FABIO MAURI Le mur des lamentations, le mur occidental /Il muro

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FABIO MAURI Le mur des lamentations, le mur occidental /Il muro
FABIO MAURI Le mur des lamentations, le mur occidental /Il muro del pianto o muro occidentale
1993 Biennale de Venise
 Titre de l’Œuvre:
Le mur des lamentations, le mur occidental
Il muro del pianto o muro occidentale
 Nom de l’auteur (dates)
FABIO MAURI
Rome, 1 avril 1926 – Rome, 19 mai 2009) artiste,
écrivain et dramaturge italien
 Support:
 Domaine(s) artistique(s):
Mur de quatre mètres composé d’un tas de valises en
cuir, en pierre, carton, végétaux
Arts visuels Installation 1993 biennale de Venise
Le mur des lamentations ou le mur occidental - Il muro del pianto o muro occidentale- 1993 Biennale
Venezia
Biographie
Fabio Mauri (Rome, 1926-2009). Fabio Mauri est l'un des maîtres de l'après-guerre italien. Il vit à Bologne et Milan
jusqu'en '57, puis s’installe à Rome. En 1942, il fonde la revue avec Pasolini Le tamis. Il a enseigné pendant 20 années
l'expérimentation esthétique à l'Académie des Beaux-Arts de L’ Aquila. Il a été invité à la Biennale de Venise en
1954, 1974, 1978, 1993 et 2003.
Fils de Umberto et Maria Luisa Bompiani, soeur Valentine, frère de Silvana Mauri, formé artistiquement à Rome, en
prenant part dans les années cinquante à la soi-disant avant-garde romaine.
Avec une connaissance profonde du monde de l'édition, il a été président des Messageries internationales Garzanti.
Artiste éclectique il s’ intéresse au théâtre, au cinéma et à la littérature. En 1967, il fonde avec Umberto Eco, Edoardo
Sanguineti et Angelo Guglielmi, le magazine Quinze.
Dans les années soixante-dix Mauri produit des installations, des performances et des livres d'art, mettant l'accent sur
l’Italie sociale et les événements politiques, il fait également ses débuts dans le cinéma intellectuel: L'Évangile selon
saint Matthieu / Pier Paolo Pasolini, l'installation / performance réalisée en 1975 à la Galleria Comunale d 'art
moderne de Bologne.
En 1968, avec Balestrini, Sanguineti, Echo, Gate, Barili, Philippins, et une autre Arbasino est l'un des fondateurs de la
revue de la diffusion culturelle "Quinze". Depuis le début des années 70 et après la participation à la Biennale de
Venise en 1974, Fabio Mauri cesse de peindre: son travail sur la relation entre l'image et l'idéologie, fait à travers des
installations, des performances et l'écriture des livres de photos, intègre la peinture que de manière allusive , rappelant
ses années soixante écrans dans Qu'est-ce que le fascisme (1971) ou l'installation Entartete Kunst (1985)
En 2009, le Président de la République, Giorgio Napolitano l'a nommé Grand Officier de l'Ordre du Mérite de la
République italienne, et le 20 mai de cette année, lors la mort de Fabio Mauri, Napolitano envoie un message de
sympathie à la famille qui stipule que «l'intense activité de la création artistique développée par Fabio Mauri dans le
signe d'une recherche ininterrompue et l'ouverture à la nouveauté, et de son engagement dans le domaine de
l'organisation culturelle avait fait de lui une figure majeure de la scène artistique et la culture italienne. "
On pourrait situer Fabio Mauri entre le Nouveau Réalisme français et l’Arte Povera italien. Il serait le rare
chaînon unissant ces deux mouvements qui ont connu peu de relations et de passeurs. Les collages, les manipulations
d’affiches, les reports sérigraphiques, les projections rappellent le mouvement français. Les matériaux naturels ou les
déchets de la consommation, les accumulations, le « bricolage » de matériaux industriels rappellent le mouvement
italien.
