programma del concerto

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programma del concerto
FESTIVAL
BENJAMIN GODARD NEI SALOTTI PARIGINI
DAL 9 APRILE AL 15 MAGGIO 2016
Palazzetto Bru Zane – martedì 3 maggio, ore 20
Godard e la mélodie
Tassis Christoyannis, baritono
Jeff Cohen, pianoforte
PALAZZETTO
BRU ZANE
CENTRE
DE MUSIQUE
ROMANTIQUE
FRANÇAISE
Compositore prolifico, eccellente autore di mélodies, nonché abile
violinista e un pianista virtuoso, Benjamin Godard (1849-1895) non
ha lasciato quasi traccia di sé nella storia della musica, se non per
la sua Berceuse tratta dall’opera Jocelyn. Appassionato di musica
strumentale, Godard privilegia nelle sue pagine lo slancio del cuore
sul ragionamento della mente. Benjamin Godard svolge un ruolo
attivo nella vita musicale francese all’inizio della Terza Repubblica.
Si esibisce in quartetto ed è anche direttore d’orchestra, veste
nella quale fonda la Société des concerts modernes. Il suo stile,
alla maniera del classicismo romantico di Mendelssohn, rimane
tradizionale e non subisce il fascino della scrittura wagneriana.
Alcune delle sue pagine fanno vibrare l’intimo sentimentalismo
dell’ascoltatore, mentre altre evocano il colore pittoresco o gli
arcaismi del passato attraverso uno stile alla portata del grande
pubblico.
Compositeur prolifique, violoniste habile, pianiste virtuose, mélodiste
de premier ordre, Benjamin Godard (1849-1895) n'a laissé quasiment
aucune trace dans l'histoire de la musique, si ce n'est avec sa « Berceuse »
tirée de l'opéra Jocelyn. Amoureux de musique instrumentale, l'artiste
privilégie l'élan du cœur sur le raisonnement de l'esprit. Benjamin
Godard tient un rôle actif dans la vie musicale française des débuts
de la Troisième République. Il se produit en quatuor ou comme chef
d'orchestre : en tant que tel, il fonde la Société des concerts modernes.
Son style, dans la veine du classicisme romantique d'un Mendelssohn,
reste traditionnel et éloigné de l'écriture wagnérienne. Nombre de ses
pièces et mélodies font vibrer la fibre sentimentale de son auditoire,
tandis que d'autres évoquent le pittoresque ou les archaïsmes du passé
à travers un style mis à la portée du grand public.
Le mélodies di Benjamin Godard
Le mélodies di Benjamin Godard sono a tal punto ignote agli
specialisti che non esiste un’opera sull’argomento che ne faccia
menzione, eppure egli è uno dei compositori più prolifici in questo
campo; la maggior parte di esse si colloca in un momento chiave
dell’evoluzione del genere, intorno al 1870. Accaparrato dall’opera
dopo il successo della sua sinfonia drammatica Le Tasse nel 1878,
Godard compose diverse opere liriche che tennero celato uno dei lati
più interessanti della sua produzione. Quando diede per la prima
volta alcuni suoi lavori alle stampe, nel 1867, scelse due sonate
per pianoforte e violino e trenta mélodies, rivelando la predilezione
del giovane musicista per generi tenuti in alta considerazione dai
compositori tedeschi. La sua ultima partitura pubblicata, qualche
settimana prima la morte precoce, è pure una mélodie, Les Larmes,
i cui ultimi versi colpiscono e commuovono per il modo in cui
riecheggiano la disillusione dello stesso compositore:
Al posto delle mattine radiose
ora una cupa notte è calata
e le lacrime che cadono silenziose
sulle mie speranze appassite
nessuno le ha mai intuite!
Benjamin Godard, pur rimanendo sulla strada originale da lui
imboccata e che avrebbe finito per isolarlo, ha grandemente
contribuito all’elaborazione di un repertorio tra i più emblematici
del genio francese.
Les mélodies de Benjamin Godard
Les mélodies de Benjamin Godard sont à ce point si peu connues
des spécialistes que pas un ouvrage sur le sujet ne leur consacre la
moindre occurrence. Godard est pourtant l’un des compositeurs
les plus prolifiques en la matière et l’essentiel de sa production se
situe à un moment clef de l’évolution de ce genre, autour de 1870.
Accaparé par l’opéra après le succès de sa symphonie dramatique
Le Tasse en 1878, Godard composa plusieurs ouvrages lyriques
qui occultèrent un des pans les plus intéressants de son œuvre.
Pour ses premières publications, en 1867, il fit le choix de livrer
deux sonates pour piano et violon et trente mélodies, révélant
ainsi le goût d’un jeune musicien pour des genres prônés par
la musique allemande. Son ultime partition éditée, quelques
semaines avant sa mort prématurée, est aussi une mélodie, Les
Larmes, dont les derniers vers troublent, tant ils font écho aux
désillusions du compositeur :
Les radieuses matinées
Ont fait place à la sombre nuit
Et les larmes tombant sans bruit
Sur mes espérances fanées
On ne les a pas soupçonnées !
Benjamin Godard, tout en restant dans la voie originale qui allait
finir par l’isoler, a hautement contribué à l’élaboration d’un
répertoire qui caractérise si bien le génie français.
Benjamin Godard
1. Te souviens-tu (B. Godard)
2. Le Banc de pierre (T. Gautier)
3. Je ne veux pas d’autres choses (V. Hugo)
4. Dieu, qui sourit et qui donne (V. Hugo)
5. Jacotte (Velnac)
Six Fables de La Fontaine, op. 17 :
6. La Laitière et le Pot-au-lait
7. La Cigale et la Fourmi
8. Le Renard et le Corbeau
9. Le Coche et la Mouche
10. Le Renard et les Raisins
11. Le Rat de ville et le Rat des champs
13. L'Invitation au voyage (C. Baudelaire)
Nouvelles Chansons du vieux temps, op. 24 :
14. Suis-je belle ? (E. Deschamps)
15. Printemps (J.-A. de Baïf)
16. Menuet (L. Advier)
17. Chanson de Malherbe (F. de Malherbe)
12. Nocturne pour piano en la mineur, op. 150
Durata del concerto / Durée du concert
1h20
18. Guitare (V. Hugo)
19. Chanson (V. Hugo)
20. Le Ménétrier (Velnac)
21. Printemps (É. Guinand)
Le opere
Les œuvres
A quindici anni, Godard ha già al suo attivo due sinfonie e un
quartetto per archi allorché si lancia nella composizione di
trenta mélodies, che intitola Morceaux de chants (1867). Tale
denominazione estremamente vaga ben riflette lo status
indefinito attribuito alla mélodie francese fino agli anni settanta
dell’Ottocento, in virtù del quale il termine viene applicato
a brani appartenenti a generi molto diversi, dalla romanza
alla scène lyrique. Peraltro, la cura con cui Godard evita di
usare la parola mélodie rasenta l’ostinazione: basti pensare che
successivamente pubblicò cinque serie di 12 Morceaux pour chant
et piano, cui seguirono raccolte di favole, canzoni, pastorali, Lieder
e altre villanelle. Solo a partire dal 1889 lascia entrare nei suoi
titoli la parola mélodie. Alla musica vocale Godard non ricorse con
la stessa regolarità e frequenza con cui compose per il pianoforte:
nel 1876 aveva già pubblicato 120 mélodies, ma, dopo quella data,
solo alcune pagine isolate videro sporadicamente la luce, oltre a
una raccolta, La Chanson des mois op. 102 (1886-93). Come i suoi
contemporanei (Gouvy, Reber, Saint-Saëns), Godard è un avido
lettore di poesia antica, e, oltre ad alcune singole mélodies su testi
di Charles d’Orléans e Rousseau, le dedica tre raccolte: le Fables de
La Fontaine op. 17 (1872), le Nouvelles Chansons du vieux temps op.
