live electronics - Institut national de l`audiovisuel

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live electronics - Institut national de l`audiovisuel
la saison du groupe
les concerts ont lieu*
de recherches musicales
salle Olivier-Messiaen
Maison de Radio France
116 avenue du Président Kennedy
“live electronics”
75016 Paris
“akousma”
samedi 27 novembre 2004
* à l’exception
la “fête de la musique” le 21 juin 2004
accès
RER C, station “avenue Président Kennedy”
métro : Passy, Ranelagh, La Muette, Mirabeau
“akousma”
samedi 15 janvier 2005
“live electronics”
dimanche 16 janvier 2005
“Présences électronique” jeudi 17 février 2005
“Présences électronique” vendredi 18 février 2005
“Présences électronique” samedi 19 février 2005
“Présences électronique” dimanche 20 février 2005
bus : 22, 52, 70, 72
parking payant face à la Maison de Radio France
billets d’accès gratuits à retirer aux caisses
une demi-heure avant chaque concert
dans la limite des places disponibles
actualités & programmes
www.ina.fr/grm
contacts ina-grm
Maison de Radio France
116 avenue du Président Kennedy
75220 Paris Cedex 16
“live electronics”
vendredi 11 mars 2005
“live electronics”
samedi 12 mars 2005
grm
dimanche 19 septembre 2004
e-mail-: [email protected] - web-: www.ina.fr/grm
vendredi
11 mars 2005
20h30
Benjamin De La Fuente
multi
“radiorama“
Duo
Le vertige du papillon 1
Le vertige du papillon 2
Interlude
création, commande du GRM
Prima di tutto all interno di legno
Benjamin De La Fuente, violon
Garth Knox, alto
Bruno Chevillon, contrebasse
Mathieu Fèvre, clarinette basse
programmation : François Donato, Daniel Teruggi, Christian Zanési
direction : Daniel Teruggi
entr’acte
coordination de production : François Donato
“akousma”
samedi 9 avril 2005
régie technique : Jacques Darnis, Philippe Dao,
Hervé Birolini, François Bonnet, Oliver Larkin, Baptiste Tanné
“akousma”
samedi 14 mai 2005
création lumière : Pierre Gallais
From Ivry
communication : Marie-Jo Rouchon
création, commande du GRM
administration : Bernard Bruges-Renard
“fête de la musique”
21 juin 2005
Andrea Liberovici
p.a.o. : Frédérique Cottard-Triau
Intégral
Donatienne Michel Dansac, chant
Caterina Barone, voix
nous construisons l’avenir de votre mémoire
Benjamin De La Fuente
né en 1969
Donatienne Michel-Dansac,
Petite Intro : duo
(violon et contrebasse)
Le vertige du papillon I
(pour bande 4 pistes)
Le vertige du papillon II (suite)
(pour clarinette basse et bande 4 pistes)
Interlude
(violon elec., clarinette basse,
contrebasse et bande)
Prima di tutto all’ interno del legno
(alto solo)
2005 – 40’
création commande du GRM
Formé au CNSM de Paris, il obtient les prix de
composition dans la classe de Gérard Grisey
et d’improvisation générative dans la classe
d’Alain Savouret. Sous l’impulsion de ces deux
personnalités fortes et atypiques, il ressent
la nécessité vitale de repenser son métier de
musicien. Il obtient parallèlement une maîtrise
de Musicologie à l’ Université de Paris 8).
Il fait parti de la promotion 1998-1999
du cursus de composition et d’informatique
musicale de l’IRCAM. Il est pensionnaire
à la Villa Medicis (2002-2003) à Rome.
Menant en parallèle une activité de
compositeur et d’improvisateur, Benjamin
de la Fuente attache une importance
tout particulière au « faire » musical et
à la notion « d’ invention musicale ».
Avec l’Ensemble Sphota, dont il est
cofondateur, son objectif est de proposer
une autre manière de concevoir, d’écrire,
de diffuser, la musique. Son travail
s’appuie à la fois sur des concepts issus de
l’écriture mais aussi sur le résultat vivant
d’improvisations, d’expérimentations.
Il a été invité à plusieurs festivals et a travaillé
avec des solistes comme Garth Knox, Bruno
Chevillon, Gérard Caussé et l’ensemble
Ictus, TM+, l’Itinéraire, le GRM, le théâtre
du Châtelet, l’Orchestre National de Lyon,
l’Orchestre National de Cannes, Radio France,
Les percussions de Strasbourg, Carpe diem,
le Concert Impromptu, l’ensemble Pythagore...
