vendredi.
57 Era in corso la discussione dell'indirizzo al re, in risposta al discorso della Corona, sulla par­
te riguardante la questione spagnola. Oltre agIi interventi segnalati da Cavour, vi furono anche quelli
del generale Jacqueminot e del deputato Odilon Barrar. II discorso del Thiers fu rinviato al giorno
successivo.
58 L'esame della complicata vicenda interna della Spagna si concluse poi con la riaffermazione
del principio francese del non intervento. A sua giustificazione fu infatti invocato che l'applicazione
scrupolosa del trattato del 2 aprile 1834 tra Francia, Spagna, Portogallo e Inghilterra (stipulato per
evitare la contro rivoluzione nei due passi iberici, ossia per evitare l'affermarsi dei ribelli di don 111guel e di don Carlos) presupponeva la richiesta esplicita degli altri tre firmatari, che fino a quel mo­
mento non vi era stata.
59 Hippolyte Passy (179.3-1880), uomo politico ed economista, membro dell'opposizione libe­
rale alla Camera durante la Restaurazione, elemento influente del terzo partito sotto la Monarchia
di luglio, fu ministro del Commercio e dei Lavori pubblici nel primo Governo Thiers (febbraio-agosto
18.36), vicepresidente della Camera dal 1836 al 1839, ministro delle Finanze nel Governo Soult
(1839-1840) e infine pari dal 1843. Dopo la rivoluzione del 1848 fu cmamato alle Finanze da Luigi
Napoleone (dicembre 1848-ottobre 1849), ma rifiutò l'adesione al colpo di Stato del 2 dicembre '5I .
Dal 1838 era membro dell'Académie.
60 François Mauguin 0785-1854), celebre avvocato e oratore politico, distintosi sotto la Re­
staurazione in numerosi processi politici, deputato dal 1827 per 1'estrema destra, partecipò alla rivolu­
zione del 18.30 e al governo provvisorio. Durante la Monarchia di luglio sedette alI'opposizione, nei
banchi della sinistra dinastica, ma la sua fama si spense prima della rivoluzione del 1848, che però
lo vide ancora deputato alla Costituente e all'Assemblea legislativa.
6 1 Armand Dufaure (1798-1881), avvocato e uomo politico, deputato dal 1834, di tendenze
liberali moderate, si occupò specialmente di materie finanziarie e di economia politica. Ministro dei
Lavori pubblici nel Gabinetto Soult (1839-40), acquisì esperienza anche in materia ferroviaria. Vice­
presidente della Camera dal 1845, deputato alla Costituente nel 1848 e ministro dell'Interno nel Go­
verno Cavaignac, abbandonò la politica dopo il 2 dicembre e vi rientrò come ministro della Giustizia
nel 1870.
62 François Guizot (1787-1874), uomo politico di grande rilievo tra il 1815 e il 1848, aveva
raggiunto notorietà anche con i suoi numerosi e pregevoli lavori storici che Cavour in parte conosceva
(cfr. PISCHEDDA-TALAMO, I, passim). Nel 1843, assistendo ancora a sedute della Camera, Cavour ebbe
modo di apprezzare i talenti politici del Guizot in due «admirables discouts» (cfr. pp. 619-620), e di
riconfermare così l'alta stima che aveva di lui già nel 1838, quando scrisse a Mélanie Waldor di rite­
nerlo <de grand penseur de l'époque» (CAVOUR, Epistolario, I, p. 357).
63 Sicuramente Emmanuel de Grouchy (n. 1803) e la moglie Augusta Sené (181 1-1889). Em­
manuel, figlio di un fratello dell'omonimo famoso maresciallo di Francia, era segretario dell'ambascia­
ta del suo paese a Torino, dove morl l'l1 giugno dell'anno seguente 1839, assistito da Cavour. A que-
366
raio)
Anno 1837-1838 (dicembre-febb
.
della salma (cfr.
.
.
pr mi del 1840 per la traslazione
gi la maghe Aug�sta a�
Pari
da
lse
rivo
si
o
tim
st'ul
, pp. 432 43.3) .
uchy, CAVOUR' Epzstolarro, '
AC, Santena, busfa Gro
Cavour offriva
.
, che nel dicembre precedente
ria
\"
mO
Zla
64 Si tratt� delI' appartamento. delia lie de Selion (cfr. CAVOUR, Epistolario, I, p. 319 e 3 .35) .
averso la cugma Amé
.
in affitto ai Saladm attr
o nel 1845 ,
Moncocgueil nel 1794 e cmus
de Concale aperto lU rue
96 -1 817) ,
65 Il ristorante Au Roeher
e(17
evill
Vaud
du
rs
.
Dine
' t', dei
.
'ehe sede )a soCle
)etterarlO, m cui ebbe an
era un fam.oso .ritrovo
.
es»
li
e
B
es
d
et
.
«Journal des Gourmands
e
con proprlo glOtnale, il
dedito all'agricoltura razlOnale
vatore e agr °
-1884),
(180
Béhague
?
�l
! ;amento delle razze animali. Mem66 Amédée de
nto e g
,
re di Dampierre' e alI auevame
.
migliorativa nelie sue te�
onale di agrico)tura ne1 1850
.
ne1 1 839 e della Società nazi
ura
colt
agri
di
e
rior
supe
bro del Consiglio
tima dal 1876 al 188 0.
fu presidente di quest'ul
67 BERTI, p. 261 : Hubert.
.
qui del conte
.
' nomi, potrebbe trattarsi
.
a cavouriana a., storpIare .1
68 Considerata )a tendenz
poi parI ne))a
e
7)
(180
riale
' do impe
45), gia senatore m perla
"
1-18
(176
n
Klei
'ne
t
01
n
A
'
Dommlque-LOUlS
Restaurazione (181 4).
TTA, p. 293 .
. .
69 Annotazione edita in AVE
. .
.
ano, che studiò a Boloe, patnota e musIclsta Itali
5-1849) cont
(180
'
am
, Marli
.
70 Marco Aurelio
.' .
dopo 1 mot"I del '30 ·
. .
.
.
R " ru, dove si era rifUgIato
trattarsI
gna e pOI a ParigI con OSSI
. delia fami' g!la
Thaon di Revel. Potrebbe
'
,
SIa
bro
mem
qu
e
al
'
�
)
'
bilir
oro
sra
el
e
'bil
d
uno
7 1 E impossl
3-1868), oppure
(1802-184 3 ) e Ottavio (180
mardel conte IgnazIo: Leo�ello
infatti dei figli
essere uno dei due figli del
bbe
otre
p
ra
anco
ure
.
opp
.
o Adnano;
o
Carl
o
zian
Mar
mon,
frateili n:
_ '
Ignazio (m . 1843) .
. .
.
).. Carlo (1789-1849), o
.
chese GlUseppe (175 6 1820
O varie denommazIolll
.
tte e dl rosa ebbe vita sott
'
marlOne
72 Nato nel 1784 come teatro dI
1851
P , 't
oyal . Da1 1848 al
.
) nome dI Theat e du Palais-R
· strUlto. e riaperto co
riprese quello preced ente,
fino al 1831 , quando fu nco
poi
e
,
ttice
a
d
on
f
sua
a
li
e
ed
' e MontanSler, in onor
resentavano due
.
prese il nome di Tlleatr
. In ue1 momento vi si rapp
la rjstruttur�ZlOne de1 1880
o
dop
e
anch
di capo d'anno,
e
li
tenn
rega
man
dei
che
iPocrisia
e dI Duvert e Lauzann , sull'
nes de ma barb
'
nie fine et railieuseJ>.
«iro
di
a
. '
vaudevilles: Les etren
nitiv
defi
aio
genn
' eut» deIl'8
, che 11«Morut
e L'ìle de lafolie, di Cognard
293 .
p.
TTA,
AVE
in
73
a
Annotazione edit
' 'I,
.
.
e le spese fatte a Parig
essIvo 1n :.i sono registrat
succ
erno
qua
nel
�
data
hese
marc
'
68),
3-18
74 SottO la stessa
(180
i
Ricc
V'mcenzo
(p. 3g3 ) .
,
1.
donné à RicCI et Reveh>
Cavour preciso: «Dhmer
. f a1 1838 studioso di storia corrispondente del G'10b ert"
arlO
onor
ato
istr
bin�tt�
G
nel
rno
Inte
dell'
�
o
genovese, avvocatO � mag .
;
ist
8 divenne min
liberale �enov�s. , nel 1 84
ero
Esponente del mOVImento
(1848-49). In seguito SI schI
10 queIlo Gioberti-Cmodo
pOI
e
tI
Casa
_
llo
que
in
Balbo, delle Finanze
tica moderata.
.
contro Cavour e la poli
, p. 262.
sto giorno, omessO m BERTI
.
.
.
e dell'annotazione di que
75 D qUl a1 termin
J0seph-C?therunfi�0
il
e
,
.
�
1815
dal
46), pari
0-18
.
.
(177
.
ard
_Bern
ls
-LoU
Charlers
.
dian cavounanl.
76 Rispettivamente
nel 1833 , già nominato nei
sciata francese a Tonno
'.1
Bernard , addetto all'amba
e nipote di Mme de Stae
), hglia del duca dl Broglie
77 LoUlse (m 1882
de Roslère-Sorans
te Louise_Marie-Ernestine
lmen
babi
p
e de P
marchese dI Talaru
7S BERTI, p. 262 Mffi
Marie,
ustln
LoulS-J
parI dI FrancIa
pIama le
lie de) di
(18 14-1838) ' seconda mog
I dopo, il 7 novembre
meS
d
leci
pOI
ta
mor
(1749-1850),
: fusse.
luogo
79 BERTI, p. 262
.
x (Creuse) , deputato del suo
) avvocato natlvo d'1 Gue'reu
tato
epu
d
80 André Leyraud (178 6- 1865 ,
nte
ame
'
.
.
.
CItt,a dal 1815 al 1835 e nuov
.
G"lorni') , pOI. sindaco della sua
.
o della GIUstIzl' a.
natale nel 1815 (Cento
_11 d'IteZlone de gl'l affari civili al minister
fu nommato aua
dal 183 1 al 1834 . Nel 1839
:
af1
: ��
;
lO:
�. :�
367
Anno 1 837-1 838 (dicembrejebbraio)
Diari di Cavour
81 C lebre dram a di Victor Hugo, rappresentato a Parigi per la prima volta il 25 febbraIO
.
�
:
1830 al Theatre Françru.s, dove era in scena anche in quel momento.
82 Jean-Baptiste-Bernard Brissebarre, detto Joanny (1775-1849) , celebre attore ailievo di
Tal'
. .
,
'b
, dove lnterpr
ma, au"lVO 10 prOVlnCla per un ventennio, poi approdato a Paria-i
nel 1819
'
eto con SUCces.
.
so l grand'l personaggI deI dramma romantico, tra cui il Ruy Gomez dell'Hernani.
83 Pierre Ligier (1797-1872), attore famoso interprete di moltissimi ruoli ImportantI' nelia tra.
. .
'
.
"
,
gedia claSSlca francese e nel' dramml romantIcI soprattutto di cara ttere odioso, IpOCtlta o traditore
.
'
,
Neli"Hernani sua era la parte di Don Carlos.
molto ad attI al suo aspetto f'ISICO.
'
84 J an-François Becquere1, detto Firmin (1787-1859), famoso attore di commedia
e di draro­
�
ma romantIco, molto adatto al ruolo dell'amoroso. Nel dramma di Hugo in quel momento rappresen_
tava Hernani.
