PALAZZETTO BRU ZANE CENTRE DE MUSIQUE ROMANTIQUE
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PALAZZETTO BRU ZANE CENTRE DE MUSIQUE ROMANTIQUE
FESTIVAL ÉDOUARD LALO TRA FOLKLORE E WAGNERISMO DAL 26 SETTEMBRE AL 10 NOVEMBRE 2015 Palazzetto Bru Zane – martedì 6 ottobre, ore 20 L'arte della mélodie Tassis Christoyannis, baritono Jeff Cohen, pianoforte PALAZZETTO BRU ZANE CENTRE DE MUSIQUE ROMANTIQUE FRANÇAISE Come Bizet deve la sua gloria a una sola opera, Carmen, così la fama di Lalo, per i posteri, appare indissolubilmente legata alla Symphonie espagnole per violino e orchestra (1875), il cui successo internazionale non è mai venuto meno. Per i più curiosi, Lalo è anche l’autore del Roi d’Ys, un’opera ispirata a una leggenda bretone, regolarmente presente nei programmi lirici. È tutta qui la notorietà di questo artista, il quale univa a un temperamento rivoluzionario (che gli costò l’esclusione dagli ambienti «ufficiali») un gusto troppo tedesco per soddisfare le regole dell’accademismo francese; tuttavia, fermarsi a questa visione semplicistica significa non conoscere Lalo e la sua opera. Per riabilitare il compositore in tutta la varietà che lo contraddistingue, in questa stagione il Palazzetto Bru Zane si impegna a far rinascere una parte importante della sua musica, dallo stile eterogeneo e spesso sorprendente: il ciclo di concerti veneziano permetterà di riscoprire i suoi trii, quartetto e quintetto, le sonate e molte delle sue trentadue mélodies, oggi quasi sconosciute. Au même titre que Bizet est l’homme d’une œuvre – Carmen –, la postérité de Lalo semble irrémédiablement liée à sa Symphonie espagnole pour violon et orchestre (1875) dont le succès international n’a jamais été démenti. Pour les plus curieux, Lalo est aussi l’auteur du Roi d’Ys, opéra inspiré d’une légende bretonne qui resurgit régulièrement dans les programmes lyriques. Voilà la seule notoriété d’un artiste associant à un tempérament révolutionnaire (qui lui valut l’exclusion des milieux officiels) un goût trop allemand pour satisfaire aux règles de l’académisme français. C’est pourtant mal connaître l’homme et son œuvre que de s’arrêter à ce panorama simpliste. Pour réhabiliter le compositeur dans toute sa variété, le Palazzetto Bru Zane s’engage cette saison dans la résurrection d’une partie importante de sa musique, au style aussi panaché que déroutant : le cycle des concerts vénitiens fera ainsi entendre ses trios, sonates, quintette et quatuor et une grande partie de ses trente-deux mélodies, presque inconnues aujourd’hui. La mélodie secondo Lalo Nel 1848, all’età di venticinque anni, Lalo compone Adieu au désert e L’Ombre de Dieu, le sue prime mélodies. Nel corso della sua carriera, attingerà all’opera di grandi poeti come Hugo, Musset, Lamartine e Gautier, ma troverà testi che gli si confanno anche in autori minori. La maggior parte delle sue mélodies esprimono le diverse sfumature del sentimento amoroso. Altre si ispirano a soggetti religiosi, oppure testimoniano preoccupazioni sociali: per esempio, alcune delle Six Romances populaires su testi di Pierre-Jean de Béranger (1849) denunciano la miseria morale e materiale della gente del popolo. Inizialmente, Lalo adotta la forma strofica della romanza o schizza ampie scene prese dal mondo dell’opera; successivamente, le strutture formali e la scrittura pianistica si diversificano, in parte sotto l’influenza del Lied tedesco. Variando temi e atmosfere, Lalo contrappone brani patetici ad altri più lieti (a volte venati di colore popolare), ma evita i sentimenti troppo violenti; certo egli dà alla mélodie francese un impulso decisivo, ma continua a inserirla nella mondanità dei salotti. 2 La mélodie chez Lalo En 1848, à l’âge de vingt-cinq ans, Lalo compose Adieu au désert et L’Ombre de Dieu, ses premières mélodies. Au fil de sa carrière, il se penche sur de grands poètes comme Hugo, Musset, Lamartine et Gautier, mais trouve aussi son bonheur chez des auteurs mineurs. La majorité de ses mélodies nuancent le sentiment amoureux. D’autres s’inspirent de sujets religieux ou témoignent de préoccupations sociales : plusieurs des Six Romances populaires d’après Pierre-Jean de Béranger (1849) dénoncent ainsi la misère matérielle et morale des gens du peuple. Dans les premiers temps, Lalo adopte la forme strophique de la romance ou brosse d’amples scènes redevables au monde de l’opéra. Puis les structures formelles et l’écriture pianistique se diversifient, en partie sous l’influence du lied germanique. Variant les sujets et les climats, Lalo oppose des pièces pathétiques à des mélodies souriantes (teintées à l’occasion d’une couleur populaire), mais évite les sentiments trop violents. S’il donne à la mélodie française une impulsion décisive, il continue de l’inscrire dans la sociabilité du salon. Édouard Lalo 1. Guitare 11. Chanson à boire 2. Puisqu'ici-bas toute âme 12. L'Ombre de Dieu 3. Dieu, qui sourit et qui donne 13. Le Novice 4. L'Aube naît 14. Ballade à la lune 5. Oh ! Quand je dors 15. Souvenir 6. Viens 16. Tristesse 7. À une fleur 17. Aubade 8. Chanson de Barberine 18. Le Rouge-gorge 9. La Zuecca 19. La Chanson de l'alouette 10. Amis, vive l'orgie Durata del concerto / Durée du concert 70min Le opere Les œuvres Lalo compose mélodies nel corso dell’intera sua carriera. Una delle sue prime incursioni in questo genere musicale, L’Ombre de Dieu (1848), coltiva la vena religiosa, alla quale il compositore ritorna l’anno successivo con Le Novice, ritratto di un giovane monaco disperato perché deve rinunciare all’amore profano. Questa «scena per baritono» su versi di Hippolyte Stupuy contiene passaggi in stile di recitativo e guarda al teatro lirico. Nessuna eco operistica, in compenso, appare nelle sette mélodies