Titulaire du C.A. de composition
électroacoustique en 2001, il obtient de la
SACEM le prix Hervé Dugardin (2002).
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Vous allez entendre ce soir 3 pièces écrites
et 2 improvisations : 40 minutes de musique
pensées comme un flux d’énergie sans
cesse renouvelée. Parfois freinée, canalisée
parfois précipitée... Du « presque rien » au
chaotique, une musique, tantôt « ancrée dans
la terre », tantôt volubile, fragile et violente.
Une musique « active ».
D’autre part, c’est un véritable plaisir et un
grand honneur d’avoir pu rassembler ce soir
des musiciens pourvus de personnalités
hors du commun et terriblement atypiques.
Je dédie ce concert à l’incontournable
Bruno Chevillon, au funambule Garth Knox
et au Shaman Mathieu Fèvre, ainsi qu’à
l’Ensemble Sphota et à Fabienne Bergeret.
B. De La Fuente – 2005
Mathieu Fèvre,
clarinette basse.
Interprète et improvisateur, Mathieu Fèvre
est né en 1978. Il a obtenu les Premiers Prix
des classes de clarinette, clarinette basse,
musique de chambre et improvisation au
CNSM et est titulaire du CA de clarinette.
En 1999, Il est membre de l‘Académie
du 20e siècle et, en 2000, de
l‘Académie d‘Aix-en-Provence, toutes
deux dirigées par Pierre Boulez.
En tant qu‘interprète, il joue régulièrement
avec l‘ensemble InterContemporain et
est membre de l‘ensemble Cairn.
chant
Donatienne Michel-Dansac commence ses
études musicales à l’âge de 7 ans au C.N.R.
de Nantes dans les classes de violon et piano;
elle obtient son Prix de solfège à 14 ans.
À 11 ans, elle entre à la maîtrise de l’Opéra de
Nantes et participe aux diverses productions
scéniques pendant plus de huit saisons,
souvent en tant que soliste. En 1985, elle est
admise première nommée et à l’unanimité
du jury, dans la classe de chant du C.N.S.M.
de Paris. Elle y a obtenu son Prix en 1990.
En 1988, elle interprète Laborintus II de
L. Berio sous la direction de Pierre Boulez
avec l’Ensemble InterContemporain.
Depuis, elle est invitée par de nombreuses
formations françaises et internationales.
Parallèlement, Donatienne Michel-Dansac
a interprété de nombreux rôles en France
et à l’étranger, sous la direction de Manuel
Rosenthal, Serge Baudo, Jonathan Darlington,
William Christie, Roy Goodman…
Une étroite collaboration avec l’IRCAM
depuis 1993 lui a permis de créer de
nombreuses œuvres contemporaines.
À l’automne 2001, elle a créé l’intégrale
jamais réalisée à ce jour des 14 Récitations
pour voix seule d’Aperghis, au Konzerthaus
de Vienne (Wien Modern Festival).
Ne souhaitant pas se spécialiser dans une
époque musicale, Donatienne Michel-Dansac
interprète également la musique baroque
française, italienne et allemande (avec
divers ensembles français et étrangers)
romantique et classique (en récital avec
Vincent Leterme en des lieux prestigieux)
À l’automne 2002, avec l’ensemble SIC, elle a
créé Entre chien et loup, œuvre écrite et mise
en scène par Georges Aperghis à l’Opéra de
Nancy. Elle a aussi tourné un moyen-métrage
de fiction réalisé par Philippe Beziat. En
Mai 2003, l’Orchestre de Paris lui demande
d’interpréter Mysteries of the macabre de
G.Ligeti, dirigé par Sylvain Cambreling.
n 2004, Donatienne Michel-Dansac
a notamment chanté avec l’Ensemble
Intercontemporain Aventures, nouvelles
aventures de G. Ligeti, sous la direction de
Kazushi Ono, Laborintus II de L. Berio dirigé
par Jonathan Nott à Paris, Athènes et Berlin,
et donné plusieurs récitals destinés au jeune
public. Elle a aussi été invitée par le Théâtre
du Châtelet avec l’ensemble SIC. En mai, elle
a été l’interprète de la nouvelle production
de Tourbillons de Georges Aperghis,
spectacle pour voix seule mis en scène par le
compositeur au festival « Musique action » du
CCAM de Nancy.