24 (1874) et le Pastorales op. 29 (1869-76), che comprende Les Adieux
du berger di Florian. Quest’ultimo brano denota una spiccata
propensione per i testi di ispirazione bucolica, che si ritrova nella
Chanson du Berger op. 11, su parole dello stesso autore (cui si deve
anche la celebre romanza Plaisir d’amour). I testi più antichi delle
4
À quinze ans, Godard est déjà l’auteur de deux symphonies et
d’un quatuor à cordes lorsqu’il se lance dans la composition de
trente mélodies sous le titre de Morceaux de chants (1867). Cette
dénomination on ne peut plus vague est bien le reflet du statut
indéfini dont se pare la mélodie française jusque dans les années
1870 ; elle lui permit de faire se côtoyer des pièces qui peuvent en
effet s’apparenter à des genres allant de la romance à la scène
lyrique. Le soin, d’ailleurs, que Godard prit à éviter le vocable
mélodie tient de l’opiniâtreté : il publia par la suite cinq séries
de 12 Morceaux pour chant et piano, puis leurs succédèrent des
recueils de fables, chansons, pastorales, lieder et autres villanelles.
Ce n’est qu’à partir de 1889 qu’il fit enfin apparaître dans ses
titres le terme mélodie. Les pièces vocales ne furent pas, comme
pour le piano, le réceptacle régulier de sa pensée artistique : en
1876, Godard avait déjà publié 120 mélodies mais après cette
date, seules quelques pages isolées virent le jour sporadiquement
aux côtés d’un recueil, La Chanson des mois op. 102 (1886-93).
Comme ses contemporains (Gouvy, Reber, Saint-Saëns), Godard
est lecteur de poésie ancienne et, en dehors de quelques mélodies
(Charles d’Orléans, Rousseau), lui consacre trois recueils : les
Fables de La Fontaine op. 17 (1872), les Nouvelles Chansons du
vieux temps op. 24 (1874) et les Pastorales op. 29 (1869-76). De ce
dernier est extrait Les Adieux du berger de Florian, révélant un
penchant prononcé pour les textes champêtres que l’on retrouve
dans La Chanson du Berger op. 11, du même (également auteur
de la célèbre romance Plaisir d’amour). Les textes plus anciens
Nouvelles Chansons (soprattutto dal XV al XVII secolo) non devono
trarre in inganno: la loro musica è, piuttosto, settecentesca
e riflette l’infatuazione allora in voga per il cosiddetto «stile
antico». Qui Godard snocciola gavotte, minuetti e siciliane da cui
si scosta solo l’ultimo brano, stranamente arcaicizzante, grazie
alle inflessioni modali d’obbligo. Viceversa, per le Fables de La
Fontaine, Godard crea delle autentiche scenette teatrali cantate,
libere da qualunque costrizione formale. Le altre mélodies, tratte
dai Morceaux op. 7, 10, 11 e 19, accostano nomi celebri come quelli
di Théophile Gautier e Victor Hugo ad altri più modesti, come
Émile Souvestre o Velnac. Spesso si indicano in Liszt e Saint-Saëns
i musicisti che hanno maggiormente attinto all’opera di Victor
Hugo, con una quindicina di opere ciascuno, ma Godard, con le
sue 23 partiture, conquista un primato insospettato, rivelandosi
uno dei compositori più fecondi tra tutti quelli che si sono ispirati
al grande poeta. Come Saint-Saëns, anche Godard funge a volta
da paroliere delle sue stesse opere (per una decina di partiture);
Te souviens-tu? ne è un buon esempio, che non ha solo valore
aneddotico, giacché anche Cécile Chaminade e Julius Bleichmann,
intorno al 1890, hanno rivestito questi versi della loro musica.
Nelle sue mélodies, Godard subordina il carattere della linea vocale
agli accenti della prosodia, adattandola alla singolarità di ciascuna
strofa; in compenso, l’invenzione sempre nuova e la raffinatezza
dell’armonia – l’accompagnamento, quindi – conferiscono a
questi brani un sapore indubitabilmente originale.
des Nouvelles Chansons (du XVe au XVIIe siècle principalement)
ne doivent pas abuser : leur musique est plus volontiers XVIIIe
siècle et reflète l’engouement pour ce que l’on qualifiait de « style
ancien ». Godard y façonne gavottes, menuets et siciliennes dont
seule la dernière pièce s’écarte, étrangement archaïsante, grâce
aux inflexions modales de rigueur. Au contraire, pour les Fables
de La Fontaine, Godard créa de véritables saynètes théâtrales
chantées, libérées de toute contrainte formelle. Les autres mélodies,
prélevées dans les Morceaux opus 7, 10, 11 et 19, font se côtoyer
les noms plus modestes d’Émile Souvestre et Velnac, et les poètes
plus célèbres Théophile Gautier et Victor Hugo. On cite souvent
Liszt et Saint-Saëns, avec une quinzaine de partitions chacun, comme
principaux musiciens de ce dernier, mais Godard révèle avec ses 23
partitions une place insoupçonnée : celle d’un des compositeurs les
plus féconds du grand poète. Comme Saint-Saëns, le compositeur est
parfois son propre parolier (une dizaine de partitions) ; Te souvienstu ? en est l’illustration, et elle dépasse même ce cadre anecdotique
puisque Cécile Chaminade et Julius Bleichmann, vers 1890, ont aussi
posé leur musique sur ces vers. Dans ses mélodies, Godard subordonne
le caractère de la ligne vocale aux accents de la prosodie, l’adaptant
aux particularités de chaque strophe ; en revanche, l’invention
toujours renouvelée, la subtilité de l’harmonie – l’accompagnement,
donc – apportent une saveur incontestablement originale.
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I testi
Les textes
1 – Te souviens-tu (poème de Benjamin Godard)
Ti ricordi della tua promessa?
Ti ricordi degli anni passati?
Ti ricordi della nostra ebbrezza
quando ci abbracciavamo stretti stretti?
Oh! Conservami la tua tenerezza,
ho tanto bisogno dei tuoi baci!
Te souviens-tu de ta promesse ?
Te souviens-tu des ans passés ?
Te souviens-tu de notre ivresse
Quand nos bras étaient enlacés ?