85 Madame Dorval era Dona Sol nell' Hernani. - Marie-Thomase Amélie Dela n y
� �
(1798-1849), detta Mme Dorval daI nome d'arte del marito era figlia di modeot"
, di prOVlncla
" � attOtl
'
.
l
pr
r
ariette
o
a
d'
p
.
ea
lg1 ne 1818, dove si aff� �ò nei ruoli di soubrette, eli amorosa e di cantante di
�
? �
.
"
che poi _ lImento con ruoli
all Opera Comlque. Ne1 1827 colse l prIml successi nel dramma romantico ,:il
.
.
"
.
Protagorus(1 10
. opere teatrali deI magglon scnttori dell'epoca recitate insieme con i p;'u ceIebtl' atton.
,
. . .,
.
'
.
Giunta all'ap'Ice ne1 1835, Ia sua carnera lnlZlO a declinare dal 1841 sotto il peso di graVI sventure
'
familiari.
�
BERTI, p. 263: M. H go ass tait. � Si tratta di Léopoldine (1824-1843) e Adèle (1830-1915)
�
:
ent�a be �ravo1t� da un destInO tragICO: Leopoldine morì annegata cinque anni dopo e Ad'l
e e f1m' I
�
.
SUOI glOrru sotto il glOgO della pazzia.
86
87
Lacerazione della pagina nell'originale. Il Berti omise alcune parole ancora leggibili dopo Hugo.
88 Lacerazione nel foglio.
89 Annotazione omessa in BERTI, p. 263.
90 Antico caffè-ristorante settecentesco (1740) sito in PIace du Palars_ 1 frequentato dal
. Roy<u,
'
'
' e delia letteratura (Murat, Humboldt" il duca di Berry LamartlOe
'
Thiers
Più grandi nonu. delia poli tica
'
Con esso, inoltre, comunicava l'appartamento della celebr� attrice
Sal.nte-B uve, 1'1 duca d'Orleans).
'
�
,
qual
Montansier (1730-1820), fondatrice dell'attiguo Théatre du Palais-Royal, "
"el
e usava ncevere no­
. . .
.
Ussmu personaggI come Robespierre, Danton, Marat, Bonaparte.
9 1 Cfr. nota 88.
92
Cfr. nota 88.
93 Cfr. nota 88.
94 Annotazione omessa in BERTI, p. 263.
95 Cfr. nota 88.
96 Annotazione omessa in BERTI, p. 263.
97 Non stant l lacerazion , è agevole interpretare «La duchesse», quasi sicuramente la moglie
�
?
: �
.
deI Doudeauville, Berugne-Augustme-Franç01se de Louvois-Courtanvaux (1764-1849).
98 Cfr. nota 88.
�
99
Cfr. nota 88.
1 0 Forse si tratta dello stesso Mr Vincent, consigliato a Émile De La Riie nell'ago t 1836 '
ferez bI n d vous adresser à Mr Vincent qui connait à fond toutes les questions ind s rielles'
;
est ,a me e e vous mettre en �apport a�e� les hommes les plus versés dans cette partie» (CAVOUR,
�
.
.
Epts o ano, I p. 269) . In una gUlda dI ParIgI deI 1841 si trova indicato un certo «Mr Vincens conseil:
'
ler d Etat, dlrecteur du COmmerce intérieur et des manufactures au Ministère du Commerce», autore
�f
�
��
nel 1821 di una Exposition raisonnée de la législation commerciale.
368
�;���
iamente in Le prince de Craon
101 BERTI, p. 263: Le prince de Cmon. Chateau trasformato arbitrar
Beauveau.
Ferdinando Arborio Gatti­
102 La marchesa Luigia Dal Pozzo della Cisterna, sposata nel 1827 a
fama, di origine milanese,
certa
una
di
logo
entomo
e
pittore
nara, marchese di Breme (1807-1869),
re del Regno Sardo dal
Senato
Parigi.
a
a Torino e poi dal 1837 al 1848
ma trasferitosi giovanissimo
di Vittorio Emanuele IL
corte
della
parte
fece
e
Arti
Belle
di
1848, presiedette l'Accademia
sospensione.
1 03 Sel/igue omesso in BERTI, p. 263, e sostituito con puntini di
minazione a gas a Torino,
1 04 Questa visita è da mettere in rapporto con l'introduzione dell'illu
Piemontese», 9 gennaio
etta
(<<Gazz
prima
giorni
pochi
itasi
costitu
per mezzo della Società per il gas,
o, «afin que tu m'ai­
gennai
20
del
va ai figlio nella lettera
1838). Per questo, Michele di Cavour chiede
Paris a fait pour s'assurer contre
de
Police
de
prefet
le
que
ce
«tout
de à faire le vicari», eli cercare
(CAVOUR, Epistolario, I, p. 334).
les accidents de ce mode d'éclairage»
nel 1782, ma studiata in
1 05 Si tratta probabilmente di una macchina già teorizzata da Watt
ina di Peteau . In essa due alberi paralleli
macch
di
nome
col
1867,
nel
Parigi
a
seguito e poi esposta
di loro lungo l'asse
in due cilindri parzialmente intersecanti tra
sono muniti di due settori che girano
pressione. Cavour
in
vapore
il
agisce
ritagliate e in esse
maggiore. Le parti invadenti sono però state
ieusement intéressé» (CA­
«prodig
l'aveva
ina
macch
questa
che
e
scrisse all'amico PauI-Emile Mauric
VOUR, Epistolario, I, p . 337).
848),
Liancourt (1765-1
1 06 Probabilmente la moglie del duca François de La Rochefoucauld et de
rt
Berti (p. 263), che trasformò il chiaro Liancou
874).
(1794-1
is
Franço
so
anch'es
oppure del figlio,
ricca ginevrina, ma­
una
sposato
aveva
che
e
frances
uomo
«gentil
in Riencourt, affermò trattarsi di un
damigella Jacquet),.
., trasformato arbi­
1 07 BERTI, p. 263: Soirée che:;: Mme Moyon. Mel/ani. Bal d'Hagreman. Hubert
il
mann (?).
trariamente in Soirée-Melloni. Bal d'Hage
, sostenitore delIa causa
108 François-Eugène-Gabrièl, duca d'Harcourt (1786-1865), di idee liberali
luglio. Ambasciatore
di
chia
Monar
la
e
sostenn
e
221
dei
zzo
ellenica, deputato dal 1827 , votò l'indiri
ia­
1837. Nel 1848 fu inviato da Lamartine ambasc
dal
pari
fu
li,
tinopo
Costan
a
poi
e
in Spagna (1831)
a e si ritirò dalla politi­
Franci
in
ritornò
Dopo,
Gaeta.
a
fuga
tore a Roma, dove assistette il Papa nella
ca,
1837 (cfr C AVOUR, Epi­
1 09 Élisabeth Saladin, che col marito William era a Parigi dall'ottobre
.
stolario, I, p. 319, nota).
principe Emilio Barbiano
1 10 Cristina Trivulzio (1808- 1871), sposata giovanissima, nel 1824, al
, compromessa nei moti
Italia»
ne
«Giova
alla
te
aderen
a,
di Belgioioso, da cui presto si separò. Patriot
uomini di cultura,
illustri
da
ntato
aprì un salotto freque
mazziniani, nel 1834 si stabili a Parigi, dove
italiana profuse le ricchezze per­
causa
la
Per
.
Chopin
i,
Rossin
Heine,
,
come Victor Rugo, De Musset
elevati senti­
hi e feriti nel 1849 a Roma. Donna colta, di
sonali e la propria opera, assistendo profug
i a sostegno dell'indipendenza italia­
giornal
ieri
battagl
fondò
dente
indipen
e
menti, di carattere fiero
della donna.
ci e si interessò a fondo delle condizioni
na, pubblicò alcuni libri storici e filosofi
1 1 1 Già edito in BERTI, Conte Cavour, p. 233.
musicista Philippe
non consente di stabilire se si tratti del famoso
m La laconicità dell'appunto
pubblici e in quel
balli
i
per
e
musich
te
scatena
geniale di
Musard (1793-1859), autore e arrangiatore
se si tratti del locale ai Champs Élisées
oppure
éra,
dell'Op
ballo
del
hestra
momento direttore dell'orc
aperto sotto il nome di Concert Musard.
che lo stesso musicista aveva appena
Adolphe de Circourt
1 13 La contessa Anastasie KIustine (1808- 1863), sposata neI 1830 al conte
rapporti che si
1835,
nel
ti
rappor
in
entrato
rt Camillo era
(cfr. Diario 1856, nota 31) . Con i Circou
con la brillante e intelligente contessa
mente
special
ia
amiciz
da
profon
e
nota
trasformarono nella ben
possibile ritrovare
scriverle lo stesso Cavour nel 1843 - era
Anastasie, nel cui salotto - come ebbe a
431). La corrip.
II,
rio,
Epistola
,
de l'Europei> (CAVOUR
<da plus haute température intellectuelle
369
Anno 1837-1838 (dicembrejebbraio)
Diari di Cavour
spondenza
dei Circourt con
nel 1894 e nstampata
'
con ar---o
. . Cavour .fu pubblicata da Costantino Nierra
.
ncchimentI_. dalia ComnussIOne NaZIOnale Cavouriana, in chiusura della silloge Cavour e l'I.ngh·l
t terra
(vol. II, t. 2, pp. 209-297).
114 BERTI, p. 263: M. du Hausset. - Charles Lemercher de Longpré bar�ne di Haussez
. .'
(1778-1854),
realista, compromesso nel complotto Cadoudal del 1804 pOl. aVV1ClnatoSl
all'Impero s0-.
.
.
'
.
' _
(1817-1823
s�er:--rtore .dei Borbom nel 1814, deputato ultra-realista, prefetto di vari dipartimenti
), co
�
. e __, _
slgliere di Stato, nel 1829 entrò nel Gabinetto Polignac come titolare della M�a
�
"
�
��Ia spe lZlOne
' di Alger!.' p'
.
. ltmatario
. delle
. .Ordonnances del 1830, si rifugiò l'n 1nghilterra' VIaggIò
in Svlzzera, Italia e Germarua, e nentro, mfme
in patria nel 1836 in seguito ad amnistia.
115 Nome omesso in BERTI, p. 263.
116 Avvocato parigino con studio in rue St-Honoré incontrato più volte negli
aom· seguentI. per
'
gli. affari della zia Vittoria.
.
. austriaco, dal 1815 al 1824 invia
117 Antal RudoIf ApponyI. (1782-1852), conte, diplomatlco
.
.
.
.
.
straordl?�IO e mUUstro plerupotenziario a Firenze e poi a Roma, ambasciatore a Londra dal 1824
'
."
1826 e infme ambasciatore a Parigi
dal
al 1848' quando si tl'tlt
' o' a VI'ta pnvata.
r SalottI
e le
.
. e1826
feste deIIa moglie erano assaI. nnomatI
ricercati dalla più elegante nobiltà parigina.
i18 BERTI, p. 264: La marquise de Brème est trés-aimable avec moi.
119 AnnotaZIOne
' omessa m
, BERTI, p. 264. - Con ogni probabilità è la moglie d'1 Guy Delavau
' trata e uomo pol"ltlCO ultra-cattolico e realista' nato nel 1788'. Nel 1821 fu preIetto d'l pOl'lZIa
magls
"
. liere di Stato. Che si tratti della moglie di lui e non dell'altro politico Franç01Se pOI. coosig
. Charles
Delavau, liberale e favorevo
' luzione del 1848' sembra confermato dall'accenno a un Mr De. le. a,ila rIVO
.
.
.,
1tvlan [S"] «entleremen
� 1mbl�e des doctrines de R. Pères», contenuto in una lettera al Santarosa del
I
S4} (c r. CAVOUR, Epzstolano, II, p. 380).