su poesie di Victor Hugo pubblicate nel 1856 (notiamo che Amis, vive l’orgie dà origine a due titoli, giacché Chanson à boire utilizza la stessa poesia, tagliandola). Pur discendendo in diversi casi dalla romanza strofica, esse danno però l’avvio a un’evoluzione, come sottolinea la «Revue et Gazette musicale» del 7 settembre 1856: «Già note all’estero, [queste mélodies] vi si sono fatte rapidamente strada, e le forme nuove adottate dal giovane compositore, che ha saputo staccarsi dalla banalità che generalmente caratterizza i pezzi di questo genere, hanno suscitato molto interesse. M. Lalo viene dalla scuola di Schubert e camminerà degnamente sulle sue orme». Ultimo prestito da Hugo, Souvenir (scritta intorno al 1870) è dedicata a Julie Bernier de Maligny, seconda moglie di Lalo e contralto dilettante. Il compositore è inoltre sensibile a De Musset e alla sua opera così ricca di musica; dieci anni dopo Ballade à la lune (1860), ritorna ai suoi versi per À une fleur 4 Lalo composa des mélodies tout au long de sa carrière. L’une de ses premières incursions dans le genre, L’Ombre de Dieu (1848), cultive la veine religieuse à laquelle il revient l’année suivante avec Le Novice, portrait d’un jeune moine désespéré de devoir renoncer à l’amour profane. Cette « scène pour baryton » sur un poème d’Hippolyte Stupuy contient des passages en style de récitatif et regarde vers le théâtre lyrique. Pas de tentation de l’opéra, en revanche, dans les sept mélodies sur des poèmes de Victor Hugo, publiées en 1856 (signalons qu’Amis, vive l’orgie est à l’origine de deux titres car Chanson à boire utilise le même poème, écourté). Souvent héritées de la romance strophique, elles amorcent toutefois une évolution soulignée par la Revue et Gazette musicale du 7 septembre 1856 : « Déjà connues à l’étranger, [ces mélodies] y ont fait vite leur chemin, et les formes nouvelles adoptées par le jeune compositeur, qui a su s’écarter de ce que ce genre de pièces a de banal, ont surtout été remarquées. M. Lalo est de l’école de Schubert ; il marchera dignement sur ses traces. » Dernier emprunt à Hugo, Souvenir (vers 1870) est dédié à Julie Bernier de Maligny, seconde épouse de Lalo et contralto amateur. Le compositeur est en outre sensible à Musset et à sa littérature gorgée de musique. Dix ans après Ballade à la lune (1860), il retient À une fleur et La Zuecca au ton populaire délicatement stylisé. Il se tourne aussi vers Armand Silvestre avec Tristesse qui fait partie d’un recueil publié en 1879 par l’éditeur mayençois Schott sous le titre de e La Zuecca, dal tono popolare delicatamente stilizzato. Attinge anche ad Armand Silvestre per Tristesse, che fa parte di una raccolta pubblicata nel 1879 dall’editore Schott di Magonza con il titolo Cinq Lieder. La profezia della «Revue et Gazette musicale» sembra realizzarsi, tanto più che a quei tempi la pubblicazione di mélodies francesi in terra tedesca era un evento raro. Se le forme e la scrittura denotano l’influenza del Lied, in compenso la linea vocale rimane modellata sulle particolarità della lingua francese ed è sempre attenta a sedurre il pubblico dei salotti. Cinq Lieder. La prophétie de la Revue et Gazette musicale semble se réaliser, d’autant que la parution de mélodies françaises en terres germaniques était alors chose rare. Si les formes et l’écriture laissent deviner l’influence du lied, la ligne vocale reste en revanche modelée sur les particularités de la langue française et se montre toujours soucieuse de séduire l’auditoire des salons. 5 I testi Les textes 1 – Guitare (testo di Victor Hugo) I giovani dicevano: come sfuggire ai gendarmi, con le nostre barchette? Remate, le belle rispondevano. Comment, disaient-ils, Avec nos nacelles, Fuir les alguazils ? Ramez, disaient-elles. I giovani dicevano: come scordar le liti, la miseria e i pericoli? Dormite, le belle rispondevano. Comment, disaient-ils, Oublier querelles, Misère et périls ? Dormez, disaient-elles. I giovani dicevano: come, senza filtri potenti, le belle incantare? Amate, le belle rispondevano. Comment, disaient-ils, Enchanter les belles Sans philtres subtils ? Aimez, disaient-elles. 2 – Puisqu’ici-bas toute âme (testo di Victor Hugo) Poiché quaggiù ogni anima fa dono a qualcuno della musica sua, della sua fiamma, o del suo profumo; 6 Puisqu’ici-bas toute âme Donne à quelqu’un Sa musique, sa flamme, Ou son parfum, accogli le mie innumeri promesse, amore mio! Accogli la luce o l’ombra di tutti i giorni miei! Reçois mes vœux sans nombre, Ô mes amours ! Reçois la flamme ou l’ombre De tous mes jours ! In quest’ora ti dono, chino su di te, la cosa migliore che ho in me! Je te donne, à cette heure, Penché sur toi, La chose la meilleure Que j’ai en moi ! Il mio spirito alla deriva naviga senza meta, come unica stella ha il tuo sguardo! Mon esprit qui sans voile Vogue au hasard, Et qui n’a pour étoile Que ton regard ! Tristi qual sono, accogli dunque i pensieri miei, che come una rugiada in lacrime ti giungono! Reçois donc ma pensée, Triste d’ailleurs Qui, comme une rosée, T’arrive en pleurs ! E i miei slanci di passione, senza sospetti, e tutte le carezze delle mie canzoni! Mes transports pleins d’ivresses, Purs de soupçons, Et toutes les caresses De mes chansons ! 7 3 – Dieu, qui sourit et qui donne (testo di Victor Hugo) Dio che sorride e dona e va da chi l’aspetta, purché voi siate buona, sarà contento. Dieu qui sourit et qui donne Et qui vient vers qui l’attend, Pourvu que vous soyez bonne, Sera content. Il mondo ove tutto brilla, ma nulla arde, purché voi siate bella, sarà incantato. Le monde où tout étincelle, Mais où rien n’est enflammé, Pourvu que vous soyez belle, Sera charmé. Il mio cuore, nell’ombra amorosa ove lo rapiscono due occhi belli, purché tu sia felice, sarà lieto. Mon cœur, dans l’ombre amoureuse Où l’enivrent de beaux yeux, Pourvu que tu sois heureuse, Sera joyeux. 