Le mur occidental de Fabio Mauri reprend bien sûr l'appellation
israélienne du Mur des Lamentations; c'est un mur d'exilés, de
proscrits, d'errants, de diaspora, de réfugiés, fait de vieilles valises
en cuir, avec, au milieu, dans un renfoncement, une photographie
de femme au fond d'une malle, comme une icône de voyage. Un
brin de lierre vert maigrichon s'infiltre entre les valises, comme un
signe d'espoir. Mais c'est là la façade : valises bien alignées, bien
cirées, mur lisse, fait pour être montré, pour dire une histoire bien
réglée. Si on contourne le mur, si on investigue, si on ne se fie pas
à l'apparence, alors l'autre côté du mur n'est que chaos irrégulier,
plein d'aspérités et de protubérances, désordre essentiel et
injuste. Serait-ce une oeuvre politique ?
Fabio Mauri avec Il muro occidentale o del pianto (1993) part en voyage avec une multitude de valises,
bagages remplissant un espace compact de plus de quatre mètres. Loin d’un dépôt d’objets trouvés, d’une
consigne ou de la réserve d’un malletier, la référence au mur des lamentations de Jérusalem surgit et l’œuvre
renvoie aux diasporas dans le monde.
Il Muro Occidentale o del Pianto (1993)
Le mur Occidental ou Mur des lamentations, présenté en 1993 à la 45ème Biennale de Venise, est un mur de
quatre mètres de haut, composé d’un empilement de valises en cuir, en bois, de différentes dimensions,
emblématiques de la division du monde, de l’exil, de la fuite, de l’exode forcé. Les valises du mur occidental
ou des lamentations sont les bagages d’individus, immigrés ou émigrés, pas forcément victimes de
l’Holocauste.
Dans la partie antérieure, les valises composent une structure architecturale harmonieuse et régulière,
l’arrière ,au contraire, est irrégulier, très plastique, les valises créent une série de dénivellations, comme dans
la nature humaine.
Dans les cavités du Mur Occidental ou Mur des Lamentations , les israéliens enfilent des rouleaux de papier
avec des prières relatives aux êtres chers, à l’âme, aux corps et au comment vivre la vie terrienne. Parce que
pour les juifs le Mur est le lieu où Dieu écoute toujours.
Dans le mur, Mauri a simulé ces questions en un unique rouleau de toile blanche. C’est une sorte de prière
de l’Art. Le rouleau est planté dans une boîte, une petite branche de lierre rampant, pour signifier qu’aucun
massacre ne peut faire mourir l’Art, ou bien l’Homme profond et juste qui croit en l’Homme.
Date et lieu d’ exposition
1993 – I punti cardinali dell’arte, XVL Biennale di Venezia, a cura di Achille Bonito Oliva (con la performance
Ebrea)
1994 – Retrospettiva Fabio Mauri. Opere e Azioni 1954-1994, Galleria Nazionale d’Arte Moderna e
Contemporanea, Roma, a cura di Carolyn Christov Bakargiev, sovrintendenza di Augusta Monferini
1995 – After Auschwitz. Responses to the Holocaust in the contemporary art The Wailing Wall, Royal Festival Hall
Galleries, Londra
– After Auschwitz. Responses to the Holocaust in the contemporary art, Manchester City Art Galleries, Manchester
– After Auschwitz. Responses to the Holocaust in the contemporary art, The City Library and Arts Centre, Sunderland
– After Auschwitz. Responses to the Holocaust in the contemporary art, City Art Center, Edimburgo
1996 – After Auschwitz. Responses to the Holocaust in the contemporary art, Kulturhaus Altes Rathaus, Potsdam
– Il Muro Occidentale, Galleria Diagonale, Roma
1997 – Materiali Anomali, Galleria d’Arte Moderna, Bologna, a cura di Danilo Eccher
– Trash. Quando i rifiuti diventano arte, Museo di Arte Moderna e Contemporanea, Palazzo delle Albere, Trento, a
cura di Lea Vergine
1998 – Ecce Homo. Elogio dell’altro, La Cartaia, Vaiano / Museo Pecci, Prato