Oh ! Garde-moi bien ta tendresse,
J’ai tant besoin de tes baisers !
Ti ricordi della mia tristezza
quando me ne andavo per un giorno?
Lungi da te, non facevo che sognare
il momento gioioso del ritorno.
Oh! Conservami la tua tenerezza,
ho tanto bisogno del tuo amore!
Te souviens-tu de ma tristesse
Lorsque je partais pour un jour ?
Loin de toi je rêvais sans cesse
À l’instant joyeux du retour.
Oh ! Garde-moi bien ta tendresse,
J’ai tant besoin de ton amour !
2 – Le Banc de pierre (poème de Théophile Gautier)
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In fondo al parco, in un’ombra incerta,
c’è una panca solitaria, ricoperta
di muschio, ove par di veder la fantasia,
che, triste, pensa a un infelice amore.
Au fond du parc, dans une ombre indécise,
Il est un banc, solitaire et moussu,
Où l’on croit voir la rêverie assise,
Triste et songeant à quelque amour déçu.
Tra gli alberi mormora il ricordo,
rievocando le gioie ormai espiate;
Le souvenir dans les arbres murmure,
Se racontant les bonheurs expiés ;
e, qual lacrima, dagli esili rami
una foglia cade ai vostri piedi.
Et, comme un pleur, de la grêle ramure
Une feuille tombe à vos pieds.
Andava là, la bella coppia abbracciata,
sottraendosi a occhi gelosi,
e destava, per sedersi al suo posto,
il chiar di luna dormiente sulla panca.
Ils venaient là, beau couple qui s’enlace,
Aux yeux jaloux tous deux se dérobant,
Et réveillaient, pour s’asseoir à sa place,
Le clair de lune endormi sur le banc.
Ciò che dicevano, lei lo ha dimenticato;
ma lui, col cuor ferito, ben ricorda,
e nel bosco ritorna tutto solo
e triste al luogo ove la incontrava.
Ce qu’ils disaient, la maîtresse l’oublie ;
Mais l’amoureux, cœur blessé, s’en souvient,
Et dans le bois, avec mélancolie,
Au rendez-vous, tout seul, il revient.
Per l’occhio che sa vedere il pianto delle cose,
rimpiange la deserta panca il passato,
i lunghi baci e il mazzo di rose
come un segnale sul bordo collocato.
Pour l’œil qui sait voir les larmes des choses,
Ce banc désert regrette le passé,
Les longs baisers et le bouquet de roses
Comme un signal à son angle placé.
Sulla panca i rami incombono pesanti,
il muschio è giallo, e il fiore inodore;
la pietra grigia par come una tomba
che ricopre la morte di un amore!
Sur lui la branche à l’abandon retombe,
La mousse est jaune, et la fleur sans parfum ;
La pierre grise a l’aspect de la tombe
Qui recouvre un amour défunt !…
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3 – Je ne veux pas d’autres choses (poème de Victor Hugo)
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Altro non voglio
che il tuo sorriso e la tua voce,
aria, ombra e rose
e raggi nel bosco!
Je ne veux pas d’autres choses
Que ton sourire et ta voix,
De l’air, de l’ombre et des roses
Et des rayons dans le bois !
Altro non voglio, io che mi velo
nella gioia o nel dolore,
che il tuo sguardo, o mia stella!
che il tuo respiro, o mio fiore.
Je ne veux, moi qui me voile
Dans la joie ou la douleur,
Que ton regard, mon étoile !
Que ton haleine, ô ma fleur !
Altro non voglio
ecc.
Je ne veux pas d’autres choses
Etc.
Sotto la tua palpebra vermiglia
inondata da un celeste giorno
sonnecchia un universo intero;
io non vi cerco che l’amore!
Sous ta paupière vermeille
Qu’inonde un céleste jour,
Tout un univers sommeille ;
Je n’y cherche que l’amour !
Altro non voglio
ecc.
Je ne veux pas d’autres choses
Etc.
4 – Dieu, qui sourit et qui donne (poème de Victor Hugo)
Dio, che sorride e che dà
e che da chi lo attende va,
purché voi siate buona,
sarà contento.
Dieu qui sourit et qui donne
Et qui vient vers qui l’attend,
Pourvu que vous soyez bonne,
Sera content.
Il mondo, in cui tutto scintilla,
ma dove nulla si infiamma,
purché voi siate bella,
sarà incantato.
Le monde où tout étincelle,
Mais où rien n’est enflammé,
Pourvu que vous soyez belle,
Sera charmé.
Il mio cuore, nell’ombra amorosa
ove due begli occhi lo inebriano,
purché tu sia felice,
sarò lieto.
Mon cœur, dans l’ombre amoureuse
Où l’enivrent deux beaux yeux,
Pourvu que tu sois heureuse,
Sera joyeux.
5 – Jacotte (poème de Velnac)
Conoscete Jacotte
che se ne va al mare?
Sulle spalle porta una cesta
con un gancio di ferro.
Connaissez-vous Jacotte
S’en allant à la mer ?
Sur son dos est sa hotte
Avec son croc de fer.
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La gonna troppo corta
le copre appena i fianchi,
e quando ella corre
si vede la sua pelle bianca.
Son jupon sous sa hanche
S’arrête court,
Et l’on voit sa peau blanche
Lorsqu’elle court.
La rude fanciulla,
scalza sugli scogli,
va ad acchiappare granchi
e a pescar gardoni.
La rude jeune fille,
Pieds nus sur le rocher,
S’en va prendre l’étrille
Et le gardon pêcher.
La rude fanciulla,
ecc.
La rude jeune fille,
Etc.
Già il mare si alza;
la pescatrice a malincuore
torna verso il greto,
l’onda è indiscreta.
Déjà la mer s’élève ;
La pêcheuse à regret
Retourne vers la grève,
Le flot est indiscret.
La gonna troppo corta
ecc.
Son jupon sous sa hanche,
Etc.
Six Fables de La Fontaine, op. 17
6 – La Laitière et le Pot-au-lait
Perrette sulla testa una brocca portava
colma di latte, sul cercine posata,
per arrivare senza impaccio in città.
Vestita leggera, a grandi passi andava;
per essere più lesta, quel giorno indossava
una corta gonnella e scarpe basse.
Perrette, sur sa tête ayant un pot au lait
Bien posé sur un coussinet,
Prétendait arriver sans encombre à la ville.
Légère et court vêtue elle allait à grands pas ;
Ayant mis ce jour-là pour être plus agile
Cotillon simple, et souliers plats.
La nostra lattaia, così bardata
già nel pensiero contava il denaro
che dal latte avrebbe ricavato;
cento uova avrebbe comprato, le avrebbe fatte covare;
grazie alle sue cure, la cosa avrebbe funzionato.
Notre laitière ainsi troussée
Comptait déjà dans sa pensée
Tout le prix de son lait, en employait l’argent,
Achetait un cent d’œufs, faisait triple couvée ;
La chose allait à bien par son soin diligent.