4 – L’Aube naît (testo di Victor Hugo) Sorge l’aurora, e la tua porta è chiusa! Mia bella, perché sonnecchiare? Nell’ora in cui la rosa si ridesta tu non ti vuoi svegliare? 8 L’aube naît, et ta porte est close ! Ma belle, pourquoi sommeiller ? À l’heure où s’éveille la rose Ne vas-tu pas te réveiller ? O mia delizia, ascolta qui l’amante cantare e pianger così! Ô ma charmante, Écoute ici L’amant qui chante Et pleure aussi ! Tutti battono alla tua porta benedetta. L’alba proclama: Io sono il giorno! Io l’armonia, l’uccellin cinguetta. E il mio cuore ti dice: Io son l’amore! Toute frappe à ta porte bénie L’aurore dit : Je suis le jour ! L’oiseau dit : Je suis l’harmonie ! Et mon cœur dit : Je suis l’amour ! O mia delizia, ascolta qui l’amante cantare e pianger così! Ô ma charmante, Écoute ici L’amant qui chante Et pleure aussi ! T’adoro come un angelo, e come donna t’amo. Dio che per te mi ha completato ha fatto l’amor mio per la tua anima ed il mio sguardo per la tua beltà! O mia delizia, ascolta qui l’amante cantare e pianger così! Je t’adore, ange, et t’aime, femme. Dieu qui par toi m’a complété A fait mon amour pour ton âme, Et mon regard pour ta beauté ! Ô ma charmante, Écoute ici L’amant qui chante Et pleure aussi ! 9 5 – Oh ! Quand je dors (testo di Victor Hugo) Oh! Quando dormo, vieni accanto al mio letto, come Laura apparve a Petrarca, e che il tuo fiato passando mi sfiori: subito la mia bocca si schiuderà! Oh ! Quand je dors, viens auprès de ma couche, Comme à Pétrarque apparaissait Laura, Et qu’en passant ton haleine me touche Soudain ma bouche S’entrouvrira ! Sulla mia fronte mesta ove forse s’addensa un cupo sogno durato troppo tempo, che il tuo sguardo si posi come un astro… Subito il mio sogno risplenderà! Sur mon front morne où peut-être s’achève Un songe noir qui trop longtemps dura, Que ton regard comme un astre se lève… Soudain mon rêve Rayonnera ! E poi sulle mie labbra ove aleggia una fiamma, sprazzo d’amore che Dio stesso ha raffinato, deponi un bacio, e da quell’angelo che sei diventa donna… Subito l’anima mia si desterà! Puis sur ma lèvre où voltige une flamme, Éclair d’amour que Dieu même épura, Pose un baiser, et d’ange deviens femme… Soudain mon âme S’éveillera ! 6 – Viens (testo di Alphonse de Lamartine) Vieni, cerchiamo un posto all’ombra propizio, fino a quando i fiori si sottrarranno, chiudendo le corolle, alle occhiate languide del giorno. Viens, cherchons une ombre propice Jusqu’à l’heure où de ce séjour Les fleurs fermeront leur calice Aux regards languissants du jour. Mia stella, ecco il tuo cielo! Alza, sì, alza il velo, rischiara la notte in questi luoghi! Parla, canta, sogna, sospira purché il mio sguardo attiri il tuo, anche sol per un istante. Voilà ton ciel, ô mon étoile ! Soulève, soulève ce voile, Éclaire la nuit de ces lieux ; Parle, chante, rêve, soupire, Pourvu que mon regard attire Un regard errant de tes yeux. Ricordati quell’ora benedetta quando gli dèi con soave mano di te hanno intriso la mia vita come un’ombra si stende sul sentiero. Souviens-toi de l’heure bénie Où les dieux, d’une tendre main, Te répandirent sur ma vie Comme l’ombre sur le chemin. Da quell’ora felice e fortunata la mia vita, alla tua incatenata scorrendo come fosse un giorno solo è come una coppa sempre piena cui le mie labbra attingono amore e innocenza a perdifiato. Depuis cette heure fortunée, Ma vie à ta vie enchaînée, Qui s’écoule comme un seul jour, Est une coupe toujours pleine, Où mes lèvres à longue haleine Puisent l’innocence et l’amour. Come i cigni innamorati e solitari che in autunno a coppie volano nel cielo vorrei fossimo noi su questa terra. Puissions-nous passer sur cette terre, Comme on voit en automne un couple solitaire De cygnes amoureux s’envoler deux à deux. 11 7 – À une fleur (testo di Alfred de Musset) 12 Che vuoi da me, fiorellino caro, ricordo amabile e leggiadro? Quasi appassito, ma ancora civettuolo che cosa ti porta fino a me? Que me veux-tu, chère fleurette, Aimable et charmant souvenir ? Demi-morte et demi-coquette, Jusqu’à moi qui te fait venir ? Avvolto in questo involucro, hai fatto un lungo viaggio. Che hai visto? Che ti ha detto la mano che dal cespuglio ti ha reciso? Sous ce cachet enveloppée, Tu viens de faire un long chemin. Qu’as-tu vu ? Que t’a dit la main Qui sur le buisson t’a coupée ? Sei solo una pianta risecchita qui giunta soltanto per morire? O il tuo seno, pronto a rifiorire, racchiude un pensiero? N’es-tu qu’une herbe desséchée Qui vient achever de mourir ? Ou ton sein, prêt à refleurir, Renferme-t-il une pensée ? Se è così, parla piano, misterioso messaggero; altrimenti, non rispondere; sul mio cuor dormi leggero. S’il en est ainsi, parle bas, Mystérieuse messagère ; S’il n’en est rien, ne réponds pas ; Dors sur mon cœur, fraîche et légère. 8 – Chanson de Barberine (testo di Alfred de Musset) Bel cavaliere che parti per la guerra, che vai a fare così lontano? Non vedi com’è scura la notte, e che il mondo è solo angoscia? Beau chevalier qui partez pour la guerre, Qu’allez-vous faire Si loin d’ici ? Voyez-vous pas que la nuit est profonde, Et que le monde N’est que souci ? Voi che credete che un amore abbandonato fugga così dai pensieri, ahimè! Ahimè, voi che cercate la gloria, il vostro fumo pur si dilegua. Vous qui croyez qu’une amour délaissée De la pensée S’enfuit ainsi, Hélas ! hélas ! chercheurs de renommée, Votre fumée S’envole aussi. Bel cavaliere che parti per la guerra, che vai a fare così lontano? Ci piangerò, io che mi lasciavo dire che il mio sorriso era così dolce. Beau chevalier qui partez pour la guerre, Qu’allez-vous faire Si loin de nous ? J’en vais pleurer, moi qui me laissais dire Que mon sourire Était si doux. 13 9 – La Zuecca (testo di Alfred de Musset) A San Biagio alla Giudecca, eravate lieta assai. A San Biagio alla Giudecca, eravamo proprio là. À Saint-Blaise, à la Zuecca, Vous étiez bien aise À Saint-Blaise, à la Zuecca, Nous étions bien là. Ma di ricordarvene vi darete la pena ? Ma di ricordarvene e di ritornarci, Mais de vous en souvenir Prendrez-vous la peine ? Mais de vous en souvenir Et d'y revenir, a San Biagio alla Giudecca, a cogliere la verbena nei prati fioriti, a San Biagio alla Giudecca, a viverci e a morire! À Saint-Blaise, à la Zuecca, Dans les prés fleuris cueillir la verveine, À Saint-Blaise, à la Zuecca, Vivre et mourir là ! 