– Il popolo di Mosè, Palazzo Ducale, Andria
1999 – Spazi IN luce, Castello di Carlo V, Lecce, a cura di Achille Bonito Oliva
2000 – La Memoria Simbolica, con Rosa Bianca, Scuderie Aldobrandini, Frascati
– Novecento. Arte e Storia in Italia, Scuderie Papali del Quirinale - Mercati di Traiano, Roma, a cura di Maurizio
Calvesi e Paul Ginsborg
2003 – Retrospettiva L’Ecran Mental, Studio Nacional des Arts Contemporains, Le Fresnoy Lille, a cura di
Dominique Païni
2004 – Cantieri dell'Arte, Ex Cartiere Binda, Milano, a cura di Angela Madesani
2005– V° Giorno della Memoria, Teatro Sociale / GAMeC - Galleria d'Arte e Moderna e Contemporanea, Bergamo
2006 – Le forme della coscienza, Museo di Villa Croce, Palazzo Ducale, Genova, a cura di Sandra Solimano
2008 – Ad Absurdum, MARTa Herford gGmbH, Herford
2010 – Estetica di un Pensiero, Fondazione Giorgio Cini, Venezia
2011 – SPAZIO, MAXXI Museo nazionale delle arti del XXI secolo, Roma, a cura di Pippo Ciorra, Alessandro
D’Onofrio, Bartolomeo Pietromarchi e Gabi Scardi
2012 – Fabio Mauri, THE END, Palazzo Reale, Milano, a cura di Francesca Alfano Miglietti
2014 – Fabio Mauri, Fondaciòn PROA, Buenos Aires, a cura di Giacinto Di Pietrantonio
Il Muro Occidentale o del Pianto 1993*
Mur des Lamentations ou Mur occidental Israël Jérusalen
Panorama du Mur des lamentations surmonté du mont du Temple avec le dôme du Rocher (à gauche) et la mosquée al-Aqsa (à droite).
Jacopo Benci Le 31 mars 2008, à l’Académie des Beaux-Arts à Rome :
« J’ai pu assister à une conférence de Fabio Mauri qui parla de son travail artistique et de ses liens avec sa
biographie et l’histoire italienne. Ça s'est passé environ un an avant sa mort, et il était déjà malade. J’ai été
impressionné par la façon dont il a expliqué le processus qui l’a amené à ses travaux sur le fascisme, le
nazisme et le racisme, de Juive à Qu’est-ce que le fascisme, au Mur occidental des lamentations. »
Mauri a dit:
“Après le triomphe du Pop Art à la Biennale de Venise en 1964, tous les peintres de l’école de la Piazza del Popolo
ont essayé d’aller à New York, mais ils avaient été, pour ainsi dire, rejetés à la mer. Je ne suis pas allé à New York, et
j’ai pensé pendant quelques années à la raison pour laquelle l’art américain était plus fort que l’art italien.
Je cherchais l’acte expressif qui fondait l’histoire dans laquelle je suis né, qui avait la force immédiate de
l'expressivité des autres continents. Un symbole européen, ou même italien. La fiasque de Chianti n'avait pas la force
immédiatement symbolique de la bouteille de Coca-Cola. J’ai compris qu'aucun objet ou qu'aucune chose en Europe
ne pourrait devenir, d’une manière unique, le signe ou le symbole de notre condition. Les idéologies interceptent
l'usage du monde, divisent chaque mètre de la conscience européenne. C’était l’idéologie, alors, la chose, l’objet, la
bouteille –même toxique –de la consommation européenne. De ma naissance jusqu’à dix-huit ans, ma vie avait été
parallèle à, et entrelacée dans une idéologie unique. Un gros mensonge, l’idéologie fasciste.
J’ai pensé qu’une façon possible était donc de raconter l’histoire que j’avais derrière moi, et j’ai commencé à
réfléchir sur l’histoire du fascisme, sur cette partie de la destinée qui m'appartenait et me forçait à penser, à être
politique, à me demander qui je suis; ce qui me fait du bien et ce qui me fait du mal; ce qui est bon et ce qui est
mauvais pour les autres.
L’expression sans conscience n’est pas de l’art. L’art doit déchiffrer la réalité. Le fascisme était une page horrible et
je devais m’en souvenir. Mais être témoins de l’histoire n’est pas suffisant pour obtenir un jugement sur elle: il faut
avoir une méthode.