E poi sarebbe facile, diceva,
allevare dei polli intorno a casa:
la volpe dovrebbe essere molto abile,
per non lasciarmene tanti da comprare un maiale.
Il m’est, disait-elle, facile
D’élever des poulets autour de ma maison :
Le renard sera bien habile,
S’il ne m’en laisse assez pour avoir un cochon.
Ingrassare il maiale costerà poco;
era già abbastanza grosso quando l’ho comprato;
quando lo rivenderò ci farò un bel guadagno;
e chi mi impedirà allora di mettere nella stalla,
Le porc à s’engraisser coûtera peu de son ;
Il était quand je l’eus de grosseur raisonnable ;
J’aurai le revendant de l’argent bel et bon ;
Et qui m’empêchera de mettre en notre étable,
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visto quanto vale un maiale, una vacca col suo vitello,
che vedrò saltare in mezzo alla mandria?
Vu le prix dont il est, une vache et son veau,
Que je verrai sauter au milieu du troupeau ?
E qui anche Perrette per la gioia salta.
La brocca cade; addio vitello, vacca, maiale, pulcini;
la proprietaria di quel ben di Dio, smarrita,
lasciando la sua fortuna a terra rovesciata.
va a scusarsi dal marito,
rischiando grosso di essere picchiata.
Perrette là-dessus saute aussi, transportée.
Le lait tombe ; adieu veau, vache, cochon, couvée ;
La dame de ces biens, quittant d’un œil marri
Sa fortune ainsi répandue,
Va s’excuser à son mari
En grand danger d’être battue.
Da questa storia una farsa, intitolata
La brocca del latte, venne tratta.
Le récit en farce en fut fait ;
On l’appela le Pot au lait.
7 – La Cigale et la Fourmi
La cicala che cantato
nell’estate aveva ognor,
si trovò senza risorse
quando il freddo poi arrivò:
neanche un solo pezzettino
di una mosca o un vermicello.
La cigale, ayant chanté
Tout l’été,
Se trouva fort dépourvue
Quand la bise fut venue :
Pas un seul petit morceau
De mouche ou de vermisseau.
Affamata, alla formica
sua vicina allor bussò,
ed a prestito le chiese
qualche grano, per resistere
Elle alla crier famine
Chez la fourmi sa voisine,
La priant de lui prêter
Quelque grain pour subsister
fino alla primavera.
«Stai pur certa, pagherò
pria d’agosto, in fede mia
interessi e capitale.»
Jusqu’à la saison nouvelle.
« Je vous paierai », lui dit-elle,
« Avant l’août, foi d’animal,
Intérêt et principal. »
Ma non presta la formica:
è un suo piccolo difetto.
«Che facevi con il caldo?»
chiede alla questuante.
La fourmi n’est pas prêteuse :
C’est là son moindre défaut.
« Que faisiez-vous au temps chaud ? »
Dit-elle à cette emprunteuse.
«Ho cantato in ogni istante,
notte e dì, se non ti spiace.»
«Hai cantato? Mi rallegro.
Bene. Allora adesso balla.»
– Nuit et jour à tout venant
Je chantais, ne vous déplaise.
– Vous chantiez ? J’en suis fort aise.
Eh bien ! Dansez maintenant.
8 – Le Renard et le Corbeau
Mastro corvo, su un ramo appollaiato,
nel becco avea un pezzo di formaggio.
Mastro volpe, dall’odore attirato,
gli fece più o men questo discorso:
Maître corbeau, sur un arbre perché,
Tenait en son bec un fromage.
Maître Renard, par l’odeur alléché,
Lui tint à peu près ce langage :
«Ehi! Buongiorno, signor corvo.
Come siete grazioso! Come mi sembrate bello!
In verità, se il vostro canto
« Hé ! Bonjour, Monsieur du corbeau.
Que vous êtes joli ! Que vous me semblez beau !
Sans mentir, si votre ramage
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è pari al vostro piumaggio,
tra gli abitanti del bosco voi siete la fenice!»
Se rapporte à votre plumage,
Vous êtes le phénix des hôtes de ces bois ! »
A queste parole, il corvo ringalluzzito;
per far sentire la sua bella voce,
apre il gran becco e fa cader la preda.
À ces mots le corbeau ne se sent pas de joie ;
Et pour montrer sa belle voix,
Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
La volpe subito lo ghermisce e dice: «Mio buon signore,
imparate che ogni adulatore
vive a spese di chi gli dà ascolto:
questa lezione certo vale un formaggio».
Le renard s’en saisit, et dit : « Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l’écoute :
Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute. »
Confuso e vergognoso, il corvo giurò –
ma ormai era tardi – che non ci sarebbe più cascato.
Le corbeau, honteux et confus,
Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus.
9 – Le Coche et la Mouche
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Lungo una strada in salita, polverosa, faticosa,
esposta al sole da tutte le parti,
sei forti cavalli trainavano una carrozza.
Donne, un monaco, anziani, tutti erano scesi.
I cavalli sudavano, sbuffavano, non ce la facevano più.
Dans un chemin montant, sablonneux, malaisé,
Et de tous les côtés au soleil exposé,
Six forts chevaux tiraient un coche.
Femmes, moine, vieillards, tout était descendu.
L’attelage suait, soufflait, était rendu.
Arriva una mosca, e ai cavalli s’avvicina;
col suo ronzio pensa di incoraggiarli;
Une mouche survient, et des chevaux s’approche ;
Prétend les animer par son bourdonnement ;
ne punge uno, ne punge un altro, e pensa convinta
che è lei a mandare avanti la vettura,
si siede sul timone, sul naso del cocchiere;
appena il carro si muove,
e vede la gente camminare
ne attribuisce il merito a sé sola;
va, viene, non sta ferma un istante; pare
un comandante che si dà da fare
per far avanzare i soldati e la vittoria affrettare!
Pique l’un, pique l’autre, et pense à tout moment
Qu’elle fait aller la machine,
S’assied sur le timon, sur le nez du cocher ;
Aussitôt que le char chemine,
Et qu’elle voit les gens marcher,
Elle s’en attribue uniquement la gloire ;
Va, vient, fait l’empressée ; il semble que ce soit
Un sergent de bataille allant en chaque endroit
Faire avancer ses gens, et hâter la victoire !
In questa situazione di necessità comune
la mosca si lamenta di dover agire da sola,
che nessuno aiuti i cavalli a togliersi d’impaccio.
Il monaco leggeva il suo breviario:
troppo comodo! Una donna cantava:
come se di canzoni ci fosse bisogno!
La mouche en ce commun besoin
Se plaint qu’elle agit seule, et qu’elle a tout le soin ;
Qu’aucun n’aide aux chevaux à se tirer d’affaire.
Le moine disait son bréviaire ;
Il prenait bien son temps ! Une femme chantait ;
C’était bien de chansons qu’alors il s’agissait !
La signora mosca va a ronzare alle loro orecchie,
continuando a fare simili sciocchezze.
Dopo molto lavorare la carrozza arriva in cima.