10 – Amis, vive l’orgie (testo di Victor Hugo) Amici, viva l’orgia ! Amo la notte folle, la tovaglia arrossata, i canti e il fracasso, le dame indulgenti, gli allegri cavalieri, 14 Amis, vive l’orgie ! J’aime la folle nuit Et la nappe rougie Et les chants et le bruit, Les dames peu sévères, Les cavaliers joyeux, il vino nei bicchieri, l’amore in ogni sguardo! Le vin dans tous les verres, L’amour dans tous les yeux ! Cupa è la tomba, brevi gli anni. Occorre, senza credere a discorsi da stolti, bere assai spesso, e sempre amare! La tombe est noire, Les ans sont courts. Il faut, sans croire Aux sots discours, Très souvent boire, Aimer toujours ! Nella dolce Italia illuminata da un cielo sì soave, tutto è gioia e follia, tutto è nettare e miele. Che sian le nostre feste piene di fiori e belle, le rose sulle teste, le donne al nostro fianco! Dans la douce Italie Qu’éclaire un si doux ciel, Tout est joie et folie, Tout est nectar et miel. Ayons donc à nos fêtes Les fleurs et les beautés, La rose sur nos têtes, La femme à nos côtés ! 11 – Chanson à boire (testo di Victor Hugo) Amici, viva l’orgia ! Amo la notte folle, la tovaglia arrossata, i canti e il fracasso, Amis, vive l’orgie ! J’aime la folle nuit Et la nappe rougie Et les chants et le bruit, 15 le dame indulgenti, gli allegri cavalieri, il vino nei bicchieri, l’amore in ogni sguardo! Les dames peu sévères, Les cavaliers joyeux, Le vin dans tous les verres, L’amour dans tous les yeux ! Cupa è la tomba, brevi gli anni. Occorre, senza credere a discorsi da stolti, bere assai spesso, e sempre amare! La tombe est noire, Les ans sont courts. Il faut, sans croire Aux sots discours, Très souvent boire, Aimer toujours ! 12 – L’Ombre de Dieu (testo di Alfred Lehugeur) 16 Se Dio benedice la nascita delle rose, l’aria della valle, l’acqua pura dei ruscelli; se Dio benedice il canto appena nato dell’usignolo e degli altri uccelli; Si Dieu bénit la naissance des roses, L’air du vallon, l’eau pure des ruisseaux ; Si Dieu bénit les voix à peine écloses Du rossignol et des autres oiseaux ; se Dio benedice tutto ciò che è innocente, tutti i soavi e salubri profumi, abbandonati alle più belle speranze: l’ombra di Dio, fanciulla, è su di te. Si Dieu bénit toutes les innocences, Tous les parfums salutaires et doux, Livrez votre âme aux belles espérances : L’ombre de Dieu, jeune fille, est sur vous. L’ombra di Dio è la purezza d’animo, è la nobiltà e la forza del cuore che uno spirito puro, angelo dalle ali di fuoco, protegge dentro di te per ordine del Signore. L’ombre de Dieu, c’est la pureté d’âme, C’est la noblesse et la force du cœur Qu’un esprit pur, ange aux ailes de flamme, Protège en vous par ordre du Seigneur. Molti pericoli ancora ti minacciano, la sorte non ha placato il suo furore. Ma non aver paura, ridi della tempesta: l’ombra di Dio, fanciulla, è su di te. Bien des périls menacent votre tête, Le sort n’a pas épuisé son courroux. Mais sans effroi, riez de la tempête, L’ombre de Dieu, jeune fille, est sur vous. Quanti cuori colmi di tenerezza, si sono dati ad animi abbrutiti! Quanti, ahimè! Per un momento d’ebbrezza amaramente a lungo piangono pentiti! Combien de cœurs, tous riches de tendresse, Se sont donnés à des cœurs avilis ! Combien hélas ! Pour un instant d’ivresse Dans un long deuil pleurent ensevelis ! Un giorno un uomo la sua vita ti darà, e quei poveri sciocchi compatirà, invidiato nella sua felicità: l’ombra di Dio, fanciulla, è su di te. Quelque homme un jour vous donnera sa vie, Et celui-là plaindra les pauvres fous ! Car son bonheur sera digne d’envie, L’ombre de Dieu, jeune fille, est sur vous. 13 – Le Novice (testo di Hippolyte Stupuy) Nella bruma ove svanisce la collina laggiù sorge il vecchio convento; il nero campanile che svetta alto nel cielo, sembra spingere la sua guglia fino al firmamento. Dans la brume où se perd la lointaine colline, Voyez ce vieux couvent ; Son noirâtre clocher que le ciel seul domine, Semble porter sa flèche au front du firmament ; 17 18 Là, tutto è freddo; i vani rumori del mondo non turbano i cuori. Là, gli uomini possono acquietare i loro dolori nel mistero! Là, tout est froid ; les vains bruits de la terre Ne troublent pas les cœurs. Là, les humains peuvent dans le mystère Endormir leurs douleurs ! La campana gemeva, annunciando la preghiera con rintocchi armoniosi! E i monaci cantavano, chinando fino a terra le loro fronti pie! La cloche gémissait, Annonçant la prière En sons harmonieux ! Et les moines chantaient, Inclinant sur la pierre Leurs fronts religieux ! Ma gl’inni ben presto svanirono nell’ombra, poi tutto fu silenzio. Allora, nel lasciar le volte oscure, il novizio pensoso mescolò i suoi sospiri ai dolci accordi dell’onda e degli zefiri; e la sua pacata e bella voce destando echi sull’eterna spiaggia triste pronunciò queste parole: Mais leurs hymnes bientôt se perdirent dans l’ombre Puis tout fut calme. Alors, quittant la voûte sombre, Le novice, rêveur, vint mêler ses soupirs Ah! Mio Dio, lo sento, la mia profana