Cette saison, elle a créé Avis de tempête
nouvel opéra de Georges Aperghis à l’Opéra
de Lille, An index of metals de Fausto
Romitelli avec l’ensemble Ictus, et se produira
aux festivals de la Chaux-de Fond (Suisse),
Helsinki, Stockholm et Salzburg.
Répertoire non-exhaustif, avec ensemble :
Berio : Folkssongs, O King – G. Crumb :
Madrigals – U. Chin : Akrostichon – Harvey :
Songs Offering – Schoenberg : Pierrot lunaire,
quatuor avec voix – Hindemith : Hérodiade
– G. Kurtag : Kafka-Fragmente – G. Aperghis :
La Nuit en tête, Il gigante golia, Les Lauriers
sont coupés…
Caterina Barone,
comédienne
Née à Turin en 1974, Caterina Barone
entreprend ses études théâtrales à Paris
où elle se forme au Conservatoire et à
la Classe Libre du Cours Florent.
Elle poursuit sa formation avec Ariane
Mnouchkine, Viviane de Muynk, J.M. Rabeux,
sous forme de stages et travaille aussi
la danse, le mime et le chant.
Depuis 1996, elle interprète aussi bien
des pièces d’auteurs contemporains, comme
La grande faim dans les arbres de J.P. Cannet
(Avignon 2004), que classiques et modernes,
comme Molière, Marivaux, Corneille, Faydeau,
Claudel, Péguy, Witkiewicz, Kushner.
Elle participe au long-métrage de Diane
Kuris Les enfants du siècle et à celui
de T. De Bernardi Uccelli di terra, ainsi
qu’à différents court-métrages.
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chaque choix visuel naît directement du
son : le son étant la mère, l’image le fils.
De la session d’improvisations au violon,
que Ivry est venu enregistrer à la Maison
de la Radio, j’ai utilisé non seulement des
fragments de violon mais aussi sa voix
(chaque son utilisé dans From Ivry
provient seulement de Ivry : il n’y a
pas d’autres instruments ou voix).
La voix d’Ivry est en effet de timbre sombre
et elle raconte incroyablement
– peut-être même à son insu –
sa zone « nocturne », plus intime.
J’ai ainsi pensé créer une dialectique
contrapuntiste entre une espèce de
« nuit-rêve » conduite par sa voix, et le
grand instrument de la « représentation
et de la lumière » (le son du violon
joué avec la maestria qu’on connaît);
les mains sont l’intermédiaire de
cette dialectique entre « âme » et
« instrument », « noir » et « lumière ».
La durée de From Ivry, je ne sais à cause
de quelle étrange association mentale,
a toujours été pour moi, et dès le
premier instant, de 15 minutes.
J’ai ainsi subdivisé la partie visuelle en
dix chapitres, dédiant 90 secondes à
chaque doigt des mains du violoniste.
Pendant la période de gestation et de
création de cette pièce, j’ai eu le moyen
de fréquenter et d’appécier de plus
en plus l’ami et le musicien Ivry.
Je crois avoir travaillé à ce projet
comme les portraitistes classiques,
étant près de lui jour après jour,
cherchant dans les détails apparemment
insignifiants, les moments de vérité.
Je ne sais pas si j’ai réussi, mais l’émotion
d’Ivry, quand il a entendu pour la première
fois mon « portrait acoustique », est
le souvenir le plus beau de tout ce
surprenant projet, qui s’est matérialisé
sur la toile du hasard, dans un restaurant
italien de Saint Germain des Prés.
Andrea Liberovici, 2005
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Intégral
2003 – 30‘
Donatienne Michel-Dansac, chant
Caterina Barone, comédienne
Textes Sylva Tentori et Andrea Liberovici.
Avec le témoignage du peintre japonais
Shoichi Hasegawa.
Avec les voix d’Hitler, Mussolini, Staline, etc.
Archives INA (documentaliste Annie Lauzzana).
Commande de l’Atelier de Création
Radiophonique de France Culture et de
l’INA-GRM, Intégral d’Andrea Liberovici est
construit comme une grande rétrospective
dictatoriale du XXe siècle vue à travers
le prisme cynique d’un jeu télévisuel.
Mise en abîme historique d’une actualité
brûlante, Andrea Liberovici y confronte et
oppose la violence de la parole archivée,
à la candeur vocale d’un peintre Japonais et
la vulgarité d’une présentatrice effrontée.
Le tout, entièrement recomposé selon
les règles d’un Hörspiel, constitue une
prise de position personnelle devant
l’incompréhension de l’asservissement
humain, la perversion et la dérive médiatique.