Tiriamo il fiato! Ma subito la mosca dice:
«Tanto ho fatto che infine questa gente è arrivata.
Dunque, signori cavalli, pagatemi per la mia fatica».
Dame mouche s’en va chanter à leurs oreilles,
Et fait cent sottises pareilles.
Après bien du travail le coche arrive au haut.
Respirons maintenant ! Dit la mouche aussitôt :
J’ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine.
Ça, messieurs les chevaux, payez-moi de ma peine.
15
10 – Le Renard et les Raisins
Una certa volpe guascona
(ma qualcuno dice fosse normanna),
quasi morta di fame, vide su un pergolato
dell’uva che sembrava matura,
coperta da una buccia vermiglia.
Certain renard gascon,
d’autres disent normand,
Mourant presque de faim, vit au haut d’une treille
Des raisins mûrs apparemment,
Et couverts d’une peau vermeille.
Volentieri ne avrebbe fatto un bel pasto;
ma, poiché non poteva raggiungerla,
«È troppo verde», disse,
«è buona solo per gli zotici».
Meglio far così oppure lamentarsi?
Le galant en eût fait volontiers un repas ;
Mais comme il n’y pouvait atteindre :
« Ils sont trop verts, dit-il,
et bons pour des goujats. »
Fit-il pas mieux que de se plaindre ?
11 – Le Rat de ville et le Rat des champs
Un giorno il topo di città
invitò il topo di campagna,
in modo assai cortese,
a gustare avanzi di verdura.
Autrefois le rat de ville
Invita le rat des champs,
D’une façon fort civile,
À des reliefs d’ortolans.
Su un tappeto di Turchia
la mensa fu allestita.
Immaginatevi che pacchia
per i due amici.
Il banchetto fu davvero ottimo,
Sur un tapis de Turquie
Le couvert se trouva mis.
Je laisse à penser la vie
Que firent ces deux amis.
Le régal fut fort honnête,
nulla vi mancava;
ma qualcuno turbò la festa
proprio sul più bello.
Rien ne manquait au festin ;
Mais quelqu’un troubla la fête
Pendant qu’ils étaient en train.
Alla porta della sala
udirono rumori;
il topo di città se la squaglia,
l’amico tosto segue.
À la porte de la salle
Ils entendirent du bruit :
Le rat de ville détale ;
Son camarade le suit.
Cessa il rumore, la gente se ne va:
i topi ricompaiono;
e il topo di città dice:
«Finiamo l’arrosto».
Le bruit cesse, on se retire :
Rats en campagne aussitôt ;
Et le citadin de dire :
Achevons tout notre rôt.
«Basta», dice il topo di campagna,
«domani verrete voi da me:
non che io possa vantare
questi vostri festini da re;
– C’est assez, dit le rustique ;
Demain vous viendrez chez moi :
Ce n’est pas que je me pique
De tous vos festins de Roi ;
ma là nulla può interrompermi:
mangio con tutto comodo.
Addio dunque; al diavolo il piacere
che la paura può rovinare. »
Mais rien ne vient m’interrompre :
Je mange tout à loisir.
Adieu donc ; fi du plaisir
Que la crainte peut corrompre.
12 – Nocturne pour piano en la mineur, op. 150
17
13 – L’Invitation au voyage (poème de Charles Baudelaire)
18
Bimba mia, sorella mia,
pensa alla dolcezza
di vivere insieme laggiù!
Amare senza fine,
amare e morire
nel paese che ti somiglia!
Mon enfant, ma sœur,
Songe à la douceur
D’aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Gli umidi soli
di quei cieli offuscati
per il mio spirito hanno l’incanto
così misterioso
dei tuoi occhi traditori,
che brillano tra le lacrime.
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
Vedi su quei canali
dormire i vascelli
dall’estro vagabondo;
è per assecondare
ogni tuo minimo desiderio
che vengono dall’altro capo del mondo.
Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l’humeur est vagabonde ;
C’est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu’ils viennent du bout du monde.
I soli che tramontano
rivestono i campi,
i canali, la città intera
Les soleils couchants
Revêtent les champs,
Les canaux, la ville entière,
di giacinto e d’oro;
il mondo si addormenta
in una calda luce.
D’hyacinthe et d’or ;
Le monde s’endort
Dans une chaude lumière.
Bimba mia, sorella mia,
pensa alla dolcezza
ecc.
Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
Etc.
Nouvelles Chansons du vieux temps, op. 24
14 – Suis-je belle ? (poème d’Eustache Deschamps)
Sono bella?
A mio avviso, io direi
che ho una bella fronte e un dolce viso,
e la bocca vermiglia;
ditemi se son bella.
Suis-je belle ?
Il me semble, a mon aviz,
Que j’ay beau front et doulz viz
Et la bouche vermeillette ;
Dictes moy si je suis belle.
Ho verdi gli occhi, sopracciglia sottili,
biondi capelli, naso ben fatto,
il mento rotondo, il collo bianco;
ditemi se son bella.
J’ay vers yeulx, petits sourcis,
Le chief blont, le nez traitis,
Ront menton, blanche gorgette ;
Dictes moy si je suis belle.
19
20
Sono bella?
A mio avviso, io direi
ecc.
Piedi piccoli e tondetti,
belle scarpe e bei vestiti,
sono allegra e graziosetta;
ditemi se son bella.
Suis-je belle ?
Il me semble, a mon aviz,
Etc.
J’ay piez rondes et petiz,
Bien chaussans, et biaux habis,
Je suis gaye et joliette ;
Dictes moy si je suis belle.
Sono bella?
A mio avviso, io direi
ecc.
Suis-je belle ?
Il me semble, a mon aviz,
Etc.
Ho solo quindici anni, vi dico;
molti sono i miei tesori,
se ne serberò la chiave:
ditemi se son bella.
Que quinze ans n’ay, je vous dis ;
Moult est mes trésors jolys,
S’en garderay la clavette ;
Dictes moy si je suis belle.
Sono bella?
A mio avviso, io direi
ecc.
Suis-je belle ?
Il me semble, a mon aviz,
Etc.
15 – Printemps (poème de Jean-Antoine de Baïf)
La gelida pigrizia
dell’inverno è finita;
ecco la gioiosa stagione
della deliziosa primavera.
La froidure paresseuse
De l’yver a fait son temps ;
Voici la saison joyeuse
Du délicieux printemps.
La terra è adorna d’erbe,
l’erba di fiorellini;
il fogliame rinato
fa ombra nella foresta.
La terre est d’herbes ornée,
L’herbe de fleurettes l’est ;
La feuillure retournée
Fait ombre dans la forest.
La gelida pigrizia
ecc.
La froidure paresseuse
Etc.
Ma udite nel boschetto
lo zùfolo del pastore,
che si sovrappone al canto
dell’usignolo boschereccio.
Mais oyez dans le bocage
Le flageolet du berger,
Qui agace le ramage
Du rossignol bocager.
La gelida pigrizia
ecc.
La froidure paresseuse
Etc.