gioventù è troppo ardente, ahimè, Ah ! Je le sens, mon Dieu, Ma profane jeunesse Est trop ardente, hélas ! Aux suaves accords de l’onde et des zéphirs ; Et sa voix lente et belle Eveillant les échos À la plage éternelle Tristement dit ces mots : per la cupa tua casa! Anela ai desideri e alla focosa ebbrezza che desta nei cuori un bel raggio d’amore! Pour ton morne séjour ! Il lui faut les désirs Et la brûlante ivresse Qu’allume dans le cœur Un beau rayon d’amour ! Per restar nell’oblio che il tuo culto richiede, al gelo della tomba mi sono condannato! La mia anima ho avvolto in un sudario immenso, e davanti ai tuoi altari mi sono prosternato! Pour rester dans l’oubli Que ton culte réclame, Aux froideurs du tombeau Je me suis condamné ! D’un immense linceul J’ai recouvert mon âme, Et devant tes autels, Je me suis prosterné ! Ma un effimero sogno in me muta in dolore amaro la fede! Ah! Mio Dio, lo sento, (ripresa totale della quarta strofa) Mais un songe éphémère En moi Change en douleur amère La foi ! Ah ! Je le sens, mon Dieu… (reprise en totalité de la quatrième strophe) Povero folle, ho pensato, per fuggire dal mondo, di scavare un abisso tra me e il resto della terra! Pauvre insensé, j’ai cru, Pour m’écarter du monde, Devoir mettre un abîme Entre la terre et moi ! 19 20 Ho voluto calarmi in una pace profonda, ho voluto il sepolcro e il suo orrore supremo! J’ai voulu me plonger Dans une paix profonde, J’ai voulu le sépulcre Et son suprême effroi ! Ma un effimero sogno in me muta in dolore amaro la fede! Mais un songe éphémère En moi Change en douleur amère La foi ! Ah! Mio Dio, lo sento, (ripresa totale della quarta strofa) Ah ! je le sens, mon Dieu… (reprise en totalité de la quatrième strophe) Così diceva; e già, stendendo i suoi ornamenti sul suo pallido velo la notte casta e pensosa riempiva la natura di freschezza e d’oblio. Il disait ; et déjà, déroulant sa parure Sur son voile pâli La nuit chaste et pensive embaumait la nature De fraîcheur et d’oubli. E il monaco, abbassando le palpebre, d’amaro pianto inondò il suo sacro abito; poi ritrovando forza nella preghiera, così riprese: Le moine alors, abaissant sa paupière, De pleurs amers couvrit le saint habit ; Puis, retrouvant sa force au sein de la prière, Il reprit : Mio Dio, che ti ho fatto, perché la tua possente mano al mio puro giovane cuore rechi tanto dolore? Nel tuo sacro asilo, all’anima mia innocente, Mon Dieu, que t’ai-je fait pour que ta main puissante À mon cœur jeun et pur apporte la douleur ? Dans ton asile saint, à mon âme innocente, Ah! Perché negare pace e felicità? Ahimè, tutto ho lasciato, è dal fondo dell’abisso che a te s’innalzano la mie parole angosciate! Che giungano fino ai piedi del trono tuo sublime, pianti e sospiri, o Dio, altro incenso non ho! Ah ! Pourquoi refuser le calme et le bonheur ? Hélas, j’ai tout quitté, c’est du fond d’un abîme Que s’élèvent vers toi mes douloureux accents ! Qu’ils montent jusqu’au pied de ton trône sublime, Pleurs et soupirs, Seigneur, voilà mon seul encens ! 14 – Ballade à la lune (testo di Alfred de Musset) Era, nella notte bruna sopra il campanile ingiallito, la luna, la luna come un puntino su un’i. C’était, dans la nuit brune, Sur le clocher jauni, La lune, la lune, Comme un point sur un i. Luna, quale spirito cupo porta a spasso legati a un filo, nell’ombra, il tuo volto e il tuo profilo? Lune, quel esprit sombre Promène au bout d’un fil, Dans l’ombre, Ta face et ton profil ? Sei forse l’occhio del cielo orbo? Quale infido cherubino ci sbircia sotto la tua livida maschera? Es-tu l’œil du ciel borgne ? Quel chérubin cafard Nous lorgne Sous ton masque blafard ? Non sei altro che una palla? Un grasso falciatore N’es-tu rien qu’une boule ? Qu’un grand faucheux bien gras 21 che rotola, che rotola senza gambe e senza braccia? Qui roule, qui roule Sans pattes et sans bras ? Rendici la cacciatrice Diana, dal seno verginale, che incalza qualche cervo mattutino! Rends-nous la chasseresse, Diane, au sein virginal, Qui presse Quelque cerf matinal ! O Febe che, sul finir della notte, sulle labbra di un pastore si posa, come un lieve uccellino. Phœbe qui, la nuit close, Aux lèvres d’un berger Se pose, Comme un oiseau léger. Luna, nella nostra memoria, dei tuoi grandi amori la storia sempre t’abbellirà. Lune, en notre mémoire, De tes belles amours L’histoire T’embellira toujours. E sempre ringiovanita, sarai benedetta dal viandante, benedetta sarai luna piena o crescente. Et toujours rajeunie, Tu seras du passant Bénie, tu seras bénie, Pleine lune ou croissant. T’amerà il timoniere nel suo gran bastimento, che naviga sotto il chiaro firmamento! T’aimera le pilote Dans son grand bâtiment, Qui flotte, Sous le clair firmament ! E che nevichi o tiri vento, io stesso, ogni sera, che vengo a fare, sempre a sedermi qui? Et qu’il vente ou qu’il neige, Moi-même, chaque soir, Que fais-je, Venant ici m’asseoir ? Vengo a veder la bruna, sotto il campanile ingiallito, la luna come un puntino su un’i. Je viens voir à la brune, Sur le clocher jauni, La lune, la lune Comme un point sur un i. 15 – Souvenir (testo di Victor Hugo) Come un angelo che si svela, mi guardavi nella notte, coi begli occhi splendenti che mi hanno folgorato. Comme un ange qui se dévoile, Tu me regardais, dans ma nuit, Avec ton beau regard d’étoile, Qui m’éblouit. Il mio braccio ti cingeva la vita sottile flessibile come un giunco; palpitava il tuo seno come l’ala di un uccellino! Mon bras pressait ta taille frêle Et souple comme un roseau ; Ton sein palpitait comme l’aile D’un jeune oiseau ! A lungo, silenziosi, contemplammo il cielo ove il giorno si spegneva. Che avveniva nelle nostre anime? Amore! Amore! Longtemps muets, nous contemplâmes Le ciel où s’éteignait le jour. Que se passait-il dans nos âmes ? Amour ! Amour ! 