Che cos’è il fascismo, qui reconstruit la chorégraphie des rassemblements de la jeunesse fasciste, c’était une façon
d’introduire violemment un signe idéologique fort dans le formalisme de l’art contemporain italien »
Des ponts vers d’autres oeuvres
Zoé Léonard, Robert, 2001 La disparition des lucioles prison Sainte Anne Avignon 2014
Dans un renfoncement, un néon clignotant de Ross Sinclair, citant Dante, prévient : Abandon All Hope, Ye
Who Enter here, 2001 (Abandonnez tout espoir vous qui entrez ici…).
Zoe Leonard est une artiste multidisciplinaire originaire de New York qui est active sur la scène
internationale depuis la fin des années quatre-vingt. Sa pratique artistique oscille entre des installations
sculpturales et des œuvres photographiques. Elle débuta la série Analogue à New York pour ensuite la
poursuivre à Jérusalem et Kampala. En 2007, une sélection de cette série fut exposée à la Documenta 12 de
Cassel en Allemagne.
Zoé Léonard
Robert 2001
L’artiste d’origine juive choisit de faire une sculpture de valises pour représenter la fin de la vie de son père
qui est mort dans les camps allemands.
Fabio Mauri, coscienza collettiva
Guerra, fascismo, follia, lager nazisti, esilio: Fabio Mauri (1926 – 2009) nelle sue creazioni artistiche non
ha mai rinunciato ad analizzare, capire e raccontare la realtà del proprio tempo, con attenzione certo
all’estetica ma al pari dell’impegno civile, in un tentativo costante di coinvolgere lo spettatore per
costringerlo a fare i conti con gli orrori dell’umanità. I suoi lavori rimandano sempre a temi vissuti da lui in
prima persona o dai suoi tanti amici ebrei perduti, lui che ebreo non era, in un continuum tra storia personale
e collettiva.
A tre anni dalla scomparsa, la rassegna d’arte contemporanea dOCUMENTA (13) ricorda il poliedrico
artista romano con la riproposizione della sua performance del 1989, Che cosa è la filosofia. Heidegger e la
questione tedesca. Concerto da tavolo.
Il cursore diretto sulle immagini visualizzerà le didascalie; cliccare sulle stesse per ingrandire.
Non un omaggio isolato visto che fino al 23 settembre, al Palazzo Reale di Milano, sarà visibile la mostra
The End, curata da Francesca Alfano Miglietti e prodotta dal Comune, in un percorso dei suoi lavori più
importanti. Accanto a una raccolta di disegni inediti è possibile assistere anche a proiezioni e installazioni.
Perché questo era Mauri, intellettuale versatile capace di utilizzare le forme più svariate, dalla pittura al
cinema, dalla drammaturgia alla poesia fino all’editoria. Sempre con l’irrinuciabile esigenza di trasmettere la
disillusione, il senso di smarrimento, le contraddizioni e la drammaticità della condizione umana, senza mai
proporre soluzioni rassicuranti.
Tra la fine degli anni Cinquanta e l’inizio dei Sessanta, realizza i primi Schermi, sua versione del
monocromo: quella ricerca dell’azzeramento che al tempo attirava i nomi più importanti del mondo
dell’arte. I Settanta sono gli anni delle performance. E’ proprio di quel periodo il celebre allestimento a
Bologna di e su Pier Paolo Pasolini. Nel 1975, pochi mesi prima di morire, il regista prestò il suo corpo per
la performance Intellettuale: il Vangelo secondo Matteo: seduto su uno sgabello e con indosso una
camicia bianca diventò “schermo umano” sul quale Mauri proiettò il film dello stesso Pasolini incentrato
sulla vita di Gesù. Un valore altamente simbolico, secondo Mauri: “una sorta di responsabilizzazione
dell’autore del film, costretto a sperimentare sulla propria pelle gli effetti della sua stessa opera”. Pasolini
non riuscì a seguire il film, disorientato dal volume altissimo che Mauri usava spesso nelle sue proiezioni.
Nel nuovo allestimento milanese, una sedia vuota vestita con una camicia bianca e un giubotto, il volume
non è più disorientante, l’impatto emotivo sì. Pasolini e Mauri si conoscevano da trent’anni: insieme
avevano fondato, nel 1942, la rivista di letteratura e arte “Il Setaccio”. A questa esperienza editoriale per
Mauri seguì, nel 1968, la creazione della rivista “Quindici” con Eco, Sanguineti, Porta e Barilli. Nel 1976
ancora una rivista di arte e critica fondata questa volta con Boatto, Calvesi, Kounellis e Silva, “La città di
Riga”.