21
16 – Menuet (poème de Léon Advier)
Bella marchesa, ah! Se sogno,
è voi che sogno;
ci fu mai sulla terra una figlia di Eva
simile a voi?
Da molto tempo la mia fiamma
resiste al vostro disprezzo;
ma ho bisogno del sorriso di una donna
per esistere.
Se ho spesso elargito i miei omaggi
lontano da voi,
non accusate di questi galanti oltraggi
altri che voi stessa.
Una parola deliziosa mi sorge alle labbra,
una parola assai dolce…
Ah! Lasciate che di continuo la ripeta
ai vostri piedi!
Belle marquise, ah ! Si parfois je rêve
Ce n’est qu’à vous ;
Fût-il jamais ici-bas fille d’Ève
Semblable à vous ?
Depuis longtemps à vos dédains ma flamme
Sait résister ;
Mais j’ai besoin d’un sourire de femme
Pour exister.
Si j’ai souvent égaré mes hommages
Bien loin de vous,
N’accusez pas de ces galants outrages
D’autres que vous.
Un mot charmant sur mes lèvres se presse,
Un mot bien doux…
Ah ! Laissez-moi le répéter sans cesse
À vos genoux !
17 – Chanson de Malherbe (poème de François de Malherbe)
Se ne vanno i signori della mia vita,
quegli occhi così belli
che fa il loro splendore impallidire
persin quelli dei cieli.
22
Ils s’en vont ces rois de ma vie,
Ces yeux, ces beaux yeux,
Dont l’éclat fait pâlir d’envie
Ceux même des cieux.
Dèi, che l’innocenza amate,
che ho mai fatto io per meritare
il tormento in cui questa mancanza
sta per farmi precipitare?
Dieux, amis de l’innocence,
Qu’ai-je fait pour mériter
Les ennuis où cette absence
Me va précipiter ?
Se ne va quella meraviglia
per cui ardo d’amore notte e dì
a dispetto di ciò che la ragione
saggia consiglia.
Dèi, che l’innocenza amate,
che ho mai fatto io per meritare
il tormento in cui questa mancanza
sta per farmi precipitare?
Elle s’en va, cette merveille
Pour qui, nuit et jour,
Quoi que la raison me conseille,
Je brûle d’amour.
Dieux, amis de l’innocence,
Qu’ai-je fait pour mériter
Les ennuis où cette absence
Me va précipiter ?
18 – Guitare (poème de Victor Hugo)
I giovani dicevano:
come sfuggire ai gendarmi,
con le nostre barchette?
Remate, le belle rispondevano.
Comment, disaient-ils,
Avec nos nacelles,
Fuir les alguazils ?
Ramez, disaient-elles.
I giovani dicevano:
come scordar le liti,
la miseria e i pericoli?
Dormite, le belle rispondevano.
Comment, disaient-ils,
Oublier querelles,
Misère et périls ?
Dormez, disaient-elles.
23
I giovani dicevano:
come, senza filtri potenti,
le belle incantare?
Amate, le belle rispondevano.
Comment, disaient-ils,
Enchanter les belles
Sans philtres subtils ?
Aimez, disaient-elles.
19 – Chanson (poème de Victor Hugo)
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Sorge l’aurora, e la tua porta è chiusa!
Mia bella, perché sonnecchiare?
Nell’ora in cui la rosa si ridesta
tu non ti vuoi svegliare?
L’aube naît, et ta porte est close !
Ma belle, pourquoi sommeiller ?
À l’heure où s’éveille la rose
Ne vas-tu pas te réveiller ?
O mia delizia,
ascolta qui
l’amante cantare
e pianger così!
Ô ma charmante,
Écoute ici
L’amant qui chante
Et pleure aussi !
Tutti battono alla tua porta benedetta.
L’alba proclama: Io sono il giorno!
Io l’armonia, l’uccellin cinguetta.
E il mio cuore ti dice: Io son l’amore!
Toute frappe à ta porte bénie
L’aurore dit : Je suis le jour !
L’oiseau dit : Je suis l’harmonie !
Et mon cœur dit : Je suis l’amour !
O mia delizia,
ecc.
Ô ma charmante,
Etc.
T’adoro come un angelo, e come donna t’amo.
Dio che per te mi ha completato
ha fatto l’amor mio per la tua anima
ed il mio sguardo per la tua beltà!
Je t’adore, ange, et t’aime, femme.
Dieu qui par toi m’a complété
A fait mon amour pour ton âme,
Et mon regard pour ta beauté !
O mia delizia, ecc.
Ô ma charmante, etc.
20 – Le Ménétrier (poème de Velnac)
Avanti, suonatore, intona ancora
i rozzi accordi della tua ghironda;
come un arbitro sovrano,
signore di tutte le domeniche,
dall’alto del tuo trono d’assi
governi il nostro gaio vorticare.
Canta anche per noi i tuoi ritornelli,
i soli che i nostri padri conoscevano;
le canzoni non diventano mai vecchie.
Allons, ménétrier, rappelle
Les rudes accents de ta vielle ;
Comme un arbitre souverain,
Majesté de tous les dimanches,
Du haut de ton trône de planches
Tu règles la joie et l’entrain.
Redis pour nous tes ritournelles ;
Nos pères ne connaissent qu’elles ;
Il n’est jamais de vieux refrain.
La tua legge antica come il mondo
ci trascina in un allegro girotondo
e per il piacer ci fa obbedire;
tutto cede all’ardore ch’essa ispira.
Tra gli scoppi di risa che scateni,
la voluttà non ha più freni.
Ta loi vieille comme le monde
Nous enchaine dans une ronde
Et par le plaisir nous contraint
Tout cède à l’ardeur qu’elle inspire ;
Au milieu des éclats de rire,
La volupté n’a plus de frein.
25
Quante sconfitte spensierate
avvengono durante le tue feste!
Le canzoni non diventano mai vecchie.
Combien de joyeuses défaites
S’achèvent au bruit de tes fêtes.
Il n’est jamais de vieux refrain.
Ma sempre, saggia provvidenza,
quello che si rompe nelle danze
poi tu lo ripari dal leggìo.
È il tuo bel mestiere che t’invita
a ognuna delle feste della vita;
e senza lasciar spazio alla tristezza,
passi dalle nozze ai battesimi
sempre cantando lo stesso motivo.
Le canzoni non diventano mai vecchie.
Mais en tout, sage providence,
Ce que tu défais à la danse
Tu le répares au lutrin.
C’est le métier qui te convie
À chaque fête de la vie ;
Et sans laisser prise au chagrin,
Tu vas de la noce au baptême
Toujours chantant le même thème.
Il n’est jamais de vieux refrain.
21 – Printemps (poème d’Édouard Guinand)
26
Quale ardore si rivela
nell’anima di ognuno
come avesse vent’anni?
Che cos’è questa letizia nuova?
È la primavera!
Quelle est l’ardeur qui se révèle
Dans chaque âme
Comme à vingt ans ?
Quelle est cette gaîté nouvelle ?
C’est le Printemps !
E della tortorella questi canti
di tenerezza tutti palpitanti?