12Q L� grafia poco chiara lascia incerti tra Margin e Maugin. Si tratta però sicuramente del Maugm di. CUI SI parla alla nota 60. Tutta l'annotazione è omessa in BERTI, p. 264.
12 1 BERTI, p. 264: M. de Sessant.
l22 Probabil ente si tratta di Claude-Laurent Bourgeois de Jessaint (1764-1853), condisce
�
P010
dI Napoleone a Bnenne, prefetto della Marna durante il Consolato, barone dell'Impero nel 1809' VI-.
sconte nel 1826, pari nel 1836.
123 BERTI, p. 264: des.
' cavouna·
124 Annotazione già edita in BERTI, Conte Cavour, p. 233 . Nell'Appendl'ceXI aI diano
.
no (p. 348). ' il BertI att:l·h. uÌ.il désespoi�· a una perdita di gioco, fondandosi su una lettera dell'8 se uen­
te, �n CUI G:ustavo gli mVIava duemiladuecento franchi, e sull'annotazione diaristica successi;a' in
.
CUI. avour SI rImproverava
di non essersi trattenuto dal ritornare al Cercle.
125 Di questo Mr �e Pinieux si ha soltanto notizia della sua presenza a Santena nell'agosto 1842
.
(cfr. CAVOUR, Eptstolano,
II, p. 315).
Co� �gni pr�babilità il principe polacco Joseph-François-Michel Poruatowski (1816-187.3)
f lio 1 Starus ao e rupote del fan:oso generale e maresciallo di Francia, Jozif. Musicista e cantant�
��
. Toscana, dove aveva studiato e dove fu naturalizzato, dal 1848 51' ded"lco aila diplomaZIa
' e
nco ln
· toscane a Parigi, Londra e Bruxelles. Naturalizzato francese nel 1854 fu nomi.
occupo' le ambascIate
'
. G'lappone.
nato senatore nel 1855 e nel 1862 compì una missione diplomatica in Cina e m
•
127 GrafIa
•
Incerta e, comunque, personaggio di difficile identificazione. BERTI, p. 264.. tra· con la sola iniziale.
SCrItto
'
.
128 Il nome Haries è di difficile lettura per la grafia incerta. In BERTI, p 264, ne e traSCrItta
.
,
. . E. U. , qUI· sciolta in Etats
· E.D.
la sola iniziale. Inoltre l'abbrevIazlOne
- Unis, è trasformata dal Berti m
129 BERTI, p. 264 : MontessUI. . Potrebbe trattarsi del rinomato ballerino dell'Opéra (n. 1796)
. (1804), danzatrice altrettanto famosa.
'
. Pauline
oppure della moglie
.
�
•
•
•
,
�.6
_
�
370
e chi­
p. 265: Clément Desenne. - Nicolas Clément-Desorme (1770-1842), fisico
e notevoli progressi
compier
fece
,
Métiers
des
et
Arts
des
atoire
Conserv
al
re
professo
,
mico francese
dell'ossido e del solfuro di carbonio
alla chimica industriale, studiando in particolare la fabbricazione e e a volume costante.
pression
sotto
e dell'acido solforico, e il calore specifico dei gas
13 1 Potrebbe trattarsi di Augusta Saladin figlia di William, da poco sposata al conte Alexandre
in seconde nozze aJean Huber,
de Pourtalès, oppure di Ariane, sorella del medesimo William, sposata
répresentatii di Ginevra.
Conseil
del
membro
già
,
William
di
nipote
857),
o ancora di Auguste (1785·1
ato in Étrange con­
trasform
Marochetti.
m BERTI, p. 265: Étrange conversation avec A. Saladin.
formatosi in
torinese
e
scultor
868),
(1805-1
etti
Maroch
Carlo
versation avec Saladin et Marochetti.
opere che ornano le città di Torino,
sue
le
sono
ose
Numer
fama.
sua
la
ò
consolid
e
creò
dove
,
Francia
i monumenti a Emanuele
Londra, Parigi e altre città francesi. Tra di esse sono da ricordare a Torino,
ievi dell' Arc de Triom­
bassoril
i
Bellini,
di
Filiberto (1838) e a Carlo Alberto (1861); a Parigi la tomba
la statua del duca di
Londra
a
ns;
d'Orléa
duca
del
statua
la
ine,
Madele
della
phe, l'altare maggiore
reale degli Orléans
famiglia
la
io
nell'esil
seguì
quando
te
Wellington (1844) e varie altre opere compiu
commissionatogli da
o,
Filibert
le
Emanue
a
ento
monum
Il
legato.
molto
era
quale
alla
1848,
dopo il
La visita di Cavour allo scultore
Carlo Alberto, gli valse la nomina a barone del Regno di Sardegna.padre
con lettera del 23 dicembre
dal
sogli
era dovuta all'esplicito incarico del re Carlo Alberto trasmes
e 330).
327
pp
I,
rio,
.
Epistola
AVOUR,
C
(cfr.
1838
gennaio
1'8
1837 e sollecitato
omesso in BERTI, p. 265,
è
ginale,
nte chiarezza nell'ori
m Questo nome, scritto con sufficie
o saputo leggere». Oltre
abbiam
non
che
parola
una
manca
«vi
con puntini di sospensione e la nota:
fonditore parigino, di
un
era
Soyez
al nome Soyez è però omessa anche la parola seguente Mots.
zzo.
l'indiri
annotò
cui poco piu avanti Cavour
134 Ferdinand-Philippe-Louis, duca d'Orléans (1810-1842), figlio primogenito di Luigi Filip­
e d'Africa, morì nel luglio
po, di carattere affabile e franco, militare di valore nelle campagne di Belgio
549).
p.
(cfr.
a
carrozz
di
te
inciden
un
in
1842
ns, duca di Nemours (1814-1896), secondogenito di Luigi
m Louis-Charles-Philippe d'Orléa
ò all'assedio di Anversa nel 1832 e alla presa di Costanti.
partecip
valore,
di
militare
li
Filippo, anch'eg
godeva di molta popolarità.
non
na nel 1837. Di carattere freddo e fiero,
Si trattava di un emendamento avan­
1% BERTI, p. 265: Boudet, nonostante la grafia chiara. ata alla Camera da Jobard e Lédeau
present
legge
di
zato dal barone Jean-Jacques Baude alla proposta
accettato dalla Camera proprio il 7
fu
che
mento
emenda
i,
deputat
ai
rme
un'unifo
e
per far indossar
sottoprefetture durante !'Impero,
delle
carriera
nella
862),
febbraio. - Jean-Jacques Baude (1792-1
protesta dei giornalisti contro le
della
collaboratore del «Temps» sotto la Restaurazione, firmatario
hia di luglio e poi deputato e
Monarc
della
anni
primi
nei
polizia
di
ordinanze del 1830, fu prefetto
consigliere di Stato.
lettura errata qui e altrove, nonostante la chiarezza della
m BERTI, p. 265: Talatien. - Questa
i della zia Vittoria, omesse dal Berti, ma richiamate in
istruzion
nelle
anche
è
tale
na,
cavouria
grafia
di lettura: «La duchessa di Clermont-Tonnerre nelle
errore
altro
un
di
nota a p. 265, con l'aggiunta
sue istruzioni scrive Tallatieux» .
inale. Inoltre i l Berti non pose
138 BERTI, p . 265: Saint-Abre, nonostante la chiarezza dell'orig
Mr D'Arblay» in materia di
avec
e
colloqu
«long
Il
.
virgola
una
solo
ma
nome,
quel
il punto dopo
ustriale Aimé-Stanislas
dell'ind
trattava
si
che
a
conferm
o),
febbrai
9
farine, avvenuto due giorni dopo (dr.
878), agronomo
(1794-1
Darblay
tanislas
e non del fratello Auguste, agronomo e deputato. - Aimé-S
fabbriche
prime
delle
una
ò
impiant
farine,
delle
one
produzi
la
nò
perfezio
o,
e industriale di success
Deputato
es.
Essonn
di
valle
nella
cartaria
ria
!'indust
ò
per l'estrazione dell'olio dai semi oleosi, risollev
e membro della
Francia
di
Banca
della
censore
anche
fu
,
Impero
o
Second
del
iva
legislat
all'Assemblela
Camera di Commercio di Parigi.
139 Fabbricante di candele, da cui Cavour ne acquistò 100 chili il 25 marzo successivo e per
del figlio di Nicolas-Christien
le quali pagò lire 362,60 (dr. il quaderno successivo, p. 394). Si tratta forse
lJ{)
BERTI,
-
371
Diari di Cavour
Anno 1 837-1838 (dicembrejebbraio)
de Thy, conte di Milly (1728-1784), militare di carriera e poi chimico appassionato, morto avvelenato
da un suo esperimento.
14 0 Forse Paul_Théodore Bataillard (n. 1816), letterato e giornalista parigino, genero di Mé1a­
nie Waldor. Anche di lui è annotato l'indirizzo poco più avanti nel quaderno.
14 1 Hélène-Louise-Élisabeth di MeckIenburg-Schwerin (18 14-1858), dal 1837 moglie del duca
a Camera la p pria
d'Orléans. Nel 1848, travolta dagli eve�ti rivolu:iona:i: non �oté far v�e:e
:o
.
.
reggenza ID nome del figlio minorenne' il conte di PangI, per il quale LUlgl FilIppo aveva abdIcato.
142 Era la proposta di fare indossare un'uniforme ai deputati, emendata il giorno prima dal Baude
�
(cfr. nota 136) .
w
Nato tre anni prima, nel 1835, aveva sede in quai Voltaire 3 1 .
R
R
1 44 B E TI, p . 266: 2 5 .
1 45 BE TI, p . 265: 4. _ D i qui al termine del diario (mercoledì 27 febbraio) le due pagine deI
"
' ,
Cavour e M. Waldor,
manoscrl·tt o (69- 70) .ono state riprodotte in fotografia fuori testo in RUFFINI,
.
inserite tra le pagine 80-81, mentre il testo delle ultime due annotaziOnl (26 e 27 febbralO) e stato
trascritto a p. 83.
1 46 Uno dei balli pubblici più rinomati, in rue Cadet.
1 47 C l nell'originale, ma la data è errata. Stando all'argomento dell'annotazione di quel gior­
no e della pr edente di lunedì 26 febbraio, si p ò supporre. si trattasse sia di martedì 27 sia di merco­
�
ledì 28, e non soltanto di mercoled1 28, come e corretto 1n RUFFINI, Cavour e M. Waldor, p. 83.
��
148 Termina qui la parte strettamente diaristica del quaderno. Gli appunti che seguono, qui
compresi nelle sezioni III-XI, furono omessi dal Berti.
149 Gli appunti raccolti sotto questo titolo sono alle pp. 79-90 dell'originale. Forse si tratta di
appunti presi a Vauvillers.
150 créanciers ricalcato sopra a dettes.
151 Lasciato in bianco da Cavour.
Gli appunti sotto questa rubrica provengo�o dalle pagine 45, 2 �3, � 15�217, 226, 243, 245,
246 dell'ori inale. Le pagine 92-212 sono bianche. L epoca delle annotaZlOnl puo essere collocata �
come testi oniano alcune date - tra la fine di febbraio e la fine di marzo 1838, ad eccezione della
�
prima, di mano della madre, antecedente la partenza nel dicembre 1837 .
152 Recte: 172.940,09.
m
;
154 Annotazione di mano della madre di Camillo.
�!
155 Marie de Roussy (1819-1842), cugina di Cavour e figlia di Pauline de Sales e di Félix+Léonard
de Roussy, sposò di n a poco (30 aprile 18 8 Édo��d Mu�fat �: S�int-Amou� de Ch�naz. Il rapporto
di parentela tra Camillo e Maria risaliva al tlSpettivi nonnI, Philippme e BenOlt-Maunce de Sales, che
erano fratelli.