Intégral d’Andréa Liberovici est le 2e volet de
la série documentaire « Leçons de survie »
que France Culture a présenté en avril 2003,
(trois programmes spéciaux en relation avec
la guerre en Irak : « La guerre en ligne de
mire / Atelier de Création radiophonique »).
Bruno Chevillon,
contrebasse.
Né en 1959, étudiant aux Beaux-Arts
d’Avignon de 1979 à 1983, où il obtient
le Diplôme National d’Expression Plastique.
Dès 1980, parallèlement à ces études,
il entre au Conservatoire de Musique,
dans la classe de Joseph Fabre,
professeur de contrebasse classique.
C’est en 1983 qu’il commence la pratique
du jazz et de la musique improvisée,
dans la classe créée au Conservatoire
par le saxophoniste André Jaume
avec qui il débutera deux ans plus
tard professionnellement.
Rapidement il fait la rencontre décisive de
Louis Sclavis avec qui il commence une
collaboration qui continue encore aujourd’hui.
De cette rencontre suivront de nombreux
concerts, en France et quasiment partout
dans le monde, ainsi que la participation
à des enregistrements de musiques pour
le théâtre, la danse et le cinéma.
En 1994, création d’un solo dont le fil
conducteur est le poète, écrivain et cinéaste
Pier Paolo Pasolini; spectacle où il est
à la fois instrumentiste, compositeur et
récitant: “P. P. P. ou la rage sublime”.
Depuis quelques années, il travaille
beaucoup pour le théâtre, la danse
(Christian Rizzo), la musique contemporaine
mixte (écrite et improvisée) avec Samuel
Sighicelli et Benjamin de la Fuente,
le projet « Soffio di Scelsi » autour de
la musique de Giacinto Scelsi avec
Jean-Marc Foltz et Stephan Oliva, la
musique improvisée avec Jean-Marc Foltz,
Hasse Poulsen, Guillaume Roy, Franck
Vigroux, Sophie Agnel, Pascal Contet…
Actuellement il participe de manière régulière
aux formations de Marc Ducret, Michel
Portal, Stephan Oliva, Louis Sclavis, Daniel
Humair, et se produit également en solo.
Il a joué ou joue encore épisodiquement
avec Sophie Agnel, le Quatuor Arditti,
Joey Baron, Claude Barthélémy, Tim Berne,
Jean-Paul Celea, François Corneloup,
Dave Douglas, Jean-Pierre Drouet,
Régis Huby, Joëlle Léandre, David Linx,
Christophe Marguet, Paul Motian,
Dominique Pifarely, Hasse Poulsen,
Barre Phillips, Wolfgang Puschnig,
François Raulin, Wolfgang Reisinger,
Yves Robert, Frances-Marie Uitti ...
Garth Knox,
alto
Garth Knox, altiste explorateur d’origines
écossaise et irlandaise, compte actuellement
parmi les musiciens les plus recherchés sur
la scène internationale. Il déploie sa virtuosité
dans des domaines très variés, depuis les
musiques médiévales et baroques jusqu’au
répertoire contemporain et l’improvisation,
en passant par la musique traditionnelle.
Après ses études au Royal College of Music
à Londres où il remporte de nombreux prix,
Garth Knox devient membre de l’English
Chamber Orchestra, petite formation
sans chef qui lui permet de travailler avec
des solistes tels que Daniel Baremboïm,
Pinchas Zukerman, Itzhak Perlman ou
James Galway. Sur l’invitation de Pierre
Boulez, Garth Knox devient membre de
l’Ensemble Intercontemporain à Paris en
1983, où il crée de nombreuses œuvres en
soliste et en musique de chambre (Boulez,
Xenakis, Donatoni etc.) Il participe à de
grandes tournées internationales (USA,
Australie, Russie, etc.). Durant cette
période, il collabore avec des artistes tels
que Christophe Coin (musique baroque sur
instruments d’époque) et Gyorgy Zamphir
(musique folklorique de Roumanie).
De 1990 à 1997, Garth Knox est l’altiste
du prestigieux Quatuor Arditti, avec
lequel il fait plusieurs fois le tour du
monde, et collabore avec la plupart des
grands compositeurs du moment : Ligeti,
Kurtag, Berio ou encore Stockhausen
(notamment pour son fameux Helicopter
Quartet joué dans quatre hélicoptères).
En 1998, il quitte le Quatuor Arditti et
s’installe à Paris. Depuis, il multiplie ses
activités dans différents domaines artistiques.