Qual segreto mistero la chiama?
Quels sont ces chants de tourterelle,
De tendresse tout palpitants ?
Quel secret mystère l’appelle ?
Che cos’è questa letizia nuova?
È la primavera!
Quelle est cette gaîté nouvelle ?
C’est le Printemps !
Perché nell’aria aleggia tanta gioia,
tante speranze e tanta dolcezza?
Perché nel mio cuore tanta ebbrezza?
Che cos’è questa letizia nuova?
È la primavera!
Pourquoi dans l’air tant de caresse,
Tant de joie et d’espoirs flottants ?
Pourquoi dans mon cœur cette ivresse ?
Quelle est cette gaîté nouvelle ?
C’est le Printemps !
27
Il compositore
Le compositeur
Benjamin Godard (1849-1895)
Enfant prodige del violino, allievo di Richard Hammer e di Henri
Vieuxtemps, Benjamin Godard entra al Conservatorio parigino, ove
studia Composizione con Henri Reber. Fallisce due volte il concorso
per il prix de Rome, ma occupa nondimeno una parte importante nella
vita musicale francese agli inizi della Terza Repubblica; suona con pari
disinvoltura il violino e il pianoforte, ma è richiesto soprattutto come
violista e molto apprezzato come tale dai quartetti d’archi che frequenta
all’epoca. I suoi pezzi pianistici riscuotono sempre un sicuro successo
nei salotti. In qualità di direttore d’orchestra, fonda nel 1884 la Société
des Concerts modernes con gli strumentisti dei Concerts populaires
de Pasdeloup (che era appena andato in pensione). A partire dal 1887 è
docente al Conservatoire de Paris, ove è titolare della classe di ensemble
strumentale. Il corpus dei suoi lavori comprende circa 150 opere e tocca
tutti i generi: sei opere, tra cui Jocelyn (1888), famosa per la sua Berceuse,
e La Vivandière, che conobbe un grande successo postumo; numerosi
pezzi per orchestra, tra cui diverse sinfonie a programma (Symphonie
orientale, Symphonie légendaire con cori, Le Tasse, sinfonia drammatica
con solisti e coro, che gli valse nel 1878 il Prix de la Ville de Paris); svariati
concerti, brani di musica da camera e un’abbondante produzione
di mélodies e di musiche per pianoforte. Inizialmente fu ritenuto un
compositore originale e fantasioso e un importante rappresentante della
scuola francese moderna, ma il suo stile non tenne conto dell’evoluzione
dello stile musicale avviata in Francia negli anni ottanta del XIX secolo.
Temendo l’influenza di Wagner sui musicisti della sua generazione,
Godard rimase fedele al proprio linguaggio, intriso del romanticismo
che gli ispiravano Chopin, Mendelssohn e Schumann. La sua carriera
s’interruppe prematuramente; di salute cagionevole, fu costretto a
lasciare Parigi per trasferirsi a Cannes, dove mosrì nel 1895.
Benjamin Godard (1849-1895)
Enfant prodige du violon, élève de Richard Hammer et d’Henri
Vieuxtemps, Benjamin Godard entre au Conservatoire de Paris où il
étudie la composition avec Henri Reber. Il échoue deux fois au concours
de Rome, mais n’en tient pas moins une place importante dans la vie
musicale française des débuts de la IIIe République : se produisant aussi
bien au violon qu’au piano, c’est surtout à l’alto qu’il est un partenaire
apprécié dans les différents quatuors que Godard fréquente, et ses pièces
de piano connaissent un succès certain dans les salons. Chef d’orchestre,
il crée en 1884 la Société des Concerts modernes avec les musiciens des
Concerts populaires de Pasdeloup (qui venait de prendre sa retraite). Il
est professeur au Conservatoire de Paris, chargé de la classe d’ensemble
instrumental à partir de 1887. Son catalogue d’environ 150 numéros
d’opus touche à tous les genres : six opéras, dont Jocelyn (1888),
célèbre pour sa « Berceuse », et La Vivandière qui connut un grand
succès posthume ; des pièces orchestrales dont plusieurs symphonies
à programme (Symphonie orientale, Symphonie légendaire avec
chœurs, ou encore Le Tasse, symphonie dramatique avec soli et chœurs
qui lui vaut le Prix de la Ville de Paris en 1878) ; plusieurs concertos,
des pièces de musique de chambre, ainsi qu’une abondante production
de mélodies et de musiques pour piano. D’abord considéré comme un
compositeur original et fantasque, important représentant de l’école
moderne française, le style de Godard ne prit pas en compte l’évolution
du style musical amorcé en France dans les années 1880. Redoutant
l’influence de Wagner sur sa génération, Godard demeura fidèle à son
langage, tenant d’un romantisme qu’inspiraient Chopin, Mendelssohn
et Schumann. Sa carrière s’interrompt prématurément : de santé
fragile, Godard est contraint de quitter Paris pour Cannes, où il meurt
en 1895.
Gli interpreti
Les interprètes
Tassis Christoyannis, baritono
Nato ad Atene ha studiato pianoforte, canto e direzione d’orchestra
al Conservatorio della sua città natale, prima di perfezionarsi in
Italia con Aldo Protti. Le sue qualità vocali, musicali e drammatiche
gli permettono di affrontare un ampio repertorio. Invitato a
esibirsi nei più importanti teatri lirici a Parigi (Opéra e Opéra
Comique), Berlino, Francoforte, Amburgo, Bruxelles, Vienna,
Amsterdam, Ginevra, Düsseldorf, Bordeaux, Montpellier, Nantes,
Tours e al Festival de Glyndebourne, e con prestigiose orchestre
quali les Talens Lyriques o Les Musiciens de Louvre, interpreta
Ulisse (Il ritorno di Ulisse in patria), Bajazet (Tamerlano), Danaüs (Les
Danaïdes), Il Conte (Le nozze di Figaro), Guglielmo (Così fan tutte),
Papageno, Figaro (Il barbiere di Siviglia), Dandini (La Cenerentola),
Taddeo (L’italiana in Algeri), Malatesta (Don Pasquale), Enrico
(Lucia di Lammermoor), Belcore (L’elisir d’amore), Alfonso (La
favorita), Silvio (Pagliacci), Posa (Don Carlo), Germont (La traviata),
Ford (Falstaff), Monfort (Les Vêpres siciliennes), Renato (Un ballo in
maschera), Olivier (Capriccio), Falke (Die Fledermaus), Pelléas (Pelléas
et Mélisande), Valentin (Faust), Marcello (La bohème), Eleckij (La
dama di picche), nonché i ruoli eponimi in Hamlet, Don Giovanni,
Macbeth, Evgenij Onegin, Ali-Baba di Charles Lecocq… I suoi futuri
impegni comprendono Don Carlo (Posa) a Bordeaux e a Strasburgo,
e Simon Boccanegra (ruolo eponimo) ancora a Bordeaux.