156 Molto probabilmente è Giuseppina Piccano di Santa Brigida (m. 1858), moglie dal 1815
di Carlo Thaon di Revel. L'appellativo feudale di Saint-André le veniva dal fatto che i marchesi Thaon
erano anche conti di Sant' Andrea con Revel.
157 -Dopo questo preannuncio Cavour non fece seguire alcuna indicazione di commissioni da
eseguire.
158 Cosl nell' originale. Potrebbe trattarsi del numero sei in piemontese, oppure del possessivo
francese di terza persona.
159 Le note qui raccolte sono alle pp. 243 e 246 dell'originale e verosimilmente risalgono al
de Viel-Castel (1798-1864), conte, uomo di lettere e romanziere, fu anche conservatore di musei d'ar­
te.
161 ].-S.+E. JUUA FONTENELLE, Recherches médico-légales sur l'incertitude des signes de la mort,
!es dangers des inhumations précipitées, !es moyens de constater les décés et de rappe!er à la vie ceux qui
sont en état de mort apparente, Paris, Rouvier, 1834, pp. XIII-352. - Jean-Sébastien-Eugène Julla Fon­
tenelle o de Fontenelle (1790-1842), chimico e medico francese, era noto per le numerose opere di
divulgazione scientifica.
162 Pagine 237-238 dell' originale.
1 63 Pagine 239-240 dell'originale.
164 In bianco nell'originale.
165 Pagina 229 dell' originale.
166 Pagine 28-29, 247, 249-250 dell'originale.
167 Pagine 251-254 dell'originale.
168 La corda era una misura antica francese per il legname. Ne esistevano di almeno tre tipi:
la corde de port, per legna da ardere, pari a 140 piedi cubici (mc 4,798818); la corde de grand b01s,
per legna da ardere, di 128 piedi cubici (mc. 4,387491); la corde de bois, ou des eaux et forets, di
112 piedi cubici (mc. 3,839054).
169 Gli indirizzi raccolti qui sono alle pp. 227, 234, 244-248, 255 e 271 dell'originale.
1 70 Quasi certamente il barone Pierre-Alfrède Carrier de Tamisier, interessato alle foreste di
Vittoria di Clermont Tonnerre (cfr. le lettere di Vittoria di Clermont-Tonnerre a Cavour, 1 e 3 marzo
1838, in AC, Santena, busta Clermont-Tonnerre, Vittoria).
1 71 Autorevole rivista fondata nel 1828 da Guizot, Rémusat e altri «dottrinari», consacrata alla
filosofia, alla storia, alla critica letteraria e alle scienze morali, e vissuta fino alla Rivoluzione di luglio,
quando i suoi collaboratori si dispersero nelle attività politiche. Nel 1837-38 riprese brevemente le
pubblicazioni ed assunse ,nuovo splendore nel 1855-60 fornendo spazio a giovani scrittori, lasciati in
disparte dalla «Revue des Deux Mondes».
172 Forse si tratta dell'agron?mo André Pommier (1798-1862), fondatore di due giornali, l'«Écho
des halles et marchés» (1827) e l'«Echo agricole» (1829), membro di molti comitati e autore di memo­
rie e opuscoli sul monopolio dei tabacchi, sullo zucchero, sul credito fondiario.
m Probabilmente l'avvocato françois-Jules Doublet de Boisthibault (1800-1862), collaboratore a riviste e enciclopedie giuridiche, autore di saggi sul sistema penitenziario e sui bambini esposti.
1 74
il notaio Jean-François-Napoléon Grandidier.
È
175 Era l'avvocato Thureau d'Angin.
1 76 Medico, autore di un opuscolo citato nel quaderno successivo (cfr. p. 414).
177 Potrebbe trattarsi del conteJean Bérenger (1767-1850), abile finanziere, sostenitore dap­
prima di Napoleone nel colpo di Stato del 18 brumaio, poi di Luigi XVIII, che lo nominò direttore
delle imposte dirette, e infine di Luigi Filippo, che lo nominò pari nel 1832.
1 78 Gabrielle-Julie de Clermont-Tonnerre (1781-1847), sposata a Augustin-Léon-Victor de Bosc
de Radepont (1776-1847), marchese e pari di Francia dal 1827 .
periodo parigino.
160 H_ DE VIEL-CASTEL, Le Faubourg Saint-Gennain, Paris, Ladvocat: I. Gérard de 5tolberg, 1836,
2 volI.; II. Madame la duchesse, 1837 , 2 voll.; III. Mademoiselle de Vetdun, 1838, 2 voll. - Horace
372
373
DIARIO 1 83 7- 1 83 8
(dicembre-giugno)
Quaderno costituito da un solo grosso quinterno di 120 pagine, legato con coper­
tina di carta blu mannorizzata (dimensioni, cm. 12x18). Tutte le pagine - anche quelle
lasciate in bianco (46-89, 91 e 109), presentano una numerazione a matita, forse po­
steriore, e una rigatura coeva anch'essa a matita, orizzontale e verticale, in modo da
formare due colonne a destra con le diciture in testa di «esatto» e «speso» (di mano
del segretario Martino Tasca). Esso contiene la contabilità quasi giornaliera del viag­
gio in Francia compiuto dal dicembre 1837 al giugno 1838, più vari riepiloghi e ap­
punti diversi. Per facilitare la lettura, si è provveduto a raccogliere e riordinare gli ap­
punti in sei sezioni, rispecchianti in buona parte quelle cavouriane: I. Viaggio da Tori­
no a Parigi; II. Séiour à Paris; III. Voyage de Paris à Turin; N. Riepilogo delle conta­
bilità; V. Operation de la Bourse; VI. Note varie e indirizzi. Pressoché de tutto inedi­
to, questo quaderno - che integra e completa il precedente, condotto solo fino al 27
febbraio 1838 - è conservato nell'Archivio di Santena sotto la segnatura di Quader­
no VI (già C 3; cfr. SILENGO, pp. xx e 13). Sono stati omessi i totali parziali e i riporti
compiuti a ogni cambio di pagina, che alla lettura risultano molto fastidiosi. La data­
zione di questo quaderno, oltre che dagli elementi utilizzati per il precedente (cfr. nota
iniziale, p. 341), èfacilitata dalla data autografa cavouriana, apposta all'annotazione
del 1 0 gennaio 1838 (cfr. ultra, p. 381).
I
[Viaggio da Torino a Parigz]l
esatto
speso
16 décemhre [183 71
Dal signor Duport, per rimettere al suo
tapezziere
dal marchese di Roussy per rimettere alla
signora De La Veau
danari miei particolari
dal signor Renaldi
377
300,40
52,60
500
1 . 150
Diari di Cavour
De Turin à Rivol, poste
de Rivol à Sainte-Ambroise, id.
de Saint-Ambroise à Saint-Antonin
de Saint-Antonin à Suse
de Suse au Molaret
à l'auberge du Molaret
aux garçons qui ont démonté la voiture
barrière au Mont-Cenis
du Molaret au Mont-Cenis
du Mont-Cenis à Lanslebourg
à deux hommes pour me faire ramasser,
loyer de la ramasse2
déjeuner à Lanslebourg avec le frère
de Lanslebourg au Vernet
du Vernet à Modane
de Modane à Saint-Miche!
de Saint-Miche! à Saint-Jean
de Saint-Jean à la Grande-Maison
de la Grande-Maison à Aiguebelle
d'AiguebeIle à Maltaverne
de Maltaverne à Montmeillan
de Montmeillant [sicl à Chambéry
au charron, pour raccommoder la voiture
cassée en plusieurs endroits
auberge de Chambéry pour le frère et
pour moi
de Chambéry à Aix
d'Aix à AIbens
d'AIbens à Rumilly
De Rumily [sicl à Mionas
de Mionas à Frangy
de Frangy à l'Éluiset
de l'Éluiset à Genève, y compris les porte
s
378
Anno 1837-1838 (dicembre-giugno)
19 décembre
17 décembre
12
9
6
12,50
18
2
5
15
40
36
lO'
12
12
15
12
12
15
19
9
12
10
14
10
7,50
7
1 8 décembre
9
lO
12
15
4 paires de bas de cachemire
de Genève à Coppet, y compris les portes
à l'aIIée et au retour
de Mr de Candolle
de Coppet à Nyon
de Nyon à Rolle
de Rolle à Morges
de Morges à Cossonay
de Cossonay à Orbe
Orbe à Jougne
plomb à la douane
déjeuné à Jougne
bonne-main à la douane
32
12,50
100.000
6,25
7
9,40
11
11
16,25
3
1
2
20 décembre
Aux hommes qui ont soutenu la voiture
de Jougne à Pontarlier
auberge de Pontarlier
pour graisser la voiture
de Pontarlier à Grange-d'Aleine
de Grange-AIeine à Ornans
d'Ornans à Merey
d'Ornans à Besançon
dìner à Besançon
gants
bougies et briquet
de Besançon à Roulans
de Roulans à Baume
de Baume à Clerval
de Clerval à l'Ile-sur-Ie-Doubs
de l'Ile-sur-Ie-Doubs à Tavey
de Tavey à Be!fort
auberge de Belfort
379
8
30
lO
1
12
12
9
12
4
3
3
14
9
lO
8
13
8
3
Diari di Cavour
Anno 1837-1838 (dicembre-giugno)
22 décembre, vendredi
De Belfort à Champaney4
de Chambanay [sicl à Lure
de Lure à Saint-Sauveur
de Saint-Sauveur à Vauvillers
chevaux de renfort
10
12
12
20
10
de Pontarlier à Val-Travers
de V al-Travers à Neufchatel
auberge à NeufchiÌ.tel
port de lettres
livres et gants
bonnes-mains
de Neufchatel à Orbe
22
22
25
5
10
6
45
23 décembre
Chevaux pour aller au bois
10
24 décembre
Chevaux pour aller au bois
auberge de Vauvillers
bonnes-mains
voiture pour aller de Vauvillers à Jussey
à un exprès
réparation à la voiture
au cocher
bougies
bac de Jussey
de Jussey à Combeau-Fontaine
lO
25
10
20
2
20
6
2
2
12
25 décembre
Auberge de Combeau-Fontaine
de Combeau-Fontaine à Vaitte5
de Vaitte à Gray
de Gray à Recologne
de Recologne à Rondbouillon
de Rondbouillon à Besançon
auberge de Besançon
de Besançon à Merey
de Merey à Ornans
d' Ornans à Grange-d' Aleine
de Grange-d'Aleine à Pontarlier
diner à Pontarlier
lO
12
12
9
7
lO
12
12
lO
12
12
6
380
29 décembre [1837]
DIner à Orbe
d'Orbe à Cossonay
de Cossonay à Morges
de Morges à Rolle
de Rolle à N yon
de Nyon à Coppet
de Coppet à Genève
porte à l'entrée et à la sortie
réparations au char
menues dépenses
une paire de pantalons
une épingle d'or pour Mr Paron
5
lO
lO
10
10
8
12
4
20
20
50
35
1� janvier 1 838
À Jaudain6, d' ordre de ma tante
100
160
à Wexel, pour un nécessaire
2 janvier
À Mr Darbigny
200
3 janvier
À Auguste De La Rive
48,60
10
5
10
au cocher, bonne-main
au domestique
à Valéry7
381
Anno 1837-1838 (dicembre-giugno)
Diari di Cavour
à Mme H[ortense] de Eudé', pour l'autel de Sacconex9
à CéciIe, pour le vérificateur
à Jaudain, le vernisseur
lO
20
230
4 janvier
À CéciIe, pour Mme Scheff
pour la Revue Universelle'0
port de lettre
autres menues dépenses
pour un cadenas
à N aville, voyage de Paris à Genève
50
42
5
lO
1
260
1 1 décembre: [recte: janvier}
Foulards
gants
cabriolet
diner
50
4
lO
9
1 2 décembre [recte: janvier}
Déjeuner
diner au Rocher de Cancale
cabriolet
abonnement au Cercle
1
24
lO
30
1 3 janvier
2.440,80"
[Riepilogo]
Payé pour ma tante
voyage de Turin à Paris
642
1798,80
Total égal
2.440,80'2
Consultation du docteur
au pharmacien
cabriolet
souliers
50
18
lO
8
1 4 janvier
Cabriolet
II
5
Séjour à Paris
15 janvier
8 décembre [recte: janvierJB
Dlner
7
Déjeuné
dlner
1,50
8
1 6 janvier
9 décembre [recte: janvier}
Cabriolet
dlner
lO
9
lO
Déjeuné
liste de Mme Delpech14
bonne-main au facteur
dlner
cabriolet
décembre [recte: janvier}
1
84
5
lO
lO
382
Dlner donné à Ricci et à Revel
café
34
1
1
un livre
1 7 janvier
Déjeuné
cabriolet
dlner
3 kiIos de gélatine
papier, cire et sable
1
5
lO
30
5
383
Diari di Cavour
Anno 1 837-1838 (dicembre-giugno)
18 ;anvier
Cabriolet
10
19 ;anvier
Confessions de Rousseau15
10
1
8
déjeuné
dmer
20 janvier
Théiìtre français
cabriolet
liste de Labrière
perdu par Louis
liste de Scheak, le cordonnier
8
7
327
20
101
2 1 ;anvier
Un bain
déjeuné
cabriolet
1, 50
1,50
5
22 ;anvier
Déjeuné
théiìtre
cabriolet
5
10
6
23 ;anvier
Diner
;eudi, 25 janvier
Des morts apparentes, par Julia de Fontenelle16
déjeuné
remise
diverses
papier et encre
5
3
20
lO
1
vendredi, 26 janvier
Fiacre
diner avec un Russe
déjeuné
3
12
2
samedi 27 [gennaio]
Cartes de visite pour P[aull-É[milel et pour moi
diné au Café anglais17
bals masqués et soupé
prèté au Russe
remise
30
lO
20
lO
20
dimanche 28 [gennaio]
Cabriolet
5
lundi 29 [gennaio]
Déjeuné
diner au Cercle
papier, cire d'Espagne
portefeuille en cuir de Russie
1
8
5
lO
6
24 ;anvier
Bottes fourrées
remise
30
20
384
mardi 3 O [gennaio]
Diner chez Bardi18
cabriolet
cartes du mois
10
3
20
385
Diari di Cavour
Anno 1837-1838 (dicembre-giugno)
mercredi 31 [gennaio]
Cabriolet
diner chez Douix
Vaudeville
10
10
6
jeudi, 1� [febbraio]
Voiture
bonne-main
8 février, jeudi
Abonnement au Cerde agricole
id.