Il se produit en duo avec Kim Kashkashian
(alto), Pascal Gallois (basson) et Frédéric
Stochl (contrebasse). Il collabore avec des
chorégraphes comme Johanne Saunier
(ex Rosas) et Olga de Soto. Avec la viole
d’amour il explore le répertoire baroque
et suscite un nouveau répertoire pour cet
instrument insolite. En improvisateur, il joue
avec Dominique Pifarely, Bruno Chevillon,
Benat Achiary, Steve Lacy, Scanner ...
Son dernier disque, un récital de pièces
pour alto seul (Ligeti, Kurtag, Sciarrino,
Dusapin, Berio, Dillon) sorti chez Naïve
en juin 2000, a déjà obtenu plusieurs
prix en France et à l’étranger.
3
Andrea Liberovici
né en 1962
From Ivry
2005 – 15’
création commande du GRM
From Ivry... que d’évocations offertes
à l’imaginaire, et quelle vitalité!
entr’acte
Andrea Liberovici est fils d’artistes : son
père Sergio, fut l’un des musiciens les plus
actifs de la scène musicale italienne de
l’après-guerre; il contribua en collaboration
avec Italo Calvino à la création d’un
nouveau répertoire de la chanson populaire
tout en poursuivant des études musicales
approfondies en composition, violon, alto et
interprétation vocale avec Cathy Berberian.
Sa mère, après avoir été auteur-compositeur,
a fondé « La Fede delle Femmine »,
théâtre musical de marionnettes.
Chanteur-compositeur depuis sa jeunesse
– il a enregistré son premier album à quinze
ans – Andrea Liberovici a composé des
musiques de scène pour des troupes de
théâtre de renom, ainsi que des musiques de
ballets. Il se produit souvent en tant qu’acteur
et musicien et metteur en scène dans des
manifestations théâtrales de premier rang.
Il a fondé avec Ottavia Fusco une troupe
de théâtre, Teatro del Suono, qui travaille
sur les rapports entre la musique, la
poésie, la scène et la technologie dans
l’élaboration du son et du montage.
De cette initiative sont nées, depuis 1996,
en collaboration avec Edoardo Sanguineti,
quatre œuvres de théâtre musical :
Rap (1996), Sonetto (1997), Macbeth Remix
(1998) et Sei personaggi.com (2001).
Ses œuvres ont été présentées dans les
théâtres italiens les plus prestigieux ainsi
qu’à New York à l’occasion du John Cage
Reading en 1998, à Athènes (Art Athina
en 1998), aux Musiques de Marseille
et dans le cadre du Nouvel Ensemble
Moderne de Montréal en 1999.
J’ai connu Ivry Gitlis par hasard, dans un
restaurant de Saint Germain des Prés.
Nous étions assis l’un à côté de
l’autre et il me regardait.
Après quelques minutes il m’a demandé :
« mais vous êtes compositeur ou
metteur en scène ? ».
J’aurais voulu lui répondre :
mais vous, qui êtes-vous ?
Un magicien, un agent de police ou bien un
envoyé spécial de quelques divinités ?
Et c’est ainsi que commença notre amitié,
une affinité élective captée dans l’air d’un
restaurant par le sensible medium Ivry.
Ceux qui connaissent un peu mon travail,
savent que depuis une dizaine d’années
(mais peut-être depuis toujours) je ne
compose pas de musique « pure »,
(aussi, parce que je ne crois pas qu’elle
existe),mais plutôt une musique appliquée
aux langages comme la poésie, à la scène
théâtrale (j’ai d’ailleurs fondé en Italie
un groupe qui s’appelle, pas par hasard,
« Théâtre du Son »), aux installations,
et tout dernièrement à l’audiovisuel.
C’est ainsi que je me suis transformé
en compositeur-metteur en scène.
Lors de notre conversation au restaurant,
Ivry m’a raconté que le compositeur
Bruno Maderna lui avait dédicacé, dans
les années 50, une œuvre pour
violon solo intitulée Pour Ivry. J’ai
ainsi eu l’idée de réaliser une pièce
issue de ses libres improvisations.
Ainsi est née From Ivry.
J’ai composé ce travail en même temps,
et directement, pour musique et images
(à la différence de mes travaux précédents).
J’ai appris par mon maître d’élection
Peter Greenaway, que les images,
surtout en mouvement, suivent les mêmes
« règles » de composition que la musique :
elles sont rythme, timbre, harmonie, etc.
Dans mon cas, étant de formation
davantage musicale que visuelle,
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