Tassis Christoyannis, baryton
Né à Athènes, il y étudie le piano, le chant, la direction d’orchestre et la
composition au Conservatoire. Il se perfectionne ensuite en Italie avec
Aldo Protti. Ses qualités vocales, musicales et scéniques lui permettent
d’aborder un large répertoire. Invité par de nombreux théâtres
et orchestres tels que les opéras de Paris (Opéra, Opéra-Comique),
Berlin, Francfort, Hambourg, Bruxelles, Vienne, Amsterdam, Genève,
Düsseldorf, Bordeaux, Montpellier, Nantes, Tours, le Festival de
Glyndebourne, les Talens Lyriques ou Les Musiciens de Louvre, il
interprète Ulisse (Il ritorno di Ulisse in Patria), Bajazet (Tamerlano),
Danaüs (Les Danaïdes), Il Conte (Le nozze di Figaro), Don Giovanni
(rôle-titre), Guglielmo (Così fan tutte), Papageno, Figaro (Il Barbiere
di Siviglia), Dandini (La Cenerentola), Taddeo (L’Italiana in Algeri),
Malatesta (Don Pasquale), Enrico (Lucia di Lammermoor), Belcore
(L’Elisir d’amore), Alfonso (La Favorita), Silvio (Pagliacci), Posa (Don
Carlo), Germont (La Traviata), Ford (Falstaff), Macbeth (rôle-titre),
Monfort (Les Vêpres siciliennes), Renato (Un Ballo in maschera),
Olivier (Capriccio), Falke (Die Fledermaus), Hamlet (rôle-titre), Pelléas
(Pelléas et Mélisande), Valentin (Faust), Eugène Oneguine (rôletitre), Ali-Baba de Lecocq, Marcello (La Bohème), Jeletski (La Dame
de pique)… Parmi ses prochains engagements, Don Carlo (Posa) à
Bordeaux et Strasbourg, et Simon Boccanegra (rôle-titre) de nouveau
à Bordeaux.
29
Jeff Cohen, pianista e compositore
Nato a Baltimora, Jeff Cohen si diploma in pianoforte e musica da
camera al Conservatoire national supérieur de musique di Parigi
prima di proseguire la propria formazione negli Stati Uniti e nel
Regno Unito. Attualmente docente di Lied e mélodie al Conservatorio
di Parigi, è stato chef de chant all’Opéra de la Monnaie di Bruxelles,
docente all’École d’art lyrique de l’Opéra de Paris, responsabile
musicale al Théâtre du Châtelet e consulente della Bibliothèque
nationale de France con François Le Roux e Alexandre Tharaud per
un ciclo di concerti sulla mélodie francese. Si esibisce con numerosi
artisti quali Roberto Alagna, June Anderson o Cecilia Bartoli.
Come chef de chant ha lavorato su registrazioni di opere assieme a
Christopher Hogwood, John Nelson, Michel Plasson, Georg Solti e
Mark Elder. Jeff Cohen ha diretto l’orchestra de L’opera da tre soldi
nell’allestimento di Giorgio Strehler, ha assistito Myung-Whun
Chung per Otello all’Opéra Bastille, ha collaborato con Patrice
Chéreau per Amleto e Lucio Silla, ha partecipato a Impressions de
Pelléas di Peter Brook e, con Fanny Ardant, a Masterclass (regia
di Roman Polanski). È stato responsabile musicale de La Chute
de la maison Usher di Debussy e di Street Scene di Kurt Weill con
l’Atelier lyrique de l’Opéra de la Bastille. Con la coreografa Blanca
Li ha filmato lo spettacolo Le Jardin des délices. Jeff Cohen compone
inoltre musica per il teatro e il cinema. Nel 2013 è stato nominato
Officier des Arts et des Lettres.
30
Jeff Cohen, pianiste et compositeur
Né à Baltimore, Jeff Cohen obtient les prix de piano et de musique de
chambre au Conservatoire national supérieur de musique de Paris
avant de poursuivre sa formation aux États-Unis et en Angleterre.
Actuellement professeur de lied et mélodie au Conservatoire de Paris,
il est auparavant chef de chant à l’Opéra de la Monnaie à Bruxelles,
professeur à l’École d’art lyrique de l’Opéra de Paris, responsable
musical au Théâtre du Châtelet et conseiller à la Bibliothèque
nationale de France avec François Le Roux et Alexandre Tharaud
pour une série de concerts sur la mélodie française. Il se produit avec
de nombreux ar­tistes tels Roberto Alagna, June Anderson ou Cecilia
Bartoli. Il travaille comme chef de chant sur des enre­gistrements
d’opéra avec Christopher Hogwood, John Nelson, Michel Plasson,
George Solti ou Mark Elder. Jeff Cohen a dirigé l’orchestre de L’Opéra
de quat’sous mis en scène par Giorgio Strehler, assisté Myung-Whun
Chung pour Otello à l’Opéra Bastille, collaboré avec Patrice Chéreau
pour Hamlet et Lucio Silla, joué dans Impressions de Pelléas de
Peter Brook et avec Fanny Ardant dans Masterclass (mise en scène
de Roman Polanski). Il a été directeur d'études musicales de La
Chute de la maison Usher de Debussy et de Street Scene de Kurt
Weill avec l'Atelier lyrique de l'Opéra de la Bastille. Il a tourné avec
la chorégraphe Blanca Li dans son spectacle Le Jardin des délices. Il
compose également des musiques de scène et de films. Jeff Cohen est
nommé Officier des Arts et des Lettres en 2013.
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Martedì 24 maggio, ore 18
Incontro con Lorenzo Mattei:
Il musicista di Joséphine: note sullo Spontini francese
Domenica 8 maggio, ore 15.30
Do, mi, re, suoniamo in tre
Laboratorio-concerto per le famiglie
Mediazione a cura di Diana D'Alessio
Trio Talweg
Musiche di GODARD, L. BOULANGER
Sabato 18 giugno, ore 17
Art Night
Ore 17-18: laboratorio di costruzione di uno strumento
musicale con materiali di riciclo. Per adulti e bambini tra i sei
e i dodici anni. A cura di Sestante di Venezia.
Ore 18: visita guidata per bambini e famiglie
Ore 19-23: visite guidate alternate a concerti dei giovani
musicisti dell'Académie internationale de musique Maurice
Ravel.
Posti limitati – Prenotazione obbligatoria
Giovedì 12 maggio, ore 20
Sogno vissuto
Musiche di GODARD
Eliane Reyes, pianoforte
Domenica 15 maggio, ore 17
Poesia
Musiche di GODARD, CHAUSSON, SAINT-SAËNS
Maria Milstein, violino
Nathalia Milstein, pianoforte
Ingresso libero – Consigliata la prenotazione
Disponibilità limitata – Consigliata la prenotazione
Contributi musicologici
Louise Bernard de Raymond, Hélène Cao, Bénédicte Gandois Crausaz,
Fanny Gribenski, Étienne Jardin, Nicolas Southon
2
Traduzioni
Arianna Ghilardotti
Palazzetto Bru Zane
Centre de musique romantique française
San Polo 2368, 30125 Venezia - Italia
+39 041 52 11 005
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