Militanza e impegno sociale. Ma negli anni in cui tutto è politica Mauri si distingue ancora una volta: “Non
facevo politica, ma coscienza… è una cosa identica e insieme profondamente diversa. Sentivo che la volontà
di far politica poteva diventare presunzione… L’arte che faccio è frutto di elaborazioni di coscienza, sono
operazioni pubbliche ma fortemente individuali, quasi private. Diventano politiche nella lunga durata”.
Intento riuscito quello di smuovere l’indifferenza delle coscienze. Se ne ha la prova quando ci si trova
davanti a installazioni come I numeri malefici (1978): la formula matematica sull’errore di calcolo e di
giudizio dell’uomo e della storia, scritta col gesso su una grande lavagna. Valigie e bauli di cuoio degli anni
‘30 e ‘40, usati, invecchiati dal tempo e testimoni di un utilizzo da parte dei proprietari formano una parete
di ben quattro metri, Il Muro Occidentale o del Pianto (1993), evidente richiamo a quello di Gerusalemme.
Forme e colori diversi, uniti a costruire un racconto armonico indelebile e unico. Frammenti di vita e identità
in Ebrea (1971) dove capelli, pelle, denti e ossa simulano materiale organico appartenente a uomini e donne
morti nei campi di sterminio nazisti: un viaggio a ritroso che impone partecipazione e riattualizza realtà
storiche solo apparentemente lontane. Perché, come Mauri stesso afferma nel testo che accompagna la
performance Che cosa è la filosofia. Heidegger e la questione tedesca. Concerto da tavolo, riproposta
recentemente a Kassel, “I problemi irrisolti possiedono l’invisibile prerogativa di restare intatti”.
Fabio Mauri
Fabio Mauri
Fabio Mauri (Roma, 1 aprile 1926 – Roma, 19 maggio 2009) è stato un artista, scrittore e drammaturgo
italiano.
Biografia
Fabio Mauri è uno dei maestri dell'avanguardia italiana del secondo dopoguerra. Vive tra Bologna e Milano
fino al '57, poi si trasferisce a Roma. Nel 1942 fonda con Pasolini la rivista Il Setaccio. Ha insegnato per 20
anni Estetica della sperimentazione all'Accademia di Belle Arti dell'Aquila. È stato invitato alla Biennale di
Venezia nel 1954, 1974, 1978, 1993 e 2003.
Figlio di Umberto (che fu direttore commerciale della Arnoldo Mondadori Editore) e di Maria Luisa
Bompiani, sorella di Valentino, fratello di Silvana Mauri, si forma artisticamente a Roma, partecipando negli
anni cinquanta alla cosiddetta avanguardia romana.
Profondo conoscitore del mondo dell'editoria, è stato presidente delle Messaggerie e della Garzanti.
Artista eclettico si è interessato di teatro, cinema e letteratura. Nel 1967 ha fondato con Umberto Eco,
Edoardo Sanguineti e Angelo Guglielmi, la rivista Quindici.
Negli anni settanta Mauri lavora a installazioni, performance e libri di arte, incentrati sulle vicende sociali e
politiche italiane, esordendo anche nel cinema con Intellettuale: Il Vangelo secondo Matteo di/su Pier Paolo
Pasolini, installazione/performance realizzata nel 1975 alla Galleria Comunale d'Arte Moderna di Bologna.
In essa lo stesso Pasolini, seduto su una sedia con una camicia bianca, si fece proiettare sul torace il suo
stesso film del 1964 Il Vangelo secondo Matteo[1].
Nel 1976 fonda, con Alberto Boatto, Maurizio Calvesi, Jannis Kounellis e Umberto Silva, la rivista d'arte e
critica La Città di Riga.