16 – Tristesse (testo di Armand Silvestre) 24 Siamo passati, mi sembra, senza vederci l’uno accanto all’altro, indifferenti e senza sapere che i nostri cuori battevano all’unisono… Siamo passati senza vederci! Nous sommes passés, ce me semble, L’un près de l’autre sans nous voir, Indifférents et sans savoir Que nos deux cœurs battaient ensemble… Nous sommes passés, sans nous voir ! Ahimè, al mio e al vostro cuore un po’ d’amore era ben dovuto! Ah! Per sempre ormai è perduto quel po’ di gioia che ognuno all’altro ruba, un po’ d’amore ci era ben dovuto ! À mon cœur pourtant, comme au vôtre Un peu d’amour était bien dû, Ah ! Ce bonheur est bien perdu Que chacun de nous vole à l’autre ; Un peu d’amour nous était dû. Il tempo ci avrebbe separato dopo che ci saremmo amati, il cielo su di noi si sarebbe richiuso. Certo, avremmo assai sofferto, ma almeno ci saremmo amati! L’heure eût séparé notre route ; Après que nous aurions aimé Le ciel sur nous se fût fermé Nous aurions bien souffert, sans doute, Mais, du moins, nous aurions aimé ! 17 – Aubade (testo di Victor Wilder) Bionda bellezza dagli occhi ardenti, di grazia, dimmi sottovoce, non ti sarai tenuta la mia anima? Ahimè, più non la trovo! Invano la cerco in ogni dove. Se non vuoi rendermi la povera sperduta, tra le tua braccia fammela scordare! Mignonne blonde aux yeux de flamme, De grâce dis-le-moi tout bas, N’aurais-tu point gardé mon âme, Je ne la retrouve pas ! Hélas ! en vain je la cherche à la ronde, Rends-moi la pauvre vagabonde, Ou laisse-moi l’oublier dans tes bras. Forse a quest’ora, sicura di te, mentre io piango, ridi di me! E tieni la ribelle nella tua prigione, senza pensar, crudele, ch’io perdo la ragione! Peut être à cette heure, Sûre de toi, Pendant que je pleure, Ris-tu de moi ! Et tu tiens la rebelle Dans sa prison, Sans te douter, cruelle, Que j’en perds la raison ! Parla, calma la febbre che mi divora: basterebbe una sola parola della tua bella bocca, per strapparmi all’inferno. Ô parle, apaise ma fièvre brûlante, Qu’un mot tombé de ta lèvre charmante ; M’arrache aux ombres du trépas. 25 18 – La Rouge-gorge (testo di André Theuriet) 26 Mia cara, ho fatto questo sogno: vorrei avere con te nel cuor del bosco una casetta accanto a una radura dove tra i fiori e l’erba un pettirosso avesse fatto il nido. J’ai fait ce rêve, ô ma chérie : – Nous aurions en pleine forêt Un toit, près d’un bout de prairie Où, dans la grande herbe fleurie, Un Rouge-gorge nicherait. E canterebbe quando arriva maggio a ornare di mughetti prati e arbusti e poi lo sentiremmo ancora cantare, ebbro di more, ad autunno inoltrato. Il chanterait quand mai décore De muguets clairière et buisson, Et nous l’entendrions encore, Grisé des mûres qu’il picore Chanter à l’arrière saison. Quando s’accumula la neve sopra i vetri, apriremmo all’uccellino infreddolito la finestra, di ghiaccio tutta orlata: – Pettirosso, vieni accanto al fuoco a scaldarti, pòsati qui fra noi! Quand la neige aux vitres se tasse, Nous ouvririons pour le frileux Le vitrail tout frangé de glace : – Viens, Rouge-gorge, prends ta place Au bon feu clair, entre nous deux ! E il cantore dalle pupille nere per pagarsi l’ospitalità ci canterebbe, sbattendo le sue ali la canzone degli amori fedeli ardenti sia in inverno sia in estate. Et le chantre aux noires prunelles, Pour payer l’hospitalité, Nous dirait, en battant des ailes La chanson des amours fidèles Qui flambent hiver comme été. 19 – La Chanson de l’alouette (testo di Victor de Laprade) Sono, sono il grido di gioia che sorge dai prati al risveglio: e son io che la terra manda a salutare il sole. Je suis, je suis le cri de joie Qui sort des prés à leur réveil : Et c’est moi que la terre envoie Offrir le salut au soleil. Mi alzo dalle stoppie bianche di bruma. Ai miei piedi ondeggia un filo d’argento, la rugiada mi imperla le piume, e svolazzando via la scuoto. Je pars des chaumes blancs de brume. À mes pieds flotte un fil d’argent, La rosée emperle ma plume, Et je la sème en voltigeant. Planando canto i primi gorgheggi nell’aria fresca quando l’alba si schiude: mi bagno nella luce, e in un ruscello vado a rimirarmi. Je plane et chante la première Dans l’azur frais où l’aube éclot : Je me baigne dans la lumière, Et vais me mirer dans un flot. Note meste il mio canto non reca, non parlo alla tristezza della sera. Sono il folle canto di vita della speranza e della giovinezza. Ma voix est sans note plaintive, Je ne dis rien au triste soir. Je suis la chanson folle et vive De la jeunesse et de l’espoir. Sono, sono il grido di gioia che sorge dai prati al risveglio: e son io che la terra manda a salutare il sole. Je suis, je suis le cri de joie Qui sort des prés à leur réveil ; Et c’est moi que la terre envoie Offrir le salut au soleil. 27 Il compositore Le compositeur Édouard Lalo (1823-1892) Dopo una rottura non priva di difficoltà con le tradizioni militari di famiglia, Lalo espresse piuttosto presto la sua passione per la musica. Iscrittosi nel 1832 al Conservatorio di Lilla nelle classi di Müller (violino) e Baumann (composizione), sette anni dopo si trasferì a Parigi allo scopo di perfezionare la propria formazione con Habeneck (violino), poi con Schulhoff e Crèvecœur (composizione). In seguito, questo artista dal forte carattere si dedicherà, instancabile e accanito, a una carriera difficile, spesso ai margini dell’ufficialità. Lo ritroviamo alla fine degli anni Quaranta dell’Ottocento a guadagnarsi faticosamente la vita impartendo qualche lezione o suonando come orchestrale all’Opéra-Comique. Nel 1850 la sua partecipazione alla Grande Société Philharmonique gli consente d’incontrare Berlioz. Membro fondatore del Quatuor Armingaud verso il 1856 (per il quale scriverà nel 1859 la sua opera 17), si concentra dunque principalmente sulla mélodie e la musica da camera, sviluppando uno stile ampiamente influenzato dalla musica tedesca. Ma, nonostante l’appoggio di personalità come Gounod, il riconoscimento arriverà solo negli anni Settanta, periodo durante il quale Lalo partecipa alla fondazione della Société nationale de musique (1871) e compone quasi tutte le sue opere principali, pervase di un afflato sinfonico che segnerà profondamente le generazioni successive. Fino alla metà degli anni Ottanta si susseguiranno così il Concerto per violino e la Symphonie espagnole, scritti per il virtuoso Sarasate, il Concerto per violoncello, la Rapsodie norvégienne, il balletto Namouna e il suo grand-opéra Le Roi d’Ys. 28 Édouard Lalo (1823-1892) Rompant non sans quelques difficultés avec la tradition militaire familiale, Lalo exprima assez tôt son goût pour la musique. Inscrit en 1832 au conservatoire de Lille, dans les classes de Müller (violon) et Baumann (composition), il partit sept ans plus tard pour Paris afin de parfaire sa formation auprès d’Habeneck (violon), puis Schulhoff et Crèvecœur (composition). Dès lors, cet artiste doté d’un fort caractère n’aura de cesse de poursuivre avec acharnement une carrière difficile, souvent en marge des sentiers officiels. On le retrouve à la fin des années 1840 gagnant péniblement sa vie en donnant quelques cours ou en jouant comme musicien d’orchestre à l’Opéra-Comique. En 1850, sa participation à la Grande Société philharmonique lui vaut de rencontrer Berlioz. Membre fondateur du Quatuor Armingaud vers 1856 (et pour lequel il écrira, en 1859, son opus 17), il se concentre alors principalement sur la mélodie et la musique de chambre, développant un style largement influencé par la musique germanique. Mais malgré le soutien de personnalités comme Gounod, la reconnaissance n’interviendra que dans les années 1870, période durant laquelle il participe à la fondation de la Société nationale de musique (1871) et où il livre surtout la quasitotalité de son œuvre majeure, empreinte d’un souffle symphoniste qui marquera profondément les générations suivantes. Jusqu’au milieu des années 1880 se succéderont ainsi le Concerto pour violon et la Symphonie espagnole, écrits pour le virtuose Sarasate, le Concerto pour violoncelle, la Rapsodie norvégienne, le ballet Namouna et son grand opéra Le Roi d’Ys. Gli interpreti Les interprètes Tassis Chritoyannis, baritono Nato ad Atene ha studiato pianoforte, canto e direzione d’orchestra al Conservatorio della sua città natale, prima di perfezionarsi in Italia con Aldo Protti. Le sue qualità vocali, musicali e drammatiche gli permettono di affrontare un ampio repertorio. Invitato a esibirsi nei più importanti teatri lirici a Parigi (Opéra e Opéra Comique), Berlino, Francoforte, Amburgo, Bruxelles, Vienna, Amsterdam, Ginevra, Düsseldorf, Bordeaux, Montpellier, Nantes, Tours e al Festival de Glyndebourne, e con prestigiose orchestre quali les Talens Lyriques o Les Musiciens de Louvre, interpreta Ulisse (Il ritorno di Ulisse in patria), Bajazet (Tamerlano), Danaüs (Les Danaïdes), Il Conte (Le nozze di Figaro), Guglielmo (Così fan tutte), Papageno, Figaro (Il barbiere di Siviglia), Dandini (La Cenerentola), Taddeo (L’italiana in Algeri), Malatesta (Don Pasquale), Enrico (Lucia di Lammermoor), Belcore (L’elisir d’amore), Alfonso (La favorita), Silvio (Pagliacci), Posa (Don Carlo), Germont (La traviata), Ford (Falstaff), Monfort (Les Vêpres siciliennes), Renato (Un ballo in maschera), Olivier (Capriccio), Falke (Die Fledermaus), Pelléas (Pelléas et Mélisande), Valentin (Faust), Marcello (La bohème), Eleckij (La dama di picche), nonché i ruoli eponimi in Hamlet, Don Giovanni, Macbeth, Evgenij Onegin, Ali-Baba di Charles Lecocq… I suoi futuri impegni comprendono Don Carlo (Posa) a Bordeaux e a Strasburgo, Simon Boccanegra (ruolo eponimo) ancora a Bordeaux e La traviata (Germont) alla Royal Opera House Covent Garden di Londra. Tassis Chritoyannis, baryton Né à Athènes, il y étudie le piano, le chant, la direction d’orchestre et la composition au Conservatoire. Il se perfectionne ensuite en Italie avec Aldo Protti. Ses qualités vocales, musicales et scéniques lui permettent d’aborder un large répertoire. Invité par de nombreux théâtres et orchestres tels que les opéras de Paris (Opéra, Opéra-Comique), Berlin, Francfort, Hambourg, Bruxelles, Vienne, Amsterdam, Genève, Düsseldorf, Bordeaux, Montpellier, Nantes, Tours, le Festival de Glyndebourne, les Talens Lyriques ou Les Musiciens de Louvre, il interprète Ulisse (Il ritorno di Ulisse in Patria), Bajazet (Tamerlano), Danaüs (Les Danaïdes), Il Conte (Le nozze di Figaro), Don Giovanni (rôle-titre), Guglielmo (Così fan tutte), Papageno, Figaro (Il Barbiere di Siviglia), Dandini (La Cenerentola), Taddeo (L’Italiana in Algeri), Malatesta (Don Pasquale), Enrico (Lucia di Lammermoor), Belcore (L’Elisir d’amore), Alfonso (La Favorita), Silvio (Pagliacci), Posa (Don Carlo), Germont (La Traviata), Ford (Falstaff), Macbeth (rôle-titre), Monfort (Les Vêpres siciliennes), Renato (Un Ballo in maschera), Olivier (Capriccio), Falke (Die Fledermaus), Hamlet (rôle-titre), Pelléas (Pelléas et Mélisande), Valentin (Faust), Eugène Oneguine (rôletitre), Ali-Baba de Lecocq, Marcello (La Bohème), Jeletski (La Dame de pique)… Parmi ses prochains engagements, Don Carlo (Posa) à Bordeaux et Strasbourg, Simon Boccanegra (rôle-titre) de nouveau à Bordeaux et La Traviata (Germont) à Covent Garden à Londres. 