au id. Boulevard
change
gIace
cabriolet
35
30
3
1
5
5
2
2 février
Déjeuné
2
3, samedi [febbraio]
Diner à la Poissonnerie anglaise
8
20
L'assedio di Firenze'9
9 février
Chapeau et épée
pour 100 kilos de bougies à 37 sous la livre, avec la
déduction du 2% et de 20 frs
voiture
runer donné à Durazzozo, Ricci et Revel
au commissionnaire pour le bois
mouchoirs de batiste et bretelles pour papa
4 février, dimanche
Stalle au Vaudeville
lunettes
runer au Cerde
6
10
8
5
342,60
7
60
3
45
1 0 février
Cabriolet
bonne-main
5
3
5, lundi [febbraio]
Cabriolet
65
1 1 février, dimanche
Cabriolet
3
6, mardi [febbraio]
Un col blanc
déjeuné
5
3
20
Revue Française
7, mercredi [febbraio]
Vietor, ancien et nouveau compte
cabriolet
diner au Cerde
souper
386
70
5
8
5
12 février
Note de Guglia, le cordonnier
56
À Suse, papetier, parchemin pour la Berton
à Brizard, tapissier
à Mme Minette
cabriolet
387
13 février
180
300,40
70
5
Diari di Cavour
Anno 1 837-1838 (dicembre-giugno)
21, mercredi f/ebbraio]
14 février, mercredi
Déjeuné chez Félix avec Mme Saladin
diner au Café anglais
au perruquier
cabriolet
2
lO
3
3
15 février, jeudi
Cabriolet
5
À Firmin-Didot, Iivraisons des Ruines de Pompeia21
à Mr Petey, réparation aux commodités
diner
Cabriolet
cartes de visite pour Adèle
5
25
22, jeudi f/ebbraio]
3
6
10
Déjeuné
cabriolet
théàtre
1 6 février, vendredi
140
14,25
lO
23, vendredi f/ebbraio]
Note de Jacques
bonne-main à Jacques
diner chez Véfour donné à Revel et comp.
17 février, samedi
À Baveret, ancien tonnelier
déjeuné
cabriolet
10
5
5
24, samedi f/ebbraio]
Cabriolet, matin et soir
sandwich pour Durazzo et Revel
bonne-main
8
4
3
1 8 février, dimanche
Diner
billets du bal de la Liste civile
cabriolet
8
40
5
19, lundi !febbraio]
Déjeuné
cabriolet
3
7
20, mardi !febbraio]
Déjeuné
diner
bonne-main au cocher
frisure
gIace
2
5
3
1
1,75
388
110
15
51
25, dimanche f/ebbraio]
Note des Urbaines depuis mon arrivée à Paris
jusqu'à ce jour
cabriolet
entrée chez Musard
1 16,50
6
5
26, lundi f/ebbraio]
BaI masqué chez Paganini22
deux cols noirs
déjeuné
25
20
1
2 7, mardi f/ebbraio]
20
15
Soupé avec Durazzo et Revel
4 cols blancs
389
Diari di Cavour
Anno 1 837-1 838 (dicembre-giugno)
Mr Verdier, ancien et nouveau conte (sicl
au bal Paganini, raffra1chissement pour un masque
cabriolet
150
5
6
28, mercredi [febbraio]
Thé1ìtre français
mardi, 6 mars
Abonnement au CercIe, mois de mars
bonne-main au cocher des Vrbaines
déjeuné
mercredi, 7 mars
5
À Mme Nattier, fIeurs pour Amélie
à Mme Beaune, compte de Mme de Tonnerre
cabriolet
déjeuné
jeudi, 1� [marzo]
25
61
10
3
vendredi, 2 mars
Cabriolet
déjeuné
restaurant, note du mois
2
1
70
samedi, 3 mars
Cabriolet
déjeuné
5
3
dimanche [4 marzo]
Cabriolet
6
Cabriolet
frisure
5
1
jeudi, 8 mars
Seconde note des Vrbaines
papier chez Giroux24
bracelet pour Marie
stalle aux Italiens25
bonne-main au cocher des Vrbaines
sandwich
Note de Mme Depansier
bonne-main au cocher
dlner d'adieu donné à Revel
à Mr Berton, pour les orphelins du choléra23
à Mr Herbault, par ordre de Mme de Tonnerre
à l'horloger, pour raccommodage de deux montres
cabriolet
390
305
60
3
41
100
41
49
10
35,50
1 1,80
220
16
3
3,75
vendredi, 9 mars
Sandwich
Musar
3
1
samedi [l O marzo]
À Batton, fIeurs artificielles
dlner aux Frères provençaux26
cabriolet, fiacre, etc.
103
10
10
dimanche, 11 mars
lundi [5 marzo]
à Mme Voisin, en dessus des billets
30
3
3
Sandwich
dlner chez Véfour, avec P(aul]-É (milel et Adèle
omnibus
1,50
32
3
lundi, 1 2 mars
À Mr Billet, sellier
cabriolet
souper
700
6
8
391
Anno 1 837-1838 (dicembre-giugno)
Diari di Cavour
mardi, 13 mars
Bouquet pour Adèle
petits piìtés chez Félix
coiffure
1,50
1,50
0,50
mercredi, 14 [marzo]
Papier chez Giroux
loge aux Variétés
cabriolet
11
35
6
jeudi, 1 5 [marzo]
Loge aux Italiens
diner au Rocher de Cancale
diner chez Véfour; Durazzo, Ricci
cabriolet
16
20
30
5
vendredi, 1 6 [marzo]
Cabriolet
sandwich
3
1, 15
lundi, 19 [marzo]
À Galignani28; note de Mme de Tonnerre
cabriolet
au chapelier
baI Chicar
lorgnon
solde de la parure de Marie
cabriolet
280
lO
16
15
1 10
lO
5
20 mars
2
7
Glaces avec Durazzo
billet au Gymnase"
21 mars
12
3
6
5
1,50
Stalle aux Italiens
café
cabriolet
papier à écrire
sandwich
22 mars, jeudi
samedi, 1 7 [marzo]
Une parure pour Marie
un costume pour Chicar
id.