Nel racconto epistolare Le piccole provinciali di M. de P., Mauri reinventa con intelligenza ed eleganza le
Lettere provinciali di Blaise Pascal. La meditazione del protagonista, dei suoi corrispondenti e dei
personaggi di volta in volta interpellati verterà intorno al tema della qualità dell'arte, in una inchiesta piena
di schermaglie dialettiche e finezze di lingua e di pensiero. Iniziato negli anni cinquanta e più volte ripreso,
il testo è stato pubblicato da Il Canneto editore di Genova nel 2011. La prima personale di Mauri nel '55
alla Galleria Aureliana di Roma è presentata proprio dall'amico Pasolini. Alla fine del '57 realizza i primi
“Schermi”, la sua versione del monocromo: la ricerca dell'azzeramento che impegna tutti gli artisti più
avanzati in quel momento. Ma il monocromo di Mauri contiene già il discorso sul cinema. Lo schermo è la
nuova vera “forma simbolica” del mondo e Mauri coglie questo fatto tempestivamente, immediatamente. La
forma mentale dello schermo attraverserà tutta l'opera di Mauri. Nel 1964 inizia a riflettere sulla specificità
della cultura europea e la individua nell’ideologia. “Ho ripensato la mia biografia e ho pensato che avevo
conosciuto una realtà storica forte, la guerra. Avevo rimosso come un grande incidente tutto questo dolore,
l’ho riaffrontato”, dice l’artista. Nascono qui le performance degli anni ‘70 Che cosa è il fascismo, Ebrea,
Gran Serata Futurista 1909 – 1939. La finzione è un ulteriore mezzo di complicità con gli spettatori
nell’intento di ricreare una rete di sensazioni tra azione e pubblico. Dal quadro all’azione il passo risulta
inevitabile. L’idea fuoriesce dai confini della tela, attraverso atti di un passato non ancora smaltito, e per
sempre intollerabile.
Emblematiche le due performance del 1971, Ebrea e Che cosa è il fascismo. Quest'ultima nasce a Roma per
approdare poi a Venezia (1974), a New York (1979), a Prato (1993) e a Klagenfurt (1997). Al 1994, risale la
sua prima retrospettiva alla Galleria Nazionale d'Arte Moderna (Roma), a cui ne seguirà una seconda nel
1997, alla Kunsthalle di Klagenfurt e una terza, nel 2003, a Le Fresnoy (Lille).
Nel 1968 con Nanni Balestrini, Edoardo Sanguineti, Umberto Eco, Antonio Porta, Renato Barilli,
Filippini[non chiaro], Alberto Arbasino, Furio Colombo, Giorgio Manganelli, Alfredo Giuliani, Corrado Costa,
Giorgio Celli, Angelo Guglielmi, Elio Pagliarani, Mauri è tra i fondatori della rivista "Quindici".
Negli anni '70 l'opera di Mauri si incentra sull'ideologia come soggetto/oggetto degli atti espressivi.
Un'analisi critico-ideologica dei linguaggi: nasce il testo della performance Che cosa è il fascismo (1971,
Edizioni Krachmalnicoff), seguito dai libri d'artista Linguaggio è guerra (1975, Marani Editore), e
Manipolazione di cultura (1976, La Nuova Foglio).
Fabio Mauri intesse la dimensione della performance, allo spazio della storia. Resta indimenticabile
l’utilizzo del corpo come schermo ne Il Vangelo di/su Pier Paolo Pasolini, alla Galleria d’Arte Moderna di
Bologna. E ancor più centrale è Che cos’è il fascismo, straordinaria performance presentata negli
Stabilimenti Safa Palatino di Roma nel 1971, in coincidenza con un momento di grave tensione politica.
Di Mauri si possono enumerare importanti temi, formalizzati come opere: lo Schermo, i Prototipi, le
Proiezioni, la Fotografia come Pittura, l'Identità sostanziale delle Strutture Espressive, il rapporto indelebile
tra Pensiero e Mondo e tra Pensiero in quanto Mondo. L'opera di Mauri, complessa come un saggio storico,
diviene un'autobiografia, unitaria nello svolgimento e molteplice nell'attenzione al mondo contemporaneo:
un'analisi convissuta tra destino individuale e storia.