29 Jeff Cohen, pianista e compositore Nato a Baltimora, Jeff Cohen si diploma in pianoforte e musica da camera al Conservatoire national supérieur de musique di Parigi prima di proseguire la propria formazione negli Stati Uniti e nel Regno Unito. Attualmente docente di Lied e mélodie al Conservatorio di Parigi, è stato chef de chant all’Opéra de la Monnaie di Bruxelles, docente all’École d’art lyrique de l’Opéra de Paris, responsabile musicale al Théâtre du Châtelet e consulente della Bibliothèque nationale de France con François Le Roux e Alexandre Tharaud per un ciclo di concerti sulla mélodie francese. Si esibisce con numerosi artisti quali Roberto Alagna, June Anderson o Cecilia Bartoli. Tra i suoi numerosi dischi citiamo un recital dal vivo alla Scala con Angela Gheorghiu, mélodies francesi con François Le Roux o, ancora, canzoni di Kurt Weill con Ute Lemper. Come chef de chant ha lavorato su registrazioni di opere assieme a Christopher Hogwood, John Nelson, Michel Plasson, Georg Solti e Mark Elder. Jeff Cohen ha diretto l’orchestra de L’opera da tre soldi nell’allestimento di Giorgio Strehler, ha assistito Myung-Whun Chung per Otello all’Opéra Bastille, ha collaborato con Patrice Chéreau per Amleto e Lucio Silla, ha partecipato a Impressions de Pelléas di Peter Brook e, con Fanny Ardant, a Masterclass (regia di Roman Polanski). È stato responsabile musicale de La Chute de la maison Usher di Debussy e di Street Scene di Kurt Weill con l’Atelier lyrique de l’Opéra de la Bastille. Con la coreografa Blanca Li ha filmato lo spettacolo Le Jardin des délices. Jeff Cohen compone inoltre musica per il teatro e il cinema. Nel 2013 è stato nominato Officier des Arts et des Lettres. 30 Jeff Cohen, pianiste et compositeur Né à Baltimore, Jeff Cohen obtient les prix de piano et de musique de chambre au Conservatoire national supérieur de musique de Paris avant de poursuivre sa formation aux États-Unis et en Angleterre. Actuellement professeur de lied et mélodie au Conservatoire de Paris, il est auparavant chef de chant à l’Opéra de la Monnaie à Bruxelles, professeur à l’École d’art lyrique de l’Opéra de Paris, responsable musical au Théâtre du Châtelet et conseiller à la Bibliothèque nationale de France avec François Le Roux et Alexandre Tharaud pour une série de concerts sur la mélodie française. Il se produit avec de nombreux artistes tels Roberto Alagna, June Anderson ou Cecilia Bartoli. Parmi ses nombreux disques, citons un récital « live » à La Scala avec Angela Gheorghiu, des mélodies françaises avec François Le Roux ou encore des chansons de Kurt Weill avec Ute Lemper. Il travaille comme chef de chant sur des enregistrements d’opéra avec Christopher Hogwood, John Nelson, Michel Plasson, George Solti ou Mark Elder. Jeff Cohen a dirigé l’orchestre de L’Opéra de quat’sous mis en scène par Giorgio Strehler, assisté Myung-Whun Chung pour Otello à l’Opéra Bastille, collaboré avec Patrice Chéreau pour Hamlet et Lucio Silla, joué dans Impressions de Pelléas de Peter Brook et avec Fanny Ardant dans Masterclass (mise en scène de Roman Polanski). Il a été directeur d'études musicales de La Chute de la maison Usher de Debussy et de Street Scene de Kurt Weill avec l'Atelier lyrique de l'Opéra de la Bastille. Il a tourné avec la chorégraphe Blanca Li dans son spectacle Le Jardin des délices. Il compose également des musiques de scène et de films. Jeff Cohen est nommé Officier des Arts et des Lettres en 2013. ÉDOUARD LALO: PROSSIME PUBBLICAZIONI Integrale della musica orchestrale La Jacquerie Orchestre Philharmonique Royal de Liège Solisti della Chapelle Musicale Reine Elisabeth Jean-Jacques Kantorow, direzione ALPHA (3 CD) Opera in quattro atti, completata da Arthur Coquard, su un libretto di Édouard Blau e Simone Arnaud, rappresentata per la prima volta all’Opéra di Montecarlo il 9 marzo 1895. Uscita: primavera 2016 Questo cofanetto discografico comprenderà l’integrale della musica orchestrale di Édouard Lalo. Sarà l’occasione di riascoltare grandi successi come il Concerto per violoncello e la Symphonie espagnole nell’interpretazione dei giovani talenti della Chapelle Musicale Reine Elisabeth, ma anche di scoprire altri tesori, come il sorprendente Concerto per pianoforte o il Concerto russe per violino. Orchestre Philharmonique de Radio France Patrick Davin, direzione Chœur de Radio France Michel Tranchant, direzione Con Véronique Gens, Nora Gubisch, Edgaras Montvidas... Collana di CD con libro «Opéra français» del Palazzetto Bru Zane Uscita: primavera 2016 Prossimi eventi al Palazzetto Bru Zane Prochains événements au Palazzetto Bru Zane Martedì 13 ottobre, ore 20 Fantaisie-Quintette Musiche di LALO, FRANCK Solisti della Chapelle Musicale Reine Elisabeth Giovedì 29 ottobre, ore 20 Il crepuscolo del Romanticismo Musiche di LALO, CHAUSSON, L. BOULANGER Trio Cérès (Vladyslava Luchenko e Hyeonjin Cho, violini – Marie Chilemme, viola – Ori Epstein, violoncello – Nathanaël Gouin, pianoforte) Sabato 17 ottobre, ore 17 Violino romantico Musiche di LALO, PIERNÉ Diana Tishchenko, violino Joachim Carr, pianoforte Vincitori del Premio Palazzetto Bru Zane al Concorso internazionale di musica da camera di Lione 2014 Domenica 18 ottobre, ore 15.30 Laboratorio-concerto per le famiglie Mediazione a cura di Piero Maestri Concerto di Diana Tishchenko e Joachim Carr Musiche di LALO, PIERNÉ Giovedì 5 novembre, ore 20 Parigi 1900 Musiche di LALO, FAURÉ Quatuor Hermès Martedì 10 novembre, ore 20 Trii romantici Musiche di LALO, CHAMINADE Trio Atos CONCERTI FUORI FESTIVAL Martedì 24 novembre, ore 20 Verso la modernità Musiche di DUBOIS, BONIS, DUKAS David Violi, pianoforte Contributi musicologici Louise Bernard de Raymond, Hélène Cao, Bénédicte Gandois Crausaz, Fanny Gribenski, Étienne Jardin, Nicolas Southon Traduzioni Arianna Ghilardotti, Paolo Vettore Palazzetto Bru Zane Centre de musique romantique française San Polo 2368, 30125 Venezia - Italia tel. +39 041 52 11 005 bru-zane.com