des gants
voiture pour la nuit
souper chez Chicar
180
10
3
17
10
7
6
6
0,50
5
lO
Stalle à Marion De/orme"
Marion De/orme
diner
coiffure
cabriolet
bai de l' Opéra
vendredi, 23 [marzo]
dimanche, 18 [marzo]
À l'ex -garde Audisio
un garde-vue en biscuit de porcelaine pour Castion
'
tout emballé
à Mr Mellerio27, à compte
392
lO
28
480
Camélia pour la rue de Bourgogne
voiture le matin et le soir
diner donné à D[urazzo] et R[icci]
sandwich
393
8
lO
30
2
Anno 1 837-1838 (dicembre-giugno)
Diari di Cavour
vendredi, 30 [marzo]
samedi, 24 [marzo]
Une paire de gants
cabriolet le soir
sandwich avec Durazzo
2,50
5
3
À Mr Demilly pour 100 kilos de bougies
sandwich
362,60
1,40
2
10
5
7
13
samedi, 31 [marzo]
Citadine" avec Plaull- Élmilel
cabriolet plus tard
banquette au spectacle
loge au bal des Variétés
souper au baI
restaurant, note du mois et bonne-main aux garçons
bonne-main au cocher de l'Urbaine
1
mardi, 27 [marzo]
Quete pour Marie-Thérèse
cabriolet
sandwich
5
2
2
À Grahé, ébéniste
le Corsaire31 et le Charivari32
une bolte d'ouvrage pour Marie
à Mme Brignole, Eglise de Lausanne
cabriolet
frisure et barbe
32
30
1
2
dimanche, 25 [marzo]
lundi, 26 [marzo]
Sandwich
cabriolet soir et matin
supplément au Théiìtre français
diner au Cercle
deux bouteilles de champagne
bonne-main
Boite de bonbons pour Mme de Brignole
loge grillée à l'Opéra comiqueJ4
frisure
sandwich
dimanche, 1" avril
3
Déjeuné
lundi, 2 avril
8
6,50
Souper
change de 25 napoléons
mercredi, 28 [marzo]
23 1
1
300
20
6
1
3
6
1
50
15
10
3
mardi, 3 avril
2
Sandwich
diner donné à Durazzo
cabriolet
frisure
25
4
1
mercredi, 4 avril
jeudi, 29 [marzo]
Déjeuné à Tortoni"
diner au Rocher de Cancale
pIace pour la course
100
60
10
394
Loge à l'Opéra et au Gymnase
soupé au Cercle
,
diner au Café Hardy avec P[aull-Elmilel
cabriolet
395
15
10
10
5
Anno 1 83 7-1838 (dicembre-giugno)
Diari di Cavour
ieudi [12 aprile}
ieudi, 5 avril
Diner à Durazzo et Ricci
cabriolet
30
5
vendredi, 6 avril
Sandwich
papier
bonne-main au cocher et au groom
2
3
3
51
500
20
4
Robes pour la Berton
à Louis, à compte
dIner au Café de Paris avec Adèle
Théàtre du Palais Royal
À Mr Delaveau, d'ordre et pour compte de la mar­
quise de Roussy
glaces
vendredi, 13 [aprile}
3.433 ,35
2
samedi, 7 avril
Souper
5
dimanche, 8 avril
Sandwich
bonne-main au cocher et au groom
abonnement au Cerde, mois d'avril
gants
diverses
2
3
30
3
5
lundi, 9 avril
Sandwich
cabriolet
samedi, 14 [aprile}
À un commissionnaire (16 Pois)
diner au Café de Paris
gIaces et café
à Cerruti, aumone
2
10
2
10
À Mlie Cousin", compte de 3 mois
au loueur de carrosse de l'hòtel
barbe et frisure
diner
3
4
mardi, 1 0 avril
Sandwich
É ventail pour Adèle
diner au Café Hardi
3
5
7
2
2
396
1 1 73,35
30
1
8
lunedi, 1 6 [aprile}
2
2
Déjeuné
gIaces
mardi, 1 7 [aprile}
10
5
Diner
voiture
mercredi [1 1 aprile}
Petits gateaux pour Adèle
glaces chez Tortoni
dimanche, 15 [aprile}
mercredi, 18 [aprile}
10
Course à Essone"
397
Diari di Cavour
Anno 1 837-1838 (dicembre-giugno)
jeudi, 19 [aprile]
Diner
10
vendredi, [20 aprile]
Déjeuné
voiture
vendredi, 2 7 [aprile]
Cabriolet
déjeuné
gants, deux paires
5
2
6
5
5
samedi [21 aprile]
Diner
8
samedi, 2 8 [aprile]
Voiture
déjeuné
sabot de la voiture jaune
10
5
20
dimanche, 22 [aprile]
Voiture
5
lundi, 23 [aprile]
Voiture
déjeuné
5
5
mardi, 24 [aprile]
Cabriolet
Félix
frisure
6
2
1
À Mme Dasville, note de Mme de Tonnerre
deux foulards blancs
papier de la chambre à manger de Mme de Tonnerre
voiture
déjeuné
ombrelle pour Marie
papier pour Marie et Pauline
une pièce de ruban pour Mme de Tonnerre
cabriolet toute la matinée
un bonnet donné à ma c[ousine] Adèle, d' ordre de
ma tante Henriette39
mercredi, 25 [aprile]
Gagelin38, nouveau compte
ancien compte
id.
diner
1.466
160
5
398
5
180
150
1 14
1 .272,70
16
195
6
2
35
48
15
11
60
mardi, 1 mai
À un commissionnaire
cabriolet, matin et soir
glaces
1,60
10
1
jeudi, 26 [aprile]
Voiture
une robe pour ma tante, achetée par Adèle
à Mlle Minette, 3 bonnets pour ma mère et mes tantes
6 chemisettes et deux cravates
lundi, 30 [aprile]
mercredi, 2 mai
Déjeuné
commissionnaire
gants
3
2
3
399
Anno 1837-1838 (dicembre-giugno)
Diari di Cavour
5
3
25
cabriolet
gants noirs
dìner au Rocher de Cancale
Déjeuné avec Scotti et le baron l ]4 5
soupé au Club46
. . .
dimanche, 13 mai
6
8
note de Mr Miche!
chapeau noir
coiffure
note de Mr Moas
à Houbigan, note de ma tante
pour mai
voiture
déjeuné
800
30
1
135
13
54
8
2
mardi [22 maggio]
lundi, 14 [maggio]
Cartes de visite
dìner au Club
voiture le soir
deux morceaux d'abat-jour de porce!aine
6
11
6
6
mardi, 15 mai
Compte de Jacques
pantoufles pour la Masin
chapeau pour la Saint-André
liste de Laboulie
loge à l'Opéra Comique
souper
port de la caisse du chapeau, remboursé au bon Nase
frisure
entrée au Club
Palmire, robe de la Saint-André
note de Suse
dìner donné au prince Galitzin47
cabriolet
petits patés
un sac de voyage
60
12
63
39
10
3
2,50
1
200
120
75
30
5
1
30
Aux Vrbaines
cabriolet et fiacre
emballage de la robe faite par Palmire
note du Club
10
14
7,50
30
À Boivin, gants pour moi, la Berton, Marie et Pauline
à la blanchisseuse
à Mr Sollidon
déjeuné
drner
mercredi, 23 mai
4 16
75
30
2
10
jeudi, 24 [maggio]
N ate de Mr Verdier
coquilles de cuisrne pour Marina
coquilles d'or et d'argent pour la Berton et pour Pauline
redingotte de Miche!
gilets chez Blanc
chapeau blanc, casquette et teque pour Aynard
bouquet
note du Club
275
7,04
20,50
130
131
78
2
20
vendredi, 25 [maggio]
lundi, 21 mai
Course à Chantilly48
un nécessaire
100
1.000
Déjeuné chez Tortoni
Vietar, note et bonne-main
27
60
403
402
Diari di Cavour
Anno 1 83 7-1838 (dicembre-giugno)
restaurant, note et bonne-main
Dentu, note et port
souper au Club
70
130
lO
samedi, 26 [maggio]
À Mr Moisson, ma note
5
250
666
200
6
6
lO
lO
lO
2
34
24.64754
lO
12
40
16
3 1 mai
Auberge de Bruns"
bonne-main
de Bain à Xertigny
de Xertigny à Plombière [sicl
de Plombière à Remiremont'2
de Remiremont à Saint-Maurice"
de Saint-Maurice à [. . . 1 64
de [ . .165 à Than"
déjeuné
de Than à Mulhouse"
de MuIhouse à [. . . ]68
de [. . 1'9 à Saint-Louis
de Saint-Louis à Basle
cabinet
15
8
8
9
lO
20
lO
lO
2
12,50
12,50
8
6
1
.
.
leI"
III
Voyage de Paris à Turin55
[26 o 2 7 maggio!'
De Paris à Épinal 48 p.57
grosseilles [sicl de Bar5 8
à la femme qui m'a conduit au monument deJeanne d'Arc
à un commissionnaire à Épinal
chambre et déjeuné à Épinal
288
lO
1
l
lO
28 mai
22
404
Bonne-main aux gardes
auberge de Vauvillers'o
au jeune homme de Mr Charriot
à Mr Grio, cheval et voiture pendant 3 jours
155
62
id.
note de P[aul]-É[milel
au commissionaire qui a porté le passeport à
l'ambassade et à la police
à Louis, 2 notes
à MIle Cousin
au baron Rulf, pour la Rorà
musique pour P[aull-É[milel
rosier49 et oranges
.bonne-main au portier50
id.
au frotteur
provisions pour le voyage51
déjeuné52
mittrunes pour maman et Victoire5'
D'Épinal à Brun 3 y259
29 et 30 mai
Auberge de Basle et bonnes-mains
déjeuné
juin
20
5
2 juin
Auberge de Soleure
diner à Berne, café, etc.
16
lO
3 juin
Auberge de Fribourg
diner à Bulle
15
5
405
Anno 1837-1838 (dicembre-giugno)
Diari di Cavour
IV
[Riepilogo delle contabilità]74
4 iuin
Auberge de Vevey
auberge de Lausanne
petit char de Lausanne à OUChy70
l'Ange déchu, la prairie
biìteau à vapeur
au voiturier
bonne-main
15
6
1,50
10
7
225
30
Genève
Aumone à l' occasion du mariage7 1
à Mlles Soupat pour Marina
cartes pour maman
à Mlle Caillatte
à Mme Soms Dermineux [?]
3 chemises de couleur
note de Valéry
à Mr Favre
note de Dumon
auberge d'Annecy
lettre et bac
poste de Genève à Turin
5
20
23
9
21
21
20
45
103
5
3
270
1.45272
Résumé Général
Dépenses de Turin à Paris
Dépenses de Paris
Dépensé de Paris à Turin
2.440
24.647
1.452
27.53973
À recevoir
De la Saint-André
de la Berton
de maman
de Marina
d'Henriette
de la Rorà
255
364
668
46
242
200
[1. 7 75]
Recettes
En arrivant à Paris
chez Mrs Blanc et Collin, en deux reprises
de Mr Lewis, ancienne dette
de Durazzo, pour autant payé à La Flèche75
au chevalier Nasi pour remettre à l'abbé Frémont
lettre de change sur Vemes et comp.
lettre de change sur Rodshild [sic]
de Beaumont76, pour faire jouer un teme à la lotterie
[sic] de Turin
de la part de la marquise de G. pour remettre à
Mme la marquise de Lascaris
de Mrs Blanc et Collin
id.
id.
id.
de Mr Robert, liquidation du mois d'avril
de Mr Cholet, liquidation d'avril
800
14.000
2.500
500
147
4.000
2.200
30
200
7.000
3.000
1 . 173
1.626
2.287,50
225
39.688,50
406
407
Diari di Cavour
Anno 1 837-1838 (dicembre-giugno)
Note des dépenses faites d'après les ordres de ma tante
À Genève
À Mr D'Arbigny pour la fabrique de Pregny
À J audain, bonne-main par ordre de ma tante
Au vernisseur
À P[auIJ-É [milel, Bibliothèque Universelle
À Céeile pour Mr Scheff
À Cécile pour le vérificateur
Total
200
100
230
42
50
20
642
Note des dépenses faites à Paris
Compte de Mme Delpech, marehande d'estampes
À Mr La Brière
3 kilos de gelatine
Vietor
100 kilos de bougies
À Mme Minette
À Firmin Didot
Au Cordonnier Schenk
À Brizard, tapissier
À Suze, papetier
À Petey, plombeur
À Bavaret, ancien tonnelier
À Mme Depansier
À Mme Beaune
À Mme Voisin
À Mr Berton, pour les pauvres
À M. [".]7', bijoutier
À Batton, fleurs artifieielles
À BilIet, sellier
Une parure pour Marie
Un garde-vue pour Castion
À Galignani
À De MilIy pour 100 kilos de bougies
408
84
347
30
70
342
70
140
101
300
180
14
10
306
61
60
100
220
103
700
190
27
280
362,60
À Brouhé
Robe pour la Berton
À Louis, à compte de sa note et de ses gages
À Mr Delaveau, d' ordre et pour compte du Marquis
de Roussi
Une robe pour ma tante, achetée par Adèle
3 bonnets pour ma mère et mes tantes
À Mme Gagelin, ancien compte
id.
nouveau id.
À Mr Herbaut
À l'horloger
Papier pour Marie
À Mme Dasville
Papier pour la chambre à manger
Ruban pour ma tante
Ombrelle pour Marie
Papier pour Marie et Pauline
À Ottoz, d' ordre de Brunon
Bonnet donné à Adèle par ma tante Henriette
Dentelles de Dieppe pour Marina
Un sabot pour la voiture jaune
Apothicaire, ancien compte
3 numéros de la Revue Universelle
À la blanchisseuse pour le compte de Durazzo
À Mme D'Asville, robe de la Saint-André
Au Baron de Bray, secrétaire de la Soeiété de la
Providenee
Un tapis vert pour ma tante
Solde de la robe achetée par Adèle pour ma tante
Sellier voiture de voyage
2 moreeaux de biseuit de poreelaine
Pantoufles pour la Masin
Liste de Laboulie
Chapeau de paille de la Saint-André
Emballage dito [sicl
Remboursé au marquis de Brignole
Port d'une caisse à Durazzo
À Palmire, robe pour la Saint-André
_
409
231
52
500
3 .433
180
150
1 . 466
160
41
49
15
1.272,70
195
15
35
48
54
60
22, 50
20
30
15
103
55
60
24
9
165
6
12
39
63
6
2,50
3
120
Anno 1 837·1838 (dicembre·giugno)
Diari di Cavour
Corbeille pour la Berton
À Houbigan, pastilles, pelatte etc.