Nel 2009, il Presidente della Repubblica, Giorgio Napolitano lo nomina grande ufficiale dell'Ordine al
merito della Repubblica italiana, e il 20 maggio dello stesso anno, appresa la notizia della scomparsa di
Fabio Mauri, Napolitano invia un messaggio di partecipazione al dolore della famiglia nel quale si sottolinea
che "l'intensa attività di creazione artistica sviluppata da Fabio Mauri nel segno di una ininterrotta ricerca e
apertura al nuovo, e il suo impegno nel campo dell'organizzazione culturale (…) ne avevano fatto una figura
di rilievo nel panorama dell'arte e della cultura italiana".
Opere principali
Letteratura


I 21 modi di non pubblicare un libro, Bologna, il mulino, 1990
Le piccole provinciali di M. de P., Genova, Il Canneto editore, 2011
Cinema

Intellettuale: il Vangelo secondo Matteo di/su Pier Paolo Pasolini
Teatro


Il benessere (con Franco Brusati), Milano, Bompiani, 1962
L' isola: commedia in due tempi, Milano, Feltrinelli, 1966 (portata in teatro nel 1966 da Alberto
Bonucci, Francesco Mulé, Rosemarie Dexter e Dany París[2])
Bibliografia

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



Fabio Mauri, 1959-1969, Roma, Studio d'Arte Toninelli, 1969
Fabio Mauri: opere e azioni, 1954-1994, Milano, Mondadori-Roma, Carte segrete, 1994
Fabio Mauri: schermi, Milano, Galleria Milano, 2007
Scritti in mostra: l'avanguardia come zona, 1958-2008, Milano, Il saggiatore, 2008
Fabio Mauri. Una nudità bella e orribile. Dialogo con Gianfranco Pangrazio. alfabeta2 n.2,
settembre 2010, pag 23
Gillo Dorfles, Ricordando Fabio Mauri. alfabeta2 n.2, settembre 2010, pag 26
A cura di Bruno Di Marino, Marco Meneguzzo, Andrea La Porta, Lo sguardo espanso. Cinema
d'artista italiano 1912-2012, Silvana Editoriale, 2012
Des ponts vers d’autres œuvres.
-Affiches de propagande : 1ère guerre mondiale, Nazisme, URSS, front populaire, 2e guerre mondiale,
Régime de Vichy ….
- Bandes dessinées historiques :
- C'était la guerre des tranchées de Tardi sur la 1ère guerre mondiale
- Maus d'Art Spiegelman sur la shoah
- Carnets d'Orient tomes 6 à 10 de Jacques Ferrandez sur la décolonisation en Algérie…
- Films :
- Films sur la 1ère guerre mondiale : A l'ouest rien de nouveau de Lewis Milestone, Les sentiers de la
gloire Stanley Kubrick, La Grande illusion de Jean Renoir, Un long dimanche de fiançailles de JeanPierreJeunet
- Films de propagande : La ligne générale ou le cuirassé Potemkine d'Eisenstein, La Vie est à nous
de Jean Renoir
- Films sur la 2e Guerre mondiale : L'armée des ombres deJean-Pierre Melville, La Vie est belle de
Roberto Benigni ….
- Mon oncle de Jacques Tati …
- Œuvres picturales : tableaux d'Otto Dix, de Picasso (Guernica …), de Dali … John Heartfield
- Œuvres littéraires :
- Sur la Première Guerre mondiale : A l'ouest rien de nouveau d'Erich Maria remarque, Un long
dimanche de fiançailles de Sébastien Japrisot …
- Sur la Seconde Guerre mondiale : Le journal d'Anne Franck, Si c'est un homme de P. Levi, Matin
brun de F. Pavloff, Inconnu à cette adresse de K. Taylor …Dino Buzzati le K Povero bambino
- Œuvres musicales/chansons :
- Chanson de Craonne, Boris Vian le Déserteur, le chant des marais, le chant des partisans, Bella
ciao …
-
https://www.youtube.com/watch?v=CSPW9lTN6oQ During the war Steve- Different trains Reich
- Affiches de publicité : Affiches de l'après guerre en France symbolisant la société de consommation …
-
Monuments : Monuments aux morts ….
-Sculptures, installations,performances
-Him Cattelan
-Ebrea,Le mur des lamantations Fabio Mauri
- Zoé Léonard, Robert, 2001…