Emballage de la robe faite par Palmire
Au B O . Roff pour le comte [sic] dela Rorà
Mittaines
Coquilles pour Marina
Coquilles d'or
Mr Moisson, note d'emballage
id.
pom P[aul]-É [mile]
Musique pour P[au!]-É [mile]
34
15
7,50
200
34
7
20
155
62
6
13.34878
À Dentu
130
De Paris à Chaulons [sic]
[De] Chaulons à Vitry
De Vitry à Ligny
De Ligny à Épinal
2 1 ,/4
4
8 ,/2
14 ,/2
48 ,/4
6
288
Mr Billet, sellier
Galignani
Brouhé
Luis, à compte
Robe achetée par Adèle
Bonnet chez Mlle Minette
Mr Herbaut
L'horloger
Mme Dasville
Papier pour la chambre à manger
Ruban
Sabot pom la voitme jaune
Apothicaire
Au baron de Bray
Tapis vert
Au sellier, voiture de voyage
Mr Moisson
Mittaines
À Houbigan
Note de Dentu
Bresses etc.
Louis, 2' compte
[5.612]
V
de
la Bourse79
Opérations
Note de Mme de Tonnerre
À Mme Delpech
À La Brière
Mr Vietor
Mlle Minette
Firmin Didot
Petey, plombem
Baveret, ancien tonnelier
Mme Depansier
Mme Beaune
Mme Voisin
Mr Berton, pom les orphelins
84
347
70
70
140
14
10
306
61
60
100
410
700
280
23 1
500
189
50
41
49
1.272
195
18
20
30
60
24
165
155
16
15
130
10
200
Robert
vendu
acheté
30.000 à 108,15
648.900
3
acheté
30.000 à 80,60
après
30.000 à 81,12,/2
7.500 à 80,57
4.500 à 80,55
10.000 à 108,65
20.000 à 108,80
806.000
201.437
120.825
411
p.
2 1 7.300
435.200
100
30.000 à 81,025
8 10.250
Anno 1 837-1838 (dicembre-giugno)
Diari di Cavour
Courtier Basterrèche80
vendu
acheté
10.000
10.000
20.000
17.500
10.000
7.500
5.000
à 108,80
à 108,60
à 108,20
à 108,30
à 108,25
à 108,15
à 108,10
2 17.600
2 1 7 . 200
432.800
379.050
216.500
162.255
108.100
10.000
5.000
5.000
40.000
10.000
10.000
1. 733.475
80.000
à
à
à
à
à
à
108 , 1 0
108,25
108,30
109,00
108,85
108,80
2 16.200
108.250
108.300
872.000
2 1 7.700
2 1 7 .600
80.000 à 108,70
15.000 à 108,65
1 . 739.200
325.950
3.261 .400
20.000 !iv. à 25
et 27 y2
433.050
15.000
25.000
325.500
546.250
15.000
50.000
25.000
324.300
1 . 092.000
546.500
6.200
3 . 000
3.200
Avec Mr Miche!81
VI
[Nate varie e indirizzi]82
Turin, 1 4 décembre 1837
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
lO.
11.
Note des hypothèques existantes sur la terre de Roybon;
lettres de Mr Passier;
id. de Mr Perrault de Jotemps;
Règlement définitif au sujet de la terre de Roybon;
copie de la transaction de Mr de Tonnerre avec ses oneles;
comptes des recettes et des dépenses faites par Mr Richard depuis le
30 avri1 183 1 au 12 avri1 1835 ;
reçus de Mr Richard, Mr Le Roux, Mr Roque; notes des dettes; der­
nière transaction avec Mr Falatieu; testament de Mr de Tonnerre; note
sur l'indemnité Esnac [?] et la succession du cardinal de Tonnerre;
dernier compte de Mr Richard, et pièces justificatives;
mémoires pour Naville;
procuration pour faire lever les scel1és au Bocage;
testament de Mr de Tonnerre, et envoi en possession.
Dans l'écritaire
avoir
1.090.000
50.000 à 109,00
courtage de 100.000 m.
1 .000
25.000 à 109,35
10.000 à 109,50
546.750
2 19.000
1.091 .000
15.000 à 109.55
328.650
1 .094.400
1.091.000
3 .400
412
3. 675
Note des papiers que ;'emparte à Paris
3.267.600
3.261 .400
dait
À Mr Robert
6.600
2.925
1 . 740.050
acheté
1 . 196.250
3 . 400
3.200
.,
Opératians du mais de mai [18381
55.000 à 108,75
Mr Miche!
Basterrèche
Lettre de Richard; quittances de Richard et Babaud; affaire d'Enne­
ville [?] avec une lettre de Mr Babaud.
22 mars [18381
ses
Demander à ma tante de Tonnerre la permission de mettre dans
É
remises de Chevran une voiture de Paul- mile.
413
Diari di Cavour
Rue des Mathurins: Mr Labane, homme d'affaire, vient proposer de
faire vendre à des Espagnols".
Traité sur l'embonpoint, par les docteurs Léon de La Panouse et
Pelleport'<, chez Dentu, galerie d'Orléans, et chez l'auteur, rue de la
Chaussée-d'Antin, nO 150. Consultations de trois à cinq heures.
À remettre à Mr Brizard, boulevard Poissonière nO 13, tapissier, 300
frs, 40 cento
Mr Paillet, propriétaire à Crépy, Aube, par Brienne.
Rue Garancière, n. B .
Anno 1 837-1838 (dicembre-giugno)
NOTE
1
2
Questa sezione del quaderno occupa le pp. 1-41 dell'originale.
La <{l'amasse» era un particolare tipo di slitta guidata da uno o due «ramasseurs», in uso nella
stagione invernale per scendere dal colle del Moncenisio.
3 L'originale, oggi deteriorato lungo tutto il bordo destro della pagina l, non consente più di
leggere questa cifra. Tuttavia una trascrizione dattilografica, compiuta da Maria Avetta molti anni
fa, quando ancora la pagina era integra, consente di ricavare ugualmente il dato mancante.
4
Reete: Champagney.
�
Reete: Vaite.
6 Cfr. gli appunti della zia Vittoria nel quaderno precedente, p. 341, e la nota 2 .
7 Il nome di questo amministratore delle sostanze dei Clermont-Tonnerre di qui in avanti è
storpiato da Cavour in più modi (Valéry, Vallere, Valleri).
8 Hortense Laurens, sposata a August-Jules de Budé, fratellastro di un cugino di Cécile de Sel-
Les 100 kilos de bougies Milly sont partis le 2 4 mars e t doivent met­
tre 18 jours en route.
Gondoin", notaire, rue Choiseul.
B. Du Teil, 30 Saint-Honoré.
Chateau de Gurcy, par Donne Marie [sicl, Seine-et-Marne.
lon.
9
I comuni con questo nome erano due, entrambi sulla riva destra del lago, nei pressi di Gine­
vra: Grand-Saconnex, ancor oggi comune autonomo, e Petit-Saconnex, ora sobborgo della città di Gi·
nevra e sede di organizzazioni internazionali.
lO Come ci informa più esattamente in un'altra sezione del quaderno, Cavour pagò 42 franchi
a Ginevra «à Paul-Émile, [pour la] Bibliothéque Universelle» (cfr. p. 408). La «Revue Universellel>
venne pubblicata a Parigi solamente una sessantina d'anni dopo.
11
12
Reete: 2.461.
Poiché il totale è errato (cfr. nota precedente), uno dei due addendi di questo riepilogo deve
essere variato: il primo potrebbe diventare 662,20, oppure il secondo 1819.
i3 L'arrivo a Parigi era appunto avvenuto 1'8 gennaio (cfr. p. 349).
14
Come afferma Cavour stesso in un'altra sezione del quaderno (p. 408), Mme Delpech era
«marchande d'estampes». Essa proseguiva l'opera del marito François-Séraphin (1778-1825), che af­
fiancò alla critica d'arte la pubblicazione di ritratti litografati di personaggi contemporanei.
1�
Dell'opera di Rousseau erano uscite a Parigi due edizioni nel 1832 (Lebigre frères e A. Hiard,
entrambe in quattro volumi) e una nel 1836 (ancora Lebigre frères, in cinque volumi).
16
Cfr. p. 358 e nota 161.
Caffè parigino e gabinetto letterario, così chiamato perché dal 1769 era ritrovo per la lettura
dei giornali inglesi.
17
18
Il Cafè Hardy sotto il Primo Impero fu un ristorante molto caro e alla moda, in cui la pro­
prietaria aveva inventato i «déjeuners à la fourquette», che consistevano nella scelta da parte dei clien­
ti delle vivande esposte su un buffet, infilate con una forchetta dal mal:tre d'hotel e arrostite o scaldate
su un grill d'argento, in permanenza sulla brace. Nel momento in cui vi si recò Cavour, il caffè condotto dai medesimi gestori del Grand Véfour e del Palais Royal - era in crisi: chiuso nel 1839
e ricostruita la sede, fu sostituito nel 1840 dal ristorante Maison Dorée, anch'esso subito divenuto
di moda.
19 È il secondo grande romanzo di F. D. Guerrazzi, traboccante di ardente amor patrio, che
ebbe grande influenza sulle giovani generazioni italiane contro ogni tirannide e oppressione straniera.
Pubblicato a Parigi ne1 1836 dove ebbe numerosissime altre edizioni, fu stampato anche in Italia (1837),
a Ginevra e a Losanna (1848).
20
Gerolamo Durazzo (1812-1877), genovese, amico di Cavour. La famiglia Durazzo possede­
va la grande tenuta della Veneria, nel comune di Lignana (Vercelli), poco lontano da Leri.
414
415
Anno 1 837-1838 (dicembre-giugno)
Diari di Cavour
21 Considerata la ben nota tendenza cavouriana alla storpiatura dei nomi e dei titoli delle ope­
J2
Giornale satirico fondato nel 1832, che si valse anche di eccellenti disegnatori come Dau­
re, e altresì la sua predilezione per lo scrittore inglese Edward George Bulwer Lytton, potrebbe trat­
mier. Sotto la Monarchia di luglio, che avversava fortemente, subì una ventina di processi.
a Parigi, in lingua originale e in traduzione.
VelIoni. Passato in proprietà nel 1804 a Tortoni, suo primo cameriere, divenne luogo di ritrovo dei
tarsi dell'opera di questi, dal titolo The last Days of Pompeii, pubblicata nel 1834 a Londra e anche
22
Era il Casino Paganini, sala di giochi, concerti e balli, dalla durata effimera.
23 Si riferisce al colera del 1832.
24
In una guida di Parigi quasi coeva si legge: «Giroux Alphonse et comp., papeterie, fabrique
de bourdures dorées, de couleur fines, et magasin d'objets de golit pom étrennes» .
25 Celebre teatro creato nel 1789 per introdurre in Francia il gusto dell'opera italiana, dopo
molti tentativi di vario successo nel corso del secolo XVIII. Chiamato dapprima Opéra-Italiane e di­
retto dal violinista piemontese Giovanni Battista Viotti fino al 1791, ebbe varie denominazioni che
ricordavano tutte la sua origine e il suo scopo e, dopo essere passato nelle sale parigine più celebri,
dal 1841 ebbe una sede propria.
26
Famoso ristorante parigino aperto nel 1786 con il nome di Trois frères provençaux, in PIace
du Palais-Royal, non lontano dagli altrettanto famosi Grand-Véfour e Véry. I tre proprietari che lo
iniziarono non erano fratelli, ma soltanto marsigliesi e avevano sposato tre sorelle. Dal 1836 passò
a vari proprietari fino alla sua chiusura nel 1877.
27 Si tratta dei gioiellieri parigini Mellerio, detti Meller Père et Fils (poi Prères), che nel 1840
inviarono a Cavour la rettifica di un conto per la fornitura di gioielli in data 16 maggio 1838. Anche
nel 1856 Cavour si servì da loro (A C, Santena, busta Mellerio; Carte co�tabili e miscellanee, Treno
di vita, Fornitori).
il <,Galignani's Messenger», grande quotidiano in lingua inglese edito a Parigi dai fratelli ]ean­
Antoine (n. 1796) e William (n. 1798). Fondato nel 1814 dal loro padre e editore inglese di origine
italiana, il giornale alla sua morte (1821) prese un grande slancio nelle loro mani, grazie all'estensione
28
e alla precisione delle informazioni, costituite in genere da estratti di articoli politici, letterari e com­
merciali comparsi sui vari giornali di Londra e d i Parigi, nonché dalle quotazioni delle borse delle due
capitali. Il suo prezzo d'abbonamento era molto elevato: 120 franchi per i lettori stranieri. Cavour
aveva iniziato a leggerlo nella primavera del 1830 a Genova, come scriveva al fratello: <je Hs regulièr.
ment le Galignani. Si j'etais plus riche, je voudrais m'y abonner, étant bien sur de le lire en entier,
dut-il me couter trois heures de travai1» (CAVOUR, Epistolario, I, pp. 99-100). Ma gli era venuto in
aiuto la madre con un abbonamento per un bimestre (cfr. AVETTA, pp. 19-20). Nel quaderno di appun­
ti XXVII, p. 89, vi è la seguente annotazione: <,6 septembre [1830} abonnement au Galignani, 35
francs», ma non è agevole definire se si tratta di quello materno o di altro successivo. Nel 1840, trime­
stre 16 Iuglio-15 ottobre, Cavour sottoscrisse un altro abbonamento, la cui ricevuta si conserva a San­
tena. Altro abbonamento fu sottoscritto nel 1852 (cfr. A C, Santena, Carte contabili e miscellanee,
Letture).
29
Non si può stabilire se si tratta del Gymnase-Musical o del Gymnase-Dramatique. Il primo,
di recente costruzione, ospitò da1 1838 al 1840 la troupe del Vaudeville. Il secondo, inaugurato nel
1820 con un prologo di Scribe, fu sede di rappresentazioni di vaudevilles. Nel 1837 vi debuttò la poi
famosa Rachel.
30 Dramma in cinque atti in versi, di Victor Hugo, rappresentato per la prima volta 1'11 agosto
1831, ispirato alla vita della celebre cortigiana francese. In quel momento era rappresentata al Théiitre
Français. Di essa il "Moniteu!» del 12 marzo scriveva: <Keuvre indigeste, bizarre».
31
Giornale di spettacoli, letteratura, arte, costume e moda, fu uno dei primi e duraturi fogli
leggeri, che durante la Restaurazione, sotto le spoglie letterarie, esercitarono un'attiva azione politica.
Nato il 6 febbraio 1822, ospitò un gran numero di scrittori assurti poi a più o meno grande notorietà.
Cessò le pubblicazioni nel 1852.
416
33 Famoso caffè parigino sul boulevard-des-Italiens, fondato nel 1798 dal gelataio napoletano
boulevardiers, particolarmente celebre tra il 1830 e il 1880, periodo in cui i tre scalini di ingresso di­
vennero leggendari, perché tutti i dandys, i lions e i «tortonistes» li salirono. Durò fino al 1894.
.14 Compagnia teatrale del medesimo tipo di quella del Théatre Italien (opera italiana), con la
quale condivise spesso la sede.
35
Carrozze urbane di Parigi, che affiancavano le Messageries royales, le Halles-Postes e la Com·
pagnie des omnibus.
36
Albergatrice presso cui Cavour alloggiò più volte a Parigi.
Recte: Essonnes. - Essonnes, comune del dipartimento Seine·et-Oise, circondario di Coro
beil, a circa 30 chilometri a sud di Parigi, era sede di imporranti cartiere.
37
38
In una guida di Parigi di poco posteriore si legge: (,Gagelin, marchand de soieries, électeur».
39
Inizialmente Cavour aveva scritto:
<c . .
donné à ma tante Henriette, d'ordre de ma tante
Victoire».
40 Con ogni probabilità il marchese Brunone Turinetti di Cambiano (1790-1862), amatore d'arte
e raccoglitore di quadri.
41
Come già precisato in precedenza, si tratta della «(Bibliothéque Universellel> di Ginevra (cfr.
-
nota lO). Visto l'uso cui erano destinati, potrebbe trattarsi dei numeri 1 1 , 14 e 15 del 1837 38 (nuova
serie), sui quali Gustavo di Cavour aveva pubblicato un compendio del pensiero dell'amico Antonio
Rosmini , intitolato Des ouvrages philosophiques
42
de M. l'abbé Rosmini.
Si tratta di Ferdinand d'Eckstein (1790-1861), barone, di origine danese, convertitosi al cat·
tolicesimo nel 1806 e trasferitosi in Francia al seguito di Luigi XVIII, col quale era entrato in rapporti
in Belgio durante i Cento giorni. Il favore regio lo condusse ad occupare dapprima la carica di commis·
sario centrale di polizia a Marsiglia e di ispettore generale del ministero di polizia, poi di storiografo
al ministero degli Esteri. Attivo collaboratore d i giornali cattolici e legittimisti, dopo il 1830 si diede
interamente alla letteratura e agli studi filosofici.
43 Lasciato in bianco da Cavour. Annotazione già edita in CAVOUR, Epistolario, I, p. 358, nota 1 .
44 (,Le Bon Ton», giornale d i moda, quindicinale, pubblicato dal novembre 1834.
45
nota l.
Lasciato in bianco da Cavour. - Annotazione già edita in CAVOUR, Epistolario, I, p. 358,
46 Come risulta dai registri, si tratta del Jockey-Club, cui Cavour fu ammesso per la prima volta
il giorno precedente, 12 maggio (cfr. Diario 1835-1838, nota 267).
47
Potrebbe trattarsi del medesimo principe russo Galitzin, di cui parlava Cavour nel suo scrit·
to suIJockey-Club, collocandolo tra i «membres les plus marquantSl> (CAVOUR, Epistolario, I, p. 539).
La sua identificazione tra i numerosissimi membri della famiglia, spesso viventi a Parigi, è però presso­
ché impossibile.
48
Chantilly, comune del dipartimento deIl'Oise, circondario di Senlis da cui dista 20 chilome·
tri, famoso per i pizzi, l'acqua minerale e soprattutto per
il
magnifico castello medievale, abbellito
a più riprese dai Montmorency e dai Condé. Possiede inoltre un ippodromo in cui si corrono i grandi
concorsi francesi, come quello del ]ockey-Club.
49
Destinato a Mélarue Waldor (cfr. CAVOUR, Epistolario, I, p. 355, nota).
50
Annotazione già edita in CAVOUR, Epistolario, I, p. 355, nota.
51
Annotazione già edita ibidem.
52
Annotazione già edita ibidem.
417
Diari di Cavour
Anno 1 837-1838 (dicembre-giugno)
53 Annotazione già edita ibidem.
82
H
Recte: 24.559,24.
'5
La sezione dedicata al ritorno a Torino occupa le pp. 42·45 dell'originale.
'6 La doppia datazione è resa necessaria dall'ipotesi affacciata nell'epistolario cavouriano che
il conte «partisse già alle lO e mezzo o alle 1 1 del mattino di sabato 26}) (voI. I, p. 355, nota).
57 Già editi in CAVOUR, Epistolario, I, p. 355, nota, con l'omissione di «48 p.».
'8 Già edito ibidem.
Questa rubrica contiene gli appunti riordinati, redatti in originale alle pp. 113-115, 118,
120. Una paginetta di conti in disordine (119) è stata omessa.
83 Si tratta senza dubbio della vendita dei boschi della zia.
84 LÉON DE LA PANOUSE, Traité 5Ur l'embonpoint ou obésité, moyens de le prévenir et de le combat­
tre, Paris, 1837. Il dottor Jean-Paul Pelleport, studioso della ti5i, non è dunque coautore dell'opuscolo.
85
Recte: Gondouin.
'9 Recte: Bains. - Annotazione già edita ibidem, con la trasformazione di <<3 '/.)} in «112». Bains-les-Bains, a pochi chilometri a naro-ovest di Vauvillers, nel dipartimento dei Vosgi, e a 29 chilo­
metri dal capoluogo di Épinal.
60 Annotazione già edita ibidem.
61 Annotazione già edita ibidem.
62 Xertigny, Plombières e Remiremont, comuni non molto lontani da Bains e tutti nella parte
meridionale del dipartimento dei Vosgi.
6} Saint-Maurice, comune posto nell'estremo sud-ovest del dipartimento dei Vosgi, sulla strada
per MuThouse.
64 Lasciato in bianco da Cavour.
6' Lasciato in bianco da Cavour.
66 Recte: Thann.
67 MuThouse, come Thann, sono città alsaziane.
68 Lasciato in bianco da Cavour.
69 Lasciato in bianco da Cavour.
70 Ouchy, località in riva al lago ai piedi di Losanna, con funzione di porto della città.
7l Poiché non vi è data e probabilmente si tratta non solo di un elenco di spese fatte a Ginevra,
ma anche di spese riferibili all'ambiente ginevrino, il «mariage» cui si accenna qui può essere quello
del 30 aprile precedente, tra la cugina Maria de Roussy e Éclouard Muffat di Saint-Amour de Chanaz.
72 Recte: 1.452,50. - Questo totale comprende oltre che le spese ginevrine, tutte quelle fatte
nel «voyage de Paris à Turin».
73 Tutte le cifre di questo riepilogo sono da rettificare: 2.461
+
24.559,24
+
1.452,50 = 28.472,74.
74 Questa sezione è il frutto del riordino di appunti riepilogativi contenuti nelle pp. 90, 98,
100-108, 92-97, 110-111.
n Anche nel 1841 Cavour pagò una somma a Auguste De La Flèche per conto di Durazzo (cfr.
A C, Santena, Durazzo a Cavour, 4 giugno 1841, busta Durazzo).
76 Quasi certamente il commerciante ginevrino Robert Beaumont, nominato da Cavour nella
lettera del 15 febbraio 1837 (cfr. CAVOUR, Epistolario, I, p. 290) e nel diario del 1840 (cfr. pp. 458
e 475) . Un Beaumont commerciante di bestiame è nominato anche in una lettera a Cavour dell'agro­
nomo ginevrino Charles Martin, in data 3 maggio 1840 (cfr. AC, Santena, busta Martin).
77 In bianco nell'originale.
78 Recte: 13 .349,80.
79 Questa sezione riunisce appunti delle pp. 92-97 e 110-111 dell'originale.
80 Potrebbe trattarsi del terzo figlio di Jean-Pierre Basterrèche (1761-1827), ricco negoziante
di Bayonne, deputato nel 1820-24.
81 Potrebbe essere il Vietar Michel, al quale Cavour fece visita a Parigi due anni dopo, il 17
agosto del 1840 (cfr. p. 492), indicato in una coeva guida di Parigi come «agent de change».
418
419